Un entraînement rose sous le magasin (training aout)

Un oiseau passa en chantant gaiement au dessus de la ville dévastée. Pour lui ça ne changeait pas grand-chose : il y avait moins de prédateur et sa cachette n'avait pas été détruite. Aussi, l'estomac plein de miettes de pains et un ver de terre dans le bec, il voleta jusqu'à un quartier délaissé et plein de hangar. Son coin était resté intact. Le petit être à plume se posa au pied d'un des hangars et goba son ver. Soudain il crut voir un mouvement et s'immobilisa en regardant une vitre, se demandant s'il n'avait pas rêvé tout en retardant le moment où il s'envolerait vers la sécurité des cieux. Pour fuir il attendait de voir un mouvement derrière le carreau. Mais il ne risquait pas de voir quoi que ce soit. Car derrière le carreau se trouvait un Vizard, donc une âme totalement invisible aux yeux de la plupart des mortels. Rôjûrô s'ennuyait. Il n'avait pas trop le moral depuis la bataille, même pas du tout. Aizen avait réussi, ils n'avaient pas pu l'arrêter. L'ancien capitaine avait absolument besoin de se changer les idées, juste histoire de retrouver son inspiration perdue et de reprendre confiance en leur objectif.

Aussi Rose s'en alla d'un pas décidé mais lent vers le fleuve. Marchant tranquillement au dessus des ruines de la ville, le Vizard aux longs cheveux d'or regardait le ciel pour échapper pendant un court instant aux malheurs du présent. Rose s'arrêta en suspension au dessus du fleuve. Il le regarda, debout au dessus des eaux calmes. C'était bien l'une des seules choses restées indemne dans la ville dévastée. Si calme, si douce… si belle. Avec le soleil qui se reflétait dedans. Le Vizard laissa son esprit s'envoler vers des vers et des proses en tous genres. Mais il ne put s'empêcher de se rappeler que c'était à cause d'Aizen qu'une telle désolation régnait sur Karakura, son nouveau foyer. Il fallait l'arrêter avant qu'il détruise aussi la dimension royale et la famille royale.

Ô fleuve miséricordieux, que ton eau reste claire et que son lit s'étende jusqu'au bout du monde. Puisses-tu redonner espoir et courage à tous ceux qui poseront leur regard sur ton onde. Que ton chant apaise le cœur des malheureux et des souffrants, que tes berges restent fertiles et giboyeuse. Qu'un géni t'habite ne m'étonnerait pas car tu m'as redonné art et espoir. Il leva le regard vers l'horizon dévasté. L'espoir en un avenir meilleur, la certitude de pouvoir vaincre Aizen le traître et de protéger tous les monde de la destruction. Une seule louange à ta beauté suffira-t-il à exaucer mon vœu le plus cher ? Je voudrais tellement que ce soit si facile…

L'artiste resta immobile. Les anciens comme les nouveaux Vizards ne connaissaient rien de cette nouvelle dimension. Était-elle grande ? Était-elle pleine de poésie ? Ou peut-être que c'était un monde d'or. Pour une famille dirigeante, l'or devait couler à flot. C'était leur univers, non ? Et Aizen… *Aizen…* Ôtoribashi serra les poings. Il fallait qu'il se renseigne sur ce nouveau monde mystérieux et qu'il s'entraîne. Oui, il fallait qu'il s'entraîne pour vaincre le traître. *Mais je dois me faire une raison… À cause de son pouvoir je ne pourrais pas le vaincre. Mais en augmentant ma puissance peut-être que je pourrais aider Ichigo à le vaincre.*

Combattre. Je n'aime pas ce mot, je préfère le calme et la paix. Le calme aide l'esprit créatif et la paix l'alimente. La guerre ne mène qu'à la destruction de ces dons merveilleux que sont l'art et l'amour.

