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| | Road to Perdition |  |
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Ran
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|  Sujet: Road to Perdition Jeu 18 Nov - 13:33 | |
| Cela faisait bien trois quarts d’heure… Trois quarts d’heure que Yomaku et Rangiku avaient pris la direction de Las Noches.
Au départ, l’arrancar était parti sur un rythme posé, décontracté qui convenait parfaitement à Rangiku. Mais quelques minutes plus tard, une fois que le champ de bataille où les affrontements avec les envahisseurs avaient eu lieu fut hors de vue, caché derrière une dune de sable, le cero accéléra brusquement, obligeant alors sa compagne de route à faire de même. Sur le coup, la shinigami ne se plaignit pas. Il fallait dire que finalement, ça l’arrangeait bien que la cadence s’accélère. Elle avait hâte d’arriver et n’avait désormais qu’une seule chose en tête... Les minutes défilèrent… Une demi-heure passa sans qu’aucune parole ne soit échangée.
Rangiku s’arrêta soudainement, faisant cesser le bruit des pas sur le sable. Le silence s’installa alors que devant elle se dessinait à l’horizon Las Noches. Clignant des paupières, elle contempla longuement l’édifice qui se présentait devant elle, et bien qu’elle en ait une vision réduite du fait de la distance, elle devinait le palais somptueux… Immense… Démesuré… A l’image de son créateur, Aizen.
« Las Noches… » Murmura-t-elle alors qu’elle fixait le dôme immense qui recouvrait les murs de la forteresse.
« Impressionnant… Je n’aurais jamais cru que ça puisse être ainsi… Mais en fait, c’est idiot… A quoi devais-je m’attendre de la part de Aizen ? » Finit-elle avec un petit rire forcée, comme pour se moquer d’elle-même et de sa bêtise.
Quelques secondes plus tard, elle dévia son regard pour le poser sur celui de Yomaku, lui indiquant qu’ils pouvaient repartir. Et qu’il soit mécontent de cet arrêt impromptu ou pas, elle n’en avait que faire, d’abord !
Les minutes passèrent, le silence avait repris sa place et les deux entités spirituelles avaient repris leur course.
Si la première demi-heure, Rangiku avait passé son temps à fixer la nuque de Yomaku dans l’espoir vain de trouver des réponses sur ce curieux personnage, son regard était désormais focalisé sur le palais de Las Noches. Dans ce lieu se trouvaient peut-être certaines réponses… ou pas. Le flot d’incertitude qui se répandait continuellement dans l’esprit de Rangiku donna à la shinigami une énergie renouvelée… La vice-capitaine avait hâte de se libérer de ses doutes et de cette perpétuelle inquiétude concernant cette vérité qu’elle recherchait. Et si, finalement, elle découvrait quelque chose à laquelle elle n’était pas préparée ? Cette idée lui déplaisait énormément… Mais elle était là désormais, à traverser le désert pour arriver à ses fins.
Trois quarts d’heure s’étaient désormais écoulés depuis qu’ils avaient quitté les envahisseurs et rompant une nouvelle fois le silence, Rangiku fit une remarque concernant Las Noches.
« Bon sang, plus on avance, plus on a l’impression qu’il s’éloigne… »
Impression. C’était le terme exact à employer parce que finalement, quinze minutes plus tard, ils arrivèrent devant les murs gigantesques qui protégeaient les occupants du palais d’éventuels ennemis. A présent, la gradé du Goteï pouvait admirer l’impressionnante structure du palais comme bon lui semble. Avançant lentement, elle posa une main sur le rempart qui délimitait Las Noches du désert.
« Bon… Et comment on y rentre ? » Fit-elle en se tournant vers son interlocuteur.
Parce que c’était bien beau de construire des trucs gigantesques, mais encore fallait-il prévoir une entrée ! Et pour le coup, Rangiku avait beau chercher, elle ne voyait rien qui puisse faire office de porte…
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| | | | Yomaku Yagoretsu
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| | Sujet: Re: Road to Perdition Ven 19 Nov - 18:08 | |
| Une marche longue, pénible et terriblement lugubre. La vie au Hueco Mondo n'est pas facile pour qui n'a pas l'habitude, et ce sentiment d'insécurité ne fait que s'accroitre lorsque l'on est une simple shinigami accompagné de l'arrancar le plus malveillant qui est foulé ces terres. Ce qu'elle devait ressentir à l'instant, Yomaku en était pleinement conscient. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il avait volontairement imposé un silence de mort, et qu'il ne se pressait pas une seconde pour rejoindre le palais. Ce qu'il cherchait à faire ? La pousser à réfléchir bien entendu, pas seulement sur lui, sur gin ou sur ce qu'elle foutait ici, mais sur tout ! Le cero avait calculé son coup lors de son précédent combat contre les envahisseurs. En ayant été aussi agressif et malsain, il démontrait par A + B qu'il n'existait qu'une règle par ici. Ce règlement est conçu pour les monstres que sont les hollows, et pour leur soif altérer de devenir toujours plus fort de jour en jour. Cette loi, c'est la survie ! Néanmoins, forcer de l'admettre, le temps passait vraiment lentement et c'était assez emmerdant de marcher comme ça dans le sable. Pour cette raison, le démon accéléra légèrement la cadence dans un premier temps, puis augmenta graduellement ses efforts pour prendre plus amplement de la vitesse. Rangiku le suivait avec la même intensité en maintenant le même rythme que lui. Bon, il faut dire qu'ils n'allaient pas non plus à la vitesse de la lumière, mais ils allaient suffisamment vite pour rejoindre Las Noches en un temps record.
