[Flashback] » Entre un capitaine et son subordonné.

L'agréable brise matinale alimentait cette belle journée au climat malheureusement chaud. Une température que notre capitaine favori détestait, inutile de vous expliquer pourquoi. Et pourtant, malgré son air sérieux traduit à travers ses sourcils froncés et son regard glacial, il semblait être de bonne humeur. La raison était simple, notre très cher nabot des glaces revenait d'une mission de reconnaissance effectuée avec succès. Bien qu'il aurait préféré partir dans une quête plus amusante et distrayante, il ne pouvait s'empêcher de ressentir cette sensation de bien-être lorsqu'on cultive les compliments après une réussite parfaite dans sa tâche. Malgré cela, il demeurait insensible - en apparence - à tout compliment et préférait garder son air distant habituel.

Pourtant, l'air macabre - bon, c'est un peu exagéré - qui régnait la pièce parlait d'elle-même. Il n'était pas réellement de bonne humeur, il abordait juste un sentiment habituel de satisfaction souvent ressenti par les hommes dans ce genre de cas. Le petit nain blanc était cette fois encore isolé, dans sa chambre, profitant d'une journée de calme comme on en avait beaucoup, ces temps-ci. Son regard était porté sur le ciel à travers l'éclat de sa vitre, il n'avait apparemment pas l'intention de bouger. Malgré tout, il le fallait bien, son poste nécessitait qu'il donne régulièrement des ordres à ses hommes pour éviter que ceux-ci ne fassent de mauvaises choses. S'il savait qu'il aurait tant de boulot même en temps de paix, Hitsugaya aurait-il accepté ce poste ?

Lui-même, en réalité, il se le demandait. Franchement, ce genre de questions, il n'avait cesse de les poser, chaque jour. Il savait qu'il ne fallait pas qu'il se prenne la tête avec de telles futilités, mais c'était plus fort que lui. Tôshirô quitta sa fenêtre et sortit de sa chambre lentement. Il enfila son haori préalablement posé sur sa chaise et se mit en quête de trouver une occupation. Il sortit des locaux et se mit à fouiner du côté de la cour, là où il y avait notamment les terrains d'entraînement. Ce genre d'endroits qu'il avait adoré était plus jeune, et qu'il aimait toujours autant en réalité. Simplement, ses responsabilités lui ôtait énormément de temps libre et le forçait à se consacrer uniquement à son travail. Conclusion, il n'avait presque plus de liberté.

Ignore ton devoir, fonce t'amuser, lui hurlait sa conscience ! Le capitaine répugnait au simple de fait de penser qu'il pouvait ignorer les ordres. Il était fidèle à la Soul Society, au Goteï 13, et il n'allait certainement pas faillir à son devoir pour sa satisfaction personnelle. Enfin, ça, c'est ce qu'il aurait aimé penser avant de retourner à son bureau pour remplir ses papiers, mais Hitsugaya au contraire, s'enfonça dans le terrain d'entraînement et se mit en quête d'une surface assez grande pour qu'il puisse y déployer une partie de ses pouvoirs. Dans sa recherche d'endroit passable de supporter son reaitsu, il trouva un de ses hommes en train de s'entraîner, seul. Tôshirô l'observa quelques instants, il se débrouillait bien. Une pointe d'amusement dans la voix, il lui dit,

« Tu te débrouilles plutôt bien, j'en aurai presque envie de me joindre à toi. Quel est ton nom ? »

De l’entrainement. Des batailles. Du sang et de la mort. Dans son test ou il s’était opposé a la troupe de hollow, sous l’égide de la vice-capitaine de la 10ème division, cette vérité l’avait marqué : il avait besoin de devenir plus fort. Non seulement parce que c’était la seule façon pour lui de protéger autrui. Son environnement, certes, ses amis, aussi, mais également la population. Un héros ? on pouvait croire que tel était son but en effet. Mais en fait, tout ce a quoi le jeune homme aspirait, c’était de ne plus connaitre ce sentiment atroce d’incapabilité qui s’était inscrit dans sa mémoire au fer rouge durant sa vie.
Par exemple, il ne voulait plus devoir dépendre d’autrui, comme cela avait été lors de son test. Bien qu’il n’y pouvait rien, et que la mort l’aurait surement pris sans l’intervention de son vice-capitaine actuel. Mais cela lui demeurait tout de même en travers de la gorge…

