Sujet: L'idiote et le sauveur (Kanme & Bubble) Lun 16 Aoû - 16:14
Rukongai Nord. Là où j’ai vécu durant toute ma misérable enfance. Bien que je déteste le district 80 que j’ai occupé durant douze longues années, j’y vais régulièrement pour saluer mes rares proches. Enfin, ceux qui ne sont pas morts.. Il ne me reste qu’une vieille tante aux trois quarts sénile et un frère alcoolique coureur de jupons. Ils ne font pas ‘’vraiment’’ partie de ma famille, mais lorsqu’on échoue à Soul Society, une « famille » recomposée nous accueille bien souvent.
Dans ma première famille, j’avais un père shinigami. Nous avions tous les deux des yeux ambrés, et je l’admirais énormément, pour moi, c’était quasiment un dieu. Il faisait partie de la 3ème division. Mais il à trahit, et s’est échappé dans le monde des humains.. C’est à ce moment là que j’ai voulut fuguer de chez moi. Mais je suis finalement rentrée, et mon père l’était aussi. Terriblement en colère contre moi, il m’a frappée. On essaya de l’arrêter, en vain. Seul mon sang coulant sur ma peau blanche tandis qu’il frappait et frappait encore le satisfaisait. Une fois qu’il en eut terminé, il abandonna ma carcasse dans le 80ème district. J’avais cinq ans. J’ai survécut tant bien que mal dans cet univers où tout le monde se battait constamment. Se battait pour vivre, se battait pour manger, se battait pour se protéger, se battait pour des femmes, se battait pour les abris.. Quelqu’un d’autre s’est entiché de moi quelques jours après mon arrivée. C’était un garçon d’a peu près quinze ans qui m’a ramenée chez lui ou il habitait avec une vieille femme qu’il appelait « tante ».
Peu de temps après, je décidais d’entrer à L’Académie des Shinigamis dans le but de devenir moi aussi Ange de la Mort, pour restaurer mon honneur. Et si j’étais restée à Rukongai 80, je serais morte bien plus vite.
Je secouais la tête pour chasser de mon esprit ces désagréables souvenirs. Vraiment, je n’avais pas eu une enfance dorée.. A l’Académie, ca avait juste continué. Comme on me reconnaissait aux yeux d’ambres dont j’étais si fière auparavant, on me tourmentait. A présent, je les détestais. Je détestais tout en moi et me camouflais du mieux que je pouvais. Mes longs cheveux roses laissés libres s’effilochaient en mèches dans le faible vent qui parcourait le 70ème district, je portais un uniforme de la division 9 assez large avec pour but de camoufler mes formes, et ma frange que je laissais normalement longue avait pour but de dissimuler mes reconnaissables yeux de chat. Mais pendant mon combat contre cet Arrancar dans le monde réel, j’avais dut couper ma frange si je ne voulais pas mourir. Quelques bleus étaient encore présents et j’avais encore les bras et une jambe couverts de bandages, ainsi que mon front qui était enserré de fines bandes de gaze. J’avais aussi trouvé sur moi à mon réveil un mystérieux pendentif, mais laissons là de côté. Si je marchais dans Rukongai au lieu de courir ou de faire des shunpo, c’était que je tentais de savourer ma balade.
La tête dans les nuages, me posant plein de questions sur l’origine du pendentif et par quel miracle il était arrivé à mon cou, faisant distraitement quelques bulles colorées dont j’avais le secret, je marchais tranquillement sans particulièrement regarder où j’allais. Je n’en avais pas spécialement besoin car je connaissais presque tous les districts par cœur, et de toute façon, les gens sortaient rarement en présence des Shinigamis. Ou alors, ils les évitaient lorsque ceux-ci marchaient dans leur direction. Si j’avançais sans me presser, c’est que je ne tenais pas spécialement à me précipiter dans les bras de ma tante qui ne me reconnaissait plus et dans ceux d’un homme imbibé d’alcool qui ne dirait que des choses déplacées durant toute ma visite. Malheureusement pour moi, je me cognais dans quelqu’un, et l’odeur de cette personne m’était familière.
Natsume : Nii chan ? Que fais tu ici ? ‘’Nii chan’’ : Natsu chan ! Je suis venu chercher mon appétissante petite sœur bien sûr ! Natsume : « appétissante » .. ? Ne me qualifie pas ainsi s’il te plait grand frère.
Mais il s’effondra soudainement au sol, des débris de verre plantés dans le dos. Un hoquet d’effroi s’échappa de mes lèvres entrouvertes tandis que je me précipitais vers sa dépouille, mais une main attrapa mon poignet. Folle de rage, j’envoyais balader mon assaillant par-dessus mon épaule d’un mouvement brusque et l’ivrogne se retrouva sur le dos.
? : Sale petite.. Natsume : Ne me touchez pas.
Il se releva et sa main sale attrapa mon pied tandis que je tournais les talons, mais il se retrouva avec un zanpakuto contre la jugulaire et une shinigami en colère devant lui.
Natsume : Je vous ai demandé de ne pas me toucher ! Quelque chose heurta ma tempe avec violence, je n’eus même pas le temps de voir ce qui m’était arrivé que je sombrais dans l’inconscience. « Bordel » fut ma dernière pensée.
Je me suis réveillée dans une ruelle attachée à une chaise que l’on avait encore rattachée à une gouttière. Ma vue était floue, et mes blessures me faisaient souffrir. Ma tempe saignait encore, et le sang coulait dans mon œil droit, m’empêchant encore plus de distinguer avec précision ce qui se trouvait devant moi. Par contre, mon nez fonctionnait toujours très bien, et la puanteur de la ruelle me prit à la gorge. Quelqu’un me prit le menton et me fit lever la tête, serrant assez fort pour que des marques blanchâtres apparaissent le long des os de ma mâchoire.
?: Tiens tiens tiens.. On se réveille enfin ! Lança une voix malveillante. Natsume : Que me voulez vous ?
Je cherchais avec affolement mon zanpakuto des yeux sans succès. Par contre, une poignée d’hommes à l’allure louche me faisait face. Ils étaient armés. Branches, batons, et même dagues ébréchées pour certains. L’homme qui tenait mon menton avec satisfaction fit pendre ma ceinture devant mes yeux. J’y vis avec horreur mon Swirlhana et je compris que mes mains qui tentaient de défaire la corde se tortillaient en vain.
?: C’est ca que tu cherches, Natsume Bubble ? Demanda le leader des racailles. Natsume : Que me voulez vous à la fin ? Répondez.
L’homme se contenta de dégainer mon sabre et en admira l’excellente facture. Il le soupesa, observa sa garde et le planta à quelques centimètres de mon pied gauche avec violence.