Le château fit rapidement son apparition, mais cela ne signifiait pas pour autant qu'ils étaient proche de l'atteindre. L'un ou LE plus imposant édifice que l'on puisse voir est nul doute cet impressionnant palais. Même quand on a l'habitude de s'y rendre, on reste impressionné par l'architecture de ce dernier. Aizen était donc pourvu d'une âme d'artiste, il semblerait en tout cas. Visible au loin, mais très loin d'être proche. Il leur fallut quelques interminables minutes de plus pour enfin se trouver face au domaine des trois traitres et de l'espada. Positionné droit devant la structure, un sourire s'immergea sur le visage de Yomaku. Que de souvenirs dans ce lieu maintenant abandonné, ou habités par les derniers survivants existants. Nostalgie, quand tu nous tiens ! Le regard goguenard, il observa du coin de l'œil la jeune femme qui cherchait obstinément l'ouverture de l'entrée principale. Il ne faut pas croire qu'on peut faire irruption chez le maitre aussi facilement que dans un moulin. La Soul Society n'est pas l'unique organisation à faire preuve d'ingéniosité en installant des systèmes de sécurité perfectionné. Machinalement, l'homme se dressa devant le mur immaculé et y plaqua sa main en parallèle. Magie ou sorcellerie, une ouverture sphérique fraya un passage à l'intérieur du bâtiment colossal, et les voici dans les couloirs même du vestibule. Il laissa entrer la blonde, avant de passer ensuite pour que refermer le passage derrière lui. Les voici désormais au centre de ce qu'ils cherchaient depuis le départ, la résidence principale de Aizen, mais surtout celle de Gin. Même si le démon avait beaucoup progressé sous ce toit, il n'en connaissait pas pour autant tout les recoins. D'ailleurs, seul le créateur devait savoir à quoi il s'exposait sous chaque partie du dôme. Yomaku adressa finalement la parole à son invitée d'honneur. Après tout ils ne s'étaient presque pas décroché un mot depuis bien trop lontemps.
-Bien ! Je ne sais pas si c'est aussi génial que le seireitei, mais je pense que tu saisi quel était l'étendue des recherches et la base d'opération de nos trois shinigamis. Je vais t'amener droit au but et nous allons aller vérifier ce qui se trouve dans la salle de commande que Gin avait l'habitude de diriger. Ne t'écartes pas trop, c'est pire qu'un labyrinthe ici. Je m'y suis paumé six fois c'est pour dire...
Humour ? Peut être pas. Le sens de l'orientation n'a jamais été le fort de l'arrancar, alors imaginez vous devoir vous retrouvez seul dans ce palais. En effet, quiconque ne vie pas ici ne peut pas être conscient de la réalité auxquels s'exposaient les membres de l'espada. Pour traverser ne serait-ce qu'un couloir, il faut parfois trois jours entiers. Enfin bref, sans divaguer dans des tas d'explications toutes plus tordues les unes que les autres, l'invraisemblable duo se mit en route. Ils passèrent dans divers pièces, à l'aspect très design de certaines plates formes. Les mains dans les poches, le démon sifflota une petite mélodie pour détendre l'atmosphère. Il commença même à chantonner quelque chose lorsque ils arrivèrent devant d'innombrables marches d'escaliers. Il se tut et fixa sa convive dans les yeux, signe qu'elle pouvait entamer l'escalade avant lui. Il surveillait ses arrières ? Peu probable. Disons qu'il la mettait dans un contexte un peu étrange en restant ainsi derrière elle, l'empêchant ainsi de voir ce qu'il faisait. Accédant au sommet, Matsu put constater que le ciel était maintenant bleu. Ils étaient sous le dôme, et encore une fois, c'était là une création de Aizen, certainement pour se sentir comme « chez lui ». Yomaku ne s'intéressa pas plus longuement à ce genre de détails sans queue ni tête, de toute façon il connaissait déjà les locaux alors pourquoi se faire chier plus longtemps ? Il n'attendit pas sa camarade et traça tout droit, abordant finalement l'une des cinq tours présentes. Ils entrèrent à l'intérieur, montèrent une nouvelle fois les escaliers, poussèrent le dernier rempart qu'était une porte et... la salle des commandes était là ! Peut être que ce lieu semblait superflu pour elle, mais il avait promis de l'amener là où Gin passait le plus clair de son temps. Qui dit poste de vidéo-surveillance dit informations, et qui dit informations dit gain de vérités. Exprimant son désagrément par un petit son, Yomaku s'assit dans les airs en flottant, comme si de rien n'était. Lui, il n'avait rien à faire ici, alors il ferma les paupières.
-Bon, fait ce que tu dois faire. J'y connais rien en machines, donc prends ton temps mais fait vite ! Prochaine destination, la chambre personnel de Gin. D'ici là, je pense que tu peux trouver des trucs intéressants par là. | |
| | | | Ran
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| | Sujet: Re: Road to Perdition Mar 23 Nov - 21:18 | |
| La réponse à sa question ne tarda pas. En vérité, elle lui fut même montrée… Yomaku, qui n’avait dit mot jusque-là resta silencieux, ne se contentant que d’un geste qui eut pour effet d’ouvrir une ouverture sphérique dans le mur. Rangiku pénétra à l’intérieur sous l’invitation de l’arrancar, qui passa en dernier pour refermer la « porte ». La voilà donc à Las Noches. Jetant un coup d’œil autour d’elle, la vice-capitaine contempla cette première pièce. Inquiétante. Ce fut la première impression de la shinigami… Etait-ce dû à la hauteur des murs qui donnaient un sentiment de petitesse, voir de faiblesse ? Ou bien à cette froideur qu’exprimait le design des lieux ? Surement un tout. L’impersonnalité régnait en maître et la plus petite parcelle de surface révélait la volonté du créateur de cet endroit à vouloir mettre mal à l’aise quiconque pouvait pénétrer dans l’enceinte du Palais.
*Hé ben c’est réussi…* Pensa Rangiku alors que Yomaku prit soudainement la parole.
Tiens, il parlait lui maintenant ? Matsumoto se tourna vers l’arrancar, celui-ci lui expliquant le programme de la visite en avertissant au passage de la difficulté à se repérer… Bah, de toute façon, la shinigami n’avait aucunement l’intention de quitter l’espada, elle avait mieux à faire que de s’amuser à vaquer ci et là au risque de se paumer. Néanmoins, elle lui fit comprendre par un petit signe de la tête qu’elle avait compris le message, et qu’elle ferait selon cette demande… N’empêche, pour se paumer six fois… Ce type se serait bien entendu avec la vice-capitaine Yachiru, qui avait la curieuse habitude de se perdre même à moins de dix mètres de sa capitainerie. Sur le coup, Rangiku se demanda si, comme la petite fille aux cheveux roses, en donnant des bonbons à Yomaku, il serait plus… sympathique. L’idée germa, et malgré elle, Rangiku ne put s’empêcher de sourire à cette pensée… Sourire qui s’effaça très vite au moment où les yeux bleus de Matsumoto rencontrèrent ceux de l’espada… Mouais, non, c’était une très mauvaise idée… Et s’il le faut, il n’aimait pas les bonbons.
