Poste de Commandement.

Fort d'un nouvel entraînement et d'une nouvelle façon de voir les choses, j'étais fin prêt pour l'aventure dans la Dimension Royale. Alors que je marchais encore dans les ruines de Karakura, je sentis plusieurs reiatsus de différents niveaux et de différentes origines apparaître. Il y avait vraisemblablement encore des Arrancars. Quelques Shinigamis étaient également présents. Je n'avais aucunement l'intention de m'en occuper. Lentement, les mains dans les poches, le souffle calme, je m'élevai à plusieurs mètres du sol, comme si je gravissais une pente invisible. Puis je m'arrêtai, et deux Shinigamis apparûrent d'un Shunpo à mes côtés.

" Yagoretsu-sama, souhaitez-vous rejoindre la Soul Society ?
- Oui. Ouvrez-moi un portail, s'il vous plaît.
- Tout de suite ! "

D'un mouvement de sabre, un des deux Shinigamis ouvrit le Senkaïmon dans lequel je ne tardai pas à m'engouffrer. Le sombre tunnel était toujours ausis monotone, et pour une fois, pas de nettoyeur. Peut-être avait-il enfin compris qu'il courrait à sa perte en me chargeant... Quoi qu'il en soit, je finis par arriver à la Soul Society, et je fus immédiatement entouré par une unité de protection Shinigami. Je marchai jusqu'aux quartiers de la première division, puis j'entrai dans le bureau du Commandant Yamamoto, laissant derrière moi ces quelques Shinigamis. Le vieil homme était assis calmement, il demanda à son Lieutenant de quitter la pièce. Il s'exécuta aussitôt.

" Es-tu enfin prêt, Tagoraï ?
- Oui. J'ai perfectionné ma préparation physique et mentale. je suis opérationnel. Quand est-il de la votre ?
- Tu es un Chef, Tagoraï. Tu peux me tutoyer, à ce titre.
- ...
- Hmm. Tu sais, celà fait bien longtemps que je n'avais pas eu à sortir la tenue d'entraînement. Mais j'ai dû me dérouiller un peu, afin de m'assurer de pouvoir carboniser les ennemis si le besoin se faisait sentir.
- A ce propos... Que penses-tu de notre situation ? Ne serait-il pas préférable que je me rende là-bas avec un des groupes ?
- Hmm, non. Nous avons réussi, toi et moi, à rassembler et à envoyer de puissants combattants là-bas. Tant que la situation ne l'exige pas, il faut préserver nos jokers. Tu es l'un d'entre eux, au même titre que moi. Nous allons observer, et diriger nos armées d'ici. Nous n'interviendrons pas.
- Je comprends. Alors nous attendrons. "

Je marchai jusqu'à une table basse devant un canapé. Je posais ma tenue de combat parfaitement pliée, ainsi que mon Zanpakutoh. Je m'allongeai ensuite sur le canapé, le silence s'installa dans la pièce...

La suite des événements avait déjà emmené deux groupes de Shinigamis dans la Dimension Royale. Dans le bureau du Commandant Général, deux hommes. Deux des meilleurs combattants de tous les temps, réunis dans la même pièce. Deux guerriers maniant le feu avec expertise. S'ils ne maîtrisaient pas leur reiatsu, le Seïreïteï aurait brûlé instantanément sans qu'ils ne se battent.

Yamamoto Genryusaï Shigekuni et Yagoretsu Tagoraï. Le premier se tenait debout, près du balcon, les mains croisées sur le bout arrondi de sa canne, regardant dans un liquide particulier issu des laboratoires de la 12ème Division grâce auquel il était possible de voir ce qu'il se passe dans la Dimension Royale dans un petit périmètre autour des groupes de Shinigamis. Ce liquide fonctionne grâce aux particules spirituelles dégagées naturellement par les âmes Shinigamis. Ces particules produisent des signaux qui en remontant dans l'atmosphère de la Dimension Royale, passent par les portails ouverts par Urahara Kisuke et arrivent dans la Soul Society jusque dans ce puit magique. Une merveille technologique. L'intérêt d'envoyer un groupe pour conquérir et occuper les territoires et tout à coup évident : plus il y a de Shinigamis, plus de signaux il y a, et plus il y a de territoires occupés, plus grande la surface surveillable par Yamamoto et Tagoraï est grande. Cela permet de développer des stratégies à grande échelle. Pour ne rien vous cacher, l'idée vient d'Urahara Kisuke, avec la vicieuse collaboration du Capitaine Kurotsuchi.

Le deuxième était allongé sur un canapé, les bras derrière la tête. A côté de lui, une table basse sur laquelle était posé le Zanpakutoh de Tagoraï dans son fourreau, sa tenue de combat, et le sac contenant les gellules spéciales de Mayuri Kurotsuchi. Le Chef Vizard était très calme, son métabolisme tournait au ralenti, il n'était pas stressé, ni inquiété. Il s'économisait.

Soudain, on frappa à la porte. Tagoraï n'ouvrit même pas les yeux. Yamamoto non plus. Il énonça néanmoins quelques mots. Dans la situation actuelle, il aurait été préférable de ne pas déranger les deux Commandants, mais quoi qu'il en soit, le Shinigami à la porte allait avoir l'opportunité de voir de près des légendes du combat.

" Entrez. Mais faîtes vite. "

Invité

Kagouro entra et referma la porte rapidement et s'inclina avec respect, il avait pas l'intention de trainer non plus. La situation était grave et la crise aussi était pas a prendre a la légère, il parla avec respect mais aussi donna la raison de sa visite.

- Pardonnez moi de vous dérangez Sotaicho, Ukitake taicho ma demandé de vous apportez les preuves comme quoi nous avions accomplient notre mission de tuer le shinigami félon. Dans le sac se trouve sa tête, et aussi son zanpakuto. Je vous laisse le tout, je sais que vous avez beaucoup a faire. Désolé du dérangement....

Kagouro posa la tête sur le bureau, la lame de Rukia avait gelé la plaie de ce fait plus de sang qui sortait. Il s'inclina avec respect devant les deux hommes et partit après avoir laissé le zanpakuto aussi sur le bureau. Le félon ayant pris des otages avait pas du tout aidé a sa survie. Une fois sortit et la porte refermé il souffla, leur présences...
Elle était écrasante et opressantemais pourtant il trouvait de quoi en leur présence de... rassurant malgré tout. Il alla alors porter son nom comme volontaire.

Cela faisait un long moment que j'étais allongé sur ce canapé sans bouger. Les allées-venues incessantes me donnèrent envie de me dégourdir les jambes. Je me levai lentement puis me dirigeai mains dans les poches vers la porte de sortie du bureau.

" Je vais prendre l'air, je commence à avoir du feu dans les jambes, si j'ose dire...
- Hmmm. "

Je sortis du bureau, longeai le couloir jusqu'à me retrouver à l'extérieur. A quelques mètres, je vis un des hommes les plus intelligents de tous les temps, Kisuke Urahara, occupé à maintenir un portail dimensionnel ouvert. Je m'approchai de lui. Il m'accueilla avec le sourire.

" Oï, Tagoraï-san ! Ca faisait longtemps !
- En effet.
- C'est bizarre n'est-ce pas ?
- Quoi ?
- De faire équipe avec ceux qui nous ont banni il y a un siècle.
- Oui. Mais l'importance de la situation nous oblige à nous unir. On a un ennemi commun après tout.
- C'est vrai. Mais je dois avouer que c'est plaisant de travailler de nouveau avec la 12ème Division. Tu as pu rencontrer le Capitaine Kurotsuchi ?
- Ouais, il m'a aidé à récupérer avec une de ses pillules après mon hospitalisation dans les locaux de la 4ème. C'est quelqu'un de louche, mais incroyablement utile...
- Je vois. Aah... Tu as fais une bataille remarquable à Karakura, Tagoraï-san !
- Je ne peux pas en dire autant de la Soul Society.
- C'est exact. Dis-moi... C'était compliqué ? De tuer Gin...
- C'était un combat étrange. Gin était un prodige. Mais je ne comprends toujours pas pourquoi il a refusé d'utiliser toute sa puissance contre moi. Mais ce n'est tant ça qui me préoccupe le plus...
- Ah ? Il y a autre chose ?
- Il y avait un Arrancar. Il me ressemblait énormément et me parlait de manière familière... Je crois qu'Aizen a créé cet Arrancar à partir du sang prélevé durant notre affrontement il y a plusieurs mois...
- Oh...Intéressant...Tu vas le chercher là-bas, n'est-ce pas ?
- Il faut que je sache. Et puis... Tu me connais suffisamment maintenant, tu sais que je...
- Je le sais. Je ne m'inquiète pas pour toi. Tu en as vu d'autres. Et puis dans ta famille, les Yagoretsu, vous avez toujours été ainsi.
- Merci, Kisuke. Bon courage, avec ce portail !
- Haha ! Je ne sais pas combien de temps je vais devoir le maintenir, mais je commence à avoir des fourmis dans les bras ! Il faut que je le stabilise suffisamment pour pouvoir détourner le regard de temps en temps ! A bientôt, Tagoraï-san ! Et bonne guerre ! Haha ! "

Bonne guerre... Kisuke. Quelque soit la situation, il a toujours le sourire. Content de cette petite mais importante discussion, je retournai dans les quartiers de la 1ère Division. J'entrai dans le bureau.

