Encore une belle journée ensoleillée au Seiretei. Je sais pas pourquoi, mais il faut que je m'entraine. Et je ne sais vraiment pas pourquoi, je n'ai aucune envie de bouger le moindre membre. C'est sur qu'assis dans cette chaise longue, les yeux fermés au soleil, on arrive vraiment pas à se dire: « Allez, je bouge. », mais plutôt: « Allez, il FAUT que je bouge. Alleeeez... ». Le seul problème, c'est si Nanao-fukutaisho me tombe dessus. La je vais être mal. Déjà que ca ne lui a pas plu la dernière fois que j'ai donné ses barrettes au lieutenant Kusajishi pour qu'elle me laisse tranquille. En fait, je crois que c'est le fait qu'elle s'en soit servi pour les jeter a tout les shinigamis qui passait devant la 8ème division. Cette gosse est vraiment infernale. Et ca retombe sur qui? Évidemment, c'est sur m... ces bruits de pas... Non ! Le lieutenant Ise ! Je me mis à courir aussi vite que j'ai pus dans le sens opposé de l'endroit d'où provenait les bruits de pas. Et si ce n'était pas elle ? Peu importe, si on me voit en train de faire bronzette, ca va encore amplifier le cliché sur les membres flemmards de la 8ème... du coup, j'ai réussi à bouger de cette chaise plus rapidement que prévu.
« Hu-Hum !
-Gaah ! L... lieutenant Ise !
-Et bien? Que faites vous ici ?
-Oh, rien, rien de sp...
-Justement, j'aimerais que vous fassiez quelque chose, au lieu de rêvasser.
-Ou... oui, je partais justement.
-N'oubliez pas d'être revenu pour huit heures.
-Ah ? Pourquoi ca ?
-Vous allez vous occuper des papiers à signer à ma place. Ce soir, j'ai une réunion à l'association des femmes shinigamis.
-Attendez... pourquoi moi ?
-Parce que le capitaine Kyoraku est introuvable, et que vous êtes la première personne que je croise qui ne dorme pas depuis ce matin.
-Mais...
-Huit heures.
-… Très bien... »
C'est bien ma veine. J'ai horreur de la paperasse et du boulot administratif. Néanmoins, le lieutenant m'en sera peut-être reconnaissante. Peut-être.
Je me suis donc dirigé vers les jardins de la 8ème. Pourquoi ce lieu ? Tout simplement parce que je ne veux pas être en retard, donc autant rester a la 8ème toute la journée. Cependant, bon nombre de gens dorment encore, et cet endroit n'est pas vraiment un lieu d'entrainement. Il faut que je trouve quelque chose à faire qui ne nécessite pas une grande place pour être efficace, et qui ne dérange personne... je me suis mis a réfléchir longuement. Rien ne me venait en tête, puis mes yeux se glissèrent sur mon épée. Mais bien sur, la communication avec son zanpakutô ! J'ai entendu dire que l'apprentissage du bankai nécessite une grande symbiose avec son zanpakutô... malheureusement, je ne savais pas trop comment m'y prendre, étant donné que c'est la première fois que j'essaie de rentrer en contact avec Futagokaminari. Il faudrait que j'aille me renseigner auprès de quelqu'un qui a souvent fait ça... un lieutenant, par exemple. Je pense que déranger encore le lieutenant Ise n'est pas la meilleure chose à faire... et Kyoraku-taicho est, comme par hasard, absent. C'est pas vrai, pourquoi faut-il que sa tombe sur moi... ou alors... oh, je sais. Dans la bibliothèque du lieutenant, je suis sur d'y avoir vu un petit livre s'intitulant « La relation shinigami-zanpakutô ». Si je le retrouve, je suis certain qu'il est écrit dedans la manière la plus efficace pour parler avec son zanpakutô. Direction, bâtiment principal de la 8ème... plus précisément, le bureau du lieutenant. Espérons que je ne la croise pas en chemin. Une demi-heure plus tard, et me revoilà, en compagnie du livre que je cherchais. Voyons ça...
CHAPITRE I : Les zanpakutô.
Hum... Ça ne m'intéresse pas vraiment.
CHAPITRE II : Les shinigamis.
Non plus...
CHAPITRE III : Les relations entre les shinigamis et les zanpakutô.
Nous y voilà...
