Miyu Etsuko [Terminée]

La gentillesse n'a jamais été un mot qui existait dans les pensées de Miyu, qui pense toujours agir selon sa propre vision de la vérité. Pourtant, cette vérité, elle sait qu'elle ne fait pas le bonheur des gens, et elle ne cherche pas à connaître si cela le fait... Puisque personne n'a réellement fait attention à ce qu'elle pensait de son côté. C'est pourquoi elle n'hésitera pas à faire souffrir les personnes qu'elle dira aimer, les personnes qui l'entoureront. Cependant, elle ne mentira jamais pour manipuler quelqu'un, et dira toujours ce qu'elle pense, contrairement à ces personnes qui essaient d'avoir des amis, et qui font tout pour plaire à ces derniers, quitte à y mettre une fausse vérité, qui passera plus ou moins, et préfère éviter toute sorte de personnalité beaucoup trop « gentille » et affectueuse à son égard. Elle préférerait les voir morts plutôt que de les voir bouger dans tous les sens... Si quelqu'un doit exprimer des sentiments, ce n'est pas pour jouer et n'importe quand, c'est simplement et seulement lorsqu'elle en ressent vraiment le besoin de le sortir, de le dégager.

Tuer ne fait donc pas peur à la jeune fille, qui s'est déjà entraîné sur des animaux. Surtout ceux qui sont abandonnés. Ils sont faibles et naïfs... Personne n'a jamais voulu aller chez elle, c'est pour cela qu'elle ne peut pas tuer de personnes humaines dans sa maison... Et de toute façon, elle ne cherche même pas à vouloir les inviter... Cela serait alors du pur sadisme, et représenterait aussi une marque de manipulation, et donc de mensonge de la part de notre héroïne, qui, bien sûr, déteste ce genre de chose. Pourtant, elle sait qu'elle est obligée de ne pas toujours dire la vérité, surtout pour elle-même. Cependant, pour ces problèmes, elle déclare seulement qu'elle n'a pas encore découvert cette vérité, et que pour l'instant, elle resterait dans ce monde d'illusion, même si sa vision du monde venait à changer radicalement.

La torture... La cruauté, la mort subite, les courses poursuites. Cela donne des frissons à Miyu lorsqu'elle fait cela. Ce n'est pas qu'elle déteste ce genre de situation, mais au contraire, elle adore cela... Traquer une proie qui est en fuite lui donne une certaine adrénaline qui lui permet d'aller plus loin qu'elle ne le veut, jusqu'à former un magnifique massacre avec ce qu'elle a sous la main. Tout y passe... et malheureusement, le corps ne ressemble plus à grand chose après le passage de notre héroïne. Il y a eu quelques enquêtes, mais les corps avaient tous plus ou moins disparus. Discrète et ne voulant pas gêner le spectacle, Miyu n'était pas du genre à garder ses victimes traîner par terre, mais plutôt veillait à faire plaisir à son père, en les amenant devant sa pièce, pour qu'elles disparaissant quelques minutes plus tard. Il fallait dire que son père ne la laissait pas le voir, ni même entrer dans sa pièce secrète. Un père assez étrange, mais qui semblait ne pas trop s'en faire pour son enfant... Il devait avoir confiance en elle.



La folie ne vient pas de ce que pense Miyu, mais de ce que les autres pensent de Miyu. Pour elle, elle est tout à fait normale, c'est pourquoi elle continue d'agir comme elle le fait. Elle est folle dans le point de vue qu'elle considère qu'elle peut voir ce que les gens ne peuvent pas voir, c'est à dire leur âme. Cela reflète terriblement le véritable visage des gens, ce qu'ils ressentent réellement. Ceux qui sourient sont souvent ceux qui souffrent le plus, et cela touche énormément notre héroïne, qui se met alors à avoir des poussées de bonheur. Eh oui, le malheur des autres apporte le bonheur de notre héroïne, mais pas au niveau de la fortune ou des possessions, seulement que voir souffrir quelqu'un est quelque chose qui est unique dans le sens que la brunette se nourrit de cette douleur, de ce problème, et vient y poser sa graine pour au plus vite mettre fin aux tourments de cette personne, la libérer de tous ces problèmes et lui permettre d'atteindre ce que l'on appelle le bonheur éternel... Mais cela est tout à fait normal, pour notre héroïne.

La folie ne réside pas seulement dans le plaisir qu'elle prend à voir les gens avoir du mal pour vivre, et s'accrocher au peu de choses qui leur reste dans la vie. Mais plutôt au fait qu'elle ne mette aucun sentiment dans ses actions. Alors que dans le point de vue physique ne se dégage que très peu de sentiments, elle, ressent d'immenses pulsions qui peuvent survenir n'importe quand. A ces moments où elle se sent prise d'une immense poussée au niveau du cœur, elle pourrait être capable de tout, mais elle sait cependant que si elle ne cache rien, sa vie pourrait être bien terminée assez rapidement, puisqu'elle sait que des être comme elle se cachent dans ce bâtiment, ou même en dehors. Elle n'est pas idiote, et ne fait rien devant ce genre de personne, qui pourraient la contrer au moindre petit problème. Mais revenons à ces pulsions. Ces dernière peuvent être n'importe quoi : L'envie d'éventrer quelqu'un, comme le fait de jouer un peu avec avant d'en terminer... Mais jamais elle ne fera de gâchis, et reviendra toujours pour essayer d'en terminer avec ses proies, si elle en trouve.