? : C’est toi la imouto (petite sœur) de Tooi non ? Natsume : Et alors ? ? : On veut que tu rembourses ses dettes. Natsume : Je n’ai pas d’argent. ? : On tirera bien quelque chose de toi.. On pourrait vendre ce joli petit couteau par exemple. Dit il en désignant mon sabre du menton. Je feulais comme un chat. Si seulement j’avais étudié le kidou plus sérieusement peut être que j’aurais put.. mais c’était inutile. Natsume : Même si vous vendez mon Swirlhana, personne d’autre que moi ne pourra en tirer le moindre petit éclair. Informais je l’homme. Une entaille apparut soudainement sous mon œil gauche. ? : Oh, mais ca coupe ce truc ! Désolé, j’aurais dut faire plus attention. Toi aussi, tu devrais faire gaffe si tu ne veux pas qu’on abîme ta jolie peau blanche. Je laissais le sang couler le long de ma joue sans réaction. J’avais connu bien pire, mes bras couverts de bandages en témoignaient. Natsume : Je n’ai rien, je vous dis ! Et vous n’obtiendrez strictement rien de moi ! ? : C’est ce qu’on va voir.. Ricana l’homme.
Raaaaah ! Ca m’arrive encore ce genre de trucs ! J’en ai assez ! Et aucune formule Kidou ne me vient à l’esprit.. Je suis coincée.. C’est vraiment la fin. Je fermais les yeux, attendant mon zanpakuto qui plongerait dans ma poitrine, m’arrachant mon dernier souffle, mais rien ne se passa. Je me risquais donc à ouvrir les yeux et vis qu’une silhouette d’homme se tenait au bout de la ruelle. Qui cela pouvait il bien être ? Ne me dites pas que c’est encore le lieutenant qui vient me sauver !
Natsume : C’était pas la peine, Fukutaisho. Lançais je.
[HRP : désolée c’est long, prends ton temps ]
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Sujet: Re: L'idiote et le sauveur (Kanme & Bubble) Mar 17 Aoû - 10:52
Un souffle. Voilà ce qui me tira du sommeil dans lequel j'étais plongé. Néanmoins, la personne qui l'avait produit m'observait pendant que je dormais. Ainsi, mes yeux s'ouvrirent lentement, et la première chose que je vis était des yeux. Je croisais le regard de cette personne, mais je n'avais pas le temps de dire quoique ce soit, elle était déjà repartie. A l'aide de mes mains, je me redressais, ne sachant pas où j'étais. Cet endroit totalement inconnu d'après moi n'en était pas moins familier à mon âme, pour une raison qui elle aussi, m'était inconnue. Un bond sur le côté guidé par ma main appuyée sur le sol et me voilà enfin debout. J'observe les alentours, il n'y a rien. La brume a pris possession de cet endroit, ou bien est-ce mon esprit qui traine encore dans le couloir de mes rêves. Mes pas me guident vers la sortie, pour qu'enfin cette vue s'offre à moi. La porte s'ouvre, vers le réel, et aussitôt je peux voir ces murs autour de moi, le tout formant une chambre. Mais quel est donc cet endroit ? A en juger par la qualité des meubles et des objets, cela doit appartenir à une personne très riche, ce serait un château ou même un manoir. Soudain, la porte s'ouvre, et laisse place à une personne, quelqu'un entre dans la pièce...
*****
Après mon combat contre les envahisseurs, j'avais décidé de rechercher le calme, et pour ce, je quittais le Goteï 13. J'allais donc, mains dans les poches, en dehors du Seireitei, pour finalement me réfugier au Rukongai. J'avais du choisir entre les 4 zones, mais j'avais préféré opter pour le Nord, là où il n'y avait pas eu d'attaque, et c'était certain que je ne pourrai pas trouver des cadavres ou autres choses là-bas. Ainsi, j'entrais dans le Rukongai Nord, district 80 pour être précis, un quartier assez pauvre. Je marchais dans les rues, voyant des scènes qui allaient du tout au tout. Dans certaines rues, des hommes qui courraient, poursuivis par d'autres, sans aucun doute des voleurs. Autre part, des choses plus touchantes, comme des familles, qui bien que pauvres, gardaient le sourire en pratiquant leurs loisirs habituels. Ou bien, des enfants et leurs grand-parents qui riaient ensemble, les enfants qui revenaient de courses pour leurs ainés. C'était assez beau à voir, cela me rappelait mon passé, mais c'était derrière moi, désormais. Je me devais d'accomplir mon devoir, peu importe que je sois pris de nostalgie ou non. Je poursuivais donc mon chemin dans cette petite partie du Rukongai Nord.
*****
Ses longs cheveux marrons flottaient au vents, ils étaient de la même couleur que ses yeux qui n'avaient cesse de me fixer. Elle entra lentement dans la pièce, ne prit pas la peine de refermer la porte, se contentant de la pousser légèrement pour qu'elle le fasse d'elle-même. Elle avança, et un silence s'installa dans la pièce. J'étais debout, en face d'elle, personne n'osait parler. Je m'étais réveillé je ne sais où, et une personne se présentait à moi. Plus bizarre encore, je n'avais pas le souvenir de m'être évanoui quelque part, donc comment aurais-je pu me retrouver là ? Peut-être qu'en demandant à cette personne, j'aurais mes réponses ou, au contraire, je n'obtiendrais rien du tout. De toute façon, je n'avais bien évidemment pas le choix, il fallait que je le lui demande à un moment où à un autre. Je me décidais donc à prendre la parole, et demandais à la jeune femme en face de moi :
" Qui... "
" Onii-sama. Tu m'avais promis de ne jamais m'oublier... "
Je n'avais vraiment aucun souvenir d'une quelconque promesse. Je restais sans rien dire, car je n'avais pas vraiment de réponse à donner à cette personne. Je me contentais de fixer le sol, avant de lever les yeux et de plonger mon regard dans le sien. Je me souvenais à présent. Cette nuit. La neige. Cet homme. Cette fille. C'était bien elle, je la reconnaissais à présent. Ma tête se tourna vivement, ainsi que mes jambes, et je me précipitais près de la fenêtre. Ce paysage n'était désormais plus rempli de neige, seuls quelques endroits restaient submergés par la matière blanche. Mes yeux visitèrent tout ce qui était dans mon champ de vision et s'attarda sur un lieu assez particulier, là où la neige était rouge. Rouge à cause du sang qui avait été versé. C'était ça. C'était cet endroit où je l'avais sauvé. Et cet homme, était-il mort ? Le sol parfaitement blanc paraissait pourtant vide, excepté cette poussière qui y trainait, on aurait dit des étoiles. Un grain, brillant, s'éleva vers le haut, avant de, après un coup de vent délicat, s'envoler définitivement vers le ciel. Il était là, où il avait été là. Ce manoir, c'était chez moi. Et, surtout, cette jeune femme qui était près de moi... c'était...
