Le Pays des Âmes.

Le voyage dura réellement quelques minutes, mais pour Miryoku, c'était une éternité. La somme incalculable de pensées différentes qui fusaient dans son esprit le rendait fou. Jihi n'était pas très à l'aise non plus. Le regard pensif, elle était certainement dans la même situation d'interrogation que lui. Sans qu'ils n'aient vraiment pu choisir, les deux âmes étaient en train de répondre à une des questions qui trottent dans la tête de l'espèce humaine. Comment ça fait, de quitter son corps pour devenir une âme, et qu'y-a-t-il ensuite ?

La réponse, la voici. L'âme, une fois purifiée, disparaît du monde des humains, pour emprunter un long tunnel sombre, dans lequel le bruit des pas retentit. Au bout de ce tunnel, un petit point blanc. Plus l'âme marche, plus le point grossit et devient une véritable porte de sortie de ce long tunnel plongé dans les ténèbres. Une lumière blanche, porte du Senkaimon. Miryoku et Jihi marchaient vers cette lumière éblouissante, lorsque enfin, ils quittèrent la pénombre.

A la lueur du Soleil de la Soul Society, les yeux de Miryoku se plissèrent légèrement. Soudain, il remarqua que sa tenue avait changé durant cette longue marche. Il ne portait plus son t-shirt noir et son jean. Il arborait un débardeur beige, par-dessus lequel une tunique marron partait des épaules sans manches jusqu'au bas des jambes, un peu comme le haori blanc de Byakuya, pour donner un exemple. Et encore par-dessus cette tunique, une veste beige. Une écharpe s'était enroulée autour de son coup, et cachait la partie inférieure de son visage. Avec cet accoûtrement, Miryoku pourrait aller dans le désert sans aucun problème.

De ses yeux bleus, Miryoku regarda à droite, puis à gauche, et enfin face à lui. A sa droite, des maisons blanches très bien entretenues, des arbres verdoyants, de la pelouse à foison. Au centre, de petites maisonnettes plus modestes, mais très sympatiques. Et enfin, à gauche, se retrouvaient les cabanes pauvres, délabrées. Les allées de chaque quartier s'étendaient à perte de vue. Miryoku ne savait pas vraiment ou aller, mais grâce à ses connaissances, il savait très bien où il se trouvait.

" Alors c'est comme ça, le Rukongaï. C'est ici qu'arrivent les âmes nouvellement purifiées. Je me demande où est-ce qu'on va habiter. "

Alors qu'il venait de finir cette phrase, Miryoku entendit un petit bip. il le reconnut immédiatement.

" Tiens, le téléphone de Kisuke n'a pas disparu. Il doit être constitué de particules spirituelles."

Miryoku consulta le message qui disait :

" A l'heure qu'il est, vous avez dû rejoindre le Rukongaï. Votre case est la numéro 315, dans le quartier central de votre position. Vous y trouverez ce dont vous aurez besoin. "

Miryoku releva la tête et regarda droit devant lui, avant de déclarer :

" Je vois qu'il a tout préparé avant de nous envoyer ici. Je suis sûr que la case 315 est à l'autre bout du district...et va falloir marcher... "

Tout de suite après, le téléphone sonna de nouveau.

" PS : Si tu as pensé * La case 315 doit être à l'autre bout du district et va falloir marcher* ou quelque chose de ce genre, tu n'as vraiment pas d'humour. "

Miryoku ne put s'empêcher de sourire face à cet instant de divination de la part de Kisuke. Le jeune adulte regarda une nouvelle fois vers les quartiers, puis se mit à avancer lentement. Il remarquait des âmes qui vivaient comme de leur vivant, celà ne différait pas de chez les humains. Après quelques secondes d'observation, il se tourna vers sa soeur.

" Kisuke nous a préparé je ne sais comment la case 315, il nous reste plus qu'à trouver la bonne maison ! "

Puis il plongea les mains dans ses poches et marcha à côté de sa soeur, les deux cherchaient le numéro 315.La différence de niveau social entre les quartiers était importante, même si les trois étaient géographiquement proches. Les habitants des quartiers pauvres portaient des vêtements déchirés, portaient des vases avec de l'eau et quelques morceaux de pain.Ces gens-là faisaient de la peine à Miryoku. Visiblement, le transfert à la Soul Society peut séparer des membres d'une famille, mais pas la classe sociale. Ainsi, même après leur mort, les pauvres restent pauvres. Quel triste sort.

De l'autre côté, les nobles, vêtus de tuniques, de perruques, et d'objets de valeurs en tout genre. Vraiment un autre style. La classe moyenne dans laquelle se trouvent Miryoku et sa soeur, regroupe des gens des deux autres milieux, et des gens moyens, portant des vêtements ordinaires. Néanmoins, ces constatations n'aidaient en rien Miryoku dans sa recherche du numéro 315. Il décida alors de demander à un jeune garçon qui passait non loin de là.

" Salut, excuse-moi, on vient d'arriver, tu pourrais nous dire où se trouve la maison numéro 315, s'il te plait ?
- La 315 ? Oula, vous n'y êtes pas encore ! Elle est en dehors du district, c'est une maison esseulée des autres, sans voisins! Vous en avez encore pas mal des kilomètres, avant d'y être! C'est toujours tout droit !
- D'accord... Merci à toi !
- De rien ! Bonne journée ! "

A l'extérieur du district... Visiblement, Kisuke avait poussé la blague un peu loin, un peu trop loin selon Miryoku. Ah, tiens, le téléphone...

