Du potentiel qui fait naître une nouvelle amitié /Flashback [Keikoku Toya]

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Qu'est-ce que je fais-là? Qu'est-ce qui me prend, à la fin? Pourquoi mes jambes m'ont-elles amenées ici? Suis-je somnambule? Suis-je perdue? Où est-ce que je m'en vais comme ça? Je me sens observée, mais je ne vois personne. C'est plutôt étrange, j'ai peur. Je m'empêche de trembler, mais pourtant, c'est si tentant, mais je ne dois pas me montrer faible, je ne dois pas montrer mes faiblesses! Sinon, ils me sauteront dessus et me sortiront à coups de pieds dans le derrière. Est-ce que je veux réellement rester ici? Qu'est-ce que je veux savoir réellement? Est-ce que ça m'importe?

Une brise fraîche, froide se bat contre mes cheveux verts éclatants. Ils volent dans la bonne direction, ils ne m'empêchent pas de voir devant moi. Je n'y vois pourtant rien... Tout semble si calme, mais on dit que la deuxième Division est barricadée de ninjas de la mort qui tue. Je ne devais pas avoir l'air d'une intruse, d'une menace, je devais avoir l'air de quelqu'un de sérieux. Si j'avais l'air d'un clown, ils ne voudraient pas que je franchisse un pas de plus.

Arrivée au cadre de la porte, un homme tout en noir, un bandeau de la même couleur couvrait la moitié de son visage, je n'y voyais que les yeux. C'était... un ninja? Un vrai de vrai? Je n'en croyais pas mes yeux. Il avait des yeux mystérieux, il me donnait envie de lui retirer ce masque de ce visage pour savoir qui s'y cache là-dessous. Mais bon, je ne pouvais rien faire, il était sûrement plus haut gradé que moi à avoir cette allure. Il était imposant et plus grand que moi. Les bras croisés, il me demanda sèchement:

Qui êtes-vous, que voulez-vous?

Je... J'aimerais voir le Capitaine Toya s'il vous plaît. Je suis Inugami Yinoa, Shinigami de la 13ème Division, Monsieur!

Et bien le Capitaine Toya est occupé et ne peut avoir de rencontres en-dehors de ses horaires respectifs|

Mais je...

Pas de discussions! Prenez rendez-vous!

Je poussai un soupir et lui tournai le dos en retournant d'où j'étais venue. J'avais une mine déçue, moi qui croyais que ce jour allait enfin arriver... Pendant que je marchais et que je repensais à tout cela avec rage, mon front se prit un arbre que je n'avais pas vu. À cause de la surprise, l'impact fut plus fort et je tombai sur le derrière. Je serrai les poings et dans un cri de rage, je me relevai et frappai à coups de poings cet arbre.

Saleté... de... rendez-...vous... imposs...ible!

Les poings en sang, je repris mon souffle et dans un dernier coup de pied digne d'un patineur artistique, je me cognai le pied contre cette espèce feuillue. Je retombai sur le dos en me prenant le pied à deux mains. C'était douloureux... Je sentais mon pied gonfler, c'était horrible...

Bien qu’il vienne de laisser tout ses collègues à la réunion, Keikoku avait encore l’esprit plein de pensées. Ce n’étaient étrangement pas des pensées concernant son départ imminent à la Dimension royale… Il y avait tant réfléchi, il avait tellement retourné le problème dans tous les sens, qu’il ne servirait plus à rien de le faire. Non, cette fois, il pensait à ce qu’il allait laisser ici : qu’allaient devenir ses subordonnés sans capitaine ni sans vice-capitaine pour les mener ? Comment allaient réagir les membres de la seconde division face à l’exil soudain de Shuzo et au prochain départ en mission de Keikoku ? Dans l’idéal, il aurait fallu que Keikoku nomme un vice-capitaine avant son départ, mais qui ? Dans sa division, il ne voyait personne ayant suffisamment de carrure pour assumer un tel rôle.

Continuant de marcher, saluant les shinigamis qui le reconnaissaient, il s’approcha des quartiers de sa division et commença à en gravir l’escalier extérieur. La paranoïa qui, traditionnellement, régnait dans tous services secrets qui se respectent faisait qu’il était impossible d’espérer entrer sans se faire remarquer par les ninjas-gardes. Des conditions de sécurité que Keikoku avait toujours jugé superflues mais qui, depuis le conflit avec les Arrancars, lui paraissaient plus que nécessaires.

