[FB] Training de Mars : mission imprévue.

Rangiku sortit du bureau, en faisant un petit geste genre « je m’en foutiste » envers son capitaine qu’elle entendit crier derrière elle. Oui, oui, bien sur qu’elle allait emmener ce dossier super urgent qui ne souffrait d’aucun retard au quartier de la première division et non, elle ne ferait pas de détour pour aller boire un verre avec Hisagi Shuhei. Rooh mais qu’il était pénible parfois son capitaine, à croire qu’il ne pouvait pas avoir confiance en elle pour quelque chose d’aussi facile !
Vexée par cette façon qu’il avait parfois de la traiter comme une gamine, elle prit la direction du bureau du capitaine commandant en trainant des pieds, l’air renfrogné. Et puis, si c’était si urgent, il avait qu’à le porter lui-même ! D’abord ! Les minutes passèrent et doucement, la distance qui la séparait de sa destination s’amoindrissait. Ce fut encore quelques instants plus tard qu’elle se retrouva devant les portes de la première division, fermées comme à leur habitude. Se présentant rapidement tout en expliquant l’objet de sa visite, elle n’eut pas à attendre longtemps avant qu’on lui permette d’accéder aux quartiers de la division. Coupant court à cette visite pas vraiment voulue, Rangiku s’empressa de se rendre auprès du vice-capitaine Sasakibe Chôjirô qu’elle trouva dans son bureau en train de travailler (pour de vrai lui, il faisait ça) sur des rapports d’autres divisions. Des paroles de politesse furent échangées, le dossier fut remis et une fois la mission accomplie, Matsumoto prit le chemin du retour, souhaitant montrer par la même occasion à son capitaine que contrairement à ce qu’il pensait, elle avait donné les papiers en temps et en heure, et en main propre !

Seulement, à mi-chemin, un shinigami de sa propre division arriva en courant. C’était le neuvième siège apportant un message de la patrouille provenant du Rukongai : un groupe de hollow dévastait les villages des quartiers Nord. Allons bon, pourquoi est-ce qu’on l’appelait à elle ? La onzième ne pouvait-elle pas s’en charger ? Cependant, Rangiku ne rechigna pas à partir directement sur la zone à risque, la vie d’âmes errantes étaient en jeu et elle n’oubliait jamais qu’elle aussi en avait été une. Sans perdre de temps, elle partit donc à la suite du soldat venu la chercher, ordonnant en même temps à un groupe de cinq shinigami de sa division de venir avec elle. La petite troupe mit de nombreuses minutes à rejoindre l’escouade de shinigami qui avait appelé les renforts. Ceux-ci étaient couverts de sang, certains shinigami ne tenaient même plus sur leurs jambes. Fichtre, de simples hollows qui savaient aussi bien se débrouiller contre des hommes expérimentés au combat, c’était réellement peu banal… La situation n’était pas vraiment réjouissante. Les ordres furent établis : raccompagner les blessés en zone sécurité, avertir la première division afin qu’elle puisse prendre les mesures nécessaires en faisant venir des renforts. Une fois que Rangiku eut établie les priorités, elle annonça partir à la poursuite des hollows, demandant par la même occasion à trois shinigami de l’accompagner, lesquels acceptèrent à l’unisson, fiers de pouvoir assister leur vice-capitaine dans un moment comme celui-là. Matsumoto ouvrit donc la marche, bien décidée à retrouver les hollows afin de les mettre définitivement hors d’état de nuire. Rapidement, le petit groupe se retrouva devant une grande forêt, réputée pour être dense, dangereuse et peu encline à laisser ressortir quiconque s’autorisait à pénétrer dedans. Pourtant, l’officier de la dixième division ne posa pas la moindre question et continua son chemin sans se soucier un seul instant des rumeurs concernant cette partie de la Soul Society.

