Avant le guerrier ultime : L'arrancar déchue [Terminée]

« Beaucoup cherchent la puissance pour obtenir le pouvoir, mais peu de personnes sont conscientes de sa vraie valeur. »

Nom : Azusa
Prénom : Yuki
Age : Environ 328 ans, d'apparence 19 ans.

Description Physique :
Azusa Yuki, devenue Hollow depuis plusieurs siècles déjà. Pourtant, à y regarder de plus près, aucune trace d'un masque, ou du "creux" que possède chaque Hollow et arrancar, ni même d'un quelconque zanpakutô. Cela ne se remarque bien évidemment pas du premier coup d'oeil, mais physiquement, rien ne la différencie d'une humaine. Une particularité plus que notable pour quelqu'un qui est devenu un Hollow, et qui n'a jamais été purifié par un shinigami.
Mais plutôt que de s'attarder sur ce qu'elle ne possède pas, intéressons-nous plus en détail à son physique. La première chose que l'on peut remarquer chez elle est sa silhouette frêle, aux courbes gracieuses. Le moins que l'on puisse dire est qu'elle est maigre : quarante-et-un kilogrammes pour un mètre soixante-douze. Cela peut en partie s'expliquer par son récent coma.
Une autre chose qui saute aux yeux et la couleur de ses cheveux, d'un rose assez clair, mais pourtant sobre, qui contraste magnifiquement avec ses yeux d'un bleu océan. Tels deux saphirs, il est impossible de ne pas remarquer l'éclat lumineux se dégageant de ses yeux, qui a pourtant un peu terni ces derniers temps à cause des épreuves traversées. Ses mains, fines et très douces, se terminent par des ongles vernis d'une couleur en accord avec celle de ses yeux.
Une particularité non négligeable de la jeune femme est un tatouage se trouvant sur le côté gauche de son cou, caché par sa chevelure la plupart du temps. Simplement, ce tatouage représente un numéro. Le numéro 1000, pour être plus précis. Un numéro assez inhabituel, vous en conviendrez aisément.
Ses cheveux longs et lisses tombent jusqu'à mi-cuisse, encadrant souvent dans un léger désordre un visage rarement maquillé, aux lèvres fines.
Quand à son style vestimentaire, elle portait autrefois la tenue classique des arrancars, tout en noir et en blanc, elle revêtait une robe très semblable à celle que portait Inoue lors de sa détention au Hueco Mundo. Il se peut néanmoins qu'on la retrouve à présent dans d'autres tenues, même si elle compte garder la tenue classique d'arrancar pour le moment.

Spoiler:

Description Morale :
Savez-vous ce que ça fait de se voir attribuer un pouvoir immense? Un pouvoir si grand que, même si vous pensez le maîtriser, vous dicte à lui seul votre ligne de conduite? Oui, le pouvoir rend fou, corrompt l'âme comme une substance addictive. Une fois que vous en avez vous en voulez encore plus. Il vous façonne dans vos actions, dans vos objectifs, jusqu'au plus profond de vos désirs. C'est ce dont on se rend compte une fois qu'on l'a perdu.

Un brusque retour à la réalité. C'est ce qu'à subi Azusa. Elle a alors compris qu'elle s'était éloignée de sa véritable personne, elle s'était éloigné du chemin que son coeur lui dictait réellement. La revoilà comme l'humaine qu'elle était avant, le Hollow qu'elle était ayant perdu presque toute son influence sur son âme. Aucun préjugé sur les races de ce monde ne tâche son esprit. Elle ne voue aucune haine envers les shingamis, n'envisagerait jamais de dévorer un humain, les Hollows qui ne sont pas trop stupides ne la dérange pas. Car oui, elle n'a aucun préjugé envers chaque race, mais elle a bien un type de personne qu'elle déteste : Ceux qui ne jurent que par le sang et le combat.

Elle peut éventuellement comprendre ceux qui se battent pour le plaisir - elle y avait sombré un moment -, mais elle n'adhère plus aucunement à leurs idéaux. C'est pour ça qu'elle essayera de faire comprendre à ce genre de personnes la stupidité de leurs actes... Même si pour la plupart c'est sûrement déjà peine perdue.

Elle n'est que rarement agressive, privilégiant souvent la diplomatie au combat. Néanmoins, il se peut qu'elle sorte ses griffes dans plusieurs situations : Cela peut être de la légitime défense, ou bien simplement pour protéger un ami ou une personne innocente. On pourrait dire que Azusa a un grand coeur. Pacifiste et dévouée, elle est vraiment gentille. Peut-être même un peu trop... Elle n'essayera pratiquement jamais de donner la mort à l'un de ses adversaires, respectant la vie comme si elle était sacré. Ses attaques risquent alors d'être un peu timides, malgré leur grande puissance. Néanmoins, si elle n'a vraiment plus le choix, elle fera ce qui doit être fait. Mais elle préférera éviter cela autant que possible...

Il peut être bon de préciser qu'elle adore les sucreries même si elle n'a que très rarement l'occasion d'en manger. Elle a aussi un faible pour les animaux mignons, auxquels elle ne peut résister à l'envie de leur faire un câlin... Même si son reiatsu les fait souvent fuir... Ce qui la rend un peu triste.

Azusa n'est pas timide, elle cherchera même la discussion la plupart du temps. Pour le moment solitaire, elle cherche quelqu'un partageant ses idéaux. Néanmoins, pour les affaires de coeur, elle est TRES timide. N'importe qu'elle situation un peu trop équivoque, ou bien se faire 'draguer' par un homme, la fera rougir et perdre ses moyens. Mais malgré sa timidité, elle s’amourache assez vite des personnes gentilles et attentionnées, et surtout protectrices, comme elle. Naïve, elle est également assez influençable. Vous pourrez lui faire croire à peu près n'importe quoi de cohérent...

Néanmoins, sa résistance mentale est d'acier : Elle croit dure comme fer en ses convictions et est généralement assez têtue. Une fois résolu à quelque chose, elle abandonne rarement. Sauf si elle juge après coup que cela est stupide et peut la mettre elle ou ceux qu'elle aime en danger. Yuki est en effet assez réfléchie. C'est son principal atout : l'intelligence. Vous ne la verrez jamais foncer tête baissée face à un ennemi. Elle aura toujours une idée en tête lorsqu'elle attaquera. Et n'oubliez pas qu'elle a l'expérience de plusieurs siècles de combats avec elle, ne vous attendez pas à des erreurs de débutants... Sauf si elle hésite, ce qui est fort probable, comme je vous avais expliqué avant.