" Si tu as pensé que j'ai poussé la blague un peu trop loin, tu devrais te détendre et rire un peu ! Alala les jeunes, ils savent plus profiter d'une bonne blagounette ! "

Légèrement blasé, Miryoku commençait à se demander si Kisuke n'avait pas placé des caméras et des micros un peu partout, pour toujours envoyer le bon message au bon moment ! Il doit écrire super vite ! Et si c'était ça, le Bankaï de Kisuke ? Haha, vous seriez étonnés, hein ?! Enfin bref, ne nous égarons pas. Miryoku continua sa marche, regardant l'horizon...qui n'était alors que parsemée de maisons, de maisons, et encore de maisons. Un soupir, et de la patience.

Il faisait environs 23°C en ce moment de la journée, comme un jour de mois de Juin. Ni trop chaud, ni trop froid. La marche était longue, mais pas ennuyeuse, en effet Miryoku regardait avec intêret ce qu'il se passait dans son nouveau lieu de vie, comme pour l'apprivoiser. Il était assez excité à l'idée de découvrir un nouveau monde. Sa soeur était bien plus calme, et attendait avec impatience de pouvoir enfin se poser dans leur nouvelle maison.

Plus il marchait, plus Miryoku avait l'impression de ressentir des présences un peu partout. Il connaissait mal cette sensation. Il avait appris de quoi il s'agissait, mais la perception est différente sur Terre.

" Kisuke m'a appris qu'une âme dotée d'énergie spirituelle est capable de ressentir le reiatsu d'autres âmes. Ce doit être celà, que je ressens ici. Jihi, j'ai hâte de commencer l'apprentissage des Shinigamis, pas toi ? "

Le visage souriant, Miryoku continuait de marcher, mais il allait un coup à droite, au coup à gauche, et regardait dans les ruelles.

" Hmmm, où est-ce qu'elles se cachent, les filles du Rukongaï ? "

Il avança dans une petite ruelle du quartier noble, et s'approcha d'une cloison en bois derrière laquelle il entendait des bruits d'éclaboussures et des rires. La curiosité attisée, le garçon se tracta pour voir de l'autre côté, lorsque ses yeux s'illuminèrent. De splendides corps mouillés de jeunes filles nobles se prélassant dans un jacuzzi. Vraiment, Miryoku savait où chercher ! Il regarda dans la plus grande discrétion, sans aucun bruit, les déesses qui riaient dans l'ignorance d'être observée par un adorateur de la féminité. Soudain, Miryoku sentit une intense douleur au niveau du crâne. Il lâcha prise, se tint la tête et se retourna.

" Hey, mais, Jihi ! T'es folle ! Qu'est ce qui te prend de me frapper comme ça ?!
- Laisses ces filles tranquilles, c'est pas vrai ! Tu viens à peine d'arriver, il faut déjà que tu fasses du repérage !
- Héhé, avoue quand même que j'ai un don pour trouver à quel endroit trouver de jolies filles nues !
- Je ne pense pas que ça te servira pour aider la Soul Society...
- Tu as raison. Je dois devenir un Shinigami, et vite! J'ai hâte de commencer ! "

La marche reprit, et ce pendant de longues, très longues minutes. Au bout d'un moment, enfin, Miryoku vit une maisonnette qui faisait face au district, séparée de celui-ci par une allée de sable, et de la verdure. Les deux âmes traversèrent la petite dune de sable, et s'engagèrent sur l'allée de graviers entourée d'arbres et de pelouse. Ils arrivèrent enfin devant leur maison.

" Nous y sommes enfin. "

Jihi se précipita à l'intérieur, et fit le tour du propriétaire, pour faire connaissance avec la maison. Elle installa ses affaires, se mit à son aise, lorsqu'elle se rendit compte que Miryoku ne l'avait pas suivi.

" Ben alors, tu ne viens pas ?
- Je...Je vais réfléchir un peu. "

Miryoku partis explorer les alentours. Il passa derrière la maison, sa soeur le regardait par la fenêtre. Le jeune adulte vit une colline, et il se dirigea vers une ouverture formée par la séparation de deux zones de verdure. Il marcha derrière des rochers, escalada une partie d'entre eux. Il y avait beaucoup d'arbres exotiques, des fruits, des fleurs, des papillons, des lézards. On se croirait dans une jungle tropicale. Le téléphone sonna.

" Je me disais qu'un peu de liberté te serait utile, c'est pour celà que j'ai demandé à l'Office d'accueil des âmes du Rukongaï de vous préparer la case 315. Il y a quelque chose que tu dois voir... Tourne ta tête à droite. Encore. Un plus plus vers le haut, oui, comme ça, encore, voila ! Prends cette liane en main, et accroche-toi... "

Miryoku rangea l'appareil et s'avança lentement vers la dîte liane. Il l'entoura d'une main, lorsque soudain, la liane se mit à tirer Miryoku vers le haut à une grande vitesse. Surpris, le garçon s'accrocha avec sa deuxième main, jusqu'à ce que la liane en question balance Miryoku contre le sol. Il se releva, enelva la poussière de ses vêtements. Il était entièrement entouré de plantes plus luxuriantes les unes que les autres. Face à lui, un rideau de petites lianes fines. Miryoku avança, écarta les petites lianes, et remarque un rocher tout en longueur, avançant comme un plongeoir. Avec le sourire, Miryoku avança jusqu'au bout.