Il arriva au bord de la longue allée jonchée d’arbres qui accueillaient les membres de la division et qui bordait l’allée réservée aux visiteurs, alors qu’il établissait la liste des taches qu’il lui incombait d’effectuer avant de partir. De fastidieux rendez-vous, beaucoup de documents administratifs à remplir, un éventuel entrainement, mais, somme toute, rien de bien contraignant. Il fut soudain tiré de ses réflexions en entendant un craquement sec et inhabituel. D’un réflexe, avant même de s’enquérir de l’origine du bruit, il dissimula son reiatsu. Portant la main droite au fourreau, il tourna lentement la tête, et compris très vite que l’origine du bruit ne constituerait en aucun cas un danger pour lui.
Une shinigami aux cheveux verts s’était « simplement » cognée à un arbre. Il dirigea son regard vers elle juste à temps pour pouvoir voir, amusé, la femme se relever et frapper d’un grand coup de pied dans l’arbre. Elle tomba au sol, se tenant le pied : l’arbre était visiblement plus dur que ce qu’elle avait pensé…

Intrigué par cette femme, le reiatsu toujours dissimulé, Keikoku s’approcha d’elle juste assez près pour voir l’emblème de la treizième division … L’espace d’un instant, le regard de Keikoku navigua de l’emblème à la chevelure verte. Une image fugitive du capitaine Ukitake et des cheveux immaculés lui vint à l’esprit, puis il réprima l’envie de demander si la treizième division n’acceptait que les Shinigamis ayant une couleur de cheveux bizarre. Il sourit, et décida plutôt de dévoiler sa présence à la jeune femme. S’approchant encore plus, il lui tendit la main pour l’aider à se relever et lui lança, d’un ton neutre qui tranchait avec le sourire de son visage :

-Pourrai-je connaître les raisons qui vous poussent à maltraiter ainsi les arbres de ma division, mademoiselle ? Je n’ai pas l’habitude de recevoir des shinigamis de la treizième division…

Invité

Le pied enflé, les joingtures en sang, comment ne pas me faire remarquer en sortant d'ici? On me posera certainement des questions, un interrogatoire où on m'accuse de toujours mentir... Bah quoi, c'est pas ça le travail des détectives? Ils forcent les gens à mentir pour trouver le suspect, le criminel, la personne qui a commis un crime. Il y a tellement eu d'erreurs judiciaires qu'on peut très bien croire ça. Les gens en ont marre de se faire poser les mêmes questions, alors ils disent que c'est eux qui ont commis le crime. Je n'ai commis aucun crime... mis à part m'être fait battre à plat de couture par un arbre... Il faut croire que je ne sais vraiment pas comment gérer mes émotions. Me mettre à frapper dans un arbre... non mais! Où sont rendues mes bonnes manières?

Une vois brise le silence, brise l'harmonie du son de la nature. Une voix d'un jeune homme. Il attire mon attention, je relâche mon pied. Qu'est-ce qui m'a pris... Très bonne question... Euh... attendez un instant, c'est... c'est!

Toya Taichô! Pardon, pardon! Pardon... excusez-moi, milles excuses, je ne voulais pas... Il... Je...

Et là voilà qu'elle se met le front sur la pelouse comme si elle priait Allah. Quelle idiote j'ai été! Et son horaire super chargé? Comme a-t-il pu trouver le temps de venir par ici? C'est une coïncidence ou bien, il m'a espionné? En fait, la deuxième Division est spécialisé dans plusieurs trucs super sympas. Par exemple, l'espionnage, l'assassinat et faire le guet sont leurs spécialités. Ah! Il y a aussi le combat au corps à corps... Je risque un oeil entre mes cheveux retombés devant moi et le moi qui me tend la main en me souriant. Tout doucement sans geste brusque et en tremblant comme une feuille, je prends sa main d'une délicatesse sans nom et me relève, rouge comme le derrière d'un singe bleu. Il m'a posé une question... Allez! Réponds, idiote!

