Un combat, ça peut détendre...

Comme à son habitude Akikaze courrait. Non plus par habitude mais par simple besoin. Besoin de réfléchir, besoin de respirer. Il courrait parmi les arbres survivants dans le parc ou ce qu’il en restait, les dépassant d’un pas lent pour lui, et d’une vitesse inimaginable pour un simple humain. Courir lui permettait de faire le vide dans son esprit. Chacune de ses foulées libérait une partie de son passé, le laissant dans un calme absolue et dans la paix d’une amnésie temporaire. Mais dès qu’il s’arrêtait non par pour reprendre son souffle mais par simple envie de ne pas perdre toute conscience de son monde, ses cauchemars revenaient le hanter. Des cauchemars vieux de plusieurs mois déjà. Il le hantait nuit et jour, l’assaillant de toute part et lorsqu’il se relevait de ses crises il était en sueur et le souffle court. C’est pourquoi il courrait. Il courrait sans jamais s’arrêter, sauf le temps de se reposer ou de réfléchir aux moyens de se débarrasser de ces fantômes. Il cherchait depuis plusieurs semaines déjà de se débarrasser de ses souvenirs. Honteux, il cherchait à les enfouir au plus profond de son âme, les masquant sous l’excuse qu’il ne faisait qu’obéir à ses instincts. Ces cauchemars avaient toujours existé mais depuis son combat contre Isshin, ceci était devenu plus régulier, plus virulents. Comme s’ils avaient été éveillé par le contact d’une âme aussi pur que celle qui protégeait sn ancien adversaire. Au souvenirs de cette femme au sourire si doux, si tendre, sa concentration se brisait, il trébuchait et bien souvent s’étalait pitoyablement dans le sable poussiéreux d’un ville dévasté. Il restait ainsi allongé face contre terre plusieurs minutes sous la violence du choc. Peu soucieux du regard des autres il pleurait, pour la première fois depuis des centaines d’années. Des gouttes chargées de tristesse coulaient malgré lui creusant une rigole dans la poussière qui recouvrait la peau de son visage. Des sanglots s’échappaient de sa gorge, presque étouffé dans ses derniers efforts pour conserver les restes de sa dignité dont il avait été si fier. La vie s’écoulait ainsi pour lui depuis son retour du Hueco Mundo. Mais expliquons d’abord comment se retrouvait-il de nouveau aux ruines de Karakura alors que nous nous souvenons que son combat contre Isshin s’était fini par une défaite qui n’en était pas vraiment une. Une défaite masquée ans la pénombre d’un garganta et dans le sourire éclatant d’une jeune femme. Reprenons l’histoire de cette arrancar si étrange là où nous l’avions laissé.

- Adieu… Masaki.