Ainsi donc, les voilà partis dans les dédales du palais. Plusieurs minutes s’écoulèrent, quand soudain, Rangiku fut surprise… Stupéfaite… Époustouflée même ! Yomaku… sifflait !! N’en croyant pas ses oreilles, la shinigami regarda derrière elle pour savoir si une autre personne ne les suivait pas. Mais non, c’était bien le Cero ! Matsumoto trouva très étrange de voir son accompagnateur pousser la chansonnette à un moment pareil. Pourtant, elle se sentit un peu plus… détendue. Sensation en complète opposition avec les questions et les doutes qui n’avaient cessé d’assaillir son esprit depuis qu’elle avait quitté Karakura. Mais qu’importe à présent, toutes ces incertitudes seraient bientôt balayées… A mesure qu’ils avançaient dans le bâtiment, elle en avait l’étrange conviction… Elle y croyait.
Finalement, ils arrivèrent devant un escalier. Là, Yomaku se décala pour laisser Rangiku passer devant. Après un instant d’hésitation, elle consentit à passer devant, pas non plus très rassurée de ne plus avoir l’œil sur l’arrancar. Pourtant, l’ascension des innombrables marches se fit sans accrocs. Arrivée en haut, Matsumoto s’arrêta net (laissant cependant la place pour que Yomaku reprenne les devants), contemplant le ciel de Las Noches, abasourdi de constater que les ténèbres avaient fait place à la lumière, que la nuit avait fait place au jour... La lune avait disparu.
« Wouah, Aizen ne faisait pas les choses à moitié… » Murmura Rangiku pour elle-même.
Soudain, elle se rendit compte que Yomaku, peu intéressé par le ciel bleu-azur avait tracé sa route, sans attendre la shinigami. D’un bon pas, celle-ci le rejoignit alors qu’il ouvrait la porte d’une tour. Matsumoto fut une nouvelle fois confrontée au « délice » de monter les marches d’un escalier… Ahlala, si seulement Aizen avait pu inventer l’ascenseur ! Décidément, la Soul Society avait l’avantage de vivre au raz des pâquerettes, ce qui évitait bien entendu des efforts inutiles. La vice-capitaine soupira et entama la montée. Mais comme dit le proverbe, après l’effort, le réconfort ! Et celui-ci arriva lorsque Yomaku poussa la porte qui permettait d’accéder dans la salle de commande.
Pénétrant dans celle-ci, Matsumoto prit le temps d’observer ce nouvel environnement. Des écrans, des panneaux de contrôles s’étalaient sur toute la longueur de la pièce, en face desquels trônaient des fauteuils qui avaient l’air plutôt confortables. Une table relativement banale se tenait du côté gauche, sous laquelle étaient rangés quatre chaises.
La shinigami avança jusqu’aux écrans alors que Yomaku, de son côté, semblait ne pas vouloir prendre part aux investigations de son invité, précisant par ailleurs qu’il n’y connaissait rien aux machines. Mais… mais elle n’y connaissait rien non plus ! Matsumoto n’était pas vraiment le genre à squatter à la douzième division et à discuter technologie avec les gars qui travaillaient sous les ordres du Capitaine Kurotsuchi. Concentrée sur les tonnes de boutons plaçaient ci et là du panneau de contrôle, Rangiku avança une main pas très assurée vers l’un d’entre eux… Elle avait appris, lors de sa colocation avec Inoue, à se servir d’une télévision… Donc pour allumer un écran, à moins que celui qui avait construit cet endroit soit complètement idiot, il était logique que ça soit à peu près le même fonctionnement.
Elle appuya… Et fut très étonnée de voir que l’écran s’était allumé. Youhou ! Victory ! Elle fit de même avec les autres et contempla les séries d’images apparues devant elle.
« Salle de commande, hum ? Ca ressemble plus à une salle de surveillance… »
En disant cela, Rangiku appuya par inadvertance sur une autre commande…
« Ah, merde… »
Aussitôt, elle put observer les effets et les conséquences de son geste. Sur l’écran central, un message apparut, spécifiant alors que « La configuration 3 des lieux avait été sélectionnée, souhaitez-vous confirmer la demande ? ». Configuration ? Des lieux ? Matsumoto resta perplexe devant ce message. Etait-il possible de changer à volonté la disposition de Las Noches ? En y pensant, il était peu probable que ces tours ou l’enceinte même du palais puissent être déplacées. Peut-être alors simplement des salles ou des couloirs ?
Dans ce cas, cela expliquait le nom « salle de commande ».
N’osant plus trop approcher l’appareil, Rangiku le laissa en plan et se recula de deux pas, les yeux toujours rivés sur le message qu’affichait l’écran. Elle comprenait pourquoi Gin avait passé du temps ici. Enfin, du moins, elle essayait. Ichimaru Gin… Un homme qu’elle avait côtoyé toute sa vie. Un homme qu’elle connaissait par cœur…
Non, elle n’était pas surprise de savoir que l’ex-capitaine avait passé du temps dans cette salle, parce que finalement, cela lui ressemblait bien.
Contrôler les lieux ? S’assurer qu’aucun incident n’arrive ? Peu probable. Le shinigami n’était pas du genre à perdre son temps dans une surveillance accrue. Pourtant, s’il passait du temps dans cet endroit c’était bien pour une raison ! Raison que ne tarda pas à comprendre Rangiku. L’amusement était la clé.
Car effectivement, il pouvait être très distrayant de saboter la configuration des lieux au moment même où d’autres empruntaient les couloirs. Cette pensée envers son ami d’enfance vint tout à fait naturellement, comme si c’était une évidence à ses yeux. Il n’avait dû se servir de cette salle que par amusement… Du moins, ce fut la réflexion de Rangiku en se basant sur sa connaissance du personnage.
Matsumoto ferma les yeux. Outre ces multitudes de commandes, il n’y avait rien.
Elle pouvait donner son explication concernant le fait que le « traitre » passait du temps dans la pièce, mais ce n’était pas ce « passe-temps » qui expliquait ce changement de camp, cette trahison et cette volonté de suivre un homme jusqu’au Hueco Mundo.
« Bon… Comment on fait pour éteindre ce truc ? »
Préférant ne pas étaler ses états d’âmes ni même sa petite déception (car oui, elle s’était attendue à trouver un peu plus dans une salle que Gin « affectionnait »), la vice-capitaine opta pour une conversation légère avec Yomaku… Désignant l’appareil qui inscrivait toujours le même message par sa faute, elle posa dans un second temps une autre question.