Le vent frais caressant son visage, Miryoku se tenait devant une vue magnifique. Il était à plusieurs centaines de mètres de haut, jamais il n'aurait cru que cette liane-ascenseur l'aurait emmené si haut. Il se tenait face à toute une étendue de maisons. Il voyait tout le district s'étaler sur des hectares et des hectares. Au loin, un immense mur beige suspendu. Et derrière, un vaste territoire nommé le Seïreïteï. Le lieu où se trouvaient habituellement les Shinigamis. Mais avec la guerre actuelle, la plupart sont sur Terre. Miryoku avait appris qu'il n'était pas de tout repos de devenir un Shinigami. D'autant plus que d'après Kisuke, sa soeur et lui étaient la deuxième vague envoyée après l'étonnant Kurosaki Ichigo.

Miryoku écarta les bras à l'horizontale, les mains grandes ouvertes, et ferma les yeux. Souriant, il respirait l'air frais qui balayait le Rukongaï. Il se demandait comment il allait devenir suffisamment puissant pour être utile. Il espérait rencontrer Yagoretsu Tagoraï. Il voulait revoir Urahara Kisuke. Et il exigeait, de participer à la guerre. En se concentrant calmement, il pouvait déceler les différences de puissance entre les âmes qui possédaient un reiatsu. De toutes, ils étaient avec sa soeur, les deux plus puissantes. Mais parmis les autres âmes, très peu oseront tenter l'aventure pour devenir des Shinigamis.

Après de longues minutes de réflèxion, Miryoku redscendit, et entra dans la maison, sa soeur était déjà en train de préparer à manger. Il s'approcha d'elle, s'appuya sur ses épaules, et lui murmura à l'oreille.

" Tout va bien se passer. C'est une nouvelle vie qui commence. Quand nous aurons réussi, nous reverrons nos amis.
- Je n'ai pas peur de celà. Je m'inquiète pour toi.
- Sois tranquille, je deviendrai plus puissant que Kisuke ne l'aurait espéré, et je tuerai quiconque te voudra du mal. Nous sommes peut-être devenus des âmes, mais tu es toujours ma soeur, et il n'y a personne que j'aime plus que toi. Et puis...j'ai confiance en toi. Tu deviendras une Shinigami douée, j'en suis sûr ! Allons manger, je ne sais pas quand est-ce que nous allons commencer, mais mieux vaut être prêts ! "

Durant le repas, Miryoku et Jihi s'échangèrent des compliments, se remémorèrent des souvenirs. La complicité qui les liait était exceptionnelle. Une relation fusionnelle. Beaucoup de frères et soeurs ne peuvent pas se supporter, mais depuis toujours, Miryoku et Jihi sont inséparables.

Suite à ce regain d'énergie, la nuit était tombée sur le Rukongaï, et nos deux âmes allèrent se coucher. Miryoku attendait le lendemain avec impatience, il se doutait que les choses sérieuses allaient débuter très vite, l'heure n'étant pas à l'attente...

Spoiler:

Tout s'était passé trop rapidement, voila ce qui marqua l'esprit de Jihi.
Il y a peu de temps, elle avait rejoints son frère chez Kisuke, tout à son habitude, ce dernier en expliquait les raisons une fois sur place. Son frère fonçait tête baissé, elle ne pouvait que le suivre.

Elle rejoint donc son frère à la boutique de Kisuke, qui ce dernier avait à nous parler d'une affaire urgente. En arrivant, son frère venait de croiser un jeune homme étrange, ces deux derniers ne quittèrent pas du regard jusqu'au moment où elle arriva. Il n'était pas bon de rester dehors, surtout par les temps qui courent, elle le pressa donc afin de rentrer dans boutique. Une fois à l'intérieur, Kisuke ainsi que ses acolytes semblaient s'être installés dans le salon comme si ils planifiaient quelque chose. Kisuke avait pris un grave, cela ne présageait rien de bon, se disait elle. C'est alors qu'il leur annonça la nouvelle. Une nouvelle qui changerait sa vie et celle de son frère. Ils allaient devenir shinigamis. Cela en était presque imaginaire, après tout, ils étaient des humains, certes, surement plus que des simples humains mais ils ne s'attendaient pas à cette nouvelle. C'est alors qu'un terrible tremblement de terre se fit ressentir, sans qu'ils ne sachent pourquoi. Les craintes de Kisuke semblaient se réaliser, Aizen Sosuke était entrain de créer l'Ouken. Était-ce la raison de leur futur à la Soul Society ? Jihi se demandait si ils seraient vraiment en sécurité là-bas.

Alors ils s'en allèrent, certes par une façon des plus déplaisantes mais nécessaire pour "continuer". Ils disparurent dans le bleu du ciel et c'est de ce même ciel qu'ils en sortirent mais dans la Soul Society. Ils atterrirent au sol sans le moindre bruit.

Tout semblait calme, on aurait dit un carrefour entre plusieurs quartiers et le style des maisons changeaient d'un trottoir à un autre. On pouvait voir alors de belles maisons qui semblaient avoir tout ce qu'on pouvait désirer, puis des maisons plus simples mais rien d'alarmant, le pire était pour la fin, on aurait dit des bidons-villes comme sur Terre dans les pays les plus pauvres. Dans sa logique habituelle, Jihi ne put s'empêcher de penser à ce que pouvait être la vie ici.