Mot de lumière dans la pénombre… NOM de lumière ! Un nom qui modifiera surement plus d’une chose dans la vie de l’arrancar libre. Libre de ses sentiment, libre de ses instincts, libre de son destin. Et c’est grâce à cette femme qu’il pouvait maintenant choisir son chemin. Choisir le bien ou le mal, ou plutôt ce qu’il croyais être le bien et le mal. Le fait même de s’être rendu compte de la futilité de ces deux mots prouvait la profondeur de la nouvelle manière de penser de l’arrancar.
La pénombre du garganta et de son ombre s’étant refermé sur lui Akikaze se retrouva comme écrasé. La multitude de chemin qui s’ouvrait à lui l’écrasait de leur nombre. Et le pire n’était pas là. Le pire était qu’une fois la lumière crée par Masaki en son esprit qui le poussait en avant, avait disparu la noirceur de son passé l’avait assailli de doute. Et à présent il brulait d’avancer mais était retenu en bordure des chemins de son destin par les bras ténébreux de son passé. Tant qu’il ne pouvait se libérer de son passé, le présent et le futur se refuseraient à lui. C’était comme s’il avait la main posée sur une baie lui montrant la beauté du chemin qui se trouvait derrière, mais qu’il ne pouvait l’ouvrir malgré ses efforts. Comme dans ses cauchemars qu’il avait fait enfant où il courrait vers un paradis qui s’offrait à lui et pourtant ses pas ne le menaient à rien, il avançait dans le vide t son but s’éloignait de plus en plus malgré ses efforts. Et une fois hors de vue, un monstre représentant même de l’affreuseté du mal se mettait à le poursuivre. Et c’est au moment il s’apprêtait à être dévoré qu’il se réveillait en sueur. Tout était pareil sauf qu’il ne se réveillait pas et qu’il voyait petit à petit ses mâchoires s’approcher de son futur pour le dévorer à pleines dents. Et ce monstre n’était autre que lui, enfin lui arrancar. Lui rempli de noirceur, représentant du prédateur dans toute sa puissance. Et lui n’était autre que la proie, rendu faible par son incapacité à éliminer son adversaire, son passé.
Lorsque la lumière du désert traversa la pénombre, il était à genoux sur le sol, le souffle coupé par la puissance de ses sentiments. Le sable s’était infiltré dans ses blessures et le sang se remettait à couler sur ses vêtements en lambeaux. Ils ajoutèrent ainsi une douleur superficielle à l’arrancar comparé à celles qui l’assaillaient déjà. L’arrancar que l’on pouvait à présent nommé un homme puisque le doute et la peine, sentiment purement humain s’étaient ajouté en son cœur, se releva en titubant. Par un geste provoqué par une simple habitude, il essuya ses mains à ce qui lui restait de sa tunique. Puis levant un regard sur ce désert désolé, image parfaite du champ de bataille de son cœur, il ressentit un sentiment de mal être. Il n’y était plus la bienvenue. Ce n’était plus chez lui. Bien qu’il possédait encore le pouvoir d’accéder à ce monde, il se sentait rejette par tout le Hueco Mundo lui même. Comme si ce monde dévaster ressentait son changement de cap et cherchait à le repousser vers un autre lieu. Incapable de le repousser physiquement, il utilisait son pouvoir de façon à lui démontrer qu’il n’avait rien à faire ici. C’est à ce moment précis qu’Akikaze se rendit compte qu’il n’étai plus un arrancar. Et en tant que tel il n’était plus rien, pas un homme, pas un arrancar et encore moins un shinigamis. Il n’était qu’une âme errante comme il en existait des centaines u monde réel. Et en tant que simple âme il se devait de retourner de là d’où il venait. Et rejeter par le lieu où il avait été créé, lui le cauchemar de l’horreur, s’en alla dans un garganta, se réfugiant dans la pénombre de son âme.
Voilà comment notre ami se retrouva ici, dans le monde réel, à courir après ses rêves. Ses rêves qu’il n’osait réaliser par la simple peur d’un échec. Il était seul et le seraient toujours. Toute sa vie personne ne supporterait sa faiblesse et ne résisterait à sa puissance.
Jamais
…
Jamais
…
Jamais !!!

- Bon, tu n’as pas bientôt fini tes histoires ! Je te rappelle que je suis là !

- Eh ! Arrête de faire comme si je n’existais pas Aki. C’est parce que t’es le plus vieux que je n’importe pas. Sans moi comment il ferait pour trouver le sourire. Parce que je ne veux pas dire mais t’es un peu chiant comme mec Aki !

- Put*** !! Vous ne pouvez pas me laisser déprimer en paix. Vous comprenez pas que je serais toujours seul ; Vous avez beau avoir votre propre pensée vous ne remplacerez jamais un ami. Tout comme n ami ne vous remplacera jamais. De toute façon pas de risque pour vous puisque je ne pourrais jamais en avoir.

- Tais-toi ! Toujours à te lamenter ! Toujours à te plaindre ! De la solitude, de ta faiblesse, de ton incertitude et jamais tu ne nous écoutes moi et … Moi ! Ne comprends-tu pas que tu n’as pas besoin de compagnon. Que tu n’as qu’à tourner le dos à ton passé que tu trouves si horrible. Essaie de comprendre un peu !!