Résultat, il s’était décidé à se rendre sur le terrain d’entrainement afin de tenter de combler ses trop nombreuses lacunes. Fort heureusement pour lui, le nombre de personne ayant eu cette même idée avoisinait zéro. Il était donc seul sur ce terrain d’entrainement de taille tout a fait respectable, et cela lui plaisait.
Tirant son sabre de son fourreau, il se mit en garde, inspira et expira longuement afin de se sentir à l’aise, puis il commença à bouger. Lentement, il leva son arme le rabattit verticalement, puis, fluidement, le ramena vers lui pour se protéger. Il continua, exécutant les mouvements basiques de kendo agrémenté de plusieurs feintes de son cru, profitant du calme de l’environnement pour s’exécuter efficacement dans chacun de ses mouvements.
Jusqu’à ce qu’il commence a élaborer son propre mouvement, a savoir dévier sa lame au moment de la frappe. Il tenta de le faire, prenant conscience de l’efficacité, mais remarqua que cela serait inutilisable en combat… pour le moment. Avec de la patience, et de l’entrainement, il pourrait en faire quelque chose de très efficace.

Cela étant, il s’arrêta bien vite en entendant une voix résonné en ce lieu pourtant vide. Une voix qui l’encouragea à se tourner vers son propriétaire.
Un propriétaire qui le surprit grandement. Cette apparence, ce Haori, ce sabre a travers de l’épaule et ses cheveux si semblables aux sien ne pouvait appartenir qu’a une seule personne. Une personne qui avait tout le respect de Shirou pour son rang élevé malgré son jeune âge, et sa puissance que, sincèrement, il lui enviait un peu…
Le soldat de la dixième division s’inclina tranquillement.

Ce serait trop d’honneur, Capitaine Hitsugaya… je suis Emiya Shirou. Je suis arrivé dans votre division depuis peu...

Il réfléchit un instant, puis se mordit les lèvres devant la conclusion évidente de sa réflexion..

Je suis navré de ne pas être un adversaire à votre mesure pour l’entrainement, mon capitaine…

Le respect était quelque chose de tellement illogique. Hitsugaya appréciait beaucoup celui que ses soldats avaient pour lui, mais le fait qu'il soit inéquitable dans le monde le marquait profondément. Autrefois détesté, il comprenait ce que cela faisait d'être rejeté, il compatissait et comprenait donc les personnes qui ressentaient de telles choses. Malheureusement pour vous, il est encore loin de partager son passé et ses secrets avec quelqu'un, et seule sa lieutenante a eu le privilège de voir le pitoyable enfant qu'il était auparavant. A présent, il faut savoir qu'il est totalement différent et prêt à protéger ses amis, et les personnes qui lui sont chers, dont Hinamori. Maintenant, il n'est plus seulement le petit Tôshirô, il est ... Capitaine Hitsugaya !

Lorsque le jeune homme s'adressa à lui avec courtoisie, il commença tout d'abord par lui annoncer que cela n'était, pour lui, que trop d'honneur à son égard. Le nain blanc haussa un sourcil, préoccupé par cette remarque. Il ne s'agissait là que d'un simple entraînement, qu'est-ce que cela pouvait signifier de plus ? Abandonnant l'idée de chercher à comprendre les sentiments du jeune homme et plaçant sa phrase dans un simple signe de respect à l'égard de son capitaine, il se concentra, essayant de se souvenir du nom du jeune homme. Emiya Shirou, cela ne lui disait rien. Il allait se maudire de son incompétence intellectuelle quand son interlocuteur lui annonça qu'il était depuis peu arrivé dans sa division, pas étonnant qu'il ne le connaisse pas.

