Leçon d'humilité

Détendu, Hisoka marchait, main dans les poches de son costume, redevenu intact, dans les rues défoncé de Karakura. Le cataclysme provoqué par Aizen, il ne l’avait pas vue pendant son combat contre le capitaine de la douzième division, mais, à mesure qu’il s’approchait du centre ville, le constat était évident. Des rues en miettes, un silence de morts, du sang séché… Tout en ce lieu n’était que mort et cauchemar. Reposé et en pleine forme, Hisoka réalisait une sorte de ballade improvisé au milieu de cet ancien champs de bataille. En revenant à Karakura, il avait eut pour objectif de retrouver Ima, mais il semblait que celle-ci ne partageait pas son enthousiasme. Le réiatsu qu’il avait libéré pendant son combat aurait du suffire à l’alerter, mais rien. Peut-être était-elle encore à l’hôpital ou il l’avait laissé, peut-être était elle dans un autre monde, peut-être était-elle morte. Les questions qui lui trottaient dans la tête ne trouvèrent pas de réponses mais furent plutôt remplacées par un autre centre d’intérêt. Arrivé à un carrefour, il s’arrêta net. La sensation d’être observer le gênait. Quelqu’un l’épiait. Il ne savait pas qui, ni d’où, ni pourquoi, mais c’était un fait établit. On lui en voulait. L’aura meurtrière qui se dégageait de l’individu était évidente, énorme même. Tellement énorme qu’en trouver le point de propagation en devenait impossible.

« Si tu pense me faire plier avec ton réiatsu, tu fais une grosse erreur. Tu devrais partir tant que je ne t’ai pas trouver… »

« Fuir ? Pourquoi le ferais-je ? Depuis le temps que je vous cherche… Vous êtes enfin à ma portée. »

L’homme qui s’était exprimé venait d’apparaître soudainement devant Hisoka. Il n’était séparé l’un de l’autre que d’un dizaine de mètre tout au plus. Vue du ciel, la scène était un western moderne au milieu d’une ville fantôme. De ce que pu voir Hisoka de son adversaire, il ne lui semblait pas l’avoir déjà rencontré. Une belle stature, des yeux profonds, des cheveux d’un blond rayonnant tombant en cascade sur un visage très efféminé d’où jaillissait un sourire presque angélique. Ce qui semblait être un shinigami avait le profil idéal de la « gueule d’ange », plus communément appelé par Hisoka, le « punching-ball. »

« Désolé mais je ne me rappel pas te connaître… tu es ? »

« Oh, pardon, je manque à toutes mes manière. Je me dénomme Kuja Kimio, fils de Gen et de Lia. Ma famille était l’une des plus grandes fortunes de la Soul Society il y a de cela plusieurs siècle. Ruiné elle a été réduite à l’état des simples gueux qui peuple le Rukongai et a du se mêler parmi ces êtres grouillants, plein de crasses et de maladies en tout genre. Beaucoup de mes cousins au huitième degré n’ont pas survécu à cette enfer de misère mais nous avons tous gardés notre fierté. Nous étions, même dans la souillure, des êtres supérieurs. Notre sang le montre. Nous sommes pure et… »

*« Mais c’est qui se type ? »

« Tu sais quoi Hisoka, j’ai envie de lui en mettre plein la gueule à notre angelot »

« Tu crois que le frapper maintenant romprait toutes la cérémonie de rond de jambes ? »

« Je pense, pourquoi ? »

« J’aime pas les ronds de jambes… »*

« Et c’est ainsi que je termine devant vous, qui… »

Le coup était parti. Trop préoccupé par le débit de ces propos, l’inconnue venait de se prendre un coup de poing au milieu du nez qui l’avait propulsé sur plusieurs mètres, traînant avec lui un panache de fumée qui montait doucement vers le ciel avant de disparaître. Plus solide qu’il n’y paraissait, le shinigami se releva, dépoussiéra ses habits et fixa Hisoka droit dans les yeux. Essayant d’y découvrir ses intentions, le Joker fut surpris de voir comment son adversaire fermait son esprit à toute analyse. Rare était ceux capable d’une telle performance. Il avait du subir un entraînement drastique pour arriver à une telle capacité. Il en devenait presque intriguant.