- Arrêtes Aki tu vas le faire pleurer le petit !

- Comprendre ! Comprendre ! Toujours comprendre ! Mais j’en ai marre de comprendre !! Comprends toi que je ne peux oublier tout mes gestes ! Comprends que je devrais toujours vivre avec eux, qu’importent mes gestes ! Comprends que j’en ai marre d’être seul avec pour seul compagnie un zanpakuto qui ne pense qu’au combat et un shinigamis qui ne peux pas rester sérieux plus de 3 secondes.

- Quatre s’il te plais ! Et puis d’abord ce n’est pas vrai. Et puis pour une fois écoutes le ton zanpakuto. Écoutes le ! Si t’as vraiment besoin d’un compagnon et bah trouves en un. Et s’il est trop faible, tu n’as qu’à le rendre plus fort ! Si tu ne peux oublier ton passée et bien acceptes le, acceptes les changements en toi et vis avec lui. Prend le comme exemple de ce que tu ne dois surtout pas faire. Utilises le pour te rappeler pourquoi tu as changer de but dans les moments de doute. Fais en ce que tu veux mais réagi ! J’en ai marre de faire de l’humour tout seul.

Et pour une fois il avait raison. Ses parole se frayèrent un chemin jusqu’au cerveau d’Akikaze. Elles mirent de côté le doute et la solitude et lui permirent de réfléchir à ce qu’il voulait faire. Et ce qu’il voulait faire c’était exactement ce que venait de dire son shinigamis intérieur.

- Tu as raison ! Désolé les gars mais vous allez devoir supporter quelqu’un d’autres restent à savoir qui ?! Il …

Sa phrase fut interrompu par la lumière d’un éclair suivit de près par le bruit d’un combat proche. Curieux de savoir qui pouvait bien être rester dans ces ruines désolés, Akikaze se dirigea d’un pas lent vers la lumière qui disparaissait à présent. L’arrancar fut surpris de découvrir que le combat avait lieu à une dizaine seulement de mètre de lui. Sa confusion avait donc été telle qui n’avait pas été capable de repérer de reiatsu si proche de lui. Même s’il n’était pas puissant et donc sans danger pour lui, il aurait du les repérer bien plus tôt. Cela lui permit de se rendre compte de l’état critique dans lequel il s’était trouvé et l’urgence de se remettre sur pied.
Les deux combattants étaient deux jeunes hommes, surement des shinigamis vu leur reiatsu. L’un grand était de taille moyenne, portait les lunettes et de courts cheveux d’un noir de jais. Akikaze trouvait sa tunique laide et sa façon de la porter peu élégante ; Il lui plaisait d’autant moins qu’il semblait n’avoir aucune classe. L’autre par contre possédait une couleur de cheveux original, les yeux d’une violet si clair qu’on pouvait si noyé. Il ramenait ses cheveux de manière sobre, masquant constamment un de ses deux yeux. Sa tenue quand à elle s’ouvrait sur son torse musclé, le laissant au vue de tous. Autour de son cou dénudé résidait un médaillon d’or. Il avait une démarche légère et charmante. Envoutante sa voix faisait plaisir à entendre. Même s’il ne portait pas la moindre attention aux paroles qu’échangeaient les deux guerriers, il se plaisait à écouter l’harmonie de sa voie, tranchant sur celle caverneuse de son adversaire. Tout ceci lui donnait une aura presque aussi charmante que la sienne. Étrangement son attention ne semblait être attiré que par lui. Dissimulé derrière un buisson de façon à voir sans être vu, ses yeux ne quittaient pas l’homme aux cheveux rouges. Poussé par une envie d’origine inconnue, il se décida à libérer quelque peu son reiatsu, juste assez pour que les deux combattant prenne conscience de la puissance de leur spectateur. Ceci fait, il sortit du buisson et s’allongea sur l’herbe cramée qui recourait le sol. Et sans prêter plus attentions au combat qui se déroulait à quelques mètres seulement de lui, il se mit à observer les nuages, s’amusant de la diversité de leurs formes.

Spoiler: