Acquisition Bankai [Pv Yinoa]

Voilà, cela se passe après les problèmes. Normalement, Yinoa devrait avoir terminé au Rukongai Nord, ce qui permettra de faire cela.

Depuis combien de temps était-elle ici ? qu’avait-elle fait depuis son arrivée ? Voici ce que se demandait Tania alors qu’un type munit de lunettes et qui semblait assez musclé les accompagnait dans ce qui pourrait être appelé : une salle secrète. Dans une boutique, c’est assez rare de voir tout cela. Alors, Rukia avait bel et bien raison, ce n’était pas un endroit comme les autres. S’entraîner allait être amusant à présent. Mais elle stressait. Son Bankai… Il s’agissait d’un moyen rapide de l’avoir, et du monde les surveillait pour savoir si elles réussiraient à le faire. Tout cela… Même une aveugle pouvait sentir leur regard se poser sur les personnes. Bien… Ils semblaient tout de même assez sympas. De quoi être rassurée pendant tout le trajet.

Un désert. Au contact avec le sol, cela faisait penser à du sable de désert. C’était assez… Etrange. Tellement que Tania en sourit. Elle n’était pas venue seule, bien sûr. Avoir son Bankai de cette façon n’aurait pas été amusant du tout, mais aussi, ennuyant. Combattre son propre Zanpakutô… Seule, la motivation était basse. Par contre, avec quelqu’un, tout devenait possible. Tournant la tête vers sa voisine, elle prit doucement le temps d’écouter pour évaluer les lieux.

« Nous avons beaucoup d’espace, n’est-ce pas, Yinoa-chan ? »

Elle sourit à la lieutenante de la seconde Division, titre qui lui avait été donné peu avant. Après les Envahisseurs de Karakura, et son repos, Tania avait félicité la femme de cet exploit, et lui avait elle-même annoncé qu’elle l’enviait. En tout cas… Retour sur Terre, tout était tranquille, pour le moment. Aucun Envahisseur, personne pour empêcher un entraînement tranquille dans un lieu caché.

« Très bien… Nous allons essayer de faire vite. Pour cela… Il faudra que l’on combatte notre Zanpakutô respectif. Tu te sens capable de le faire ou non ? Moi, je veux y arriver en tout cas. Je tiens à peine sur place. »

Elle se mit à pousser un petit rire, montrant qu’elle essayait tout de même de se contenir. Ce n’est pas tous les jours que l’on affronte une partie de soit même. Pour cela, il fallait qu’elle ait confiance en ses pouvoirs, et elle le savait. Tenraï l’y avait entraînée. Pourtant, certaines choses étaient à revoir pour que la synchronisation des pensées soit parfaite. Il fallait qu’elle comprenne les idées de son Zanpakutô en même temps que lui, et qu’il en fasse de même. Ne faire qu’un… Il fallait franchir ce cap pour arriver au Bankai. Et celui-ci était difficile. Mais elle était avec Yinoa, elle aussi allait avoir des difficultés. Et il vaut mieux être deux pour braver une même chose. Il est alors plus simple de réussir.

Voilà… Un petit moment passa, Tania avait sorti son Zanpakutô, et se positionna en face de son adversaire. A côté, elle sentit Tenraï, une sorte de rockeur assez tranquille, avec ce qui devait être un enfant. D’après le bruit de ses cheveux coupés au carré, plutôt une fille. Les cheveux… Elle ne connaissait plus les couleurs. Aux côtés de notre héroïne se trouvait le Zanpakutô de Yinoa, dont elle ne connaissait pas le nom. Assez hautain, il semblait aimer être au-dessus des autres. Bah… Oui mais euh… Là, ils étaient coéquipiers, pas maître et élève. Il fallait faire avec. Le combat allait commencer, et Tania, tout comme Tenraï, restèrent sur la défensive, attendant une attaque adverse. Observer les mouvements, les ressentir plutôt. Et trouver une faille. Voilà la manière de procéder. Mais… Il fallait réussir dans le temps imparti.

Invité

Il y a à peine quelques jours, j'étais encore sur le champ de bataille à combattre des envahisseurs. Nous sommes, une fois de plus, sortis vainqueurs de cette attaque. Par chance, j'étais intervenue à temps. Si je n'y serais pas allée, je crois que les gens qui s'étaient sacrifiés pour l'événement ne s'en seraient pas sortis. Déjà que lorsqu'ils devaient combattre leur propre cible ils ont presque manqué de puissance, je ne les aurais pas vus à se battre contre les 3 soeurs jumelles que j'avais vaincues. Rukia semblait avoir une idée derrière la tête pour conserver ces cadavres. Tant mieux si ça lui servait, sinon, tant pis, nos muscles auront pris de l'expansion à transporter ces charges à travers le Rukongai et le Seireitei. Après avoir déposé les corps où Rukia me l'avait demandé avec l'aide de Daï, j'amenais Rukia à l'écart en lui faisant part de mes projets pour obtenir le bankai. Pour cela, j'avais besoin de ma meilleure amie pour y parvenir: Tania Minio. En guise de retrouvailles, je lui avais demandé si elle voulait m'accompagner dans ce cheminement. Elle aussi, d'ailleurs, avait reçu quelques messages subtiles provenant de son zanpakuto. C'est alors que Rukia me conseilla de me rendre dans le monde réel. Il y avait un magasin spécial qui nous permettrait d'atteindre nos objectifs. Haussant les épaules et souriant, je lui faisais confiance.

Je parlai alors de cet endroit à Tania qui semblait raffoler de cette idée. Pauvre Tania, elle a perdu la vue. Par contre, elle restera toujours la même à mes yeux, elle ne changera jamais et restera toujours ma meilleure amie. Traversant le portail qui nous menait au monde réel, nous aboutissions en banlieue de Karakura. Enfin, ce qui restait de la banlieue. Nous marchions alors vers ce magasin «spécial» où nous fûmes accueillis par un gamin roux aux airs moqueurs. Il nous demandait d'une façon sèche ce que nous faisions dans le coin, puis, un homme cria au loin:

Jinta-dono! Il faudra faire la lessive!

Le rouquin soupira,agacé par ses tâches ménagères qu'il devait compléter. L'homme à la teinte basanée nous repéra alors et d'une galanterie rare nous accueillit. Il nous laissa entrer en nous disant que le maître de la place était absent et que c'était lui qui était en charge. Alors je pris les devants pour expliquer notre situation à l'homme. Déjà, je croyais que c'était vraiment le bon endroit sur lequel nous étions tombé. D'abord, nous étions toujours en habit de Shinigamis, puis, il pouvait nous voir et nous entendre... L'homme réfléchit quelques instants avant de prendre deux trucs étranges et nous demander de le suivre. Il ouvrit une trappe au plancher qui permettait un accès creux, loin et presqu'infini. Il y avait une échelle avec laquelle nous pouvions accéder au sous-sol. Je fis passer Tania en premier pour m'assurer qu'elle ne risquait rien. Je la surveillais de proche. Je ne voulais pas qu'elle se fasse du mal avant de commencer, il fallait qu'elle ait toute sa puissance.

Arrivés en bas, tout ce que nous pouvions constater c'était qu'on pouvait utiliser toute notre puissance. Il y avait en masse de l'espace et c'était à en avoir peur de se perdre. Ce qui nous servait de sol était nul autre que du sable et de la terre. Par les crevasses, nous pouvions constater que nous n'étions pas les premiers à passer ici. Tania avait aussi remarqué par je-ne-sais quel moyen que c'était immense:

De l'espace tu dis? C'est monstrueux comme c'est grand!

L'homme s'était présenté comme étant Tessai. Il nous expliqua alors les règles à suivre qu'il connaissait par coeur. Nous disposions de 3 jours pour atteindre notre bankai. Les motifs étranges nous permettaient aussi de permettre à l'âme de notre zanpakuto de se matérialiser. Après ce rituel, Hoko apparut, les bras croisés, le regard froid, les longs cheveux noirs dans un vent sans fin, son grand manteau blanc et vert poilu. L'âme du zanpakuto de Tania était un espèce de rockeur accompagné d'une petite fille blonde. Hoko proposa une idée qui était originale en soi et utile:

Je me mettrai en équipe avec Tania. Yinoa, soit avec son zanpakuto.

-Tu es d'accord Tania?

Sa réponse s'avérait à être positive et le reste du combat s'annonçait intéressant. Les zanpakuto changèrent alors de place. Hoko semblait se fouttre totalement de Tania en me fusillant du regard. Il n'était pas d'accord avec tout ça, mais nous avions un problème à régler malgré tout. J'étais prête à l'affronter, j'étais prête à entendre mon âme parler... Je dégainais mon zanpakuto et mon allié aussi.

Je veux aussi y arriver. Je dois persévérer. Je dois le faire pour mes enfants, mon mari et la Soul Society.

Un rictus apparut aux lèvres d'Hoko et il fonça vers moi sans prévenir avec sa chaîne mortelle dans les mains. Armée seulement de mon zanpakutô scellé, je me devais d'utiliser tout mon corps pour arriver au bout de ce combat. Les kidos étaient sûrement interdits et je ne voulais pas tuer ma propre âme non plus... Je déviais alors d'un coup de pied la chaîne qui virevoltait. Mon pied dirigeait la chaîne vers le sol pour l'écraser et me permettre de porter un coup à Hoko d'un poing qu'il bloqua. De ma main armée, je lui donnai un coup horizontal qu'il bloqua en tirant la chaîne d'un coup sec. Mon pied dessus, je me ramassai sur le derrière, mais me relevai aussi rapidement que j'étais tombée.

Tu 'y arriveras pas, tu es trop molle, tu ne veux pas réellement y arriver, Yin.

-Je te préférais en chien!

Je le chargeai de nouveau en évitant la chaîne et le bombardai de coups de pieds violents qu'il évitait aussi aisément, comme si ma rapidité n'était rien à ses yeux. Puis, voyant qu'il venait de fléchir une jambe, je profitai de cet appui pour lui donnai un coup de genou au visage qu'il rabota de son avant-bras en me faisant perdre l'équilibre. A genoux, je n'eus pas le temps de me remettre debout que je reçus un coup de genou au visage.

C'est cela que tu voulais faire? Pour réussir, tu devras cesser d'avoir peur. C'est pour cela que je t'avais choisie, Yin...

-Je ne comprends pas...

Quand tu venais au tombeau, tu venais sans peur, tu ne craignais rien, ni même la mort. Maintenant...

-Maintenant quoi?

Il est temps de me comprendre...

-Mais... j'étais naïve dans ce temps-là!

Maintenant tu as de la puissance...

Alors que j'étais encore à quatre pattes, il continua son enchaînement en me donnant deux coups de pieds dans les côtes et me finir en me balançant sa chaîne à mon visage de toutes ses forces. Il était si rapide, si enragé. Il avait vraiment le goût de m'affaiblir et me tuer après. Maintenant sur le dos, le visage enflé, j'étais étourdie, mais je ne devais pas abandonner. Je me relevais alors et le chargea de nouveau...

« J’entends tout… »

Tania avait senti son allié du moment passer à l’action, et se mettre à parler. D’ailleurs, il le faisait trop. Il avait donc une forme originelle de chien ? C’était assez drôle tout de même : La soumission. Et beh… Il était vachement arrogant pour un simple toutou. Cependant, il était sacrément puissant, puisqu’il mit à mal Yinoa en quelques échanges. Ce type n’était pas à prendre à la légère. De son côté, notre héroïne perçut comme un léger changement chez Tenraï, qui avait à présent quelque chose en plus, c’était la présence de la petite fille blonde. Ses mains exécutèrent une note, une seule, infinie, forte, envoutante, et la musique se mit en route d’elle-même.