« Je vois. J’aurai du me douter que vous réagiriez ainsi. Depuis le temps que je vous épis… je vous connais. Je suppose que vous n’avez pas écouté tout mon petit discours… Tant pis. En un certain sens, mes raisons ne regardent que moi. Tout ce que je veux, c’est me venger… de vous… »

Hisoka n’y comprenait pas grand-chose. La seule chose limpide dans tout ce charabia était l’intonation de la voix. Il n’y avait aucun doute là dessus. Il voulait se battre. Sa hargne était inhabituelle. Une sorte de haine imprégnait ses mots. Comme si il vouait à Hisoka une profonde colère dont il ne connaissait l’origine. Et puis, il se rappela de la première chose qu’il lui avait dite…

*« Je me dénomme Kuja Kimio… »

« Kimio ? Kimio ?… Ca me dit quelque chose mais… ah oui. La chambre 46 m’avait demandé de ‘‘nettoyer’’ la famille parce qu’il prenait une place de plus en plus grande et marchait sur les 4 familles nobles. Je crois bien que c’était mon dernier contrat… alors il en restait un… »*

« Une vengeance ? On ne peut pas dire qu’il y a prescription depuis le temps… ? C’est vrai. En plus ce n’est pas comme si il avait souffert…
Bon d’accord ils ont souffert mais en même temps j’y suis pour rien s’ils n’ont pas su se défendre. »

« Il ne sert à rien de me provoquer. Je connais parfaitement vos méthodes. Vous provoquer l’ennemis qui veut vous tuez. Vous le provoquer tellement qu’il attaque sous la force de l’impulsivité non contrôlé. Si vous réussissez à l’amener là ou vous voulez, l’adversaire aura beau être d’une plus grande expérience, vous le mettrez au tapis. Le souci pour vous aujourd’hui, c’est que je ne veux pas vous tuez… mais vous capturez. Je ne veux que restaurer l’honneur des miens et défaire le votre.
Savez-vous que votre petite tentative avec le lieutenant de la seconde division de l’époque, Suiteki Tsuki, a été un échec ? Les dirigeants ont passés l’éponge sur la trahison de votre ami parce que sa puissance était trop importante pour la détruire. Seulement, un avis de recherche a été déposé à votre sujet, et ce depuis maintenant bien longtemps. Vous avez été classé parmi les grandes têtes de la liste noire. Vous occuper le même livre qu’Aizen et ses sbires. C’est pour ça que vous n’avez été que très peu traqué depuis tout ce temps… on à peur de vous. Sauf moi, qui ne vie que pour vous. Je vous emmènerais à genoux devant le commandant général et je retrouverais ma fierté en même temps que celle de ma famille. »

« Snif… snif… »

« Je vous ai dis que vos provocations ne marcheraient pas sur moi… »

« Je ne pleur pas pour toi… égoïste. C’est moi. Etre dans la liste des plus dangereux criminelle de la Soul Society, ça fait un choc quand même… sniiiiiiiiiiif. »

« Je vous demanderai bien de m’accompagner gentillement mais je suppose que votre réponse sera non. Du coup… »

« Attend, attend ! Qui a dit que je dirais non ? »

« Je ne sais pas… c’est-ce qui m’a sembler…
Voulez-vous bien m’accompagner comme prisonnier jusqu’à la Soul Society ? »

« Non. »

« Déprimant cette attitude. Vous m’aurez tout de même bien fait rire depuis tout ce temps. En garde… »

Kuja venait de sortir son zanpakuto d’un fourreau incrusté de pierre précieuse qu’il jeta négligemment un peu plus loin. Il semblait attendre qu’Hisoka face de même avant de démarrer toute hostilité. Intéressé par cet individu bien étrange derrière son air pompeux, Hisoka fit, de son côté, apparaître le légendaire Shukichigai. Face à face, on sentait déjà les quelques fluctuation d’énergie qui s’échappait des deux combattants. Et puis, dans une synchronisation parfaite, les deux combattants réalisèrent un shunpô qui leur fit croiser le fer à mis distance. L’impacte des deux lames souleva une onde de choc qui balaya le sol ainsi que les gravas de la guerre. Il n’était que sous forme scellé et pourtant, leur zanpakuto dégageait une puissance incroyable. Tellement incroyable que des failles noires creusaient le ciel. Des dizaines, peut-être même des centaines de hollows descendaient sur Terre pour former un cercle parfait autour de cette joute. Peu expérimenté, ces créatures de l’ombre tombaient les une après les autres sous la force colossale de ces deux rivales.