Rôjûrô soupira et prit la direction du magasin de Urahara. L'ancien capitaine de la douzième division serait celui qui mènerait le groupe des Vizards à la Dimension Royale, alors autant lui demander comment ça allait se passer, non ? Et par la même occasion il pourrait peut-être demander à s'entraîner dans la grotte en dessus du magasin. Un dernier regard de regret vers le fleuve si calme et plein de promesse de paix. Rose soupira et se dirigea vers le magasin en marchant dans le vide. D'un point de vu extérieur on aurait pu croire qu'il descendait un escalier invisible. Un escalier très long et très grand. Sans vraiment trop savoir ce qu'il allait demander à l'homme au bob et aux getas, ni même s'il pourrait lui conseiller quoi que ce soit. Comment pouvait on se préparer pour un voyage dont on ignorait tout de la destination ? Il ne savait même pas s'il ferait froid ou s'il ferait chaud. L'homme poussa les portes du magasin. Mais Urahara n'était pas là, Jinta lui apprit qu'il était parti se réapprovisionner. Sur le coup de la déception, il s'assit sur l'espèce d'estrade au fond de la salle et poussa un profond soupire de lassitude. C'est le moment que choisit un nouveau client pour entrer. Rose faisait alors une tête d'enterrement.

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Yachiru Kusajishi marchait le long du fleuve de Karakura. Elle regardait les ruines qui l’entouraient. Comment un tel massacre pouvait-il avoir lieu ? En tout cas elle ne devait plus y penser. Bientôt elle irait tuer Aizen dans la Dimension Royale.

*Ken-Chan m’a promis que je porterais le coup de grâce !*

C’était elle, qui tuerait Aizen, de ses propres mains.

*Oh ça oui !*

Mais avant cela, elle devait aller cher Urahara, pour y faire les derniers préparatifs avant le grand départ. Elle devait également demander à l’ex-capitaine de la douzième division de lui apprendre à maîtriser le bankai.

*Ken-Chan doit s’ennuyer à cette réunion des capitaines…*

Mais, pour l’heure, elle devait s’occuper de la mission qu’elle s’était assignée : soumettre Tora Takeru. Elle entra donc dans la boutique. Cette dernière était vide. Seul un client, longs cheveux blonds et sans sourire, semblait chercher désespérément quelque chose, ou quelqu’un. Elle cherchait Urahara. Il semblait absent. Elle décida de l'appeller quand même:

« Urahara ! T’es où ? J’te parle ! »

Pas de réponse. C’est alors qu’elle vit Jinta sortir de l’arrière boutique. Ce dernier déclara :

« Il est absent. Mais si c’est pour maîtriser le bankai, suis-moi ! »

Yachiru suivit alors Jinta, et descendit un très long escalier. Arrivée en vas, elle fut émerveillée par l’immensité du lieu. Face à elle, un mannequin, un vulgaire mannequin. Jinta prit alors la parole :

« Bon, je vais faire simple, tu transperces le mannequin. Une fois que c’est fait ton Zanpakutô apparaît, ok ? Il te demandera alors de le vaincre avec ton Zanpakutô scellé. Tu me suis ?
- Ok, pas de problèmes normalement ! C’est ici qu’Ichi s’est entrainé ?
- Ouais. Tu es trop faible de toute façon, mais bon. Allez, bonne chance, tu as trois jours ! »

Alors que Yachiru allait transpercer le mannequin, elle se mit à penser qu'il était un peu tôt pour le bankai. Alors qu'elle s'apprêtait à s'entraîner d'une tout autre façon, l’étrange client blond était descendu. La vice-capitaine fut tellement énervé qu’elle courut vers lui, grimpa sur son dos et lui tira les oreilles :

« T’as pas fini de perturber mon entraînement ? »

L'ancien capitaine regarda les deux enfants. L'un était Jinta, l'autre était une jeune fille aux cheveux roses portant l'insigne de vice capitaine de la onzième division. *Je suppose que c'est Yachiru Kusajishi, la vice capitaine de Kenpachi. Au moins avec le capitaine on ne peut pas se tromper vu qu'il n'y a eu que des Kenpachi à la tête de cette division…* pensa, à juste titre, le Vizard blond. Visiblement la vice capitaine voulait apprendre le bankai, ce qui surprit beaucoup Rose. D'après ce qu'il avait entendu elle passait plus de temps à jouer et à rire qu'à s'entraîner et être sérieuse. Curieux, l'homme décida de descendre à son tour. Mais à peine avait-il posé le pied sur le sol du terrain d'entraînement souterrain qu'un… truc ? l'agressa.

T’as pas fini de perturber mon entraînement ? dit le truc en lui tirant les oreilles.

Rôjûrô Ôtoribashi reconnut son tortionnaire à la voix. Jinta commença à s'éclipser discrètement.

WAAÏÏÏE ! Mes oreilles ! Mes oreilles ! Tu vas me les arracher ! Aaahhh ! Je n'ai rien fait ! Aïaïaïaïe ! gémit le Vizard en pleurant.