« Concentre-toi sur notre combat… »

Il s’était déplacé très rapidement, pour se retrouver en diagonale par rapport à elle. A partir de là, il sortit sa lame, que para la Shinigamie, in-extremis. Il avait vu le coup venir ? Sûrement, puisqu’il eut le temps de donner une nouvelle note, donc une nouvelle mélodie avec un nouveau rythme. Elle se reçut une Ball of Lightning en pleine poitrine, avant même d’avoir eu le temps de réagir, elle tomba au sol, paralysée par la puissance de l’attaque. C’était donc cela la puissance de Tenraï ? Ce type était incroyablement puissant ! C’était… Impressionnant. En tout cas, de là, il fallait en tirer une leçon. Tessai intervint en plein centre du terrain de combat, pour annoncer que le combat était terminer, mais aussi, parce que le repas était prêt.

« Faites attention, n’oubliez pas, vous devez nous maîtriser. Pour cela, vous devrez connaître le moindre de nos mouvements, les prévoir, et prendre l’avantage. Aujourd’hui était un jour de découverte. Demain, le véritable combat débutera. Je compte sur vous deux pour y arriver. »

Ce Zanpakutô… Il était vraiment étrange. Mais Tania sourit tout de même, se relevant doucement, pour éviter ne serait-ce le moindre faux mouvement. Cependant, ce fut son arme, la partie de son arme, qui lui permit de le faire en lui tendant la main. Non… Ce n’était pas une arme, pas un objet. Mais un ami, un conseiller. Il était une partie d’elle-même, et sans cette partie, elle serait perdue et sans le moindre moyen de défense. C’est ce qu’elle avait retenu aujourd’hui. Mais aussi que même si la différence était petite, elle n’était pas synchrone avec cette mélodie, avec ce rythme qui était imposé. Pas parfaitement… Tenter de casser cette musique n’était pas une bonne idée, elle le savait éperdument. C’est pourquoi elle le remercia et lui sourit pour cela. Elle aurait tant voulu savoir à quoi il ressemblait, rien qu’une fois. Pourtant, cela était impossible, pour le moment. Elle aimerait pouvoir revoir à nouveau, les couleurs, Yinoa, Nao, Rukia, la Soul Society. Revoir un monde tranquille, sans qu’il n’y ait le moindre petit problème. Mais pour le moment, il lui fallait avoir le Bankai, pour espérer gagner ce peu qui lui manquait. Mais aussi, elle ne voulait pas perdre cet état d’être aveugle. La Shinigamie se dirigea ensuite vers son amie en lui faisant une grimace.

« C’était pas super, mais on discutera de ça ce soir. Demain, on sera prêtes à gagner. On ne lâche pas les bras aussi rapidement, n’est-ce pas ? Et puis, je veux avoir ce Bankai. Pas pour la force, mais plutôt parce que je veux voir à quoi il ressemble, et aussi pour d’autres raisons. Enfin… J’espère que cela se réalisera. »

Elle n’en rajouta rien, tout cela… Elle voulait le partager avec Yinoa, mais ce n’était pas pour tout de suite. La jeune fille ne voulait pas dévoiler l’un de ses vœux, cela ne se faisait pas selon certaines croyances. C’est pourquoi elle monta l’échelle en premier pour pouvoir être tranquille. De là, une personne les attendait. La personne même qui leur avait donné ce lieu comme endroit parfait pour un entraînement. Si elle était là, il pouvait y avoir trois significations : Soit elle allait annoncer quelque chose, soit elle voulait prendre des nouvelles, soit elle aller leur demander de l’aide face à des Envahisseurs. C’était au choix de toute façon… En tout cas, Rukia était bel et bien présente dans cette boutique, puisque Tania ressentait bien son reiatsu. Elle demanda donc ce qu’il se passait.

J’avais attendu une dizaine de minutes en haut de l’échelle après avoir vaguement discuté avec Tessaï de la situation en bas. Je voulais absolument parler aux filles, qui avaient du en baver pendant leur premier jour d’entraînement. J’avais senti leurs puissants réaitsus pendant ce court laps de temps, lorsque les flux se stoppèrent. Je me levais et avançais près de l’échelle, et pus voir la silhouette de Tania qui grimpait le long de l’échelle. Elle se hissa en sembla m’avoir reconnue, car, même sans voir, elle se tenait face à moi. Yinoa remonta peu à près, et je fus gênée de voir ces deux jeunes femmes si puissantes face à moi… Avec une assurance tremblante, je lançais à mes deux amies :

« Dis-donc, vous avez l’air d’avoir combattu comme des pros… Je sens que vous allez réussir, vous êtes bien assez fortes pour avoir le Bankaï ! »

Je les regardais, puis sentis une certaine gêne entre elles et moi. Elles qui étaient si proches, qui se connaissaient si bien… Moi, je ne les connaissais que vaguement, par l’expérience du combat. Mais enfin, je voulais absolument me rapprocher d’elle, devenir aussi amie qu’elles ne le sont entre elles.

« J’ai à vous parler, ça vous dit de s’asseoir ? »

Je leur souriais et m’asseyais sur un tabouret en les regardant m’imiter. Elles étaient encore couvertes de poussière à cause de leur entraînement intensif, mais leurs esprits semblaient calmes et sereins, je les regardais avec un petit sourire, et lançais la conversation :

« Ca me gêne un peu de vous envahir comme ça, mais ça devient un peu une urgence… ca fait un moment que l’idée me trottait dans la tête, mais là, je peux plus reculer. En fait, je… Je vais monter un groupe pour gérer la menace des envahisseurs. Je… J’ai déjà fait des recherches, j’ai des dossiers, les cadavres des chefs..; bref, tout ce qu’il faut pour enquêter. Le problème c’est que… Si le Général Yamamoto apprend l’existence de ce groupe, je serais sévèrement punie, parce que… je vais demander de l’aide aux humains, Vizards, exilés et Arrancars qui ont combattu les ennemis… »

Je sentis un mouvement de recul chez les deux femmes qui me faisaient face. Allaient-elles me suivre ou me dénoncer ? M’aideraient-elles ou me laisseraient-elles tomber ? Je ne le saurais qu’en leur demandant.

« Je sais, c’est brutal comme demande mais… Est-ce que… Vous voudriez diriger avec moi ? Je crois pas être capable de gérer un groupe toute seule… J’aimerais vraiment le faire avec vous, avec votre amitié, votre soutient… Je… Je voulais pas perturber votre entraînement avec ça… Je vous laisse y réfléchir cette nuit, et finir votre entraînement… Si vous souhaitez venir, vous n’aurez qu’à venir me voir chez moi. »

Je me levais, approchais de Yinoa et, m’agenouillant, déposais un petit baiser sur sa joue.

« Bonne chance, Yinoa… »

Je me redressais, souris et m’approchais de Tania, répétant ce geste :

« Bonne chance aussi, Tania… »

Je pris mes affaires, et me dirigeais vers la sortie. Après un dernier signe de main à Tessaï, je lançais à mes deux amies :

« Allé les filles, vous l'aurez ce Bankaï vous êtes les meilleures ! »

Je leur souris avec enthousiasme, et repartis en courant vers la Soul Society. J’espérais vraiment leur aide, car si elles acceptaient, j’allais enfin me rapprocher d’elles, et devenir, peut-être, une amie proche…

Invité

Crachant le sang qui s'était accumulé dans ma bouche, je dévisageais Hoko qui était rempli d'arrogance. Comment pouvait-il être le reflet de mon âme à être aussi sarcastique et méchant? Suis-je comme ça tous les jours et je ne le sais pas? Qu'est-ce qui pouvait bien expliquer ce comportement? Pourquoi semblait-il frustré? Qu'avais-je fait? Nous étions supposés travailler ensemble, en équipe. Pourquoi m'aurait-il prêté ses pouvoirs récemment pour combattre les envahisseurs si maintenant il est aussi cruel? Qu'avais-je à comprendre de tout ça? Pourquoi ce qu'il essaie de me dire ne me paraît pas si évident qu'il me laisse croire? Ma dernière charge n'avait pas autant porté fruit que je l'avais cru. Ce fichu coup de corde à linge que je n'avais jamais vu venir... J'étais retombée brutallement sur le dos. Par chance, le sol était de sable et de terre ce qui rendait l'atterrissage moins désagréable. Même si cela avait comme un effet de matelas, ma tête avait frappé le sol et j'étais sonnée quelques secondes. La voix de Tessai résonnait dans mes oreilles en mélangeant les mots. Quand je repris mes esprits, Hoko me tendait la main pour m'aider à me mettre sur pieds. J'esquissais un sourire en prenant sa main pour m'aider. J'essuyais du revers de ma manche le sang qui pendait à mes lèvres. Je remis ensuite les mots posés par Tessai dans le bon ordre. Je compris que notre repas était prêt et que notre journée d'entraînement était déjà terminée.

Le Zanpakuto de Tania s'était ensuite exprimé. Étrange tout de même... le Zanpakuto de mon amie me conseille aussi sur la manière que nous devions faire pour obtenir le bankai... Même s'il n'était pas mon Zanpakuto, il restait tout de même mon allié et ses conseils me seraient très précieux. Alors le truc était de pouvoir connaître tous les déplacements de notre propre zanpakuto et ses futures attaques. Bref, il fallait avoir une harmonie avec ce qu'il pensait réellement. Grâce à cette harmonie, il nous sera plus facile de riposter par la suite. Si on nous a permis d'obtenir ce bankai, c'était parce que nous étions prêtes. Nos zanpakutos seraient alors, en temps normal, avec les mêmes capacités que nous.

Tania s'approcha de moi en grimaçant. Elle me fit par de sa pensée face à l'obtention du bankai. Elle essaya d'ailleurs de me motiver à sa façon. Par contre, je trouvais ses raisons d'obtenir le bankai un peu floues. Tant pis, si elle ne voulais pas me dire ses raisons, je les saurai un jour ou l'autre! Elle avait beau être mon amie, mais elle avait droit à sa propre vie personnelle et me faire part de tous ses problèmes n'était pas dans les exigences requises. Regardant Hoko qui me tournait le dos, puis Tania, je m'exprimais à mon tour brièvement sur cette nouvelle expérience:

C'est vrai. On devra donner tout notre coeur à la tâche. Demain est un autre jour et nous en profiterons pour impressioner nos zanpakutos!

Je laissais Tania monter dans l'échelle. Quand je me devais de la suivre, je jetai un dernier coup d'oeil à l'âme de mon zanpakuto qui semblait lui-même réfléchir sur cette situation. Rendues en haut, il y avait Rukia qui nous attendait. Elle semblait avoir quelque chose qui lui trottait en tête juste en voyant cette expression nerveuse. Elle essaya tout de même de nous faire sourire malgré ce que nous avions subi avec son commentaire. Pour ma part, je lui répondis d'un simple sourire. Puis, elle nous demanda de nous asseoir pour qu'on puisse lui parler sérieusement. Je la suivais alors accompagnée de Tania pour comprendre ce qui la tracassait tant. Assise sur mon siège, je l'écoutais attentivement parler.