« Est-ce que j’ai tort en pensant que la fonction de cette pièce est de reprogrammer certains passages ? Parce que si j’ai raison… Je ne suis pas surprise d’apprendre que Gin venait souvent ici… »
Sans en dire plus, elle se tourna vers la porte…
« J’ai fini ici… »
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| | | | Yomaku Yagoretsu
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| | Sujet: Re: Road to Perdition Jeu 25 Nov - 20:00 | |
| Attendre, toujours attendre. C'est tellement chiant et pénible qu'il aurait pu s'occuper de n'importe quelle manière que ce soit pour tuer le temps. Même jouer aux billes avec la blonde. Pourquoi pas. Mais c'est vrai que c'est toujours la même rengaine. Venir dans une pièce, la détailler, l'analyser et y foutre n'importe quoi sans même savoir à ce que l'on touche. Matsumoto semblait faire partie de cette catégorie, celle qui ne sait absolument pas ce qu'elle fait avec ses mains et ses doigts. Yomaku ne connaissait rien aux machines, la nouvelle technologie n'étant pas son fort, il passe la plus grande partie de sa vie à l'extérieur, afin de perfectionner ses techniques. D'ailleurs, il n'a pas souvent eu l'occasion de voir concrètement le fonctionnement de ces machines, excepté une seule fois en tombant hasardeusement dans cette même salle. Mais bon, ça avait été si bref et écourté qu'il ne s'en souvient que très peu. Quoiqu'il en soit, les deux protagonistes étaient aussi bidons l'un que l'autre pour ce genre d'utilisations.
Visiblement, elle galérait déjà rien qu'en essayant vaguement d'allumer l'écran, alors la suite de ses gestes étaient purement et simplement réalisé accidentellement. Elle ne contrôlait rien, pas même le petit bouton rouge qui permettait théoriquement d'annuler une demande. Hmm... au moins c'était amusant, et ça lui permettait de se rassurer en se disant intérieurement qu'il n'avait pas emporté la plus futé avec lui. Elle chercha quelques bonnes minutes à trouver les bonnes commande, toujours involontairement cela dis. Un message, une demande de confirmation, des écrans qui s'allument permettant une vue intégrale sur les différents niveaux. Non, ce n'était pas du tout une salle de surveillance, tout du moins elle combinait les deux options. Salle de commande ET de surveillance. Maintenant qu'il y songeait, c'est Gin en personne que Yomaku a déjà vu sur ce siège, à jouer avec les leviers du centre. Du coin de l'œil, le démon observa discrètement les actions de son hôte, mais rien de palpitant à se mettre sous la dent. De toute façon, elle avait du clairement comprendre le but premier de cette salle, à savoir le contrôle absolu de tout les couloirs et les autres pièces. Elle en avait terminé avec l'appareil, mais elle n'était pas parvenue à l'éteindre, quelle surprise ! Se redressant de sa courte mais interminable sieste, l'arrancar se remit en position, le plus droitement possible. Puis d'un coup d'un seul, il anéantissa le tableau de bord en allongeant son bras, d'un bara plus puissant que la moyenne. Tergiverser sur des détails anodins, aucune utilité. Tout en quittant la pièce principale, Yomaku donna une réponse à la jeune shinigami, car en effet elle avait vu juste.
-Salle des commandes... Comme son nom l'indique, c'est ici qu'on contrôle tout à volonté. Les passages, les couloirs, les pièces... il est très facile de rectifier un simple et long couloir en un labyrinthe le plus tordu qui soit. La seule fois où je suis passé par ici, j'y ai vu Gin, Tosen et Wondewice. Une belle brochette en somme. D'ailleurs en parlant de ce petit dernier, je ne sais pas si tu sera surprise d'apprendre qu'aucun arrancar n'appréciait Mister Smile. C'est vrai qu'il était un peu énervant ce mec...
Un inspiration soudaine sans doute. Yomaku qui n'avait pas décroché beaucoup de mots jusqu'alors, était parvenu à blablater davantage cette fois-ci. Pour une quelconque raison, il était plus détendu, plus calme et plus serein. Chose promis, chose du. La destination suivante était l'endroit le plus intime de Gin, sa chambre. Si elle ne trouvait rien là bas, ils n'auraient plus aucune raison de poursuivre leur expédition ici plus longuement, d'autant plus quand on a d'autres chats à fouetter. Alors qu'il avait précédemment sifflé une petite mélodie pour adoucir les mœurs, l'arrancar changea de manœuvre et opta pour une autre occupation. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il sortit une balle de sa poche, et commença à la faire rebondir, tournoyer etc...
Oui, l'homme ne ressemblait en rien à ses confrères espadas. Que ce soit dans ses principes, dans son caractère, dans son physique, dans sa tenue, dans sa manière d'aborder les problèmes... Rien ne pouvait être susceptible de le comparer aux créatures du Hueco Mondo. Cependant, ce n'était pas le plus surprenant, puisque à défaut de sembler plus sympathique et plus vivable, ce dernier avait même adresser un sourire à Matsumoto. Il n'était pas moqueur, simplement plus... charmeur. Comme si un autre homme se tenait devant elle.
Le regard malicieux, il fit mine d'être un guide touristique en présentant les diverses plates formes et les zones dans lesquelles ils pénétraient. Ils passèrent même devant la prison dans laquelle avait été enfermée Inoue Orihime, et avec fierté il l'avait énoncé. Clarifiant même en plaisantant, qu'il s'agissait d'un ancien harem à la solde d'Aizen autrefois. Au bout d'un certain moment, le démon se retourna pour faire face à celle qui le fixait d'une façon plus qu'étrange, puis il continua sa visite en flottant librement dans les airs. Il redevint tout à fait normal lorsque ils arrivèrent tout les deux devant la porte qui menait jusqu'au dortoir en question. Brutalement, l'arrancar donna un puissant coup de pied dessus afin d'entrer. Bon, c'est clair que ses méthodes laissaient à désirer, mais tout le monde n'est pas parfait. A vrai dire, il n'a jamais dépassé le pas de la porte, puisque avant, gin était de la partie. Un personnage assez prévoyant dans l'ensemble, qui ne laissait jamais rien trainer. L'état de sa piaule le confirmait. Un lit soft, avec une toute petite ouverture... Mais absolument rien ne subsistait, comme si jamais personne n'avait vécu ici. Yomaku poussa un énorme soupir, plus que dépassé par les événements et surtout lassé à 200% d'avoir perdu un temps précieux.
