[Flashback] Quel cavalier se fera éjecter de l'échiquier ? [Pv Mayuri]

Du sable .... Du sable à perte de vue ... A force, ce décor devenait extrêmement lassant, surtout pour ceux logeant au Hueco Mundo, qui avait le plaisir ou déplaisir de pouvoir contempler ce décor à chaque temps de leurs misérables et longues vies. Et malheureusement, il n'y avait pas que ça pour assouvir mon quotidien qui ne changeait vraiment qu'un peu, si ce n'était pas du tout. Il fallait que je me change les idées. Oui, juste histoire de ne pas m'ennuyer pour cette journée là. Je me levais donc, pour finalement sauter du mur blanc où j'étais placée pour atterrir agilement sur mes pieds. Puis, j'engageais un début de marche. Juste un début car je m'étais arrêtée quelques secondes après. L'idée qui m'était visiblement venue à l'esprit s'était soudainement dissipée. Et cette idée était d'avertir mes Fraccions de mon départ provisoire. Mais elle eut très vite disparue lorsque j'avais pensé aux conséquences que cela engendrerait. Mes protégées allaient sûrement me suivre, si je les avertissais. Je soupirais alors longuement pour me résigner totalement à éviter ce choix, et d'ouvrir un Garganta pour partir vers le monde réel.

Du noir ... C'était à présent le décor dans lequel je me baladais. Mais ce décor n'allait être qu'éphémère, car à chaque fois que je faisais un pas de plus dans le tunnel sombre, je m'approchais de plus en plus du monde des humains. Ce monde où nous hollow pouvons nous nourrir, et ce même lieu où les shinigamis tentent de nous "purifier". Je me demandais d'ailleurs si leur rôle n'était pas inutile. Ils tranchaient les hollow soi-disant pour alléger leurs âmes et les envoyer à cet endroit nommé Soul Society. Mais ont-ils oubliés qu'un hollow est rongé par le regret, la vengeance, ou tout autre sentiment négatif ? Car de mon point de vue, ce n'est pas comme cela qu'ils les apaiseront. Enfin bon ... C'étaient des affaires de shinigamis tout ça, rien ne me regardait ou m'intéressait. Mais tout de même, je me demandais toujours combien de nos congénères le Seigneur Aizen a bien pu éliminer dans sa carrière de shinigami ? Qui sait, peut-être bien aucun que des centaines ... Mais tout cela c'était du passé. Le Seigneur Aizen était désormais dans notre camp, en tant que guide, que leader. Et à présent, les shinigamis sont en mauvaise posture.

Puis, un rayon de lumière vint heurter mon visage alors que j'étais encore bien plongée dans mes pensées. Je plissais les yeux face à ce spectacle aveuglant qu'était le soleil qui tentait d'offrir le plus de chaleur possible à ce monde. Mais malgré ces efforts, cela n'empêchait pas une température tout de même assez fraîche, mais encore très loin de glaciale. Cette même température frôlait même ma peau sous de léger courants d'air frais qui se faisaient de plus en plus sentir à mesure que la bouche noire s'ouvrait. Mon champ de vision s'agrandissait sous cette ville pas très en état, et logiquement, peu d'humains, peut-être même aucuns étaient présents. Même ce si beau fleuve était désert ... Un si bel endroit, c'était dommage. Je le contemplais du Garganta, jusqu'à ce que je me penche légèrement en avant, me laissant tomber lentement vers ce fleuve, jusqu'à poser pied à côté de celui-ci alors que le trou de refermait d'un coup sec.

Je regardais alors ce fleuve qui ruisselais calmement sur une distance qui semblait plutôt s'étendre à quelques kilomètres peut-être. Le soleil reflétait ses rayons sur ce magnifique cours d'eau où seuls quelques animaux aquatiques vivaient en paix, loin de toute guerre. Ce que j'aimerai être comme ça. Un poisson dans l'eau, s'épanouissant tranquillement dans son milieu naturel. Mais j'ai juré fidélité au Seigneur Aizen jusqu'à ma mort, donc cette idée de poisson libre n'était qu'utopie. Enfin ... Après tout, ce n'était pas si mal de vivre comme ça, car j'avais mes Fraccions près de moi. Et voilà ... C'est dans ces moments comme ceux-là que je regrette de ne pas les avoir prévenues. Enfin, ce qui était fait est fait. On ne peut pas revenir en arrière. D'ailleurs, en parlant d'arrière, je me retournais en direction de celles-ci, car je venais tout juste de sentir une pression spirituelle inconnue dans le secteur. Je ne la connaissais pas, elle appartenait à l'individu "x". Mais vu sa densité, cela m'étonnerait fort qu'il s'agisse d'un arrancar ou encore hollow. Donc un shinigami ? Oui, ça ne pouvait être que cela. Je regardais alors en direction de cette pression spirituelle, en espérant que celle-ci ne vienne pas me perturber.