Puis, des lumières se mirent à allumer dans ma tête comme si je comprenais ce qui se passait avant même qu'elle ne le dise. Les cadavres que nous avions récoltés à la bataille du Rukongai, c'était donc pour ça? Faires des expériences, découvrir leurs points faibles. C'était en effet une très bonne idée de sa part. Comme elle s'en attendait sûrement, quand elle parlait de faire une alliance avec les autres races, j'eus comme un réflexe de recul. Certes, c'était aussi une bonne idée, mais comment contrôler les envies de meurtres des différents clans rassemblés? Ce serait risqué et pas une tâche bien facile. Du coup, je compris la suite de son histoire. Elle nous demandait s'il nous serait possible de la suivre dans ce périple en l'aidant à diriger. Mon cerveau s'alluma et me présentait toutes les possibilités possibles. Pour ma part, cela me ferait plaisir d'aider Rukia dans tout ça. Sachant qu'après cet entraînement qui me procurerait le bankai, les gens qui se rassembleront pour faire ce groupe devront faire attention à tout ce qu'ils diront et feront parce que j'aurai la mèche très courte à leur égard. D'un autre côté, si Yamamoto venait à l'apprendre, nous serions fichus et probablement punis. Je ne pense pas non plus que notre excuse de «vouloir aider la Soul Society» parviendra aux oreilles du Grand Chef. Il ne nous épargnerait pas et je pourrai dire adieu à mon statut de lieutenant. En même temps, je voulais aider Rukia parce qu'elle était aussi mon amie. Argh! Quel dilemme insupportable!

Merci Rukia... On se reverra sûrement très bientôt!

Je lui souris et la regardai partir en la suivant des yeux. Puis, je soupirai en voyant Tessai et les 2 enfants s'approcher. Ils avaient la nourriture dans leurs mains pour les déposer sur la table. Je me tournai vers Tania pour lui demander tranquillement:

Tania...? Que penses-tu de l'idée de Rukia? Tu t'y impliqueras toi?

La table fut mise et j'attendis le signal de Tessai pour que nous puissions commencer à manger. Après tout, nous étions les invités et les invités se doivent d'attendre le signal des hôtes avant de commencer à manger. Enfin, ça reste dans les classiques de la politesse...

Kyouki Voilà pourquoi Rukia était présente… Elle voulait que tout le monde l’aide pour quelque chose de très important, et cela concernait les Envahisseurs. La brunette était assez nerveuse à son annonce, ce qui semblait normal, aux yeux de tout le monde. Par contre, elle avait récupéré des corps ? Cela pouvait se montrer intéressant. De son côté, Tania se demandait si cela pouvait être dangereux, mais bon… Lorsque Rukia proposa de s’allier avec les Arrancars et autres, et ne pas en parler au Capitaine Commandant, ou aux autres qui pourraient les dénoncer, Yinoa fit un pas de recul, que notre héroïne remarqua immédiatement. Elle ferma les yeux et sourit, il fallait dire que cette proposition était assez originale. Jamais un Shinigami n’aurait pensé agir ainsi. Enfin, quelqu’un de très lié aux valeurs de la Soul Society. De là, elle demanda leur aide, pour diriger les opérations. Là, elle faisait franchement fort, ceci avait surpris Tania, qui ne se voyait pas aussi importante aux yeux de la fille Kuchiki. Mais cette idée était plaisante, c’est pourquoi elle se mit tout de même à réfléchir à tout cela, après avoir remercié Rukia pour ses encouragements.

« On en aura besoin à mon avis. C’est pas une partie de plaisir. Fais attention à toi de ton côté. »

Là, la brune avait disparu, laissant le groupe s’installer à table, et commencer le service. Tout le monde était prêt. En fait, les deux enfants, apportèrent la nourriture, et la mirent sur la table. Les deux filles, elles, attendaient le signal de départ de la part du seul adulte de la maison. Mais alors que cela se faisait, Yinoa posa une question à Tania. L’amie voulait savoir ce qu’elle allait faire. Tranquillement, notre héroïne posa un regard assez confiant dans celui de la Shinigamie. Même si elle ne voyait pas, elle pouvait percer ces choses, et garder une expression, qu’elle voulait donner.

« Je vais m’y impliquer. L’équilibre du Monde est en danger à cause de ces Envahisseurs. Il est un ennemi commun, donc nous aurons besoin de toute aide pour tenir bon. Je pense que le Capitaine Commandant comprendrait, mais le risque serait trop grand pour que quelqu’un puisse lui poser la question. Plus vite le problème sera résolu, plus on aura de survivants. Je n’aime pas dire ça, mais… Pour mener une enquête, il nous faut tous les éléments qui sont à notre disposition. Cependant, les âmes ne sont pas des objets, c’est pourquoi on ne peut pas les éliminer après avoir fait une demande ou autre. Ce sera une expérience assez amusante de faire équipe avec des Arrancars, n’est-ce pas ? »

Le signal fut lancé, Tania prit sa nourriture tranquillement, mâchant avec douceurs. A la première bouchée, elle trouva cela délicieux. Puis elle reprit la parole.

« Nous avons trouvé un Shinigami aux aspects étranges qui trainait autour des Envahisseurs. Il se prétend être de la cinquième Division. Seulement, je ne l’ai jamais vu, et il cachait sa puissance, comme s’il ne voulait pas qu’on le repère. Pour le moment, il est endormi, mais il faudrait lui faire passer un interrogatoire. Il doit venir de la Dimension Royale à mon avis. Une sorte d’espion qui donnait des informations sur nos pouvoirs, ou encore notre position. Il pourrait connaître le futur lieu d’attaque des ennemis… »

Elle reprit un peu de nourriture, mais alors qu’elle parait, elle remarqua qu’elle n’avait presque rien prit. La rousse fixa son assiette, comme si elle pouvait la voir, et ce qu’il y avait à l’intérieur. C’est alors qu’elle releva la tête avec une mine stupéfaite, et tapa la table de son poing.

« Je l’ai vidée sans m’en rendre compte ! Il faut dire que je réfléchis un peu trop là, la situation est critique, et tout le monde fait de son mieux. Ce n’est pas le moment d’hésiter, ou encore de fuir. Demain, nous retournons à l’entraînement. Je propose donc une bonne nuit de sommeil, pour être en forme pour le lendemain. »

Les enfants enlevèrent les assiettes, et les deux filles se retrouvèrent soudainement toutes les deux, seules. C’était assez came d’un coup, ceci apaisa, mais aussi inquiéta un peu notre héroïne qui sentit la présence de Tessaï, qui lui-même les guida jusqu’à leur chambre. Celle-ci possédait deux lits, et l’espace était suffisamment grand pour les deux Shinigamies. Tania remercia l’homme, qui referma la porte derrière lui.

A présent, il ne restait plus qu’elles. Notre héroïne se changea tranquillement, pour enfiler une tenue plus adéquate pour y passer une nuit, laissant ses vêtements de Shinigamie sur la table de nuit qui lui était proposé. Elle n’avait pas voulu parler de Nao, et de son état, pendant qu’ils étaient à table. Ceci aurait pu couper l’appétit de son amie, et elle ne voulait pas cela. C’est pourquoi la jeune fille se dirigea vers la femme, avec un air défait, comme si quelqu’un venait de mourir.

« J’ai vu Nao aussi là-bas… Elle a changé, encore plus que la fois où elle était prisonnière… Elle a voulu m’embrasser à un moment, mais… Ce n’est plus la même personne. Plus du tout. La Nao gentille que j’ai connue au départ, est devenue violente est noire. »

Elle se mit à pleurer, elle se sentait impuissante pour ce genre de choses. Mais elle continua tout de même de parler. Sa voix était brisée, comme si elle voulait avouer quelque chose à son tour. Son corps, lui, tremblait violemment, puisqu’elle tentait de retenir ces larmes qui remontaient jusqu’à ses yeux.

« Je pense que je peux te le dire, tu es digne de confiance, hein ? Trois de mes amis sont morts. Trois personnalités que j’appréciais. La première était Nao, j’espère pouvoir la ressusciter, il reste tout de même un espoir. La seconde est un humain… Il est sûrement mort en rentrant sur Terre. La troisième fut une Arrancar, qui s’appelait Anima… Je ne le savais pas à notre première rencontre, et puis… elle avait disparu alors que j’allai lui chercher quelque chose. Elle est sûrement morte, elle aussi. Elle avait perdu la mémoire, donc ne devait pas savoir ce qu’est le Hueco Mundo. Ce fut ma première amie. Toutes se sont enfuies, sont parties alors que j’avais le dos tourné, que je ne veillais plus sur eux, que je leur faisais confiance. Tous sont partis… Mais je reste sûre qu’il faut que je continue ainsi. Je suis sûre que le problème ne vient pas de moi, mais d’un coup du sort. Mais je n’arrive pas à enlever ces remords que j’ai pour le moment. Je bloque sur ces choses, et je me sens de moins en moins bien… Je suppose que mon manque de confiance vient de là… Mais je ne sais pas encore me persuader que ce n’est pas ma faute. »

La jeune fille pleura, puis tomba, pour se retrouver contre Yinoa, les larmes toujours présentes. Elle ne savait pas quoi faire. Mais se pardonner soi-même était la bonne chose pour avoir une bonne compréhension avec soi-même. Tania allait-elle arriver à le faire cette nuit ? Nous le verrons, mais plus tard.

Invité

Un dilemme est une situation dans laquelle nous pouvons nous retrouver à tous les jours. En fait, il est question de choix. Peu importe les actions que nous apporte la vie, on se doit de faire un choix à chaque fois. Que ce soit de prendre une décision à rencontrer quelqu'un ou bien plus simplement, de se lever de sa chaise, tout ce que nous faisons est du par nos propres choix. Pour cette situation-ci, je suis coincée entre le fait de me joindre à Rukia pour nous débarrasser des envahisseurs ou bien de rester bien sagement à la Soul Society. Comment faire ce choix qui me picote dans le cerveau? C'est pour cette raison que j'ai demandé l'avis de Tania. Je voulais savoir ce qu'elle en pensait, je voulais savoir si la décision que j'avais prise dans ma tête était la bonne. En consultant ma meilleure amie, il était évident qu'elle était la personne ressource dans ces cas-là. D'ailleurs, quand il était question de ne pas rendre Yamamoto de mauvaise humeur, il est toujours conseillé de parler de ses propres décisions. Je tenais à mon nouveau grade de lieutenant, je tenais aussi à m'impliquer pour une meilleure Soul Society. Je n'en pouvais plus de voir des innocents tués gratuitement...

J'écoutais Tania parler. Elle semblait du même avis que moi. C'était certain que nous avions besoin de l'aide de tous ceux qui se présenteraient, mais ça restait risqué et dangereux. Je ne voulais pas non plus laisser mes deux amies se faire blesser. Après cet entraînement rigoureux, Tania et moi serons au même niveau. Cela me fait bizarre. Au départ, Tania était une véritable recrue et moi j'avais déjà mon shikai. Notre première rencontre s'était faite dans les premières vagues d'envahisseurs. Elle a tellement progressé, c'est fou! Je suis contente pour elle qu'elle soit rendue à ce stade-ci. Cela me causera moins de soucis et sur un champ de bataille, je serai moins déconcentrée à la surveiller. Tania termina son argumentation en parlant de faire équipe avec des arrancars:

Pour ma part, j'aurai un oeil sur eux. Je ne tolérerai pas violents... Je compterai aussi m'impliquer là-dedans. Je trouve que les recherches sur les envahisseurs à la Soul Society, n'avancent pas très vite. Je tiens à ce que le Rukongai soit protégé le plus longtemps possible. J'ai beaucoup à coeur la vie de ces innocents...