Un entraînement rose sous le magasin (training aout) Haha_x10

Lorsque la petite vice capitaine se décida enfin à lâcher ses oreilles, l'homme aux longs cheveux blonds regarda la grotte en se massant les oreilles. Encore un fois il admira le faux ciel avec admiration, louant intérieurement le prodigieux travail artistique de Tessai, puis il regarda le sol… Et vit le mannequin qui servait à matérialiser les zanpakutôs. Mais Jinta avait déjà disparut.

Je ne peux pas y croire ! Il n'aurait jamais dû permettre à un client d'utiliser ce mannequin sans l'autorisation de Urahara. Seul Urahara peut juger si quelqu'un peut l'utiliser ou non. Si la personne voulant apprendre à maîtriser le bankai n'y arrive pas au bout de trois jours, c'est la mort assurée ! C'est très risqué. Où est donc Jinta ?

Visiblement ça ne le dérangeait pas plus que ça d'avoir une gamine sur le dos. Mais bon, il faut bien reconnaître que ladite gamine ne pèse pas bien lourd… et que Rose gardait ses mains sur ses oreilles, au cas où. Puis cette petite terreur aux cheveux roses ne pouvait pas être plus turbulente que Hiyori, non ? Il leva ses yeux bleus vers ceux de Kusajishi.

D'après ce que j'ai compris tu veux atteindre le bankai ? Pour quoi faire ? Je peux t'aider si tu veux…

Après tout il n'en avait peut-être pas l'air mais il était puissant. Rose avait été capitaine. Et qui disait capitaine disait bankai. Donc il ne pouvait qu'être utile. Mais l'apprentissage ne se ferait pas en une séance, et l'apprentissage du bankai se faisait en général seul. Rôjûrô ne pourrait que la conseiller, la mettre sur la bonne voie. Et faire une pierre deux coups en revoyant ce qu'il savait déjà, faire disparaître ses défauts avec un petit entraînement et en peaufinant quelques nouvelles techniques. En plus l'ancien capitaine était curieux de voir l'enfant à l'œuvre. Elle était sans doute l'une des plus jeune vice-capitaine qu'il n'ait jamais vu et le Vizard se demandait si elle devait son rang uniquement à l'affection de son capitaine envers elle ou si Yachiru était une combattante digne de son statu.

Spoiler:

Invité

Yachiru perdit son sourire à l’instant même où l’homme blond avait prononcé le mot bankai :

« Je suis trop faible pour l’atteindre, ça tombe sous le sens, non ? Je… Je devais… tu… tuer… »

La petite fille fondit en larmes. Mais elle ne devait pas ! Kenpachi lui avait appris qu’il fallait qu’elle reste forte, en toutes circonstances. Elle changea alors brusquement d’attitude :

Un entraînement rose sous le magasin (training aout) Yachir10

« Pourquoi ? Je vais tuer Aizen de mes propres mains ! Avec l’aide de Ken-Chan ! »

L’étrange client ne semblait pas vraiment comprendre. Mais qu’est-ce qui était si dur à comprendre ?

* Ken-Chan est tout pour moi ! Je lui ai promis d’y arriver, et cet hurluberlu de blondinet ne comprend pas ! Un serment est un serment, et je mourrais en tuant Aizen, point barre !*

Elle ne pouvait pas s’empêcher de dévisager l’homme aux cheveux blonds. Soudain, une idée lui vint.

* Si je le provoquais en duel, ne serait-ce pas un pas de plus vers le bankai ? Surtout si je le vaincs ! *

« Hé, le blondinet fringant ! Je te mets au défi de me vaincre ! »

Elle sortit alors son Zanpakutô et souri à son adversaire, avant de s’élancer droit sur lui:

« A table, Tora Takeru! »

Rôjûrô se sentit peiné quand il vit la gamine si pleine de vie et d'entrain commencer à pleurer. Comme elle était descendue de son dos il commença à se pencher en avant, une main hésitante tendue vers l'enfant - l'autre toujours sur son oreille. Loin de lui l'envie de faire pleurer ce petit ange !

Je suis trop faible pour l’atteindre, ça tombe sous le sens, non ? Je… Je devais… tu… tuer…

Mais la gamine se reprit et son attitude changea du tout au tout, le poing levé en l'air, surprenant l'ancien capitaine.

Pourquoi ? Je vais tuer Aizen de mes propres mains ! Avec l’aide de Ken-chan !

