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  « La vraie tendresse est avant tout affaire de violence contenue... » [Monopost]

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AuteurMessage
Jinkan Ataimairu
Shinigami de la 8eme division
Shinigami de la 8eme division
Jinkan Ataimairu


Masculin Nombre de messages : 59
Âge : 29
Date d'inscription : 15/09/2012
Fiche Technique : Hello, Mr. Epoque

Feuille de personnage
Nom du zanpakutô/Nature du pouvoir: Yasashï
Niveau: 3e siège // LVL 10
Reiatsu:
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MessageSujet: « La vraie tendresse est avant tout affaire de violence contenue... » [Monopost]     « La vraie tendresse est avant tout affaire de violence contenue... » [Monopost] EmptyMar 2 Oct - 20:20

« La vraie tendresse est avant tout affaire de violence contenue... » est une citation de Jean-Marie Poupart, écrivain canadien (1947 - )

    « - Je n’ai jamais vu le troisième siège utiliser son Zanpakutô… »

    C’étaient dès fois les réflexions que l’on pouvait entendre dans les couloirs de la huitième division et la personne visée les subissait sans jamais râler, juste marchant avec son air d’être dans la Lune. Ce qu’il entendait là, c’était depuis longtemps une habitude et alors que les craquements du plancher se faisaient entendre, ce n’était pas la première chose qui lui parvenait aux oreilles mais des souvenirs. Encore et toujours des souvenirs, il en avait beaucoup depuis sa confrontation avec son arme, celle-là même qui avait éternellement sa place à la ceinture du dieu de la mort qui ne la regardait jamais en public, comme un amant gêné de la compagnie d’une grande dame. Etait-ce de la gêne ou… du respect ?

    Le troisième siège soupirait, passant une main dans ses cheveux comme pour se recoiffer avant d’arriver dans une pièce remplie d’archive. Il avait cette aura particulière des gens absents, son regard bicolore et gravé légèrement dans les vagues alors qu’il prenait place doucement sur une chaise, prêt à affronter son parcours quotidien du boulot-dodo même si aujourd’hui n’était pas une journée anodine au fond, l’officier pensait à quelque chose, assez fort pour le siffler doucement entre ses lèvres en tout cas tout en oubliant presque le café près de lui.

      « - Bon anniversaire… »


    Anniversaire de quoi, de qui ?

    Personne n’avait à connaître la réponse et il se penchait sur les écrits qui étaient sur son bureau. Pourquoi est-ce qu’aujourd’hui, les remarques l’avaient-il blessé ? Il plissait légèrement les yeux, retroussant le nez en cherchant une réponse. Était-il malade pour être si sensible tout d’un coup ? Non, il n’y avait que les souvenirs, les souvenirs encore et encore, c’était peut-être ça sa maladie qui prenait le pas sur sa vie de tous les jours.


~ Début du flash-back ~

    Des années auparavant, à l’Académie où Jinkan fut formé…

      « - Ataimaru… Empoigne ton arme et relève-toi. »


    Déjà à l’époque, il était du genre bon soldat, à ne pas discuter les ordres et il surprenait cette fois-ci, ne respectant qu’à moitié son supérieur. Forçant sur ses jambes, il se redressait comme on ne pouvait pas l’espérer et derrière lui, légèrement salie par son propre sang, son Zanpakutô qui restait rangé à sa place. Jinkan ne discutait jamais les ordres mais comme tout le monde, il y avait des choses qui lui étaient impossibles et sa logique semblait quelque peu différente. Presque briser les jambes de cet académicien ? Celui-ci ne semblait pas souffrir en se redressant. La seule douleur qu’il semblait ressentir était de celle de dire « Non » à un ordre.

    Il n’était pas un mauvais élève. Même si l’art du Kido n’était chez lui que légèrement au-dessus de la moyenne et que sa maitrise du corps à corps était par contre surprenante, on pouvait facilement lire sur les fiches se rapportant à lui qu’il n’avait pas beaucoup de point pour le Zenjustu. Ce n’était pas qu’il était mauvais et on le devinait, il refusait juste de participer à ces exercices et se rattrapait cependant sur les entrainements où on utilisait des épées en bois. Déjà à l’époque, il s’était fait remarqué par sa réticence à utiliser son arme personnelle, peu importe la ressemblance qu’elle avait celle pour s’entrainer finalement, il ne l’avait jamais dégainé à l’Académie d’après les dires de certains instructeurs, forçant le respect et à la fois l’irritation.

      « - Veuillez m’excuser professeur mais s’il s’agit de mon allié, je n’ai pas le droit de l’utiliser... Je le protégerai juste, comme je le ferai avec tout ceux ici présents… »


    Droiture. Courage. Bienveillance. Politesse. Sincérité. Honneur. Loyauté. Les sept valeurs du Bushido étaient en lui et d’une façon encore plus flagrante à cette époque. Il levait les poings, écartait les jambes pour avoir un meilleur appui et même s’il connaissait les positions de garde pour l’épée, il ne les avait jamais utilisé sérieusement. On lui avait demandé d’être sérieux ce jour-là lorsque l’instructeur voulait le tester et qu’est-ce qu’il avait fait ? Il avait jeté l’arme d’entrainement sur le côté et avait pris cette posture. Il n’était pas assez impoli et arrogant pour se battre comme on lui avait apprit, il se battait de la manière la plus naturelle qui soit. Il n’était pas surpris de perdre, il semblait se moquer de se faire frapper avec une arme, il avait les marques et sa tenue n’avait pas tenue le choc mais jamais il ne s’était retourné, jamais il n’avait hésité à changer de comportement. C’était son honneur et jamais il ne fut blessé au dos.