Je finis mes dernières paroles par un soupir. Je me rappelais encore être sur le terrain et à voir ces envahisseurs trancher les corps apeurés des habitants. Ils l'ont fait sans aucune raison et ça, c'est inadmissible. Ils ne parlent pas, ils n'ont pas de but autre que de nous anéantir, ils auront une réponse de notre part, c'est certain. En tout cas, venant de moi c'était assuré en quelques sortes. La nourriture sur la table, je salivais juste en jetant mes yeux dessus. Tessai nous donnait le signal pour nous régaler. Ayant de tout dans mon assiette, je m'empiffrai comme une truie en écoutant ce que Tania continuait de dire. Elle mangeait plutôt lentement. Avait-elle faim? Avait-elle quelque chose en tête qui la tracassait et qu'elle n'osait dire? Elle me révéla alors un suspect qui se disait Shinigami. Je m'arrêtai de manger, prenant un air sérieux en essuyant du revers de ma manche ma bouche qui était noyée de nourriture.

De la cinquième Division? Hum... Avait-il l'uniforme? Un véritable zanpakuto? J'aimerais bien m'occuper de cet interrogatoire si cela ne dérange personne...

Je finis alors de manger et m'étendis sur mon siège, la main sur mon ventre gonflé, le sourire aux lèvres, je soupirais de bonheur. Je remerciais notre hôte qui avait toujours cet air aussi sérieux. Je jetai un regard à la petite fille qui semblait si soumise et à ce garçon qui semblait vouloir exploser à tout moment. Ils mangeaient tranquillement de leur côté. Tania fut surprise d'avoir terminé son assiette aussi rapidement ce qui me fit bien rire. Elle m'encouragea ensuite en me disant que nous devions faire de notre mieux et mettre le coeur à l'action. J'acquiesçai sa fin de phrase par un signe de tête positif et un énorme sourire. Malgré mon visage gonflé par mon combat de la journée, j'arrivais à m'exprimer sans trop souffrir. La petite qui s'appelait Ururu termina son assiette et les amena toutes pour ramener une trousse de premiers soins. Elle m'appliqua alors les bandages à mon visage avant que nous quittions la pièce. Je la remerciai d'un sourire qui la fit rougir.

Après tout cela, nous fûmes conduites à notre chambre. J'entrai la première, les poings sur les hanches, souriante. C'était agréable de constater que Tessai avait fait tout ça pour nous. Tania entra à son tour. Quand je me retournai pour remercier l'homme, il avait déjà fermé derrière lui, nous laissant seules. Voyant que Tania se dévêtit déjà de son uniforme, je l'imitai aussi de mon côté. Sans gêne, je me changeais aussi pour mettre une sorte de robe de nuit. Douce et confortable, il était évident que cette nuit me portera conseil! Alors que j'enfilais ma deuxième manche, Tania s'approcha, le regard très bas. J'en concluais qu'elle avait quelque chose à me dire. Toute mon attention à ce qu'elle disait, elle pouvait compter sur moi. Elle me parlait de Nao. Elle l'avait aperçue encore plus changée que la fois où je l'avais ressentie dans la pièce d'à côté. À voir des gardes à sa porte et le lieutenant Shuhei, j'avais constaté qu'elle avait été capturée. Je voyais les larmes aux yeux de Tania. Mes mains sur ses épaules, j'essayais de la réconforter en l'écoutant parler. Moi-même, à ce moment-là, j'avais les larmes qui s'accumulaient. Elle continuait ensuite sur un monologue qui la faisait sentir coupable de ces morts aussi soudaines. Elle termina de parler, je la pris dans mes bras en la serrant avec amour.

...Tania... Tu n'as pas à t'en faire... Tu n'as pas à culpabiliser pour ça. Je suis là maintenant, tout va bien aller, mon amie... Pleure autant que tu voudras, pleure toute la nuit si tu veux, mais je resterai avec toi, je resterai toujours avec toi, coûte que coûte. Si tes amis sont morts, c'était sûrement parce qu'ils n'ont pas écouté tes précieux conseils... Tania, reste forte. Sers-toi de leurs morts pour devenir plus forte encore. Crois-moi, tu n'y es pour rien...

Je la sentais qu'elle ne tenait plus sur ses jambes. Tranquillement, je l'aidais à s'asseoir parterre. Je m'assieds à côté et continuai à la prendre dans mes bras et de la bercer. Je versais aussi des larmes en silence. Puis, j'arrêtai de la bercer et lui demandai avec une certaine gêne:

Tania...? Tu veux bien être la marraine de Sora?

Je la regardais en souriant en espérant qu'elle accepte l'offre. J'en avais parlé à Juushiro, alors il ne restait que la confirmation de la jeune femme en question...

Marraine ? De Sora ? Tania s’arrêta un petit moment de pleurer, pour afficher une mine stupéfaite, signe d’un changement de comportement, de sentiments. Ses yeux se rabaissèrent de nouveau sur les extérieurs, et la Shinigamie tira une grimace pour sentir sa bouche émettre des mouvements d’elle-même, tout cela dû à la frustration qui venait d’être remplacée. Les lamres se remirent à couler, et la jeune fille esquissa un sourire.

« Je le veux, oui, je serai la meilleure des Marraine ! »

Elle resta à pleurer pendant longtemps, et se faisant réconforter par une Yinoa, qui continuait un rôle de mère. Mais c’était vrai. Yinoa ne l’avait jamais quittée. Rukia était toujours en vie, elle n’avait pas perdu tous ses amis. S’ils étaient morts, ce n’était pas de sa faute. Les images de personnes l’accusant disparurent de sa tête, se transformant en la même chose, mais celles-ci la remerciaient, ce qui rendit notre héroïne pleine de confiance. Les vêtements de Yinoa étaient pleins d’eau, que Tania empêcha de tomber une nouvelle fois en les supprimant d’un geste de la main. Elle la sécha avec un morceau de mouchoir, et sourit de nouveau à une amie, qui elle aussi avait eu des pleurs. Le pyjama mouillé de la jeune fille le montrait bien. Le partage de sentiments, ceci se provoque lorsque deux personnes sont assez proches. Yinoa devait connaître ceux de Tania en ce moment même, ce qui ne dérangeait pas cette dernière qui se releva doucement pour sourire une nouvelle fois, accentuer ce dernier. D’un coup, elle se sentait revigorée, forte, battante. Cependant, lorsqu’elle vit le lit, notre héroïne s’y dirigea doucement, tout en déposant un baiser sur le front de son amie.

« Merci Yinoa, je suis sûre de réussir à présent. Et toi, tu es obligée de le faire ! Si ton Zanpakutô est aussi arrogant, c’est pour te provoquer ! Reste fière de toi, et montre qu’il ne t’impressionne pas. Il saura alors qu’il n’a pas à faire avec quelqu’un de débutant ! »

Le changement d’humeur était bien là, mais la jeune fille s’endormit d’un coup lorsque la fatigue fit en telle sorte qu’elle tomba littéralement sur son matelas, comme évanouie. Bienheureusement, tout allait pour le mieux, et l’on entendit bientôt des respirations régulières, fortes. Tania, un sourire sur le visage, rêvait déjà qu’elle jouait avec ceux qui la menaçaient, la critiquaient.

Le lendemain matin, les deux filles se levèrent d’elle-même. Tania s’était levée, et avait remarqué que Yinoa, elle, l’était déjà. Notre héroïne s’étira de tout son long et la regarda d’un air fraichement éveillé.

« Tu m’attendais ? On descend à présent, je suppose, non ? »

Mais déjà Tessaï apparaissait. Muni d’un tablier, il annonça que le petit déjeuner était servi. Un nouveau repas s’installa, où les deux amies se mirent à parler de rêves. Tania raconta celui de la nuit à Yinoa. Ce dernier était joyeux, et elle expliqua que cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi détendue, comme si une partie sombre était partie d’un coup, après l’avoir collée durant un moment.

« Tout cela, c’est grâce à toi Yinoa, j’avais besoin que quelqu’un de confiance me le dise, pour y croire. Mais maintenant, je me fais confiance en moi-même, je le jure ! »

Le repas terminé, les couverts et nourriture restante furent débarrassés par les deux enfants, et l’homme aux lunettes. Ce dernier demanda de passer par l’échelle, ce que fit Tania, après avoir laissé passer Yinoa devant elle. Ceci montrait en quelque sorte une marque de respect.

Une fois en bas, les deux filles remarquèrent que leurs Zanpakutôs les attendaient, ce qui n’envisageait rien de bon. Un bruit de guitare… La lame de la Shinigamie jaillit, pour bloquer celle de Tenraï. Cette fois, elle était dans le rythme de son adversaire, et porta une contre-attaque.

« Oh ! Tu es ben meillleure que la dernière fois, tu as su te pardonner pour toutes ces fautes que tu n’avais pas commise, on dirait. Little Lightning ! »

Mais Tania avait déjà disparu. L’homme bloqua la lame d’un geste simple, pour envoyer son adversaire au loin, mais celui-ci ne perdit pas le rythme donné, et se remit vite d’aplomb, pour interroger son adversaire du regard, malgré son handicap.

« Nous prendre par surprise ? C’était bien trouvé je trouve. Toujours être à l’écoute sur le terrain. Le danger peut surgir n’importe quand… »

Elle frappa de nouveau, pour que sa lame se retrouve de nouveau bloquée, pour effectuer un Shunpô, et se retrouver au-dessus du rockeur.

« Et n’importe où ! »

La Shinigamie abaissa sa lame, qui fut évitée. Soudain, quelque chose parut la flasher, elle qui était aveugle. Comme si l’on avait allumé une lampe torche juste devant elle. Tania, surprise, ferma ces yeux de réflexes, pour les rouvrir, deux secondes plus tard. Il n’y avait plus rien. Tenraï, lui n’attendit pas, et frappa notre héroïne dans les côtes, celle-ci partit dans le décor assez rapidement. Mais le rythme lui revint soudainement, comme un réflexe. Elle s’était sentie sur le point de gagner lorsque cette lumière était apparue. Mais il fallait faire cela pour gagner. Donc franchir ce cap. Au prochain moment de supériorité, notre héroïne allait tenter de rester jusqu’au bout. Mais à partir de là, il fallait le trouver, ce bon moment. La Shinigamie n’oublia pas qu’elle combattait en duo. C’est pourquoi elle se dirigea vers Tania, pour se faire directement attaquer par le Rockeur. Ce dernier enchaîna par un coup de guitare en pleine tête, tout cela pour donner une nouvelle note de musique. Le rythme venait de changer, une nouvelle fois. La Shinigamie était déjà dedans, et son corps se calma. Il s’agissait d’une sorte de Flamenco. Quelque chose qui invite à une danse pleine de piquants. Pleine de mouvements. Tournant sur elle-même, la jeune fille esquiva un coup assez étrange, mais gracieux. Puis avec trois pas, plaça un coup d’estoc. La danse pouvait commencer… Etait-elle terminée chez les autres ? Sûrement pas.