Le dernier côté de la folie de Miyu vient du fait qu'elle ne se considère pas comme une personne humaine, mais plutôt comme une envoyée des Enfers pour aller les remplir de toutes ces personnes qui ne mettent que la terre en danger, et qui empêchent une bonne vie pour tous ceux qui voudraient y vivre tranquillement. Ils ne font que gêner, qu'empêcher un bon déroulement de la vie, et entraînent dans le malheur certaines personnes qui vivaient inconsciemment, et tranquillement. Cependant cette vision de la Justice des Enfers s'en prend aussi aux personnes qui adorent jouer avec les autres, les manipuler et leur mentir... Si l'on veut faire quelque chose à quelqu'un, il n'est pas bon de l'entraîner sur une mauvaise voie, il faut donc toujours dire la vérité, sauf si cette dernière fait vraiment mal. A ce moment, il faut la cacher, mais ne pas mentir. Comme être supérieur, elle a le droit de cacher certaines choses, jugeant que si elle le faisait, les autres humains allaient profiter de cette faiblesse pour la mettre à nu, et la contrôler comme bon leur semble, voire la tuer directement. Et ceci, elle ne peut pas se le permettre. C'est pour cela qu'elle ne juge qu'après un petit moment, laissant donc le temps d'une observation, jusqu'à décider du sort de la personne observée. Pour une envoyée de l'enfer, cela n'est qu'une simple question de jeu, quelque chose qui distrait, mais qui permet ainsi d'être fidèle à ses engagements, pour son monde, et pour son père...



La tristesse est assez rapide à décrire chez Miyu, mais elle est triste que son père ne lui dise pas qu'elle fait un bon boulot. Elle voudrait tellement le voir, le chercher, le prendre dans ses bras... Pourtant, elle sait bel et bien qu'il est impossible qu'il puisse le faire, étant donné qu'il est mort. Cette dernière a beaucoup touché notre héroïne. Elle le sait, et veille à présent à nourrir ce qui lui reste : son âme. Cachée, attachée à ce monde, il ne reste que pour veiller sur sa fille adorée, pourtant il ne fait rien pour lui montrer son amour, ce qui est assez étrange... Miyu sait qu'il n'aime personne, mais qu'il continue de veiller quand même, au cas où. Aucun sentiment ne se ressent du côté paternel, mais voilà que notre héroïne se met à regretter ce genre de petites choses qu'elle jalouse au fond d'elle même, venant de ces personnes qu'elle juge de normale.

La tristesse ne vient pas seulement de cette mort qui existe depuis bien longtemps, mais aussi du fait qu'elle fasse tout pour ne pas se mentir, pourtant, elle se sent incroyablement impuissante face à cela. Pleurant face à cette faiblesse qui est de se mentir à elle-même, il lui arrive de s'infliger des supplices par elle-même, sans qu'il n'y ait de cicatrices qui puissent apparaître au niveau physique. Pourtant, elle se souvient de tout ce qu'elle a fait... Installant une pièce spéciale dans sa chambre aux moments où elle se sent terriblement seule... Heureusement, quelqu'un est toujours là pour lui donner les bon conseils, la rassurer, lui donner l'envie de continuer ce qu'elle fait. Cette personne, c'est Ikuyo.

Ikuyo:

Ikuyo est une personne, ou plutôt la seconde personnalité de Miyo, et celle qui l'a toujours aidée lorsqu'elle en avait le plus besoin. Elle est en quelques sortes la conscience de notre héroïne, et l'influence sur tous ses choix, tout en continuant de discuter avec elle. Petite personne plus manipulatrice que notre héroïne, elle sait très bien qu'elle ne peut pas mentir à cette dernière, et lui a avoué être une hollow. Mais malheureusement, son pouvoir consiste à n'être que l'esprit d'une tierce personne, pour pouvoir y vivre jusqu'à la mort de cette dite personne. A ce moment, le Hollow meurt lui aussi... ce qui est assez idiot pour une personne qui était sensé se nourrir de personnes. En contrepartie, Ikuyo laisse la brunette tranquille, et ne fait qu'apparaître dans le domaine du Spirituel. N'hésitant pas à prendre une part de la nourriture donnée par son père. Ceci lui permet de survivre, mais aussi de ne pas se plaindre, et d'éviter tout genre de problème. C'est grâce à Ikuyo si notre héroïne se trouve encore là. Son instinct de survie aide la puissance de notre héroïne, même si bien sûr, tout cela n'est qu'une petite partie de ce qu'il se passe. Elle ne manipule pas, mais adorerait le faire. Mais tenter Miyu à user de genre de méthode est tout bonnement impossible, c'est comme se heurter à un mur invisible que l'on ne pourrait détruire, que ce soit par la force, ou même par l'escalade.

La hollow a choisi une forme humaine, ce qui donne l'impression qu'il s'agit d'un Zanpakutô, alors qu'elle ne donne rien de son pouvoir à notre héroïne, qui se retrouve alors avec quelque chose de totalement différent, mais qui ne le sait pas encore. Ikuyo se vante d'être une personne venue pour apporter la mort, et d'amener des âmes pour se nourrir. Pour Miyu, il ne s'agit rien d'autre que de son sbire, de la personne qui l'accompagne depuis les Enfers pour lui apprendre les rudiments, et toujours veiller sur elle. Une sorte de gardienne qui ne pourrait pas agir physiquement, mais qui peut le faire via les paroles. Même si personne ne peut la voir, elle existe bel et bien. Sinon elle ne pourrait pas apparaître clairement dans les rêves de notre héroïne, dans la réalité, surtout, lorsqu'elle hésite. Ikuyo est la seule est l'unique amie qu'aura Miyu, parce qu'elle ne peuvent se faire de mal réciproquement. Si l'une va mal, alors l'autre tentera d'améliorer son moral, et de la pousser à continuer... Même lors des massacres... La Hollow raffole de voir la brunette s'exciter sur une personne, tout comme elle adore aussi la peur et les craintes des gens qui l'entourent. C'est à croire que ces deux personnes ne sont pas les mêmes, finalement.