Il avait du mal à l’admettre, mais ce shinigami était une sacrée pointure dans le domaine du combat au corps à corps. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’Hisoka stoppa net ce duel pour révéler le premier stade de Shukichikai. De cette manière, il prenait l’avantage. Il ne laisserait pas ce type l’approcher et le ruerait de coup au moindre faux pas. Pourtant, il n’en fut pas ainsi. Kuja décida lui aussi de faire apparaître la source de sa puissance. Après l’activation de son pouvoir, Hisoka ne vit rien, si ce n’est l’accroissement du réiatsu de son ennemi. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il ne vit pas l’attaque. Son épaule venait d’être percée d’un petit trou, pas plus gros qu’une pièce d’un euro. Et pour cause. L’arme de Kuja n’était qu’une pièce qu’il faisait jongler entre ses doigts. Puis ce fut une deuxième, une troisième, une septième, une quinzième pièce qui se baladèrent entre ses doigts habiles. Donnant une petite ‘‘pichenette’’ à chacune d’elles, ces dernières partir comme des balles de fusils. Pour toute défense, Hisoka ne put que lancer ses propres cartes. Seulement, certaines des armes de l’ennemi passèrent cette barrière improvisée et ce furent de nouveaux poinçons qui décorèrent le costume neuf du Joker. Ce type avait une puissance tout à fait originale qui rendait la contre attaque difficile. Il devait se rapprocher pour lui porter un coup.

C’est pour cette raison qu’il réalisa une série de shunpô tous plus hallucinant les uns que les autres. Pensant avoir trompé l’ennemi, Hisoka attaqua à porté du dos de Kuja qui, semblait-il, avait déjà disparu. Sans qu’il ne le voie faire, ce dernier avait usé lui aussi d’un shunpô pour s’écarter du danger et rué Hisoka d’une nouvelle pluie de pièces. Il n’y comprenait rien. Sa vitesse de déplacement était trop grande pour n’être qu’une simple technique de base. Il y avait autre chose derrière tout ça. Seulement, sa réflexion était impossible. Son adversaire apparaissait et disparaissait ici et là, enchaînant pièce sur pièce pour mettre Hisoka KO. Hisoka n’arrivait pas à rivalise en vitesse. Il n’arrivait pas à lire ses déplacements. Il ne restait qu’une solution… le Bankai.

Son combat précédent contre Mayuri l’avait affaiblit et son Bankai ne serait pas au maximum de sa puissance mais son adversaire ne pourrait plus l’avoir. Il se protégerait avec sa gum de toute cette monnaie gâchée. La pression spirituelle qui se dégageait de lui fit éclater de nouveau hollows mais Kuja ne fléchissait pas. Il n’était toujours pas blesser depuis le début de ce combat et restait totalement imperturbable. Ce type n’était pas normal. Rien de ce qu’Hisoka employait habituellement ne marchait. Il s’en doutait un peu depuis qu’il lui avait dit qu’il l’observait depuis maintenant un certain temps. Il avait du capter certaine technique d’Hisoka pour pouvoir les contrer. Mais maintenant, qu’il est étudié ou non, son Bankai le mettrait au tapis.

(Une demi-heure plus tard)

Le sol était complètement détruit. Les hollows, menos et autres adjuchas qui étaient venue en temps que spectateur avaient tous disparut les uns après les autres. Le combat entre Kuja et Hisoka avait été d’une telle violence qu’il n’existait plus rien sur un large périmètre. Mais dans ce spectacle d’horreur, le plus étonnant n’était pas les dégâts matériels de la ville. Non, le plus étonnant, c’était… la défaite d’Hisoka. Soulevé par les cheveux par Kuja, le Joker ne réagissait plus. Même les coups de poings qu’il recevait à l’estomac par son adversaire ne le faisaient plus réagir. Il crachait du sang, couvrant un peu plus des habits qu’il n’avait plus. Plus étonnant encore, son adversaire était indemne. Aucune égratignure, aucun bleu, rien. Comme s’il s’était intégré au combat depuis seulement quelques secondes. Terminant son carnage, il lâcha Hisoka au sol avant de l’entraver d’un sort de kido pour un bon moment.

« Vous aurez été celui qui m’aura tenu tête le plus longtemps…
En même temps, il faut dire que je n’ai pas employé mon Bankai. »

Vous avez bien entendu. Hisoka venait de perdre un combat sous sa forme Bankai, ne laissant aucunes blessures sur un adversaire qui n’avait utilisé que le tiers de tout son potentiel. La honte était totale. Son corps ayant trop souffert, son esprit avait trouvé refuge dans son monde intérieur. Cependant, même ici, son corps souffrait. Shukichigai aussi. Les coups portés avaient été si violent qu’ils avaient, dans leur élan touché l’espace le mieux protégé du monde. Le pouvoir de Kuja était incommensurable. Il n’y avait pas d’excuse d’Hisoka. Ce n’était pas la fatigue ni le fait que son adversaire l’ai déjà observé qui avait amené sa défaite mais simplement la différence de niveau.