*****
Ce cri. Qu'est-ce que c'était à l'instant ? J'étais certain d'avoir entendu quelque chose. C'était la voix d'une jeune femme, apparemment elle avait eu des ennuis. Néanmoins, je ne connaissais pas la provenance du cri, mais peu m'importait, j'allais trouver la personne d'où il venait. Il était de mon devoir de venir aux secours des personnes comme cela. Mes pieds quittèrent le sol l'espace d'un instant, instant que je consacrais au shunpô qui me téléporta sur un toit. Je voyais au loin, un groupe d'hommes. Je ne savais pas pourquoi, mais j'étais certain que c'était de là-bas que provenait ce cri. Je sautais de ce toit vers celui-en face, et répétais cette manœuvre de sorte à atteindre l'endroit le plus rapidement possible, sans avoir à me perdre dans les rues. C'était risqué, si ces hommes étaient en fait des shinigamis & ennemis en plus, il serait difficile d'en venir à bout. Surtout que, avec ma puissance actuel, je doute pouvoir faire long feu face à plusieurs ennemis d'un coup. Je ne connaissais pas le nom de mon zanpakutô, il me serait encore plus dur de les affronter. J'apparus sur le toit de la maison la plus proche de ce rassemblement d'hommes. Une shinigami était prisonnière ? Je devais la sauver.
*****
Je l'avais reconnu. Tous ces souvenirs étaient remontés, mais j'avais pourtant l'impression qu'ils ne m'avaient jamais quitté. Je me tournais à nouveau, lentement, comme par peur d'affronter la réalité. Cette jeune femme n'avait pas bougé, elle semblait avoir elle aussi remarqué que mes souvenirs étaient revenus. Je ne disais rien, elle non plus, elle commença à bouger, tout en me regardant. J'étais perdu, non pas dans la tristesse, mais je ne savais justement pas si je devais être heureux. Un mur se dressait entre nous deux, qui nous empêchait de partager nos pensées, et aucun de nous deux ne se décidait à faire le premier pas afin de le détruire. On était en face, l'un de l'autre, mais éternellement bloqués par cet obstacle. Je ne savais pas ce que je devais faire. Je ne savais pas ce que je devais penser. Je ne savais plus qui j'étais. Je ne savais plus où j'étais. La folie avait succédé au doute et à l'incompréhension. Mais alors que j'allais me perdre, elle me sauta dans les bras. Elle m'avait trouvé. Je tombais en arrière, passant à travers la fenêtre, mais malgré tout, je ne sentais pas la douleur. Nous étions les bras dans l'un de l'autre, plus personne ne tentait de nous séparer. Notre chute commença...
" Quel est ton nom ? "
" Je suis... "
*****
" ... Shohoryuu. "
Mon shikai s'activa, tous les hommes se tournèrent vers moi. Lentement, une aura noir commença à flotter autour de moi, j'étais prêt à attaquer. Un zanpakutô dans chaque main, je laissais mon reaitsu se dégager de mon corps. Mes yeux teintés de noir, j'usais d'un shunpô sûrement trop rapide pour ces hommes, et apparut au milieu du groupe. Un mouvement circulaire accompagné d'un coup de sabre et en voilà plus d'un tranché par le shikai que je venais d'obtenir. Je lâchais mes deux armes après avoir sauté en l'air, et une fois tourné vers le dernier, qui était apparemment le chef, je prononçais Byakurai, le nom du 4ème sort de destruction. Le feu bleu fusa, transperça l'homme, qui s'écroula aussitôt. C'en était fini d'eux et de leurs méfaits, ils se reposeraient pour ne plus jamais se réveiller. Je détachais la jeune femme qui n'était autre qu'une shinigami, à l'arbre, avant de lui rendre son zanpakutô que l'homme avait volé.
" Pas de mal ?"
Spoiler:
Shikai +300, Byakurai -100
Dernière édition par Kaname Kûran le Mer 18 Aoû - 7:52, édité 2 fois
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Sujet: Re: L'idiote et le sauveur (Kanme & Bubble) Mar 17 Aoû - 19:08
Il me fallut un peu de temps pour me rendre compte que ce n’était pas Hisagi Shuuhei. J’avais fermé les yeux par peur des représailles, j’entendais juste un lointain bruit de combat. Des hommes qui criaient des choses, des coups portés, le mouvement des corps s’affaissant à terre et bien sur le cliquetis des armes qui s’entrechoquaient. Les deux mains attachées à la gouttière derrière moi, mon pauvre corps ficelé à la chaise, j’étais bel et bien prise au piège, pieds et poings liés. La seule chose que je pouvais faire était fermer les paupières et prier pour celui qui tentait de me venir en aide. Mais j’entendais les hommes affluer, il y en avait vraiment beaucoup ! Beaucoup, beaucoup trop.. Mais l’homme en vint finalement à bout. Une voix douce me demanda finalement :
?: Pas de mal ?
Je me risquais à ouvrir les yeux. L’homme qui me regardait, en train de rengainer son sabre, était beau comme une apparition. Il avait de longs cheveux châtains qui lui retombaient devant des yeux d’une profonde couleur noisette aux vagues reflets rouges. Il avait une peau d’albâtre et avait les traits fins, assortis à une carrure mince mais musclée. J’étais encore plus minable en comparaison.. Le mince filet de sang libéré par l’entaille faite à ma joue coulait sur ma bouche, épousant le contour de mon visage pour goutter sous mon menton ; mon front était toujours enserré de gaze comme un étrange diadème, le haut des bandages de mon bras gauche était tout défaits et mes cheveux autrefois lisses avaient des accroches cœurs dans tous les sens, me donnant l’image d’un lionceau prit au piège. Je regardais l’homme qui me faisait face avec un regard légèrement moqueur et déclarais finalement d’une voix légèrement tremblante :
Natsume : Non non, tout va pour le mieux.. Enfin, je veux dire, ca aurait put être pire. Merci de m’avoir sau..
On ne me laissa pas le luxe de terminer ma phrase, alors que l’homme inspectait les autres pour voir s’ils étaient assez assommés, le leader s’était relevé et avait profité de ces instants d’inattention pour me mettre mon propre sabre sous la gorge.
Natsume : ..Vée. ? : Eh, le Don Juan ! Si tu veux pas que ta donzelle meure prends la et va t’en d’ici ! On garde le sabre en dédommagement, je suppose qu’on peut en tirer un bon prix. Ca paiera l’hôpital !
Super ! Maintenant cet abruti qui n’avait pas comprit la correction provoquait l’autre, et, en plus de ca, me surnommait « donzelle ». « Donzelle » ? Tu vas voir ce qu’elle va te mettre la donzelle mon coco.. Par chance, ces abrutis m’avaient ligotée du haut de la poitrine jusqu’à sa fin, et avaient laissé mon thorax libre, attachant le bas du ventre à la gouttière et le haut de mes cuisses à la chaise. J’ouvris la bouche pour balancer une réplique cinglante, mais l’autre idiot mit sa main sale sur ma bouche. En colère parce que je ne pouvais rien dire, je lui lançais un regard furieux et lui décochais un coup de mes deux pieds ligotés dans les genoux. Comme cela ne suffisait pas, je portais un coup sur le côté et mordis de toutes mes forces la main posée sur ma bouche.