Rose se redressa en se frottant doucement la tête, l'expression de son visage hésitant entre l'amusement et l'exaspération. Cette Yachiru était vraiment déstabilisante. *Tuer Aizen de ses propres mains ? En voilà une idée, son Capitaine lui fait d'étrange promesse…* Il ouvrit la bouche pour parler - et occasionnellement se présenter - mais la puce rose surexcitée ne lui en laissa pas l'occasion. Dans un nouveau sursaut d'humeur elle lança avec un grand sourire :

Hé, le blondinet fringant ! Je te mets au défi de me vaincre !

Ôtoribashi Rôjûrô ferma la bouche sous l'effet de la surprise. Blondinet fringuant ? Il n'eut pas le temps de répliquer qu'elle lui sautait déjà dessus, son zanpakutô dégainé. Décidément elle était très lunatique et très énergique !

Ahh ! fit Rose avec surprise (et une tête digne des plus grand humoristique).

À table, Tora Takeru !

Rose eut à peine le temps de dégainer qu'elle était sur lui. Ils échangèrent quelques passent d'arme pendant lesquelles le "blondinet fringuant" reculait en marchant à dix centimètres du sol. En réalité il sautait plus qu'il ne marchait. Il faut dire qu'il n'était exactement prêt lorsque la vice capitaine avait engagée le combat. Le Vizard se reprit, secoua sa tête blonde, et planta ses talons dans le sol. Enfin, façon de parler vu qu'il flottait à quelques centimètres du sol.

Je ne me nomme pas "Le blondinet fringant" mais "Ôtoribashi Rôjûrô", aussi appelé "Rose". dit-il en bloquant le zanpakutô de l'enfant avec le sien.

Rose repoussa l'enfant, même s'il hésitait vraiment à se battre contre une enfant. Même si ce n'était pas un combat à mort. Il fronça les sourcils et raffermit sa prise sur sa garde. L'homme poète s'élança en avant, jugeant son adversaire du regard d'un fluide mouvement du bras il sembla vouloir la trancher en deux au niveau de la taille, de droite à gauche. Mais alors qu'ils étaient séparés que d'un mètre à peu près, Rose utilisa un shunpo pour se retrouver derrière Yachiru. Il fit volte face, hésita… et tendit le bras pour une petite tape dans le dos avec le plat se Kinshara. Après tout il ne voulait pas la blesser et n'était pas certain du sérieux de cet affrontement, ni même de la puissance de la vice capitaine. Sa pression spirituelle était élevée et elle avait le grade qui allait avec. Pourtant il était difficile d'imaginer Yachiru puissante. *Soit elle cache son jeu, soit je dois vraiment faire attention…* L'ancien capitaine de la troisième division était tellement incertain qu'il ne s'était même pas préparé à une éventuelle contre attaque, esquive ou feinte.

Spoiler:

Invité

« Je ne me nomme pas "Le blondinet fringant" mais "Ôtoribashi Rôjûrô", aussi appelé "Rose" »

Yachiru maintenait sa puissance spirituelle au maximum, malgré la parade du blondinet. Puis ce "Rose" l’envoya valser à quelques mètres de là. Son front était perlé de sueur, et une goutte effleura doucement la joue de la jeune fille. Elle décida alors qu’elle devait se reprendre, et ne pas perdre !

Flashback

« Yachiru, lors d’un combat, ne baisse jamais les bras, compris?
- D’accord !
- Tu offrirais alors la victoire à l’ennemi. N’oublie jamais, la faiblesse et la pire des défenses.
- Compris !
- Une dernière chose, si jamais tu perds confiance en toi, ton combat est perdu ! »

Fin du Flashback

Ainsi parlait Kenpachi.

*Jamais, au grand jamais je ne te décevrais Ken-Chan !*

Assez rapidement, en une poignée de secondes, l’expression de la vice-capitaine changea radicalement. La mine crispé qu'elle avait laissa place à un grand et etincelant sourire, ses yeux sembalient plus "profonds" et son teint moins pâle..

*Yachiru, tu es une battante, tu y arriveras!*

Alors que le vizard venait de passer dans son dos grâce à un shunpo, la petite fille se sentit plus prête que jamais. Pensant à ses amis, à Kenpachi et à la Soul Society, elle contre-attaqua, en criant :

« Blondinet fringuant ! Avant de perdre connaissance, j’aimerais que tu te rappelles une chose de moi : je suis Yachiru Kusajishi, une battante, et celle qui t’as vaincu ! »

Elle pensait alors avoir gagner.