« Enchanté, Emiya... »

Le capitaine de la dixième division allait partir dans une tirade qui allait faire comprendre à sa nouvelle recrue que cela n'avait aucune importance, mais il refoula cette envie. Il devait se montrer plus courtois pour éviter de faire fuir le jeune homme ou de l'effrayer. Il réfléchit un moment, tentant de trouver une solution. Il fallait qu'il s'entraîne, c'était évident, mais cela pouvait attendre. Il avait un niveau plus que convenable, et le calme régnant en ces lieux lui offraient énormément de perspective. Sa vie était presque infinie, il pouvait donc largement prendre sur lui, pour cette fois. Après un soupir intérieur, le jeune capitaine aux cheveux blancs montrait sa consternation devant une réplique pareil. Il fixa Emiya en parlant d'une voix assez neutre malgré lui :

« Cela n'a absolument aucune importance. Si tu pars d'une logique pareille, tu n'iras pas très loin dans cet entraînement. Je te suggère d'être un peu plus sûr de toi si tu espères pouvoir progresser. Par exemple... attaque-moi, de toutes tes forces. »

C'était un exercice souvent utilisé par les personnes les plus puissantes pour entraîner ceux qui l'étaient beaucoup moins. Le fait qu'il attaque alors que l'ennemi était juste en face semblait être une occasion en or, bien que l'effet de surprise manque à l'appel. Hitsugaya dégaina son zanpakutô mais jugea bon de le garder sous forme scellée. Il n'avait aucune intention d'utiliser son Shikai et encore moins son Bankai face à une nouvelle recrue, le kido et le kendo suffiraient largement pour faire face à Shirou. Il ne le sous-estimait pas, loin de là, mais il savait que libérer son arme ici n'avait rien de sage. Il serait capable de geler toute la zone. A ce propos, on aurait pu croire que le capitaine était congelé : il ne bougeait plus, attendant son adversaire.

Hitsugaya Tôshirô.
Lvl 14.
Reaitsu : 3000/3000.

En voyant sa réaction a son commentaire au sujet de la trop grande différence de puissance entre le simple soldat qu’il était et son capitaine de division, le nouvel arrivant le regretta presque immédiatement. Si il y avait bien quelque chose que il ne voulait pas, c’était d’ennuyer son capitaine ou plus simplement de lui attiser une mauvaise opinion a son égard. Il n’était pas du genre lèche-***, certes, mais se mettre son capitaine dans une mauvaise vision de soi n’avait rien, absolument rien d’agréable. Quel que soit le point de vue ou l’on se plaçait. Malheureusement, Shirou ne savait point comment satisfaire son supérieur. Après tout, il n’avait pas choisis la division de Garçon de Givre pour rien, hein. De son point de vue et de ce qu’il savait, c’était, avec la première et la treizième, la plus apte a rejoindre selon lui pour avoir la possibilité de s’entrainer avec des êtres ayant le même esprit protecteur que lui.

Puis vint la réponse fatidique… qui entraina un écarquillement mémorable des yeux du jeune homme. Que son propre capitaine lui propose un entrainement était quelque chose que beaucoup tuerait pour avoir. Et c’était un immense honneur, même si il savait qu’il n’avait absolument aucune chance.
Oui, attaquer de toute ses forces… avait-il guère le choix ? Certainement pas. A la moindre hésitation, la différence de niveau était telle que cela serait tout juste ignoble comme résultat.
D’un autre côté, il pourrait tester la technique qu’il avait commencé a développé contre Ichika. Dure a contrôler, mais c’était le seul moyen de surprendre un peu son adversaire… enfin, s’il réussissait, ce qui n’était pas gagné.

Tirant son sabre a nouveau, le shinigami se mut également en garde et fit face au capitaine Hitsugaya. Il le regarda un instant, frissonnant. Il frissonnait a cause de la peur, la peur de son adversaire dont il ne connaissait que trop bien la force, et qui lui inculquait une peur a lui qui était nouveau, et en même temps, il était excité. Excité de pouvoir croiser le fer avec un tel adversaire.
Un petit sourire apparut.