Pas de morale, fais comme tu veux, c'est souvent la réplique d'Ikuyo, elle est bavarde, mais ne fera presque jamais la leçon à une Miyu qui ne demande pas à ce qu'on lui fasse des critiques, à part lorsqu'elle en demande. Elle n'est qu'une simple spectatrice, mais est là pour corrompre la personne qu'elle contrôle, qu'elle ait des pouvoirs ou non. Ce pouvoir est assez dangereux en soi, mais elle est sûre et certaine d'être tombée sur la bonne personne, même si cela c'était fait au hasard, et surtout par instinct de survie. Comme elle non plus n'est pas humaine, et a été victime de ces derniers, elle avoue chercher vengeance, auprès de tout le monde. C'est pourquoi elle a tout de suite mis en tête à notre héroïne de ne faire confiance en personne, même si cette dernière la protège pour X raison. Parce qu'elle pourrait perdre la tête, et oublier complètement ce qu'elle fait normalement. Les deux femmes se sont faites une promesse qu'elles tiendront toujours, qu'il y ait des hauts et des bas : Il faut éradiquer ce monde de tout ce qui pourrait les tuer... Il faut donc devenir forts, plus forts que ces simples humains. Plus forts que les Dieux, pour prendre leur place, et mettre en place un Enfer qui serait horrible pour tout le monde, mais qui empêcherait tout mensonge, toutes tromperies, puisque tout le monde allaient subir quelque chose d'horrible...

Pour cela, une armée allait devoir être créée. Une armée, avec Miyu à sa tête, une personne qui ferait tout pour gagner, accompagnée de soldats fidèles, de soldats prêts à mourir de sa lame, prêts à n'importe quoi, et puissants.

Description Physique : (Minimum 4 lignes)

Miyu est une personne qui est assez enfantine de forme, de visage, elle ne fait même pas ses 17 ans qu'elle a obtenue il y a peu de temps. Tout d'abord, sa taille de 1m 53 fait de cette fille une assez petite personne, qui n'est cependant pas un désavantage, puisque cela lui permet de passer plus facilement entre les mailles d'un piège, mais aussi d'être beaucoup plus discrète qu'une personne immense, que ce soit en taille ou en poids. En effet, notre héroïne là pèse 43 kilogrammes, ce qui n'est pas le poids d'une personne qui serait obèse, ou bien assez forte dans le domaine des muscles, ou bien seulement du ventre. Cela s'explique par la musculature de la jeune fille. Une musculature assez fine, qui ne demande que souplesse et légèreté, et non force brute et vigueur. Sa petite taille, et sa finesse lui permettent d'accomplir des figures incroyables, et de se glisser dans des trous jugés trop « étroits », pour que l'on prenne le risque de s'engouffrer dedans.

Mais Miyu est tout de même forte. Portant jusqu'à son propre poids sur un bras, elle doit certes prendre un équilibre et ne plus bouger pour rester tranquille à cause de cela, mais elle se considère elle-même comme « inhumaine » avec cette capacité. Ceci n'est pas seulement du au fait que ses bras soient assez forts, mais aussi que ses jambes, et ses fessiers, sont assez solides, et puissants, pour maintenir la jeune fille debout, alors que cette dernière peine déjà à se maintenir droite avec l'objet de son poids, donc d'une quarantaine de kilogrammes.

Mais voilà que vient le côté plus esthétique de notre Héroïne, non pas que ses muscles ne l'intéresse pas, à part pour survivre, le physique qui nous permet d'affirmer que Miyu est bel et bien de sexe féminin, se trouve ici. Tout d'abord, nous allons commencer par ses cheveux. Descendant jusqu'à ses genoux, ils viennent souvent prendre le vent et le suivre comme s'ils l'accompagnaient. Ces petits fils, brillant comme un jais, sont et resteront quelque chose que personne ne pourra toucher chez notre héroïne, à part elle... Talentueuse coiffeuse, elle préfère se les couper elle-même devant une glace, plutôt que de demander à un spécialiste de le faire. Son côté plutôt sombre de sa personnalité se reflète dans sa coiffure, et surtout dans sa frange qui lui cache la moitié de son visage...