* Tout semble fonctionner sur un système de caste...Les maisons ne sont pas répartis de façon homogène...même ici il y a des riches et il y a des pauvres *

Jihi était plutôt anxieuse par cette nouvelle situation, elle se dit qu'il valait mieux se concentrer sur son but ici, profiter de la chance que Kisuke leur avait tendu. Si c'est le sérieux qui l'habitait, ce n'était pas le cas pour son frère qui bien étant à la Soul Society, ce dernier avait profiter de leur marche vers leur maison pour épier un groupe de jeunes filles du voisinage. La suite ne se fit pas attendre, Jihi, d'un coup de poing dans la tête, le fit revenir à la réalité et à la priorité de trouver leur logement.

" Hey, mais, Jihi ! T'es folle ! Qu'est ce qui te prend de me frapper comme ça ?!
- Laisses ces filles tranquilles, c'est pas vrai ! Tu viens à peine d'arriver, il faut déjà que tu fasses du repérage !
- Héhé, avoue quand même que j'ai un don pour trouver à quel endroit trouver de jolies filles nues !
- Je ne pense pas que ça te servira pour aider la Soul Society...
- Tu as raison. Je dois devenir un Shinigami, et vite! J'ai hâte de commencer ! "

Finalement, ils arrivèrent au bout du long chemin qui les mena à une habitation éloignée des autres, le paysage était magnifique, et l'étrange arbre qui secondait la maison pourrait être un endroit super pour admirer le Seireitei. Jihi poussant la porte coulissante pour entrer dans la demeure, la maison ressemblait un peu à celle de Kisuke, on pouvait y noter l'absence d'objets habituels à la vie, du moins à leur ancienne, telle que la télévision, le chauffage ou une cuisine. À la place, on y trouvait une grande table dans du bois massif avec ce qui ressemblait dessus à un quadrillage pour jouer au Shogi, une grande cheminée dans un mur qui devait être le seul en pierre, la chaleur se diffusant partout dans la maison. Le salon était confortablement arrangé, Jihi se laissa tomber sur un canapé douillet.

Étrangement, son frère resta sur le seuil de la maison, regardant aux alentours et se passant la main dans les cheveux, un signe qu'il était pensif.

" Ben alors, tu ne viens pas ?
- Je...Je vais réfléchir un peu. "

Jihi fut un peu surpris, mais après tout, cela était bien compréhensible, tout se déroulait rapidement, cela fait à peu près 24H qu'ils n'avaient pas dormis et tous les évènements passés était source de méditation. Jihi se posa des questions et ces questions la menèrent à prendre l'air. Elle sortit donc en prenant soin de refermer derrière elle. Son frère était perché sur l'arbre étrange, ce dernier donc était belle et bien un observatoire comme le pensait Jihi.

Elle marcha, passa dans plusieurs rues avant de se retrouver à l'endroit où ils étaient arrivés plutôt dans la journée. Elle remarqua alors que d'autres âmes apparaissaient ici, elles semblaient apeurées par tout ce nouveau monde. Jihi, alors se demanda si leur parent respectif à son frère et elle se trouvait ici, les habitations semblaient s'étendre sur des centaines de kilomètres, avec surement de nombreux croisement sur lequel elle se trouvait. Étaient ils là ? En bonne santé ? Se souviendraient ils de leurs enfants ?

Elle fit demi-tour et s'égara dans les quartiers nobles, elle tomba sur une place marchande, et décida d'y jeter un œil, beaucoup de produits alléchants en perspective.

" Bonjour à vous, ma demoiselle !
- Oh bonjour, c'est une belle fin d'après-midi, n'est ce pas ? Ce que vous proposez à l'air fort délicieux.
- Oh oh ! Mais vous avez ici un large choix de ce que nous avons dans la région, vous êtes intéressés ?
- Ah ! C'est bien aimable à vous, mais je n'ai pas d'argent.
-Hahaha, vous venez d'arriver n'est ce pas ? Regardez dans votre poche droite....
-Ah tiens...Je ne le savais pas...Comment ?...
-Ici on n'est jamais dans le besoin, même si les quartiers d'en face semblent pauvres, ce n'est pas grave, les gens de là-bas sont mauvais, ils n'ont que ce qu'ils méritent...
-Je vois...eh bien...je vais prendre le panier garnis à gauche, et cette viande là... "

Après cette discussion, Jihi reprit sa promenade, et arriva dans une zone où les maisons semblaient s'arrêter de pousser. Devant elle se tenait un long dallage de marbre, de l'autre coté on pouvait y distinguer de nombreux bâtiments. Un drôle de spectacle se déroula alors, un groupe de shinigamis traversèrent un bâtiment à un autre. Ils semblaient sévères, et indéniablement des guerriers, mais ce qui marqua le plus Jihi, c'était l'homme en blanc qui se tenait au milieu. Il semblait jeune, ils avaient les cheveux longs et noirs, attachés en arrière et retenus par une coiffe blanche en céramique. Jihi ne put s'empêcher de rougir en observant la beauté du personnage. Elle fit donc demi-tour encore toute retournée en gardant en tête le " 6 " inscrit dans le dos de l'homme.

La soirée se passa calmement, ils dinèrent et échangèrent leur point de vue sur la nouvelle existence qui s'offrait à eux.