Très bien Taïsho… YAH!

et il exécuta un shunpo. Ou plutôt, tenta d’utiliser le shunpo pour non pas se déplacer comme les autres, mais tout juste accroître temporairement sa vitesse de facon phénoménale et frapper DURANT le shunpo.
Tentative qui avait foirée de façon lamentable. Le shunpo le fit réapparaitre devant là ou se tenait normalement son capitaine, et il frappa de son arme, de par un coup tout bonnement latérale.

*Je ne peux pas me permettre d’en rester la…*

Ne sachant si son coup porterait, s’il le bloquerait parerais ou esquiverait, le jeune homme, dès que son mouvement se sera révélé inutile –ce qui est, a vrai dire, un résultat attendut de sa part-, comptait tout bonnement lâcher son arme…
Et la rattraper avec son autre main pour frapper sous un angle différent. N’importe lequel pourvu qu’il le touche. Face à un capitaine, pour ne pas trop perdre la face, il se devait de garder quelques coups bas dans sa manche. Même si cela ne faisait aucun doute qu’il n’avait aucune chance, le jeune homme comptait bien s’en sortir le mieux possible. Son ambidextrie lui était bien utile...

Emiya Shirou
level 6
2000/2000

-100 utilisé en shunpo

Spoiler:

L'esprit combatif était quelque chose d'essentiel à la victoire et c'était quelque chose que le nain des glaces avait essayé de faire comprendre à Emiya. Autant le dire de suite, il n'avait aucunement voulu le vexer ou le rendre honteux de lui-même, il avait juste voulu le conseiller. Seulement voilà, Tôshirô n'était pas vraiment habile de ses mots, et bien qu'il avait apprit à s'en servir durant son siècle de service dans le Goteï 13, il manquait de douceur. Il était brusque, et il n'y pouvait rien. Au moins, sa méthode de fonctionnement avait eu le mérite d'être utile étant donné que... non. Le jeune homme en face de lui tremblait, et n'osait pas bouger. Le capitaine serra le manche de son arme, blasé, mais il comprenait ce que Emiya ressentait.

D'un certain point de vue, on aurait pu rire de la situation, un homme si imposant qui craignait un simple enfant plus petit que son arme - ou pas - était quelque chose d'assez paradoxal. Pour ainsi dire, on aurait pu penser que le shinigami était pitoyable ce qui n'était absolument pas le cas, et Tôshirô le savait. Le jeune homme avait sans doute énormément de respect pour son capitaine, parce qu'il connaissait sa force. Cependant, ce fut la goutte qui fit déborder le vase, et le fit se vider de toute la mauvaise humeur de Hitsugaya : le jeune shinigami chargeait d'un shunpô, après un cri de guerre. Ce genre d'attitudes, bien qu'il manque cruellement de réflexion, le jeune schtroumpf turquoise les aimait bien. C'était cela, la rage de vaincre, qu'il connaissait bien.

Dans un premier temps, Emiya tenta de charger son capitaine à l'aide d'un shunpô, une technique que le nain connaissait bien tant elle était basique. Il décida de jouer un petit tour à son adversaire, d'une façon assez fourbe. Hitsugaya libéra une vague de reaitsu qui fit vaciller et ralentir Emiya durant un instant et para sa lame. Le reaitsu n'avait pas été d'une puissance forte mais rapide, quelque chose d'assez utile pour réussir à perturber son ennemi. Abattant sa lame contre celle de son ennemi encore légèrement bouleversé, il appuya d'un coup contre l'arme de son ennemi. C'était une petite astuce comme il aimait en faire, profiter de la surprise de l'adversaire et envoyer un coup rapide et puissant directement, des choses presque toujours efficace.