L'un d'eux se trouvant caché par cette coiffure, nous allons parler de l'unique œil que les personnes voient chez Miyu. Cet œil est de couleur noisette, ce qui laisse à dire que celui qui est de 'autre côté, l'est aussi. Ce type de marron est si clair qu'il semble briller comme une pierre précieuse qui se trouverait enfermée dans un abri de verre difficile à briser. Entourant une pupille noire et brillante, on pourrait presque croire qu'il ne s'agit que d'objets, sans vie, sans rien d'autre que quelque chose qui donne l'impression de parler à une morte-vivante. Pourtant ce côté sans-vie possède une face assez dure, assez vivante. Ce regard, même s'il semble totalement déconnecté de la réalité, est une arme qui permet de dévisager tout le monde, mais aussi de leur faire peur. Ayant un air sombre, l'oeil de Miyu donne l'impression qu'elle essaie de vous transpercer avec cette arme qui n'en est pas une, mais il est difficile de voir de la vie, ou bien encore une émotion dans ce dernier. Pourtant, ce regard est bien plus attirant lorsqu'elle est en pleine forme, et joyeuse. A ses yeux s'ajoutent de fins sourcils et d'assez longs cils assez discrets, tendant vers l'extérieur de son visage, donc vers ses oreilles. Ces deux outils, permettant à la brunette d'écouter et de comprendre ce qu'elle entend, ne sont pas dans la même norme qu'une personne ordinaire. Assez petites, ces deux oreilles sont bien cachées par la grande chevelure de notre héroïne, mais dépassent un peu, surtout avec leur haut qui se termine en pointe, comme si la fille était ce que l'on appelle « elfe ». Pourtant le reste est très ressemblant avec le matériel auditif d'un être humain, si ce n'est, bien sûr, qu'il est un peu plus petit. Ces deux oreilles se rapprochent ensuite et viennent se coller sur les côtés du crâne du Miyu, qui possède, à peu près à la même hauteur, mais au centre de son visage, un nez. Ce nez, assez petit et détenteur de deux narines, est quelque chose qui est curieusement très peu développé chez la jeune fille, qui est sans cesse en train de renifler pour éviter d'avoir les deux narines de bouchées. Assez fin et fragile, il n'est pourtant jamais rouge, et se casse très difficilement, parce qu'en plus d'être fragile, le cartilage se trouvant à le former est très souple, donc au final, résistant, mais dans le sens où il est difficile de le briser, et non de le tordre ou de le couper. Sous ce nez se trouve quelque chose qui n'est que très peu utiliser par notre héroïne, si ce n'est pour manger. Pas très bavarde, la voix qui sort d'entre ses lèvres est assez grave, et assez cassée. Ne laissant paraître que très peu de sentiments, on pourrait croire que Miyu n'est vraiment plus vivante. Pourtant, elle l'est encore... Lorsqu'elle se met à avoir de véritables sentiments, et seulement à ce moment là, sa voix, ses yeux, son visage, voire tout son corps redeviennent vivants. Son menton apparaît alors plus comme quelque chose de fin et arrondi en son fond.

Le style vestimentaire de Miyu est assez simple à prendre en compte, puisqu'elle ne porte quasiment que la même tenue, même si elle sait faire des changements lorsqu'elle en a envie. Mais étant encore dans l'âge d'être une étudiante, il est normal pour elle de porter cette tenue qu'elle arrive à supporter, même si elle se salit assez rapidement, surtout à cause du sang... Certes les vêtements noirs cachent bien, mais la maillot blanc qui se trouve en dessous, lui, ne permet aucune résistance, et l'on sait tout de suite si notre héroïne s'est battue ou non. Pourtant, son corps n'est pas couvert de cicatrices. Suite à la description de cet uniforme que tout le monde doit connaître, surtout s'il lit des mangas, avec un haut blanc au col assez grand et bleu, un foulard rouge et une jupe assez courte de couleur, elle aussi, d'un bleu que l'on pourrait considéré de marine, Miyu porte une ceinture qui pendouille presque et qui ne lui sert que d'outil pour se défendre. Assez adroite pour se battre à mains nues, elle préfère ne plus se les abîmer, et frappe à présent à la ceinture quiconque tenterait de l'approcher d'un peu trop près. Cette ceinture permet aussi à notre héroïne d'avoir une marque qui montre qu'elle existe bel et bien, tout comme ses gants, auxquels sont liés des bracelets de force dont les pics ne sont pas trop présents, mais qui démontrent bel et bien que notre héroïne est présente, mais qu'il ne faut pas l'embêter... Ou bien l'ignorer totalement. Au niveau des chaussures, les usées sont utilisées, des bottines à talon marron qui permettent encore de marcher, mais qui ne font pas du tout neuves. On peut encore y voir la pointure 36 sous la semelle, mais le 3 a presque disparu à cause de son ancienneté. Sous ces chaussures se trouvent des chaussettes qui remontent jusqu'à 10 centimètres des genoux de la demoiselle, et 8 de plus que les bottines à talon. Question sous-vêtements que personne ne verra, elle porte du noir, on peut voir 85-B de marqué sur l'étiquette de ses soutiens-gorge. Mais de cela, elle s'en moque... Et préfère passer directement à l'histoire.

La naissance de Miyu s'est faite dans la plus grande des simplicités dans un hôpital, pendant la journée. Il était dans les 15 heures lorsque l'heureux événement eu lieu. Enfin, celui qui devait l'être. Pendant ce temps, Mr Etsuko, qui se trouvait chez lui, dans sa chambre, s'était toujours plaint de ressentir quelque chose de négatif autour de cette maison, se mettait à percevoir cette force comme étant quelque chose de plus en plus proche... Il voulait savoir s'il s'agissait ou non d'une chose, ou bien si son imagination lui jouait des tours. Mais il eut si peur qu'il préféra partir voir sa femme, exactement lorsque le bébé se trouvait dans les bras de sa femme. Là-bas, il n'y avait pas une, mais deux présences maléfiques, toutes deux étaient différentes, et ne pouvaient pas être vues... Et ils tournaient beaucoup trop près de sa femme et de son enfant.