Mais le moral de cette ancienne Hollow est influencé forcément par son passé. De temps en temps, elle a tendance à se considérer comme supérieure aux autres, bien qu'elle tente de refouler cette idée de son esprit. Elle ne peut s'en empêcher. Ses idéaux de justice la poussent aussi à détruire ceux qui ne pensent qu'à combattre, cela rendant souvent ses tentatives de les convaincre très difficiles. C'est d'ailleurs contre se genre de personnes qu'elle risque de perdre ses nerfs.

Et perdre ses nerfs équivaut souvent pour elle à retourner à un état moral antérieur à celui qu'elle possède actuellement, beaucoup moins propice à la discussion. Cette facette d'elle continue de lutter tout de même, la limitant dans ses actes. Cela n'arrivera généralement qu'en combat, et c'est que vous l'avez vraiment énervée. Elle n'essayera toujours pas de vous tuer, mais ses attaques seront beaucoup plus sûres et maîtrisées. Alors attendez vous à passer un sale quart d'heure si c'est le cas.

Néanmoins, après coup, Yuki regrette souvent ses actes. Mais cela ne fait que renforcer ses convictions, apprenant encore de ses leçons. Continuer d'apprendre et redévellopper ses pouvoirs au nom du Bien. C'est ce à quoi aspire Azusa. Mais le Bien n'est qu'une notion...

Azusa continue de supporter Aizen... A moitié. Elle a bien conscience d'avoir été utilisée comme une simple cobaye. Mais après tout elle l'avait demandé, et Aizen n'a fait que répondre à sa demande de devenir plus humaine encore. C'est pour ça qu'elle pense que le chef des armées arrancars reste un homme assez généreux... Même si elle a tord.

De plus, si elle apprend un jour qu'elle a un "petit frère" (ce qui est le cas! ), elle va mourir d'envie de le rencontrer...

Histoire :

Chapitre 1 - Un journal poussiéreux

Cher journal,
aujourd'hui, je me rends enfin à Paris, la ville lumière. Le point positif est que le déménagement est définitif! Je n'aurais jamais cru quitter un jour ce château dans lequel je me sens si seule. J'espère que je pourrais voir plus de gens là-bas. C'est une chance que mon père ait été appelé à servir Sa Majesté dans son propre Palais, en tant que capitaine de sa garde la plus rapprochée. Il logera à Versailles, mais je n'y ai pas encore ma place. Mes deux petits frères, mère, et moi nous sommes donc vu offrir une luxueuse résidence avec jardins et servants. Je me demande à quoi elle pourrait bien ressembler...

En attendant, il nous reste encore cinq jours de voyage avant d'être arrivés. La route est vraiment cahoteuse, et le voyage n'est pas très agréable, mais au moins je n'ai pas besoin de marcher. Et en plus, ce sera bientôt mon anniversaire : Je vais avoir dix-huit ans! On devrait arriver à Paris la veille, ce sera en quelque sorte mon cadeau.

Mais il est tard et je veux rester en pleine forme, alors je vais aller me reposer. La bougie est presque totalement consumée, et écrire sur la route est impossible. Je risque de ne plus rien écrire avant mon arrivée... Bonne nuit et à bientôt!


Cher journal,
nous sommes enfin arrivés à Paris! Le voyage s'est passé sans soucis, mis à part le moment où un homme ivre a fait irruption dans notre chariot, réclamant à boire. Il a rapidemment été jeté dehors par le garde nous escortant. Dire que ce dernier devra refaire le voyage en sens inverse, je le plains un peu.

Notre nouvelle maison est superbe, le jardin est magnifique, et les domestiques se sont montrés très accueillants. Mère m'a réprimandée alors que je sympathisais peut-être un peu trop avec nos nouveaux servants. Je ne trouve pas que leur condition doit faire d'eux des esclaves, mais les maîtres doivent toujours se montrer dignes et ne doivent pas faire de leurs serviteurs des amis, selon Mère. Question de niveau social.

Ma chambre se situe au rez-de-chaussée, je suis plus chanceuse que mes frères qui doivent dormir à l'étage. J'ai même un lit à baldaquin rien qu'à moi, et la chambre est vraiment spacieuse et luxueuse. J'ai l'impression d'être une princesse! Père n'est pas venu avec nous et est parti directement vers le château. Il n'a même pas de chambre ici, je me demande si je le reverrais bientôt.

Demain, Mère m'a dit que ce sera une journée spéciale. Ce sera certes mon anniversaire mais il y aura peut-être quelque chose d'autre. Je me demande si je pourrais aller à ces bals dont on parlait tant chez moi. Je mettrais ma plus belle robe et j'irais danser comme Mère me l'a appris quand j'étais plus jeune. Peut-être même y rencontrerais-je mon Prince? Pleins de filles sont déjà mariées à mon âge, mais mes parents veulent sûrement me trouver le meilleur époux possible. Je te dirais ce qu'il s'est passé demain soir, cher journal. Je suis si impatiente!


Cher journal,
je n'ai pas pu écrire hier soir, il était bien trop tard lorsque je suis revenue à la maison. J'ai tant de chose à te raconter sur la journée d'hier. J'ai même du mal à savoir par où commencer...

En début de journée, j'ai reçu un présent pour mon anniversaire. Je n'avais jamais vue une robe aussi belle. Blanche et pure, elle rayonnait doucement à la lumière. Pas si sophistiqué, elle était incroyablement belle de par sa simplicité, bien que la dentelle qui l'ornait en partie était d'une précision remarquable.Ce cadeau était déjà magnifique, mais ce n'était pas tout. Le soir, Mère nous a emmené à un bal. J'en avais tellement rêve et voilà que tout cela devenait réalité! Enfin un vrai bal, à Paris, pas comme ceux qu'on faisait avant, avec des gens rustres. Ici, tout était merveilleux, la salle scintillait et les convives étaient tous magnifiques, selon elle.