" Déjà de retour, Tagoraï ?
- Ouais. Je vais m'isoler un peu maintenant.
- La porte à l'arrière.
- Merci. "

Sur la table basse devant le canapé, la tenue de mon père, le sac à pillules de Mayuri, et mon Zanpakutoh. Je saisis le tout, puis ouvris la porte située au fond su bureau. Elle donnait sur un espace de pierre et quelques arbres. J'avançai de quelques pas puis m'assis sur un rocher moyen. Je posai devant moi sur le sol mes affaires, puis, passant la main sur le haut de mon visage, je fis apparaître mon masque de Hollow, que je posai également. Je me mis à regarder ces objets tour à tour. Chacune de ces choses avait une importance incroyable pour moi. Le sac de Mayuri, pour commencer...

Flash Back

J'étais assis dans mon lit d'hôpital à la 4ème Division, après un long sommeil et une belle intervention de l'équipe médicale qui avait stabilisé mon état. Il était là, le Capitaine Kurotsuchi. Il me donna une pillule censée agir comme un boost en énergie spirituelle. L'effet fut immédiat, je me sentais bien, et ce après seulement quelques secondes. J'en fus étonné, et lui affichait un large sourire. Comme toujours, d'ailleurs. C'est à ce moment-là qu'il me confia ce sac contenant plusieurs sortes de pillules expérimentales. Il m'en faisait cadeau. Ou pas tout à fait. Il me les confiait en échange de mon cadavre une fois ma mort venue... Une proposition loufoque, à l'image du personnage.

Fin Flash Back

Ensuite, il y avait la tenue de mon père. Tenue de Garde Royal au service du Roi...

Flash Back

C'était lors des retrouvailles inatendues avec mon père. Une visite dans ce monde sacré qu'est la Dimension Royale, aujourd'hui berceau d'une guerre qui s'annonce apocalyptique. Tout se passait bien, jusqu'à cette étrange invitation de mon père dans un combat à mort déchirant. Un apprentissage à la dure comme on dit. Et pour être dur, ça l'était, incroyablement. Si le début de mon voyage dans ce monde était agréable, la fin n'était que souffrance et tristesse. Cette tenue... est la seule chose qui me reste de mon père.

Fin Flash Back

Puis, il y avait mon Zanpakutoh, Koutaïshi No Hi.

Flash Back

Entre lui et moi, c'est une longue histoire. Depuis ma naissance, j'étais conditionné pour avoir une relation particulière avec le feu. Contrairement aux gens normaux, je ne ressentais pas de douleurs ni de brûlures lorsque j'étais en contact avec les flammes. Mes parents pensaient que j'avais cette maladie rare qui annihile les récepteurs de la douleur. Mais ils comprirent rapidement que ce phénomène d'imunité ne fonctionnait qu'avec le feu. Peu de temps après, mon père disparaissait, dans le crash d'un avion en partance pour l'Europe, d'après la version officielle. J'appris par la suite les véritables causes de sa disparition. Ma mère tomba malade sans raison apparente à l'époque. De jour en jour, son état de détèriorait. Jusqu'à ce soir, ce funeste soir, où tout bascula. Ma mère perdit connaissance près de la cheminée, alors que je rentrais de l'école, provoquant un incendie dans toute la maison. A mon arrivée, les pompiers maîtrisaient les flammes, mais le sort de ma mère était déjà scellé. Je me rendis aussitôt dans le feu pour apercevoir son corps gisant au sol. Je fus enlevé la seconde d'après, déclaré mort par les autorités en "rejoignant ma mère". En fait, mon père était venu me récupérer, afin de me former au combat. C'est après de longues semaines d'entraînement que je fis la connaissance de ce sabre blanc, mon Zanpakutoh. Plusieurs mois et des dizaines de combats plus tard, j'apprenais à le maîtriser, à le connaître. Il m'accompagna dans tous mes déplacements, toujours là quand j'en avais besoin. Sans ce Zanpakutoh, je ne serais certainement pas là aujourd'hui.

Fin Flash Back

Enfin, il y avait ce masque. Mon masque.

Flash Back

Notre rencontre se fit un soir alors que je rentrais chez moi. J'étais encore très jeune. Une masse noire déchira le ciel, laissant place à une créature étrange à la forme humanoïde. Cette chose s'apprêtait vraisemblablement à me dévorer, mais pour une raison inconnue, elle ne le pouvait pas. De mon côté, je ne ressentais aucune peur. Quelle ne fut pas notre surprise, à tous les deux, lorsque nous nous sommes retrouvés dans le même corps, le mien. Plus intelligent que la majorité des Hollow, celui-ci ne tentait pas de me nuire. Il vivait comme un parasite en se nourissant de mon énergie spirituelle immense pour gagner en puissance en même temps que moi. Considérant inutile de me dévorer tant que je serais capable de me battre au meilleur niveau, ce Hollow aimait lui aussi combattre. Et il en avait l'occasion partiellement lors du port de ce masque. Il est violent, et incroyablement puissant. Contrairement aux autres personnes possédant un Hollow intérieur, il n'y a jamais eu de combat pour le pouvoir entre lui et moi. Une relation basée sur le respect et la cohabitation s'est instaurée, le but de celle-ci étant de combattre, et de survivre. Sans moi, il meurt. Sans lui, je meurs. Nous avons besoin l'un de l'autre.

Fin Flash Back

C'est à ce moment précis qu'il décida de se manifester, parlant calmement de cette voix grave qui le caractérisait. Au même titre que mon Zanpakutoh, je pouvais entretenir des conversations avec mon Hollow. Et la relation entre Koutaïshi No Hi et Iagorat est saine.

" Tu fais preuve d'une grande patience. Personnellement, j'ai du mal à tenir en place.
- Oui, je comprends. Mais tant que la situation n'est pas propice à notre arrivée, on va devoir attendre.
- C'est chiant. Ce serait tellement plus simple de foncer là-bas et de tuer nos ennemis !
- C'est aussi plus dangereux. Seul, je ne suis pas certain de survivre contre certains combattants, tu as pu entrevoir certaines forces là-bas lors de notre voyage. "

Soudain, mon Zanpakutoh se mit à scintiller, puis après quelques secondes, la lame disparut, laissant place à la forme matérialisée de Koutaïshi No Hi, ce lion blanc aux élégantes aîles d'or. D'une même voix, Zanpakutoh et Hollow me répondirent.

" Tu n'es pas seul. "

Une telle synchronisation. Je ne pu que sourire. Iagorat reprit la parole.

" Tu comptes nous utiliser totalement, cette fois ?
- Je n'hésiterai pas à employer Koutaïshi No Hi à sa pleine puissance.
- Et moi ? Tu vas faire quoi me concernant ? Tu es toujours discret à ce sujet...
- Je ne changerai pas mes habitudes...Sauf si la situation l'oblige.
- Hah ! Voilà quelque chose d'intéressant !
- ...
- On forme une putain d'équipe, tous les trois ! T'es au commande, je te fournis la puissance et le clébard te donne la technique nécessaire !
- Je ne suis pas un clébard, enfoirée de masse trouée.
- Oh la ferme !
- Eh bien, que se passe-t-il, vous deux ? Vous n'allez pas vous battre, quand même !
- Et pourquoi pas ?!
- Peut-être parce que j'ai besoin de garder mon énergie...
- Tu sais ce qui se passera si...Oh...Attends...Tu as un plan, n'est-ce pas ? Ton calme, ton sang froid, ton inactivité...Tu caches ton jeu, Tagoraï !
- On dirait que tu commences à me comprendre.
- Bien sûr, ça fait des années qu'on vit ensemble jours et nuits, imbécile !
- Bon, et si on jetait un oeil au contenu de ce sac... "

Suite à ces mots, j'ouvris le dit sac pour en sortir quelques pillules. Elles avaient plusieurs couleurs, donc, avec un peu de logique, plusieurs effets. J'en saisi une au creux de ma main, puis en regardai l'effet sur l'étiquette brodée à l'intérieur même du sac. Un sourire en coin apparu sur mon visage, sous les regards observateurs de Iagorat et Koutaïshi No Hi. Si ce dernier ne prononça pas un mot, comme à son habitude, le premier s'exclama.

" Eh, attends ! Pourquoi tu souris là ?! J'ai lu moi aussi, cette pillule que tu tiens, c'est la même que ce fou t'a donné pour te remettre sur pied ! C'est un boost d'énergie spirituelle ! Tu vas pas avaler ça maintenant ?!
- Je crois bien que c'est ce que je vais faire.
- Arrête ! Tu sais très bien ce qu'il adviendra si...! Que ?! "

Je mis la pillule dans ma bouche, puis avalai tout de suite. les deux entités disparurent, et mon corps s'éleva à quelques centimètres du sol. Mes yeux s'écarquillèrent, puis de mon corps jaillit une onde de choc accompagnée d'un grand boum, un bruit sourd ressemblant à celui accompagnant le franchissement du mur du son, ce grand "BAM". L'onde de choce, incolore et rapide, fissura le sol, les murs et défeuilla les arbres autour de moi. Puis, une aura orangée se mit à caresser ma peau. Une sensation de chaleur, de puissance extrême et de bien être. Je me sentais pousser des aîles, j'avais l'impression d'être invulnérable. La porte derrière moi s'ouvrit, le Commandant Yamamot était là, probablement alerté par l'onde de choc et la montée soudaine de mon reiatsu.

