« Vous l'avez laissé fuir, bande de crétins ! Vous mériteriez que je vous paralyse à vie ! »
Tel étaient les mots que venait de hurler Mayuri à ses laborantins. Il avait accouru vers l'endroit qu'il avait quitté quelques instants auparavant, alarmé par le bruit, et l'avait retrouvé dévasté. Akuma avait forcé sa prison pendant qu'il s'était préparé à le disséquer. Parti courir, hagard, fuyant futilement son destin. Il ne se rendait pas compte de la durée limitée qu'avait l'antidote qu'il lui avait laissé. Mayuri reconnut les traces de l'impact dans le mur par lequel Luffy s'était tiré. C'était le Raikôhô. Ce Vizard avait réussi à défoncer un de ses murs grâce à un sort de Kidô... Il était encore plus puissant qu'il ne l'avait imaginé. Puis... un Papillon de l'enfer fila juste sous son nez, et vint se poser sur l'index de sa fille, Kurotsuchi Nemu, qui bien sûr était toujours agrippée à ses basques, comme il l'avait ordonné.
« C'est un message qui vient de la Dimension Royale, Mayuri-sama. »
La... Dimension Royale. Impossible. On n'envoyait pas un message depuis cet endroit pour rien. Le moment qu'il avait espéré ne jamais voir venir était finalement arrivé. Il savait ce que contenait ce message, et ne fut aucunement surpris quand Nemu lui délivra la suite :
« La situation au Palais Royal est critique. La bataille y fait rage. Tous les officiers disponibles sont appelés en urgence à traverser le Portail pour y prêter main-forte aux forces en présence. »
Pas le choix. Il avait toujours préféré se mettre à l'écart de cette bataille ridicule, car son dernier voyage à la Dimension Royale s'était soldé par un échec. Et maintenant, on lui demandait d'aller y casser de l'Arrancar ! C'était du travail pour brutes, par pour lui. Il se demandait parfois s'il avait bien fait de devenir militaire...
Kurotsuchi Mayuri grinça des dents. S'il ne se rendait pas sur place, une enquête serait faite sur son absence. Et si on apprenait qu'il s'était acharné à poursuivre une de ses victimes pour des expériences illégales, cette fois le Capitaine-Commandant Yamamoto ne serait pas aussi indulgent. Il frappa le mur, exaspéré Il aboya d'une voix grinçante:
« Nemu ! Pars à la recherche de ce crétin de Vizard. Il n'ira pas loin, il ne détient pas l'antidote définitif. Tant pis s'il crève, ramène moi son cadavre. Je dois partir.»
Marmonnant des malédictions dans sa barbe, il retourna dans ses appartements à grandes enjambées. Une fois arrivé, il ouvrit ses armoires. Kurotsuchi s'équipa de pied en cape pour se battre. Au moins récupérerait-il des cadavres intéressants une fois cette bataille terminée. Quel qu’en soit le vainqueur...