De son côté, Mme Etsuko, elle, était heureuse de voir que son mari avait réussi à se décider et à ignorer ses hallucinations. Le stress du au travail qui s'était accumulé l'avait rendu complètement paranoïaque. La pression que mettait ses supérieurs sur son dos l'avait changé en quelques jours, et il était de plus en plus épuisé, et semblait sentir certaines pressions qu'il n'avait jamais ressenti auparavant. Pour lui remonter le moral, la femme enceinte lui avait demandé de prendre un congé, et aussi de se calmer, de penser au bébé. Mais rien n'avait réussi à calmer le pauvre, qui prenait de plus en plus sérieusement ces choses paranormales, surtout après avoir vu un certain film où se trouvaient des personnes dans une maison qui se faisaient attaquer par des monstres assoiffés de sang. Film très bien fait, premier film d'horreur devant lequel il hurla de frayeur. Un cri inhumain, un cri horrible qui donna à sa femme l'information qu'il allait très mal. Avant très sûr de lui, Mr Etsuko avait perdu de sa superbe, et avait besoin d'aide... Il mourut dans l'hôpital, transpercé par un bras de Hollow. Il sentit aussitôt les deux forces disparaître, mort sans réellement l'être... Séparé de son corps, c'est à son chez lui qu'il fut attaché, dans sa chambre, où se trouvait bien sûr cette présence qui embêtait tellement ce monde... Touché par un être souillé, ce fut chez lui qu'il en devint un, mais ne voulant pas devenir ce qu'il redoutait, il réussit à prendre le dessus, mais pour combien de temps ? La réponse fut assez simple. L'autre monstre qui fut attiré par la pression spirituelle de cette âme, mais surtout par cet autre Hollow qu'il allait pouvoir dévorer. Mais Mr Etsuko était trop puissant... Il le dévora très rapidement. Pour la suite, il décida de prendre soin de son futur enfant, et que ce dernier allait prendre soin de lui.

Le bébé était donc né, et était passé à deux doigts de la mort. Encore aveugle et non habitué à la lumière, il n'avait pas vu ces deux monstres, mais pourtant portait une grande pression spirituelle, qui attirait les Hollows, c'était pour cela que l'un d'entre eux tournait dans la maison. Attiré aussi par le père, il avait attendu que son odeur soit plus forte, mais l'attente avait été trop longue. Mais la mort de Mr Etsuko ne venait pas simplement du fait que le bébé soit la cible de tout cela, mais parce qu'aussi l'autre monstre avait usé de son pouvoir pour se cacher... Dans le corps du nourrisson. Qui s'était mis à pleurer lorsque les infirmière transportèrent le corps sans vie et sans âme de l'homme dans la salle faite pour les décès. La mort était impossible à identifier... Seule sa femme, qui était en larmes, en connaissait le secret. Pour elle, son mari était mort à cause du bébé. Pour elle, cette présence négative venait de cet enfant. Pourtant, elle n'avait pas la force de le jeter à la rue. Peut-être parce que c'était tout ce qui lui restait. Elle décida, après ce choc qui était violent, Mme Etsuko réussit à tenir bon, et décida d'aller élever sa fille jusqu'à ce qu'elle puisse se débrouiller seule, l'abandonnant ensuite à son propre sort, puisqu'elle pouvait devenir assez violente et la tuer, comme elle avait tué son propre père, rien qu'en l'ayant dans ses bras. Pas folle, elle ne dit rien à personne et fit en sorte de montrer qu'elle aimait ce petit bout de chou, puis elle repartit de l'hôpital, seule, avec un nouveau-né dans les bras... Finalement, il n'avait rien fait de grave pour le moment... Peut-être les médecins avaient raison... Le stress avait eu raison du père, puisque la seule explication de cette mort était une crise cardiaque... Elle se promit donc de faire un effort et de rester jusqu'à l'adolescence de sa fille.

Miyu, Belle Lune, c'était le nom qui avait été donné à cette fille. C'était parce qu'une infirmière avait déclaré, une nuit, que ce bébé était encore plus beau que les autres lorsqu'on le mettait à la lumière de ce satellite. C'est ainsi que ce prénom était arrivé... Une sorte de chose qui se trouvait quelque peu lié avec le destin. Quelque chose de nocturne était souvent vu comme quelque chose de négatif. Cette fille avait à présent quatre ans, et savait parler. Elle avait encore quelques problèmes de prononciation et hésitait dans ce qu'elle voulait dire, mais c'était quelque chose que toute personne avait à cet âge, cela ne faisait donc pas peur à sa mère, qui avait complètement oublié le fait qu'elle devait quitter sa fille lors de son adolescence. Il fallait dire qu'elle était adorable et ne semblait finalement rien avoir de dangereux, ce qui était, en soi, rassurant. Une petite qui souriait tout le temps, qui allait à l'école, mais qui ne semblait pas être sociale dans le sens où personne ne voulait parler avec elle. Mme Etsuko, Julia de son prénom, ne se faisait pas de soucis. A son âge, les enfants ne se parlaient pas trop, c'est plus tard qu'ils arrivaient à se parler. D'ailleurs, c'est deux mois plus tard que Miyu lui parla de sa nouvelle amie, qui était très gentille, et qui s'appelait Ikuyo... Cependant, cette dernière ne pouvait pas se montrer ni inviter sa mère chez elle, puisqu'elle ne pouvait pas sortir ni inviter de personne chez elle.