Kurotsuchi Mayuri rôdait dans les rues de la ville de Karakura, cette ville dont on n'entendait que trop parler ces derniers temps au Seireitei. Il s'était mis en quête du Vizard fuyard qui avait une dette envers lui. Les bactéries espionnes qu'il avait placé en lui étaient au garde à vous, mais Akuma D.Luffy, comme il se nommait, se déplaçait beaucoup. Il cherchait sans doute une planque fiable. Qu'importe où il irait se cacher, Mayuri le retrouverait. A condition qu'il se décide à arrêter de gigoter comme ça, ce petit imbécile... Son geôlier en avait assez de lui courir après pour réclamer son dû.
Tout à coup, ses sens perçurent quelque chose de beaucoup plus intéressant. Mais... qu'est-ce que c'était ? Un autre reiatsu... Incroyablement puissant ! Non... ce n'était pas celui de ce petit con d'Akuma... C'était autre chose. Il ne s'agissait pas d'un Shinigami, ça non. C'était un Hollow. Un Hollow bien particulier. Un Arrancar !
Mayuri sautilla de joie. Il y avait longtemps qu'il cherchait à capturer un de ces démons créés par Aizen Sôsuke pour l'ajouter à sa collection. Oh, il mourrait d'envie de disséquer ce spécimen ! Vite, il laissa tomber ses recherches et se mit à la poursuite de sa nouvelle cible. Sa piste le menait droit ver le fleuve de Karakura. Intéressant... un endroit bien dégagé, idéal pour ce battre. En pleine course, il employa une série de Shunpô pour se rapprocher, jusqu'au dernier bâtiment près du ruisseau, et utilisa très vite les pouvoirs des pores de sa beau pour se fondre dans le mur de l'immeuble qui bordait la rive du fleuve. De là, il pouvait observer sa proie. C'était une femme au visage à moitié dissimulée, habillée en blanc. Enfin, habillée... façon de parler, elle exhibait la moitié de son corps. Mhhh... Une peau basanée, des cheveux d'un blond d'or, de beaux yeux émeraude, une paire de seins démesurée qui mettait à l'épreuve la solidité de son vêtement... Un reiatsu immense qui suggérait une place d'Espada de premier choix... Armée d'un énorme coutelas accroché dans son dos svelte. Un sujet d'expérience prometteur et alléchant ! Elle observait, sans trahir la moindre expression, le fleuve de la ville, dont l'eau fraîche était presque immobile. Elle ressentit le reiatsu de Mayuri, et braqua son regard droit vers sa direction. Le mur dans lequel était caché le Capitaine commença soudain à se désagréger, et laisser tomber des petites écailles de plâtre. Il sortit alors de l'ombre, sa silhouette toisant avec arrogance l'Espada. Lui adressant son plus beau sourire cruel, Mayuri lâcha un petit rire, et lui susurra :

"Arrancar... Arrancar... Arrancar... Espada !"

Il rit de plus belle, très enthousiasmé par la situation.

"Alors les trésors du Hueco Mundo viennent eux même se livrer dans le monde réel... Aussi peu vêtus, qui plus est, quel délice !"

Sa main droite, craquante, était agitée de convulsions, prête à caresser puis à griffer la peau si douce de cette Arrancar exhibitionniste.

Étrange ... C'était le mot le mieux placé pour qualifier l'hôte de cette pression spirituelle qui n'était si insignifiante, et qui n'était donc pas à ignorer. Si ce n'était pas celle d'un de ces capitaines qui sont en quelques sortes la renommée de cette dimension nommée Soul Society, qu'est-ce que c'était alors ? Et bien si c'est un capitaine, je doute vraiment qu'il me laisse filer comme ça, surtout moi, une Espada. En effet, ça arrangerait bien le camp ennemi de voir les effectifs de leurs adversaires diminuer. Mais au contraire, cela ne se passera pas comme ça. Je ne me laisserais pas vaincre pas ce type douteux. Mais bien que sa pression spirituelle soit élevée, il avait l'air d'un véritable clown. Il avait le visage garni d'un maquillage plutôt ... Il faisait un peu penser à un sorcier vaudou avec ça. De plus, il arborait un accessoire semblable à une sorte de couronne de pharaon. Quel drôle de style ... Enfin, passons plutôt au côté technique. D'après ce que j'ai vu, il semblerait qu'il puisse en quelque sorte se camoufler dans les murs, ou peut-être même dans d'autres matières, qui sait ? Cette capacité, il fallait donc ne pas la prendre à la légère ... Qui sait quel genre d'erreurs fatales cela pourrait engendrer lors d'un combat ? Un grand nombre sûrement.