Spoiler:

La nuit au Rukongaï. Miryoku, malgré tous ses efforts, n'arrivait pas à dormir, submergé par l'excitation, il se tournait dans son lit, encore et encore. Il cherchait la position la plus adéquate pour s'endormir, en vain. Au bout de plusieurs minutes de lutte, Miryoku renonça à dormir, et s'assis sur le bord du lit. Il se trouvait face à la fenêtre, un fin filet de lumière lui éclairait partiellement le visage, une lumière venant de la Lune, des étoiles, et des torches crépitant dans les allées du Rukongaï. Le jeune homme se leva lentement, passa la main dans ses cheveux, et ouvrit la fenêtre. Il faisait encore bon de ces heures-ci. Il respira de grandes bouffées d'air frais, et observa les étoiles. Une oeuvre céleste magnifique, qu'il imaginait immaculée du sang perdu par les guerriers au cours de cette ignoble guerre. Il regardait avec un léger sourire l'astre lunaire, resplendissant. Baissant lentement la tête, il regarda les villageois encore debout, discuter et rire aux éclats dans le Rukongaï.

Miryoku marcha lentement dans la maison et se rendit à la porte ouverte de la chambre de sa soeur. Il la regarda quelques secondes, elle dormait paisiblement. Sans faire de bruit, il se dirigea ensuite vers l'extérieur. Les mains dans les poches, il avança, pensif, sans but précis, lorsqu'une voix au loin l'interpella. Non, cette voix n'appellait pas Miryoku, mais il savait reconnaître une voix féminine de son âge, et c'est en effet une beauté gracieuse qui était à quelques dizaines de mètres de lui, à surveiller quelques enfants. Vêtue de ce qu'il semblait être une nuisette blanche, elle avait des cheveux longs, ondulés, bruns. Un bref regard entre les deux êtres, en temps normal Miryoku serait allé rencontrer cette jeune fille, mais il était bien trop occupé à penser à son futur proche pour celà. On dit que la nuit porte conseil, Miryoku aimerait vraiment que ce soit le cas ce soir-là.

Il changea de direction, et marcha au travers d'une fine pelouse verte et fraîche, dans laquelle se dressaient quelques fleurs endormies, recroquevillées sur elles-mêmes. Miryoku approcha d'un petit lac, d'une marre tout compte fait. Il regarda son reflet à la surface de l'eau, fixant ses propres yeux bleus. Il se demandait de quelle façon allait se passer sa formation de Shinigami, combien de temps celà prendrait, comment allait-il gagner une force suffisante pour être utile dans cette guerre ? Quels allaient être ses alliés, ses ennemis, dans quelles situations allait-il se retrouver... Sera-t-il doué au maniement de l'épée, au kido, au déplacement, saura-t-il repérer les forces spirituelles, comment sera son Zanpakutoh, et même plus simple, parviendra-t-il à devenir un Shinigami ? Tout ceci fit plonger Miryoku dans de profondes pensées.

Flash Back.

A vrai dire, Miryoku et sa soeur ne sont pas inconnus aux capacités spirituelles. Dès leur plus jeune âge, ils étaient capables de voir clairement des âmes et des Hollows. Bien entendu, à l'époque, ces monstres portant un masque blanc, des yeux jaunes et un gabarit souvent imposant, les effrayaient. Mais très vite ils se penchèrent sur l'histoire de ces créatures, c'est ainsi que Kisuke Urahara leur enseigna, en particulier à Miryoku, les secrets des mondes spirituels. Durant les années qu'ils ont passé dans la boutique Urahara, les deux humains apprirent à côtoyer tous les jours des êtres possédant des facultés spirituelles. Le petit Jinta, capable de matérialiser une batte de baseball en acier, la jeune Ururu possédant une force de frappe surprenante et pouvant créer une sorte de lance-missiles. Tessaï, l'homme de maison, maîtrisant le kidô de manière exceptionnelle, et celà ne surprit pas Miryoku lorsqu'il apprit le passé de Chef du corps Kido de Tessaï. Et bien sûr Urahara Kisuke, ancien Capitaine, créateur de bien des objets, possédant un savoir immense, et certainement une puissance tout aussi importante.

Le combat n'était pas un domaine complètement inexploré par Miryoku. Souvent durant ces années il descendait dans la salle d'entraînement avec toute la troupe pour disputer des combats amicaux. Il n'y avait pas grand chose à faire face à des personnes possédant des armes dangereuses, mais Miryoku ne s'en sortait pas trop mal. A vrai dire, il développait déjà une faculté à combattre différente en fonction de l'adversaire. L'esquive et le déplacement contre la batte de Jinta. La défense et la résistance, face aux puissants coups de poings d'Ururu. L'apprentissage de la magie, ou du moins de la matérialisation de celle-ci grâce à Tessaï. Non, Miryoku ne sait pas utiliser des sorts de kidô, mais il est capable de matérialiser de l'énergie spirituelle dans une orbe lumineuse, et c'est déjà pas mal. Mais Jihi a toujours été meilleure dans ce domaine-là. Enfin, l'attaque et l'analyse en combattant Kisuke avec des sabres de bois. Tous ces entraînements avaient permis à Miryoku et Jihi à savoir se défendre dans un combat. Des bases apprises par de très bon professeurs, avouons-le. Miryoku se souvient de ces scènes.

Une salle d'entraînement immense comme un désert. Le sable glissant sous les pieds.