J'ai eu du mal à m'y faire, j'avais peur de faire un faux pas, une erreur. Je venais à peine de rentrer que l'on voulait déjà m'inviter à danser. Je ne savais pas tellement quoi répondre alors je me suis juste laissé prendre la main et entraîner sur la piste, non sans avoir reçu un regard approbateur de Mère auparavant. Une fois sur la piste, tout va mieux, il suffit de se laisser entraîner par la musique et par son partenaire. Je ne sais pas si c'est toujours comme cela mais beaucoup souhaitaient une danse avec moi, ainsi au début j'ai changé beaucoup de cavaliers. Beaucoup avaient des titres prestigieux, c'était assez gênant.

Mais ce dont je veux absolument te parler, c'est de celui que j'ai rencontré vers la fin de la soirée. Il ne devait pas être plus âgé que moi, et s'était proposé assez timidement pour une danse. Lassée des personnes beaucoup plus vielles que moi, j'avais rapidemment accepté l'invitation. Il s'était montré plus doux que ses prédécesseurs, et j'avais en quelque sorte compris que j'avais trouvé mon Prince Charmant. Il était cultivé et loquace, même si sa famille ne semblait avoir aucun prestige en particulier, comme la mienne. J'ai dansé avec lui jusqu'à la fin de la soirée. Il m'a chuchoté discrètement une date, et un lieu. Je compris assez facilement.

De retour vers notre domicile, Mère m'avait parlé d'un Duc qui avait perdu sa femme il y a peu, et qui aimerait s'unir avec moi. J'ai tenté de m'y opposer sans provoquer de problèmes mais ma seule réponse fut une gifle. Ce n'était pas à moi de décider de ce genre de choses. Pourtant, je ne voulais pas de ce destin.

Le lendemain, je m'esquiva discrètement de la maison pour retrouver celui qui avait occupé mes pensées depuis hier soir. Il était simplement en train de m'attendre sur un banc. Je me suis élancée vers lui et ait lié mes mains aux siennes, heureuse. Nous sommes restés là longtemps, et nous nous sommes même mis d'accord sur quand et où nous pourrions nous retrouver. Avant de partir, il m'a soudainement attiré contre lui.

C'était très peu protocolaire mais nos lèvres s'étaient frôlés, puis il m'a embrassé, juste avant de m'avouer son amour. Je n'ai jamais autant rougis, et je n'arrivais même plus à formuler une réponse audible. Il avait sourit et m'avait légèrement poussé, me disant de rentrer chez moi alors qu'il tournait les talons. Il ne faudrait pas que Mère le voit...

De retour à la maison, Mère était très en colère contre moi. J'étais partie sans dire un mot, et même si cela n'avait été que de courtes heures, Mère me priva de sortie jusqu'à mon mariage. Je n'avais pas espérée une sanction si dure... Mais me voilà maintenant cloîtrée chez moi, sans possibilité de sortir le revoir. Me voilà réduite à suivre ce stupide destin... Je ne vivrais pas heureuse, c'est désormais presque certain.

Cher journal,
ça fait une éternité que ma plume n'a pas caressé tes douces pages. Cela fait dix jours que je ne peux pas quitter la maison. On me surveille néanmoins de moins en moins, et je pense que je pourrais essayer d'aller le revoir prochainement. Je pense que si Mère apprends que je suis à nouveau sortie sans sa permission, ma punition sera tout autre, mais je ne peux pas me résoudre à ne plus jamais le voir, je ne peux pas l'oublier. J'y ai beaucoup réfléchi ces derniers jours et je pense qu'utiliser les fenêtres du rez-de-chaussée, souvent ouvertes, me permettront de quitter la maison sans être vue. Il reste à trouver le bon moment, et surtout de ne pas s'attarder en ville ou on remarquera mon absence. Demain après-midi, Mère sera sûrement occupée à préparer le repas pour la réception du soir : Celui qui a été choisi pour m'épouser devrait venir dîner en notre compagnie. Cela me laisse donc une opportunité. Et j'en profiterais...

Chapitre 2 - La fin est le début d'une longue histoire...

Aux environs de 15 heure, une jeune femme descend discrètement les escaliers depuis sa chambre. Visiblement nerveuse, à l'affut du moindre bruit, du moindre son, elle se glisse par une fenêtre ouverte jusque dans le jardin de sa résidence. Le silence est la seule réponse à l'écho de ses pas étouffés par la pelouse, preuve qu'elle a réussie à passer inaperçue jusqu'à maintenant. Elle arrive à gagner les rues de Paris sans grandes encombres, ayant réussi à quitter le domicile familial en toute discrétion.

Désormais elle court dans les rues de Paris, impatiente de retrouver celui qui occupe son cœur et son esprit. Au fur et à mesure qu'elle se rapprochait du lieu de rendez-vous qu'ils avaient fixés il y a une dizaine de jours, les battements de son cœur s’accéléraient, l'impatience et le stress broyaient son estomac. Elle avait tellement attendu le jour où elle pourrait de nouveau prétendre le revoir...

Elle arriva en vue de la place où ils avaient décidés de s'attendre l'un l'autre, espérant que durant ces dix jours, il l'avait attendu près de l'arbre trônant au centre de la place, sur un banc ou même ailleurs. Elle était convaincue qu'il en avait eu le courage, ne lui avait-il pas dit qu'il l'aimait? Ses yeux balayèrent la place quasiment déserte en cette heure de la journée, et se mirent à briller alors qu'elle le reconnu, assis sur un banc, de dos. Sa joie ne fut qu'éphémère, son regard s'assombrit en voyant qu'il était en train d'embrasser passionnément une autre. Elle ne put retenir un petit cri horrifié qui résonna sur la place vide. Son amant se retourna, leurs deux regards se croisèrent très brièvement.

La jeune femme tourna les talons et se mit à courir le plus vite qu'elle pouvait dans les rues de Paris. Elle ne retenait pas les larmes qui lui montaient aux yeux, les douces perles salées roulaient sur ses joues avant d'aller se perdre sur un pavé parisien, porteuses d'une tristesse infinie. Les bruits de course derrière elle, dont elle avait deviné de qui ils provenaient, la motivèrent encore plus à accélérer. Aveuglée par la tristesse, elle se dirigeait néanmoins jusqu'à la maison familiale. Ils ne croisaient que très peu de passants, et à vrai dire cela ne la concernait pas. Remarquant difficilement un petit groupe d'hommes, elle décida de les ignorer totalement et de continuer sa course effrénée, bien que le souffle lui manquait et qu'elle avait un point de côté.