" Quelque chose ne va pas, Tagoraï ?
- Tout va bien, tout va très très bien. Désolé pour le bruit... C'est sacrément efficace, ces petits bonbons...
- Je vois ça. Tu es en train de creuser un cratère sans même bouger, alors que tu ne libères pas d'énergie spirituelle. Peut-être pourrais-tu abaisser davantage ce niveau de puissance, afin que je puisse garder un semblant de jardin en état ?
- Oui, bien sûr, pardonne-moi.
- Ce n'est rien. Avec une telle puissance, je comprends pourquoi même seul tu as pu vaincre tes adversaires jusqu'à présent... "

Lorsque Yamamoto ferma la porte, je bloquai complètement tous les flux d'énergie spirituelle qui pouvait circuler en moi, car comme le disait le vieil homme, le sol s'effondrait sous mes pieds à vitesse grand V. L'aura se dissipa, je repris un comportement normal. Après vérification, il restait encore quelques pillules de cette sorte, au milieu de beaucoup d'autres. Mais cette énergie ingérée n'avait pas été utilisée, elle venait s'ajouter à la masse déjà si énorme de mon reiatsu naturel. Un léger tremblement était visible sur mes doigts pendant quelques secondes.

" Fais-moi confiance, Iagorat. Je sais ce que je fais. "

J'avais passé un long moment allongé dans le bureau du Commandant Yamamoto avant de me décider à me dégourdir un peu les jambes en allant parler avec Urahara Kisuke et mes camarades de combat, Zanpakutoh et Hollow. Une discussion nécessaire puisque bénéfique pour la confiance et la fraternité établie entre nous. La préparation mentale touchait à sa fin. En effet, mes objectifs étaient clairs. Redorer le blason des Vizards en prouvant la valeur de cette race trop souvent dénigrée. Trouver cet Arrancar étrange et l'affronter. Enseigner ce que je sais aux personnes qui en valent la peine, je pense notamment à cet humain, Miryoku Hinoïri, qui possède un réel potentiel, et Ryu, ce bon vieux Ryu, le premier...et le seul Vizard à avoir pleinement cru en moi depuis le début. Je ne l'ai pas vu depuis la réunion, j'espère qu'il va bien. Il ne fait pas toujours les bons choix, cela pourrait lui attirer des ennuis. Et enfin me battre, encore et toujours, pour survivre.

Il fallait maintenant que je me prépare physiquement. C'est essentiel. Durant cette première guerre, j'ai exposé mes techniques et mon style de combat à mes adversaires. J'ai affronté Aizen, Wonderweiss, Gin, sous l'oeil de cet Arrancar... Quatre personnes dans les rangs ennemis qui m'ont vu combattre, même si deux d'entre eux sont morts, Aizen a pu recueillir des informations par le biais de son Arrancar durant mon combat contre Gin. Me jeter sur lui tel quel serait très dangereux. C'est pour cela que je dois me préparer, m'améliorer encore, pour ne pas rendre la même copie lors de mes prochains affrontements. Je sais que dans la bataille qui s'annonce, la puissance pure ne sera qu'un moyen de survie, elle ne permettra pas de gagner les combats ni d'avancer. Je devais trouver un moyen pour apprendre des choses nouvelles auxquelles mes futurs adversaires ne s'attendront pas. Et c'est immédiatement que l'idée me vint.

Flash Back

C'était il y a plusieurs mois, alors que le monde réel était encore en état et calme. Ichigo avait appris qu'un Arrancar avait introduit le Seïreïteï et il était parti tête baissée. A cette époque, il n'avait pas de grandes chances de victoire. Je m'étais donc rendu à la Soul Society pour le retrouver. A mon arrivée, mes impressions se justifièrent, Ichigo était malmené par l'Arrancar, et pas n'importe lequel... Un Arrancar pour lequel j'avais beaucoup de respect à ce moment-là. L'Espada 4, Ulquiorra Cifer. Après avoir écarté le danger qui se présentait devant Ichigo, je suivis Ulquiorra dans les allées du Seïreïteï, puis nos routes se séparèrent, en effet je n'étais pas venu que pour sauver Ichigo... Je me rendis discrètement à la bibliothèque centrale, et apres avoir fouillé un long moment, j'y trouvai un ouvrage d'une rare beauté contenant toute une explication sur la Dimension Royale. Naturellement, je volai le livre pour l'étudier et c'est grâce à celui-ci que je pus en apprendre beaucoup sur cette dimension sacrée.

Fin Flash Back

C'est à la bibliothèque que je devais me rendre. Je saisis mes affaires sur le sol et entrai de nouveau dans le bureau. Yamamoto observait le puits qui affichait avec quelques secondes d'écart seulement ce qu'il se passe dans la Dimension Royale. Je posai ma tenue sur la table basse, puis, les mains dans les poches, je m'approchai jusqu'à être à côté du vieux Shinigami.

" On dirait que les papillons sont en train de se disperser. C'est pas grand chose, mais ça agrandit déjà un minimum notre vision des choses. La forêt, la montagne et le désert, n'est-ce pas ? Les choses ont l'air de bien se passer pour le moment.
- En effet.
- Je sors de nouveau, j'ai quelque chose à faire. "

C'est ainsi que je me retrouvai dans la grande bibliothèque. Il y avait tellement de livres sur des sujets si différents... Il faudrait des années pour tous les lire. Je me servis du panneau numérique afin de trouver directement ce que je voulais. Je choisis quelques modèles, qui après validation, furent éjectés de leurs étagères et amené par particules spirituelles jusqu'à l'entrée. Je les pris, et sortis sans faire de bruit. Une fois dehors, il me fallait un endroit calme et éloigné pour être en paix. D'un shunpo, je me postai sur un toit en hauteur pour observer à l'extérieur du Seïreïteï. Puis, choisissant ma destination, je disparus.

Je me retrouvai à plusieurs centaines de mètres des batiments, dans une partie désertique. Le sol fissuré, quelques bribes de végétation par-ci par-là, et c'était tout. Je regardais autour de moi, dans le but dé m'assurer d'être seul. C'était effectivement le cas, pas une once de reiatsu à moins de plusieurs centaines de mètres à la ronde. Ca suffirait pour cet entraînement solitaire comme j'en avais l'habitude. Je n'aimais pas m'entraîner avec un partenaire, parce que je ne pouvais pas utiliser la force que je voulais sans risquer de blesser, et au final, j'entraînais le partenaire, mais pas moi. Ici, je suis seul et je vais pouvoir agir comme bon me semble, jusqu'à être satisfait. Je saisis un des livres que je venais d'emprunter à la bibliothèque centrale. Il traitait de l'art du déplacement. Je n'avais pas choisis des livres au hasard. L'art du combat comporte plusieurs domaines. Celui du déplacement, celui du sabre, celui du kidô, etc. Un combattant complet maîtrise parfaitement tous les domaines. Nul doute que les adversaires que j'aurai à affronter seront très puissants. Mais à part exceptions possibles, ils ne seront pas excellents dans tous ces domaines. En le devenant moi-même, je m'offre des chances supplémentaires de victoire dans mes futurs combats, car je serai capable de surpasser mes ennemis dans un domaine dans lequel ils auront des faiblesses.

Le livre que je tenais en main concernait l'art du déplacement. Les Shinigamis sont capables de se déplacer rapidement en utilisant un pas spécial, le Shunpo. Les Arrancars, utilisent quelque chose d'un peu différent, le Sonido. Un Vizard peut utiliser les deux techniques, s'il est conscient de pouvoir le faire, et surtout s'il s'y entraîne. Cela fait un bon moment que j'ai acquis les techniques possibles à l'apprentissage pour un Vizard. Pour des raisons qui me sont propres, je ne les utilise pas toutes... ou du moins, pas encore. Mon objectif, en lisant ce livre, était de trouver, d'apprendre et de perfectionner de nouvelles méthodes de déplacements qui pourraient me faire gagner de précieux centièmes de secondes en combats. Pour ce qui est de la rapidité d'apprentissage, je n'ai jamais eu de problèmes avec ça, j'ai toujours appris les techniques, et même les plus difficiles, en un minimum de temps. Et je sens que c'est aussi le cas de ce garçon, Miryoku, que je dois revoir, pour suivre l'évolution et le former, car j'ai le sentiment qu'il peut devenir quelqu'un de très fort.

Les minutes passaient alors que je dévorais les pages du livre. J'en arrivai enfin au point qui m'intéressait. Il existait une version améliorée de la technique dîte de la " mue de la cigale ". Une technique que je connaissais à son premier stade, grâce à un enseignement suivi il y a plusieurs années en compagnie d'une amie de longue date de Kisuke Urahara qui n'était autre que la Déesse de l'éclair, Yoruichi Shihouin...

Flash Back

J'étais beaucoup plus jeune à l'époque. Alors que je rendais visite à une des seuls personnes, si ce n'est la seule, à qui je parlais dans le monde réelle à l'époque, cette femme nous rejoint. Elle portait des vêtements moulant, elle était mince, je compris tout de suite qu'elle était une combattante spécialiste du corps à corps. Sur le coup, je me demandais comment elle pouvait se déplacer avec de tels attributs mamaires, mais j'imagine qu'avec de l'entraînement et de la persévérance, cela peut devenir une arme... Cette femme étonnante se moquait de moi alors que j'étais surpris par sa capacité à se transformer en un petit chat noir à la voix masculine, puis à reprendre forme humaine, en tenue d'Eve. Un changement tellement impressionnant qu'il pourrait s'agir d'une technique déstabilisante pour tout homme normalement constitué. Il m'était d'ailleurs déjà venu à l'esprit à l'époque de me demander si la nature des relations unissant Yoruichi et Kisuke était simplement amicale et professionnelle. Quelques années plus tard et avec le recul, j'ai ma petite idée... Probablement le secret du sourire éternel de ce bon vieux Kisuke.

