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 "I remember you..." [Training Mai]

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MessageSujet: "I remember you..." [Training Mai]   "I remember you..." [Training Mai] EmptyLun 10 Mai - 10:49

Les shinigamis aident à maintenir l'équilibre précaire entre vie et mort. Rares sont les fois où ces deux fondamentaux se rencontrent. Parfois, cependant, des humains peuvent voir ceux qu'ils appellent des "fantômes". Le rôle des shinigamis est essentiel. Ces âmes pouvant devenir des hollows, ils doivent intervenir de toute urgence.
Itami était l'un de ces anges de la mort, vêtus de noir, invisibles à la majorité des humains. Son but : devenir plus forte. Sa tâche : la même que celle des autres shinigamis. En ce jour précis, elle allait allier l'un et l'autre.
Les hollows sont somme toute assez fréquents. Pas difficile, donc, de mettre la main sur quelques uns d'entre eux pour un entraînement. Ainsi, Itami avait l'opportunité de remplir à la fois son rôle de shinigami et son but, à savoir s'améliorer, s'entraîner et progresser.

Le monde réel, elle y avait mis les pieds plusieurs fois. Il l'attirait, parce qu'il recelait son passé, qui lui était inconnu, à elle qui l'avait oublié, qui avait perdu la plupart de ses souvenirs, ce qui l'obsédait. Difficile d'avancer lorsqu'on n'a même pas d'identité, pas de nom, pas d'âge. Difficile de se bâtir un futur lorsqu'on n'a pas de passé.
Théoriquement, Itami avait quitté le monde réel de façon définitive. En pratique, elle y revenait souvent, obsédée par ses propres fantômes, nostalgique. Son capitaine était absent, son lieutenant occupée à préparer son propre départ, à s'amuser, et, occasionnellement, à remplir son rôle. Itami était donc assez libre. Chaque fois, elle revenait dans cette ville où, c'était possible, elle avait vécu, où, sans doute, elle était morte, et où, peut-être, elle était même née. Mais elle ne s'en rappelait pas.
C'était une quête perpétuelle. Elle guettait le moindre signe, la moindre reconnaissance, un lieu, un mot qui lui ramènerait des souvenirs. En vain. Jusqu'à ce jour.

C'était le reiatsu d'un hollow. A la bonne heure. Cela faisait suffisamment longtemps qu'elle traînait dans le coin pour se montrer satisfaite qu'il en vienne un. La question était : serait-elle assez forte pour le vaincre ?
Elle bondit sur le toit de la maison la plus proche, et courut vers l'endroit d'où provenait le reiatsu. Enfin, elle le vit : il était grand, et avançait, lentement, vers un but connu de lui seul.
Elle sauta en bas du bâtiment, et atterrit aux pieds du hollow.
-Hé ! l'interpella-t-elle.
Il baissa les yeux vers cette créature qui osait venir le perturber.
-Oh, un shinigami.
Il la fixa quelques instants, l'air surpris, puis lâcha d'un ton ferme et dur :
-Ôte-toi de mon chemin. Tu me déranges.
Itami dégaina son zanpakutô.
-Je ne te laisserai pas passer. Ta route s'arrête à l'endroit où elle a croisé la mienne.
Alors, le hollow éclata de rire, ce qui stupéfia la jeune shinigami. Il se pencha vers elle.
-Tu ne me reconnais pas ? Nos chemins se sont déjà croisés, shinigami !
La jeune fille eut un mouvement de recul.
-Impossible.
-J'avoue ne pas t'avoir reconnue immédiatement. Lorsque nous nous sommes rencontrés, tu n'étais pas encore une shinigami. Cela ne fait pas si longtemps, pourtant. Mais en dehors de cela, tu as l'air d'être restée la même, du moins physiquement.
Avisant l'expression d'Itami, entre effarement et surprise intense, le hollow se mit à rire à nouveau.
-Tu m'aurais oublié ? Moi, pourtant, je me souviens de toi...
-Tu te souviens...
-Tu es sourde ? C'est ce que j'ai dit ! Je me rappelle de toi. Quand es-tu devenue shinigami ?
Itami ne répondit pas. Fouillant dans son propre esprit, elle tentait désespérement de retrouver le moment où elle avait croisé ce hollow, qui paraissait, lui, s'en rappeler parfaitement.
-Alors quoi, tu as perdu ta langue ? Remarque, tu n'étais déjà pas très bavarde.
-Etais-je vivante ?
-Quoi ? demanda le hollow, surpris par la question subite.
-Etais-je morte, ou étais-je encore vivante, lorsque tu m'as rencontrée ?
-Bien sûr que tu étais vivante !
-Mais je pouvais te voir ?
-Tu as vraiment tout oublié, n'est-ce pas ?