Tout s'était passé dans la cour de récréation. Miyu ne faisait pas la distinction entre fantôme et être humain normal, et pensait que les deux appartenaient à la même catégorie. Elle était seule et était montrée du doigt, puisqu'elle parlait toute seule dans la rue quelques fois, avec un « ami imaginaire ». cependant, il ne s'agissait pas d'un ami, mais plutôt d'une personne sympathique qui avait toujours des problèmes, et qui avait besoin d'aide. La première amie, elle, vint d'elle-même, et ne semblait pas avoir besoin d'une quelconque aide, d'un quelconque geste. Elle demanda simplement à la petite brune si elle ne se sentait pas seule, et se mit à discuter avec elle. Adulte, cette personne annonça s'appeler Ikuyo, et que là où elle habitait, il n'y avait que Miyu qui pouvait la voir, et donc discuter avec elle. Assez étrange n'est-ce pas ? Notre héroïne décida de la croire, et aussi d'être sa seule amie, sa confidente. A quatre ans, elle ne savait pas ce que cela voulait dire. Mais très vite ces deux personnes se firent très rapidement confiance, ne laissant personne briser ce lien qui les unissait. Ikuyo avoua être une Hollow, une créature fantôme ayant pour but de manger les autres. Cependant, son esprit de survie l'avait poussée à entrer dans le corps de la petite, qui n'était alors qu'un bébé, et qui ne savait même pas ce qu'il se passait. Ce fut au bout d'un certain temps qu'elle comprit la véritable signification de ces mots.

A sept ans, les deux avaient pris l'habitude de communiquer ensemble, puisqu'elles partageaient le même corps. L'une contrôlant, l'autre pensant. Cependant, ce n'était pas toujours le cas pour la tête, puisque même si elle avait une grande intelligence, Ikuyo ne pouvait pas se sortir de toutes les situations, et c'était à Miyu de trouvait à elle seule une issue de secours. Une issue qui l'aiderait à s'en sortir la plus indemne possible. Encore jeunotte, encore innocente, elle parlait à haute voix et non par la pensée à cette personne présente dans sa tête. De son côté, Julia ne se faisait plus de soucis. Elle savait d'un médecin que sa fille était schizophrène, et que les deux s'entendaient très bien. Pourtant, elle ne voulait pas donner les médicaments, et préférait écouter sa fille, qui assurait que tout allait bien. Des médicaments... Elle les jeta par la fenêtre, et ils vinrent s'écraser au sol, laissant de simples débris de verre. Au moins, elle faisait plaisir à sa fille, qui se sentait soulagée que quelqu'un ne pense pas qu'elle soit folle ou quelque chose dans le genre. De quoi se jeter dans les bras de cette dernière. Ce fut la manifestation d'amour qui eut pour conséquence de faire pleurer les deux personnes. Seule et en difficulté, Julia avait l'amour de son enfant pour se tirer de son désespoir... Le lendemain, elle perdit son travail, restant à la maison, travaillant par la suite comme femme de ménage, subissant les plus grandes hontes qu'une femme pouvait subir, chez un homme très étrange, mais aussi très peu fréquentable : quelqu'un qui aimait prendre les gens comme ses chiens... Quelqu'un de haut dans la société de plus.

La maladie ne vint pas de Miyu, mais de Julia. Cette dernière se trouvait clouée au lit, ne pouvant plus gagner d'argent en faisant le ménage. Ce qui mena les deux personnes dans une misère qui força la petite à s'occuper de sa mère, qui commençait à se plaindre. Le médecin de famille déclara qu'il s'agissait d'une maladie incurable, quelque chose qui allait détruire la femme de l'intérieur. Ce n'est pas comme cela qu'il allait y avoir réparation... Faute de médecine tout cela. Ce docteur était finalement inutile, et il ne fallait plus l'appeler. C'était comme ceux qui pensaient qu'elle était schizophrène. Il ne fallait pas les écouter. Et les seules personnes qui la comprenaient étaient celle qui se trouvait dans son lit, et Ikuyo. Si seulement il existait des gens comme elle, qui pouvaient voir ceux qui avaient passé la vie d'humain... Une vie ennuyante et monotone si personne ne vous intéresse. Même horrible pour certains... Même si la douleur de sa mère l'attristait, Miyu ressentait tout de même le désir de voir les autres souffrir, se demandant pourquoi elle souffrait, et non les autres. Si, il existait des gens comme elle, mais ils ne voyaient pas les esprits, ils ne pouvaient pas dire qu'ils étaient les supérieurs des humains. C'est pourquoi il faut rire d'eux puisqu'ils se sont eux mêmes mis dans la misère, tandis que les hommes essayaient de la détruire, elle et sa mère... Ce devait être ce médecin, et aussi ce type qui avait embauché Julia les coupables. Ils semblaient tous deux de parfaits et innocents citoyens. Mais chaque personne avait sa part d'ombre qu'il cachait. Surtout les lâches... Miyu allait bien voir s'ils allaient fuir ou non. Dans son esprit, Ikuyo se mit aussi à être de bonne humeur, et commença à mettre la pression sur notre héroïne, qui lui demanda directement d'arrêter... elle savait qu'ils allaient finir comme leur mère. Mère qui semblait cacher quelque chose... Parlant avec le médecin, elle avait dit qu'elle ne voulait pas partir... Qu'elle avait voulu le faire, mais qu'elle s'était trompée... Si seulement tout le monde pensait comme elle... Il aurait été plus simple ce monde de mensonges. Une voix se fit dans sa tête.

