Hrp : Le voici
Monotone… Ainsi donc étaient les journées du directeur d’hôpital. Debout pratiquement à l’aurore, il ne prenait qu’un déjeuner léger avant de partir pour son hôpital. Arrivé sur place, il s’enfermait pendant une heure dans son bureau pour lire les rapports de nuit. Ensuite débuter sa tournée auprès de ses patients pour s’informer de leur état physique mais également morale. Il arrivait, une fois ou deux, qu’il doive modifier un traitement ou écourter ses visites pour partir sur une urgence. Il avait tenu à préserver ses fonctions de médecin malgré son statut de directeur d’hôpital. La pause déjeuner se passait dans son bureau à régler la paperasse habituel de son établissement médical. Nouvelles fournitures, changement au niveau du personnel ainsi que demande d’augmentation étaient habituels. Puis tard le soir, après s’être assuré que tout était en ordre, il retournait chez lui où après un repas arrosé d’un verre de vin, il allait se coucher pour recommencer le même cinéma le lendemain. Un train de vie coutumier dans lequel, le véritable dernier Quincy, se complaisait. Mais aujourd’hui, ce train de vie allait être perturbé par un évènement peu habituel dans son hôpital…
Ryuuken venait de finir sa tournée quotidienne lorsqu’on le bipa. Le responsable du service des urgences lui demandait son aide de toute urgence – sans mauvais jeu de mots – au sein de son service. Le directeur ne se souvenait pas de la dernière fois que son confrère avait été dépassé par des évènements dans son secteur que pour faire appel à ses services. Fronçant les sourcils, il se dirigea en hâte vers l’aile sud de son hôpital.
Arrivé sur place, il comprit de suite ce qu’il se passait. Partout dans le couloir, des lits étaient occupés par des blessés. Beaucoup étaient en sang et les infirmiers tout autant. Ceux-ci s’affairaient dans tous les sens pour tenter de fournir les premiers soins. Derrière lui, le directeur entendit de spas précipités et bon nombre de médecin des autres services vinrent en renforts. Ils le dépassèrent sans le regarder pour s’éparpiller aux milieux des patients. Au moins, ils agissaient rapidement et c’est ce qu’aimait le directeur. Dans cette cohue rouge et blanche, il ne vit pas arriver le responsable de l’aile des urgences. Ce dernier répondait au nom de Kusada Yamano.
‘’ Directeur ishida, vous voilà ! ‘’‘’ Que se passe-t-il, docteur Kusada ? ‘’‘’ La ville de Karakura est en proie à de violents tremblements de terre et à d’autres catastrophes bien pire. Les immeubles s’écroulent partout sur les gens mais pas de manière conventionnelle en se brisant au niveau de leur bas. On dirait que quelque chose les percuterait à différents endroits. Je n’ai pu comprendre que ceci des gens à peu près lucide. Mais la plupart sont sous le choc ! ‘’‘’ Je vois… Bien ! Tâchez de trier les gens selon le degré de gravité de leurs blessures. Egalement, veuillez séparer les gens à plaies ouvertes des gens sans blessures apparentes. Gardez le couloir central dégagé. Je suppose que d’autres gens vont arriver. Veuillez me prévenir quand vous en saurez plus. ‘’‘’ Très bien. ‘’Le docteur disparut dans un couloir sur la droite. Le directeur, lui, se dirigea vers les vestiaires pour se vêtir d’une tunique de médecin pour aider aux interventions urgentes. Tout le reste de la journée, la nuit complète ainsi qu’une partie de la journée suivante, Ryuuken resta au sein du bloc opératoire voyant défiler sans cesse de nouvelles victimes. Certaines présentèrent des marques étranges sur leur peau que les connaissances de sa lignée lui permirent d’identifier immédiatement alors que le reste des médecins étaient perplexes. L’un d’eux insista par après pour que le directeur se repose un peu, vu que maintenant l’équipe allait pouvoir gérer les patients étant donné que le flux de blessés s’était tarifié. Acceptant plus vite qu’ils l’auraient cru, le directeur s’isola dans son bureau. Depuis le début, il savait exactement ce qui se passait à Karakura. Aucun phénomène naturel n’était à l’origine de ce chaos. Mais bel et bien la lutte acharnée entre le Hueco Mundo et la Soul society. Qu’ils étaient inconscients ! Ils n’avaient pas pensé à protéger la ville comme il le fallait. Et maintenant, ils étaient dépassés par les évènements. Ryuuken soupira bruyamment. Il n’était pas question qu’il les aide. Cependant, la bataille semblait d’avoir touché à sa fin à l’aurore. Mais de nombreuses victimes arrivaient en piteux états. La plupart présents des marques spirituelles d’hollow sur leurs membres et quelques-uns semblaient aussi divaguer de les avoir vu. Le directeur allait-il devoir intervenir finalement ? S’il voulait que son hopital puisse enfin retrouver une quiétude normale, la réponse était claire. Appuyant sur le bouton de l’interphone, il fit savoir à sa secrétaire que pendant les deux heures qui allaient suivre, personne ne devait le déranger. Habituer au mutisme de son patron, elle ne posa pas de question et s’exécuta. Ainsi tranquille, le directeur se défit de sa veste avant d’ouvrir la fenêtre et de disparaître à l’aide du hyrienkaku.
Il lui fallut peu de temps avant d’arriver à la périphérie de Karakura et le spectacle de désolation qui s’offrit à ses yeux le laissa pantois. Il comprenait maintenant pourquoi les gens étaient arrivés avec des blessures aussi uniques. Pratiquement plus aucun bâtiment n’était indemne. Les immeubles au loin, écroulés, ressemblait plus à une mâchoire de boxeur à la fin d’un combat difficile. Au loin, ils entendaient résonner les cris sauvages d’hollows qui venaient se nourrir des âmes d’humains fraichement morts. La mine sombre, le directeur d’hopital s’élança de quelques bonds jusqu’au centre-ville.
Arrivé sur place, il vit une partie de chasse entre un hollow et l’âme d’un garçon. Le hollow avait l’apparence d’une salamandre et sa langue sifflait à chaque fois qu’il l’allongeait vers le garçon qu’il s’amusait à faire trébucher. Un plaisir infect se lisait dans sans ses yeux. Un éclat bleu apparut dans la main droite de Ryuuken. La seconde d’après, un bruit de claquement de fouet se fit entendre et un flash bleu illumina la zone. La salamandre se figea l’espace d’une seconde avant que son masque n’explose en fins morceaux de plâtre blanc. Le directeur réajusta ses lunettes avant de se détourner pour partir à la recherche de ses prochaines victimes, laissant là l’âme qui serait bientôt purifiée… Si les shinigamis pouvaient faire pour une fois correctement leur devoir.