Euh... bah je... je suis quelque peu spécial en mon genre à vrai dire... Je dois bien être une des seules qui a le culot de demander des entretiens avec les plus haut-gradés... Je sais bien que vous êtes super occupé, mais... je suis une vraie groupie... Pas que je voudrais vous demander un autographe! C'est certain que j'aimerais bien, mais ce n'est pas ça! Non... c'est plutôt... comment est-ce que c'est que de se battre avec tout son corps? J'aimerais... si vous le voulez bien... apprendre... s'il vous plaît?

La moitié du corps penché par en avant, cliché d'une japonaise qui supplie de toute son âme qu'on accepte sa requête. Le pire qu'il pouvait m'arriver, ce serait qu'on me coupe la tête ou qu'on me force à me faire un arakiri. Ce n'est pas si mal... ça aurait pu être pire: du genre une mort souffrante, on m'écartèle, on me transperce d'aiguilles jusqu'à ce que je meurs au bout de mon sang, on m'arrache les yeux et on me traîne derrière un chariot... Je crois que, je préfère imaginer l'arakiri... Il ne doit pas être si cruel que cela, hein, le Capitaine Toya? Il m'a souri... il doit éprouver au moins de la compassion... non?

Regrettant l’espace d’un instant sa condescendance, Keikoku put voir la shinigami aux cheveux verts s’incliner cérémonieusement, comme un religieux s’incline devant la représentation de son dieu. Keikoku fut soudainement très fier : même s’il était évident que ses capacités pouvaient faire qu’on le confonde avec un dieu, il n’était pas habitué à de telles marques de respect. Avant qu’il n’ait pu lui dire de se relever, la femme avait saisi la main qu’il lui tendait. Cramoisie, bafouillant, la simple présence du capitaine semblait l’émouvoir. Il semblait impossible de tenir une conversation normale dans ces conditions. A lui de mettre son interlocutrice à l’aise.

Rassemblant es pensées, elle réussit à formuler une phrase correcte. Elle était une « admiratrice » de Keikoku. Cette partie-là, aussi étonnant que cela puisse être, Keikoku l’avait déjà devinée. C’était toutefois une sensation étrange de rencontrer quelqu’un capable de l’idolâtrer en ne le connaissant que de réputation…
Elle avoua ensuite qu’elle avait pris un rendez-vous avec lui. Bien sur, les membres de la division qui s’occupaient du planning de Keikoku, en entretenant l’illusion qu’un jour il tiendrait compte de leur avis, avaient du l’éconduire… ce qui pourrait expliquer la colère de la jeune femme.
Elle désirait donc que le capitaine l’aide à se perfectionner dans l’art du Hakuda. Durant quelques secondes, Keikoku fixa le ciel d’un regard vide, réfléchissant : comment expliquer que, bien que sa division soit spécialiste du combat à mains nues, ce n’était absolument pas son cas ? Il pouvait se dissimuler, être discret ou faire des sauts périlleux autant qu’il le voulait, mais Soi Fon était infiniment plus douée que lui dans n’importe quel art martial.
Il reprit enfin ses esprits et regarda la femme. Il pourrait être amusant de l’instruire, et il lui serait surement bénéfique de se perfectionner aussi en la matière.

Il s’apprêtait à lui répondre lorsqu’un froissement dans un arbre attira son attention. Sa garde personnelle ne pouvait donc pas le laisser tranquillement seul cinq minutes ? Il soupira, lança un rapide coup d’œil à la femme afin d’être sur qu’il ne s’agissait pas d’Aizen affublé d’une perruque, puis il lança d’un ton autoritaire :

-CaC 1, vous pouvez disposer, je pense être en mesure de faire face au danger que représente mademoiselle.

Après quelques secondes, l’homme disparut d’un shunpô… il semblait être habitué aux réprimandes. L’utilisation d’un nom de code par Keikoku aurait pu le faire passer pour un homme froid et distant mais celui-ci espérait que la jeune femme comprendrait ; officiellement, cette mesure de sécurité permettait de garder l’anonymat des gardes. Officieusement, Keikoku avait bien trop de mal à retenir les noms des gardes qui étaient régulièrement changés, et avait instauré cette loi.
Souriant, il dit à la femme :

-Excusez-moi mademoiselle… je n’aime pas être épié plus que nécessaire. Suivez-moi. Vous allez me montrer ce que vous savez faire, et je verrais ce que je peux faire pour vous. Pourrais-je seulement savoir votre nom et votre grade ? Je vois que vous êtes de la treizième division, peut-être connaissez vous mon fils Tamaki ?

