Bonsoir à tous et à toutes.
Comme j'aime écrire, j'ai fait une fanfic sur Yumichika Ayasegawa et je voulais vous la faire lire. Je posterai peut-être d'autres OS par la suite, en espérant que ça vous plaise.
Bonne lecture!
Dans la vie, des groupes improbables se formaient. Le plus notable était celui d'Ikkaku et Yumichika, si différents mais pourtant tellement amis. L'un était un guerrier, vivant pour son art et l'autre était l'incarnation même du narcissisme, vivant pour le beau. Pourtant, il était difficile de trouver meilleurs amis.
Difficile n'étant pas impossible, Yumichika Ayasegawa s'entendait encore mieux avec quelqu'un d'autre, d'une toute autre division. Une jeune femme noble et élégante. Une jeune femme incarnant la grâce et l'élégance sans même s'en rendre compte et avec un caractère tel qu'elle aurait pu prétendre à la onzième division, Rukia Kuchiki.
Ils ne passaient que peu de temps ensemble, le capitaine lui servant de frère ne supportant que peu la onzième division. D'ailleurs, il était commun que lorsqu'une dispute éclatait au conseil des capitaines, Kenpachi Zaraki et Byakuya Kuchiki en étaient la cause.
Ce jour là était un jour particulier. Un jour férié en l'honneur de l'état d'arrestation de Sosuke Aizen, un an plus tôt jour pour jour. Et Yumichika avait décidé de la passer avec Rukia, sachant pertinemment que son autre meilleur ami ferait la tournée des bars avec Renji et Rangiku. Lui même ne touchant pas l'alcool, il préféra les laisser entre ivrognes.
« Bonjour, Kuchiki-San!
-Yumichika? Que fais-tu donc à Inuzuri?
-Je te cherchais. Vu que tu as dit venir d'ici, j'ai pensé qu'en ce jour, tu y serais. »
Ils se sourirent doucement. Depuis le temps, ils avaient appris à se passer de mots, chose dont Ikkaku était totalement incapable, au plus grand dam de Mister Narcissisme. Le silence s'appréciait à sa juste valeur, lui aussi.
Se repliant dans un endroit totalement à l'abri des regards indiscrets, ils se saluèrent et se mirent en garde. Quand ils avaient du temps, ils combattaient amicalement mais non moins à leur maximum. Généralement, ils évitaient de l'afficher en public à cause du katana de Yumichika. Rukia était la seule à connaître le vrai nom de son Zampakuto.
« Tsugi no Mai, Hakuren!
-Ru'Iro Kujaku! »
Alors que Sodeno Shirayuki envoyait une colonne de glace sur le combattant de la onzième division, ce dernier ce contenta d'esquiver et de projeter des lianes issus de sa propre épée pour enserrer cette glace, parcourue de Reiatsu. Doucement mais sûrement, des fleurs s'épanouissaient.
Laissant la glace se fissurer sous l'action du drain, les deux shinigamis changeaient de tactique, enchainant diverses passes d'armes. La noble aimait beaucoup s'entrainer avec lui, disait-elle. Il ne la ménageait pas mais se retenait quand même pour ne pas la blesser sévèrement.
Trouvant une faille sur sa gauche après une heure de combat, Yumichika porta une unique attaque avec le plat de son arme, sur les mains de sa partenaire, mettant fin à ce qui était un match d'entrainement. Consciente de sa défaite, Rukia se contenta de s'allonger contre un arbre, non loin duquel son opposant s'était doucement adossé.
« Ton Shunpo s'est amélioré, Kuchiki-San. Tu es en bonne voie de suivre les traces de Kaien Shiba.
-Merci, Yumichika... Mais j'ai encore du chemin à faire. »
Ca, il ne pouvait le nier, même si elle était beaucoup plus forte que depuis la guerre, elle avait encore du chemin à faire pour gagner ne fusse qu'un grade. Non à cause d'une absence de force mais due à un... Moyen de pression. Son grand frère savait parfaitement être persuasif. En un sens, il ne savait pas s'il préférait affronter son propre Taicho sans sceau ou Byakuya décidé à aller jusqu'au bout.
Pour autant, le combattant de la onzième division avait toujours une carte à lui faire jouer, afin d'accélérer les choses. Lui même n'arrivait pas à s'en servir mais avait compris comment l'enseigner. Et puis, déjà qu'il devait dissimuler Ru'Iro, alors qu'est-ce que cela aurait été s'il en avait eu un?
« Kuchiki-San, si tu veux... Je peux, et à toi uniquement, t'enseigner le Bankai. »
La tête de son amie lui arracha un sourire. Entre le scepticisme, l'incrédulité et la joie. Sceptique que quelqu'un sans Bankai sache comment enseigner à quelqu'un de l'avoir, incrédule qu'il lui fasse la proposition, et la joie. Joie d'enfin pouvoir donner de la fierté à son frère, joie de pouvoir affronter Renji d'égale à égal.