Ce jour-là, donc, je questionnais la femme-chat sur ses facultés au combat, et plutôt que de me répondre simplement, elle m'offrit l'opportunité de la voir bouger en condition réelle. Nous descendîmes dans la salle souterraine de la boutique, puis elle commença à bouger de rochers en rochers. Un jeu du chat et la souris auquel je n'avais à l'époque aucune chance. Elle était incroyablement plus rapide que moi, elle l'était tellement que j'avais l'impression d'être sous l'emprise d'une drogue tranquilisante lorsque je me regardais bouger. Alors que je possédais une vitesse somme toute remarquable déjà, elle me surpassait grandement. Mais la plus grande surprise fut lorsqu'au bout de plus d'une heure de cours poursuite, car n'oublions pas que mon endurance est un de mes points forts, je parvins à rattraper suffisamment ma partenaire d'un jour pour porter un coup. Le choc fut grand lorsque l'image fixe de Yoruichi se mit à disparaître lentement, révélant la déesse à plusieurs mètres derrière moi. Comment avait-elle fait ça ? Je ne l'avais pas vu bouger, une image fixe était encore présente, alors qu'elle riait aux éclats derrière moi.

Elle m'expliqua alors qu'il s'agissait de la technique de la Mue de la Cigale, dont j'avais très bien compris le principe. Un technique surprenante et hautement plus rapide que le Shunpo basique des Shinigamis. C'est avec envie que je demandais à Yoruichi de bien vouloir m'enseigner ce déplacement. Après de longues minutes de négociations, je pus avoir ce cours d'un grand intérêt. Cela s'avérait plus simple que je ne le pensais, et ce fut elle, la surprise, lorsqu'elle se rendit compte que je pouvais apprendre des techniques pour combattants expérimentés en deux temps trois mouvements.

Fin Flash Back

J'apprenais dans ce livre, que Yoruichi ne m'avait montré que la partie émmergée de l'iceberg. Probablement ne voulait-elle pas précipiter les choses en m'enseignant des techniques trop puissantes à un jeune Vizard solitaire et rivalisant avec les meilleurs Capitaines à même pas 15 ans. Il existait en effet un pallier supérieur à cette technique. Il était écrit que peu de communication n'était faite autour de cette technique car elle fut pendant longtemps interdite à l'apprentissage des Shinigamis à l'Académie, et réservée à la famille Shihouin et leurs proches. D'après le livre, cette technique laisserait une image fixe pendant plusieurs secondes avant de commencer à disparaître, les meilleurs pourraient même entamer un mouvement au déclenchement de la technique de sorte à ce que l'image le reproduise dans un intervalle de temps proche du réel. La distance parcourue peut être contrôlée, et est plus grande que pour la technique normale. Si le Shunpo est un pas de marche, la Mue de la Cigale pourrait être comparée à un pas de course. Et le pallier suivant à un véritable saut vers l'avant, autrement dit, un gain exceptionnel de vitesse.

Après avoir lu tout le passage concernant cette technique, je me mis au travail. Je mémorisais soigneusement toutes les étapes de réalisation de la technique, puis vint le moment d'essayer. Les premiers tests n'étaient pas très bons, l'image disparaissait trop vite, et la vitesse pour parcourir une distance plus grande était encore trop basse. Je mis près de deux heures à répéter l'opération avant d'arriver à maîtriser le phénomène. Le déclic vint lorsque, prit par un élan d'agacement, je mis une impulsion bien plus importante dans mes pieds, et le résultat fut incroyablement satisfaisant. Une distance étendue parcourure en un rien de temps, et lorsque je me retournai, je me voyais, à plusieurs mètres, en train de disparaître. Je compris alors que je devais mobiliser une masse suffisante d'énergie dans la plante des pieds au moment de la prise d'impulsion. Ensuite, ça se faisait tout seul, pour peu qu'on ait confiance en ses capacités. Je prolongeai cet exercice pour intégrer parfaitement cette nouvelle technique. il est évident que sans mes capacités spéciales, sans mon mental, sans mes enseignements précédents, je n'aurai jamais pu apprendre cette technique. C'est le fruit d'un travail de plusieurs mois, de plusieurs années, qui me permet d'atteindre un tel niveau d'excellence en si peu de temps.

Je décidai de ne pas rentrer au Seïreïteï aujourd'hui, et de rester ici pour parfaire ma préparation. Je passai le reste de la journée à m'exercer aux différentes techniques de déplacement. La nuit tombée, je me reposai, puis une fois le jour levé, je me remis au travail. La matinée fut consacrée à des "révisions" de ce que j'avais appris la veille. Je ne voulais laisser aucune part d'aléatoire dans l'utilisation de mes capacités, c'est pour cela que je répétais les techniques autant de fois. J'en perçais les moindres secrets, toutes les utilisations psosibles selon les situations. C'était ça, pour moi, une préparation. La fin de matinée approcha, le soleil n'était plus très loin du zénith, il commençait à faire chaud, ou du moins, j'imagine, n'étant pas sensible à ce genre de sensations. Lorsque je fus satisfait de cet apprentissage, je saisis un second livre, traitant d'un tout autre sujet. Celui-ci était un manuel de Nécromancien, autremendt dit traitant des sorts de kidôs spéciaux, différents de ceux appris par les Shinigamis habituellement.

Je regardais les sorts existants, il était question de techniques interdites dont le livre ne parlerait pas, et puis il y avait des tableaux répertoriants plein d'autres sorts. Beaucoup d'entre eux nécessitaient plusieurs mois voires plusieurs années d'apprentissage. Je ne vais pas mentir, même mes facultés ne me permettent pas de les apprendres en quelques heures. Je cherchai alors des sorts nécessitant un temps d'apprentissage moindre. Je finis par trouver. Un kidô consistant en la création du barrière basique, une forme évoluée du kekkai simple, comportant plusieurs couches, plus ou moins résistantes selon le reiatsu de l'utilisateur. Une barrière. Le but de l'apprentissage d'un kekkai plus puissant était de pouvoir isoler une zone par rapport à une autre, plus grande. Les usages sont multiples. Je savais utiliser le kekkai, c'est donc sans problèmes que je pouvais apprendre cette barrière. Le principe était simple. Un signe effectué avec les mains décuple le nombre de couches de la barrière. Puis, plus l'utilisateur envoie de reiatsu, plus la barrière sera résistante. Le geste à effectuer était plutôt précis, je dus observer les croquis plusieurs secondes et reproduire étape par étape, avant de saisir le système. Une fois ceci acquis, je postai mes mains devant moi, formant le signe décrit dans le bouquin, puis envoyai une dose de reiatsu moyenne. Un son aigü résonna, puis la barrière se forma, un cube d'environs 15 mètres de côté. Je m'avançai vers une paroi, et tapotai légèrement dessus pour vérifier la solidité. C'était pas mal. A vrai dire, cette fois non plus je ne voulais pas apprendre du kido spécial par hasard.

Flash Back

Il existe parmi les Vizards, un dénommé Hachigen Ushoda. Un ancien sous-chef du corps spécialisé dans la magie. Je ne l'ai pas beaucoup vu. Et cela remonte à longtemps. Mais je n'ai pas oublié son pouvoir. Il possède des facultés dans le domaine de la nécromancie qui sont tout à fait incroyables. J'avais eu l'occasion de voir ses fameuses barrières, il était d'ailleurs celui qui instaurait celles permettant de dissimuler le hangar des Vizards. Mon intérêt pour le kido n'était pas en désaccord avec ma grande réserve d'énergie spirituelle. J'aurai pu, dans une autre vie, me consacrer à ce domaine et intégrer l'Omnitsukido. Je n'étais pas resté très longtemps à proximité de ces anciens de la Soul Society, mon vécu déjà fort rempli et mes réticences de l'époque pour la Soul Society ne m'aidaient pas. Je ne me souciait pas tout à fait de l'avenir et de l'honneur des Vizards, à mes débuts.

Fin Flash Back

Comme pour l'exercice précédent, je répétais l'opération maintes fois, histoire d'intégrer la technique, de pouvoir la sortir plus rapidement, avec moins de concentration, plus de précision, plus de puissance, pour une moindre consommation d'énergie. La moindre défaillance pourrait s'avérer fatale dans le futur. Différentes tailles, différentes solidités, différentes formes... J'essayais plusieurs combinaisons. Le temps passait, mais cela m'importais peu. La journée arriva à son terme, lorsque je mis fin à une série de barrières qui se brisèrent dans un fracas similaire à celui suivant un bris de vitre. Je me reposai une fois le soleil couché, et j'attendais la journée suivante afin de pouvoir continuer cette préparation importante.

Un nouveau jour commença, lorsque j'ouvrais les yeux. Une belle journée qui s'annonçait, bien que celle-ci ne sera une nouvelle fois pas consacrée à la flânerie, mais à ma préparation physique. Ces deux derniers jours, j'avais amélioré mes capacités de déplacements et ma maîtrise de kidô spéciaux. Aujourd'hui, c'était au tour de mon Zanpakutoh et de mon masque de subir un coup de boost. Afin de préserver le mystère pour les combats futurs, je ne parlerai pas ici de ce qui se passa durant cette troisième partie d'entraînement... Toujours est-il que le terrain gardera des traces de mon passage, un cratère profond de plusieurs dizaines de mètres était apparu, encore fumant... Ma préparation touchait à sa fin, je regagnai le bureau du Commandant, hautement plus puissant que lorsque je l'avais quitté...