Je poussais alors un soupir, après avoir entendu quelques propos douteux, comme quoi les arrancars n'étaient pas des êtres à part entière, mais plutôt des "trésors". Drôle de façon de penser. Ce shinigami montrait bien là son arrogance, en croyant bien avoir une chance de s'en sortir, à présent. Non, il avait signé là son arrêt de mort. Bien que l'idée d'un combat tel n'était pas prévu dans mon esprit, et surtout pas très appréciée de celui-ci, c'était à présent inévitable. Ce type bizarre et moi allons croiser le fer, et continuer jusqu'à ce que l'un l'emporte sur l'autre.

"Je trouve ton arrogance plus que démesurée, shinigami."

Murmurais-je tout juste assez fort pour qu'il puisse l'entendre. Je saisis ensuite la garde de mon zanpakutô avec l'index, et le souleva lentement jusqu'à le sortir de son fourreau intégralement, et de l'empoigner de la main droite avant de disparaître dans un sonido, et de réapparaître au dessus du shinigami, et de concentrer de l'énergie spirituelle dans le creux de mon épée.

"Ola Azul !"

Articulais-je en balayant mon épée en direction de ce shinigami, pour lui envoyer une vague d'énergie d'une couleur jaune, et toute aussi rapide qu'un Bara. La fumée qui s'en dégagea au crash de l'attaque ne pouvait me certifier si je l'avais touché ou non, mais sa pression spirituelle était encore là. Soit il était intact, même si il en faudrait d'un miracle pour l'éviter d'une telle distance. Ou soit il était blessé, légèrement ou grièvement, mais était encore en vie. Dans tous les cas, je devrais encore l'avoir en face de moi. C'est d'ailleurs pour cela que je m'éloignais ensuite de la fumée, en grimpant plus loin dans le ciel. Au moins, d'ici, il ne pourra pas m'avoir par surprise avec sa "disparition" dans la matière. De là, je lui envoyais :

"Rien ne sert de te cacher. Quelqu'un avec autant d'énergie ne serait pas abattu par cela."

« Je trouve ton arrogance plus que démesurée, Shinigami. »

Mayuri sourit de plus belle, flatté. La démesure était un mot qui convenait bien à sa personnalité. Mais, le tirant de ses rêveries, sans crier gare, l'Espada dégaina son sabre. Une arme étrange, car elle sa lame était trouée en son centre. Trou qui fut vite comblé par une énorme lueur d'énergie inquiétante...

« Ola Azul ! »

Alors, d'un grand coup de sabre, elle balança une vague dévastatrice d'énergie pure sur le Capitaine. Mayuri la reçut de plein fouet : il n'avait en fait pas cherché à l'esquiver, car il lui fallait tester un peu les capacités de cette femme... Il se contenta de bouger légèrement vers la droite. Apparemment, elle ne le voyait plus, tant elle avait soulevé de poussière autour d'elle, car elle lui dit

« Rien ne sert de te cacher. Quelqu'un avec autant d'énergie ne serait pas abattu par cela.

- Pfff... Pétasse... Je n'ai pas besoin de me cacher de toi. »

Toussotant, Kurotsuchi balay de sa main la poussière qui l'entourait, et fit face de nouveau à son ennemie. L' « Ola Azul », puisque c'était ainsi qu'elle avait baptisé sa technique, lui avait tranché le bras gauche. De la fumée s'élevait de la manche déchiquetée de son haori. Seul lui restait son avant bras, qu'il secoua pour voir ce qui lui restait comme marge de manœuvre. Très limitée, à ce qu'il vit.

« Ni un Cero, ni un Bala, ni un sabre libéré... Un tir d'énergie forgé à partir de ton seul reiatsu. Plutôt intéressant comme technique, t'est-elle spécifique ? En tout cas, tu ne fais vraiment pas dans la dentelle. Dommage, cela aurait pu être intéressant pour recoudre mon vêtement... Que c'est ennuyeux, ennuyeux... »

A ces mots, il saisit une petite seringue dans sa poche, et injecta son contenu dans son biceps. Alors son bras blanc repoussa d'une traite. Cette technique de soin, qui donnait un sentiment d'invincibilité, avait le mérite d'impressionner souvent l'adversaire. Il fit des moulinets pour dégourdir son bras tout neuf et jeta un regard noir à l'Arrancar. Il avait suffisamment perdu de temps. Il dégaina son sabre et libéra son Zanpakutô :

« Kakimushire, Ashizogi Jizô ! »

A la place du simple katana apparut une arme dorée à trois lames distordues, qui sortait telles des cornes d'une espèce de tête de Bouddha très laid qui dormait. Kurotsuchi lécha la courte lame droite de son Zanpakutô, laissant libre cours à ses instincts sanguinaires. Il retrouva son sourire, lança un regard perçant à l'Espada, et se présenta d'un ton cérémonieux :

« Capitaine de la 12e Division, 2e Directeur du Centre de Recherches et de Développement , Kurotsuchi Mayuri. »

Puis, il usa d'un Shunpô pour charger vers elle, et se retrouva juste sous son menton. Il pointa son épée, prêt à lui trancher la gorge.