Elle n'en eu pas l'occasion. Un homme lui saisi le bras droit d'une poigne de fer, sans aucune délicatesse.
" Hep hep hep ! Où tu vas comme ça ? " lui demanda-t-il. Une autre voix retentit dans le silence de la rue, celui qui venait de parler semblait tout aussi essoufflé qu'elle.
" Lâchez-la tout de suite ! "
Elle reconnu exactement la voix qui venait d'interpeller celui qui l'avait arrêté dans sa course. L'homme, un peu lourdeau mais sans aucun doute très fort, fit un petit geste, et le reste du groupe se mit en mouvement vers le dernier arrivant. L'homme qui la retenait avança dans la direction opposée, l'entraînant avec elle, sa poigne douloureuse la forçant à suivre ses pas. Le jeune femme se mit à crier, appelant des secours. Elle pleurait toujours, mais la raison variait. Tout ces sentiments négatifs qui se bousculaient en elle formait un cocktail auquel aucun être humain n'aurait pu résister. Cette bombe émotionnelle avait une puissance redoutable, et seul la peur arrivait à la maintenir debout, bien qu'elle trébuchait à chaque pas, tentant de résister à la poigne de son agresseur, en vain. Il était trop fort.

Pendant ce temps, le petit groupe d'homme était arrivé au niveau de son ancien amant. La bataille éclata directement. Bien sûr, l'homme seul ne pouvait pas avoir l'avantage même s'il se démenait comme un diable. Soudain, la lueur d'une lame courte brilla sinistrement dans la lumière de l'après-midi, avant de se ficher droit dans la poitrine de celui qui voulait la sauver, celui qu'elle aimait. Il tomba à genoux, un poumon sûrement perforé. Une écume rouge perça la commissure de ses lèvres et son regard perdit sa lumière. Un regard dirigé droit dans le sien, peut-être bien le dernier... Le cri de douleur qui était resté fiché dans la gorge de la jeune femme s'échappa, un cri dont on peut ressentir tout le désespoir, beaucoup plus puissant que les autres avant. Une nouvelle lame le transperça et il s'affaissa, certainement mort. Le désespoir la gagna, fort, presque irrésistible. Elle voulait abandonner, mais ne voulait pas non plus faciliter la tâche à ceux qui tentaient de la capturer. Elle avait peur de la mort.

La jeune femme mobilisa toutes ses forces pour s'échapper, en vain. Elle était trop faible, et son agresseur trop fort. Et pourtant elle continuait de se débattre avec toute son énergie, c'était sûrement sa survie qui en dépendait. Pourquoi? Pourquoi tout cela devait-il lui arriver? Était-ce cela que Dieu avait choisi afin de punir sa désobéissance? L'homme qui tenait toujours son bras passa une porte et entra dans un bâtiment, puis, avec une dextérité évidente, la bâillonna avec un vieux bout de chiffon, avant de lier ses pieds et ses mains. Ses cris avaient sûrement attirés l'attention, et elle comptait bien essayer de se faire aider, même si la mort de celui qu'elle aimait déposait un énorme poids sur son cœur. Seule l'adrénaline que la peur distillait en elle la faisait continuer. Mais le bâillon était trop bien réalisé, elle ne pouvait ouvrir la bouche sans que le nœud continuait de se resserrer, lui faisant de plus en plus mal. Toujours maintenue fermement, on lia ses mains dans son dos, ainsi que ses pieds, sans qu'elle ne puisse l'éviter malgré le fait qu'elle se débattait du mieux qu'elle le pouvait. Elle ne pouvait plus rien faire... Les liens qui la retenaient étaient excessivement serrés, elle n'avait plus aucune chance de pouvoir s'enfuir seule.

Elle fut rapidemment et discrètement emmenée dans un lieu totalement inconnu, afin de s'éloigner de la zone de ses cris. Ils avaient également pris la précaution de lui bander les yeux durant le trajet, lorsqu'elle pu voir à nouveau, elle n'avait aucune idée d'où elle pouvait bien se trouver. On la laissa dans une pièce sans meuble, vide et poussiéreuse, sans un mot. Ses liens n'avaient pas été défaits. Visiblement, ses ravisseurs ne semblaient pas vouloir son corps ou bien sa mort tout de suite... C'était en tout cas ce que la jeune femme pensait...


Il se passa plusieurs jours sans que rien de particulier n'arrive, bien que c'était difficile à estimer alors que l'on est enfermé dans une salle sans un seul accès à la lumière solaire. Ses pieds et poings étaient toujours liés, mais on veillait à lui apportait eau et nourriture régulièrement. Elle n'était pas si mal traitée que cela, on la laissait globalement tranquille, dans sa 'prison'. Les sons qui parvenaient jusqu'à elle étaient étouffés, ses ravisseurs parlaient à voix basse. Elle arriva néanmoins à comprendre qu'elle était une otage, pour une raison qui lui échappait totalement.

Un soir, une dispute éclata, les voix s'élevèrent.
" ... Et pourquoi on ne pourrait pas en profiter? Ca fait trop longtemps qu'on reste ici à la surveiller! Pourquoi on ne s'amuserait pas avec? "
" Parce-que il est hors de question de l'abîmer, ne serait-ce qu'un peu! "
" Mais on en prendra soin, on l’abîmera pas! On s'amusera juste un peu avec elle! Je suis sûr que t'aimerais bien aussi en profiter aussi, hein? Une jolie jeune fille rien qu'à nous ! "
Elle croyait comprendre ce qui était en train de se passer, et elle était terrifiée à cette idée. Surtout que la réponse de celui qui la défendait n'était qu'un grognement, il semblait manquer d'arguments et n'était pas vraiment contre non plus, apparemment. Soudain, un grand coup retentit dans le bâtiment, puis un deuxième suivi d'un craquement. Une voix forte retentit dans le bâtiment, une voix qu'elle connaissait et qui lui apportait un grand espoir.
" Par ordre de Sa Majesté, suivez-nous sans opposer de résistance ! "
Ordre n'ayant visiblement pas été pris en compte vu les bruits de bataille qui venait de retentir, l'homme qui venait de faire irruption n'était visiblement pas venu seul. La porte de la pièce où elle était enfermé s'ouvrit brutalement, celui qui l'avait kidnappé entra en pleine course. Elle vit la bataille qui s'était engagée entre les kidnappeurs et les gardes royaux qui avaient investis la pièce. Plusieurs de ses ravisseurs gisaient déjà au sol. Leur chef arriva, et la saisi par les cheveux, avant de mettre sa lame sous la gorge de la jeune femme. Une autre silhouette se profila au niveau de la porte. Elle se mit à crier, en l’apercevant.
" Père!! "
La lame appuya plus fortement sur sa gorge, y traçant un sillon sanglant. Le chef des ravisseur parla d'une voix forte.
" Laissez-moi partir et j'épargne la fille ! "
L'Homme en armure qui était au niveau de la porte resta là sans bouger, comme s'il réfléchissait à la proposition tandis que la bataille derrière lui se calmait, laissant plusieurs corps sans vie. Puis il acquiesça et se décala, laissant le criminel sortir, son otage toujours en joue. Un soldat se mit à protester.
" Mais chef, si on le laisse partir il recommencera! Le roi sera en danger! "
" Tais-toi ! " lui ordonna d'un ton sec l'intéressé, rappelant que c'était lui qui donnait les ordres.