« Tue les... »

Ce n'était pas sa Hollow, mais alors... Qui ? La voix se remit à donner cet ordre... Etrangement, cela venait du plafond... Pourtant, il n'y avait aucune pièce au dessus, et le plafond aurait du empêcher le son de se propager... Mais une présence se fit sentir... Non pas qu'elle n'ait jamais été présente dans cette maison, mais plutôt qu'elle était beaucoup plus forte, comme si le Hollow, puisqu'il s'agissait d'une de ces créatures d'après Ikuyo, lui aussi était énervé et qu'il ne pouvait plus se maîtriser... Après un petit moment, la petite monta les escaliers pour entendre cette même voix, qui la guidait... Jusqu'à un mur... Qui n'était pas différent des autres, en apparence, puisque derrière se trouvait quelque chose qui l'appelait... Ce mur, qu'elle appela porte par la suite, lui permit de faire une première connexion avec le monstre... Le monstre qui était son père... La révélation choqua Miyu, qui ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait. Il lui demanda de ramener les deux personnes qui étaient les « responsables » de la maladie de Julia... Mr Etsuko n'était pas parti pour la Soul society et était devenu un Hollow... Un faible Hollow qui avait tout utilisé pour tuer celui qui allait le manger, et qui continuait de veiller sur sa famille, luttant contre l'envie de les dévorer toutes deux, surtout sa fille, qui avait une odeur particulièrement forte et enivrante. Il lutta et demanda à être nourri, pour éviter que ce genre de problème n'arrive... Il ne voulait pas sortir, si ce n'était pour manger ce qu'il y avait dans le couloir en face de sa chambre, ce qui n'était pas vraiment un problème... Miyu décida de l'écouter. Si sa mère allait mourir, c'était parce qu'elle avait mis au monde un être qui allait dominer les hommes... A dix ans, la petite commençait déjà à avoir des idées noires sur le monde qui l'entourait.

Tuer le patron allait être assez simple. Ce dernier, conscient d'avoir une salariée malade avait décidé de lui rendre visite. Il n'était bien sûr pas au courant de ce qui était planifié... Il ouvrit la porte de la maison, et fut assailli par une gamine de dix ans avec un couteau... Facilement, il la souleva et lui retira l'arme des mains avec un sourire... Cette petite la faisait bien rire, elle semblait soucieuse de sa mère en criant que tout cela était de sa faute, qu'en la bordant de travail, l'homme n'avait fait que lui assurer une mort prématurée. Une fillette de dix ans... Elle allait devoir être beaucoup moins agressive si elle ne voulait pas finir très mal... Beaucoup de tentatives de meurtre eurent lieu pendant les petites pauses, mais l'homme avait remarqué que la petite ne faisait rien en présence de sa mère, et restait donc souvent dans la chambre où Julia était allongée. C'était la seconde fois qu'il voyait quelqu'un de malade, et avait toujours pensé qu'en étant dur, les personnes autour de lui allaient mieux aller... Alors qu'il partait pour pleurer, notre héroïne, qui avait cherché dans les tiroirs et placards, même dans le grenier, trouva quelque chose d'assez étrange, mais à la vue de ce que l'on pouvait mettre dedans, elle estima qu'il s'agissait de quelque chose fait pour tuer. Elle courut avec une certaines confiance, et planta sa nouvelle arme, en visant l'homme, comme elle en avait vu plein le faire dans les films. Bien sûr, cela eut pour effet de surprendre et d'effrayer celui qui se trouvait en face d'elle... Maintenant, elle était sûr qu'il s'agissait bel et bien d'un lâche et d'un simple humain qui avait peur de la mort... Il allait voir...

Ikuyo se mit à crier de joie, comme si elle n'attendait que ce moment, que le fait de voir cette personne faire dans son pantalon. Comme si elle n'avait fait qu'attendre le fait qu'il obéisse à la gamine lorsque cette dernière lui avait demandé de ne plus bouger... Mais il avançait... Cet enfoiré ! Fallait qu'elle tire maintenant ! Miyu ne s'exécuta pas... Maintenant, c'était elle qui avait peur... elle hurlait qu'on la laisse tranquille, de reculer, mais la personne ne semblait pas vouloir l'écouter. Lorsque le patron toucha la canon de l'arme, et voulut l'enlever. Il le fit si maladroitement qu'elle échappa des mains de tout le monde, l'homme voulut l'attraper au vol avant la gamine, mais cette dernière, jouant les fines mains, le saisit avec ses deux dernières, pour être poussée violemment vers l'arrière, et finir à moitié sourde. Julia, ne pouvant plus se lever, comprit ce qu'il venait de se passer, mais resta clouée dans son lit, complètement terrifiée par le fait qu'elle ne pouvait pas s'en sortir, elle non plus. Plus jamais sa fille n'entra dans la pièce par la suite... Plus jamais elle ne l'entendit bouger dans la maison... La maladie avait touché son ouïe, et, sourde, elle ne pouvait plus rien faire... Si seulement elle pouvait mourir, elle ne causerait plus de soucis... Dans la seconde qui suivit, la vue elle aussi disparut. Laissant sombrer la femme dans les ténèbres. Ne restaient que son odorat, son goût et son toucher. Ce dernier sentit sa fille lui agripper la main et la serrer. Puis plus rien... Cette dernière semblait effrayée, et avait voulut du réconfort... Mais ceci, Julia ne pouvait plus le lui donner...

De son côté, Miyu était effrayée... Effrayée de voir ce vide et ce liquide rougeâtre qui remplaçait ce qui avait été la tête de ce que l'on pouvait maintenant appeler l'ancien patron de sa mère. C'était assez idiot de mourir juste pour une faute qu'il n'aurait pas du commettre. Mais la peur avait eu raison de lui, et sa maladresse lui avait coûté cher, très cher. Des voisins qui avaient entendu le coup de feu, parce que ce dernier n'était tout de même pas discret, avertirent la police qui se rendit sur les lieux du crime quelques heures plus tard, pour y découvrir une pièce anormalement propre, sans rien qui ne puisse montrer qu'il y ait eu un crime, ni même une arme à feu pour montrer qu'il s'était passé quelque chose... A la place, une gamine se trouvait devant eux, un air sérieux mais aussi magnifiquement innocent.