Spoiler:

Depuis maintenant plusieurs jours, les différents groupes formés de l'alliance entre les Shinigamis et les Vizards s'étaient rendus dans la Dimension Royale avec pour chacun des objectifs bien précis. Le Commandant Yamamoto et moi-même étions toujours dans le bureau principal de la 1ère Division, nous surveillions les avancées des troupes. Le système de communication mis en place par la 12ème Division et Urahara Kisuke fonctionnait à merveille. A côté de nous, le Lieutenant Sasakibe Chôjiro prenait un maximum de notes sur un rythme effréné. Il ne voulait rater aucun détail. S'il avait l'habitude de marcher à côté du Commandant, il ne me connaissait pas, et il semblait maintenir une certaine appréhension vis à vis de mes reiatsu. Et c'est compréhensible, il était tout bonnement dans la même pièce que deux combattans aguéris dont la puissance n'est plus à démontrer.

Les jours passés avaient laissé le temps aux chercheurs du Bureau de Recherche et de Développement d'améliorer le dispositif de lecture des informations reçues de la dimension royale, et le résultat était pour le moins, convaincant. Au départ, nous devions deviner les choses dans les remous des petites vaguelettes dansant dans une sorte de bassin magique. Désormais relié à un écran fixé au mur, les informations reçues pouvaient être traitées et optimisées pour une meilleure lecture sur l'écran. J'étais étonné par l'efficacité de cette Division de Recherche qui proposait toujours des choses plus incroyables les unes des autres, avec une utilité parfois impressionnante. Peut-être n'étaient-ils pas doués au combat, peut-être passaient-ils pour des savants fous alliés, mais on ne pouvait nier leur savoir, leur technologie et leur savoir faire immense. Nous fîmes, avec le Commandant, le point sur ce qu'il se passait là-bas, dans la Dimension Royale. Il prit la parole.

" Le groupe de Kurosaki Ichigo a dû détruire des ennemis pour protéger un village situé au pied d'une montagne enneigée. Ils sont dans des conditions météorologiques difficiles, et il semble qu'ils soient en train de reprendre des forces.
- Quand est-il de Ryu ?
- Hmmm, il se porte bien. Mais ses éloignements répétitifs vis à vis du groupe me laissent penser qu'il pourrait décider de continuer tout seul...
- Merde... A quoi il joue...
- Il n'a pas de recul, il pense certainement que sa force lui permettra de survivre, même seul.
- Mais il est incomplet, il a encore beaucoup de failles.
- Ce n'est pas à moi que tu dois le dire, Tagoraï. Je ne peux qu'approuver ce que tu dis... "

Que passait-il par la tête de Ryu ? Etait-il aussi immature ? J'avais du mal à le reconnaitre. Il n'avait plus grand chose à voir avec le Vizard que je conseillais, avide de progrès et de respect. Ce Ryu là... Semble vivre par un sentiment de supériorité, son pouvoir lui ferait-il prendre la grosse tête ? Il a atteint le niveau d'un Capitaine, mais pourquoi donc se laisse-t-il aller à des émotions aussi futiles que celles qui l'animent ? Peut-être aurais-je dû attendre avant de l'autoriser à partir là-bas. Avec un état d'esprit tel que celui-là, il n'ira pas loin, la Dimension Royale n'est pas un bac à sable pour apprentis Shinigamis...

" Le groupe des Lieutenant Hinamori, Shiba, ex-Lieutenant Gyakusatsu ainsi que le Vizard Hareru Kuroï sont enfoncés dans une immense forêt, et actuellement, ils sont pourchassés par un inconnu...
- On ne peut pas l'identifier... La végétation est trop dense... Et on ne peut pas faire une estimation de la puissance ennemie.
- En effet, pour l'instant, puisqu'ils ne peuvent pas combattre quelque chose qu'ils ne voient pas et qu'ils ne connaissent pas, ils ne peuvent que faire diversion pour s'éloigner de leur assaillant. Une chose est sûre cependant, ils ne fuiraient pas devant un faible combattant... "

Un Vizard était dans ce groupe. Hareru, je ne le connaissais pas beaucoup, mais le simple fait d'avoir accèpté de se jeter dans la bataille mérite que je lui témoigne du respect.

" Mais ce qui leur arrive n'est rien comparé à ce qu'a déjà subi le troisième groupe envoyé...
- Le troisième groupe ? Celui de Miryoku et sa soeur ?
- En effet, le groupe du Capitaine Hinoïri n'a pas eu une arrivée facile. Ils ont posé pied dans la Dimension Royale avec deux invités spéciaux, l'Espada Starrk et sa Fraccion. Le Capitaine Honoïri avait pour but d'emmener l'Arrancar pour le tuer ailleurs qu'à la Soul Society.
- Une bonne idée.
- Sauf que les choses ne se sont pas passées comme prévues. Aizen a encore frappé...
- Comment ça encore ?! Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Starrk n'avait nullement l'intention de trahir Aizen, au contraire, le traitre avait donné pour mission à son sous-fifre d'observer les Capitaines Mikazuki et Hinoïri. Visiblement, il devait également les séparer.
- Les séparer ? Qu'a-t-il fait ?
- La vermine s'est enfui avec le Capitaine Mikazuki en otage. Je ne la vois pas, elle se trouve dans une zone encore inexplorée par les papillons.
- Merde ! Comment va Miryoku ?
- Il ne renonce pas à ses responsabilités. Il fait preuve d'un grand contrôle de lui-même pour son jeune âge. Actuellement, le calme est revenu, le groupe s'apprète à repartir. Je sais que tu voudrais intervenir, mais...
- Non. C'est trop tôt. Ils savaient tous ce qu'il les attendait en accèptant la mission. Je ne vais pas y aller, pas maintenant.
- Sage décision...
- Par contre, j'ai du mal à rester en place, je vais rouiller. Reste-t-il des Shinigamis libres pour un petit échauffement ?
- Chôjiro.
- Oui, Monsieur.
- Dans le dojo de la Division, vas-y. Mon Lieutenant est partis prévenir nos hommes. Essaie de ne pas les tuer, on pourrait en avoir besoin.
- Ouais... "

Je sortis donc du bureau principal. Je n'avais pas pris ni ma tenue, ni mon Zanpakutoh. C'est vêtu d'un uniforme de Shinigami que je marchais dans les couloirs déserts de la Première Division. Le silence régnait, donnant l'impression d'être dans un lieu abandonné. Une légère odeur de produit nettoyant me monta au nez, lorsque je sortis du batiment. Pour accéder au dojo, je devais traverser une petite cour de verdure, avec des bancs, un petit bassin, des arbres, le jardin paisible. Arrivant devant la porte coulissante en bois du dojo, je passai deux doigts dans l'ouverture puis écartai le bras pour laisser la lumière tamisée éclairer le sol du dojo.

" Oh ! Yagoretsu-sama ! Le Lieutenant Sasakibe nous a dit que vous aviez besoin de nous pour vous entraîner, est-ce vrai ?
- Vous n'allez pas nous tuer, hein, Yagoretsu-sama ?!
- Haha, n'ayez pas peur, j'ai simplement besoin de me dérouiller un peu... Vous savez, passer des journées dans un bureau sans bouger, je deviens fou ! Je me demande comment votre Commandant fait pour ne pas ressentir le besoin de bouger...Enfin... "

Peu convaincus par mes mots, les Shinigamis, présents en bon nombre, probablement une centaine, n'osaient pas vraiment bouger. Je me saisis d'un sabre de bois parmi la multitude disponible, puis je fermai la porte derrière moi. J'avançai au centre du dojo, les Shinigamis formant un cercle tout autour de moi. Le sabre le long du corps, la main gauche sur la taille, je souriais légèrement.

" Et bien, qu'est-ce que vous attendez ? Attaquez ! Je vous promet de ne pas libérer un goutte de reiatsu, ça vous va ?! Allez !
- ...Allez les gars ! Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! "

Les hommes de combat lancèrent leur assaut, eux aussi munis d'un sabre de bois. Un premier arriva de face, d'un revers de la main gauche, je l'envoyai bouler sur deux camarades qui s'écroulèrent sous le poids mort de leur compagnon. Un Shinigami arriva lancé par la gauche, je plaquai ma main sur son front, fermai les yeux, soupirai, puis le repoussai d'une pichenette. Un autre, légèrement plus astucieux, attaqua par derrière. Un léger coup sur le sommet du crâne, et il tomba évanoui. Pour une première tentative, ce n'était pas très glorieux.

" Vous vous foutez de moi, là, pas vrai ? Vous êtes des combattants, vous avez reçu une formation, vous allez pas me faire croire que Yamamoto accèpte des hommes ausis faibles... Je vous ai demandé de m'attaquer, vous ne pensez tout de même pas me blesser, pas vrai ? "

Il fallait les piquer à vif pour obtenir des résultats. Cette fois, plusieurs Shinigamis utilisèrent le Shunpo pour se déplacer plus vite et chercher des angles plus précis, plus dangereux. J'appréciais la prise de conscience.

