Sujet: Entre deux conversations, Hachi s'entraîne... Jeu 23 Sep - 21:16
Spoiler:
Petite musique d'ambiance que j'aime bien, même si ça va pas trop avec mon RP !
J’étais seul, assis sur le sable fin de la plage sur laquelle nous avions atterri, tandis que les autres membres de notre expédition récupéraient du combat contre les indigènes et les pirates. Les hommes venus des bateaux entraient et sortaient avec empressement des cabanes de bois, les bras chargés de caisses, vite remplies d’objets précieux. Des gemmes, des bijoux, des pierres, voilà le genre d’attirail que ces humains semblaient affecter particulièrement. Je pouvais lire dans le regard de l’avidité, et je doutais de leur bonne volonté. Certes, ils étaient en ce moment même en train de converser avec les leaders de notre groupe, mais je ne plaçais en eux aucune confiance digne de ce nom. L'homme qui nous avait abordés en premier était habillé tel un marin, avec un haut dévoilant son torse, un bandana rouge et un pantalon de cuir. Il se tenait fièrement, et on sentait l'esprit de chef de groupe dans sa voix. Tandis qu'il énonçait des ordres et discutait avec Tagoraï, ses subalternes continuaient leurs voyages entre les cabanons et les navires amarrés. Ceux-ci ressemblaient fort aux bateaux que l'on utilisait au Moyen-âge, sur Terre, avec de grands mats, d'immenses voiles blanches enroulées, une ancre noire avec trois crochets acérés... L'équipage s'activait à bords, nouant les cordages, chargeant le butin à bord, et à chaque voyage d'un des hommes, il empruntait un halo lumineux afin de se téléporter du galion à la plage. Mode de déplacement très étrange, il faut l'avouer, mais qui mérite une recherche approfondie. Les coques des navires étaient faites de bois, mais le reflet des barrières se voyait grace aux rayons du soleil. Je reportais mon attention sur la mer bleue azur, et sourit en voyant quelques poissons qui nageaient en surface, à la recherche d'une quelconque nourriture. Leurs écailles grises scintillaient à travers l'eau claire, et je n'osais pas effleurer la surface de l'eau, de peur de les faire fuir. Un gros poisson aux reflets rosés et argentés vint éparpiller les autres petites créatures. Je distinguais ensuite des coquillages semblables à ceux que l'on trouve sur Terre, et concluait que la Dimension Royale n'était pas si différente de notre monde à nous...
Je retournais m'assoir en tailleur au bord de l’eau, et observais à présent les montées et descentes des vaguelettes, bordées d’écume blanche, qui venaient lentement éclater à mes pieds. Le Soleil déclinait lentement dans une magnifique lumière orangée, qui illuminait les cieux de ce monde, la Dimension Royale… Quel pays bien étrange que celui dans lequel nous nous trouvions en ce moment même… Des tribus inconnues, des lieux inexplorés, des pouvoirs cachés… Tout m’intriguait dans ce monde, mais je ressentais tout de même une certaine hâte de finir la quête qui nous avait été assignée. J’étais empli d’un enthousiasme puissant, que je n’avais ressenti depuis longtemps… Combattre aux côtés de tous mes amis m’extasiait, et un sourire s’étira sur mon visage en réponse à mes pensées positives. Je me laissais tomber dans le sable, les mains derrière la nuque, et je regardais les nuages qui défilaient au-dessus de moi. Leur grace et leur lenteur me rendit somnolant, et je fermais les yeux afin de me concentrer pleinement sur mes douces réflexions. La sensation d’extase fut vite remplacée par une autre émotion, toute aussi chaude, mais différente. La quiétude. Je me sentais bien, dans ma tête comme dans mon corps. J’étais assez respecté pour avoir de l’impact dans le groupe, et la majorité des gens ici présents étaient mes amis, plus ou moins proches. Seulement, avais-je vraiment ma place parmi eux ? Moi, Hachigen Ushoda, celui qu’on laisse souvent derrière pour protéger le groupe ? Je refoulais aussitôt ces idées, et me dit que si Tagoraï me plaçait dans les lignes arrières, c’était simplement d’un point de vue stratégique. Et combien même on me rejetterait, je ne suis pas l’un des plus faible !
Je tournais ma tête vers les Vizards, et regardait d’un œil bienveillant le groupe de héros qui parlementait quelques mètres plus loin. Ah, certains d’entre eux étaient vraiment des êtres spéciaux… Comme Tagoraï, vrai prodige en matière de combat, mais côté humain, il avait encore des progrès à faire ! N’empêche que s’il est là, c’est pour nous tous, pour nous sauver. Cela prouve qu’il a un cœur. Mon regard passa sur la douce Orihime, qui souriait elle aussi. Sa chevelure rousse resplendissait dans la lueur tombante du couché de soleil, et son sourire raviva une fois de plus le mien. Elle avait drôlement progressée depuis qu’elle nous avait rejoint, ses pouvoirs irait peut-être un jour égaler les miens et ceux de celui qu’elle aime tant… Ichigo… Ce rouquin, où peut-il bien être ? Sûrement dans la Dimension Royale lui aussi, en train de chercher le Roi dans tous les recoins… En repensant à sa puissance, je ne pus m’empêcher de penser qu’il réussirait forcément ce qu’il entreprendrait.