« Ta vitesse n'est pas mal, mais tu devrais être plus concentré et réfléchir davantage avant d'attaquer de cette façon. Ne baisse pas ta garde un seul instant, c'est le genre de choses qui pourrait te coûter la vi... ctoire. »

Le dernier mot était vie, c'est vraiment, mais le jeune capitaine avait préféré ne pas inquiéter le jeune homme. S'il savait que son mode de combat était irrégulier au point de pouvoir le faire mourir durant un affrontement, il aurait été démotivé d'emblée. Certes, il devait être sévère, mais pas au point d'envoyer ses hommes à la quatrième division pour grave dépression. Gardant son air concentré, se mettant de nouveau en garde, Hitsugaya fixait avec beaucoup de sérieux son adversaire qui se tenait en face de lui, après avoir été envoyé valser sur un ou deux mètres. Il faut dire que, malgré son petit corps, le nain blanc avait beaucoup de force. Si le jeune Emiya parvenait à le toucher, il aurait réussi, mais ce serait difficile pour lui.

Spoiler:

Comme Shirou le prévoyait, son attaque s’avéra inefficace. Mais il ne savait pas que ce serait à ce point !! Sans même esquisser un geste, son capitaine l’avait repoussé avec sa simple pression spirituelle. La différence de puissance était élevée à ce point ? D’un côté, cela n’était pas étonnant –après tout, il n’était qu’un simple soldat qui affrontait un capitaine-, de l’autre, c’était quelque chose d’extrêmement frustrant. Surtout que ce qu’il avait prévu en jouant de son ambidextrie s’était révélé inutile. Non, pire que ça. Inapplicable. Il avait été réduit à l’impuissance a une telle vitesse qu’il n’avait pu le mettre en œuvre.
Réduit en poussière, à l’impuissance par la différence de force brut. Si simple, si efficace… que dire, que faire face à cela ?

Le shinigami recula de quelques pas pour se reprendre, l’acte de son supérieur l’ayant quelque peu déstabilisé. En même temps, il réalisa sa stupidité dans le geste qu’il avait exécuté. Alors que Hitsugaya le sermonnait sur son manque de réflexion, il réalisa que forcer dans le tas sans réfléchir n’était pas quelque chose qui lui était familier. Mais pourquoi avat-il donc agit ainsi ? lui qui cherchait toujours un plan d’action, une stratégie, bref un moyen de dominer le combat intellectuellement, il avait tenté de passer en force. C’était pitoyable. Idiot.

Calme-toi Shirou…

Oui. Même s’il affrontait son propres supérieur, un génie a l’apparence d’un gamin de dix ans a la puissance incroyable, son propre capitaine et leader de la 10ème division, il se devait de garder la tête froide. C’était ainsi qu’i fonctionnait, et il n’avait pas a changer. Il irait même jusqu’à définir cette façon d’agir comme une marque de fabrique. Et il avait eu tort de tenter de développer une technique cde combat à peine élaboré sur un adversaire d’un tel niveau. Reconnaissant de lui avoir remis la tête à la normale, il s’inclina poliment.

Excusez-moi, capitaine.

Emiya soupira et inspira longuement, se reprenant tranquillement, alors que ses esprits revenaient lui fournir des idées. Il sentit, comme quelque chose de fugace et passager, une satisfaction intérieur a s’être calmer.
Bon…

reprenons !

Il fonça. Sans shunpo, il se rua sur son capitaine, en position pour parer tout coup qui viendrait vers lui. Il avait de toute façon besoin de s’approcher pour l’attaquer, et il savait que face à un capitaine, il n’était point besoin de se retenir d’une quelconque manière. C’était une évidence de toute façon.

Une fois arrivé sur son capitaine, le soldat qu’il était… exécuta un shunpo.
Il se déplaça avec sur une distance extrêmement courte, à droite de Hitsugaya, dans une position sans équivoque : la pointe de sa lame vers son adversaire, sabre bien à l’horizontale, l’index en prolongement de son arme, sa position était claire et sans équivoque : il allait balancer son bras pour transpercer son capitaine. Tout, dans sa position l’indiquait. Toutefois…

Voie de la destruction n°1 : Shô !

et oui. Avec son index tendut au prolongement de son arme, il utilisa le kido de destructions le plus basses qui soit, une onde de choc qui gênerait indéniablement son capitaine. Rapide, mais néanmoins efficace, au vu du fait qu’il enchaina cet acte par ce dont on s’attendait : frapper avec la pointe pour transpercer Hitsugaya. Ce coup, très simple, était rendu difficile par son kido. Pas impressionnant, mais bien utilisé indéniablement…
Cela lui ressemblait mieux.