« C'est moi qui ait tiré ! »

Elle avait la voix brisé, et semblait maintenant plus mal en point qu'autre chose aux yeux des policiers, qui réagirent lorsque la petite tomba au sol. Après avoir fait le ménage et mit le corps devant le mur de son père, elle avait empiré son état, à cause de cette arme qui avait été la plus efficace pour tuer rapidement et sans problèmes. La gamine avait paniqué, mais Ikuyo l'avait rassurée, lui disant qu'elle avait parfaitement fait son boulot, et que ce spectacle était magnifique, surtout lors du réveil...

Miyu s'était éveillée dans une clinique qui était non loin de là... autour d'elle, elle pouvait entendre des voix...

« Elle l'a carrément dévoré ! Vous imaginez ?! Elle aurait pu en crever ! Surtout qu'on sait à présent qui est la victime... Sa mère travaillait pour lui. Il a toujours été violent avec les femmes dans sa manière d'être. Elle devait penser qu'il voulait frapper sa mère... »

Là, elle comprit que même en mangeant l'arme du crime et en cachant tout ce qu'il y avait comme indice, elle n'allait pas arriver à avoir des experts... Surtout qu'ils se seraient aperçus du problème. Surtout qu'elle ne voulait pas mentir, pas comme ces êtres ignobles qui demandent le bien et passent par le mal... La petite avait comprit qu'il ne fallait vivre que pour soit, et ne pas vivre dans le mensonge d'une promesse qui ne sera pas tenue... C'est pourquoi elle ne jura devant personne qu'elle allait accomplir quelque chose... Elle se disait juste que pour que le monde aille mieux, il fallait le débarrasser de tous les menteurs, de tous les lâches qui un jours auraient comme seule option de mentir pour sauver leur peau... Elle se l'était promis, pour montrer qu'elle était bien supérieure à un être humain, et qu'elle n'était pas seule dans cette situation... C'est pourquoi, lorsque l'interrogatoire débuta, elle fut questionnée par la police en premier, et leur avoua ce qu'il s'était passé. Pour le coup du fantôme, ils n'y crurent pas un simple mot. Cependant, ils déclarèrent qu'elle avait besoin d'aller dans un hôpital psychiatrique. Cependant, elle ne dit rien, promettant que cela n'allait pas l'empêcher de voir ce que d'autres personnes ne voyaient pas. Ils ne dirent rien, et laissèrent passer la question de l'hôpital psychiatrique, mais se tournèrent vers un centre de rééducation dans lequel elle s'ennuya, traitée comme celle qui traînait toujours derrière, à flâner. Pourtant, c'était bel et bien cette petite qui gagnait tous les combats, même contre le plus âgé, et le plus craint de tous... Une gamine de dix ans venait de leur faire la morale, et maintenait une sorte de pression sur tout le groupe... Elle avait réussi l'impossible, mais ne demandait qu'à être tranquille. Si les faibles cherchaient à se cacher derrière elle, Miyu venait à leur flanquer une bonne leçon... L'envie de tuer quelqu'un la prenait très souvent... Plus elle se souvenait de ce corps sans tête, plus elle frémissait de plaisir, tout comme elle sentait une excitation en voyant toutes ces personnes faibles autour d'elle... Certains semblaient forts, mais ils ne faisaient que se cacher derrière un voile de mensonge... Pourtant, tous ces jeunes portaient une adoration étrange pour celle qui faisait la loi sans réellement le vouloir. Notre héroïne repartit trois années plus tard, calme, mais toujours à ne jamais mentir. Elle avoua une nouvelle fois avoir tué le patron parce qu'elle pensait qu'il le méritait... Mais que ce meurtre n'avait pas été voulu, pas à l'instant où elle avait voulu rattraper l'arme des mains du patron...

En rentrant chez elle, elle savait que sa mère n'allait pas pouvoir l'accueillir... Et apprit que le médecin était mort lui aussi quelques mois auparavant... Tant mieux, il ne méritait que cela, lâcha-t-elle devant des gens qui semblaient surpris, mais aussi outrés d'entendre de tels propos d'une jeune adolescente qui n'avait que quatorze ans, et qui ne savait pas grand chose de la vie. Pourtant, cette dernière reprit une vie normale, travaillant à l'école tout en s'occupant de la maison... Après quelques années où rien ne s'était passé, mis à part le fait qu'elle devait lutter contre des pulsions meurtrières ou de choses beaucoup plus vicieuses qu'elle avait vue dans des magasines pour adultes, ou encore dans des livres se basant sur les créatures des Enfers, puisqu'elle pensait être au dessus des hommes, et une envoyée des Enfers, parce ce que ce territoire semblait vide selon Ikuyo... Donc les menteurs allaient y passer très rapidement. Apprenant à cacher son énergie supérieure, elle savait que le rouquin avait lui aussi le pouvoir de voir ceux qui n'étaient que des âmes. Pourtant elle se contenta de l'ignorer... Il n'était qu'une personne qui jurait de protéger... Quelqu'un qu'il ne fallait pas prendre à la légère, quelqu'un qu'il ne fallait donc pas attaquer maintenant, au risque de ne plus jamais pouvoir se relever...