" Alors, Miryoku, tu te fatigues déjà ?
- T'enflamme pas, Jinta !
- Oh, très bien! Jinta Home-Run ! "

D'un mouvement vertical de haut en bas, le petit garçon aux cheveux rouges abaissa violemment son arme en direction de Miryoku. Avec une telle puissance, tenter de bloquer l'attaque lui côuterait un bras. Le blondinet préféra faire un salto arrière suffisamment élancé pour être hors de portée du coup qui s'abattit dans le sol, éclantant ce dernier sur une surface d'environs trois mètres de diamètre.

" Woow, si je n'avais pas esquivé...
- Coucou, je suis là !
- Hein, Ururu ?! "

Miryoku mit les bras en croix, et encaissa de violents coups de poings qui le faisaient glisser sur le sol sur plusieurs mètres. La puissance de la petite fille aux couettes était vraiment importante pour son âge. Miryoku n'avait pas interêt à baisser sa garde s'il voulait s'en sortir. Plus les secondes passaient, plus les bras de Miryoku s'engourdissaient, mais la force d'Ururu, elle, ne faiblissait pas.

" Argh...Bon sang, tu vas arrêter ?!
- Si tu veux t'améliorer, il ne faut pas abandonner !
- Khh... La ferme... "

Un dernier coup, un uppercut, fit décoller Miryoku du sol et le projeta en direction d'un rocher assez haut. Il s'encastra dans le massif rocailleux les bras en croix, comme un cruscifié, ce qui ne manqua pas d'attirer la remarque d'un certain Kisuke...

" Oh, cette vision me rappelle quelque chose... ^^ "

C'est ça, moque-toi ! En attendant, le pauvre Miryoku, quelque peu essouflé, était toujours coincé dans le rocher, lorsqu'il entendit une phrase étrange.

" Hado no Ichi, Sho. "

D'un air ahuri, Miryoku se demandait ce que celà voulait bien signifier. Il ne tarda pas à le savoir, une onde de choc détruisit instantanément le rocher, et fit voler les pierres, et Miryoku avec. Avec agilité, tel un félin en danger, le jeune garçon parvint à interposer ses bras et put amortir quelque peu sa chute. Les genoux à terre, les mains en appui, il reprenait son souffle, tout en se disant que ses hôtes ne ménagaient pas leurs efforts pour lui apprendre à combattre. Soudain, sans qu'il ne puisse rien sentir ni voir, il remarqua une lame fine en bois se planter à seulement quelques centimètres de sa tête. Les yeux écarquillés, Miryoku entendit derrière lui cette voix.

" Wooow, tu l'as évité de peu, Hinoïri-san ! ^^ "

Kisuke Urahara... Miryoku se releva lentement, et se retourna en direction de son senseï.

" Ne mentez pas, Urahara-senseï, vous avez visé à côté !
- Yare Yare, je ne pensais pas que tu me démasquerait si facilement ! ^^ Allez, attrape ce katana de bois, et prépare-toi, j'arrive ! "

Immédiatement, Kisuke mit une impulsion dans la pointe de ses pieds, un petit cercle de poussière s'éleva du sol, et voilà l'humble propriétaire de la boutique fonçant avec une vitesse impressionante, tout sourire, le bob bien en place dissimulant presque ses yeux, sur Miryoku. Ce dernier se saisit du katana de bois planté à côté de lui, et fit un saut en arrière, tout en mettant le sabre devant lui en poisition défensive, afin de contrer l'attaque de Kisuke. Le bois entra en contact, Miryoku fut éjecté en l'air. Kisuke poursuivit et porta un estoc en plein vers l'abdomen de Miryoku, qui détourna par réflexe, la pointe du sabre.

" Oh, c'est bien réagi, ça ! "

Un encouragement qui poussa Miryoku à se redresser et à saisir le katana à deux main pour porter un coup à Kisuke. Ce dernier s'immobilisa, se tint droit, et arrêta le katana avec l'index. Un geste qui mit Miryoku en état de choc.

" C..Comment..? Avec un seul doigt ?!
- Es-tu surpris, Hinoïri-san ?
- Comment avez-vous fait, Urahara-senseï ?
- La différence de niveau entre nous m'a permis d'intercepter ton attaque sans problème. Dans un combat plus équilibré, concentrer du reiatsu dans un endroit précis renforce cet endroit. Si tu avais été plus fort, j'aurais envoyé une dose supplémentaire d'énergie dans mon doigt pour bloquer ton arme. Par contre, je me demande comment tu fais pour rester en l'air comme ça.
- Gueuuh...? Aaaaaaaaah "

Miryoku s'écrasa au sol comme un bloc de pierre. Des entraînements comme celui-ci, le jeune garçon en avait fait des dizaines. Il s'améliorait plutôt vite, c'est sans doute au cours de ces séances que Kisuke a repéré un potentiel de combattant en Jihi et Miryoku.

Fin du Flash Back.

Miryoku revint à la réalité lorqu'il constata que quelque chose n'allait pas avec son reflet. Son visage était déformé. Pourtant, Miryoku s'était suffisamment regardé dans une glace pour savoir que ça beauté n'était pas une illusion. Il regarda attentivement, et distint de petites vaguelettes de forme semi-circulaires, qui remuaient lentement l'eau et par conséquent le reflet. Un soulagement immédiat pour Miryoku, il n'aurait pu envisager de devenir un Shinigami sans pourvoir draguer les jeunes filles dans leurs uniformes noirs. Il baissa les yeux pour chercher la source de ces mouvements légers de l'eau, et son regard se posa sur un petit chaton blanc comme la neige, qui était venu se ressourcer. Miryoku sourit, le chaton s'allongea tel un sphinx face à l'eau, et face à son reflet, mit des petits coups de pattes.