« Les zanpakutô sont un reflet de l'âme de leurs propriétaires et ont par conséquent un caractère très proche de ceux-ci, et bien qu'ils travaillent main dans la main, il arrive parfois que l'harmonie ne soit pas parfaite car le shinigami ne supporte pas de voir ses propres défauts ou, à l'inverse, parce que l'âme du zanpakutô ne supporte pas certaines habitudes du shinigami. Cependant, ils conservent tous un certain équilibre : une utilisation appropriée suppose de connaitre le nom du zanpakutô, qui ne le révèle que s'il y a un climat de confiance mutuelle... ... »
Après quelques minutes de lecture, j'appris que le meilleur moyen d'entrer en contact avec son zanpakutô était de s'assoir en tailleur, fermer les yeux, poser son zanpakutô sur ses jambes et l'appeler par son prénom. Je m'exécutai. Une fois en position, je fermai les yeux, et patientai, ne pensant plus à rien. Puis, je sentis un reiatsu. Il était commun, je l'aurais reconnu entre mille.
« Futagokaminari.
-Ouvre les yeux. »
Mes paupières s'ouvrirent, et ma stupéfaction fut vraiment grande. J'étais... dans mon monde intérieur. Des nuages noirs sous mes pieds, un ciel tout aussi sombre parcouru d'éclairs, et bien sur, mon zanpakutô, en train de me fixer. Une masse de foudre concentrée prenant la forme de deux tigres reliés par la queue. Leurs yeux noirs ne me lâchaient pas du regard.
« Qu'y a t-il ?
-Oh, rien... c'est juste que c'est seulement la deuxième fois que je... « viens ici ».
-Que me veux tu, Jale ?
-J'ai pensé qu'on aurait pu... discuter ?
-Je n'ai rien à te dire.
-Quoi ? Mais... tu es mon...
-« … zanpakutô, donc tu as forcément des choses à me dire » ? Ce n'est pas comme ça que ca marche, Jale. Tu devrais être reconnaissant envers moi, pas l'inverse.
-Que...
-Si tu es encore en vie, c'est grâce a moi et mon pouvoir.
-… Oui, désolé.
-Je n'ai pas grand chose à te dire. Néanmoins, je pense pouvoir discuter un moment. Jale, je suppose que tu sais ce qu'est le bankaï.
-Bien sur. C'est l'ultime forme d'un zanpakutô, bien plus puissante que le shikaï.
-C'est exact. Sais tu comment arriver à le maitriser ?
-Certains capitaines l'ont acquis en s'entrainant pendant une dizaine d'année, tandis que d'autres ont réussis en seulement quelques jours... je suis un peu confus.
-Je comprend. Connais tu les conditions requises pour l'utiliser ?
-Une synchronisation totale avec son zanpakutô ?
-Pas seulement. Tu dois aussi te battre avec lui, et le forcer à se soumettre a toi.
-Le... soumettre ?
-Oui, tu vas devoir m'affronter et me battre.
-Maintenant ?
-Bien sur que non.
-Pourquoi pas, si je n'y arrive que dans 10 ans, autant commencer maintenant.
-Tu es trop faible. Tu n'as aucune chance contre moi actuellement. »
Je n'eus pas le temps de répondre quoi que ce soit. J'étais de... « retour », disons. De retour à la 8ème, en tailleur, sur l'herbe, mon zanpakutô posé sur mes jambes. Après avoir ouvert les yeux, j'examinais les alentours, comme si je n'étais pas venu depuis longtemps. Sensation étrange. J'ai perdu toute notion du temps pendant cet... « entretien ». Je pris Futagokaminari dans mes mains, et me levai. Je ne sais comment, mais je sens qu'il ne veut plus parler pour l'instant. Il est temps de rentrer. Quelle heure est il... pendant combien de temps suis-je resté dans mon monde intérieur ? Le temps y passe t-il plus rapidement ? Aucune idée. Tout ce que je sais, c'est qu'il fait légèrement plus frais, donc je suis resté pas mal de temps comme ca. Ce que m'a dit Futagokaminari m'intrigue... je n'ai aucune chance contre lui actuellement... est il si puissant ? Ou alors... c'était simplement une excuse ? Je ne suis peut être pas prêt pour l'apprentissage du bankaï ?... tant de question sans réponses. Et ces réponses, elles peuvent être trouvés par des personnes ayant atteint le bankaï, notamment les capitaines. Le livre sur les zanpakutô n'en parle pas, c'est bien ma veine. Conclusion, si je veux des réponses, il faut que je trouve le moyen pour parler à Kyoraku-taisho. Me voilà de nouveau devant ma chaise longue. Je crois que je vais m'allonger, et repenser à tout ça.
« Futagokaminari... »