Il allait être livré à la Soul Society comme un simple prisonnier. On l’exécuterait dans le silence le plus total pour éviter toutes explications sur son ancienne fonction officieuse de Joker et il sombrerait dans l’oublie le plus total. Voilà ce qu’il restait à Hisoka. Les souvenirs perdus de sa vie. Les coups ayant finit de s’abattre sur lui, Hisoka revint au monde réel. Ses sens étaient affectés mais il parvenait encore à entendre ce qui se passait autour de lui. Incapable de bouger son corps le faisait atrocement souffrir et pourtant, quelque chose en lui l’excitait. Le type qu’il venait d’affronter avait une force colossal. Il voulait la même. Non ! Il l’a voulait, en mieux.

« Votre mission est rempli Kuja Kimio. Laissé nous le prisonnier. Nous nous chargerons de l’amener en cellule. »

« Si cela ne vous dérange pas, j’aimerai l’emmener moi-même devant le commandant général afin qu’il restitue l’honneur de ma famille. »

« Désolé monsieur, c’est impossible. La classe de ce criminel nécessite une garde rapprochée particulière. Nous avons été formés pour ce genre de situation. Je me porte garant de votre requête auprès du commandant général. »

« Alors laissez-moi au moins vous accompagner. »

« Il en est hors de question désolé. »

« Très bien, apparemment je n’ai pas le choix. Merci et bonne route. »

« Au revoir monsieur et merci pour votre action. »

D’après ce qu’Hisoka percevait, son adversaire était en pleine conversation avec un groupe de cinq shinigamis qui avaient du apparaître entre temps. Il n’y avait donc plus d’espoir. Une unité d’élite allait l’emmener à la mort. Tandis que Kuja s’éloignait, il sentait des mains l’agripper sans ménagement et entrait dans le portail lumineux le menant vers un monde qu’il n’avait pas vu depuis bien longtemps… la Soul Society.

Spoiler:

Marchant à l’intérieur du Dankai, Hisoka cherchait par tous les moyens à trouver une issu à sa position de faiblesse. Si les plans fleurissaient dans sa tête, leurs réalisations étaient impossibles. Son combat contre Kuja l’avait affaiblit comme jamais. Son corps souffrait le martyre à chaque fois que le shinigami qui le portait le remettait en place sur son épaule. Et puis, tout s’arrêta. Déposé au sol, il trouva l’énergie nécessaire pour éveiller ses sens. Il était adossé à une paroi invisible, assis, face à cinq shinigami qui le regardaient d’un œil peu rassurant.

« Bien, on va pouvoir l’exécuté. Le Kototsu ne devrait plus tarder à passer, et, adieu les traces. »

« Mais, monsieur, avec tout le respect que je vous dois, ne devions nous pas emmener le prisonnier près du commandant général ? »

« Écoutes. Tu es nouveau et tu apprendras bientôt que l’on ne fait pas toujours ce que l’on nous ordonne. »

« Mais, et la promesse faite à ce shinigami. Vous lui avez menti ? Pourquoi ? »

« Ce Kuja est bien plus puissant que nous cinq réunit. Tu as bien vu ce qu’il a fait au Joker. Si j’avais accepté qu’il vienne, il nous aurait empêché de faire du bon boulot. Hisoka n’a pas besoin d’être emmener près du commandant. Il sera, dans tous les cas exécuté et les affaires qui concernent la Dimension Royale sont bien plus importante qu’un ennemi vieux de 800 ans. Tu ne crois pas ? Ne dérangeons pas les hautes sphères pour si peu. Faisons ce travail ici et maintenant. »

« Très… très bien. »

« A mon commandement, préparez votre kido d’exécution, armé… FEU ! Byakurai ! »

« Byakurai ! »

« Byakurai ! »

« Byakurai ! »

« Byakurai ! »

Les cinq éclairs blancs explosèrent dans un fracas monstrueux, soulevant un panache de fumée blanche qui cacha le cadavre du Joker. La légende du maître de la tromperie et de la magie venait de périr dans l’oublie et l’indifférence la plus totale. Son cadavre resterait là, pour l’éternité, coincé entre deux mondes sans jamais pouvoir s’échapper.