-Décidément, ton petit ami était assez chiant. Il a de la chance d'être mort l'avorton... tsss. Enfin, si t'as plus rien à faire ici on se casse...
Il se tourna une dernière fois en vers son interlocutrice. La décision lui appartenait... en partie. Car le démon n'allait pas rester ici très longtemps, ça lui foutait un peu le cafard ce retour aux sources. | |
| | | | Ran
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| | Sujet: Re: Road to Perdition Jeu 25 Nov - 21:53 | |
| Ah ben bravo ! Ah ben… Bravo ! Rangiku observa le panneau de contrôle fumant, complètement carbonisé par le cero de l’arrancar. Cero ? Non… Plus rapide, moins long à la préparation, Rangiku avait déjà pu observer cette technique. C’était une bara. Enfin remarque, qu’importe ce que ça avait pu être, ça avait anéantit le système de commande.
« Dans le genre ‘quand je sais pas, je casse tout’ tu es champion toute catégorie hein ? »
Non parce qu’elle aurait pu le faire aussi, la shinigami. Bousiller tout ce qu’il passait à sa portée sous prétexte qu’elle ne savait pas s’en servir. Après… Ca ne la dérangeait pas outre-mesure ce cassage d’appareils en règle, mais elle comprenait aussi derrière ce geste que Yomaku n’était pas du genre à se poser des questions… Ni même à s’encombrer de quoi que ce soit qui soit inutile. Et pour le coup, Rangiku se demanda un instant ce qu’il pouvait lui advenir s’il reconsidérait son offre et qu’il se mettait à la considérer comme « non utile ». Sans dire un mot de plus, elle quitta la salle... Et ce fut alors le Cero qui prit la parole.
Mister Smile… Beaucoup effectivement considérés que le sourire qu’avait abordé en permanence Gin était ineffaçable… Comme si c’était un « trait de caractère », un aspect physique dont il ne pouvait se détacher. Pourtant, le traitre aux cheveux gris avait agit différemment avec la vice-capitaine. Lors des moments passés ensemble, l’ironie s’effaçait de son visage, le ton employé perdait de sa moquerie, et Rangiku se retrouvait alors devant l’homme qu’elle avait toujours connu, et ce, depuis son enfance.
Un masque. C’était l’impression qu’avait Matsumoto. Qu’Ichimaru portait en masque en présence d’autres personnes… Ou alors, il portait un masque en sa présence… Ca encore, s’était un des mystères Gin qu’elle avait bien l’intention de résoudre.
Yomaku avoua que personne n’aimait la compagnie de l’ex-capitaine de la troisième division. Ce n’était pas très surprenant. Déjà à la Soul Society, peu de personne pouvait se vanter d’apprécier la compagnie de Gin, outre Kira et Matsumoto. Cette dernière fut d’accord cependant avec l’arrancar : il était énervant. En bien des points.
Bien, la première étape avait été franchie… Et le résultat n’avait pas été vraiment au rendez-vous. Espérant avoir un peu plus de « chance » lors de l’inspection de la chambre, la vice-capitaine suivit une nouvelle fois de plus Yomaku dans les couloirs de Las Noches. D’ailleurs, le comportement de ce dernier sembla changer lorsque, contre toute attente, il adressa un sourire à la shinigami. Ni carnassier, ni diabolique… Un sourire… Tout simple. Bien entendu, elle l’ignora complètement. Du moins en apparence, car intérieurement, cette démonstration de sympathie eut pour effet d’augmenter les questions que pouvait se poser Matsumoto concernant l’espada. Frayer avec l’ennemi… Concept que Rangiku ne pouvait envisager, surtout en sachant qu’il avait exécuté de sang froid des shinigami quelques temps auparavant… Et sous les yeux de la vice-capitaine.
Arrancar, shinigami… Deux races vouées à se faire la guerre, à se détester… Mais envers et contre tout, les deux protagonistes en étant arrivés à se battre « côte à côte » et à se supporter. Tout n’était que contradiction. Et il fallait le dire, la jeune femme avait bien du mal à s’y adapter. Mais de cette contradiction naissait une forme de relation et c’était cela, entre autre, qui la perturbait.
Le mieux était sans doute de ne plus y penser, de ne garder en tête que ses objectifs. Yomaku, lui ne semblait pas se poser beaucoup de questions…
D’ailleurs, le voilà qu’il jouait avec une balle, s’amusant à la faire rebondir devant lui, où alors l’envoyant contre un mur pour la récupérer d’un geste vif.
« Ah… Oui, j’imagine qu’il n’y a pas grand-chose à faire ici… » Présuma Rangiku comme pour donner un semblant de « justification » au fait que Yomaku ait une balle.
Au fur et à mesure qu’ils pouvaient avancer dans le palais, Yomaku présenta les différents lieux, notamment la prison d’Inoue. A ces mots, Rangiku fronça légèrement des sourcils sans pour autant faire le moindre commentaire. Là où elle exprima un visage abasourdi fut lorsque l’espada se permit une blague au sujet d’Aizen.
La shinigami venait de faire une découverte sensationnelle… Les arrancar avaient de l’humour !! Bon, il était pourri, certes, mais ça en était.
Après plusieurs minutes à déambuler ainsi dans les couloirs, ils arrivèrent enfin devant une porte. LA porte pour ainsi dire. Dans un même temps, le Cero balança son pied, ouvrant à la volée celle-ci sans aucun ménagement.
Surprise par le geste, Rangiku fut même frustrée de ne pas avoir pu faire cela elle-même (ouvrir la porte, pas balancer un coup de pied hein !). Silencieusement, elle entra dans les appartements de Gin, et ce qu’elle y trouva ne lui plut guère. Car elle n’y trouva rien. Que dalle. Un simple lit qu’elle prit la peine de retourner pour voir s’il n’y avait rien sous le matelas, une petite fenêtre… Rien de plus, c’était terriblement énervant. Contrariée, elle sortit de la pièce, pas vraiment réconfortée par les paroles de Yomaku qui d’une part, supposait que Rangiku et Gin avait pu avoir une relation (ce en quoi ça ne le concernait en rien) et qui, d’autre part, blagua quant à la mort de l’ex-capitaine… Bien sur, Matsumoto vit rouge. Le manque de tact et de politesse de l’arrancar agacèrent la shinigami… Souhaitant cacher son irritation, elle fit mine de vouloir fermer la porte de chambre, tournant ainsi le dos à l’espada… Mais se rendit compte bien vite qu’il n’y avait pas vraiment moyen de la remettre à sa place.