" Voilaaaa... C'est pas bien compliqué, ce que je vous demande ! "

N'hésitant plus à utiliser des pas rapides tels que le Shunpo, ainsi que leur sabre de bois, les Shinigamis rendaient la chose un tant soit peu intéressante. Et ce n'était pas un luxe, après tout, c'est ce que je demandais. Trois combattants arrivèrent en l'air par la gauche, abaissant leur arme. Avec le côté de ma main gauche, je rompis le bois structurant les lames. Un courageux fonça de face, je ne bougeais pas.

" Je ne m'arrêterai pas, Yagoretsu-sama ! Protégez-vous, s'il vous plait ! "

Ne voyant aucun mouvement de ma part, le Shinigami serra les dents, une goutte de sueur coulant sur son front, puis il lança son bras de l'arrière vers l'avant, dans le but de me poignarder. La pointe de bois s'approcha dangereusement de mon torse, et c'est à ce moment-là que j'utilisai un Shunpo pour me retrouver dos à dos avec ce combattant.

" Courageux. "

Je pensais passer à quelqu'un d'autre, mais le même petit malin se retourna rapidement pour faire un mouvement horizontal avec son sabre, pour me frapper au niveau du cou. Instantanément, le sabre éclata et se désintégra, avant même de toucher ma peau. Sans émettre de reiatsu, la puissance naturelle réduite au minimum, c'est à dire la puissance cachée et indétectable, s'échappe quand même légèrement d'un corps lorsqu'elle est si immense. Un vulgaire sabre de bois ne pouvait vraisemblablement pas résister à une pression si forte, aussi fine et confinée soit-elle. Je me retournai vers lui, surpris par ce qu'il venait de se passer.

" Mais prétentieux. "

Dis-je en souriant. Un groupe se jeta sur moi, j'étais pratiquement encerclé. C'était un bon moyen d'échauffer les muscles avec des esquvies dans un petit périmètre. Mouvements de têtes pour échauffer la nuque, flexions pour les jambes... Ah, ils comprenaient le sens d'échauffer ! Ils étaient pour certains agacés par le sentiment de facilité que je laissais paraître, mais j'avais pourtant été clair dans les termes, j'avais utilisé le mot échauffement, et pas entraînement... Faut pas se plaindre ensuite. Sur la droite, j'entendis un cri, un combattant courait vers moi le sabre levé. Je lançai l'arme en bois dans le tissu juste au-dessus de l'épaule, repoussant le Shinigami et le coulant par la manche contre le mur. Son regard en disait long sur la peur qu'il ressentait. En levant la tête, je vis un autre homme me tombant dessus, je stopai son poignet, puis lentement, saisis son sabre de bois.

" Merci bien !
- Haaaaaaaaaah ! "

Un cri, encore. Un Shinigami qui vraisemblablement avait observé jusque là, reproduit mon geste précédent en lançant son sabre dans ma direction. Avec le bout de ma lame, je fis s'élever l'arme qui tournoyait, puis lorsqu'elle-ci retomba sous l'effet de la gravité, la pointe tomba sur la pointe de ma propre lame, en équilibre parfait. D'un petit mouvement du poignet, je basculai la seconde arme dans ma main gauche. Soudain, mon regard se porta sur la gauche, une lame, une vraie, pas un sabre de bois, approchait à grande vitesse. Par réflèxe, je mis les deux sabres de bois en croix devant moi. La lame de métal détruisit sans aucun mal les jouets d'entraînements, et se stopa à une vingtaine de centimètres de mon visage. Immédiatement, je souris en coin. Non pas que l'attaque représentait un danger, mais le coup était précis et bien amené. Une lame très fine, un côté argent, un côté noir... En prolongeant, on pouvait voir un bras recouvert d'un manteau vert. L'homme au bob, le génie Urahara Kisuke.

" Oï, Tagoraï-san ! Tu t'amuses bien à ce que je vois ! "

Dit-il avec ce ton jovial habituel, le bras droit tendu vers moi, avec cette canne couleur caramel qui n'était autre que la forme dissimulée de son Zanpakutoh. Les Shinigamis de la 1ère Division posèrent les sabres de bois et sortirent en silence du dojo, afin de nous laisser seuls.

" Kisuke... T'as abandonné ton portail ?
- Je l'ai stabilisé, je peux enfin bouger un peu ! Je suis un peu comme toi, j'aime bien me dégourdir les jambes de temps en temps ! Le Commandant m'a dit pour Miryoku... Je suis curieux de voir comment il va réagir !
- Tu ne t'inquiètes pas pour lui, pas vrai ?
- On ne peut rien te cacher. En effet, je ne les ai pas envoyé, sa soeur et lui, par hasard. Et je ne les ai pas envoyé les mains vides... Le moment venu... Alala, et comment va ton camarade Vizard, Ryu, c'est ça ?
- Il déconne. Il a des changements d'état d'esprit assez surprenants.
- Hum. Sa formation n'était vraisemblablement pas complète. C'est dans un moment de grande pression que l'on peut se rendre compte de l'état d'une personne. Que comptes-tu faire ?
- Pour l'instant, rien. Ni Ryu, ni Miryoku ne sont en danger, et c'est trop tôt pour intervenir. Je peaufine ma préparation en attendant...
- Haha ! Je vois !
- Et toi, tu comptes participer à cette guerre ?
- Moi ? Oh, tu sais, j'ai une boutique dont je dois m'occuper...Et...
- Sérieusement.
- Ca se pourrait...
- ...
- ...Oh, tiens, je ne suis pas venu seul, je me suis dis qu'un peu de résistance pour t'échauffer te ferait plaisir ! "

Un Shunpo, est quelqu'un fit son apparition à côté de Kisuke. C'était...

Hiyori Sarugaki

Yagoretsu Tagoraï. Il n'avait pas changé. J'avais passé plus d'un an à ne m'occuper de rien. J'avais ignoré les appels de la Soul Society, je m'étais éclipsé, disparu. Personne n'a me retrouver, sauf Urahara Kisuke.
Kisuke m'a demandé de l'aide. J'aurai pu refuser, mais il s'avérait que l'aide n'était pas pour lui, s'occuper de son magasin lui suffisait amplement... Du moins, c'est ce qu'il fait croire. L'aide était pour Yagoretsu. Et jamais je n'aurai refusé de lui rendre service. J'étais donc revenu, pénétré dans la Soul Society et venu dans le quartier de la première division de protection.

- Ça faisait longtemps Tagoraï...

L'étonnement ne fait pas parti de ses réactions. Un sourire, et puis c'est tout. C'est tout ce qui me suffisait, ce qui me permettait de comprendre ce qu'il attendait de moi. J'avais besoin de connaître la situation actuelle des choses, où en était les capitaines, l'ensemble des shinigamis.
J'étais prête à me rendre dans la dimension royale... Quelque sois le prix à payer. Mais je n'irai pas seule. J'avais besoin d'un bon coéquipier à mes côtés.

- J'ai besoin d'expliquation Tagoraï... Mais d'abord.. Voyons si tu t'es rouillé depuis.

Sur ces mots, j'activais ma technique du Shunpo, et me rendais derrière lui. J'avais pris un sabre en bois à l'entrée, et me trouvais dans une situation équitable à la sienne. Je ne comptais pas le prendre par derrière, je savais très bien qu'il n'est pas aussi bête pour s'y faire prendre.
Je donnais alors un coup au niveau de ses pieds, à ce moment même il se retourna face à moi.
Je m'éloignais alors, sachant très bien que tout essais de combat rapproché était inutile pour l'instant. Yagoretsu n'avait rien perdu de ses techniques, il était toujours aussi fort. Il était plus fort que moi, mais j'avais bien l'intention de le dépasser un jour ou l'autre...

-Technique n°61 Rikujou Kourou !

Sans résultat. Je l'avais manqué. En l'immobilisant j'aurai peut être eût une chance de le toucher. Il venait de me mettre le sabre au milieux de l'estomac. Effectivement, Yagoretsu Tagoraï ne tenait pas cette place par hasard. Je ne sais pas à qui j'avais manqué, qui avait besoin de moi, ni quelle était mon rôle dans cette guerre.

- Bon, on va en finir ici. J'ai besoin que tu m'exposes la situation, et qu'est ce que je peux faire...

Il s'approcha de moi et Kisuke, nous pris par les épaules, et commença à me résumer la situation d'aujourd'hui tout en marchant vers l'extérieur de la salle d'entraînement...
Tout était plus grave que ce que je ne pensais. Ryu partait en solitaire, alors qu'il était responsable d'une troupe entière. Qu'est ce qui pouvait bien se passer dans sa tête. Je ne savais pas encore qui j'allais devoir rejoindre. J'espérai ne pas le rejoindre lui. Je l'avais connu avant mon départ, et ce n'est pas son caractère que j'avais préféré. Je n'ai rien contre personne... Mais j'allais bien voir...

Spoiler:

Shihouin Yoruichi. Elle n'avait pas changé. A en lire sur son visage, elle se disait la même chose de moi. Cela faisait un an au moins que je ne l'avais pas vu, elle avait dû se cacher, ou du moins, dissimuler son énergie spirituelle afin de ne pas être dérangée. C'était agréable de la revoir après tout ce temps, elle se portait bien, c'était le principal. Fidèle à elle-même, elle entama nos retrouvailles par un test physique.

Usant d'un Shunpo, elle apparu derrière moi munie d'un sabre de bois. Je la sentais incroyablement bien. Non, elle n'était pas plu lente. Mais entre un an de oisiveté et un an d'entrainement, de mise à l'épreuve, de meurtre, de sauvetage, de remise en cause, le tout combiné à mes capacités naturellement affûtées, l'écart entre nous n'en était que plus immense. Lorsque je l'avais quitté, ou plutôt lorsqu'elle avait disparu, j'avais un niveau équivalent au sien, peut-être un peu supérieur. Mais depuis toujours, ma progression a été exponentielle.

