Rukia Shinigami de la 13ème division / Ice Cream
Nombre de messages : 503 Âge : 29 Date d'inscription : 31/08/2010 Fiche Technique : Fiche du Glaçon
Feuille de personnage Nom du zanpakutô/Nature du pouvoir: Sode no Shirayuki Niveau: Combattant surpuissant / LVL 13 (Lvl uped) Reiatsu: (7800/7800)
| Sujet: Training FB - Memories & Speeches. Dim 28 Aoû - 23:49 | |
| Dans la nuit silencieuse de Karakura Town, je filais en direction d'un quartier éloigné du centre-ville avec aisance. Mes pieds se posaient sur les toits et rebondissaient aussitôt dans les airs, tels des ressorts inusables. La lumière de la lune paraissait pâle à côté des lampes artificielles qui parsemaient les rues, rues qui étaient vides, en rapport avec l'heure tardive. Tandis que les humains dormaient tranquillement dans leurs lits, inconscients des multiples dangers qui les guettaient, je courais vers une maison banale afin d'envoyer une âme dans notre monde. Une nuit bien calme en somme, rien d'alarmant, et tant mieux. Mieux valait une nuit ennuyeuse qu'une nuit dangereuse. L'obscurité ne fait pas de cadeaux.
Arrivée au lieu indiqué par mon Soul Page, je rangeais le dit appareil dans mon uniforme, et contournait la maison vers une lumière qui venait de l'étage. D'un bond, je me déposai avec grâce sur le rebord d'une fenêtre ouverte. Un ado aux cheveux roux, assez grand, semblait bouder allongé sur son lit. Il avait un visage figé en grimace. En face du lit, il y avait une âme, un vieil homme apeuré qui portait des lunettes. Comme d'habitude, je ne pris aucune peine à me déplacer devant l'ado, les humains ne pouvant pas voir les Shinigamis. Les humains ordinaires du moins. Je me plaçai devant l'âme effrayée, et dégainai mon arme.
- Hé mais, mais qu'est-ce que tu fais chez moi ?! Fit une voix dans mon dos.
Sans prendre la peine de me consacrer d'avantage à cette activité extérieure, je déposai le sceau sur le front de l'âme, qui s'enfonça paisiblement dans un halo bleu. Je me relevai, et rangeai mon arme avec sérénité, les yeux clos. Il semblait y avoir de l'agitation derrière moi, mais après tout, personne n'aurait pu me voir.
- Non mais tu vas me répondre ? T'es qui ? Et qu'est-ce que tu viens de faire à cet âme ? Cria encore une fois la voix.
Je me retournai, et regardai le jeune homme aux cheveux carotte qui s'était levé à côté de son lit. L serrait le poing et me fixai avec ardeur. Je mis un moment avant de comprendre qu'il me parlait à moi, et en fus d'autant plus surprise car cela signifiait qu'il pouvait me voir.
- Tu arrives à me voir ?
- Bah bien sûr que j'y arrive, tu crois quoi ? Et tu m'as toujours pas répondu !
Je pris alors un air un peu hautain, un peu supérieur. Ce gamin pensait pouvoir me faire parler comme il le souhaitait simplement parce qu'il arrivait à me voir. Il s'avança brusquement devant moi et agita son poing sous mon nez.
- Pourquoi tu souris comme ça, la petite ?
- Arrête de crier, tu m'agaces.
Sa remarque déplacée me fis réagir un peu spontanément, et deux doigts vinrent se placer sur la poitrine du type à la grande gueule.
- Bakudô no Ichi, Saï.
Je traçai une ligne invisible sur le côté, et les bras du gamin vinrent se coincer dans son dos. Allongé par terre, il gémissait en essayant de se débattre, il ressemblait à un asticot qui essayait vainement de s'enlever d'un pot de confiture.
- Qu'est-ce que tu m'as fait ? Et t'es qui hein ?