Elle passa dans la salle jonchée de plusieurs cadavres, tous ceux de ses ravisseurs, mal préparés ils n'avaient pu faire face à l'arrivée surprise de la garde, entraînée et mieux protégée. La jeune femme, de ses yeux terrifiés, observait toujours la scène, comme une spectatrice. Soudain elle vu le soldat, celui qui avait interpellé son père, bouger rapidement et ficher sa lame entre les côtes de celui qui la tenait en otage. Directement, ce dernier décida d’exécuter son otage, sa lame traçant un sillon mortel dans la gorge de la pauvre fille. Ils s'écroulèrent tous les deux, très vite la douleur la quitta, sa vision déjà trouble. La vie la quitta. Elle sembla quitter son corps, et se vit allongée par terre, sans vie. Elle était toujours liée par une chaîne à son corps alors que son père venait de trancher la gorge au soldat qui avait désobéi, puis il s'agenouilla près de son enfant. Il ne la voyait pas, il était focalisé sur son corps. La frêle main de la jeune femme ne le fit même pas bouger, il ne la voyait plus, elle n'existait plus, elle était morte.

La chaîne qui la liait à son corps se brisa dans un bruit strident alors que son coeur s'était arrêté de battre. Elle pouvait le voir, autour d'elle, tous ceux qui avaient péris étaient dans la même situation qu'elle, et n'avaient visiblement pas perdus l'envie d'abuser d'elle, même après la mort. Ils semblaient plutôt bien le prendre alors qu'elle était totalement terrorisée, tremblant comme une feuille. Ils firent un pas vers elle, elle se mit à courir, droit vers la sortie, se faufilant habilement entre deux hommes qui avaient essayé de l’attraper, sans succès. En sortant, elle failli buter sur le corps d'un autre de ses ravisseur, mort d'une flèche en pleine gorge, sûrement le vigile... Heureusement il n'était pas juste devant la porte et elle réussit à s'enfuir, bien que poursuivie par ceux qui étaient en train de causer ce cauchemar.

Elle ne pouvait s'empêcher de s’époumoner, appelant à l'aide, cherchant un éventuel soutien, improbable, ses yeux ruisselant de larmes. Elle courait, sans savoir où aller, tout ce qu'elle devait faire était être plus rapide qu'eux... Et plus endurante. Mais la peur lui donnait des forces insoupçonnées, et bien qu'exténuée, elle ne s'arrêtait pas.

Chapitre 3 - La tristesse d'un coeur

La course effrénée continuait. Ses poursuivants semblaient gagner du terrain alors que le désespoir commençait à la gagner une fois de plus. Même après la mort, le cauchemar continuait, et il n'était pas près de s'arrêter. Un sinistre hurlement retentit et résonna dans toute la zone. Un hurlement qu'aucune créature connue n'aurait pu pousser. Sans avoir le temps de pousser l'analyse plus loin, un gigantesque masse atterrit pile entre elle et ses poursuivants, soulevant de la poussière. La jeune femme se retourna, un hideux monstre venait de faire s'arrêter net les poursuivants. Ils essayèrent de s'enfuir, en vain. Le monstre fondit sur eux, en blessa grièvement un d'un coup de patte ou de quoi que ce soit que c'était, elle s'en fichait. Elle détala à toute vitesse se mettre à l'abri, les cris de douleur de ses poursuivants perçant ses tympans, même encore après qu'elle se soit éloignée du lieu de la bataille.

Elle continua à courir encore un petit bout de temps, bien que son corps réclamait une pause, elle refusait de s'arrêter pour éventuellement retomber dans les griffes de ce monstre. Elle l'avait très mal aperçu, mal détaillé, elle s'était enfuie à toute vitesse. Elle se mettait même à douter qu'il était réel. Mais les cris résonnaient toujours dans sa tête, et le fait que les hommes ne la poursuive plus lui faisait croire qu'elle n'avait pas rêvée.

Elle trébucha soudain sur une racine et tomba à terre. Son coeur semblait au bord de l'explosion, chaque battement étant douloureux. Elle ne sentait presque plus ses jambes, n'en pouvait plus. Le simple fait de respirer distillait une infâme douleur dans sa poitrine. La soif la tiraillait, mais c'était bien le cadet de ses soucis vu qu'elle était déjà morte... Elle resta là longtemps, dans le silence le plus complet, à bout de force, s'attendant à revoir le monstre surgir de derrière un arbre. Mais il ne se passa rien. Après une pause d'une courte heure, n'arrivant pas à trouver le sommeil, elle décida de reprendre la route. Vers où, peu lui importait. Elle constata aussi que la chaîne brisée qui était liée à elle ne cessait pas de perdre petit à petit de la longueur...

Elle marcha un petit bout de temps, ne s'arrêtant pas durant la nuit, profitant de quelques petites pauses et de petits ruisseaux sur le chemin. Finalement, elle arriva dans un village qu'elle connaissait un peu pour y être passé au voyage aller, lorsqu'elle se rendait vers la capitale avec sa famille. C'était l'aube et le village s'activait doucement. Elle y entra, tel un fantôme. Aucun regard ne se posait sur elle, contrairement à d'habitude. Personne ne la voyait. Elle s'y attendait un peu, elle était convaincue de sa mort. Sa chaîne de plus, ne cessait pas de régresser et avait atteinte une longueur très courte, elle était presque totalement consumée.