Elle se baissa et d'un geste horizontal, attaqua mes chevilles. Je tournai la tête vers elle, la scène semblait se passer au ralenti. Elle tendit sa main vers moi, pour un sort de kido. Je disparu à ce moment là, et lorsqu'elle lança le Bakudo, non seulement je n'étais plus là, mais j'avais en plus esquivé le coup aux chevilles et placé un sabre de bois devant son abdomen. C'est à ce moment là qu'elle sonna la fin du test, et me demanda de lui résumer ce qu'il se passait. Kisuke, Yoruichi et moi sortîmes de la salle pour nous retrouver dans un corridor couvert, sur-élevé du sol par de petits pilotis à environs 50cm, dont la descente vers la cour se faisait via une petite marche de bois. Kisuke colla son dos contre le mur beige, le visage caché sous son bob, comme à son habitude. Yoruichi, assise sur la petite marche me regardait, buvant mes mots avec intérêt. Je me tenais debout, la partie supérieure du visage dans l'ombre du toit, la lumière tamisée d'un soleil partiellement caché par un ciel grisonnant ne mettant en exergue que ma bouche et le bas de mon visage, donnant à l'ambiance un petit air dramatique.

" Un an... Beaucoup de choses ont changé. Lorsque tu es partie, j'ai continué d'apprendre les bases de la vie de combattant à Ryu. Aizen de son côté continuait la préparation de l'invasion. J'ai eu un moment de doute sur moi-même suite à l'intervention de ce dernier aux entrepots. Je ne pouvais rien faire de plus que lui résister... Quelques semaines après ça, j'ai rencontré mon père, dans la bordure extérieure de Karakura. Mon père, que je croyais mort, refaisais surface à ce moment-là, comme un signe du destin. Il m'emmena dans la Dimension Royale... J'ai appris des choses... J'ai fais des choses horribles... Mais je n'avais pas le choix. Je ne cessais de m'améliorer, mais moralement j'étais au plus mal, lorsque je suis revenu sur Terre. Aizen était là, ses Arrancars aussi... "

Alors que je racontais les faits marquants depuis le départ de Yoruichi, je re-visualisais les scènes dans mon esprit...

Flash Back

Après mon aventure dans la Dimension Royale, aussi bénéfique que douloureuse, je sentis immédiatement l'atmosphère pesante de la guerre. Mais, à ma grande surprise, il n'y avait que très peu de Shinigamis.

" Bon sang, qu'est-ce qu'ils foutent ?! "

Que faisait la Soul Society ? J'attendais leur arrivée, mais je ne pouvais pas me contenter de ça. Il fallait que j'agisse. Ryu était là, lui aussi. Très vite, il se retrouva à croiser le fer avec un Arrancar un peu spécial, Wonderwice.

" Ne tremble pas. Combat pour tuer. "

Un malheur n'arrivant jamais seul, Gin Ichimaru l'accompagnait, bien décidé à en découdre. C'est contre l'assassin de ma mère que j'allais passer le plus gros de la guerre.

" Hey hey, Tago-chan ! Sais-tu ce qu'il est réellement arrivé à ta mère, ce jour-là ? "

Lorsque je remportai le combat, je fus transporté dans les locaux de la 4ème Division par le Commandant Yamamoto, intervenu sur Terre contre un Espada, au même titre que le Capitaine Kyoraku. Mais Aizen avait eu tout le temps qu'il lui fallait pour éveiller pleinement le Hogyoku, réduire Karakura en champ de ruines et créer l'Ouken, pour s'enfuir dans la Dimension Royale.

Très vite, nous avons tenté de trouver des solutions. Il fallait investir la Dimension Royale, et arrêter Aizen. Cette fois, le Gotei 13 n'agirait pas en retard. Plusieurs groupes d'interventions, des Shinigamis, mais aussi des Vizards, partirent pour ce monde inconnu, avec des objectifs bien établis. Ryu insista pour partir avec le premier groupe.

Fin Flash Back

Je fus sortis de mon récit par la voix de Kisuke, une voix grave émanant avec sérieux de son bob.

" J'ai envoyé deux humains présentant des caractéristiques similaires à celles d'Ichigo. Miryoku et Jihi sont devenus Capitaines en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. "

Je laissai un silence, avant de reprendre.

" En effet... Actuellement, trois groupes sont partis. Ichigo doit se rendre à la Cour du Roi. Un deuxième groupe est en soutien, tandis qu'un troisième, celui de Miryoku...et de sa soeur jusqu'à il y a quelques heures, est chargé de la communication, de la stratégie, et de l'occupation des territoires. Pour l'instant, notre intervention n'est pas prévue, nous suivons les événements depuis le bureau du Commandant Yamamoto grâce à un impressionnant dispositif déployé par la 12ème Division et Kisuke
- Oï, c'est la moindre des choses... "

J'espérais avoir été suffisamment clair et précis dans ma narration des événements. Le regard toujours invisible dans l'ombre, je laissais le temps à Yoruichi d'assimiler toutes ces informations, avant de me répondre...

Hiyori Sarugaki

Yagoretsu Tagoraï m'avait fait un rapide résumé de ce qu'ils avaient fait, qui ils avaient envoyés et chacun des rôles des équipes dans la dimension Royale.

Il y avait eu beaucoup de changements.. Je n'aurais jamais pu imaginer ce qu'il se passait ici. Des shinigamis sont parti, de nouveaux sont arrivés. De très bons d'ailleurs.
Tagoraï est actuellement beaucoup plus fort que moi. Il s'était énormément entraîné cette année, et son niveau a considérablement augmenté. Je pense que ce n'est pas pour rien qu'il se trouve ici, en compagnie du capitaine général Yamamoto... C'est la seule chose qui a changé, mis à part l'éclat de l'horreur que l'on peut voir dans son regard.
J'étais bien décidée à m'améliorer, et à trouver un niveau équivalent celui de Yagoretsu...

Pour le moment, ils n'étaient pas chargés de rejoindre les trois groupes envoyés dans la dimension royale. Ce qui me permettrai donc de pouvoir suivre un entraînement afin d'avoir une véritable utilité si l'on devait m'envoyer en renfort en compagnie d'autres shinigamis dans la dimension Royale.
Mais je pensais pas m'y rendre maintenant.

Tagoraï, lui, avait vécu pas mal d'évènements troublants cette année ... Et je me demandais comment j'avais pu l'abandonner, lui et les autres. J'avais dû partir, je m'étais exilé... Mais que personne ne pense que j'ai vécu la joie et le bonheur... J'ai camouflé mon reiatsu pendant un an... En quête d'exil et de calme. Penser à autre chose tout en réfléchissant à ce que j'avais pu faire. Mais surtout, je n'avais pas encore mon rôle. Il vient maintenant, alors que je suis au plus bas de mes forces.
Il fallait que je retourne à la Soul Society. Il fallait que je revienne et que je sache.

Je ne savais plus ce que je devais faire, ni ce que je devais penser. Je ne savais pas si tout le monde avait retrouvé confiance en moi, bien que je les aie laissé.
Jusqu'à combien de temps allaient ils surveiller les évènements avant d'agir ? Quels sont les risques mais surtout, où est Aizen ?
Je ne savais pas encore tout, ni si j'allais avoir un rôle.

- J'ai besoin de savoir Tagoraï. Je ne suis pas revenu pour rien. Je pense que vous allez avoir besoin de mon aide... Mais, que comptez vous faire dans les jours à venir ?

Je ne pouvais pas voir le regard de Tagoraï mais je n'en avais pas besoin. Je le connaissais depuis suffisamment longtemps pour savoir que malgré mon départ, rien n'avait changé entre nous. Il allait m'expliquer... J'attendais donc sa réponse, en m'asseyant dans un coin de la pièce.
Un coin sombre, dans le lequel mon bonheur de retrouver Kisuke et Tagoraï serait quelque peu caché...

Elle prit le temps de répondre, et aussitôt fait, j'étais rassuré. Elle n'était pas venu en curieuse. Elle avait l'intention de participer, et je ne pouvais pas espérer mieux de la part de la grande Yoruichi. Une amie de longue date qui revient après un an d'exil, ça fait quelque chose. Après le résumé extrêmement condensé de la situation, elle me demanda ce qu'il était prévu de faire dans les prochains jours. Elle s'assit ensuite légèrement à l'ombre, en attendant ma réponse. Toujours le visage caché dans l'ombre, je me tournai de façon à pouvoir appuyer mon dos contre une poutre verticale de bois. J'étais de profil par rapport à Yoruichi et Kisuke.

" Actuellement, le Commandant Yamamoto et moi-même étudions les avancées des groupes. Ce qu'on veut, c'est pouvoir élaborer des stratégies. Nous sommes loin du champ de bataille, donc nous avons le recul nécessaire pour réfléchir. Kisuke a ouvert le portail dimensionnel et a confectionné un nouveau type de papillons adapté à ce nouveau monde. En volant, ils récupèrent des informations sur l'environnement. Les micro-bactéries que la 12ème Division a positionné sur eux envoient ces infos dans le bureau où nous sommes, sous forme d'images. C'est assez frustrant, de devoir rester là, dans le silence, à attendre le moment opportun, pendant que d'autres jouent leur vie là-bas. Honnêtement, je préfèrerais y aller. J'ai des choses à y faire, des objectifs importants pour moi, et puis je ne tiens plus en place... Mais bon, pour l'instant, on doit attendre, et réfléchir... On ne sait pas où est Aizen, on ne sait pas non plus ce qu'il prépare. "

Avec cette longue tirade, j'espérais éclairer parfaitement Yoruichi sur les points obscurs qu'elle pouvait avoir. C'était à mon tour de lui poser une question. Sur le même ton de voix, toujours les mains dans les poches de la tenue de Shinigami qui vraisemblablement n'avait pas gêné Yoruichi jusque là, je pris la parole.