      « - Bien, finissons en, Monsieur le Solitaire. »


~ Fin du flash-back ~

    Solitaire hein ? Est-ce que c’était vraiment ce qu’il voulait ? Non… Il le savait déjà en ce temps-là, il avait peur, très peur. Peur d’être un mauvais partenaire, il ne se considérait pas comme quelqu’un d’assez noble et au final, il avait fui toute sa vie les gens à cause de ça. Il voulait devenir quelqu’un de bien pour la première fois où il allait rencontrer l’âme de son partenaire mais il avait tout échoué.

      « - Tu es moi et je suis toi. Pensais-tu la même chose, Zanpakutô… ? »


    Il ne s’était pas dit qu’il pouvait ressentir la même chose mais là où il était, son arme n’avait pas été capable de le protéger. Comment aurait réagi Jinkan s’il voyait son Zanpakutô se faire frapper sans pouvoir rien faire ? Il serait devenu fou, tout comme lui l’était devenu.

    Sa solitude se renforçait lorsqu’il pensait à ça et un sentiment étrange de culpabilité le remplissait. Il avait tout fait de travers en voulant faire bien et au final, il avait joué le rôle de l’amant maladroit, tout ceci était sa faute. Il se frottait le visage en se redressant pour oublier tout ça, il se disait sur le moment que le Passé n’existait plus, que le Présent n’était éphémère alors seul le Futur serait là pour lui répondre. Il fallait se concentrer là-dessus, sur l’avenir qu’ils auraient à deux car ils étaient deux, et pas seuls chacun de son côté. Humpf, quelle drôle de pensée.

    Ils étaient uniques au fond, les seuls à pouvoir effacer la solitude de l’autre. Et c’était sans faire totalement son travail ce jour-là que Jinkan quittait la salle des archives, il ne l’avait plus fait depuis longtemps, la seule fois étant peut-être à ces débuts dans la division où il ne comprenait pas encore tout très bien. Encore une fois, il semblait malade, se tenant la tête en se trainant jusqu’à sa chambre où il s’allongeait quelque instant avant de se redresser d’un air paniqué, relâchant la pression pour montrer ce qu’il avait dans la poitrine, posant encore une fois ses fesses sur une chaise et tirant devant lui de quoi écrire.

    La feuille vide devant lui, il ravalait sa salive avant de poser les premières traces d’encre, à la manière timide d’un journal intime.

      « - A toi, mon ami que je ne connais pas… »


    Il fallait se remettre les idées en place et c’est ainsi qu’il rédigeait des listes, qu’il se confiait un peu comme si ce nouveau journal était un canal pour discuter avec son arme. Il s’excusait d’une manière maladroite et encore une fois, il ressemblait plus à un amant gêné qu’à un terrible guerrier comme se le devait le troisième siège. Il était un militaire à la fin, merde ! Pas une fillette qui suait juste de peur d’écrire des bêtises ! Quoiqu’il en soit… personne ne devait lire ceci, il était déjà assez embarrassé de les écrire et depuis longtemps, il faisait preuve de courage. Il s’était peut-être voilé la face durant ses années académiques, il était temps de devenir un homme surement…



    L’encre séchait bien calmement sur le papier, encore éclairé par une bougie, alors que Jinkan s’était remis au lit. Il était dans une position assise, les jambes croisées, et pendant ce temps, son arme reposait contre son torse, les doigts de l’homme la caressant doucement avec un regard encore absent, encore une fois pensif à propos de sa journée, des souvenirs qui étaient revenus et de ce qu’il avait pu écrire. En faites non… Tout ceci partait bien vite pour ne laisser qu’un vide dans l’esprit de l’homme qui se retrouvait totalement détendu en ayant comme seule compagnie ce partenaire si particulier qu’avait tout Shinigami.

    C’était vraiment une drôle d’impression qui le faisait sourire discrètement. Ils étaient les deux survivants d’une race étrange, ils étaient probablement fait du même bois et cela expliquait beaucoup de chose comme leur relation particulière par exemple. Partout, on croyait voire des couples heureux et sages et eux deux se battaient continuellement, ils se rendaient fous mutuellement et aucun des deux n’avait raison au final. Ils étaient deux abrutis, blessés par la vie, mais heureux d’être ensembles au final. Vraiment une drôle d’impression.

      « - Tu auras toujours aussi peur que moi, Jikai ? Je veux dire… Même après que tu découvres ce que l’on est… ? Notre pouvoir, tout ça… »


    Cette voix… Le Zanpakutô était triste ? Alors que le dieu de la mort croyait s’endormir dans cette position, les multiples questions lui faisaient relever la tête et ses caresses cessaient. Il regardait l’arme en bambou qu’il portait et ne savait pas trop quoi répondre, son regard s’évadant par la fenêtre qui leur procurait un petit courant d’air frais, la Lune visible d’ici. Non, il n’avait plus à fuir les évidences, il n’avait plus à avoir peur car il savait qu’il n’allait plus à affronter la vie seul.

      « - Je vais être honnête : je ne sais pas si un jour j’arrêterai de te craindre mais… Je serai toujours là et nous porterons nos fardeaux ensembles. Même ce pouvoir, peu importe à quel point il me dépassera. D’accord, Zanpakutô ?
      - … Tu es vraiment étrange dès fois mais c’est d’accord, Jikan. Restons ensembles…»

« - … Je te fais confiance. Je sais que tu ne me décevras pas, idiot»
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