Spoiler:

Invité

Quelle joie! Tania venait d'accepter d'être la marraine de ma fille! Elle en semblait ravie d'ailleurs. Elle s'était empêchée de pleurer quelques secondes juste pour me faire parvenir son message de contentement vis à vis cette nouvelle. Souriant moi-même à grandes dents, cela me soulageait d'un autre fardeau. Il me restait maintenant à aviser les parrains. Mais... qui seraient-ils? Juushiro m'en avait à peine parlé l'autre jour... Erf, je me devais de les trouver moi-même dans ce cas... Unohana était déjà avisée d'être la marraine de Tenshi, alors la moitié du travail était fait. Je continuais de bercer mon amie qui pleurait toujours. Mes yeux aussi d'ailleurs coulaient tranquillement. Je me demandais si je pouvais faire quelque chose de plus pour la remettre sur pieds, si je me devais de faire autre chose que d'agir en mère. Elle était tout de même mon amie, pas ma fille. Après avoir mouillé mon pyjama de litres de larmes, Tania s'empressa de l'éponger avec un mouchoir. Je pris sa main dans la mienne pour l'empêcher de continuer et la rassurai que ce n'était pas grave, que je m'en occuperai moi-même plus tard, lorsqu'elle se sentirait mieux. Elle acquiesça d'un signe de tête et continua de se vider le coeur. J'espérais que nos voisins ne fassent pas les curieux et viennent nous déranger.En voyant Tania se relever de mon étreinte elle-même me rassura. Je la suivais des yeux. Je pouvais constater un joli sourire à ses lèvres. Je souriais à mon tour en essuyant mes larmes. Tania me remerciait en se dirigeant vers son lit. Elle m'encourageait en me disant que je réussirai à faire comprendre à mon zanpakuto que j'étais quelqu'un de forte et qui méritait sa place dans les rangs. Je continuais de sourire et me levai à mon tour. Je retirai mon haut et l'accrocha au dos d'une chaise pour le faire sécher. Tant pis, nous sommes des femmes et... Tania dort déjà! Ouf, ça devait l'avoir épuisé tout ça... Il se fait tard. J'allai sous les couvertures à mon tour pour sommeiller.

Le lendemain, je me réveillai avec un soleil dans les yeux. Je mes les frottai pour retirer les déchets qui s'y étaient déposés durant la nuit et étirai mon corps sur tout son long en restant silencieuse. Jettant un regard à Tania, elle semblait encore dormir. Je souriais une nouvelle fois et m'habillai de mon uniforme habituel. Je m'assieds ensuite sur la chaise et regarder Tania dormir. Quelques minutes plus tard, elle se réveilla et m'imita. Je continuais de la regarder en souriant. Ses yeux croisèrent les miens. Elle semblait si reposée! Tant mieux, elle sera en forme pour la dure journée qui s'annonce! Je lui répondais d'un signe de tête positif à sa question. Tessai n'était pas encore passé, mais il ne devrait pas tarder de toute façon. Justement, il ouvrit la porte lentement pour nous aviser que le repas était déjà prêt. Nous lui répondions que nous allions arriver dans quelques secondes. Il referma derrière lui pour rejoindre la salle à manger. J'attendis que Tania s'habille pour que nous nous y rendions à notre tour. Arrivées dans la petite pièce, déjà des tas de plats pour le petit déjeuner étaient servis. J'en étais moi-même découragée. Comment allions-nous manger tout ça? Je m'assieds à la place que j'avais désignée la journée d'avant. Tania et moi bavardions alors que les autres autour restèrent une fois de plus silencieux. Nous parlions de rêve. Le mien était un peu plus chaotique que le sien. Après tout, je ne savais toujours pas ce qui clochait en moi. Tania elle, l'avait devinée. Elle me remercia en me disant que c'était grâce à moi maintenant qu'elle se sentait aussi bien. Je souriais tellement que j'en rayonnais.

Je suis contente de savoir que tu te portes à merveille ce matin, Tania! Et les amies c'est fait pour ça, non?

J'en ris en terminant mon gigantesque repas. J'en avais même le ventre balonné! Comment allais-je combattre confortablement maintenant? Le liquide chaud qui nous était proposé allait beaucoup m'aider à présent. Je crois que si je n'avais pas mangé, le reste de ma journée aurait été un désastre. Il me fallait des vitamines et les minéraux nécessaire pour bien performer. Après s'êtres empiffrées, je remerciais nos hôtes avec un profond respect. Tania et moi allions ensuite vers l'échelle. Cette fois, c'était moi qui passait devant. Je voulais insister, mais Tania semblait y tenir alors que l'écoutai. Le pied gauche se posant à peine sur le sol, je sentis Hoko me charger à toute vitesse pour me fouttre un de ces coups de poing. Bondissant les deux pieds sur le sable, les bras en croix, je bloquais solidement son coup. Même si j'avais glissé sur plusieurs mètres pendant qu'il poussait, j'avais réussi à arrêter cette glissade avec un bon appui. Cela arriva aussi à Tania. Et bien, c'était à se demander si nos zanpakutos s'étaient parlés à propos de ce mauvais coup. Serrant les dents, je repoussai avec force le poing de Hoko qui recula d'un saut.

-Yin... je suis le reflet de ton âme... Comment ne peux-tu pas me ressentir après tout ce temps?

-Je ne sais pas de quoi tu veux parler, Hoko...

-Je me suis ouvert à toi comme un livre alors que tu ne comprends toujours pas.

-Laisse-moi quelques secondes pour y penser...

-Tu avais toute la nuit pour ça... maintenant il est trop tard!

Il disparut et réapparut en diagonal derrière moi pour me fouttre un coup de pied dans les côtes. Je bloquai de nouveau en frappant solidement sur sa jambe et riposter d'un coup de pied qu'il bloqua aussi. Je fis un bond en arrière qui me fit arriver directement sur lui. Il m'enferma solidement dans ses bras et m'écrasa. Je sentais la pression devenir de plus en plus forte. Bientôt, mes os allaient en craquer. Je me mis à crier, mais Hoko continua sur un ton tout aussi doux et calme:

-Pardonne à ton père, pardonne à ta mère, pardonne-toi aussi. Cesse d'avoir autant de remords. Tania et toi vous ressemblez énormément, sauf qu'elle a réussi à passer à travers ses épreuves... pas toi. Tu dois aussi te remettre en tête pourquoi tu t'es engagée. Tu t'es engagée pour tuer Aizen! Tu ne t'es pas engagée d'abord pour protéger ceux qui te sont chers. C'est en tuant Aizen que ça te permettra de les mettre en sûreté... Tu comprends?

-Oui... je comprends maintenant.

Il me relâcha aussitôt et fit quelques pas en arrière en me fixant. J'avais complètement perdu la carte ces temps-ci. Depuis que j'ai su qui était mon père, mes idéaux ont complètement changé. Retombant sur mes genoux, j'essayais de me pardonner tout ça, de me remettre sur le droit chemin qu'Hoko voulait me remettre. Il avait raison, je devais aussi me pardonner de mes erreurs pour me permettre de continuer. Je versai quelques larmes. Pourquoi étais-je si têtue? Mon statut de lieutenant m'était aussi monté à la tête et je ne voyais plus rien maintenant que ma propre gloire. C'était pour cela qu'il était si arrogant... parce que je l'étais aussi. Je me relevai sur mes deux jambes. J'essuyai mes larmes et me mis le corps en position de combat. Je voyais un sourire sincère aux lèvres d'Hoko. Il m'imita tel un miroir. Nous nous observions longtemps.

Après ces longues minutes, l'horloge venait de sonner. Nous disparaissions de la vue des autres combattants pour apparaître ici et là dans des ondes de choc puissantes et rapides. Tantôt à l'autre bout de l'arène, tantôt au-dessus de Tania, seuls les plus rapides pouvaient nous voir. Malgré cette intensité, ça ne dura que quelques instants avant que nos deux corps partirent de chaque côté en roulant sur le sol poussiéreux. Les deux dans une position similaire pour remonter dans les airs, ces décharges reprirent leur cours une seconde fois. Puis, soudain, nos corps redevinrent visibles où des coups très rapides et forts se donnaient sans s'arrêter. Hoko voulait m'apprendre, il ne voulait pas me tuer. Il voulait m'apprendre à tuer en fait. Il voulait me faire affronter mes peurs, il voulait que je retrouve ce coeur de chien, cette volonté de lion qui se cachait depuis trop longtemps en moi. Certes, cela ne se montrait pas avec une lame, mais avec un corps entier. Nos lames devenaient inutiles dans ce temps-là puisqu'elles nous coupaient dans notre mouvement. D'ailleurs, je me demandais bien à quoi allait ressembler mon bankai. Allait-il être grand? Petit? Précis? Vague? J'espère au moins qu'il allait être utile avec mon style de combat...

Les coups volaient de tous les côtés comme si les deux nous étions de force et d'intensité égale. Il était vorace, mais j'allais sûrement en venir à bout avec le temps. Je ne devais pas lâcher, c'était ça qu'il voulait voir. En lui montrant ma volonté d'action, je pourrai réussir à le soumettre à ma volonté et l'obliger de m'apprendre le bankai. Après un très long moment de combat intense, j'effectuai quelques pirouettes en arrière pour prendre de la distance et reprendre mon souffle. Lui aussi d'ailleur était essoufflé, mais ça ne l'arrêtait pas pour autant. Il me chargea, disparut et réapparut au-dessus de moi avec un coup où ses mains étaient rassemblées. Je bloquai avec mes deux mains croisées. Le choc fut tellement fort que le sol cèda pour m'enfoncer. Il voulait me creuser une tombe ou quoi? Je le repoussai de nouveau et le chargeai à mon tour. Cette fois, nos lames étaient en jeu. Hoko souriait en coin et moi aussi. Les lames frappaient rapidement ensemble. C'était à se demander si elles n'allaient pas voler d'une des mains! Je terminai ces enfantillages d'un coup de pied qu'il bloquait avec sa lame et le revers de son bras. Rageant, je lui infligeais des coups avec tout mon corps. Plus que le temps avançait, plus je sentais mes jambes se plonger dans une douleur musculaire. Je commençais à manquer de souffle énormément. Quand est-ce que tout ça allait se terminer?

Spoiler:

Un coup de pied vola, et Tania se cambra en arrière pour l’éviter d’un mouvement souple, puis ce fut un nouveau jeu de jambe à faire qui permit à notre héroïne de se coller contre son propre Zanpakutô, main dans la main, la fille roulant dans les bras du garçon. Sauf que là, le mouvement continua. Le corps féminin continua sa rotation, prévoyant ce qu’avait préparé la musique pour lui. A partir de ce moment, Tenraï, lui, partit dans les airs pour retomber au loin, face contre terre. D’un Shunpô, la Shinigamie se retrouva juste à ses côté, et le frappa de sa lame, qu’il bloqua par pur réflexe.

Nouveau flash, mais Tania tint bon et se concentra sur ce qu’elle sentait. Pas sur ce qu’elle pouvait subir comme dommages au niveau des yeux. Elle frappa de nouveau, gardant ses paupières ouvertes, et elle sentit quelque chose de mou à l’arrivée. Tenraï venait d’être touché ? Sûrement, puisque quelque chose s’échappait de son corps et tomba au sol. En même temps que le combat se déroulait, quelques petites choses de l’autre combat étaient captées involontairement par notre héroïne, qui comprit alors que Yinoa n’avait pas réussi à se pardonner elle-même, ou encore son père et sa mère. Une dispute familiale ? Ou bien quelque chose qu’elle se reproche, qui ont fait que ses deux parents avaient été… Il ne fallait pas y penser… C’est ce que fit Tania, puisqu’elle lança un nouvel assaut. Ses bras commençaient à lui peser, mais comme d’habitude, les jambes tenaient plus facilement le coup. Il fallait aussi dire qu’elle n’avait pas chômé pour s’entraîner au Shunpô et battre la Déesse de l’Éclair.

« Pas mal Tania, continue sur cette voie-là, résiste à cette chose qui brille. Si tu fermes les yeux pour l’éviter, il te sera impossible de me maîtriser. »

L’intéressée hocha la tête et frappa son adversaire avec un pas de danse ressemblant au rock. Exactement, la note changea brutalement pour devenir celle indiquée quelques dixièmes de seconde plus tard, à croire que notre héroïne savait prédire les mouvements de son Zanpakutô. Le coup percuta la mâchoire avec violence, mais l’autre contre-attaqua avec cette puissance, dans le ventre de la jeune fille, qui se plia en deux sous la douleur, les yeux grands ouverts, tout comme la bouche qui recherchait un peu d’oxygène à absorber pour ce pauvre corps meurtri. La lumière s’intensifia, comme si elle n’était pas assez puissante. Tania avait peur que cela lui brûle les rétines. Mais en fait, qu’est-ce qu’elle en avait à faire de tout cela ? La Shinigamie ne tomba pas, Tenraï non plus. Les deux, sur leurs appuis, s’arrêtèrent un moment de combattre, comme si tout cela était terminé.