" Nous avons parlé du passé, et du futur... J'aimerais te parler du présent. Je ne veux pas que tu te justifies sur ce que tu as fais pendant un an. L'important, c'est que tu sois là. Comme je te l'ai dis tout à l'heure, je n'ai pas chômé pendant ces douze mois. Quand tu es arrivée dans le dojo, j'ai pu facilement analyser ton reiatsu. Toujours fluide, mais lent. Tu as le niveau d'un Capitaine d'il y a 12 mois. Mais depuis, tout le monde, du plus simple Shinigami jusqu'aux Capitaines, s'est entraîné dur et a combattu pour devenir plus fort et être à la hauteur. Il faut que tu reprennes le combat. Je ne te laisserai pas partir là-bas dans cet état. Tu dois te dérouiller et augmenter ton niveau. "

Puis, un silence. Un silence pesant. Relevant lentement la tête, un très fin filet de lumière vint caresser la partie supérieure gauche de mon visage, laissant briller mes yeux sang et or, bijoux meurtriers dans un cercle d'ombre formé par mes arcades sourcillières. Un regard qui ferait froid dans le dos, même pour quelqu'un qui me connait. Un regard de tueur, un regard complice avec la mort.

" Je te propose de guider ton entraînement... Mais... Il me sera impossible d'être ton partenaire. Ma préparation physique et mentale pour cette guerre a été longue et difficile, et j'ai dû la faire seule, parce que... "

Le regard assassin s'intensifiant, ma voix se fit froide, glaciale, même.

" Je ne suis plus capable de combattre sans tuer. "

Cela devait faire un choc, mais c'était la vérité. Tout ce que j'avais subi, tout ce que j'avais dû endurer, les combats menés, les entraînements fais en solitaire, les remises en question et les travaux sur moi-mêmes, tout ceci n'était fait que dans un seul et unique but. J'étais conditionné pour la guerre, pour tuer mes ennemis.

Hiyori Sarugaki

J'en restais étonnée et consternée.

Je restais assise pour le moment, bouger ne m'aurait pas aider à réfléchir.
C'est tout ce que je ressentais à présent. J'avais ressenti cette augmentation impressionnante de reiatsu que Tagoraï avait manifesté lorsque je l'avais "attaqué". Mais changer à ce point là m'étonnais très fortement... Je ne pensais pas qu'il aurait pu un jour changer de motivations... Je ne connaissais pas son passé, et ni à présent. Je m'étais trompé.

Il attendait... Mais j'avais besoin de comprendre. Je réfléchissais encore et encore. Sans aboutir à quoi que ce soit... A une solution. Je n'avais pas grand chose à faire.
Je ne pensais pas faire mon entraînement avec Yagoretsu, mais j'avais un espèce d'espérance, qui subsistait pour je ne sais quelle raison. Il n'avait jamais été proche de moi ou quoi que ce soit... Mais j'avais toujours ressenti une sorte de sentiment... Qui faisait que j'avais une impression de ressemblance.
Mais rien de tout ça n'était encore là aujourd'hui. Ses yeux avaient changés, je n'aimais plus les regarder, je n'aimais plus le sentiment qu'ils donnaient. La mort se reflétait dans ce regard, un regard qui ne me donnait plus ce sentiment de confiance.
Je ne savais plus ce que je pouvais penser. Je sentais pourtant quelque chose de familier, mais ce qu'il venait de m'avouer aurait pu ne pas m'étonner. Mais... Non.
" Je ne suis plus capable de combattre sans tuer. "
Cette phrase m'étonnais plus que tout. Elle m'avait déclenché quelque chose dans mon cœur. Une volonté encore plus profonde de l'aider. Même s'il n'en avait aucun besoin. Je ne connaissais pas moi même mon propre but, ma propre volonté. Je n'étais sûre que d'une seule chose... Il avait été mon ami. Et j'espérai que rien ne changerai.

Il avait bien compris que je voulais participer à cette guerre, que je voulais les aider. Quelque sois mes motivations, je ne comptais pas les révéler maintenant. Je les garder pour moi même.

Je me levais et commençai à tourner en rond. Je réfléchissais à ce que j'allais pouvoir faire. Je ne comptais pas attendre. Je comptais m'entraîner, et aider la Soul Society. J'espérais que l'on accepterai mon aide. Je ne savais pas du coup qui allait pouvoir m'aider à m'entraîner et j'espérai un bon conseil de la part de Tagoraï. Même si le ton sur lequel il m'avait avoué tour celà m'avait profondément touché, je comptais bien qu'il tiendrai sa parole et qu'il guidera mon entraînement.

- J'ai compris. Je vais m'entraîner et rejoindre les autres. J'espère partir en même temps que toi et que tu me donnera plus d'explications concernant tes objectifs.
Je ne compte évidemment pas partir comme ça. Mais je dois à présent y aller. J'ai besoin de toi afin de trouver quelqu'un qui pourra m'entraîner, mais surtout pour être accepté au sein de la Soul Society. Je ne sais pas si je dois m'inquiéter sur ce point là. Mais tu me tiendra au courant...

Sur ce, j'attendais une réponse de sa part, afin qu'il m'accompagne dan un lieu dans lequel je pourrais m'entraîner avec quelqu'un qui m'avait connu, ou pas. Mais qui aurait la possibilité de m'entraîner, que je puisse m'améliorer rapidement... et reprendre un niveau similaire aux capitaines actuels.

Suite à un entraînement pour le moins surprenant et intense, j'avais regagné le Bureau duquel nous assistions à la propagation dans le ciel de la Dimension Royale des Papillons du Paradis. Ces petits artefacts, source du génie des scientifiques, permettaient de recevoir sur un écran les informations sur les lieux de ce monde sacré. On pouvait petit à petit construire une représentation mentale de ce à quoi pourrait ressembler la dimension. Depuis quelques jours, il nous était possible d'ouvrir un portail à un endroit où des groupes ont déjà été envoyé. Une progression utile dans le sens où elle nous permettait d'envoyer des renforts à des Shinigamis en difficulté. C'est d'ailleurs ce que nous venions de faire il y a de celà environs une demi-heure. Nous avons constaté une stagnation dans la progression des papillons et des groupes, représentés sur notre écran par des points de couleurs en fonction de la force. Seulement, des perturbations aux origines inexpliquées ont quelque peu bouleversé les choses. Par exemple, dans le Désert, un phénomène a masqué complètement la zone sur notre écran pendant de longues minutes. Ailleurs, l'énergie spirituelle semblait altérée, nous avons donc envoyé des Shinigamis pour voir ce qu'il s'y passe.

Soudain, la porte du bureau s'ouvre brusquement.

" Yamamoto-sama, Yagoretsu-sama ! Il y a un problème avec les renforts envoyés !
- Comment ça ?
- Venez s'il vous plait, Urahara-sama voudrait vous expliquer. "

Je me dirigeai alors à l'extérieur du bureau et vis le portail ouvert, et une bonne partie des renforts encore présents. Kisuke s'approcha de moi.

" J'ai ordonné à la deuxième vague de reculer. Il s'est passé quelque chose d'étrange de l'autre côté.
- Comme quoi ?
- Si tôt sortis, les shinigamis envoyés on été exécuté.
- Tu as pu sentir quelque chose ?
- En effet... Il n'y a pas de doutes possibles, il s'agissait de...Jihi Mikasuki, la soeur de Miryoku, et aussi Capitaine de la 4ème Division.
- Qu'est ce que...?! Je connais cette Jihi, elle s'est occupée de mes soins après la bataille de Karakura... Elle n'avait pas l'air de ressentir une quelconque rancune envers les Shinigamis...
- Je pense que le choc émotionnel ressenti pas la séparation forcée avec son frère a déclenché chez elle une sorte de tristesse terrible, qu'elle tente de surmonter, mais... J'ai perçu une onde de choc émanant de son Zanpakutoh. Elle ne combat pas comme ça habituellement, quelque chose cloche avec son sabre.
- Et Miryoku ?
- De là où il est, il ne se doute probablement de rien. Mais s'il l'apprend...
- Je vois. Où en es-tu concernant ce que je t'ai demandé ?
- Nous travaillons pleinement dessus avec le bureau de recherche. Le sujet 01 sera prêt rapidement, il ne dépend pas de nous. Et le sujet 02 prend du temps, mais nous avons analysé les données, il ne devrait pas y avoir de problèmes.
- Et le sujet 03 ?
- Le sujet 03... Eloignons-nous, je ne veux pas éveiller les soupçons... Il est en cours. Comme tu sais, c'est quelque chose de très délicat... Je ne pensais pas que tu étais capable d'avoir de telles idées...
- Les temps changent, les mentalités aussi, on va écraser qui il faudra et ce quelque soit le moyen.
- Yare yare... Bizarrement...ça me plait bien, comme façon de voir les choses... "

Entraînemen de Janvier, +250 (+100)