Il la mena alors vers une petite clairière non loin du lieu de leur rencontre. Une clairière parsemée de rochers de toutes tailles, de monticules de terre, surplombée par les branches des arbres alentours. Le décor était planté. Dans un combat à armes égales, la victoire appartient à celui qui exploite le mieux l’environnement. Aurait-elle l’intelligence d’assimiler cela toute seule ?
Il ôta son haori et posa ses zanpakutôs contre un arbre. Cette fois, il n’en aurait pas besoin. Au centre de la clairière, les mains dans le dos, il attendit. Il voulait étudier son élève, connaître son potentiel, pour mieux savoir comment l’éduquer.

-Mademoiselle Inugami ? Montrez-moi vos talents. Eblouissez-moi.

Spoiler:

Invité

Cet homme m'intimidait. En fait, mon peu d'expérience et ma fraîche sortie de l'académie n'avantageait guère mon cas. J'étais timide et réservée d'avance et que je sois moi-même poussée jusqu'ici par ma volonté inconsciente, c'était un exploit. Que je réussisse à formuler des phrases correctes, ça aussi c'était tout un exploit. J'ai déjà de la difficulté à regarder mon propre capitaine dans les yeux quand il me parle. La gêne m'envahit, je bouillonne de l'intérieur, je rougis de plus belle, j'ai envie de vomir. Et là, je dois parler à un Capitaine d'une autre Division...

Je ravalais ma salive en même temps qu'un bruissement de feuilles se faisait entendre tout près. Le Capitaine semblait exaspéré, semblait savoir de quoi il s'agissait, donc je n'en fis rien. Il surnommait l'intrus de "CaC 1". C'était probablement un nom de code, un raccourcis à son vrai nom. Il fait un métier dangereux de CaC 1! Si quelqu'un découvre son identité, il pourrait lui faire la peau et ensuite accéder rapidement au cou du Capitaine Toya. Le type disposa quand on lui demandait de le faire.

Après cette intrusion, le Capitaine prit la parole gentiement. J'aurais tellement pu craquer et casser en mille morceaux juste à cause de sa voix! Roh là là! J'étais digne d'une vraie groupie! Il disait qu'il n'aimait pas être surveillé lorsqu'il sentait que la situation n'en avait pas besoin. Je le suivais comme demandé, les mains rassemblées en avant pour les retenir de trembler. Il me demandait, mon nom, mon grade et si je connaissais son fils Tamaki. Je fis dégager la boule située dans le fond de ma gorge avant de parler:

Je suis Inugami Yinoa de la Treizième Division! Je n'ai pas de grade en particulier... pas encore! Pour votre fils, on a bavardé un peu ici et-là. Il est bien gentil et poli aussi!

Tout comme son père quoi? Il aurait été flatté si je lui aurais dit cela, non? Mais cela n'a pas sa place, pas encore. Enfin, je crois. Je ne sais pas comment la Capitaine allait réagir à une franchise comme la mienne, je ne voulais pas que si je le complimente, il refuse de me conseiller sur ma manière de me battre. Je devais faire attention à ce que je disais.

Nous arrivions dans une sorte de clairière d'entraînement. cela paraissait parce que le montage des roches et des buttes de terre, n'étaient pas normales. Quelle genre de clairière contient autant de grosses roches? La seule clairière que j'ai vu, c'était dans mon enfance et dans mes rêves et il n'y avait rien de tel! Je le vis qu'il déposait ses objets au pied d'un arbre et son haori aussi... Son haori, je pourrais prendre quelques secondes dans son dos pour le reniffler? Juste un peu? Il ne le saura pas... juste... AH! Yinoa Idiote! Ça ne se fait pas! Et donc, ce haori, il ne fut pas touché par moi.

Il me demanda de l'éblouir avec ce que je connaissais. Je me sentais mal d'être regardée ainsi alors qu'à mon habitude, je le faisais toute seule dans l'ombre de tous les regards, en pleine nuit. Je pris une grande respiration, m'éloigna du Capitaine et me centra sur moi-même. J'effectuai les techniques de base du peu d'arts martiaux que je connaissais tels que la grue et la manthe religieuse. J'étais très concentré dans ma bulle, je n'entendais rien et je ne faisais que les mouvements que j'ai appris en regardant les autres faire. Quand j'eus terminé, bien que mes techniques puissent paraître lamentables comparées à celles du Capitaine, je le saluais quand même en minclinant respectueusement.