Au détour d'une rue, elle aperçu un spectacle étonnant. Un individu en robe noire se tenait au centre de la rue, lame dégainée, devant lui se trouvait quelqu'un qu'elle reconnu immédiatement. Celui qui l'avait abandonné puis qui avait essayé de la sauver, celui qu'elle aimait, ou qu'elle avait aimé, elle n'en savait plus trop rien, elle était totalement confuse.

La garde de l'homme en noir se posa sur le front de l'homme, sûrement mort aussi comme elle. Ce dernier remarqua la présence de la jeune femme à ce moment, et lui offrit un sourire un peu désolé, remarquant sûrement qu'il avait échoué dans sa tâche. L'échec se lisait sur son visage, il n'avait pas pu la sauver, et son corps se mettait à disparaître. Le coeur de la jeune femme loupa un battement, semblant se briser, et une douleur plus intense que tout ce qu'elle avait pu ressentir sembla déchirer jusqu'à son âme même. Elle pousse un hurlement inhumain. Un hurlement qu'elle avait déjà entendu.

La chaîne venait de finir de se consumer. La plus qui venait de naître se rua sur un shinigami visiblement surpris. Celle qui était en passe de devenir une Hollow donna un coup au shinigami en plein dans le ventre avant qu'il ne puisse se défendre. Il recula de quelques mètres sous l'impact mais réussi à se mettre en garde. Un masque blanc commença à se former alors que le jeune homme venait de finir de disparaître. La haine consuma la jeune femme, la haine que cet individu en noir lui ait ôté ce qu'elle venait de retrouver et ce à quoi elle tenait.

Beaucoup plus entraîné, le shinigami bondit vers elle, fichant sa lame droit dans la gorge de l'âme corrompue qui venait de le frapper. Manque de chance, au moment où la lame perça la peau encore visible , elle vira sur un ton noir et un trou rond et net prit place au centre de sa gorge, la lame le transperçant de part en part. La plus donna un nouveau coup au shinigami malchanceux. Sa lame entailla légèrement la gorge de la plus alors qu'il était projeté une nouvelle fois en arrière. Elle hurla alors que sa Hollowmorphose atteignait désormais un stade assez avancé. Sa légère blessure à la gorge la fit néanmoins battre en retraite, et elle créa un Garganta comme si elle avait toujours su le faire, avant de s'enfuir dans la patrie des Hollows : Le Hueco Mundo.

Elle posa le pied sur le sable blanc du désert à la nuit éternelle, la matière blanche caractéristique des Hollow ayant terminé de recouvrir son corps, sa Hollowmorphose étant totale. Un nouveau Hollow venait de naître, beaucoup plus petit en moyenne que ses confrères, elle avait une taille un peu plus imposante que celle d'un humain, un masque vénitien recouvrant son visage, et une sorte de robe aux motifs finement sculptés recouvrant son corps, toujours de cette matière blanche caractéristique des Hollows, bien que quelques nervures noires étaient apparentes, donnant au monstre qu'elle était devenue une certaine... Beauté. Une beauté mortelle.

Chapitre 4 - Les sentiments d'un coeur brisé

Du sable. Du sable à perte de vue. Les dunes du Hueco Mundo s'étendaient indéfiniment dans un silence de mort. La créature qui venait de naître évoluait dans ce sombre environnement à la nuit éternelle, sans but, sans lois. Et pourtant, après une longue marche sans buts et sans rencontres, une désagréable sensation vint la titiller. La faim. C'était sa nature qui se mettait à lui imposer une victime, qui était en train de l'enjoindre à retourner sur Terre, se repaître des âmes des vivants. Elle ouvrit un Garganta et se dirigea vers le monde des Humains.

Elle posa le pied dans la neige, dans une contrée quasiment déserte. Seule une cabane qui semblait abandonnée se trouvait au sommet d'une proche colline. Elle y sentait une âme, appétissante. Certainement plus qu'une autre. La créature s'approcha. Elle y rencontra un enfant, qui semblait seul. Sa vie humaine était déjà terminée, la chaîne qui pendait de son torse en était la preuve. La jeune âme aperçu le Hollow s'approchait. Il ne bougeait pas, à la fois fasciné et effrayé par la créature magnifique qui lui faisait face, si différente de ses congénères. Le Hollow s'approcha d'une démarche fluide et envoûtante. Mais le monstre s'arrêta en entendant un hurlement d'un de ses congénères, qui l'avait suivi dans son Garganta.

Beaucoup plus effrayant, d'une forme de serpent, il atterrit sur le sol, soulevant de la poudreuse. Puis il se rua dans un hurlement effrayant sur l'enfant qui esquissa un vain geste de protection. Le premier Hollow à être arrivée, celui qui nous intéresse, était toujours immobile. Son moral, toujours présent, travaillait. Elle ne pouvait se résoudre à dévorer cet enfant, qui avait l'air d'être un symbole d'innocence. L'autre n'avait pas hésité à se ruer dessus, ses instincts bestiaux le submergeant totalement.

Le Hollow à l'apparence très vénitienne s'interposa, un bouclier de matière Hollow se dressant devant elle, stoppant le serpent dans sa course. Le bouclier tint bon au choc; mais se brisa sur volonté du Hollow qui venait de le créer. Ce dernier bondit au-dessus du reptile, une lame dans chaque main, toujours en matière Hollow, et le blessa une fois, puis une autre, et une troisième fois, ouvrant de profondes plaies dans l'animal.

Ses pieds retouchèrent le sol, et à ce moment la pointe de la lame tua le Hollow à l'allure de serpent. La créature qui venait de vaincre comprit. Elle comprit qu'elle pouvait se détacher de ce qui semblait être sa destinée. Elle pouvait empêcher de vivre une vie d'animal, chassant et dévorant les humains. Elle comprit qu'elle pourrait représenter la Justice du Hueco Mundo, le Hollow qui se mettrait à tuer ses congénères pour des idéaux précis. D'entre les animaux, une nouvelle espèce allait s'élever, une espèce dotée de sentiments, de capacités de réflexion. Une espèce qui chasserait tous les autres Hollow qui laissent leurs pulsions s'exprimer. Une espèce dotée du pouvoir de la création, fabriquant ses outils de chasse : L'Homme.

