Un petit Cache-Cache ? [Pv Ayako]

Une journée supplémentaire dans ce désert abandonné, sans vie, dont la lune se reflétait presque sur le sable blanc. J’étais seule à me promener, pas une âme qui vive ne se trouvait aux alentours. C’était d’ailleurs étrange, dans un monde de Hollow, d’Adjuchas et d’Arrancars… Ne croiser personne signifiait qu’ils étaient morts ? Qu’ils avaient fuis ? Qu’ils se cachaient ? Mais se cacher de quoi exactement, je n’en savais rien. Et à vrai dire, j’en avais que faire, seule ma poire comptait. J’étais égoïste et je n’avais pas le peur de le montrer, au contraire. Je m’ennuyais à mourir seule, il fallait voir les journées que je me tapais à me promener sans rien faire ici. J’aurais aimé découvrir un peu de paysage plutôt que des rochers, du sable et encore du sable. S’en aller de Las Noches n’était peut être pas une si bonne idée finalement, peut être que là-bas, il y avait de quoi s’amuser. Des visages à amocher, des corps à découper, des âmes à meurtrir, je voulais voir l’hémoglobine couler ! Mais apparemment y avait vraiment personne pour satisfaire ce désir brûlant, ma rapière me démangeait les doigts. Mais s’il n’y avait pas de cibles, à quoi bon frapper ?

J’allais donc m’ennuyer à mourir encore et encore, jusqu’à tomber sur quelqu’un. Il y avait un rocher non loin de moi que je m’empressais de rejoindre pour y poser mon dos et laisser mes yeux rouler vers le ciel noir emplit d’étoiles. La lune était en forme de croissant, j’avais faim… Faim de batailles, de combat, de voir les tripes s’étaler sur le sol et souiller le beau sable blanc. J’avais envie de le voir se teindre en rouge et d’entendre un pauvre adversaire hurler de douleur. Sadique… c’était exactement ce que j’étais. Mais pourquoi réclamai-je tant de violence ? Seul mon esprit le sait, même moi je ne comprenais pas d’où cette envie me venait. Et je ne serai heureuse que lorsque j’aurai satisfait cette soif insatiable de combat. Pour ça, il ne me fallait qu’un adversaire et je n’allais pas tarder à tomber sur un arrancar bien étrange.

Alors que j’étais plongée dans mes pensées à regarder le ciel dans lequel siégeaient quelques nuages blancs parmi les étoiles, je sentis un morceau de ma robe se faire tirer en arrière. Un léger cri s’échappa de ma bouche et mes yeux qui fixaient le ciel roulèrent en direction de celui qui avait osé me toucher. Un gros, vilain… Non… Vraiment pas beau, avait osé poser ses sales pattes sur ma belle robe ! Il allait le regretter, me déranger alors que j’étais en pleine réflexion, ça n’allait pas passer. Un petit sourire s’immisça sur mes lèvres avant que je n’agrippe ma rapière et la pointe en sa direction. L’étrange chose avait pris une posture défensive ressemblant à du Karaté, s’il croyait m’effrayer avec ça, il pouvait se mettre le doigt dans l’œil. Il avait même tenté de piètre excuse en gueulant de sa grosse voix. Une voix qui m’énervait rien qu’à son timbre gras, j’allais lui montrer qu’il ne fallait pas me déranger alors que je suis dans mes pensées. Mais j’avais demandé un adversaire pour me défouler non ? Alors il était tout trouvé !

-Qu’est ce que tu me veux morveux, à venir troubler ma réflexion ? Déguerpis-vite avant que ma rapière ne te fasse découvrir la couleur de ton sang !

Je voulais un adversaire, j’étais servie, mais je ne voulais pas un bougre d’imbécile qui n’allait même pas résister cinq minutes face à ma puissance. Non je n’étais pas si vantarde que ça, mais rien qu’à son apparence je pouvais juger de sa puissance. Il n’allait pas faire le poids face à moi, rien qu’à voir sa dégaine de débile profond… Pourquoi fallait-il qu’il me tombe dessus lui ? Sa grosse tête me répugnait et son gros corps… Je n’allais pas en parler au risque de devoir vous dégoûter. N’empêche qu’il allait certainement me divertir pendant quelques instants, le temps que je lui découpe les membres et l’envoi dans un autre monde. J’avais toujours ma rapière pointée en sa direction, plus précisément, prête à lui faire un trou entre ses deux yeux. Du moins, ce qui ressemblait à des yeux, son masque était tellement étrange que je n’arrivais pas réellement à distinguer les formes de son visage s’il en avait un.

Et puis d’un coup, il avait pris une voix comme s’il voulait me faire peur avant de se présenter de manière très étrange. Il parlait comme un demeuré, un débile, ce qu’il devait être finalement. Je n’avais donc certainement rien à craindre d’un être comme lui. Il prétendait être le plus fort du Hueco Mundo par-dessus le marché, alors là j’avais rien entendu de plus absurde. Ses propos me firent sourire et même lâché un ricanement mesquin comme pour me foutre de lui, je riais de ce qu’il venait de dire. Un truc comme lui, l’être le plus fort du Hueco Mundo, et bien j’allais lui prouver qu’il y avait plus fort encore… Que j’étais plus forte que cet imbécile ! S’il comptait m’effrayer avec sa pauvre voix et ses manières, il se mettait le doigt dans l’œil, il allait m’en falloir bien plus pour me faire peur. Ensuite, il prit une autre voix… Changement stratégique ? A quoi bon, il allait finir en miette de toute façon. C’était décidé ! J’allais lui faire regretter de m’avoir dérangé et même manqué de respect avec ses pauvres manières.

Puis, il se mit à courir tout autour de moi comme un gamin, c’était puéril et les nerfs montaient encore plus en moi. Il voulait vraiment prendre sa raclée, et il allait l’avoir. Le sable se soulevait au fur et à mesure que ses pas frottaient le sol et toutes les particules finissaient sur ma jolie robe blanche, la salissant petit à petit. La poussière me fit tousser et même éternuer et l’autre ne trouva qu’à mettre un grand coup de pied dans le sable pour m’enterrer vivante. S’en était trop, je levais ma rapière afin de lui porter un coup mais je voyais déjà qu’il prenait la fuite au loin en hurlant comme un dératé. Un trouillard supplémentaire qui allait tâter de ma rapière ! Je n’allais pas le laisser s’enfuir et je me mis à lui courir après pour lui faire regretter ses gestes et paroles. Dondochakka, prépare toi à faire face à la mort !

Il courait vite pour un gros débile, il courait même très vite. Il devait passer son temps à fuir devant les ennemis. Mais ça n’allait pas se passer comme ça, oh non. Il m’avait provoqué, il allait en payer les conséquences ! J’étais énervée, à un point inimaginable d’ailleurs, et j’imaginais sa tête rouler dans le sable, son sang souiller le désert blanc et lui redonner un peu de couleur ainsi qu’un peu de vie en faisant hurler ce sac à pourriture. Il avait l’air de s’amuser tandis que je prenais ça plus qu’au sérieux. Les larmes débordaient de ses petits yeux alors que je riais ouvertement pour l’effrayer encore plus. Pourquoi ne pas jouer avec sa proie après tout ? Le faire crier et pleurer un peu plus, juste pour m’amuser à mon tour ! J’aimais ça, le sadisme était ce qui me caractérisait le mieux après tout. Si les victimes n’hurlent pas un peu avant de mourir, ce n’est absolument pas drôle ! Et si cette tête de débile s’amusait, j’allais en faire tout autant à ma manière.

Le bougre avait apparemment trébuché et roulait dans le sable créant alors un tourbillon autour de son corps. Il s’enterrait au fur et à mesure et je riais de plus belle, il allait étouffer petit à petit, mais je n’allais pas laisser le sable faire mon travail. Le tuer, c’était ma responsabilité ! Pas celle de l’élément le plus présent dans le Hueco Mundo, et surtout s’il se dit le plus puissant. Se faire tuer par du sable serait honteux et vraiment idiot. Une façon bête de mourir pour un être aussi débile que ses pieds ! Quelle ironie. Mais j’avais encore une fois pensé trop rapidement, l’imbécile heureux - ou malheureux ici – s’était dégagé en chialant comme une fillette. Le sable était devenu mouvant et fondait sous ses pleurs, une astuce très utile apparemment mais ça ne m’empêchait toujours pas d’approcher de plus en plus de lui, au pas de course, la rapière prête à lui arracher le masque !

Il avait tenté la fuite encore une fois, sauf qu’il allait être pris au piège comme un demeuré, les larmes avaient transformé le sable blanc en sable mouvant et l’autre était coincé à l’intérieur. Il était à ma merci ! Enfin j’allais lui faire regretter, j’approchais petit à petit, le sourire aux lèvres. Il allait vraiment le regretter, d’abord le coup de la robe, puis le coup du sable sur moi et ensuite la course poursuite. Maintenant, je l’avais à ma portée et avant que je ne lève ma rapière pour lui asséner un coup plutôt fatal, je lui annonçais :

-Un dernier mot avant de mourir, monsieur patate ?

Puis, il me demanda – contre toute attente – si j’étais une fille ou un homme. Serait-il aveugle ? J’étais vêtue de ma robe favorite, les cheveux longs coiffés en anglaises, il n’y avait aucun doute sur ce que j’étais : une femme bien évidemment ! Etait-ce une ruse ou bien était-il vraiment imbécile, idiot et débile à la fois ? Seul lui allait me répondre :

-Dis moi patate, es-tu un débile profond pour me poser une telle question ? Même le plus idiot verrais que je suis une femme ! Bougre, tu va me payer cet affront !

L’autre patate me demandait où se trouvait "Monsieur patate" justement, et si je lui répondais en face de moi, je suis certaine qu’il se retournerait pour regarder aux alentours et le chercher. Il ne comprenait donc pas mes métaphores, il était vraiment abruti. Je ne supportais pas ce genre d’individus, complètement débile, même pas capable de parler correctement et comprendre ce que leur interlocuteur leur racontait. Mais j’allais faire avec, avant de le détruire complètement. La patate allait ressembler à de la purée après être tombé face à moi ! Cet énergumène allait se retrouver aplati comme une crêpe sur le sol lorsque mes pouvoirs lui tomberont dessus et il regrettera certainement l’acte déclencheur : avoir tiré ma jupe. Je l’observais encore, enterré dans sa bouillasse, son petit morceau de sable blanc. Il ne pouvait vraiment pas s’en extirpé comme ça, c’est pourquoi j’allais profiter de la situation, tout se joue à mon avantage ! Mais c’est au moment de m’approcher que je le vis ouvrir la bouche, allait-il encore sortir une ânerie aussi grosse que lui ? Je remarquais un amas d’énergie se concentrer dans sa cavité buccale, un Cero ! Je ne pensais pas qu’un être si pitoyable avait la capacité d’utiliser du Reiatsu et encore moins de créer un Cero.

Je n’avais que quelques secondes pour m’échapper de son attaque, je devais plonger sois à droite ou à gauche, mais il fallait que je me décide avant de me prendre son grand rayon jaune dans la figure et ne plus ressembler à rien ensuite. J’avais une bien meilleure idée ! Puisque le temps était limité, je n’avais pas d’autre choix que d’utiliser une infime partie de mon énergie spirituelle, en usant de mon Swirling Splinter. Quatre morceaux de glace tournoyaient autour de mon corps svelte pour me protéger de ce rayon traître, et vu la tonne de fumée qui se propageait suite au contact de son attaque et de ma défense, il n’allait pas s’attendre à me voir sortir de si tôt. Et pourtant, j’allais le surprendre, on ne m’avait pas aussi facilement, surtout un gros débile comme lui. Deux de mes précieux pics de glace étaient anéantis à cause de l’explosion que son Cero a provoquée, les deux autres allaient me servir de riposte. J’entendais sa voix niaise parvenir jusqu’à mes oreilles, j’avais envie de lui faire fermer son clapet le plus rapidement possible :

-Eh oooooh ? Y'a quelqu'un ? J'en ai pas fais exprès hein, m'en veut pas m'dame ! Ah et sinon c'est qui qui Monsieur Patate et c'est qui qui Bougre ? C'est des copains à toi ?

Mes derniers pics étaient lancés à toute allure à travers la fumée, allaient-ils s’éclater contre lui ? Transpercer sa peau grassouillette ? Je ne savais vraiment pas comment il réagirai en voyant mon attaque, j’allais tout de même répondre en sortant de la fumée, utilisant un Sonido et prête à lui éclater sa tête de pomme de terre ratée !

-Bougre, Patate, Imbécile, Crétin… Tout ça, ce n’est que pour te désigner ! Maintenant, fais ta prière !

Spoiler:

L’autre crétin se débrouillait plutôt bien, depuis mon nuage de fumée, j’avais observé le moindre de ces gestes. Pendant une seconde, j’ai cru qu’il avait esquivé mon attaque, d’une manière totalement inconnue. Mais pour une patate, il était bel et bien idiot puisqu’il s’était complètement planté, les fesses pointant au ciel. Ca me donnait une opportunité pour le tuer, le charcuter, lui faire regretter de me faire perdre mon temps surtout. Un temps précieux qui aurait pu me servir à détruire d’autre vie d’Arrancar, des vies qui m’avaient l’air plus précieuses que celle de la banane face à moi. Mais le sort en avait décidé autrement et c’était à moi de l’envoyer paître ailleurs, Speiseeis allait se faire une joie de le détruire d’un seul coup ! J’en avais assez qu’il me fasse languir et tourner en bourrique surtout. J’avais autre chose à faire qu’à courir après un demeuré pareil, au début, je trouvais ça amusant mais au fur et à mesure de la poursuite, je m’en lassais. Mais comme je ne laisse pas une de mes proies en vie avant de partir, je me devais de l’achever une bonne fois pour toute.

L’odeur de l’hémoglobine émanant de son postérieur excitait mes narines, je sentais quelque chose de différent, une sensation qui me donnait envie de découper sa chair en de milliers de morceaux puis laisser le désert blanc se transformer en une rivière rougeâtre grâce à une petite pluie de sang ! Je laissais la lame de ma rapière me glisser entre les doigts, la douceur de Speiseeis m’aidait à réfléchir à la manière dont j’allais commencer mon œuvre. Qui sait, peut être que le débile allait se montrer moins peureux, malgré le gros doute qui planait dans mon esprit. J’approchais à petit pas de son corps habillé d’un truc hideux, jaunâtre à pois noir et de sa tronche recouverte d’un masque vaudou étrange. Alors que j’avais mon regard sadique et meurtrier, que j’approchais de lui prête à le découper en tranche de nourriture pour Adjuchas, j’entendais sa voix lors de son extraction du sol :

-Dis, c'est où les urgences ? Et puis t'as vu comment j'ai volé hein hein ? T'as vu comment c'était trop beau ? Si t'as pas vu t'as raté un truc énormeeee, pour sûr !

Il n’avait pas l’air de se rendre compte que je ne plaisantais plus et que le moment était arrivé, je ne décrochais plus mon regard de son corps dodu, et laissais ma main caresser tranchant et dos de ma lame en alternance. Je continuais d’avancer petit à petit, mes pas frottaient et soulevaient le sable blanc doucement, et Dondochakka Birstanne ne se doutait de rien. Je n’avais plus l’intention de lui parler, ce ne serait qu’une perte de temps, et je n’allais plus l’écouter. Cet imbécile m’énervait à chaque mot qu’il prononçait ! Ma lame était désormais pointée en sa direction et c’est avec le sourire aux lèvres que je m’apprêtais à le frapper à l’aide d’un Sonido mais je n’eu pas le temps d’agir qu’il avait recommencé à user de sa voix niaise :

-Et puis tu sais, tu devrais changé d'avis et me laisser partir ! Parce que y'a que les personnes stupides de la vie qui changent pas d'avis, pour sûr !

Cette fois-ci, je fus obligé de lui répondre, lui faire fermer son clapet une bonne fois pour toute en lui expliquant les choses clairement. Je n’avais pas du tout l’intention de le laisser partir et je n’allais pas sympathiser avec lui non plus. Ayako ne sympathise avec personne !

-Ecoute moi bien, à partir de maintenant, c’est la mort qui t’attend. Je n’ai jamais eu l’intention de laisser partir une de mes proies, alors maintenant que je t’ai, c’est jusqu’à la mort ! Je suis comme ça, c’est tout, et je vais transformer la patate que tu es en chips désormais !