S’enfonçant peu à peu dans la végétation, les shinigami durent ralentir l’allure… La présence des hollows se faisaient ressentir. Portant une main dans son dos, Rangiku dégaina tout en souplesse son zanpakutô, exemple que suivirent les trois autres shinigami. A présent tous armés de leurs katana, ils continuèrent lentement, jusqu’à ce que des ricanements se fassent entendre de plusieurs côtés… Quelques secondes plus tard, les hollows sortirent de leurs petites cachettes, montrant ainsi leurs trop grandes confiances. Une femme et trois hommes… Pour les cinq monstres surgis des ténèbres, c’était du gâteau. Les rires s’accentuèrent lorsque l’un des hollow fit une réflexion quant au physique de la belle blonde, laquelle resta stoïque, préférant ne pas répondre à ce genre de remarque… De toute façon, elle avait l’habitude des commentaires faciles, ce n’était pas comme si les paroles d’un hollow puissent avoir une quelconque incidence sur elle-même.
Cependant, peu encline à laisser ses adversaires piaffer indéfiniment, elle s’élança sur le plus proche (qui ressemblait à une tortue), lui tranchant dans la foulée deux de ses membres.

- Blabla et blabla, rigolez si ça vous chante mais pour ma part, j’ai autre chose à faire.

Pendant une seconde, le temps sembla s’arrêter… Personne n’avait le droit de se comporter de la sorte, ce n’était pas possible ! C’était qui c’te gonzesse qui se permettait de les interrompre dans leurs moqueries ?! Furieux, les monstres se ruèrent sur Rangiku, oubliant presque la présence des trois autres soldats, lesquels s’interposèrent rapidement, faisant ainsi front unis avec leurs supérieurs. Comptant sur les trois hommes qui l’avaient accompagnée pour tenir à distance trois des hollows, Rangiku faisait face aux deux autres. Il lui fut très aisé de se débarrasser du premier, étant donné qu’il avait déjà deux « pates » en moins. Le deuxième cependant lui donna plus de fil à retordre… Il fallait dire qu’il avait la capacité d’envoyer des flashs lumineux aveuglant... Surprise par ce genre de technique, Matsumoto fut obligée de détourner le regard, baissant par la même occasion sa garde et son ennemi du moment en profita pour lui administrer une royale baffe, l’envoyant valser à quelques mètres.

*Tsss technique à la c** ça !!* pensa-t-elle en se relevant tout en évitant un nouveau coup.

En effet, c’était chiant. Et pour tout dire, Rangiku ne voulait pas vraiment chercher à comprendre le pourquoi du comment… La manière la plus simple d’en finir n’était pas vraiment la plus intelligente mais elle avait la particularité d’être efficace. Ce fut sans trop se poser de question que la vice-capitaine libéra son zanpakutô. L’amas de cendres qui se forma sembla énormément étonner le hollow, qui apparemment n’avait vu de shikaï de cette forme. Comprenant que ce nuage de poussières n’était surement pas inoffensif, il se rua sur Rangiku, dans un seul but : la mettre définitivement hors d’état de nuire avant de connaître les propriétés de ce zanpakutô. Trop tard… Avec une grande rapidité, Haineko fut envoyé sur le monstre blanc, le déchiquetant de toute part… Celui-ci disparu dans un hurlement, alors que les trois autres hollows étaient également abattu par les shinigami. Finalement, ça n’avait pas été si compliqué ! Souriante, Rangiku félicita les hommes de la dixième division, avant de proposer de rentrer au Sereitei.

Une demi-heure plus tard, elle était rentrée… Elle allait enfin pouvoir dire à son capitaine combien elle avait été exemplaire aujourd’hui !! Non seulement elle avait rendu un rapport à temps mais en plus elle s’était débarrassée d’un groupe de hollow qui faisait peur à la population, la classe à l’état pur quoi. Mais en rentrant, elle eut une drôle de surprise… Enfin… Surprise… A peine eut-elle posé le pied dans le bureau que son sourire retomba, son capitaine l’accueillant comme il se devait… en gueulant quoi. Ne la voyant pas revenir, il en avait conclut qu’elle était allée boire un coup alors qu’il avait reçu un papillon de l’enfer qui annonçait que des hollows terrifiaient des âmes dans le Nord du Rukongai et que parce que sa vice-capitaine n’avait pas été là, il avait envoyé une escouade sur place, laquelle ne revenait pas encore ! Hurlant encore sur sa vice-capitaine, il lui ordonna de s’y rendre alors afin de retrouver le groupe et de leur assurer un soutien…

*Trop injuste…* pensa Rangiku en faisant alors demi-tour, ne cherchant même pas à discuter.