« Tu détruits tout le temps tout comme ça ou c’est juste que tu ne savais pas ouvrir une porte de manière conventionnelle ? »
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| | | | Yomaku Yagoretsu
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| | Sujet: Re: Road to Perdition Ven 26 Nov - 17:47 | |
| Enrageant, c'est le terme adéquat ouais. C'est clair que Yomaku n'y allait pas de main morte, et ce avec un sadisme débordant de volonté. Certes, il est une personne ô combien réfléchi, mais lors de certaines situations qui le dérangent, il est à l'opposé de son maitre et ne se laisse pas envahir par les détails. Soit très pondéré, soit au contraire très impétueux, il n'y avait pas de juste milieu avec lui. Cette porte lui bloquait la route, et au lieu de l'ouvrir il l'avait complètement défoncé sans retenue. C'est ainsi qu'il travaillait, une procédure qui avait fait ses preuves et qui ne le dérangeait pas plus que ça. Tant que ça fonctionne après tout, pourquoi se compliquer la vie hein ? Évidement, ce comportement irritait au plus au point la vice capitaine, qui semblait rejeté une telle attitude. Un sourire d'envergure se dessina sur les lèvres du démon. Il avait magnifiquement réussi son coup, il était amplement fier de sa prestation. Quoiqu'elle puisse en dire, et malgré un manque de tact évident, la vérité sautait aux yeux, et c'est ça qui lui déplaisait surtout. Rien ne sert de mâcher ses mots dans une situation semblable. Le seul résultat positif qui en ressort, c'est une perte de temps peu engageante pour la suite. Ouais, les secondes et les minutes qui défilaient étaient devenus une obsession pour ce dernier, qui montrait expressivement qu'il devait accomplir quelque chose d'important. Alors qu'il aurait pu ignorer l'impertinente question de la blonde sur les procédés qu'il employait, il prit successivement la parole. Désintéressé complètement de savoir ce qu'elle pouvait penser de lui en cet instant précis.
-Ne soit pas si insolente, femme ! Cette porte était un obstacle, et quel qu'en soit la manière on devait passer. C'est fait alors évite de te plaindre.
Il s'arrêta ici dans les explications. De toute façon, il ne comptait pas ouvrir un débat sociologique quelconque avec elle. Le principal étant accompli, ils n'avaient plus rien à faire ici... En fait non. Il lui restait une dernière tâche à accomplir pour que toute les pièces du puzzle soient parfaitement liés les unes aux autres. Matsumoto ne le savait pas, mais depuis leur intrusion au Hueco Mondo, il ne comptait nullement démontrer à la shinigami que des indices avaient pu être laissés sur place. Après tout, l'arrancar avait souvent trainé avec son professeur, Aizen. Il avait donc fréquemment l'occasion de voir, de parler et de réagir envers chaque personne que côtoyait ce dernier. Un disciple se doit d'apprendre au mieux via les conseils de son enseignant, mais également de son propre chef, en se hissant tout seul jusqu'en haut. Pour en revenir au sujet majeur, Yomaku savait pertinemment depuis le début qu'il était clairement impossible pour Gin de laisser des traces derrière lui, même conjecturales. Si tout ça était calculé, alors pourquoi diable l'avait-il embarqué ici ? Au lieu de lambiner comme ils venaient de le faire, il aurait put lrgement être plus hâtif et exécutif dans ses actions. Mais il s'était incommoder de la femme en connaissance de cause. Trop stupide pour que ce soit aussi simple et peu réfléchi venant de sa part, mais alors, où désirait-il la guider ?
L'heure en était d'en savoir plus sur les véritables intentions de celui-ci. D'un pas plus rapide et pressé, ce dernier repris une démarche terriblement plus avancé, se détachant de plus en plus de l'intruse. Il n'effectua pas seulement une course orienté en direction du passages sinueux, mais il enchaina des sauts en suppléments. Ceci afin de grimper entre certains murs plus étroits, passant sur des terrassements qui semblaient inaccessibles. Lui qui avait précédemment affirmé s'être perdu pas moins de six fois, illustrait pourtant avec véracité qu'il connaissait les raccourcis et les secrets dans les moindres parties. Il trouvait naturellement les sorties, prenait instinctivement les bonnes directions lors des intersections. Voyant que Rangiku peinait à le suivre, il stoppa sa course une trentaine de mètres plus loin. Les compétences physiques des dieux de la mort ne sont donc pas si enviable que ça ? Euh... ouais bon d'accord. Ce devait être l'inverse, ce sont les facultés génétiques de l'arme ultime et non l'inverse qui devaientt jouer en sa faveur. Tout en la voyant arriver prêt de lui, il en profita pour lui rappeler quelques règles de bases sur le déroulement de leur échappée.
-Bien, et écoutes moi la blonde. Je vais te montrer ce que personne n'a encore jamais vu, ni même Aizen. Tu comprendra par toi même que les shinigamis n'ont plus aucun chance de remporter cette guerre. Gin ne sera pas le seul à périr durant cette bataille... vizards ou shinigamis, ils vont céder sous la puissance indescriptible de mon créateur. Là où je veux en venir, c'est que pour découvrir ta vérité, tu va devoir faire quelques sacrifices. Es-tu prête à ça pour sauvegarder la mémoire de ton ami ?
Il était malin, trop malin. Il se servait constamment de Gin non seulement pour justifier certains de ses agissements mais aussi comme d'un argument frappant. Il n'y avait pas de challenge à l'amener là où il le désirait. Pour faire avancer un âne il faut trouver une carotte et le tour est joué, eh bien, c'est exactement la même chose ici. Sans le savoir elle suivait aveuglément un arrancar qui n'avait pas changé de statut. Shinigamis et hollows, deux races opposés qui s'entretuaient quotidiennement, sans espoir de réconciliation. C'est ironique de se dire que le duo était composé de deux membre que tout différencie. En fait à bien chercher, ils n'en même pas un seul point commun ! C'est ce qui rend le tout unique et appréciable, du moins ça l'était pour Yomaku qui s'amusait plutôt bien ici. Seulement, après quelques tours à l'intérieur de Las Noche, ce dernier semblait comment dire... perdu. Ils étaient passés trois fois au même endroits, et n'avaient toujours pas atteint la destination voulue. Faisant mine de réfléchir, celui-ci se retourna, s'approchant de Matsumoto pour lui agripper doucement ( pour une fois ) le bras. Aucun avertissement fourni, les deux personnes furent emportés dans une sorte de canal spatio-temporelle. Puis deux secondes plus tard, les voilà devant un immense bâtiment rectangulaire, large mais petit en taille. Une téléportation ? Non, ce n'était malheureusement pas aussi basique.