" Oh, Saphir, qu'est ce que tu fais là ? Je te cherches partout ! Euh, excusez-le, il est très amical avec tout le monde ici, il vous a peut-être dérangé... "

Miryoku se tourna légèrement pour regarder la personne qui venait de lui parler. Il s'agissait de la jeune fille qu'il avait aperçu en sortant de chez lui, celle à qui il n'avait pas prêté attention. Le petit chat semblait être le sien. Avec un sourire angélique sur le visage, elle me regarda de ses yeux verts émeraude.

" On dirait qu'il t'aime bien, regarde, il se colle à toi... Je m'appelle Emeraude. Je sais, c'est un nom étrange, mais dans ma famille, tout le monde porte le nom d'une pierre précieuse, c'est une tradition très ancienne dans notre famille noble, même ce petit chat s'appelle Saphir !
- Emeraude... C'est un prénom unique, pour une fille qui l'est certainement tout autant... "

A ces mots, la jeune fille ne put s'empêcher de rougir.

" Je me nomme Miryoku, Hinoïri Miryoku. Je suis nouveau ici, alors je n'arrive pas à dormir.
- C'est courant. Ca fait toujours ça les premiers jours. Les rumeurs racontent que deux âmes sont arrivées ici avec le but de devenir des Shinigamis ! Je me suis dis que comme vous avez été logé à l'extérieur du district, celà devait être vous !
- En effet...
- Alors vous allez devenir des Shinigamis ?! Tu sais, c'est très dur d'en devenir un, on raconte qu'ils sont très forts, jamais une âme du Rukongaï ne pourra en battre un ! Mais, en ce moment, les Shinigamis sont en guerre, et aux dernières nouvelles, ça sent pas bon pour la Soul Society...
- Tu m'as l'air bien informée, comment sais-tu tout ça ?
- Héhé, nous avons des journaux qui se mettent à jour en temps réel ! Les pauvres n'y ont pas accès, et puis de totue façon ils n'ont pas assez d'argent pour en acheter, alors... Mais nous on en a ! Tiens, regarde, c'est l'édition d'aujourd'hui ! "

Miryoku s'assis contre la jeune fille, à vrai dire elle était vraiment jolie, être proche d'elle comme ça, sans que sa soeur l'en empêche, il devait en profiter. Il posa les yeux sur le fameux journal. Mais, grâce à l'appareil de Kisuke, il savait déjà tout ce qui était écrit. Néanmoins, il fit comme si il découvrait les nouvelles, pour le plus grand plaisir d'Emeraude. Les minutes passaient, et les deux jeunes gens, toujours assis l'un contre l'autre, discutaient, riaient, s'entendaient bien. Jusqu'à ce fameux silence que la plupart des gens normaux connaissent, ce silence qui plonge les deux êtres dans le regard de l'autre, tel une goutte de pluie quittant le ciel pour s'épanouir dans un océan de bien-être, ce regard qui remplace les mots, ce regard qui fait disparaître tout ce qu'il y a autour. Un moment redouté par les plus timides aux abords de l'adolescence, apprécié par des garçons comme Miryoku. Ce moment, pour les meilleurs, se terminent toujours de la même façon. Les deux âmes se rapprochèrent, lentement, avec douceur, sous les yeux grands ouverts du petit chaton, remuant la queue de gauche à droite dans un mouvement ample, assis sur ses pattes arrière, celles de devant bien tendues devant lui, lui donnant de la hauteur. Un poussa un petit miaulement. Rien ne semblait pouvoir briser cette harmonie soudaine. Des criquets chantaient en choeur avec les grenouilles, les étoiles resplendissantes ornaient le drap ténébreux sur lequel couche la Lune. Le temps semblait s'arrêter, comme si la nature toute entière observait cette scène romantique entre deux âmes du Rukongaï.

" Emeraude, il est déjà très tard, le soleil se lève dans quelques heures seulement, tu devrais venir te coucher ! "

Une voix s'écria par la fenêtre d'une des maisons au bord du Rukongaï, dans le quartier noble. Dans la précipitation face au conseil de sa mère, Emeraude posa brièvement ses lèvres sur celles de Miryoku. Un baiser qui aurait pu être beaucoup plus doux, beaucoup plus long, mais lorsque le destin décide de faire des farces, on ne peut rien faire contre. Saphir sauta dans les bras de la jeune fille.

" J'espère te revoir, avant que tu partes pour devenir un Shinigami. J'aurai aimé rester plus longtemps avec toi, mais chez les nobles on peut difficilement contester les décisions... Bonne nuit, Miryoku ! "

Suite à ces paroles, Emeraude disparut lentement sans un bruit. Miryoku mit ses mains dans les poches et regagna la maisonnette. Il se mit à la fenêtre de sa chambre, afin de garder la température extérieure. Il resta ainsi pensif pendant plusieurs longues minutes, voires heures, car à l'horizon se desinnaient déjà les premiers rayons du soleil, entre le rose et le orange. Les yeux fermés, concentré, Miryoku tenait la paume de sa main droite vers le ciel, et après quelques secondes, les contours de sa main prirent une teinte bleuté, puis formèrent lentement une petite bille d'énergie, qui ne tarda pas à grossire pour prendre la taille d'une pastèque.