Sa faim étanché par le Hollow qu'elle venait d'éliminer, un nouveau Hollow, unique, retourna dans le Hueco Mundo. L'espèce humaine personnifiée en Hollow allait s'élever parmi les monstres. Ses sentiments et son intelligence seront ses atouts, ce qui la rend unique, et incroyablement plus forte que le commun des Hollows. La chasse pouvait débuter.

Chapitre 5 - Élévation ... Et chute.

Sous la nuit éternelle du Hueco Mundo erre une créature redoutable, un Hollow unique. Magnifique dans une sorte de robe blanche, ses pas irréels semblant la faire flotter au-dessus du sable. Le seul but de cette créature et de libérer les autres animaux de leur souffrance ou bien de leur stupidité. De tuer ces Hollows dont la soif de sang ne peut être étanchée. Oui, elle avait pitié des créatures qui l'entourait. Sa condition lui faisait croire qu'elle était supérieure, désormais. Depuis sa mort, même en ayant gardé un contrôle partiel, elle s'était mise à changer. De proie, elle était passé à prédatrice.

Et la prédatrice sentait son pouvoir augmenter avec le temps, passant les différents stades d'évolution des Hollows. Elle arriva au stade d'Adjuchas. Un stade qu'elle ne considérait pas comme étant "plus évolué", vu le brûlant désir de ses compère d'accéder au rang de Vasto Lorde. Elle, elle trouvait ça complètement stupide, ne recherchant pas le pouvoir, poursuivant sa tâche libératrice, plus mortelle que n'importe quel shinigami.

Elle ne comptait pas le nombre de Hollow qu'elle avait tué. Mais elle commençait à freiner sa folie meurtrière petit à petit. Le doute. Les regrets. Tous étaient humains avant. Tous sous leurs horribles masques avaient une âme, peut-être corrompue, mais certainement humaine. En réalisant cela elle arrêta de tuer pour le plaisir. Le Hollow représentatif de l'animal humain continuait de gagner en humanité. Désormais, elle ne fit que se défendre, tuant ses assaillants non pas par plaisir ou par pitié, mais simplement pour survivre.

Ce fut peu de temps après qu'elle finit par évoluer une fois de plus. Un nouveau Vasto Lorde venait de naître. Son changement de comportement récent avait-il été la clé? C'était fort probable selon elle. Tous ces crétins qui ne désiraient que le pouvoir se trompaient lourdement sur la méthode à employer. L'espèce humaine parmi les Hollow venait d'arriver au dernier stade naturel d'évolution.

Après quelques temps, une rumeur se répandit dans le Hueco Mundo. Un shinigami traître venait d'arriver et permettait à des Hollow de se déposséder de leur masque, revenant à un état plus humain encore. Extrêmement tentée, elle se dirigea vers Las Noches afin de voir ça de plus près. Son reiatsu de Vasto Lorde ne passant pas inaperçu. De taille humaine, toujours dans cette robe blanche faite en matière de Hollow, son masque vénitien complet couvrant la majeure partie de son visage, elle s'approchait de l'immense palais.

En tant que Vasto Lorde, très prisés par le shinigami traître, il arriva en personne devant le Hollow. Elle prit la parole en premier.

"Certains disent qu'il existe un moyen de quitter l'état de Hollow. Se rapprocher encore plus de ce que l'on était avant."

Elle obtint sa réponse sans grand mal. Et elle accepta sans hésitation. Désormais arrancar, en tant que première Vasto Lorde de l'armée d'Aizen, elle obtint le grade de Primera. Son masque s'était réduit simplement à un petit masque vénitien (voir libération), et sa chevelure cascadait dans son dos. Le numéro 1 était tatoué sur le côté gauche de son cou. Le fait qu'elle avait oublié jusqu'à son propre nom, pour une raison qu'elle ignorait, fut pallié par un nouveau nom. Baptisée par Aizen, elle sera désormais Azusa Yuki, son nom symbole du sable du Hueco Mundo semblant tomber comme de la neige, sous un vent doux.
Mais malgré son statut d'arrancar, elle n'était pas totalement satisfaite. Déjà, la plupart des autres arrancars restaient très violents, ce qu'elle ne supportait pas. Et de plus, elle sentait encore sa nature de Hollow bouillonner en elle. Le sang des Hollow coulait toujours dans ses veines, et elle n'en voulait plus. Le seul Hollow qui possédait comme animal totem l'homme vint trouver Aizen, dans la salle du trône. Elle s’inclina avec respect.
"Je pense que vous pouvez encore plus m'éloigner du Hollow, me rapprocher du Shinigami." dit-elle simplement.
"Peut-être. Même si je le pouvais, l'opération reste très risqué et pourrait t'ôter la vie.", lui répondit le shinigami traître impassiblement. Sûrement qu'il ne voulait pas perdre la Primera Espada si bêtement.
" Peu importe les risques. Je suis sûrement la mieux placée pour y résister. " rétorqua-t-elle armée de l'assurance liée à son grade.

Aizen finit par accepter. Ce qu'elle ne savait pas, c'était que ce dernier menait de grandes recherches afin de créer un être hybride, entre le shinigami et le Hollow. Un mélange des deux genres, un mélange parfait. Même si elle l'avait su, elle n'aurait tout de même pas refusé. Elle se rendit donc à l'heure prévue chez Aizen,et s'allongea sur une sorte de table d'opération, lui rappelant un peu le moment où elle était devenue une arrancar.

Avec le Hogyoku, Aizen approcha, avant de ficher le cube à la base du cou de la Primera, pile dans son trou de Hollow. Il se mit à rayonner et Azusa se cambra de douleur, le processus beaucoup plus douloureux que l'arrancarisation. Elle avait l'impression qu'on lui arrachait son âme, qu'on lui arrachait sa vie. Après ce qui lui avait semblé une éternité, tout son corps parcouru par une vive douleur, elle perdit connaissance. Son masque se transforma en verre avant de se briser, son sabre subit le même traitement. Aizen arrêta l'opération.
"Loupé." dit-il simplement.
Mais elle était toujours en vie...

Un corps déjà existant ne saurait supporter d'avoir deux natures contradictoires, l'une aussi forte que l'autre. Il n'y arriverait pas avec un corps "naturel". Il fallait qu'il crée un être. Un être shinigami et arrancar à la fois. Et finalement, il y parvint. Mais ça, c'est une autre histoire...