- Arrête avec tes questions, je vais t'expliquer.
Il s'arrêta un instant, et je devinai qu'il abandonnait l'idée de se libérer de mon sort d'entrave. Je m'assis sur la chaise de son bureau, et commençait mon cours pour les nuls.
- Je suis une Shinigami, je suis chargée d'établir l'équilibre des âmes entre trois mondes.
- Une Shinigami ?
- Laisse moi parler, gamin ! Dis-je en lui mettant mon pied sur la tête.
Je sortis un classeur avec des feuilles blanches et des feutres, et dessinai tout en expliquant.
- Les Shinigamis sont chargés de garantir l'équilibre entre les différentes âmes. Il existe les plus, ce sont les humains qui sont morts et qui restent coincé dans le monde des humains, comme ce vieil homme tout à l'heure. Nous devons les envoyer à la Soul Society, c'est un peu comme votre paradis si tu veux. Ensuite, il y a les moins, autrement appelés les Hollows, dis-je en montrant un dessin explicatif avec des petits Chappys gentils et méchants.
- Ils sont moches tes dessins, se moqua-t-il en ricanant.
Vexée, je pris un marqueur noir et lui dessinai une petite moustache ainsi qu'une barbiche. Le jeune rouquin s'agita encore comme une larve grâce au sort d'entrave, et je pus reprendre mon explication après qu'il se fut calmé.
- Les Hollows sont affamés de plus. Ils veulent les dévorer afin de les transformer à leur tour en moins. Nous devons nous charger d'éliminer ces moins afin de préserver l'équilibre des âmes.
Une sonnerie familière retentit dans mon uniforme, et à peine je vis le point clignotant sur l'écran qu'un cru suraigu déchira l'atmosphère ambiante.
- Un Hollow !
Je fonçai dans les escaliers, laissant derrière moi l'humain qui se mit à hurler. Arrivée dans le petit jardin de cette maison, je fus tétanisée devant la taille du Hollow qui hurlait. Une jeune fille aux cheveux courts courru à l'intérieur de la maison, alors qu'une autre se jeta sur le monstre en criant. Une main sombre et énorme vint la saisir à la taille. Elle cria de terreur. Un brouhaha provenant de la maison me fit me retourner. Je vis avec de grands yeux le rouquin qui venait de rouler dans les escaliers. Il se releva et forçait sur le sort d'entrave avec énergie. Son visage se déformait par la colère.
- Laisse Karin tranquille ! Hurla-t-il.
Les symboles du Bakudô dansèrent autour de lui, et en forçant sur ses bras, il parvint à les faire éclater.
- Il arrive à briser mon entrave avec la simple force de sa volonté !
Avec un cri de rage, il envoya valser une chaise sur le Hollow, qui jeta la brune afin de se protéger. Rapide comme l'éclair, le rouquin la réceptionna au vol , mais déjà le monstre envoyait son bras démesuré sur les deux humains. Ma lame ne fut pas clémente et trancha net la chair sombre. Le monstre était décidément bien plus tenace qu'il n'y paraissait. Son autre bras me percuta avec violence contre un réverbère. Le sang coulait abondamment de mon flanc et un filet de ce liquide rouge perlait à mes lèvres. Le Hollow disparut dans son monde en un instant, et déjà le gamin fonçait vers moi.
- Hé ça va ?! Il est partit ?
- Il va revenir, lui murmurai-je. Il n'y a qu'un moyen de le battre. Tu dois devenir un Shinigami...
- Comment est-ce que je dois faire ?
Dans un dernier élan de force, je pointai mon sabre en sa direction alors que mon poignet tremblait. Je savais ce que ce geste me coûterait par la suite, mais c'était notre seule chance de survie.
- Transperce-toi avec ça...