« Très bien, dépêchons nous avant que le Kototsu ne passe. »

Et en effet, à peine les cinq shinigami venaient-ils de disparaître à travers le portail qui les amenait à la Soul Society que le bruit tonitruant du monstre venait se faire entendre. Attiré par le réiatsu qui avait augmenté dans cette zone, il n’avait pu s’empêcher d’accélérer le processus de nettoyage. La fumée était à peine dissipée du cadavre, que ce dernier fut balayer à une vitesse ahurissante par ce « train spirituel ».
Le jeu venait de prendre fin.

(…)

Lorsqu’Hisoka rouvrit les yeux, il fut quelque peu décontenancé. Il ne savait pas trop ou il était. Mais le plus étonnant, c’est que le corps meurtri de douleurs l’avait quitté. Son corps était toujours là mais il était totalement guérit. C’était impressionnant de voir cette régénération. Remis de cette découverte, il essaya de savoir ou il était. Était-il mort après cette attaque combinée des cinq shinigami ?

« Ne vous en faites pas, vous n’êtes pas mort, pas encore en tout cas… »

« Toi ? »

« Oui moi. Vous avez vraiment cru que je vous laisserai partir comme ça. Voyons, un peu de logique. Qui aurait pu croire que ces cinq shinigamis auraient tenu leur promesse ? »

« Tu m’as sauvé et soigné ? Pourquoi ? »

« Je vous l’ai déjà dit, je veux vous livrer vivant au commandant général. »

« D’accord, mais pourquoi me soigné ?»

« Je me disais que vous seriez plus présentable. »

« Et tu n’as pas peur que je me défende ? »

« Comme tout à l’heure vous voulez dire ? Pas vraiment non… »

« Tu marque un point. »

Hisoka savait très bien qu’il n’aurait aucune chance contre cet adversaire. En tout cas tant qu’il n’aurait pas compris le fonctionnement de sa technique de déplacement rapide. Il devait savoir et appliquer une stratégie valable. Mais, en attendant, il devait trouver une solution pour éviter d’être capturé. Profitant d’un corps réparé il se mit en tête la folle idée de reprendre le combat. Il espérait pouvoir comprendre quelque chose à la technique avant d’être mis au tapis. Pour ce faire, il allait jouer franco dès le début.

« Bankai ! »

« Je vois, on dirait que vous ne me laissé pas le choix. Poinçonne, Cash… »

Une nouvelle fois, la configuration Bankai Shikai allait pouvoir s’affronter. Sans rien attendre de l’ennemi, Hisoka effectua un sort de kido relativement basique avant de suivre ce dernier et ainsi former une double attaque, qu’il espérait performante. Malheureusement pour lui, son adversaire esquiva d’un shunpô basique avant de lancer l’une de ses pièces dans le dos du Joker qui, ayant prévu l’attaque, trouva le temps de se retourner. Lorsqu’il fut de nouveau face à Kuja, il pu voir la pièce voler vers son visage. Ecartant ce dernier sur la droite, il laissa l’objet passé derrière lui et se concentra sur l’ennemi. Malheureusement, les quelques millièmes de secondes qu’il avait passé à regarder la pièce qui était passé à côté de lui avaient suffit à Kuja pour utiliser sa fameuse technique. Il s’était déplacé, non, téléporté, à une vitesse ahurissante. Ce n’était même plus de la vitesse, ça n’avait strictement rien à voir. C’était autre chose. Trop surpris, Hisoka ne pu esquiver le coup de pied que lui envoya Kuja depuis son dos. Volant à travers l’espace, le Joker commençait à voir ou il était. Il n’avait pas quitté de le Dankai, il était seulement dans un lieu moins exposé à la lumière. Propulsé sur un mur, il cracha un peu de sang avant de reprendre ses esprits pour voir la pluie de pièce qui lui tombait dessus. Agile, il pu en éviter quelques unes mais certaines parvinrent à lui perforé son corps tout juste reconstitué. Il ne pouvait faire qu’une chose. Esquiver et observer les faits et gestes de Kuja jusqu’à ce qu’il se trahisse.
Cela faisait maintenant bientôt plus d’une heure que la scène durait et Hisoka n’avait toujours rien vu de louche. Les pièces qui jonchaient le sol étaient incalculables et les déplacements de Kuja semblaient de plus en plus rapides à chaque instant. Et puis, à mille et quelques pièces, le secret fut découvert. Comment n’avait-il pas pu voir quelque chose d’aussi flagrant ? Maintenant qu’il avait compris, il se sentait un peu ridicule de sa situation passé. Derrière cette monstrueuse puissance ne se cachait que quelque chose de très simple.
Kuja ne faisait qu’intervertir sa place avec ses pièces. Il inversait leur position dans l’espace comme si de rien n’était. Ce déplacement rapide n’était qu’une illusion. La réalité c’était qu’il pouvait être là ou il avait décidé d’envoyer ses pièces. La découverte fut telle qu’Hisoka ne pu que laisser échapper un peu rictus au coin des lèvres qui stoppa momentanément le combat.