Rose fut très surpris lorsqu'il vit la gamine se retourner vers lui et dire en l'attaquant :

Blondinet fringuant ! Avant de perdre connaissance, j’aimerais que tu te rappelles une chose de moi : je suis Yachiru Kusajishi, une battante, et celle qui t’as vaincu !

Le zanpakutô mordit la chaire de son épaule et le découpa jusqu'au milieu du torse, déchirant les beaux habits du Vizard. Rôjûrô avait instinctivement concentré son reiatsu dans sa poitrine, son cou et sa tête pour se protéger même s'il n'avait pas eu le temps de se protéger au maximum. Aussi L'ancien capitaine était tout ce qu'il y avait de plus conscient lorsqu'il contre-attaqua. Du sang coulait de sa blessure mais elle n'était pas profonde, elle guérirait vite. Et si elle ne guérissait pas assez vite Hachi pourrait s'en occuper.

Tu parles trop vite, Yachiru Kusajishi.

Rose échangea quelques passes d'arme, fit quelques feintes et ne toucha que très peu son adversaire. La vice-capitaine était plus forte que son physique ne le laissait penser… et bigrement rapide avec ça ! Avec le nombre de petites plaies qu'il lui infligea - maintenant qu'il était certain du sérieux de cet entraînement il se donnait à fond - Rôjûrô et Yachiru se retrouvèrent plus ou moins ex-aequo. Il y eut un instant de pause où ils restèrent immobiles à se juger puis se lancèrent en même temps l'un sur l'autre. Ce fut un instant suspendu dans le temps et l'espace, qui semblait englué et long mais qui ne dura qu'à peine une seconde. Et lorsque les deux adversaires bougèrent de nouveau le temps revint à sa vitesse découlement normal et reprit sa fluidité. En fait, aux yeux du poète tout semblait s'être accéléré, comme si le temps avait fait une pause pour mieux s'élancer et augmenter sa vitesse, comme un fauve se tasse pour mieux bondir. Ils échangèrent quelques attaques et parades, puis soudain l'ancien capitaine tendit un doigt vers la vice-capitaine.

Hadô no yon : Byakurai ! dit-il sans prononcer la formule, ce qui baisser énormément la puissance de l'attaque.

De toutes façons le but n'était de blesser, ni de tuer, ni de… rien du tout en fait. Il était destiné à faire esquiver la vice-capitaine là où il voulait. Rôjûrô Ôtoribashi utilisa deux autres Byakurai, loupant à chaque fois sa cible de quelques centimètres (ou plus lorsque l'enfant esquivait) semblant vouloir la toucher avec son kidô, tout en lui collant aux basques, comme si l'ancien capitaine voulait que Kusajishi soit touchée à bout portant. Puis sa main droite surgit de derrière son dos en même temps qu'un Byakurai destiné à la faire esquiver vers la droite. Il attaqua avec Kinshara, voulant la blesser à l'épaule. Ensuite, très élégamment et sans savoir s'il avait touché, le Vizard utilisa un nouveau shunpo pour s'éloigner. Cet entraînement le rendait agréablement nostalgique. Ça lui rappelait le temps où il était à la Soul Society et qu'il s'entraînait dur pour apprendre le bankai. Comme tous shinigamis normaux, Rose s'était entraîné pendant un bon siècle avant de l'obtenir. Et tout ça pour rien puisqu'il s'était fait bannir sur la parole d'un traître qui avait su murmurer aux bonnes oreilles pour que les Vizards soient considérés comme des hollows. Du coin de l'œil l'homme remarqua que Jinta les observait et que le mannequin avait disparut. *Je me demande comment va réagir Tessai s'il le trouve. La pauvre Ururu doit être entrain de faire le ménage toute seule. Jinta exagère quand même, ce n'est pas son esclave.* Voilà ce qui traversa l'esprit du Vizard blond lorsqu'il remarqua le garçon aux cheveux rouges du coin de l'œil. C'était une distraction d'à peine une milliseconde et Rose se concentra aussitôt sur son adversaire. L'avait-il touchée ?

Spoiler:

Invité

Yachiru avait été lacéré de part en part, et s'affaissa sur le sol.
Quand elle se réveilla, elle était à la Soul Society et Kenpachi la regardait.

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