~ Flashback ~
Ichigo vient de briser mon Bakudô. Son Hollow prend le dessus. Quelle puissance incroyable ! Heureusement, ma deuxième barrière tiendra le choc plus longtemps... Je m'assois à un coin de ma protection et y apposes mes deux mains afin de renforcer ma défense en réaitsu. Le masque du gamin est complet. Blanc avec des traits rouges sur le côté droit, il semble presque Hollow. Je veux dire qu'il ressemble à un vrai Hollow... Mais c'est le but des masques non ? Quoique, le mien, il ne fait pas trop Hollow... Mais bon... Ah, Lisa me demande de lui ouvrir une porte dans la barrière, afin qu'elle se batte contre Ichigo pour le contenir. Bonne idée, mais moi je n’irais pas. Elle enchaîne les sauts, les coups, sans pour autant dégainer sa lame au début. Finalement, le rouquin déploie de l'énergie, et elle est contrainte à se servir de son arme si elle ne veut pas se blesser... Quelle furie cette Lisa... Ses lunettes ne bougent pas d'un poil sur son nez, sa longue natte virevolte en concordance avec ses mouvements... Au bout de dix minutes, Kensei vient prendre sa place, et il domine Ichigo en utilisant l'une de ses techniques... Quel est le nom de cette technique déjà ? Quoi ?? Le gamin se relève encore ? Mais jusqu'où sa puissance s'arrête-t-elle ..?
~ End ~
Il en a du potentiel, peut-être même plus que Tagoraï… Puis, je vis Lisa, encore penchée sur l'une de ses revues pour adulte, et me dis que finalement, elle n'avait pas tellement changée en devenant Vizarde... Je laissais échapper un petit rire en me rappelant ses conversations avec le Capitaine Kyôraku, mais elle ne sembla pas me remarquer, trop absorbée par ses... trucs. J'entendis alors Kensei et Kuna, qui se disputait une fois de plus pour des broutilles, soi-disant pour savoir celui qui avait le mieux combattu tout à l'heure. Je sentais la tension entre les deux protagonistes, et je ne pus m'empêcher d'imaginer un petit éclair zigzagué entre leurs regards, comme dans les desseins animés... Yoruichi, toujours sous sa forme de chatte noire, était quant à elle placée sur l'épaule de notre chef, écoutant la conversation sans pour autant y prendre parti. Sayuri était à ses côtés, attentive aux paroles des interlocuteurs. Quant à Hiyori... Elle vaquait à ses occupations, dont je ne me souviens plus aujourd'hui...
Je me redressais sur le fessier, et mon regard fureta dans toutes les directions. Après avoir vérifié que personne ne faisait attention à moi, je me relevais discrètement, et avançai sur la pointe des pieds jusqu’à une partie de la plage vide. Seul, debout sur le sable, je regardais face à l’océan avec une envie folle de m’entraîner. Me trouvant assez loin du groupe, je ne risquais de déranger personne, si ce n’était qu’avec du bruit. Comme par hasard, une dizaine de poteaux en bois, hauts d’environ deux mètres, se dressaient face à moi. Disposés en cercle, ils formaient un lieu d’entraînement parfait. Je me plaçais donc au centre, non sans difficulté pour me faufiler entre les bouts de bois. Je fermais un instant les yeux, afin de me concentrer un peu, puis les ouvrais de nouveau, regardant le poteau qui me faisait face. Je décidais d’inventer, par pure improvisation, un enchaînement de Hadôs et de Bakudôs pouvant m’être utiles en combat. C'est vrai, on est jamais à l'abri de toutes éventualités ! Je plaquais mes mains l’une contre l’autre, et sans formule, lançais mon premier sort :
« Fushibi. »
Des fils de réaitsu s’échappèrent de mon corps, reliant les dix poteaux à moi, mais également entre eux. La sensation déjà éprouvée lors de l’affrontement de tout à l’heure recommença. Celle des particules spirituelles inversées. Cela m'avait troublé la première fois que j'avais utilisé une barrière dans cette Dimension, car mon pouvoir de protection utilise beaucoup les particules énergétiques. Je m’y étais habitué rapidement, et me concentrais à nouveau sur mon entraînement solitaire. Je pensais qu’après avoir relié les ennemis à moi, je pouvais ensuite camoufler ma présence avec un Kienton. Cependant, je devinais rapidement que les adversaires auraient pu me repérer grace aux liens du Fushibi. Je pris alors l’initiative de lancer un sort d’immobilisation aux dix adversaires en même temps. Cela demandait un gros effort, car le sort serait divisé par dix en puissance. Heureusement pour moi, mes compétences en Kidô me permettaient de mieux réguler la quantité d’énergie influée pour chaque adversaire. Un Bakudô de niveau moyen suffirait amplement, je réduisais donc la quantité de réaitsu, étant donné que je me battais contre de simples poteaux.