Voilà... c'est tout ce que je sais...

Je le saluai pour indiquer le début de notre affrontement, je me mis ensuite en place, prête. Puis, quand je considérais que le départ se ferait, je bondis sur le capitaine pour lui donner un coup de pied sur le côté de la tête, puis lui donner des coups de poings dans le haut du corps, mélangeant les endroits, variant vitesse et force. Je bondis ensuite dans les airs pour retomber pied en avant, se dirigeant vers son visage. J'effectuai ensuite un shunpô dans son dos où je rassemblais mes mains dans un assaut final qui venait de me prendre tout mon souffle.

Le sourcil gauche légèrement redressé, Keikoku regardait d’un air sceptique la shinigamie. Celle-ci exécutait des kata assez basiques avec une concentration et une application remarquables. Lui-même ne les répétait jamais, considérant moins le combat à mains nues comme une confrontation aux arts martiaux que comme une course à l’adaptation. Il se demandait si c’était là toute l’expression du talent de Inugami mais il semblait plutôt que ce soit un échauffement, puisque la femme aux cheveux verts commença à attaquer.

Keikoku bloqua des deux mains, le premier coup de pied qu’il reçut. Il esquiva ensuite les coups de poings en prenant soin de noter la manière dont ils étaient donnés. Elle avait eu l’intelligence de varier l’angle et la puissance… Ainsi, les éviter et trouver un rythme pour contre-attaquer n’était pas chose aisée… Inugami donna alors un coup de pied sauté que keikoku évita d’un pas nonchalant sur le côté. Plutôt que de se lancer dans le combat, il préférait juger son adversaire. Cependant, il avait été quelque peu négligeant quand il se rendit compte qu’elle avait effectué un Shunpo pour l’attaquer par derrière. Elle venait d’effectuer un enchainement remarquable, il lui offrit donc cette touche et fut frappé par le coup. Préférant prendre un peu de hauteur, il bondit alors et, sautant de tronc en tronc, il se posa sur un branche à ciinq mètres de hauteur, en équilibre du bout des pieds.

-Vous avez les bases. Vous venez d’effectuer un enchainement (combo x9) spectaculaire qui aurait été plus qu’efficace sur quelqu’un d’un niveau moins élevé. Cool

N’importe qui peut devenir un bon combattant. Il suffit de s’entrainer et d’être rigoureux. Mais le close-combat est un combat psychologique, c’est du moins ainsi que je le vois. Apprenez à jouer avec votre adversaire, observez-le, exploitez ses failles… votre arme est votre corps, il est un bien précieux, n’attaquez pas n’importe quand ; n’attaquez que quand vous êtes sures de faire mouche.

Il se rendit soudainement compte que l’art d’ôter une vie et les arts martiaux étaient très semblables. Il poursuivit cependant.

-Je ne suis pas un bon pédagogue pour ce qui est des arts martiaux. Mais je sais que quand on est désarmé, toute aide est bonne à prendre. Ici, l’environnement est suffisamment insolite pour que vous puissiez vous en servir. Toute information peut jouer en votre faveur. Votre adversaire est plus fort que vous ? Retournez sa force contre lui. L’ennemi est bien plus nombreux ? Obligez-le à se noyer dans le nombre, placez-vous en un endroit où seuls quelques un pourront vous attaquer. De plus, il est important…

D’un Shunpô, il disparut pour réapparaitre juste devant elle. Le bras tendu, il toucha de deux doigts le front de Inugami.

-… Que vous soyez toujours sur vos gardes. Vous seriez morte dans des conditions réelles.

Reculant d’un pas, il prit de l’élan et fondit sur la femme, frappant de la main droite en se protégeant de la main gauche. Il frappa trois fois, puis il abaissa la main gauche, laissant une faille… Saurait-elle la saisir ?
Quoi qu’il en fut, il frappa des deux jambes à la fois en une vrille, se laissant tomber au sol, en position de faiblesse… A elle d’en profiter.