Comme je m'y attendais, il ne s'était pas fait abattre par la vague d'énergie en question. Mais le pire dans tout cela était qu'il avait encore assez d'énergie pour déblatérer des insultes. Ce genre de type là, ils sont insupportables. Ils vous parlent d'un ton hautain alors qu'il ne valent pas bien mieux que vous. D'ailleurs, ce sont tous ces shinigami qui ne valent pas grand chose. Ils devraient avouer leur défaite, au lieu de se tenir ainsi face au Seigneur Aizen.

« Ni un Cero, ni un Bala, ni un sabre libéré... Un tir d'énergie forgé à partir de ton seul reiatsu. Plutôt intéressant comme technique, t'est-elle spécifique ? En tout cas, tu ne fais vraiment pas dans la dentelle. Dommage, cela aurait pu être intéressant pour recoudre mon vêtement... Que c'est ennuyeux, ennuyeux... »

Sur ce point là, il fallait avouer qu'il avait vu juste. Mais de toute façon, qu'il ait raison ou non, je ne compte pas le lui faire savoir. Ne pas révéler ses secrets est primordial. C'est la survie du plus fort et rien d'autre. Les plus petits se font manger, et les plus gros mangent. C'est ainsi que fonctionne la vie. J'ai appris cela il y a bien longtemps, maintenant. Mais quelque chose d'étonnant m'extirpa de mon petit flashback. Il s'était lui même dopé avec je ne sais quel produit. En tout cas, c'était sûrement pas un poison ou quelque chose comme ça. Au début j'avais pensé à quelque chose comme la morphine qui apaisait la douleur. Mais à la place, son bras tranché par ma vague repoussa d'une traite après l'injection du produit. Intéressant ... Lui arracher les membres est donc inutile. Puis, s'en suivi finalement de la libération de son zanpakutô. Une mini fourche dorée. C'était bien trop modeste pour être le fameux Bankai. Cela devait être sa première libération.

« Capitaine de la 12e Division, 2e Directeur du Centre de Recherches et de Développement , Kurotsuchi Mayuri. »

Alors c'était bel et bien un Capitaine. Donc, par déduction, cette veste blanche était le symbole de leur appartenance à ce grade, si l'on compare l'enfant des glaces et ce dénommé Mayuri. Mais quelque chose d'autre avait attiré mon attention. C'était le directeur d'un centre de recherche. Voilà qui explique ce produit légèrement bizarre. C'est un peu l'équivalent de l'Octavo chez les shinigamis, en quelques sortes.

"Tia Harribel, Tres Espada."

Après cette courte présentation, j'avais ouvert le bas de ma veste pour en dégager la partie inférieure de ma poitrine sur laquelle était tatoué le chiffre 3, prouvant que mon grade était bel et bien vrai, et non pas un simple mensonge. Puis, à peine ceci fait, le capitaine avait disparu dans un de ces pas rapide avant de ré-apparaître en dessous de moi en pointant son épée libérée telle une lance prête à enfourcher l'animal. Heureusement, j'avais reculé de justesse, bien qu'une petite mèche de cheveux fut tranchée par la lame qui avait passé à distance conséquente de mon corps. Cette forme étrange, ainsi que cette couleur ... Il devait bien y avoir quelque chose de particulier dans cette lame. Un simple changement de forme ne serait que trop simple à mon goût pour un capitaine. Et je comptais bien découvrir ce que c'était. Mais pour l'instant, c'était encore trop tôt pour utiliser la libération. Il fallait d'abord en découvrir plus sur ce pouvoir.

Je me reculais alors un peu plus du capitaine, méfiante. Qui sait ce qu'il cachait encore, comme autres stratagèmes. Bref. Je gardais fermement mon épée dans ma main droite, avant de me ruer rapidement vers mon adversaire en brandissant mon épée en l'air avant de finalement l'envoyer à ma main gauche pour feinter mon ennemi, et de donner un coup de pied partant de la droite et allant vers la gauche au niveau de sa tête. Si il s'en sortait indemne, je lui préparais autre chose ...

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