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Sujet: Re: L'idiote et le sauveur (Kanme & Bubble) Mer 18 Aoû - 7:51
La jeune femme que je venais de sauver ne semblait pas avoir reçu beaucoup de coups de la part de ces hommes. C'était vraiment lâche de s'attaquer à une femme, surtout après l'avoir attachée. Le pire, c'est qu'ils étaient nombreux, et un bon nombre d'entre eux se contentaient de fixer la scène en riant. J'étais fort heureusement pour elle arrivé à temps, du moins pour la sauver. Elle me fixait de ses yeux ambres, qu'elle semblait cacher avec ses cheveux, ou essayer. Elle ne semblait pas être bien méchante, ce serait même le contraire. Apparemment, elle était soulagée de voir que quelqu'un était venue l'arracher des mains de ces ignobles personnes, et de se retrouver en présence d'un autre shinigami. Mais alors qu'elle me répondait, l'homme qui n'était autre que le leader du groupe, se releva avant de l'immobiliser, en plaçant son propre sabre sous sa gorge. Elle commença à se débattre, à lui porter des coups. De mon côté, je perdais mon sang-froid, les yeux rouges, je fixais l'homme...
*****
Connaissez-vous ces légendes sur les suceurs de sang ? Toujours en chute, avec elle, je la serrais, pour ne plus jamais la lâcher. Mon zanpakutô, mais aussi, ma sœur. Les bouts de verre nous précédaient dans ce saut des plus terrifiants. L'un alla percuter le mur que l'on effleuraient en sautant par la fenêtre, pour s'écraser en milles morceaux de cristaux sur le sol. Un autre, le percuta directement, tandis qu'un troisième était planté dans ma tête, et ceci du au fait que j'ai traversé la vitre. Je passais ma main dans mes cheveux et après un long bruit de tranche, ce bout de verre s'écrasa sur le sol. Ma main pleine de sang alla de nouveau entourer la jeune femme. Comme l'éveil d'un instant, une lueur rouge s'éleva dans mes yeux. J'ouvris ma bouche remplie de crocs pour l'approcher du cou de ma sœur. Celle-ci me serra de plus belle, comme pour mettre son cou à découvert. Mais ce n'était pas le but, puisqu'une goutte d'eau se posa sur mon épaule, tandis que des larmes perlaient de ses joues. Je posais ma tête sur son épaule, tournée vers la sienne, avant d'entrouvrir la bouche une nouvelle fois. Connaissez-vous ces légendes sur les suceurs de sang ?
" Onii-sama... "
*****
Il n'allait apparemment pas lâcher l'affaire, pas plus que cette jeune femme. Hors de moi, je ne savais plus quoi penser. Tuer les deux me serait bénéfique, mais je me devais de me contrôler. Un shinigami n'allait pas en tuer un autre, ou ces guerres n'auraient plus aucun sens. Je me contentais d'apparaitre si rapidement derrière cette homme qu'il n'eut pas le temps de voir ce qu'il se passait, un bras lui passait déjà à travers le corps. Le mien. Retiré aussi vite que je l'avais entré, je fis un mouvement pour l'envoyer sur le sol.
" Tu es une honte pour les shinigamis. "
[color=black]Sans attendre, je regardais mon bras couvert de sang, un coup de langue pour en avaler une partie, avant de me tourner une nouvelle fois vers la jeune femme. Elle n'avait pas compris ce qu'il se passait, mais c'était son tour...
*****
" Onii-sama... "
Flashback
Toujours plus loin... Ne t'arrête pas. Jusqu'au jour de ta mort... Va toujours plus loin.
Tu sais, onee-chan, si je fais ça, ce n'est pas parce que je le veux. Si je le pouvais, je partirai avec toi. Toujours plus loin.
" Toujours, ça veut dire quoi, onii-sama ? "
" Eh bien toujours, c'est toujours. Par exemple, si on devait aller jusqu'au bout de l'univers, on irait toujours plus loin. "
" Si tu devais aller très loin tout seul.. Tu serais triste, onii-sama... "
Flashback
Seul le sang de ceux qu'on aime peut apaiser notre soif. Ma sœur, donne-moi le tien. Délivre-moi de ce cycle éternel réservé à nous autres, les vampires. Je veux sortir de cette bulle infinie. S'il te plait, onee-chan. Je ne veux pas être hanter pour toujours. Tou...jours. Reprenant enfin contenance, je m'écartais du cou si délicieux de ma sœur pour la serrer alors que ses larmes commençaient à se calmer. C'en était fini de tous ça. Cette chute allait finir. On restera toujours ensemble. On ira toujours plus loin....
*****
Cet homme, à terre, gisait cette fois-ci, sans vie. Si l'assommer n'avait pas suffit, il ne se réveillerai plus. La jeune femme près de moi me regarda un instant, je m'approchais et lui donnais le sabre qu'on lui avait volé. Je passais le revers de ma main sur sa joue, pour y essuyer le sang qui sortait d'une entaille. Encore un peu... et je serai libéré. Mais je ne devais pas.
" Tu t'appelles ? "
Spoiler:
Shikai -300
1900 reaitsu restant.
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Sujet: Re: L'idiote et le sauveur (Kanme & Bubble) Mer 18 Aoû - 14:07
(HRP : Désolée j’avais pas le post sous les yeux quand j’ai écrit.. la non plus U____u donc je m’excuse si je fais des erreurs par rapport à ce que tu aurais prévu..)
Je vis avec stupeur le regard du shinigami qui m’avait sauvée devenir totalement rouge, et en un éclair, celui qui me menaçait se fit transpercer par un bras. Mes yeux s’agrandirent de surprise mêlée à de l’angoisse, le corps transpercé chuta lentement à terre alors que l’autre détachait des liens.
Ce mec.. N’était pas normal. Mon meilleur ami m’a toujours dit « Méfie toi des hommes trop beaux, bien souvent, ils cachent quelque chose. » Même s’ils ont l’air gentil. Même si ils sauvent ta vie. Ils ont bien souvent un motif se cachant derrière ça.. Quelle était la raison de cet homme ? Pourquoi m’avait il sauvée ? L’hommetropbeaupourêtrevrai posa délicatement sa main sur ma joue et essuya le sang qui coulait de l’entaille, puis porta son pouce à sa bouche, comme s’il voulait apprécier le liquide vital qui me recouvrait. Mes joues rosirent, mais un frisson parcourut mon dos. Ses dents étaient pointues.. Très pointues. Un vampire ?