« On dirait que tu as compris. C’est bien, mais ce n’est pas ça qui pourra te permettre d’esquiver pour autant… »

Apparemment, la découverte du Joker devait sensiblement énerver Kuja qui passait du vouvoiement pompeux au tutoiement haineux. Cette colère risquait bientôt de monter lorsqu’il verrait ce qu’Hisoka préparait. Il allait lui falloir un peu de temps pour tout mettre en place mais une fois fait, il aurait la victoire au bout des doigts.
Concentré, Hisoka répéta les même gestes que lui avait apprit Shukichigai lors de se méditation sur le toit d’une maison. Il y avait apprit bien des choses, dont celle-ci. Il étendait son réiatsu sur une vaste zone et repris finalement le combat comme si de rien n’était. Il esquivait les attaques de Kuja et souriait à chaque fois que ce dernier lançait l’une de ses pièces. Ce qui faisait sa force il y a quelques instants ferait maintenant sa faiblesse. Après une dizaine de minutes d’échange, le jeu prit finalement fin. Kuja venait pour la énième fois de réalisé ce « transport » mais, à la différence d’avant, il fut surpris de voir qu’il ne pouvait plus bouger.

« On dirait que ma toile d’araignée est bien ficelée. C’est bête mais à force de balancer tes pièces dans tous les sens, l’une d’elle à finit par resté collé à mon chewing-gum invisible et tu as eut vite fait de prendre sa place…
Ne pense même pas à t’échapper, c’est impossible vu t’as position. Tu as perdu.
J‘ai un marché à te proposer. Apprend moi cette fameuse technique et j‘accepte de t‘accompagner à la Soul Society comme prisonnier. »

« Et tu crois que je vais te croire, sale renégat. »

« Arrête tu vas me vexer avec tes vilains mots. Mais si je dis ça, c’est dans ton intérêt. Si tu refuse, je te laisse crever là en attendant que le Kototsu refasse un tour. »

Dans l’impasse, Kuja ne pu qu’accepter l’offre. Démasquer dans sa technique, il devenait inférieur à Hisoka qui avait trouvé le moyen de le parer. Le Bankai, il ne l’avait jamais atteint. Ce qu’il avait dit dans le monde réel n’était que du bluff pour abattre Hisoka moralement en lui faisant croire que tout était joué d’avance. Maintenant, c’était le Joker qui avait les moyens de pressions, et ils seraient encore plus grands lorsqu’il aurait acquis ce nouveau pouvoir.

(Un temps incalculable plus tard)

« Et bien, on dirait que tu es plus doué que moi. Tu es capable d’intervertir ta place avec pratiquement n’importe quoi, et pas que t’as place apparemment. Tu peux déplacer n’importe quoi. C’est… impressionnant. »

« On dirait bien en effet. »

« Je suppose que c’est le moment ou tu trompe l’ennemi. Tu romps ta promesse et tu te débarrasse de ton adversaire. N’est-ce pas ? »

« Oui…
Mais je suis de bonne humeur et j’ai décidé de respecter mes engagements. Je vais te suivre jusqu’à la Soul Society. »

« C’est vrai. Tu acceptes ? »

« Non mais tu crois quoi gamin…
Personne ne me fait prisonnier. »

Employant son nouveau pouvoir, Hisoka venait d’intervertir sa place avec un petit caillou derrière Kuja et lui transperça le corps de son zanpakuto. Avant que ce dernier ne trépasse pour de bon dans le silence le plus totale, Hisoka lui glissa un dernier mot à l’oreille.

« Merci. »

Le corps tombait lourdement sur le sol tandis qu’Hisoka lavait sa lame. Il avait une petite idée de ce qu’il allait faire maintenant. Il avait hésité depuis la fin de son état d’ermite à faire ça mais, maintenant que la chose lui était offerte, il l’acceptait. Il retournerait à la Soul Society.

« Me revoilà, traître pays des âmes. »