« Yinoa a compris on dirait… Mais j’ai l’impression que cet Aizen intervient dans la plupart des cas. Un Capitaine traître fait toujours parler de lui, et nous ne le connaissions pas. C’est assez étrange, non ? »

« Oui, je le trouve aussi. Je la voyais comme un mur que personne ne réussirait à faire flancher, toujours là pour aider. Au départ, le problème est apparu lorsqu’elle a fait part de ses problèmes, à partir de là, j’ai voulu l’aider alors que je ne m’étais pas pardonné. A présent, je peux le faire, j’en suis certaine. »

Elle ne se mit pas en position de combat, elle savait ce que Tenraï pensait, elle savait ce qu’il adviendra de ce combat. Elle savait ce qu’il allait dire, puisqu’elle le pensait elle aussi. La lumière s’estompa un peu, laissant une impression de flou devant Tania, qui mit sa main au-dessus de ses yeux par pur réflexe, mais cela ne changea en rien le problème.

« Tu t’es bien débrouillée, tu as su te pardonner, tu as su me faire confiance. Tu as brisé cette limite qui t’empêchait d’user de la totalité de mes pouvoirs. Bien sûr, utilise-moi quand tu le veux. Mon nom, tu le connais déjà, ma forme, tu la connais déjà, au fond de toi. Pour prouver cette confiance qui règne entre nous, tu sentiras mon pouvoir, mais tu ne le verras plus. Ceci est le seul problème qui est posé. Ceci est la seule chose qui te sera confiée. Ne pas voir ce que tu fais, ceci te permettra de garder une vision aveugle des choses. »

La lumière diminua en volume, une nouvelle fois, Tania put distinguer une guitare, et un homme aux allures de rockeur. Cet homme était Tenraï, et il souriait, tout en la regardant dans les yeux. Des yeux jaunes électrique, qui devinrent ceux de Tania Minio, la Shinigamie de la huitième Division.

« A présent, nous sommes une seule et même personne. N’oublie pas, ce casque est notre musique, ne le perds pas. Il me permet aussi de communiquer sans apparitions avec toi. A présent, c’est à toi de donner la note de départ, et nous jouerons ensemble la mélodie. D’accord ? »

L’homme avait disparu, alors que notre héroïne se retrouvait en plein milieu du désert, fixant les dunes avec ses yeux jaune électrique comme si elle n’en croyait pas ses yeux. Tenraï était devenu un vulgaire pantin ! Stupéfaite, elle se tourna vers Yinoa, qui combattait toujours. Il fallait qu’elle tienne compte de son pouvoir… Tenant sa lame au ciel, elle sentit de la foudre venue de nulle part frapper sa lame.

« Ban-kai ! Tenraï no Ryu ! »

Le Zanpakutô de Tania disparut, pour se transformer en électricité. Certes notre héroïne ne la voyait pas, mais elle la ressentait comme une partie d’elle-même. De là, elle remarqua un changement brutal de sensations par rapport à un simple Shikaï. Il était puissant, incroyablement puissant. Mais Tania s’amusa à faire des vagues pour s’habituer à cette sensation, puis s’arrêta. Maintenant, il fallait encourager une Yinoa qui faisait de son mieux pour combattre, pour avoir son Bankai. Elle pouvait battre son Zanpakutô, et se pardonner. Cette femme n’avait vraiment rien à se reprocher. La jeune fille retira son Bankai et se précipita vers le lieu du combat, qui était un peu partout, et hurla à pleins poumons, et pleine d’espoir les mots suivant :

« Tu peux le faire Yinoa-san ! »

Spoiler:

Invité

Je le sentais, Hoko aussi le sentait. Nous ressemblions à deux clones complètement différents physiquement, mais tout ce qui se faisait se faisait dans une synchronisation parfaite. Un coup partait, l'autre le voyait parfaitement et le bloque ou l'esquive était déjà préparé. Avec leur similitude, les spectateurs de ce combat pouvaient très bien penser que ça ne se terminerait jamais. Même avec l'agressivité et toute la violence que ces coups pouvaient contenir, aucun des deux ne semblait céder. La différence entre un bankai et un shikai, c'est que ce dernier permet simplement au shinigami d'obtenir des pouvoirs empruntés de son zanpakuto. Il permet aussi une communication entre les deux. L'étape de plus à franchir pour obtenir tout le pouvoir, c'est de soumettre l'âme du zanpakuto à notre volonté. Même si cette façon je la faisais à contre-coeur, je n'avais pas le choix si je voulais devenir plus forte et me donner une chance de protéger d'avantage la Soul Society. Soumettre un âme à sa propre volonté pour avoir du pouvoir, ça ne me ressemble pas ça. Malgré cela, je devais passer par-dessus. Je me devais de passer par-dessus mes sentiments qui m'empêchent d'avancer, qui m'empêchent de protéger convenablement les innocents. Après avoir franchi cette étape, je pourrai me donner une chance de plus de vaincre Aizen.

Même si je ne l'ai jamais vu, à l'Académie on nous a raconté ce qu'il a fait, comment il l'a fait. Même si on savait que très peu de choses à son sujet, ces informations m'ont permis de voir un but d'être shinigami. Même si je le faisais pour que ma mère soit fière de moi, protéger ceux qui ne méritent pas de mourir fut aussi une devise. D'ailleurs, c'est aussi une des raisons du pourquoi mon shikai me bande les yeux. Quand j'ai su qu'Aizen avait trompé toute la Soul Society par l'illusion, cela a sûrement sonné des cloches dans mon âme. Ainsi, pour me protéger de ces illusions, c'est ce bandage à mes yeux qui me permettra de ne pas succomber à ces illusions. La façon que j'arrive à voir avec ça sur les yeux, c'est fort simple. Tout est brillant en étant sombre à la fois. Les contour des formes et leur forme tridimensionnelle est en brillance et le reste est noir. Je me demande d'ailleurs de quoi aura l'air mon bankai. La seule façon de le savoir, ce sera de soumettre Hoko par la force. Tania a déjà réussi. Je ne sais pas ce qui s'est passé exactement, mais je suis contente pour elle.

Je persévérais à donner de plus en plus de coups d'une vitesse et d'une force qui ne cessaient d'augmenter. Malgré mes efforts, Hoko persistait lui aussi à esquiver en voulant sûrement me faire perdre patience. Même si ses intentions étaient de me faire abandonner, je ne cèderai pas à cette idée et je trouverai un moyen de trépasser sa barrière. Frappant d'un crochet droit et d'un uppercut de l'autre main, mon genou arriva à toute vitesse dans ses côtes qu'il bloqua en levant sa jambe au niveau de mon attaque. Après ce dernier assaut, je fis quelques bonds en arrière, les bras pendant de chaque côté de mon corps, le souffle perdu, je cherchais un moyen à retrouver des forces. Hoko était dans le même état que moi, mais le démontrait beaucoup moins. La bouche ouverte, nous pouvions l'entendre respirer. Redressant mon corps bien droit, les mains sur les hanches, je souriais à l'âme de mon Zanpakuto. Il me souriait à son tour.

Tu commences enfin à comprendre...

Finissons-en d'un seul et dernier assaut...

Nos deux corps dégageaient alors une aura identique turquoise qui s'élevait violemment dans les airs. En donnant tout ce que nous avions, nos cris se rassemblèrent en un seul et unique son qui ressemblait à un rugissement de bête féroce. Les autres autour avaient une bonne raison de s'en boucher les oreilles. Puis, notre puissance à son apogée, nous nous chargions tellement rapidement que nos jambes étaient à peine perceptibles à l'oeil nu. D'un coup de poing chargé à son maximum, ce dernier coup allait déterminer le vainqueur. Nos poings ne se touchèrent même pas que la pression entre nos deux poings provoqua une énorme tempête de sable béante où nos reiatsus se donnaient un duel violent. Certes, en introduisant la deuxième Division, je m'étais dite que je devais essayer quelque chose de nouveau dans ma façon de me battre. En concentrant mon reiatsu dans les diverses parties de mon corps, je pouvais soit augmenter ma vitesse ou bien ma force physique. Je le sentais intérieurement, mais cette puissance n'était pas révélée à son maximum. Je devais en parler au Capitaine Soi Fon, peut-être qu'elle saurait comment m'aider. Sur ce terrain-ci, je venais d'expérimenter cette façon de combattre et c'était très efficace. Hoko me connaissait à part entière, alors il utilisait la même technique.

Mon poing contenait toute la puissance que j'avais, toute ma volonté d'action et toutes mes émotions. J'y avais tout donné et ça a porté fruit. Enfin, après que la poussière se soit dissipée bien évidemment. Hoko se tenait devant moi, un genou parterre, se tenant le bras droit disloqué. Il avait réussi à passer à travers son ego en soufflant bruyamment sa respiration. Il posa son autre genou parterre et baissa la tête, s'avouant vaincu. Sur ce, son corps s'illuminait et il redevint le grand chien blanc à cinq queues. Celui-ci battait de la queue et se dissipa dans l'air dans une pluie d'étoiles lumineuses. Souriant et tombant à genoux à mon tour, je cherchais encore à retrouver mon souffle. J'avais atrocement mal au corps. Sous l'adrénaline, les coups reçus ne paraissaient pas. Quand l'adrénaline descend, le corps provoque ses influx nerveux pour dire qu'il a mal et qu'il veut se reposer. Poussant un dernier soupir, la voix d'Hoko résonna dans ma tête en me disant que je saurai trouver le chemin menant au bankai. Il me suffisait de le sentir. Je me relevai lentement debout et fermai les yeux. En fouillant mon coeur et mon âme, j'y retrouvai le mot magique. Un nouveau tourbillon apparut et m'engloba. Il se répandait jusqu'au plafond de ce trou désertique. Mon corps était lumineux de cette lumière turquoise.

Bankai... Honpou Hōkō...

Le sable retomba au sol pour faire place à mon corps enseveli de chaînes. Cinq branches principales montant haut dans les airs, les yeux bandés: J'avais véritablement l'air d'un arbre. Les branches se mirent à bouger lentement à ma volonté. Je souriais à moi-même. Mon corps fit ensuite disparaître cette monstruosité énorme. Ce qui allait être intéressant avec mon bankai, c'était que si mon adversaire ne le connaître pas, il pourrait avoir plusieurs bonnes surprises. Contenant plus d'un tour dans mon sac, je saurai surprendre mes adversaires.

Le corps tombant presque en morceaux, je regardais Tania qui semblait plus qu'heureuse de ce qu'elle avait accompli. Je continuais de sourire, encore plus radieuse qu'avant. Restant sur place, mon corps ne répondait plus. Beaucoup trop de douleurs senties, j'avais même de la difficulté à formuler des mots.

Tania, je... je crois que je vais avoir de la difficulté à remonter seule...

Justement, Tessai descendait pour nous aviser que le repas était de nouveau servi. Marchant à quatre pattes vers mon amie, je me demandais encore où je puisais toute mon énergie. Était-ce ma volonté qui me maintenait réveillée? Ou bien étais-je devenue plus forte? En temps normal, je serais tombée inconsciente. Et bien, je considère cet avancement comme étant un pas de plus vers la défaite d'Aizen!