Invité

J'avais enchaîné mon super combo de coups et le Capitaine avait réussi à tous les éviter, sauf le dernier. Mon dernier coup avait été enchaîné avec l'aide d'un shunpô pour arriver dans son dos et l'attaquer par surprise. Il m'avait vu, mais il n'avait rien fait pour éviter le coup. Il bondit ensuite et se précipita comme un écureuil dans son arbre, à quelques mètres plus haut. Je m'avançai pour être juste en-dessous, je l'écoutai parler. Il me complimenta, mais c'était insuffisant contre un capitaine... évidemment. Je n'étais pas venue ici pour rien. Mon but était de devenir de leur niveau et pour cela, je me devais de m'entraîner avec des plus forts que moi. Si je m'entraînais avec les gens de mon niveau, il y aurait des failles dans leurs mouvements, ils ne me donneraient pas autant de bons conseils qu'un Capitaine le ferait.

Je retenais les mots du Capitaine qui m'étaient lancés, ses conseils étaient judicieux et plein de sens. La chose la plus importante, c'était d'observer de beaucoup son adversaire, comme un espion. Puisque le rôle premier de faire partie de la deuxième division, mis à part l'assassinat, c'était l'espionnage. Un peu plus tôt, nous en avons eu la preuve avec «CaC 1» qui nous regardait de façon pas très subtil derrière un buisson. S'était-il pris avec une ruche d'abeilles? Un trou de fourmis? Un chat sauvage? Quelle qu'avait été sa raison, je ne ferai pas la même erreur que lui. Quand on est caché, on ne se doit pas de révéler notre position à notre adversaire.

J'étais concentrée, beaucoup trop concentrée à ce que le Capitaine me disait, un peu plus et j'avais la bouche ouverte, la bave qui coulait, les yeux virés à l'envers. J'étais tellement concentrée à ce qu'il me disait que lorsqu'il fit son shunpô pour se retrouver devant moi en me pointant su bout des doigts le front, je regardais encore en haut. Mon regard descendit avec un certain décalage horaire. Quand je me rendis compte de ce qui s'était passé, je fis quelques pas en arrière, me tenant le coeur à deux mains, le sentant se débattre comme un fou contre mon sursaut. Le Capitaine recula d'un pas, prêt à attaquer à son tour, j'étais prête. Il fonça pour me donner trois coups que je bloquais plutôt mal. Mes bras n'étaient pas habitués de recevoir de coups physiques. L'expression sur mon visage en disait long. Ça faisait mal, mais je me disais que je devais m'y habituer, je devais m'endurcir. Il abaissa son bras qui cachait une partie de son corps. Oh! La chance! Ou bien, était-ce voulu? En tout cas, j'en profitai pour y placer un coup de pied puisque je sentais mes bras lourds et endoloris. Le coup que j'aurais donné avec mes poings n'aurait même pas fait mal à une mouche. Le Capitaine se donna ensuite un élan et de ses deux pieds, il m'attaqua. Je bloquai de mes bras qui flanchèrent au premier contact, je me reçus le coup en pleine poitrine, me faisant tituber quelques pas et tombai à mon tour parterre. Je frappai le sol d'un poing mou et me fis mal de nouveau.

Bordel...

Je me relevai debout sans l'aide de mes mains. Sur mes deux jambes, je regardais le Capitaine intensément, hésitant à mes prochaines paroles, mais je devais le faire, je devais le dire... Si je ne le disais pas, je ne pourrai pas avancer. Ces douleurs allaient persévérer, allaient m'empêcher de continuer mon entraînement comme je le voulais. Je devais ignorer la douleur, je devais faire en sorte que mon corps puisse en prendre énormément pour que je survive jusqu'au dernier moment propice.

Frappez-moi encore... Pas que j'aime votre contact... Oui mais.... Argh! Je veux endurcir ma défense. Je la sens molle et faible...

Je balançais mes bras d'un côté et de l'autre pour faire circuler le sang. Je sautai sur place aussi pour que mon corps se réchauffe en même temps. Si le corps est plus froid, la douleur est plus intense et le corps en prend moins. Je me mis en position pour bloquer, prête à recevoir tout ce qui suivra... ou pas.

» Keikoku Toya's relationship
» récapitulatif [ pv : keikoku toya ]
» Un nouvel ami ? [combat potentiel, héhé]
» Une nouvelle âme pour une nouvelle trahison
» Apparition potentiel d'un serveur Teamspeak pour les membres de BRPG ?