« Hikotsu Sansen. »
Je tendis trois doigts de chacune de mes mains, puis décrivit un arc de cercle autour de moi, en m’arrêtant cinq fois avec chaque main, les doigts se fixant en face de chaque rondin. Dès que je m’arrêtais, trois dards jaunes apparaissaient dans les airs, flottant dans les airs. Ils se plaçaient automatiquement en triangle, mais j'avais diminué la quantité de réaitsu pour ne pas en gaspiller contre des rondins. Lorsqu’ils apparurent tous, environ au bout de cinq secondes, je croisais mes bras sur ma poitrine, puis les écartais rapidement en un mouvement circulaire. Dès que mes doigts effleuraient un groupe de dards, il fonçait sur le poteau en face de lui. A travers mon Fushibi, je sentis les vibrations dans les rondins, signifiant que les cibles avaient toutes été touchées. Contre de vrais adversaires, les dards auraient immobilisés chaque ennemi au loin, toujours reliés à moi par le Fushibi. J’allais en finir pour de bon, et je pensais en une fraction de seconde à un Hadô qui pourrait s’allier au Fushibi pour détruire chaque poteau. Un sort, puissant, me vint à l’esprit, mais la quantité de réaitsu demandée était un peu trop conséquente… Mais, grace au Fushibi, je n’aurais qu’à le lancer une fois, et il se séparerait en suivit les liens spirituels. Oui, c’était une excellente idée. Je réalisais des signes avec mes mains, puis une fois le réaitsu concentré, plaçais deux doigts sur le lien principal, et prononçait :
« Hiryûgekizokushintenraihô ! »
Le flux d’énergie circula à travers mes doigts, et fut expulsé sur le Fushibi. Au début fin comme de la ficelle, le laser surpuissant se divisa en dix, suivant chaque lien du Fushibi, et prit de l’ampleur au fur et à mesure da sa rapide progression, jusqu’à atteindre sa taille réelle, qui fit dix énormes explosions en contact avec les rondins. J’eus à peine le temps de dresser une ridicule barrière de protection devant mon visage pour éviter les grains de sable qui furent projetés dans l’explosion. Lorsque la fumée se dissipa, j’étais couvert de sable, haletant, mais totalement heureux. Je venais de mettre au point une nouvelle combinaison dévastatrice, et j’étais littéralement épuisé. J’époussetais brièvement le sable sur mes vêtements, puis m’asseyais dans le sable pour constater le résultat/ Les dix rondins avaient été désintégrés, et seules quelques cendres restaient, mélangées au sable fin de la plage. En repensant à mon enthousiasme et ma satisfaction devant mon combo magnifique, je me mis à rire. Doucement d’abord, puis ma voix fit un crescendo, jusqu’à devenir un rire tonitruant qui résonna sur tout le bord de mer. Les larmes m’en montèrent aux yeux, et je poussais un soupir de soulagement lorsque ma crise de rire cessa. J'en avais presque mal aux abdos, et doutais encore des raisons qui m'avaient fait rire... Peut-être était-ce sous le coup de la satisfaction ? Ou alors peut-être parce que j'espérais, au fond de moi, que l'un de mes amis m'ai vu, et ai contemplé mon entraînement fructueux...
Remarquant que les Vizards et les pirates avaient surement vu mon entraînement, je décidais de faire comme si de rien était, et regardais vaguement la jungle alentour. Les grands arbres verts aux feuilles immenses dominaient les cabanons de bois que nous avions visité précédemment. Certaines plantes de haute taille arboraient des fleurs colorées aux pétales fins et duveteux. L’une d’entres ces fleurs m’attira plus que les autres, car elle était d’une couleur bien singulière : mauve avec de jolies rainures bleutées, qui faisaient penser à des serpents entrelacés. Elle bougeait lentement au rythme des courants d'air qui s'échappaient de la forêt. un vent chaud, mais tranquille, parvenait jusqu'à moi, me procurant une plaisante sensation. Je relevais les yeux et me trouvais face à bec avec un oiseau aux plumes longues d'une dizaine de centimètres, et dont les couleurs resplendissaient. Ses yeux noirs m'observèrent rapidement, puis sa tête se pencha sur le côté. J'approchais tout doucement mon doigt de lui, mais il s'envola. Je le regardais s'éloigner dans les amas de buissons et d'arbustes, et souriait devant cette belle nature.
Ma contemplation s’arrêta lorsque les voix provenant du groupe me tirèrent de ma rêverie. Je fis donc demi-tour avec regret, et rejoignis mes amis d’une démarche lente et lourde. J’étais pleinement satisfait de mon entraînement, et je comptais bien recommencer d’ici quelques temps, car assembler des Kidôs semblait être très utile… C'est vrai, le Kidô étant mon style de combat par excellence, je me devais de me perfectionner au maximum ! Je ne m'étais pas entraîné depuis un bon bout de temps, et celui ci venait de me remettre dans le bain...
Une fois arrivé à proximité des halos lumineux par lesquels les pirates étaient arrivés, la conversation reprit…