Là, le Bankai était vraiment étrange de la part de Yinoa. Elle ressemblait à un arbre, dont les branches pouvaient se mouver d’une façon assez étrange. Puis elle s’arrêta, elle était complètement meurtrie, et notre héroïne se dépêcha d’aller la chercher pour la soulever. La femme aux cheveux verts assura qu’elle aura du mal à remonter l’échelle. Son amie lui sourit tout en la prenant sur ses épaules, doucement, pour ne pas lui donner de mauvaises sensations, comme la douleur ou l’inconfort. La Shinigamie ne dormait pas, mais était restée éveillée. De son côté, la jeune fille regarda l’échelle qu’elles allaient gravir, une dernière fois.

« Je ne sais vraiment pas si je vais y arrive ! J’ai les bras en compote. Tu auras la force de m’expliquer en quoi consiste ton Bankai ? »

Oui, parce que la pauvre n’avait pas compris grand-chose, des branches. Mais chacune avait un élément ? Sûrement. En tout cas, rien d’autre ne pouvait servir d’indice pour la connaissance du véritable pouvoir de la femme. Tania, elle, se mit à grimper tranquillement, veillant à ne pas faire tomber Yinoa, qui était bien trop affaiblie pour atterrir convenablement. Grimper fut une tâche non aisée, et le nombre de fois où le groupe s’arrêta fut assez grand. Assez pour qu’à la fin, la femme fut tirée par les deux enfants, et que notre héroïne dut donner sa main à Tessai pour terminer son ascension. Le repas, lui, était de nouveau prêt, comme s’il attendait tout le monde. Tania s’y précipita à toute vitesse, et Yinoa, elle, était installée par les deux enfants. La jeune fille regarda son amie dans les yeux. Les larmes étaient retenues, mais elle n’y voyait plus rien. Une main vint essuyer tout cela, pour que l’eau s’en aille.

« Cela faisait longtemps, que j’avais envie de te revoir Yinoa. Tu n’as pas changé ! J’ai eu peur de ne plus te reconnaître, mais à présent, je suis rassurée. Il va falloir te soigner un peu par contre. Vous n’y êtes pas allés de main morte il faut dire. Il doit y avoir plusieurs styles de victoires sur son Zanpakutô, non ? »

Elle prit de la nourriture pour la mettre dans sa bouche. Elle était tellement affamée, que prendre tout ce qui lui venait sous la main ne la dérangeait pas du tout. Il fallait que son amie se rende compte de quelque chose. Elle s’en était peut-être déjà rendue compte après les dires de la demoiselle, mais il fallait en être certaine. C’est pourquoi Tania dit, à la fin de son repas qui avait duré quelques minutes déjà.

« Tout ce que j’ai vécu aujourd’hui, c’est grâce à toi. Je n’aurai jamais pu réussir sans toi. Je pense même que j’aurai pu en mourir, parce que Tenraï ne m’aurait pas fait de cadeaux. Je te remercie encore. Mais, je pense que tu le sais déjà. Mais… »

Sa voix se brisa. Il était simple de dire cela, mais l’émotion prenait toute la gorge de notre héroïne, qui sécha de nouveau ses larmes, pour afficha un immense sourire. Elle n’arrivait pas à le contenir, il fallait qu’elle montre ce sourire de joie, de bonheur, à Yinoa. Dans un mouvement, elle se jeta sur son amie, ne pouvant plus se retenir. Il fallait qu’elle la remercie. Pas dans des choses obscènes, parce qu’il n’y avait pas de sentiments de e sens, mais plutôt comme si elle était une proche, une sœur à présent. Plus une mère, mais une ainée, qui savait quoi faire. Une personne sur qui elle pouvait compter. Serrer dans ses bras ce genre de personne était réconfortant d’un côté, et permettait de manifester un sentiment positif.

« Grâce à toi, j’ai retrouvé la vue, j’ai appris à juger des gens, à trouver certaines choses. Grâce à toi, je suis encore plus motivée pour être la marraine de Sora maintenant ! »

Invité

Le corps mou et lourd, je me demandais si j'allais arriver à manger toute seule le repas qui alimentait mes papilles gustatives. Tania me portait quasiement tout le corps sur son dos. Il lui restait tant de force après tout ça? En fait, je n'avais pas vraiment suivi son combat. J'étais trop concentrée au mien et à contrôler mes propres émotions. Si j'allais détourner qu'une seconde les yeux de mon adversaire, je crois que je n'aurais pas été en mesure de me relever d'un coup aussi puissant. Le but de l'exercice était aussi que je reste concentrée sur mes propres tâches, que j'évolue par moi-même avec le soutien de ma meilleure amie. C'était en restant concentrée et en faisant ressortir mes véritables idéaux à travers toutes ces attaques que je pouvais en venir à bout. Je pouvais le voir à travers les yeux d'Hoko et à l'intérieur de mon âme. Je me sentais, tout comme Tania, libérée. Je n'y trouvais plus rien à me reprocher et c'était tant mieux. Plus rien ne me bloquera à présent au combat. Même mes sentiments ne m'empêcheront pas de protéger la Soul Society et de tuer mes adversaires.

Tania me disait qu'elle ne savais pas si elle allait y arriver. Je croyais en elle. De toute façon, si elle n'y arriverait pas, Tessaï viendrait sûrement nous chercher un jour ou l'autre, non? Tania me demandait en quoi consistait mon bankai. Je lui fis savoir que moi-même je l'ignorais. Je lui dis aussi que le lendemain serait sûrement une journée de pratique et de détails concernant nos bankais. Je ne savais pas si Tania, elle, avait eu les informations sur son bankai, mais pour ma part, seule sa forme fut découverte. Même si Hoko aurait voulu tout me montrer aujourd'hui, je n'aurais rien suivi de ce qu'il aurait essayé de me dire. Tania nous hissa en haut lentement avec de nombreuses pauses. Pendant celles-ci, j'essayais de mon mieux de retenir mon poids en me tenant sur les côtés de l'échelle. Quand elle reprit son ascendance, je m'accrochai avec les forces qui me restaient à elle. La montée fut pénible, mais les trois spectateurs plus haut aidèrent Tania quand elle fut à portée.

Les deux enfants étrangement forts me soutenèrent et m'amenèrent à la salle à manger. Ils me déposèrent à ma place pour que je puisse moi aussi profiter de ce repas qui semblait encore une fois succulent. Je soulevais une main après l'autre au-dessus de la table. Je voulais me prouver que je pouvais encore manger par moi-même. Puis, je levais les yeux vers Tania qui avait les yeux plein d'eau. Mais que pouvait-elle bien avoir à se sentir aussi mal? Le regard inquiet, j'allais parler, mais elle me devança. Elle semblait ravie de voir que je n'avais pas changé. En fait, j'avais changé entre temps, mais je suis revenue la bonne vieille Yinoa. Je mangeais tranquillement mon repas alors que Tania le dévorait entièrement. J'en ris silencieusement. Je répondis aussi à sa question:

En effet, chaque Zanpakuto doit avoir sa façon de faire les choses pour le bankai. Puisque chaque âme est différente, chaque test se doit d'être différent.

Je continuais de manger en silence. Mon repas à peine entamé, Tania venait de le terminer. Woah, j'ai beau être rapide, mais pour manger, je suis la reine de la lenteur... Tania poursuivit en me remerciant, toutes les émotions dans la gorge. J'avalai ma dernière bouchée pour être attentive à la suite des choses. Elle essuya ses larmes, je souriais, elle me souriait aussi. Puis, telle une tigresse, elle me bondit dessus pour m'enlacer. Les autres qui étaient en train de manger devaient être surpris et quasiment avoir l'appétit coupé. Les bras tremblants autour de mon amie, je l'écoutais. Elle avait retrouvé la vue?! Mais par quel miracle? Avec une voix plus qu'enjouée, je lui répondis:

Tu as retrouvé la vue?! Mais... Mais c'est GÉNIAL! Tania, c'est toi la meilleure! Mais maintenant... je souffre...

Tout son corps sur le mien endolori, je ne pouvais pas me sentir autrement que souffrante. Lentement et doucement, je la repoussai avec le peu de force qui me restait. Je me rassied confortablement et ne cessai de sourire à mon amie. Puis, je sentais que c'était mon tour au discours. Regardant mon assiette puis Tania, mes yeux s'arrêtèrent sur elle pour lui répondre quelque chose qui me venait du fond du coeur:

Tania, je voulais te remercier moi aussi. Merci de vouloir devenir la marraine de Sora, d'être là quand j'en ai besoin, de me faire confiance et surtout... surtout, d'être mon amie. Sans ta persévérance et la confiance que tu me portes, je crois que je n'aurais pas atteint le bankai. Je serais, moi aussi, engloutie par le pouvoir de mon zanpakuto. C'est parce que tu as réussi à te pardonner avant moi qui m'a donné de la force et qui m'a fait redevenir moi. Je t'avouerais que ces temps-ci, je n'ai pas vraiment été moi-même. Parce que je t'ai vu juste à temps, ça a remis ma personnalité sur le bon chemin. Merci...

Maintenant, ce fut mon tour de me laisser tomber sur elle pour l'enlacer. Après ce message rempli d'amour, je me remis à manger tranquillement. Le repas terminé, la journée terminée, nous retournions à notre chambre pour nous reposer. Déguisée en trousse de sureté, je me demandais encore comment ils ont pu avoir autant de bandages dans leur magasin. Momifiée, je ne pouvais pas bouger vraiment dans la nuit. Quand je me réveillai, j'étais encore dans la position de départ. Je me levai de mon lit et m'habilla. Ce matin-là, je me sentais légèrement différente. Je me sentais libre, légère. Souriante en tout temps, je marchai vers la salle à manger pour le petit déjeuner accompagnée de Tania. Le repas fut pris en vitesse. Les deux excitées à l'idée de connaître en détail notre bankai, on se demandait comment on faisait pour se tenir debout.

Je rejoingnis Hoko qui était assis remuant de ses queues. Je passais une main tendre sur le dessus de sa tête pour le caresser. Il se releva ensuite et me rétorquai:

Allez... au boulot!

-D'accord...! Bankai.... Honpou Hoko.

Le vent se leva et m'enferma dans une prison de sable et de reiatsu pour que j'en sorte sous forme d'arbre. Toujours les yeux bandés, j'arrivais encore mieux à distinguer les détails autour de moi. Hoko commença alors ses explications à propos de cette forme:

D'abord, les cinq têtes principales de ton arbre peuvent te donner la puissance des cinq éléments. Tes chaînes peuvent être contrôlées à ta guise et peuvent être extrêmement rapides et fortes si elles frappent un ennemi. D'abord, il y a ton abilité: Ni Shimeru. Tu choisis l'élément que tu veux dans ta tête. Puis, tes chaînes vont chercher ta proie qui peut atteindre jusqu'à 5 fois la taille d'un humain ordinaire. L'élément choisi te permettra une torture très violente qui pourrait faire parler n'importe qui.

-Génial... Voilà pourquoi je suis de la deuxième Division...

Certes, ça a un lien quelconque. La technique Chokugeki Youso, quant à elle, te permettra de fouetter l'air et de faire manifester par diverses formes les éléments pour un maximum de cinq secondes. Le Kenmonkakuchi est tout autre chose. Tes branches doivent former un oeil à la verticale et cela te permettra de créer certaines illusions avec les sens de ton adversaire. Seules tes chaînes provoquent l'illusion, mais l'illusion peut aussi être vraie.

-Dans quel sens?