A l'époque, lui aussi avait ressenti toutes ces émotions. Quand Ikkaku lui avait parlé de l'entrainer au Bankai, il eut le même genre de réaction. Lui, il n'y croyait qu'à moitié, son professeur étant encore en train de créer le sien. Finalement, il n'avait pas réussit à suivre la méthode mais c'était entièrement sa faute.
Curieuse de voir comment il allait se débrouiller, elle accepta son offre. Pas aujourd'hui, c'était férié et les gardiens du Senkaimon devant leur remettre le papillon de l'enfer, les guidant à la terre, étaient de repos. Et sur terre, ils pourraient travailler sans se faire repérer.
Non, aujourd'hui, ils allaient marcher, rire, s'amuser tous les deux. Et lui même faisait un concert de musique avec une dizaines d'autres Shinigamis, dont Unohana Retsu en chef de cœur. A l'occasion, il lui proposa de venir le voir avec son frère, ce qu'elle accepta avec joie.
« Tu fais de la musique, Yumichika? Tu joues de quel instrument?
-Eh bien, je m'en sors pas mal à la flute mais mon domaine, cela reste le Violon. »
Ce qu'il n'avait pas prévu fut que toute la quatrième division fut cloitrée à l'hôpital, encore d'une énième altercation entre a sixième et la onzième, qui avait mal tourné. Ce qui l'inquiéta plus, c'était que, cette fois, Renji et Yachiru aussi étaient dans les blessés... La mioche avait combattue? Si son Taicho l'apprenait, son adversaire, qu'il devinait être l'ananas roux, passerait un mauvais quart d'heure, très mauvais.
Puis, un détail l'interloqua. Renji était là mais pas Ikkaku. Son ami n'était pas allé faire la tournée des Bars avec la plupart des Fukutaicho? Ou c'était juste Renji qui n'avait pas pu y aller? Avec un demi sourire, il songea que quelques pétales de cerisiers pourraient le persuader de finir en ce jour férié le travail qu'il n'accomplissait pas les jours non fériés.
« Tant pis, toute la quatrième division est mobilisée pour les soins, pas de concert aujourd'hui. Cela va être pour l'année prochaine... A supposer que les divisions laissent tranquille Unohana Taicho. »
Son amie rigola à la remarque. Autant demander à Kenpachi et Byakuya de tomber amoureux l'un de l'autre, cela semblait à peine moins réaliste. Pourquoi le noble et la brute ne pouvaient s'entendre, comme lui s'entendait avec Ikkaku?
« Tant pis. Kuchiki-San, ton frère serait-il disposé à voir le côté artistique du cinquième siège de la onzième division? Je fais aussi du solo.
-Tu proposerais de nous jouer de la musique, demanda la shinigamie, un peu interloquée? Nii-Sama adore la musique, je pense qu'il pourra trouver un peu de temps aujourd'hui pour t'écouter! »
En effet, à la proposition que la jeune noble fit à son grand frère, il regarda Yumichika dans les yeux, ce qui le mettait particulièrement mal à l'aise. De cette façon, il avait presque l'impression que l'on scrutait son cœur. Si aux yeux du Rokku ban tai Taicho, tous ceux de la onzième étaient des barbares à l'image de leur capitaine, son absence d'enthousiasme pouvait se comprendre.
Pour autant, il les laissa entrer, lui et son violon en décidant de lui accorder une chance. Mais une fois dans le manoir, une question à laquelle il n'avait songé lui vint à l'esprit. Qu'allait-il jouer? Il connaissait peu de morceaux de violons solistes et encore moins qu'il parvenait à jouer...
« Sais-tu jouer la première sonate de Jean Sebastien Bach, Yumichika?
-Euh, hésita soudain le concerné, cherchant à se rappeler laquelle était la première.... Oui, je sais la jouer mais je n'ai pas les notes en tête. »
A sa grande surprise, Byakuya sortit une partition de la manche de son Shihakusho. Sur le coup, le musicien se sentait bête de n'avoir pris que son instrument avec lui, il aurait aussi du prendre les partitions. Survolant les notes d'un simple regard, il grinça des dents : c'était le morceau le plus dur qu'il connaissait!
Enfin, il en était là, hors de question de se résigner maintenant. Accordant rapidement son violon, il installa la partition sur un pupitre et commença à doucement faire couiner l'arche sur les cordes. Au nom de son amitié, au nom de la onzième division, il allait tout donner.
La musique emplit rapidement la pièce de son timbre mélodieux. Ni trop vif ni trop lent, il avait un certain talent selon les dires de Unohana Taicho, lui même se trouvait trop novice. Mais aucun des deux nobles l'interrompirent.