Peu importe comment et par quels prodige ils étaient arrivés ici, ce n'est pas l'essentiel. Un sourire affiché, le guide poussa la porte, lentement et sans faire de grabuge. A l'intérieur, une pression spirituelle incroyable y figurait, même Yomaku pouvait le sentir passé. Devant lui se dressait sept personnages au charisme et à l'energie bouillonnante. La plupart d'entre eux s'étaient tournés vers les nouveaux arrivants, mais n'apparaissaient pas comme surpris. Bien au contraire, ils les attendaient. D'autres n'avaient même pas daigné tournés leur visage et avaient ponctué l'entrée des deux individus par un « salut... ». Ceux-ci jouaient au cartes semblait-il. Pour un total de deux femmes, une d'entre elle avait remarqué la présence de Rangiku, et n'avait pas hésité à lancé un commentaire pour le moins... déplaisant. A côté, même le démon était agréable.
Nerra : « Yoma-kun, pourquoi as-tu besoin d'une petite fille sans cervelle au fait ? Tout ce qu'elle n'a pas dans le crane est passé dans ses seins. Je ne l'aime pas, elle est... lamentable. »
-Ne t'occupes pas d'elle Nerra. Ce qu'elle fait ici avec moi ne concerne personne d'autre que moi;
Nerra : « Toujours aussi entêté. Bwarf, si elle nous ralentit je me chargerai d'elle. »
-Calme toi ! C'est le moment d'y aller, vous êtes prêt ?
Valdo : « Depuis longtemps, Yomaku-sama. Les préparatifs sont terminés, nous attendons le signal. »
Le regard de Yomaku fit demi tour pour s'arrêter sur la blondinette, qui devait surement être désemparé à ce moment là.
-Et toi la blonde, tu es prête pour le grand voyage ? | |
| | | | Ran
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| | Sujet: Re: Road to Perdition Sam 27 Nov - 12:12 | |
| Femme… Elle avait un nom bordel, et même si les sous-briquets que lui donnait Yomaku ne lui plaisaient pas, Rangiku appréciait encore moins cette manière archaïque de s’adresser à elle. Pourtant, elle garda une nouvelle fois pour elle ses remarques concernant l’espada. Déjà frustrée, déçue et passablement énervée par ces non-réponses qui venaient de se succéder, elle l’était désormais encore plus, et ce, grâce à l’intervention de l’arrancar. Quoiqu’il en fût, encore une fois, il démontrait cependant qu’il était bel et bien du genre à défoncer tout ce qui pouvait se trouver sur son chemin… A l’avenir, Rangiku tâcherait de rester sur les côtés…
Après l’échange verbal, Yomaku s’élança. Ok, il était vraiment chiant ! Cherchant à ne pas se faire trop distancer, Rangiku le suivit du mieux qu’elle put, mais fallait dire qu’avec tous ces couloirs et ces changements de directions impromptues, elle avait du mal à ne pas être dépassée. L’arrancar sembla s’en apercevoir puisque quelques instants plus tard, il s’arrêta soudain. Parvenant à sa hauteur, la shinigami écouta les paroles de Yomaku avec curiosité et méfiance. Lui montrer une chose que même Aizen n’avait jamais vu ? Vérité ou mensonge ? A quoi lui servait-il de lui donner ce genre d’informations… Surtout à elle ! Pensait-il vraiment pouvoir lui faire confiance ou n’était-ce qu’un moyen de montrer à la jeune femme que même en possession d’informations tenues secrètes jusqu’alors, elle n’était en rien capable d’intervenir de quelques manières que ce soit dans le projet de l’espada ?
La vice-capitaine sentit son cœur se serrait lorsque Yomaku parla avec une certaine légèreté du fait que beaucoup de shinigami mourraient dans la bataille, et qu’ils n’avaient aucune chance de remporter la victoire…
Confiance… Si le Cero n’en avait aucunement envers Rangiku, il semblait bien qu’il en avait énormément envers lui-même. Croyait-il vraiment qu’une fois en possession de ces renseignements, elle n’allait rien tenter pour aider ses amis ? Cette pensée, si noble soit-elle, vola en éclat lorsqu’à ce moment-là, Yomaku parla de « sacrifices ». Un mot très fort… Trop fort peut-être. La vérité était-elle à ce prix ? Une chose était sure, la gradé du Goteï n’avait aucunement l’intention de laisser périr ses proches… Et elle n’avait pas non plus l’intention d’abandonner ses recherches. Donc… Elle allait devoir faire avec et tenter de faire en sorte que ses choix ne se fassent pas aux détriments des autres shinigami (mais en étant partie au Hueco Mundo, n’était-ce pas déjà à la défaveur des shinigami ?).
Restant silencieuse, Rangiku, qui avait supporté le regard de l’arrancar jusque-là détourna la tête… Elle savait qu’elle devrait faire un choix à un certain moment… Pour l’instant, elle se sentait prise au piège entre deux possibilités. Deux réalités même, et tôt ou tard, elle se verrait dans l’obligation d’en choisir une pour délaisser l’autre. Dans tous les cas, elle perdrait quelque chose. Tss fichu arrancar… Elle ne serait pas dans cette situation s’il n’était pas venu la voir à Karakura.
Ils reprirent leurs marches, sans qu’aucune parole ne soit émise… Venant les yeux devant elle, Rangiku crut reconnaître un couloir assez particulier, qui possédait de grandes colonnes sur toute la longueur… En fait, elle avait l’impression que c’était la troisième fois qu’il passait devant. Peut-être que plusieurs couloirs étaient fait ainsi… Mais elle arriva à penser qu’ils étaient perdus quand Yomaku s’arrêta. Ah bah… ils étaient perdus.
Matsumoto aurait bien lancé une quelconque remarque mais avant d’avoir pu dire ouf, l’arrancar lui saisit le bras sans aucune violence de quelque sorte (c’était surprenant). Là encore, elle n’eut pas le temps de demander pourquoi ce geste que le décor changea.