Spoiler:

Emiya impressionnant légèrement le capitaine Hitsugaya. Il fallait le dire, son efficacité au combat était bien meilleure lorsqu'il était concentré et appliquait sur ce qu'il faisait. Le jeune homme jugea bon de ne pas retenir sa courbette - qui s'avérait être inutile et dangereuse pour lui dans une telle situation, et se concentra de nouveau sur son entraînement. Le visage sérieux de son interlocuteur laissa penser à Tôshirô que Emiya avait reprit de l'assurance, et que le trouble qu'il avait subit intérieurement suite à cet échec précédent était révolu. En réalité, le jeune homme avait surtout prêté attention à la vitesse à laquelle il avait reprit son sérieux et ça, c'était un bon point. Pas mal de gens seraient en train de pleurnicher pour un stupide échec, à l'heure actuelle.

Passant outre les félicitations qu'il aurait dû offrir à son subordonné - se disant qu'il se contenterait de lui en faire part dans son bilan de fin (qu'il est organisé ce Taisho), le garçon se concentra lui aussi sur l'entraînement. Reprenons, effectivement, ce mot accentua les sens d'Hitsugaya en améliorant sa concentration. Sachant que son ennemi avait reprit ses esprits totalement, il savait qu'il pouvait relâcher une partie un peu plus importante de son potentiel. Par ailleurs, Shirou passait véritablement aux choses sérieuses : s'approchant en courant, il coupla un Shunpô à une attaque directe ; à laquelle il ajouta un kido de bas niveau. C'était un plan respectable et des plus intelligents, mais Hitsugaya l'était tout autant : il avait trouvé une parade.

« Bakudo no yon ; Hainawa ! » s'empressa-t-il d'incanter.

L'effet fut simple : la corde s'enroula autour des deux bras d'Emiya, ce qui eut pour effet de le déconcentrer un instant. Un instant de trop, puisque le capitaine tira sur le kido pour soulever le shinigami et réduire à néant la totalité de son plan. Si son temps de réaction n'avait pas été accentué par un bon siècle d'entraînement, le jeune homme n'aurait sûrement pas pu contrer un tel assaut. Tout en regardant la corde disparaître, il se dit que, de la part d'un simple shinigami de sa division, capter de la sorte l'attention de son supérieur direct pendant le combat était un exploit. De ce fait, Tôshiro attrapa sa main pour tirer, dans l'espoir de l'aider à se relever. Il rangea son arme et fit volte-face, bras croisés, tout en regardant le ciel, pour déclarer alors :

« C'était impressionnant, Emiya. Je dois avouer que tes combinaisons et ton efficacité sont loin d'être négligeables, pour un simple shinigami. N'oublie pas de garder ton sang-froid et de réfléchir autour des combats. »

Et, paradoxalement, c'est le jeune capitaine le plus irritable du Goteï 13 qui se voit obligé de dire cela à l'un de ses shinigamis. Par ailleurs, il aurait pu ajouter à cette phrase un « tu peux aller loin », ou quelque chose comme ceci - qui aurait été loin d'être un mensonge. Hitsugaya reprit la route de ses quartiers, pour pouvoir s'y reposer promptement avec un entraînement qui lui avait été tout aussi bénéfique qu'au shinigami qu'il avait entraîné. Disons-le clairement, il avait eu tort de sous-estimer ce jeune homme, bien qu'il ne l'avouerait pas. Regagnant son bureau, le jeune capitaine s'affala sur sa chaise d'un air pensif, et entreprit de se plonger dans la paperasse - non sans oublier ce shinigami qui l'avait bel et bien impressionné. Emiya Shirou, hein ?

RP terminé

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