" Contrôler mon reiatsu... Je vais en avoir besoin... "

Les yeux captivés par cette énergie émanant de son propre corps, aussi bleue que ses yeux, Miryoku plongea une nouvelle fois dans ses pensées. Puis, il entendit sa soeur se lever. Sans doute avait-elle passé une bonne nuit, contrairement à son frère qui n'avait pas fermé l'oeil. Miryoku annihila l'énergie contenue dans sa main et ferma la fenêtre. Il rejoint sa soeur dans la pièce principale, afin de prendre un petit déjeuner avec des choses appêtissantes que Jihi avait acheté la veille sur une place marchande. Il fallait dire qu'elle avait toujours le sens de l'organisation, et toujours prête à apporter ce dont son petit frère avait besoin. La maison éclairée par les rayons matinaux du Soleil, les deux âmes prirent des forces. A peine euent-ils le temps de finir, qu'on frappa à la porte. Miryoku se leva, et ouvrit. Il resta immobile. Deux hommes, portant un kimono noir, des sandales en guise de chaussures, une énergie spirituelles incroyablement fluide, un Zanpakutoh aggripé à la ceinture, aucun doute possible, il s'agissait de deux Shinigamis.

" Bonjour, c'est bien ici qu'habitent Mikazuki Jihi et Hinoïri Miryoku, les deux protégés envoyés par Urahara Kisuke-sama ?
- Euh, oui, c'est nous.
- Nous sommes des Shinigamis. Désolés de vous interrompre si tôt, mais comprenez que l'attente n'est pas permise dans la situation actuelle. Aussi nous vous demandons de nous suivre immédiatement. Ah, oui, enfilez votre uniforme d'étudiant, vous allez à l'académie Shinigami dès ce matin. "

Dès ce matin ? En voilà une bonne nouvelle ! Miryoku ne pouvait espérer mieux ! Tellement emporté par l'euphorie, il mit un temps fou à trouver comment enfiler sa tenue d'étudiant. Dans la précipitation, il ne prit rien d'autre, oubliant toutes ses affaires. Il sorti en toute hâte pour suivre les Shinigamis. Lorsque ils se mirent à quitter les lieux, Jihi et Miryoku remarquèrent que plusieurs villageois s'étaient rassemblés pour observer le départ des deux âmes avec des Shinigamis.

" Alors c'était dont vrai, ils vont devenir des Shinigamis !
- C'est incroyable ! "

La foule se mit à applaudir les quatre protagonistes. Miryoku tourna la tête, et reconnu sur le devant, la fille de cette nuit, Emeraude, portant dans ses bres son petit chaton, Saphir. Le jeune homme lui sourit et la fixa d'un regard attendrit, avant de tourner le dos, les mains dans les poches. Emeraude na tarda pas à s'écrier.

" Sois prudent, Miryoku ! Je te souhaite bonne chance, je suis sûr que tu deviendras un puissant Shinigami ! "

Sans se retourner, Miryoku souriait néanmoins grandement. Il ne voulait pas regarder cette fille, il ne voulait pas s'attacher si vite à quelqu'un qu'il ne reverrait peut-être jamais. Il sortit sa main droite de sa poche, et tendit le pouce vers le haut en signe de réponse positive. Les minutes passèrent et le village n'était plus visible. Miryoku n'avait la tête qu'à son avenir de Shinigami.

" Nous ne voulons pas vous mettre une quelconque pression, Hinoïri-san, Mikazuki-chan, mais beaucoup de Shinigamis on mit leurs espoirs sur vous. Quand le Commandant Yamamoto Genryusaï-sama nous a informé que Kisuke Urahara avait l'intention de nous envoyer des âmes au potentiel important, nous avons reçu cette nouvelle comme le messie. Les temps sont difficiles pour la Soul Society, les Arrancars se révèlent beaucoup plus puissants que nous ne l'avions imaginé. "

Plus les Shinigamis parlaient, plus ils se rapprochaient du grand mur séparant le Rukongaï du Seïreïteï, la demeure sacrée des Shinigamis. Ils arrivèrent devant une porte immense, beige, devant laquelle se tenait un gardien tout aussi immense. L'un des deux Shinigamis prit la parole.

" Gontake Shimata, Shinigami de la 1ère Division, chargé de ramener à l'académie Shinigami les deux âmes.
- Je suis au courant. Allez-y. "

Le gardien posa un genou à terre, et passa sa main dans le sol. Il attrapa le bas de l'immense porte et tout en se relevant, souleva cette dernière avec une force colossale. Nous passâmes en dessous, Miryoku et Jihi légèrement craintifs, ils espéraient que la porte ne leur retomberait pas dessus. Une fois les premiers pas effectués sur le sol blanc du Seïreïteï, les deux âmes découvraient enfin un lieu sacré que beaucoup aimerait voir dans leur vie. C'est ici que vivent les purificateurs d'âmes, les Shinigamis. Devant eux se dressaient de très grands, de très beaux batiments blancs aux toits oranges. Kisuke Urahara avait parlé de la Soul Society à Miryoku, ce qui plongea ce dernier, une nouvelle fois, dans ses souvenirs.

Suite à l'Académie.