« Wouah… c’était quoi ça ? »
Pour toute réponse, la shinigami eut droit à un sourire. Bon ben il fallait croire que c’était un secret… Ne se posant pas plus de questions (elle était en vie… Certes dans un lieu différent mais elle l’était quand même, donc le pourquoi du comment n’avait pas vraiment d’importance), elle porta son attention sur le bâtiment qui se trouvait face à eux. Etait-ce là-dedans que Yomaku avait enfermé le « truc » dont même Aizen ignorait l’existence ?
Suivant l’arrancar à l’intérieur, Rangiku comprit soudain.
Avant même de voir les visages de ceux qui étaient dans la pièce, elle perçut leurs énergies spirituelles.
Okay, là c’était un problème… Rangiku comprit effectivement pourquoi Yomaku lui montrait ça… Parce qu’elle ne pourrait effectivement rien en tirer. Les sept personnes qui se trouvaient réunis là ne prêtèrent pas une réelle attention à la vice-capitaine… Sauf une femme.
Petite ? Fille ? Sans cervelle ? Ok, déjà si Rangiku devait buter quelqu’un, elle commencerait par celle-là. Dans la provocation, Rangiku s’y connaissait pas mal, c’est pourquoi elle ne prêta aucune attention à l’arrancar, et par ailleurs, regarda le plafond, faisant mine d’ignorer l’existence de la brune. Même pas peur, elle ne se laisserait certainement pas impressionner par une cruche qui n’était même pas capable de s’habiller avec goût.
Son regard redescendit un peu plus bas lorsque Yomaku se tourna vers elle…
Prête ? Prête pour quoi ? La Dimension Royale ?
La shinigami hésita. Elle avait accepté de suivre Yomaku au Hueco Mundo, en se disant qu’elle avait des chances de retourner à Soul Society une fois qu’elle aurait eu les informations qu’elle voulait. Mais le hic, c’est qu’elle n’avait rien trouvé… Les réponses étaient ailleurs et elle le savait. Elle savait aussi que Yomaku avait sous ses ordres sept individus… Et connaissant le Cero, il ne s’embêterait pas avec des poids-morts, aussi ils devaient posséder un niveau relativement élevé. En possession de cette information, et même si pour le moment cela ne lui servait pas à grand-chose, Rangiku avait la conviction qu’elle pourrait en tirer quelque chose le moment venu.
Et puis Gin…
Cette dernière pensée la décida… Elle partirait avec Yomaku.
Elle fit un signe de tête, indiquant alors qu’elle était prête…
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| | | | Yomaku Yagoretsu
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| | Sujet: Re: Road to Perdition Sam 27 Nov - 12:29 | |
| Instinct de survie, comprendre et interagir pile poil quand c'est nécessaire. La vision d'un monde différent qui submerge d'un esprit à l'autre est souvent du à la même perspective d'approche. Quand on rêve, quand on ressens quelque chose... c'est que ce quelque chose se passera, même si il ne ressemble en rien à la vision précédente. Les envahisseurs, entêtés comme ils sont ne pouvaient pas cesser leur massacre maintenant. Ça leur était impossible. Comme un guépard en pleine chasse, il continueront de poursuivre leur proie jusqu'à ce qu'elle cède, quitte à parcourir le monde entier pour ça. Être fort et puissant, c'est accepter la responsabilité de ne jamais se laisser sous estimer. Les raisons d'un combat divergent du tout au tout. On peut se battre pour une cause noble, comme pour protéger et garantir la paix. On peut également le faire pour un motif personnel, un principe, tel que la fierté ou l'honneur. Ou alors, on le fait pour le plaisir, le bonheur, dans cette idée de toujours surpasser quiconque, de rétablir une hiérarchie de son choix et de prouver qui mérite d'être au sommet. Yomaku intégrait les trois catégories, il se battait pour diverses raisons, allant de la meilleure à la plus mauvaise. En accompagnant Matsumoto au sein même de Las Noches, il lui promettait solennellement de trouver une part de vérité sur les mystères de Gin et de ses ambitions. Toutefois, le concernant, il n'avait aucune intention de rester ici très longtemps. Il pouvait très bien patienter ailleurs. Le raisonnement, l'interrogation... il avait beau faire tout ce qu'il pouvait, un détail le tracassait mais quoi ? La plupart des arrancars précédents avaient cédés sous la puissance des envahisseurs, alors allait-ils profiter de cette faiblesse pour frapper en plein cœur de la fissure ? Après tout, intelligent ou complétement taré, personne ne pouvait rater une aubaine pareille.
Le démon jeta un ultime regard dans la pièce, observant minutieusement l'attitude de ses hommes et de la lieutenant. Le départ était maintenant plus proche que jamais, l'aventure allait prendre une toute nouvelle envergure avec cette équipe prête à l'affront. Levant son bras en guise de réponse, afin de signaler aux siens la marche à suivre, il se dirigea vers la sortie, avec un comportement légèrement effronté. Il ne jeta aucun regard supplémentaire à ses compagnons, ils savaient tous quoi faire à présent. Un flux étrange émanait de l'homme, c'était... intimidant. Un vocabulaire simple, bref et trop général. Si on connaissait ne serait-ce qu'un tout petit peu ce dernier, on pouvait déceler en lui un élément plus inhabituel qu'en temps normal. Sans aller jusqu'à dire qu'il est un beau parleur ouvrant souvent la gueule, il n'est pas non plus du genre silencieux à partir sur un coup de tête comme le ferait un Grimmjow. Quoiqu'il en soit, le moment décisif approchait à grands pas, mais pour l'heure.... De toute façon, aussi inquiète qu'elle pouvait l'être, elle n'avait rien à craindre, la plupart des membres de gladio sont entrainés à survivre, bien plus que l'espada actuel. A peine fut-il sortit que l'homme sentit une pression spirituelle... non, trois ! Bien placé pour savoir qu'il ne s'agissait pas de ses compères, il arrivait facilement à percevoir leur nature, et ce n'était pas non plus celle d'envahisseurs classiques. Trois, c'est trop peu pour ne pas être davantage sérieux. S'agirait-il d'un groupe spécialement conçu dans le but d'éliminer les résistants ? Sans doute, et malheureusement, le seul en état de continuer les agressions, c'était ce crétin de Nnoitora. Patience les gars, ainsi que Rangiku, Yomaku prend sa dernière pause café avant le retour aux sources de la dimension royale. D'une pression lente mais puissante, celui-ci décolla dans les airs à toute vitesse. Les autres membres en firent de même, et s'élançaient avec une hâte qui égalisait celle du cero. | |
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