Et ce fut le drame. Trop stressé, l'arche dérapa, produisant une fausse note particulièrement agressive à l'ouïe. Il y eut quelques secondes de silence pesant. Puis Yumichika tenta de reprendre la musique comme si rien ne s'était passé, se doutant cependant que cette fausse note allait peser lourdement contre lui.
Finalement, ce fut le seul soucis qu'il eut, le reste du morceau se passa sans problème. Déposant doucement ses outils le long de son corps, il s'inclina respectueusement, attendant le verdict de ses deux spectateurs.
Avec lenteur, le capitaine de la division six leva ses mains et applaudit. Le rythme était lent, presque envoutant. Cet homme était définitivement la quintessence de la noblesse! Même dans ses applaudissements, il y avait cette supériorité écrasante!
Mais quand sa meilleure amie le rejoignit, il put soupirer, toute la pression s'était évaporée, comme par enchantement. Et très vite, il s'aperçut qu'ils n'étaient pas les deux seuls à applaudir mais tous les domestiques de la maison l'avaient aussi écouté.
« Tu es plutôt bon en musique, c'est intéressant de voir un côté artistique à la onzième.
-Et tu aurais vu son Zampakuto, Nii-Sama! Il est magnifique! »
Comprenant instantanément auquel de « ses » Shikai elle faisait allusion, il glapit, vraiment pas décidé à l'afficher en public comme cela... Et puis même, à un capitaine, qui pourrait tout raconter à son propre capitaine! Quoique, pour raconter quelque chose à Kenpachi Zaraki, il fallait s'accrocher...
« Je veux bien le montrer, Kuchiki taicho, mais j'aimerai, si possible, que personne d'autre n'y assiste... Vous comprendrez en le voyant. »
Comprenant l'allusion, le noble les mena tous deux dans son jardin personnel intérieur. Si Yumichika avait une quelconque constance jusque là, elle s'était envolée, ce spectacle était juste abasourdissant de beauté. Même lui, qu'il estimait être l'un des plus beaux au monde, se trouvait laid à côté de cette scène.
Inspirant lentement, sachant parfaitement qu'il était le centre d'attention, le shinigami s'apaisa, avant d'appeler pour la deuxième fois de la journée son Katana par son vrai nom, un nom qu'il aimait plus lui même au final mais devait cacher ses pouvoirs.
Byakuya ne fit aucun commentaire en voyant les lianes se diriger vers un rocher qu'il entoura. La surprise fut plus de voir ledit rocher se fissurer, faisant apparaître des fleurs de Lotus à mesure que la pierre était réduite en poussière.
Ou plutôt, en Reiatsu. Le seireitei en était composé. Et les pierres ne faisaient pas exception à la règle. En regardant attentivement, le Reiatsu composant le minéral enserré voyageait à l'intérieur de la liane, pour ensuite alimenter les lotus.
« La onzième division avec un Zampakuto à Kido? En effet, je comprends mieux pourquoi il fallait mieux que personne ne le voit, commenta simplement le noble de sang. Pourtant, il a un potentiel offensif certain.
-Le kido a un pouvoir offensif certain mais je suis à la onzième division, le Kido, ça donne l'air tarte.
-Je vois... et a-t-il une capacité illimité d'absorption? »
Alors qu'il s'apprêtait à répondre, l'évidence le frappa. Il ne connaissait nullement la réponse. Est-ce que son Zampakuto pouvait drainer sans fin du Reiatsu? Avait-il une limite? A cette question, il n'avait aucune réponse à donner.
Pourtant, l'idée de son supérieur devint claire quand il plaça ses bras en croix avec un air neutre, disant qu'il était prêt à faire le test.
Surpris, Yumichika jeta cependant ses lianes sur le capitaine, qui se laissa ligoter par elles. L'énergie affluant dans son épée, jamais le brun n'en avait ressenti de telle, elle était puissante, mais tellement douce à la fois, contrairement à son propre Taicho.
Au bout d'une minute, le noble s'écroula, sous l'apparence inquiète de sa soeur et alors qu'elle arrachait chaque fleur soigneusement, il attendait la fin de cette tache pour remettre son arme au repos. Puis, aidant son amie, il fit manger chacune des fleurs au maître du Reiatsu qu'elles avaient volé.
« Nous ne sommes pas plus avancés, Ru'Iro Kujaku a une capacité d'absorption telle qu'il peux drainer sans soucis le pouvoir d'un Taicho, résuma la plus jeune du groupe.
-Ce n'est rien, répliqua le combattant du Juu Ichi Ban Tai. Je n'ai jamais compté sur lui finalement, vu que je suis dans une division avec des Zampakuto offensifs. »
Ayasegawa sourit, se disant que la situation était stationnaire. Ru'Iro Kujaku ne cherchait qu'à exposer sa grâce dans un monde tellement disgracieux... Malgré son amitié avec Ikkaku, c'était la seule chose qui le retenait à la Onzième, il serait plus épanoui dans une autre division.
Il n'était pas épanoui, mais cela lui convenait.