Le cri strident résonna de nouveau. Le regard déterminé du garçon ôta tous mes doutes. Le Hollow resurgissait d'une faille noire, mais le jeune homme avait fait son choix. Lorsque la pointe de mon arme traversa son être, un nuage de fumée se créa avec le dégagement d'énergie. Le réaitsu de cet adolescent était extraordinaire. Il apparut, en uniforme, un zanpakutôh immense dans les mains. Le monstre passa à l'attaque, mais le nouveau Shinigami fut bien plus rapide. Il trancha un bras, puis fendit le torse du monstre. D'un dernier saut, il fendit le masque blanc de la créature, qui se désintégra. Le héros était né.
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Assise sur mon lit dans la demeure des Kuchiki, je repensai à ce premier jour, cette première rencontre. Il avait démontré un pouvoir hors du commun, et ce jusqu'à aujourd'hui. Il était maintenant si loin, dans la dimension royale, avec des combattants aussi forts que lui. Des fous de la bataille jusqu'aux surdoués, il était entouré de phénomènes surpuissants à la découverte d'un monde nouveau et à la recherche d'un traître. Byakuya y était aussi avec le groupe de la Soul Society, et même si nos relations n'avaient pas toujours été au summum de la fraternité, il me manquait. Sa présence était réconfortante, protectrice. En parlant de protéger, Inoue était également partie, mais avec le groupe des Vizards. J’espérai qu'accompagner ces anciens membres de notre société ne lui causerait pas d'ennui. Elle était en sécurité avec Yoruichi, mais la dimension royale était une terre inconnue sûrement pleine de danger. Après un profond soupir, je compris à quel point je m'étais attachée à cette petite bande d'humains lors de mon séjour forcé à Karakura. Pas que Ichigo et ceux qui l'avaient accompagné, mais tous leurs amis du lycée, leurs familles, leur monde. Nous avions rit, nous étions amis. J'avais appris à vivre loin des soucis, à vivre heureuse avec des gens qui m'appréciaient et que j'appréciais en retour. Et tous ces humains m'avaient oubliée. Pour leur sécurité, qu'ils disent à la Soul Society. J'avais longuement regretté cette décision prise par des supérieurs. Et maintenant mes véritables amis me manquaient. Mais bientôt nous nous retrouverions comme avant. Après qu'Aizen aurait été vaincu, que les envahisseurs auraient été annihilés, et que plus rien au monde ne pourrait nous empêcher de mener notre petite vie heureuse.
Je soufflai ma bougie et me faufilai sous mes draps. Je devais rester forte afin de faire face aux épreuves à venir. Les ennemis, les traitres et les monstres n'avaient qu'à bien se tenir. Finie l'époque où je devais donner mes pouvoirs à un gamin pour continuer à vivre. Finie les machinations, les prisons et les condamnations. Une nouvelle époque pour moi était venue, celle d'une Rukia plus solide, plus confiante. Une Rukia qui bientôt serait à la tête d'un groupe, qui combattait et combattrait les envahisseurs pour accomplir son devoir. Je repensais à tout, tout depuis cette rencontre exceptionnelle avec celui qui révolutionnerait les trois mondes. Mes moments de faiblesse, de solitude et de peur, mes moments de force, de bonheur et de puissance. Posée contre la table de nuit, j'entendis Sode no Shirayuki vibrer doucement, un peu comme lorsqu'on frotte son doigt mouillé sur la tranche d'un verre à pied. Le son vrombissait dans l'air tel un bourdonnement agréable. Je me demandais ce que mon amie de toujours pouvait bien ressentir. Était-elle fière de moi ou bien me trouvait telle indigne de ses pouvoirs ? Elle finirait sûrement par me le faire savoir. Elle avait son caractère à elle, ses idées à elle. Mais elle m'avait tirée de bien périlleuses situations. Sans elle, rien n'aurait été pareil.
Malgré tout, la vie continue, pensai-je avant de m'endormir, la tête pleine de questions, de souvenirs, et l'esprit bercé par le son cristallin de Sode no Shirayuki.
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