Elle hocha la tête, serrant désespérement le poing sur la poignée de son zanpakutô. Lui se remit à rire.
-C'est inattendu. Tu es amnésique ? Remarque, je comprends mieux ! Je me demande... Je me demande comment c'est arrivé. Tu es morte d'un coup sur la tête ? Ou...
-Tu es plus qu'un hollow de bas étage, le coupa Itami, parlant comme s'il s'agissait d'une évidence, une banalité.
-A l'époque, c'était le cas. Tu as vraiment perdu tous tes souvenirs ?
A nouveau, un hochement de tête, un rire en écho.
-Ca me fait presque plaisir. Tu étais impertinente, et tellement sûre de toi-même. Tu parais avoir perdu de cette assurance.
-Ce n'est pas vrai ! s'écria Itami.
-Et pourtant... Qu'en sais-tu, puisque tu as oublié ?
Il n'obtint pas de réponse. La jeune fille préféra garder le silence, se contentant de le fixer.
-Ouais, une peste. J'avais été guidé par ton énergie spirituelle... Tu pouvais me voir... Tu savais que tu ne pouvais rien contre moi, mais je ne te faisais pas peur... Mes menaces, mon apparence, ne t'inquiétaient pas. Tu étais tellement sûre de toi... Ca m'a mis hors de moi. Tu n'avais pas peur de moi, alors que je venais de rêvetir le visage de ta mort. Tu n'avais pas peur de la mort... Et pourtant, tu as fini pour crever, toi aussi. J'espère que tu as souffert. J'espère que tu as eu peur, aussi, lorsque tu as compris que tu vivais tes dernières secondes pour de bon.
-Es-tu sûr que c'était moi ?
-Bien sûr. Tu as gardé la même apparence physique, à l'exception des vêtements. Tu étais plus mignonne avec les autres, d'ailleurs. Ca ne m'étonne pas que tu aies fini shinigami, pourtant...
-C'est toi qui m'as tuée ?
-Moi ?
Il se remit à rire. Visiblement, cette rencontre inattendue lui plaisait et l'amusait.
-Non, désolé ! J'aurais bien aimé, pourtant. Mais non, ce n'est pas moi.
-Alors pourquoi dis-tu ne pas être surpris par le fait...
-Que tu sois désormais shinigami ? la coupa-t-il. Je te l'ai dit, tu avais suffisamment d'énergie spirituelle pour allécher le jeune hollow que j'étais. J'aimerais bien savoir comment tu es morte...
-Pas autant que moi.
Un rire, encore. Ca en devenait lassant.
-Tu connais mon nom ? demanda-t-elle.
-Je m'en fichais, de ton nom, répondit-il d'un ton plein de dédain. Je voulais juste te faire la peau. Sans ce type...
-Qui ?
-Celui à qui tu dois la vie ! Oups, se reprit-il en riant une fois de plus, c'est vrai, tôt ou tard, tu as fini par crever. Sa propre mort a été inutile.
-Qui ça ? Il est mort ?
-Lave-toi les oreilles, petite. C'était un shinigami. Il m'a combattu, mais je l'ai tué. Il t'avait ordonné de fuir, tu avais obéi, et, à cause de lui, j'ai perdu ma proie. Mais j'en avais gagné une autre, et de taille. Je me suis bien amusé, avec lui.
-Quel était son nom ?
-Parce que je suis censé le savoir ? Aucune idée.
Sa voix était dédaigneuse, à nouveau. La tournure que prenait la conversation l'ennuyait, et il le fit bien rapidement remarquer :
-Bon, tu m'ennuies. Je ne suis pas ici pour papoter. Je vais faire ce que je voulais faire lors de notre première rencontre. Je vais m'occuper de ton cas. Et ce n'en sera que meilleur, maintenant que tu es une saleté de shinigami.
Cette fois, ce fut enfin à Itami d'éclater de rire.
-Parce que tu crois que je vais te laisser m'avoir ainsi ?
-N'oublie pas que je suis à moi tout seul une partie de tes souvenirs.
-Tu m'en as dit assez pour que je sois en mesure de savoir que cela ne m'intéresse pas.
-Tu t'en fiches ? demanda-t-il d'un ton surpris.
-Savoir que j'ai rencontré un hollow un jour, alors que j'étais vivante, et que je lui ai échappé par le secours d'un autre me suffit... Tu ne connais ni mon nom, ni celui du shinigami qui m'a permis d'en sortir vivante. Alors oui, je me fiche d'en savoir plus. Par ailleurs, je suis désormais devenue une shinigami moi-même, et tu n'es pas en mesure de me tuer.
-Je suis devenu fort.
Elle haussa les épaules.
-Et alors ?
Le hollow resta muet, visiblement stupéfait. Il espérait lui faire peur, au moins l'inquiéter. Puis, après un instant de surprise, il éclata de rire.
