[Flashback] Léo Fender peut aller se rhabiller. (PV : Kurotsuchi et Ôotoribashi)

« Mon dieu quelle horreur. Un jour, je la lui ferais avaler. »

Telle était la pensée que Kurotsuchi Mayuri adressait à sa petite invention, créée de force pour Ôotoribashi Jimûrei de la 6e Division. Mayuri avait été victime d'un odieux chantage, pointant son lourd passé sous son nez pour exiger de lui une invention... Le visage de Mayuri se contractait encore quand il repensait à ce soir-là, où au terme d'un ridicule combat il avait perdu la face devant un nuage de papillons de l'enfer, qui contenaient encore aujourd'hui un film le compromettant. Jimûrei lui avait donc demandé de lui fabriquer une arme, un artefact, pour l'aider au combat. Il avait eu vent du jour où Mayuri avait donné des bombes Anti-Arrancar à Ishida Uryuu, le Quincy, et avait déduit que son génie pourrait également lui être utile. Mais à chaque chose, malheur est bon. Ce fâcheux contretemps lui avait fait faire quelques expériences assez intéressantes.
Il existait différents moyens d'utiliser les particules spirituelles. Cela passait la plupart du temps par une manipulation de son propre reiatsu. Cela pouvait également être une histoire de pouvoir d’absorption, comme les faisaient les Quincy. Lui, avait profité de cette occasion pour y tester un nouvel angle : l'utilisation par le son. Le son ! Chose utilisable par tout le monde, Humain, Shinigami, Arrancar, Vizard, Hollow, Quincy, Âmes Modifiées... En tant que scientifique de pointe, il avait bien évidemment étudier en long, en large et en travers tout ce qui concernait le son et ses vibrations, et avait découvert très récemment certaines de ses propriétés vis-à-vis de l'énergie spirituelle ambiante. A propos d'énergie spirituelles ambiante... Il sentait un reiatsu de niveau moyen approcher de lui. Son propriétaire arriva vite en trombe dans la salle où se trouvait Mayuri, vers sa droite.

Il tourna légèrement la tête et observa le nouveau venu du coin de l'oeil. C'était bien lui. Un Shinigami aux très longs cheveux blonds, beau garçon, souriant, svelte, tout ce que le commun des mortels trouverait de plus charmeur. Mayuri ayant un avis très improbable sur la notion de la beauté, il le trouvait absolument hideux.

« Même pas maquillé, le bougre ! Il pourrait avoir un peu de tenue. » se dit-il

Il ne lui dit même pas bonjour. Pas de formules de politesse, rien. Il ne le méritait absolument pas, et sa visite ne souffrait d'aucune courtoisie après tout. Pas le tant de caqueter. Il pivota vers Jimûrei, et brandit alors la chose qu'il cachait jusque là. Il avait au préalable étudié le profil d'Ôotoribashi Jimûrei et avait su qu'il aimait beaucoup la musique. Alors il avait adapté son invention. C'était... une guitare. D'un noir d'encre. Un truc glamour. Qu'y avait-il de mieux pour manipuler le son qu'un instrument de musique ? En modifiant légèrement sa structure, en permettant aux sons qu'il produisait d'influencer de manière beaucoup plus directe sur l'atmosphère, on en faisait une flûte enchantée. Avec six cordes et un corps plein. Il expliqua son œuvre à Ôotoribashi.

« Cet objet fonctionne grâce à une manipulation extrêmement complexe et unique des particules spirituelles. Par un subtil procédé que ton esprit très limité ne serait pas fichu de comprendre, les notes qu'elle joue influe sur elles. Quiconque entre dans son champ d'action y sera sensible. En fonction de la chanson que tu jouera, la thématique de cette chanson stimulera le cerveau de ton adversaire et changeront, à une échelle plus ou moins grande, son humeur et ses sentiments. Tu observeras qu'elle a un répertoire musical immense et varié. »

Pour ce faire, il avait du puiser dans les fichiers des archives du Seireitei qui concernaient la musique, et les avait transmises dans un petit disque dur à l'intérieur de la guitare.

« Je l'ai appelée... la Kurocaster. »

Jimûrei se trouvait dans les quartiers du Centre de Recherches et de Développement, rattaché à la Douzième Division. Il était en plein entretien avec son Capitaine, le cyborg Kurotsuchi Mayuri. La pièce d'un blanc crème, imprégnée d'odeur neutre qui étant dérangeante par sa presque non-existence, le mettait assez mal à l'aise. Il n'aimait décidément pas les cliniques. Par ailleurs, le cruel Capitaine de la 12e Division inspirait toujours un peu de terreur à Jimi, même s'il venait ici en position de force. Car, après deux semaines de recherches, il avait fabriqué une chose qui allait aider Jimûrei au combat, en plus de ses propres pouvoirs.
Il avait conclu un marché forcé avec le Capitaine auparavant, après un combat très inégal, où il avait réussi à la piéger. En échange de son silence quant au funeste passé de Mayuri, qu'il avait étudié dans les archives des Kuchiki, le scientifique lui fabriquerai une arme.

« Ne le prends pas mal, Arashi no Beara. dit-il à son Zanpakutô. Il savait que celui-ci risquait d'être vexé que Jimûrei considère que le compagnon de sa vie ne lui suffise pas pour se battre.

- Si tu crois que c'est amusant d'être cocufié...

- Ça sera juste au cas où. Tu sais bien qu'on va nous envoyer au casse-pipe, et dans mon état actuel...

- Je sais bien, je sais bien. Jimûrei, crois-tu qu'elle aura une âme, un esprit propre ? Si ça n'est qu'un objet en plus, il n'y aura aucun souci. Si c'est l'équivalent d'un Zanpakutô, j'ai bien peur que la cohabitation ne se passe pas bien... Comprends-moi, un Shinigami ne peut pas avoir deux Zanpakutô, tout comme un Zanpakutô ne peut pas avoir deux Shinigamis.

- Je n'en sais rien... »

Il lui avait dit que ça ne serait pas un truc à pouvoir offensif direct. Qu'est-ce qu'il l'attendait ?

« Cet objet fonctionne grâce à une manipulation extrêmement complexe et unique des particules spirituelles. Par un subtil procédé que ton esprit très limité ne serait pas fichu de comprendre, les notes qu'elle joue influe sur elles. Quiconque entre dans son champ d'action y sera sensible. En fonction de la chanson que tu jouera, la thématique de cette chanson stimulera le cerveau de ton adversaire et changeront, à une échelle plus ou moins grande, son humeur et ses sentiments. Tu observeras qu'elle a un répertoire musical immense et varié. »

Kurotsuchi Mayuri lui avait alors tendu une guitare. Un modèle à corps plein, de forme de Stratocaster. Couleur noir de jais, un bijou de la musique. Ôotoribashi se demanda néanmoins s'il lui serait simple de faire entendre sa musique à son adversaire. Il demanda alors assez naïvement :

« Elle n'a pas d'ampli ? »

Il vit alors le scientifique lever les yeux au ciel. Sa question devait lui paraître d'une idiotie de premier ordre. Pour le prendre de court, il commença à entamer une mélodie. C'était Paint It Black, une chanson décrivant un homme sombrant dans la dépression. Il espéra que Mayuri s'effondrerait, déprimé par des souvenir qui le rendaient triste.