*Baka ! Les vampires n’existent pas, hein ? C’est juste un original.. Comme toi..EEEEEEEH ! Matte ! Matte !! Tu es shinigami non ? Les shinigamis, tu pensais que ca n’existait pas ! Alors peut être.. Les vampires.. IIIIIIIIIIIIIIIHHHHHHHH !!* Les pensées s’embrouillaient dans ma tête alors que mes pommettes rosissaient à vue d’œil. Ayant lut « Twilight » sur terre, l’idée que ce type soie un beauf vampire comme les autres crétins de l’histoire ne m’enchantait pas. A mon avis, « Twilight » n’était qu’un pâle portrait des vrais vampires. BANDE DE CRETINS !! Un vampire, ca te BOUFFE ! Tu-es-un-REPAS pour lui ! Un déjeuner ! Comment peuvent ils écrire une histoire aussi stupide ? Je soupirais, mais l’homme terminait de détacher mes liens
? : Tu t’appelles ? Natsume : Je.. On m’appelle Natsume. Natsume Bubble. Et toi ? Pourquoi tu m’as aidée ?
Lorsqu’il eut terminé, il me tendit mon zanpakuto. Je remerciais et frottais mes poignets douloureux. Le bandage recouvrant mon bras gauche était totalement parti en live, et découvrait mon bras portant des traces de légère brûlure. Je l’examinais et le refis. Unohana avait bien fait son travail, avant, mes bras étaient vraiment brûlés.. C’était malin d’encaisser les Cero avec, mais le prix à payer était élevé. J’avais mal. Je me laissais retomber sur la chaise pour inspecter les éventuels endroits où j’aurais put m’être fait mal, mais tout avait l’air plus ou moins normal. Je ramenais mon épaisse crinière de cheveux roses sur le côté et les attachait finalement en une haute queue de cheval comme les kendoka. L’homme ne disait rien.. Et j’attendaisavec une légère angoisse que sa bouche découvre ses crocs pointus pour me répondre.
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Sujet: Re: L'idiote et le sauveur (Kanme & Bubble) Jeu 19 Aoû - 7:14
Je regardais la jeune femme devant moi, elle semblait un peu perturbée. Mais ça n'avait rien d'incroyable, après tout, elle venait de se faire enlever par des hommes des plus dangereux, et sauver par un shinigami qui n'est pas mieux d'ailleurs. Ce shinigami, c'était moi. Je savais parfaitement que j'étais différent, autant de part mon apparence que dans ma tête. Je fourrais une main dans ma poche, sans lâcher la shinigami des yeux. J'aurais du peut-être agir d'une façon moins violente, elle a sans doute eu peur de toutes ces agitations.
J'ai non seulement éveillé mon shikai durant ce combat et augmenté ma puissance considérablement, mais mes pulsions sont remontées, ce qui en somme peut-être très dangereux. Je devrais peut-être renoncer à l'obtention du bankai et tout ce qui y touche... imaginez si je perds le contrôle ne serait-ce qu'un instant, on court à la catastrophe.
Mais au fond, je n'ai pas du tout envie d'abandonner ma vie de shinigami, c'est pour ça que... je continuerai. Je battrai ces pulsions & je garderai le contrôle. Si je suis devenu si fort, ce n'est pas pour renoncer après avoir franchi une étape. Avoir peur de mon propre pouvoir est un fait, mais ce n'est pas ça qui va orienter la vie. La jeune femme en face de moi répondit à ma question en balbutiant un peu. A mon tour, je lui offris une réponse.
Je suis Kaname Kûran. Appelle-moi Kaname.
Son regard anxieux, sa voix tremblante, elle était terrifiée d'après moi. Si elle avait vu ce court instant durant lequel je m'étais énervé, cela n'avait rien d'étonnant. Quand on voit une personne fixer quelqu'un - même si ce n'est pas soi - avec un regard de tueur, laissant paraitre des dents pointus, il est évident que la peur est une réaction adaptée, et tout à fait normale. Je poursuivais donc,
Ca ne te semble pas évident ? *souris*Tu es un shinigami. Moi aussi. C'est normal que je t'aide.
Elle remis son zanpakutô en place, avant et frotta ses poignets, elle semblait avoir eu des blessures à cet endroit-là. Lorsque je vis que ses bandages étaient tout défaits, laissant paraitre des blessures sur ces endroits, je poussais un léger soupir. Comment faisait-elle pour se blesser autant ? Elle rattacha ses cheveux en une queue de cheval. Je m'approchais d'elle, et la saisis au poignet, pour observer ces légères traces de brûlures. Ce n'était pas bien grave, on voyait que quelqu'un était déjà passé par là. Je la lâchais, levait la tête au ciel un instant avant de me tourner vers elle à nouveau. Que faire ?
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Sujet: Re: L'idiote et le sauveur (Kanme & Bubble) Jeu 19 Aoû - 17:00
Le shinigami semblait décu que j'aie peur de lui. La peur est lâche, elle s’insinue en vous, se glisse sous les pores de votre peau pour vous faire perdre le contrôle. Lorsqu’on est effrayé, se contrôler est bien plus dur, et lancer des attaques parait presque impossible. Etant une shinigami assez douce de nature, le pouvoir m’effrayait. Ce qui était bizarre, en revanche, ne me dérangeait pas plus que ca vu que je l’étais moi-même assez. J’étais gentille, mais je m’énervais très facilement, et j’avais l’impression que quelqu’un d’autre que moi prenait mon corps, comme une autre personnalité. La Natsume gentille, celle que l’on voit souvent, et la Natsume fière, la Natsume violente, que l’on croise en combat ou les jours sans saké..
L’homme me répondit finalement qu’il s’appelait Kaname. Huum.. Ca lui allait bien.. Mais sa peau blanche et se traits fins me tournaient la tête, comme de l’alcool lorsqu’on à un peu but. Je n’avais pas l’habitude d’être avec de telles personnes. Un vague désir courait dans ses yeux et il semblait le contrôler tant bien que mal. Je soupirais. Ma rencontre avec le lieutenant de la division avait elle aussi été mouvementée. Pourquoi est ce que j’avais toujours peur, qu’il m’arrivait toujours quelque chose, et que ces hommes voulaient tous quelque chose ? Raaaaah.. J’osais espérer que lui aussi voulait à boire. Je sortis donc ma gourde de saké et proposais alors que nous sortions de la ruelle :
Natsume : Ahem.. Une petite soif ?
Non mais, QU’EST-CE QUE JE RACONTE ? C’est un vampire ! EVIDEMENT qu’il à soif pauvre cruche ! *T’esconnet’esconnet’esconnet’esconnet’esconnet’esconne* M’insultais je intérieurement. *N’empêche que dans l’autre bouquin stupide que j’ai lut sur terre, ca avait l’air agréable. Mais faut pas oublier que la femme qui à écrit ce livre à été assez tarée pour faire avaler aux gens que les vampires étaient VEGETARIENS et ROMANTIQUES en plus de ca.* Beurk, tout cet amour dégoulinant me donne envie de vomir. *Dégueuuuuuuuu* =_______= oula, j’espère que ce que je pense ne se Le shinigami avait semblé légèrement triste que j’aie aussi peur. La peur voit pas sur mon visage, parce que si je fais cette tête l’autre va se poser des questions. Ha ha ha je pense trop.. Ha ha.. Je tentais de faire un pas, mais ma cheville se tordit brusquement et je m’effondrais à terre.
Natsume : Itaiiii..
Je me relevais tant bien que mal, j’étais vraiment maladroite. J’aurais donné tout ce que j’avais pour être une jolie femme genre 0 émotions et gracieuse, qui n’a pas besoin d’être sauvée à tout bout de champs, qui ne se fait pas attaquer toutes les 30 secondes par des Arrancars en furie qui ne vous achèvent même pas et des bandits qui vous saucissonnent. Une femme digne au profil de médaille, une planche à pain de préférence. ToT Pourquoi suis-je tout le contraire ? La malchance s’acharne sur moiiiiii ♫
Je tombais néanmoins nez à nez avec le cadavre de mon frère. Dans la précipitation –honte à moi- je l’avais complètement oublié ! Je rampais et m’agenouillais près de lui, agrippant son bras et le secouant vainement.
Natsume : Nii chan ? .. Nii chan ? Répétais je. .. Nii.. Nii chan ! Onii chan ! M’exclamais je en le secouant de plus en plus fort. ONII CHAN !! O.. ONII CHAN ! Les larmes dévalaient mes joues comme des perles, tombant sur le visage de mon grand frère. Je pris d’une main sa tunique et le soulevais jusqu’à ce qu’il se trouve près de moi. Je sais que c’est immoral, oui c’est très méchant. Mais si je veux qu’il se réveille, je n’ai pas le choix. Je levais le bras pour retrousser ma manche trop longue, découvrant ma main et prit mon élan : je giflais mon frère de toutes mes forces. Et il n’eut aucune réaction.
Natsume : Tu es donc bien.. Tu m’as abandonnée ?
Je pleurais sincèrement, maintenant qu’il n’y avait plus d’espoir. Les gouttes d’eau salées tombaient de mes yeux d’ambre comme des perles de tristesse et de douleur. Incapable de les essuyer, je me contentais de sangloter contre le corps sans vie de mon seul véritable grand frère. Natsume : ONII CHAAAAAAAAAAAAAAN ! Criais je une dernière fois
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Sujet: Re: L'idiote et le sauveur (Kanme & Bubble) Ven 20 Aoû - 17:42
Citation :
Désolé, c'est court...
La jeune femme semblait perturbée, peut-être était-ce cette doublée personnalité qui l'avait marquée. Elle ne réagit pas lorsque je lui saisis les mains, mais je voyais bien qu'elle était sceptique sur une chose. Peut-être ces hommes ? Ou moi ? Je n'en savais rien, et je ne chercherai pas à en découvrir davantage. J'étais venu ici pour sauver quelqu'un des griffes de malfaiteurs, bien qu'à la base je ne savais rien de ce qu'il se tramait, et je me retrouve en compagnie d'une charmante demoiselle. Elle ne parlait que très peu, et balbutiait lorsque c'était le cas. Soudain, elle me tendit une gourde de saké. Je ne pensais pas qu'elle buvait, ce n'était pas mon cas en tout cas. Elle attendit quelques instants avant d'annoncer les raisons de ce geste, si j'avais soif.
Oh... je suis désolé, je ne bois pas.
Ou du moins, pas ce genre de boissons. J'accompagnais cette phrase d'un sourire, je n'étais pas vraiment doué pour les excuses. Elle me regarda, avant de tenter de faire un pas. A ma grande surprise, elle tomba au sol, elle s'était tordue la cheville ? Elle marmonna un mot, et essaya par la suite de se relever, bien que de façon maladroite. Je m'approchais lentement d'elle, alors qu'elle ne bougeait plus. Elle venait de tomber nez-à-nez avec un cadavre, pas étonnant qu'elle soit surprise. Mais soudain, elle l'attrapa, le secouant vivement. Nii-chan, avait-elle dit. Elle continua de le remuer dans tous les sens, et commença à pleurer. Elle craqua, et gifla son cadavre. Elle n'avait pas l'air de comprendre qu'il était déjà mort.
J'avançais dans sa direction, tandis qu'elle hurla une dernière fois, son nom. Je m'approchais d'elle, et me posais à ses côtés, avant de la prendre dans mes bras. Je lui murmurais alors :
Il est déjà mort. Je suis désolé pour toi.
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Sujet: Re: L'idiote et le sauveur (Kanme & Bubble) Sam 21 Aoû - 19:34
Un hurlement de douleur sortit tout droit de ma gorge alors que je sanglotais, les mains crispées sur les habits de mon frère. L’homme qui m’avait sauvée murmura :
Kaname : Il est déjà mort.
Je n’entendis pas la suite de sa phrase et je me mis à crier et crier encore, les larmes ruisselant sur mes joues pâles, secouant mon frère perdu. Doucement, Kaname me prit les mains et me fit lâcher la pauvre dépouille en me prenant dans ses bras, murmurant des paroles censées me réconforter. Je n’entendais pas, déchirée de douleur et je me contentais de sangloter contre son épaule, molle comme une poupée de chiffon. Mon grand frère était la seule vraie famille qui me restait. Même si c’était un alcoolique. Même s’il draguait tout ce qui bouge. Il restait mon grand frère, celui qui m’avait recueillie et soignée avec ma tante. Ma tante.. Comment allait elle survivre maintenant ? Si ca se trouve, ces enfoirés lui avaient déjà fait la peau..
Le shinigami vampire semblait juste attendre que je me calme et que je puisse aligner trois mots sans bafouiller, lui-même ne disait rien et se contentait de garder ses bras enserrés autour de moi comme une protection supplémentaire. Après quelques minutes passées ainsi, je me rendis compte de ce que j’étais en train de faire et j’essuyais mes larmes à l’aide de mon ample manche et m’écartais de Kaname.
Natsume : Pardonne moi pour ca. Je.. J’ai pas l’habitude.. Je dois aller voir ma tante au 80ème district.. Si elle, elle est encore vivante..
Sur ces seuls mots, je repoussais légèrement l’homme et disparut dans un shunpo.
Je n’avais pas l’habitude de pleurnicher ainsi, je trouve que ca fait gamine, et je déteste retomber en enfance. Et je n’avais pas non plus l’habitude d’être dans les bras d’un homme, encore moins d’un vampire. Bouleversée, j’exécutais shunpo sur shunpo et je me trouvais finalement devant l’endroit où habitait ma tante.
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Rouge.. Je déteste le rouge. Le rouge est la couleur du sang, de la colère. De la passion, de l’amour. Lorsqu’une voyante dans Rukongai m’avait dit que mon aura était rouge, je l’avais très mal prit.. Rouge.. La couleur du sang qui coule sur mon corps alors que tu me frappes et tu m’insultes de tous les noms.. Rouge.. La couleur écarlate qu’affiche ton visage, ton haleine empeste l’alcool.. Rouge.. Ma tempe heurte le mur et cette horrible couleur aveugle mon œil droit alors que le liquide vital coule dans ma bouche. Cet horrible goût métallique.. Je hais le rouge depuis que je suis toute petite. La bouteille de saké que tu buvais avait une étiquette rouge, et celle que buvait Nii chan avait exactement la même. Le rouge est la couleur qui à empesté mon existence, je l’ai traînée tout au long de ma misérable vie. Toute ma vie à toujours été emplie par cette couleur. Les prostituées qui déambulent dans les rues tartinent leur bouche de cette affreuse couleur, la robe blanche que je portais teintée de mon propre sang.. Dans mon univers, il n’y avait rien d’autre que le rouge carmin du sang. Ce maudit liquide que tu as tant fait coulé, Papa..
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La couleur qui teinte cette chaude matinée d’Aout est celle que je hais le plus au monde. Le Rouge. La maison de ma tante flambe devant mes yeux et je ne peux que la regarder impuissante. Il ne me reste plus rien. Plus aucune famille. Plus de maison. Désormais, seul le rouge compte. Mon monde sanglant vient d’être une fois de plus transpercé, et j’ai l’impression qu’une pique vient d’embrocher mon cœur perforé.
Natsume : Rouge..
Tout vacille, les flammes dansent et semblent me rire au visage. Le monde tourne et tourne encore, j’ai envie de vomir. Tout devient flou, et je m’effondre au sol.
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Sujet: Re: L'idiote et le sauveur (Kanme & Bubble) Mar 24 Aoû - 10:01
C'est chaud. Cette sensation, serait-ce celle que ressentent les humains lorsque deux corps se touchent ? J'avais agi sans vraiment réfléchir, la serrant contre moi comme pour la réconforter, mais je ne savais pas si ce serait suffisant. Elle pleurait à chaudes larmes, je savais ce que c'était de perdre quelqu'un de cher à soi. Cela ne dura que quelques instants... ou quelques minutes... avant qu'elle ne finisse de pleurer. Avec sa manche, elle essuya les larmes qui coulaient sur sa joue. Elle finit par me regarder, et lentement me repousser, mettant par la même occasion fin à ses pleurs. Elle disait vouloir rendre visite à sa tante dans ce même district, afin de vérifier qu'elle n'ait pas été tuée par ces ignobles personnes. Je me relevais à mon tour, mes yeux se tournèrent vers le cadavre du jeune homme, je ne pouvais pas le laisser comme ça, gisant au sol, au milieu de la rue. Je me baissais, passais mes mains dessous pour le soulever, avant de me diriger un peu plus loin...
*****
" Onii-sama... on va bientôt atterrir. "
Sans lâcher ma sœur, je détournais le regard pour que celui-ci distingue le sol en face, et pus ainsi atterrir parfaitement bien. Je la lâchais avant d'écarter la poussière sur mes vêtements, et le peu de sang qu'il y avait. Ensuite, je voulus demander ce qu'on allait faire, mais elle m'avait déjà pris la main pour m'entrainer vers je ne sais où. J'esquissais un sourire, et tandis qu'elle courrait, je la suivais au même rythme. Je ne savais pas où on allait, peut-être était-ce cette forêt en face de nous. Malgré que je ne le sache pas, je me contrefichais de ça. J'étais bien avec elle, et j'allai rester comme ça. En espérant que ce monde ne se détruise jamais. En espérant que ma sœur ne disparaisse jamais. En espérant qu'elle ne me quitte jamais. Et surtout, que cette fois-ci, je respecte ma promesse. Nee-chan... c'est promis, cette fois-ci, je la tiendrai, coûte que coûte. Ma main serrait la sienne, elle continuait de m'entrainer quelque part. Peu importe où nous allons... tant que nous restons ensemble.
*****
Un. Me voilà arrivé sur le toit d'une maison, j'ai quitté cette clairière pour me retrouver ici. Mais il ne faut pas que je m'arrête, c'est pourquoi... Deux. J'ai parcouru plusieurs rues, et je suis au milieu du district maintenant. Trois. Après avoir repéré le reaitsu de Natsume, j'use de ce troisième shunpô pour parcourir la distance -du moins une partie- qui nous sépare. Je décide de continuer à pied, et je m'élance en courant dans la direction où elle se situe. Natsume est debout, figée, devant une maison en flamme. Je la rejoins, me mets à ses côtés, sans rien dire, attendant qu'elle fasse quelque chose. Mais il n'en est rien, elle se contente de prononcer le mot "Rouge..." avant de vaciller en arrière. Je l'accueille dans mes bras alors qu'elle s'apprêtait à tomber sur le sol. Cela ne doit pas être facile que de perdre tant de personnes en un seul jour. Je me contente d'aller un peu plus loin, sur un banc, et l'allonge dessus, sa tête posée sur mes genoux. De là, je repense à un jour de mon existence...
Flashback
Il y a assez longtemps de cela, de ma vie d'humain je crois, je vivais dans un clan doté de pouvoirs assez étranges, on avait tous les yeux rouges lorsque l'on perdait notre sang froid. Malgré les quelques disputes amusants qui se produisaient régulièrement au sein de notre clan, chacun d'entre nous avait trouvé sa place ici... et nous étions heureux. De mon côté, je vivais dans une maison certes modeste, mais je me plaisais ici, et il n'y avait rien qui ne pouvait me rendre plus heureux que ma famille. Je me souviens avoir aimé une jeune femme qui faisait également parti de notre clan, elle s'appelait Arthuria je crois. Un jour, nous entendîmes la rumeur quand à l'attaque d'une armée sur notre clan. Prêts à la bataille, on prit des armures avant de les revêtir, et chaque personne qui voulait se battre le ferait. Je me souviens avoir repoussé la première vague avec d'autres personnes, et nous avions ainsi droit à nous reposer. Mais c'est en revenant que le pire arriva, pour moi...
En sang. Au sol. La fille que j'avais aimé allait mourir ici. Mon cœur commença à battre beaucoup trop vite, et je me ruais à ses côtés pour la soigner. Elle me tendit la main, sa main en sang. Sa main recouverte de son armure. Ensuite, je crois qu'elle esquissa un sourire, mais c'était difficile d'imaginer cela vu le sang qui coulait de part sa bouche. Son regard était vide, elle ne put que me faire signe d'approcher, ce que je fis. Je pris sa main, et elle tira dessus pour ramener mon visage tout près du sien. [...] Ce fut le meilleur et le pire moment de ma vie. Elle finit donc par rendre l'âme, ici, au milieu de tous. Au milieu d'autres cadavres. J'étais véritablement effondré. Un hurlement brisa le calme habituel, je me souviens ensuite d'avoir pris l'épée d'Arthuria, cette épée, avant de la brandir vers le ciel. J'allai me battre jusqu'au bout, et repousser ces hommes. Mon serment se résumait à cela, je l'avais prononcé devant tout mon clan. C'est pourquoi, je brandis l'épée d'Arthuria, et partis à l'assaut.
Prêt à me battre. La vengeance, voilà ce qu'était réellement cette bataille. Je voulais venir à bout de ces personnes qui lui avaient ôté la vie. Pour elle. Pour le clan. Son épée traversa des corps, transperça les cœurs, tranchant des membres, la tête, ou encore coupant en deux les ennemis. J'étais décidé à vaincre ces personnes. Cependant, toute armée à un chef, et après avoir vaincu tous mes ennemis, j'affrontais le chef... au cours d'un combat mortel. Dans les règles, je finis par le transpercer de l'épée d'Arthuria, alors qu'il me broya les côtes de son arme. Ensuite, je me décidais à le couper en deux, tandis qu'il exécuta un mouvement pour me trancher l'estomac, de cette même arme. On tomba au sol, avant de rendre l'âme. Mais j'étais encore vivant pour ma part, j'avais quelque chose à accomplir. A l'aide d'un villageois de mon clan, je fus transporté chez-moi, mais je refusais tout soin, ce n'était pas cela que je voulais. Allongé, je rampais près de celle que j'aimais, le tenais la main, mon regard plongé dans le sien, je m'éteignis à mon tour...
Flashback
Je ne pus retenir une larme en repensant à tout cela. Natsume, quand à elle, ne devrait plus tarder à se réveiller. Je souriais, elle était sympathique, cette fille.
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Sujet: Re: L'idiote et le sauveur (Kanme & Bubble) Mar 24 Aoû - 18:21
Bouleversée, je repris douloureusement conscience. J’avais un mal de crâne à en hurler, mais je n’avais malheureusement pas été moi aussi dévorée par les flammes. Je regardais ce qui était au dessus de moi, m’attendant à contempler un ciel obscurci par l’épaisse fumée, mais je vis Kaname à la place, qui se contentait de m’adresser un sourire bienveillant. Mes joues rosirent brusquement. Cet homme avait du voir mes yeux.. ARGH >< Aucune autre solution ne s’offrait à moi, je les fermais et posais mes mains dessus, tremblante. Ma tête était posée sur ses genoux et j’étais allongée sur un banc.. Olala, mais comment m’avait il retrouvée ? La honte.. Tandis que je fermais les paupières, les souvenirs m’assaillirent, comme si je me noyais dedans..
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L’alcool à occupé une grande partie de mon existence. Il s’est mêlé au rouge, et ce fut les deux choses qui ont le plus détruit ma vie. Même quand j’étais vivante, j’ai un vague souvenir de m’être faite renversée par un conducteur ivre, en fait. Mais ici, le saké m’a poursuivie. Mon père shinigami, mon grand frère.. Même moi, je bois beaucoup. Je ne comprends pas pourquoi j’aime cette boisson amère. Et surtout, j’arrache toujours l’étiquette rouge. Je déteste finir bourrée, mais ca m’est arrivé assez souvent ces derniers temps.. La trahison, la déception.. Maintenant ca ! Est-ce que les shinigamis peuvent finir dans un coma éthylique ? J’me le demande bien.. Mais pour l’heure, Kaname doit se demander ce que je fais..
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Toujours les mains sur les yeux, j’étais gênée. Je ne savais pas quoi inventer pour justifier ce stupide geste.. Je les écartais un peu et regardais l’homme qui semblait légèrement inquiet. Je refermais mes doigts et me mis à réfléchir à toute vitesse.. Que faire maintenant, hein.. ? Je me relevais brusquement :
Natsume : J’AI UNE IDEE !
« BAM » Je retombais sur les genoux de Kaname, le front douloureux. Celui-ci s’était penché et j’avais percuté son front en me relevant aussi brusquement. Quelle gourde.. La gourde et le sauveur !
HRP : C’est court.. désolée ><
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Sujet: Re: L'idiote et le sauveur (Kanme & Bubble) Jeu 26 Aoû - 11:01
Toujours immobile, Natsume dormait paisiblement, ou bien elle était dans le coma. A en juger par son visage, j'optais pour la première solution qui était d'ailleurs la plus simple. Je me contentais de la fixer, sans dire un mot, attendant simplement qu'elle se réveille. Mes yeux se levèrent pour regarder en face de moi, une petite maison, modeste, se dressait en face de nous, en sortait un jeune garçon qui courrait après une balle, celle-ci roula avant de finir par arriver près de la maison en feu tout près ; celle de la grand mère de Natsume. Le garçon courut après la balle, dans l'espoir de la rattraper avant qu'elle ne finisse dans les flammes. Par miracle, celle-ci put se glisser entre deux poutres en feu, évitant ainsi qu'elle ne devienne poussière. Néanmoins, le petit garçon se baissa, et son bras se tendit en direction du ballon, comme si inconsciemment il essayait de l'attraper. L'une des poutres céda, et voilà que...
" Tu devrais faire attention. "
Lui conseillais-je avant de lâcher son bras, que je venais d'extirper des flammes avant que celles-ci ne le consume. Ensuite, j'enrobais mon pied de reaitsu avant de mettre un shoot dans les poutres, et de m'aventurer dans la maison. Là-dedans, je me dirigeais dans les flammes pour retrouver le ballon. J'arrachais mes manches et m'en servis pour protéger mon nez de la fumée, et attrapais la balle. Mais soudain... une balle roula sur le sol, et je sortis des flammes, avant de regarder le garçon. Il se réjouit d'avoir retrouvé son jouet, et ses parents qui l'attendait m'adressèrent un signe. Je leur souris avant de retourner sur le banc à nouveau, et attendre le réveil de la shinigami. J'avais un mauvais pressentiment, à l'Est, des reaitsus disparaissaient comme écrasés par d'autres bien plus puissants et plus nombreux. Cela ne pouvait pas être les ... SBAM ! Qu'est-ce que... ah. Natsume venait de se réveiller... de façon assez brutale.
" Quelle idée ? "
Tentais-je de prononcer, à moitié assommé.
[Hrp : C'est court aussi... désolé u.u]
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Sujet: Re: L'idiote et le sauveur (Kanme & Bubble) Jeu 26 Aoû - 12:53
Kaname : Quelle idée ? Me demanda t il surpris. Je ne pris pas le risque de me relever une deuxième fois et marmonnais : Natsume : Euh, non, rien, oublie.. Dis, quelque chose se passe ou j'ai juste la tête qui tourne ?
Je me concentrais et sentis une autre odeur de flammes, et des reiatsu qui disparaissaient.. Remplacés par d'autres.. Beaucoup plus puissants. Que se passait il ? Argh.. C'était mauvais.. Sans me soucier de mes yeux découverts, je me relevais, mais évitais de ogner Kaname, le déviseageant d'un air interrogateur.. Que diable pouvait il bien se passer ? Je le regardais une nouvelle fois, il hocha la tête. Il était de notre devoir d'aller regarder ce que c'était ! Nous nous élancâmes donc dans l'Est du Rukongai, légèrement inquiets..
HRP : Ca, ca bat les records..
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Sujet: Re: L'idiote et le sauveur (Kanme & Bubble) Sam 28 Aoû - 19:53