Cassiopée Azuria [Terminée]

L'angoisse, l'anxiété et l'appréhension font d'elle une personne qui passe bien inaperçue. Toujours à l'écart des autres,elle ne cherche en aucun cas de se mêler à la foule ou de faire part de sa manière de penser. Lunatique et fantaisiste, un moindre détail du monde extérieur attire son attention.Stupide et curieuse, naïve et interrogatrice, sur un sujet bien banal elle agira comme si elle ne le connaissait pas. Bien sûr, elle ne le connaît pas pour poser ses tonnes de questions.Les dangers seront omniprésents et elle trouvera toujours le moyen de se mettre dans le pétrin. Les fleurs... elle les adore, les insectes la fascinent, les livres la passionent. Un rien trouvera le moyen de l'apaiser, de l'occuper. D'ailleurs, elle est très émotive, sensible à tout ce qui se trouve autour d'elle. Un rien la ferait pleurer, un rien la rendrait heureuse. La peur la guide, son instinct est si faible qu'elle n'a aucune façon de se défendre contre un quelconque ennemi. Cassy apprend rapidement ce qu'on lui enseigne et retient très bien chaque détail. Le problème réside lorsqu'il faut mettre le plan en action. Elle ne sait pas ce qui se passe autour d'elle, elle ne connaît ni la guerre ni Aizen.

Ses cheveux au teint lilas descendent sous ses épaules avec une longueur un peu plus grande vers l'arrière. Ses yeux cramoisis en amande sont bien coiffés de cils courbés et majestueux. Son visage ovale et ses joues rondes délimitent bien sa féminité.. Son teint pâle et ses lèvres rosées, sa petite taille et sa silhouette bien définie s'ordonnent bien au reste. Les mains constamment rassemblées devant elle et le regard porté vers le sol complètent bien son caractère timide et réservé. Une petite poitrine est cachée de vêtements noirs, bruns, blancs, orangés ou rouges permettent de donner une vue gourmande sur des parties du corps normalement cachées par un chandail banal. Sa démarche pourrait vous faire croire, lorsqu'elle est de dos, qu'elle est masculine, mais lorsqu'on la voit de face, elle vous sourit timidement, sonnant les cloches qui vous rappelent son sexe d'origine. Une démarche coincée, les fesses légèrement bombées, il est vraiment difficile de la reconnaître comme telle.

Sa vie, si on la comparait à celle des autres qui sont condidérés comme normaux n'a rien de commun. Enfin, pas au départ, mais peu à peu, elle commençait à croire tout ce qu'on lui racontait. Sa famille la surprotégeait, son frère était muet comme une tombe, restait coincé dans sa chambre jour et nuit. Que pouvait-il bien faire? Cassy ne sortait pas plus elle non plus.Ses sorties se résumaient à se rendre à l'école et faire les courses.Oui, la solitude était sa meilleure amie. Ses parents étaient constamment derrière elle à l'encourager à étudier. Elle participait rarement aux sorties scolaires, aux travaux d'équipe, réclamant au professeur de les faire en solo. Nombreuses étaient les questions qu'on se posait à son sujet, mais on n'allait pas plus loin. Le sourire qu'elle affichait était suffisant pour les faire changer d'avis.Cette chose étrange que vous vous demandez sûrement sa provenance est bel et bien ces esprits au masque étrange qui apparaissent un peu n'importe quand. Elle arrive à les voir, mais sa fuite ne lui permet jamais de voir ce qui se passe ensuite...
Alors qu'elle étudiait dans sa chambre, quelque chose lui fit perdre conscience. À son réveil, sa maison était en miettes, ses parents et son frère avaient été engouffrés sous les débris. Les perles se versant de ses yeux, elle essayait de chercher des secours, mais en vint... La ville entière avait été détruite, tout avait été décimé par quelque chose d'inconnu. Elle espérait retrouver des gens qui pourraient lui venir en aide parce que ces esprits malfaisants se faisaient nombreux autour d'elle. Malgré la course effrénée qui la poussait à s'éloigner de chez elle, nul n'était au rendez-vous...

Le paradis... qu'en est-il réellement? Y suis-je parvenu? Couchée sur l'herbe haute, je regardais le ciel qui faisait couler en douceur ses seuls détails d'une couleur si liliale. Une risette aux lèvres, une larme pendue à mes mirettes, je souhaitais que ce moment dure pour l'éternité. Ma main tâta du bout de ses doigts la douce apparence d'une fleur. Me retournant vers celle-ci, je la caressais avec tendresse et sans retenue. Puis, mes doigts s'accrochèrent à sa tige et tirèrent d'un seul coup à sa racine la plante au parfum si attendrissant. Mon nez plongé dans son centre, j'inspirai profondémment son effluve avant de me mettre à rire. Un rire... une joie... Ce bonheur d'être seule au centre de ce paradis imaginé, cette béatitude que de me sentir chez moi...

Le haut de mon corps décida de se lever. Je parcourais le champ avec lenteur du regard. Où étais-je? Je déposai la fleur au coin de mon oreille et me levai. Le champ était interminable. Sur une surface plate à perte de vue ces fleurs ornaient le sol. Mes jambes parlaient d'elles-mêmes et se précipitèrent à travers les plantes sans s'arrêter. Je regardais derrière moi: une vague de pollen immense volait pour m'engouffrer au creux de ces allergies. Je voulais m'arrêter pour sentir l'odeur de chacun de ces bouquets. Pourquoi ne m'arrêtais-je pas? Que se passait-il? Mes jambes ne répondaient plus. Pourquoi sentais-je soudainement, cette crainte, cet épouvante me hanter? Pourquoi avais-je si peur? J'étais pourtant au paradis... Qu'avais-je à craindre?

En traversant la limite établie par des fleurs bleutés, le corridor changea et je me retrouvais au milieu des ruines de Karakura. Maintenant je compris. Alors que je venais de me figer, le champ paradisiaque s'éloignait à une vitesse véloce. Mon corps tremblait sans s'arrêter. J'avais envie de vomir, envie de m'effondrer, mais mes jambes poursuivirent leur course. Un cri, un hurlement consonant parvint à se faire entendre. Puis, ce masque cet horrible masque tourna le carrefour pour me poursuivre... Les perles quittèrent mes yeux dans une vague affolée. Je criais pour qu'on vienne à mon secours, je criais pour qu'on vienne m'aider... Est-ce que quelqu'un se daignera de venir? J'en doutais... personne... plus personne ne devait habiter ici, plus personne pour sauver une jeune femme sans défense... Je tournais à droite... puis à gauche... puis à nouveau à droite. Plus un son... plus un cri... Que s'était-il passé? Je risquais un oeil derrière moi en soufflant mes efforts. Rien... personne... La folie m'avait trempée dans de drôles de cauchemars... Était-ce un cauchemard? Un rêve? Je pleurais, adossée à des débris... demandant que de ne pas me retrouver définitivement seule dans cet Enfer..