[PS : J'ai l'accord d'Aizen pour la fin de l'histoire (l'opération qui tourne mal). Important de le préciser vu la toute fin de l'histoire... ]

Techniques : Sous balise hide! :3


Test RP :

Un réveil difficile.

Une pièce froide comme le monde dans lequel elle se trouve. Une pièce sans confort aucun, une minuscule fenêtre laissant une vue sur le fameux désert à la nuit éternelle, peu accueillant. Sur un lit de pierre gît un corps inanimé. En son coeur une flammèche de reiatsu, imperceptible, brûle et lutte. Depuis longtemps. Bien longtemps. Mais après des mois d'attente, finalement, son index gauche se met à bouger, très timidement. Personne n'est là pour voir cela, elle n'est plus qu'une légende, un mythe de Las Noches. Peu l'ont connu, et beaucoup l'ont oubliée.

Un toussotement. Très affaiblie, elle se lève de son lit de fortune, s'asseyant avec un peu de mal. Son corps entier est douloureux, elle n'a aucun souvenir de son passé. Totalement perdue, elle ne sait pas du tout ce qu'elle fait ici. Elle se relève, puis sent ses jambes se dérober sous elle. Elle n'avait plus aucune force, et tomba sur le sol froid de Las Noches. Elle se rattrapa sur ses avant-bras. Le choc avec le sol fut beaucoup plus violent que prévu malgré son faible poids et une douleur atroce sembla résonner dans tout son bras droit. Elle laissa échapper un cri de douleur. Elle avait sûrement énormément de force à récupérer.

Elle avait même perdue jusqu'à la notion du temps. Elle ne sut pas si il ne lui fallu que quelques heures ou plus d'un jour pour pouvoir à nouveau se déplacer à peu près convenablement, malgré la douleur dans son bras droit qui ne disparaissait pas. Le moindre effort était exténuant, mais elle sentait qu'elle s'améliorait à une vitesse convenable. Avec le temps, sa mémoire allait aussi de mieux en mieux. Elle se rappelait maintenant son statut d'arrancar, et pourquoi elle était là. Ce qui était censé la libérer encore plus de son statut de Hollow. Il faut croire que ça avait eu des effets secondaires assez.. importants. La disparition de son sabre en faisait partie. Le sabre qui avait scellé ses pouvoirs de Hollow n'existait plus. Il avait disparu. Et pourtant elle n'était pas redevenue une Hollow. Du moins elle n'en avait ni le sentiment, ni la sensation.

Mais elle ne se sentait plus comme avant, lorsqu'elle était arrancar. Elle avait changé. Même son reiatsu qui commençait à parcourir son corps avait quelque chose de différent et d'indescriptible. Elle était devenue en quelque sorte unique. Voulant en savoir plus, elle sortit de sa chambre et alla s'aventurer dans Las Noches. Elle trouva assez rapidement ce qu'elle cherchait : Un miroir.

Ce qu'elle y vit sembla dépasser ses espérances les plus folles. Son masque avait totalement disparu. Il n'en restait absolument aucune trace ! De même pour le trou symbolisant les Hollow, qui se trouvait au centre de son cou. Elle ressemblait totalement à une humaine ! Avait-elle définitivement quitté le stade du Hollow? Non... Elle sentait que non. Mais elle s'en était éloigné beaucoup plus que les autres. Tellement qu'elle n'avait plus rien d'un Hollow. Elle écarta sa chevelure et dévoila le côté gauche de son cou où était autrefois tatoué le numéro 1. Trois 0 avaient été rajoutés. Le numéro 1000 donc... Cela ne la gênait pas plus que ça. Un numéro sûrement très spécial... Un numéro unique, tout comme elle.

Le Palais était désert et n'avait pas tant changé que ça. Plus personne ne semblait être là, même si il était toujours bien entretenu. Le palais avait beau être immense, il devait s'être passé quelque chose. Jusqu'à la salle du trône était déserte. De toute façon, elle ne savait même plus utiliser le moindre de ses pouvoirs... Alors si un arrancar venait lui chercher des noises sur son apparence, elle ne saurait pas du tout comment se défendre...

Ils avaient dû partir... Partir quelque part. Mais où? C'était à elle de le découvrir. Elle avait avant tout besoin d'un peu d'entraînement. Elle sentait au fond d'elle même que son pouvoir sommeillait toujours. Ou tout du moins une partie de son pouvoir. Avant de se risquer à aller n'importe où, elle devait être capable de se défendre. Dans les sombres couloir en pierre de Las Noches, elle continuait de marcher, redécouvrant le Palais.

Finalement, elle retourna dans sa "chambre", si l'ont pouvait appeler ça comme ça. Elle devait au moins avoir de quoi surprendre son adversaire si besoin. Elle ne se sentait plus en sécurité. Elle ne se sentait plus la plus forte, comme avant. Ce n'était plus elle, la plus dangereuse, l'espèce dominante du Hueco Mundo. Les temps avaient changés. Son Ère était révolue. Mais au moins désormais, elle pouvait vivre. Vivre comme elle le souhaitait, si elle arrivait à éviter les problèmes. Son entreprise de "purification" semblait bien loin derrière elle...

Bonjour !

Où en es-tu de ta fiche ? Il serait peut-être temps de la terminer !

Désolée je prend un temps fou à avancer.. >_<
Je vais essayer de faire mieux.

Ça avance toujours ? Bonne chance pour terminer à part si déjà finie.

Fiche terminée... Enfin. :3

Comment ça elle n'est plus arrancar ? ça fait un peu trop je trouve :/

L'être qui transcende les shini et hollows c'est le Aizen pas beau avec des tête supplémentaires. Bref voilà quoi :/

Je le met sous balise Hide~ :3

Up...

Mouais, déjà que j'étais contre un être comme Yomaku, on a sorti que Yomaku serait unique, et le seul comme ça.

L'existence de personnes comme ça n'existe pas vraiment pour moi, surtout pas comme ça.

C'est surtout pour le background du personnage en fait. Elle ne dévelloppera jamais le même style de compétences et gardera des techniques similaires à un arrancar classique et a même regressé de ce point de vue là, puisqu'elle est beaucoup plus faible que quand elle était arrancar.
Autant Yomaku est une arme redoutable, autant elle-même n'est qu'un échec.
Après, si ça convient pas, je peux changer. ^.^

Lvl 10

Pas de problème pour ma part Je la valide ^^