Le soleil se levait à peine, et je faisais déjà un tour au bord du fleuve. L'image de cet astre se reflétait dans l'eau, les couleurs ondulaient au rythme des vagues. Je m'étais assise au bord de l'eau, les pensées ailleurs. C'était calme. Les gens se levaient à peine, d'autres dormaient encore. Mes pensées vagabondaient librement, mon esprit ailleurs.
-" Il fait froid..."
Un léger vent produisait dans les feuillages ce bruissement infime que l'on entend habituellement seulement dans la campagne. Je fermais les yeux et inspirais. On pouvait même entendre le long écoulement de l'eau...
Le ciel était orange, et les nuages, brillant à leur contour, faisaient leur chemin lentement. La lune disparaissait, pour ne revenir que dans douze heures. Dommage, les étoiles étaient si belles ! Mais c'est au tour des habitants de Karakura d’occuper ce monde, d’animer cette pauvre ville déserte la nuit.
Je ne savais pas vraiment quoi faire, la guerre allait arriver, et pourtant, encore aujourd’hui c’était le calme plat. De nombreux combats ont été menés, et vont encore se produire aujourd’hui. Cela ne finira pas comme ça…
Yagoretsu Tagoraï était déjà dans le Hueco Mondo. Je le rejoindrai aujourd’hui. Surement.
Comment tout cela pouvait t’il changer si vite ? Je soupirais. On ne sera donc jamais tranquille.
Je venais de quitter la Soul Society. Pourquoi ? Simplement pour obtenir la liberté de mes mouvements. Je voulais mener à bien ce que je désirais faire sans recevoir des ordres ou des reproches de qui que ce soit. Je ne voulais aussi commander personne, ni avoir la responsabilité de tous les autres.
Certes, seule ce sera plus dur, mais je sais qu’au fond, beaucoup me rejoindrai, que ce soit Shinigamis ou Vizards. Nous finirons tous dans le même problème. La mort approche, et nous ne pouvons que nous jeter la tête la première.
-" Si seulement ça pouvais finir ."
Le soleil à présent était levé, j’étais à la hauteur d’un pont. Deux « gaki » passèrent en courant. J’espérais qu’il ne leur arrive rien. On ne sait plus sur quoi compter maintenant.
Le clapotis de l’eau accompagnait le bruit de mes pas, j’admirai ce fleuve, clair et d’une bleuté ahurissante. La lumière encore basse devait faire cet effet. Je ne me lassais pas de cette marche banale, et de ce paysage typique de la ville.
Cela me faisait du bien de rentrer ici, à Karakura. Un peu de calme avant la bataille, je ne pense pas que cela puisse faire quelque mal à qui que ce soit.
Je n’avais pas combattue depuis longtemps, mais il est temps de me dérouillé un peu.
J’entendis un cri au loin, vers la direction des gamins. J’utilisais alors mon shunpô… Le silence n’aura pas était long.