Je pus finalement grâce à Hitsugaya et Ulquiorra, m'infiltrer dans le Seireitei. Ulquiorra était parti de son côté, affronter le Capitaine Kuchiki. Je m'avançai, les mains dans les poches, le visage dur, le regard froid, vers le bureau du vieux Yamamoto Genryuusai. Il était assis à son bureau, son Vice-Capitaine avait porté la main sur son arme. Visiblement, mon reiatsu s'était fait remarqué. Je marchai lentement jusqu'au bureau, ne lâchant pas le Commandant des yeux.
" Excusez cette infiltration malpolie, monsieur Yamamoto, mais il fallait que je vous vois. "
Pas de réponse, et le Vice-Capitaine dégaina son Zanpakuto, prêt à m'affronter. Apparamment, mon entrée n'a pas plu. J'élevai un tant soit peu mon reiatsu, devant étouffant pour cet inconscient, mais laissant le Commandant impassible, je n'en attendais pas moins. Finalement, Yamamoto ordonna à son Lieutenant de quitter la salle, non sans contestation de ce dernier. Je pouvais enfin m'entretenir avec le Commandant. Je m'avançai vers la fenêtre et regardai vers l'extérieur, tournant le dos à ce bon vieux Yama.
" Je viens vous parler de plusieurs choses... La première concerne l'invasion récente des Hollows. Des milliers de monstres, dirigés par des Arrancars, apparaissent et menacent la Terre, et vous n'envoyez qu'une poignée de Shinigamis ? Je comprends que vous ne vouliez pas prendre de risque à l'approche de la guerre totale, mais de là à laisser mourrir des centaines d'humains, je ne tolère pas.
- Depuis quand te soucis-tu des humains, Tagoraï ?
- Evitez de m'appeler par mon prénom, je ne suis pas votre subordonné, mettez-vous bien ça dans le crâne. Je me soucis des humains autant que de ma maison, qui se situe sur Terre je vous rappelle, puisque vous avez banni et considéré notre race comme de vulgaires Hollows il y a de celà plus d'un siècle. J'ai dû envoyer un membre de mon équipe pour soutenir la petite escouade présente. J'ai dû aider des Shinigamis qui nous méprisent, pour éviter le chaos. Mon orgueil en a prit un coup quand j'ai dû nettoyer moi-même le terrain pour ne pas que l'attaque ne fasse trop de dégâts et ne blesse vos hommes.
- En aucun cas nous n'avons demandé de l'aide aux Vizards. Vous êtes intervenu de votre plein gré. Le Capitaine Kenpachi aurait très pu se débarrasser de ces Hollows sans vous.
- Je vois, vous ne saisissez pas le message derrière cette attaque... Ne comprenez-vous pas ce qu'Aizen essaie de vous faire comprendre ? Il est déjà prêt, lui! Pourquoi enverrait-il des milliers de monstres, y compris des Arrancars, sans raison, si son armée était restreinte ? Il a attaqué pour prouver qu'il peut d'ores et déjà envahir la Terre et que son armée d'Arrancars est extrêmement nombreuse. Mais à cette guerre, les Vizards ne participeront pas.
- Hmm? Et pour quelle raison allez-vous rester les bras croiser pendant que nous risquerons nos vies dans ce combat ?
- Vous ne vous en doutez pas ? Pensez-vous vraiment que nous allons coopérer avec les Shinigamis, alors qu'ils nous méprisent et nous considèrent aveuglément comme des monstres sanguinaires, alors que nous les surpassons ? Tant que la Soul Society ne considèrera pas les Vizards comme une race à part entière, nous combattrons de notre côté, ne faisant pas de différence entre Hollows et Shinigamis. Nous sommes certainement moins nombreux, mais bien plus puissants, et nous serons prêts pour la bataille. Mais il y a une dernière chose dont je dois vous informer... "
Je me tournai vers Yamamoto, qui se leva et se mit face à moi, les mains posées sur sa canne, cette dernière abritant son Zanpakuto, Ryuujinjaka. Il attendait que je reprenne la parole, sans dire un mot.
" J'ai appris avec quelle cruauté la Soul Society a voulu se débarrasser du Capitaine Hitusgaya. Il s'est rendu sur Terre démunit, atterré, ne sachant plus quoi faire, et profondément déshonoré. Il a refusé l'aide des Vizards, soit, mais il reste quelqu'un que je respecte, et certainement plus que la Soul Society, vous y compris. Sachez monsieur, que tant qu'Hitsugaya Toshiro n'aura pas reprit la place qui lui est dûe, il sera impossible d'instaurer le dialogue entre Vizards et Shinigamis, et aucun plan ne sera partagé. Vous savez pertinament que vous avez besoin de nous, car sinon vous perdrez la guerre. Mais vous vous bornez dans vos idéologies dépassées, anciennes, et vos préjugés de puis l'incident d'Urahara Kisuke, qui n'était même pas le sien, mais ça, vous le savez désormais, et vous vous en mordez les doigts inconsciemment.
- Je vois. Si tu as finis, Tagoraï, je te prierais de bien vouloir quitter la Soul Society sur le champ. "
Cette attitude de vieux ronchon me tapait quelque peu sur les nerfs, mais c'était une provocation à laquelle je n'allais pas répondre, ce serait tomber dans son jeu et faire preuve de puérilité. Je n'ai pas le temps pour ça. Je marchai vers la porte de sortie, il me regardait. C'est alors que je lâchai :
" N'oubliez pas un seul mot de tout ce que je viens de vous dire. Pensez à Aizen. Pensez à Toshiro. Pensez à l'avenir de la Soul Society. Enfin, penser, c'est peut-être un grand mot pour une personne dont les capacités intellectuelles sont certainement altérées par l'âge, ce qui ne m'étonnerait pas le moins du monde... Il est grand temps que la Soul Society se modernise et change de Commandant... "
En une fraction de seconde, je disparus de son champ de vision. Je me trouvais désormais à l'extérieur du Seireitei. Tandis que je m'éloignais, je sentais de façon très prononcée l'entremêlement du reiatsu d'Ulquiorra et du Capitaine Kuchiki. Un combat de titans, pensais-je, auquel je n'avais pas le temps de m'arrêter pour observer, j'avais quelque chose d'important à faire. Je dissimulai complètement mon reiatsu. Le Commandant m'avait à l'oeil, et avec cette dissimulation, il allait penser que j'étais parti pour la Terre. Il n'en était rien, je me rendis discrètement dans la bibliothèque centrale du Seireitei, un batiment entièrement vide d'hommes. J'étais tranquille pour trouver ce que je cherchais. Alors que je marchais dans les rayons remplis de livres, mon regard se posa soudainement sur uun ouvrage d'un millier de pages, recouvert d'un velour grena, et d'un ruban formant un symbôle dont j'ignorais la signification, entièrement fait de feuilles d'or. Je pris ce livre avec moi, et toujours avec la plus grande discrétion, je retournai sur Terre, dans mon antre, ou j'allais pouvoir enfin me reposer. Ce passage à la Soul Society m'aura permis non seulement de secourir Kurosaki, mais aussi d'entrer en contact avec Ulquiorra, ainsi que le Commandant Yamamoto. C'est certainement à ces 3 raisons que s'arrêteront celles et ceux qui se demanderaient dans quels buts je me rendis moi-même ici.
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Sujet: Rencontre avec le Capitaine-Commandant.