Par exemple, si tu crées une illusion qui fait en sorte que ton ennemi la perçoit comme tel et ne décide pas de l'éviter, il aura quand même l'attaque portée.

-Serait-il possible de combiner cette technique avec Chokugeki Youso?

Certes, puisque cette illusion est crée par ta propre volonté. Pour terminer ces techniques, il y a la toute dernière, un peu plus compliquée: Daiboku Kaju. C'est la technique de l'arbre fruitier. En prononçant ces mots, l'armure se détache de toi et tu es 10 fois plus rapide que la normale. Ton arbre plante ses racines dans le sol et te permet d'y faire pousser un fruit à la fois. Chaque couleur de fruit représente une habileté différente. Mais si ton ennemi l'attrape avant toi, tu seras désavantagée.Il y a le blanc pour la vitesse, le rouge pour la force physique, le bleu pour ton flux de reiatsu, le brun pour te défense, le jaune pour tes réflexes et le noir qui combine le tout en plus de ta technique utlime. Par contre, ce dernier provoque des nausées, une vue floue, des étourdissements et une ouïe diminuée.

-Et l'ultime?

Abareru Youso... en rassemblant tes cinq branches, tu combineras les cinq éléments. Cela te permettra d'envoyer une immense attaque colorée qui pourrait détruire des montagnes...

-Parfait... Merci Hoko.

Bienvenue...

Je lui souriais une dernière fois avant de retirer ce bankai. Je rejoignis ensuite Tania en souriant, me demandant si elle avait terminé ses explications.

Tania sentit le poids changé de côté. Cette fois-ci, c'était bel et bien Yinoa qui la remerciait, qui avouait qu'elle avait changé, et que notre héroïne avait réussi à l'aider à revenir sur ce que l'on appelle le droit chemin. Ce dernier était assez étrange, puisque se positionner dessus était sûrement impossible. L'être parfait ne pouvait alors exister. Et celui qui s'en approchait devait être looourd ! Sage, prenant toujours les bonnes décisions. A la fin... Il ne serait pas si parfait que cela. Tania serra doucement son amie contre son corps pour la réconforter, et pour se réconforter elle-même. Les deux en avaient besoin. Par la suite... Yinoa fut momifiée, de la tête aux pieds, ce qui fit bien rire la Shinigamie qui l'accompagnait, parce que, bien sûr, elle ne pouvait plus bouger. Ceci dura toute la nuit, mais notre héroïne n'était pas une sadique à ce point. C'est pourquoi elle se mit en tête de bien dormir pour le lendemain, puisqu'il fallait faire certaines choses, avec le Bankai, apprendre à le connaître, et l'exploiter un peu. Cependant, quoi qu'elle en dise, l'impression donnée, était qu'elle savait déjà tout. Sans pouvoir dire pourquoi, comme si elle l'avait toujours su.

Tania dormit très bien cette nuit-là. Et fut éveillée, excitée, le lendemain matin. Yinoa aussi l'était, au fait de pouvoir montrer ses pouvoirs aux autres. De son côté, l'autre Shinigamie voulait en faire de même. Pas pour épater la galerie, mais pour le montrer à son amie, pour lui expliquer en quoi consistait Tenraï lors d'un combat. Certes, elle ne voyait pas cette électricité, mais elle la sentait et la contrôlait. C'était assez impressionnant, pour les gens de l'extérieur, de remarquer ces points jaunes voler. Mais pour le moment... Yinoa était en train d'user de son Bankai. Se changeant en arbre. Le Zanpakutô de notre héroïne apparut lui aussi.

« Et non ! Tu n'auras pas d'explications sur le Bankai de Yinoa. Je vais t'expliquer le principe de mon pouvoir... Tout d'abord, commençons par le commencement. Libère moi. »

Tania réagit en haussant les épaule, se disant que finalement, tout pouvait se faire plus tard. Pas pour l'instant, bien sûr. Tout vient à point pour qui sait attendre ! Comme le dit le dicton, si je ne me suis pas trompé dans mes dires. Bref... Elle déclencha son Bankai, pour sentir cette électricité l'entourée. Une impression lui donna le réflexe, d'évaluer les distances, sans prendre en compte ce qui l'entourait. Enfin... De l'environnement pour le moment. Les personnes étaient loin.

« Premièrement, le plus difficile est de se concentrer sur deux choses à la fois. Certaines personnes diront que tu as de la chance de ne pas être un homme. Il te faut donc concentrer ton électricité. Ce que tu fais déjà. Tant que tu as confiance, tu maîtrises toute ton énergie comme tu le veux. Comme toujours, tu as ta musique dans ton casque. »

Tania hocha la tête, il fallait donc qu'elle se laisse aller, qu'elle ait confiance. Faire attention était quelque chose d'important. Cependant, le surplus d'attention pouvait être dangereux. Enfin... Il l'était, puisque lorsque l'on hésite, la précision se fait de moins en moins grande.

« Bien sûr, tu peux la faire retourner sous la forme d'épée. Cependant, ta foudre sera non présente. Tu deviens donc vulnérable dans un certain sens. Si quelqu'un te frape, bloque le coup avec ton pouvoir. Cela ne l'électrocutera pas, puisque ce sera un effet lame qui agira, un effet mur. »

Nouveau hochement de tête de la part de notre héroïne, qui s'exécuta à plusieurs mouvement pour prendre l'habitude de manier son Bankai. Une fois tout cela terminé, Tenraï lui annonça qu'elle avait terminé, et qu'elle allait devoir apprendre le reste toute seule, à travers ses expériences. Cela allait être compliqué dans un certain sens. Cependant, Tania était en forme pour continuer ses exercices, qu'ils soient entraînement ou encore en pleine action. Pour combattre les Envahisseurs, il fallait bien s'entraîner. Essayer de pouvoir être utile. Mais... Ce n'était pas l'unique raison. Bien sûr, les Envahisseurs étaient une menace, mais plein d'autres choses pouvaient déranger, ou encore donner de la joie dans la vie de chacun. Qu'il soit différent ou non. La Shinigamie désactiva son pouvoir pour remarquer que Yinoa souriait en se dirigeant vers elle. La femme devait en avoir terminé avec ses explications, elle aussi. Tania lui répondit par ce même sourire, pour lui expliquer tout de suite à quel point elle était excitée. Non pas d'utiliser son Bankai, puisque le pouvoir ne l'intéressait pas vraiment, mais plutôt d'avoir découvert de nouvelles choses, celles-ci non toutes trouvées, mais qu'une porte dans le savoir s'était ouverte. Une nouvelle porte, qui donnait envie de continuer.

« Je suis sûre que je pourrai connaître plein de choses. Je veux changer de Division. Je sais ce que je veux faire plus tard. Je suppose par contre que tu vas retourner à la Soul Society. On ne peut pas rester ici très longtemps. Je vais rester sur Karakura quelques temps. Pour y voir ce qu'il en reste. Je ne suis pas sortie de ce magasin depuis ces trois jours. Je n'ai pas trop envie de voir le massacre, mais il faut que je sache certaines choses. Ce qu'a dit Rukia m'a inspirée je dois dire pour ce qui concerne cette partie... »

Elle hésita quelques temps, avant de relever la tête avec une tête de personne qui venait de trouver un problème.

« Avant, il faut que je parle à Rukia. En fait... On rentrera ensemble. Préviens-moi quand tu seras prête. On pourra discuter pendant le voyage ! »

Tessaï apparut, et Tania se tourna vers lui, pour le saluer.

« Nous ne restons pas longtemps. Nous vous remercions pour nous avoir hébergé. »

Il répondit par une grande phrase de politesse. Il déclara avoir déjà préparé les bagages des deux Shinigamies, puisque celles-ci se trouvaient dans leur dernier jour d'entraînement. Il les félicita sur leur acquisition du Bankai. Tania regarda Yinoa en souriant, elle était heureuse d'avoir vécu cette expérience avec sa meilleure amie.

Invité

Tania avait aussi terminé ses explications. Elle aussi me souriait. C'était agréable de voir une telle complicité entre nous deux. En fait, Tania est ma première amie. Il faut dire aussi que lorsqu'on est jeunes, les amis qu'on a ne sont pas vraiment les amis qu'on continuera à avoir par la suite. Les liens existent, mais ils ne sont pas aussi forts que lorsqu'on vieillit et qu'on ressent d'avantage nos émotions, lorsqu'on connaît aussi notre véritable personnalité et qu'elle ne vient pas des gens qui nous entourent. Quand on se connaît soi-même, on sait ce qu'on désire et ce qu'on ne désire pas, ceux qu'on veut fréquenter et ceux qu'on veut éviter. J'ai choisi de fréquenter Tania et d'éviter Nao. Tania est fidèle à elle-même, elle est gentille, sage, souriante et plein d'enthousiasme. Nao, je la connais que très peu, mais la dernière fois que je l'ai vue, elle était sous surveillance et attachée dans une salle de la 4ème Division. Pour ma propre sécurité, il est bien mieux pour moi de côtoyer des gens qui suivent la loi et qui ne causent pas le chaos.

Tania me dit qu'elle voulait changer de Division et qu'elle savait ce qu'elle voulait faire. Je continuais de lui sourire. Elle disait aussi qu'elle voulait voir l'état de Karakura, enfin, ce qui en restait. Elle disait aussi que ce que Rukia lui avait dit l'avait beaucoup inspirée. C'était vrai aussi que pour ma part, j'étais pas mal inspirée par ses paroles. Même si l'alliance avec les autres était contre les règles de la Soul Society, cela nous permettra aussi de connaître les points forts et les points faibles de nos futurs ennemis. Quand viendra le temps de les retrouver, il nous sera bien facile de le faire et de les achever... ou de les ramener pour les faire enfermer. Nous verrons bien ce qui arrivera avec tout ça...

Je ne compte pas retourner à la Soul Society tout de suite. J'aimerais rendre visite à mon père avant de quitter les lieux pendant qu'il est encore temps...

Elle m'avisa qu'elle voulait qu'on rentre à la Soul Society ensemble. Je lui répondis d'un signe de tête positif, lui annonçant que ça ne me dérangerait pas du tout. J'accompagnerais Tania n'importe où en fait. Je m'entends très bien avec elle et aucun de ses agissements ne m'énervent. Certaines personnes ont des tics ou des manies qui nous rendent dingues et qui veulent nous pousser à leur balancer un pied au *** et ne plus jamais les revoir. C'était presque le cas pour les deux 3ème siège de la 13ème Division. Mon pauvre Juushiro qui doit en avoir marre de les voir se chamailler... Tessai fit son entrée. Tania prit la parole. Je tenais moi aussi à le remercier de vive voix:

Merci à vous, Monsieur Tessai!

Une révérence polie s'en suivit. Tessai nous répondit à son tour avec une immense politesse comme il avait l'habitude de faire. Il nous disait aussi que des valises étaient prêtes pour nous. Des valises? Je ne me souvenais pas avoir amené de quelconques valises avec moi... Je souriais tout de même et me tourna ensuite vers Tania qui me souriait toujours.

Pour ma part, je partirai maintenant et je reviendrai en fin de journée chercher tout ça. Merci encore!

J'enlaçai mon amie une autre fois en lui disant que nous nous reverrons un peu plus tard. Je quittai alors le lieu en me précipitant dans l'échelle. Les deux enfants étaient encore en train de faire des corvées. Je les saluai gentiement avant de partir...

» Acquisition du Shikai ? [Jimûrei][Flashback]
» Acquisition masque de hollow ( PV Luffy )
» Entrevue avec Yinoa
» Commande de Yinoa Inugami.
» A la recherche d'un pouvoir nouveau! Entrainement pour obtenir le Bankai! [Solo]