-D'accord, je retire ce que j'ai dit, tu es aussi stupide et sûre de toi que tu ne l'étais vivante. Téméraire. J'imagine que c'est ça qui a fini par te coûter la vie. Tu es la même petite idiote.
-Mais les choses ont changé. Aujourd'hui, je suis capable de te tuer. Et crois-moi, c'est ce que je vais faire.
-Tu m'ennuies.
-Et toi, tu parles trop.
L'énervement gagnait le hollow. L'impertinence d'Itami le rendait peu à peu furieux. Pour le coup, il ne s'amusait plus.
-Cette rencontre était notre dernière. Quand tu seras morte, tu n'auras plus aucun moyen de venir me casser les pieds.
Itami haussa les épaules. Puis se figea. Un flash. Un visage, flou, comme perdu dans une brume épaisse, les traits indiscernables, les cheveux noirs. Puis plus rien. Impossible de retenir ce vague souvenir, qui s'en allait à nouveau, peut-être à jamais... Perturbée, la jeune shinigami fit simplement remarquer :
-Je suis déjà morte une fois...
Il leva la main droite, ayant décidé de la balayer, de l'envoyer contre un des bâtiments qui les entouraient.
Mais il échoua. Alors qu'il allait abattre la main et la faucher, Itami avait sauté hors de portée, sur un toit.
Le hollow, détruisit alors la maison, qui s'effondra, dans un nuage de poussière, en une montagne de gravas. Mais la shinigami avait anticipé, et se trouvait désormais sur le toit d'à côté.
Fou de rage, le hollow poussa un hurlement.
Il détendit brusquement le bras, tentant de l'attraper, pour l'écraser entre son poing, pour lui éclater les côtes, lui briser la cage thoracique. Mais il n'y parvint pas. Itami enfonça son zanpakutô dans sa chair, et, hurlant à nouveau, le hollow recula.
-Peste ! cria-t-il.
-Tu n'es pas assez fort pour moi.
-Que tu crois ! s'égosilla-t-il.
Il fondit sur elle, abattant sa masse immense sur la jeune fille à l'apparence si fragile en comparaison.
Elle mania son zanpakutô d'un geste sûr. Le hollow se figea, il y eut un craquement, et son masque se brisa, fendu par le milieu.
Elle rangea son arme dans son fourreau, et sauta en bas du bâtiment. Des débris jonchaient la rue, mais le monde comptait désormais un hollow de moins. Chose dérisoire, mais qui lui tenait à cœur.
Le destin et le hasard avaient fait que ce hollow, elle l'avait déjà rencontré. Mais la vie, ou plutôt la mort, avait fait en sorte qu'elle l'avait oublié, avec le reste. Cela ne constituait pas une vengeance, pas une revanche. Elle l'avait tué comme elle l'aurait fait pour n'importe quel autre. Certes, elle aurait aimé en savoir un peu plus, peut-être sur ce jour-là, auquel il avait fait référence, ou sur le shinigami auquel elle devait, sans doute, la vie, du moins, grâce auquel cette vie avait été quelque peu prolongée, de combien de temps, elle l'ignorait, mais prolongée quand même. Ou encore sur ce visage, qui lui était apparu, mais dont elle ne se souvenait déjà plus, ne gardant qu'une image brouillée, le souvenir d'un souvenir, altérée par le temps et l'oubli. Ces flashes, elle les connaissait. Ces filaments de souvenirs qui, parfois, revenaient, et, souvent, lui échappaient à nouveau. Ces nuages de passé vaporeux, ces visages sans nom, ou ces prénoms sans corps, ces identités volées aux ténèbres de l'amnésie. Le plus souvent, ils étaient accompagnés de cette même impression de chagrin, ce sentiment de tristesse, de douleur parfois. Ou atténués par un filtre rouge, comme ensanglantés, avec cette souffrance qui lui étreignait le cœur, cette peine dont elle ne pouvait se rappeler l'origine. Sans doute portait-elle bien son nom. Quelle noirceur pouvait réveler son passé ? Elle conservait les stigmates d'une adolescence agitée, tourmentée, un bracelet abîmé et un tatouage, mais il lui était impossible de se rappeler. Quand bien même elle fouillait aux tréfonds de sa mémoire endommagée, elle ne se heurtait qu'à un mur dont elle n'avait pas encore trouvé la lézarde permettant d'accéder aux souvenirs qu'il enfermait. On lui aurait dit le nom de sa propre mère qu'elle aurait dit : "Non. Non, ça ne me dit rien..." Mais avait-elle encore une mère, quelque part, qui, peut-être, priait pour le repos de l'âme de sa fille, avait-elle une sœur, ou un frère, qui avait grandi seul après son décès, avait-elle un père qui avait pleuré son enfant, avait-elle une famille qui ne l'avait jamais vue revenir, peut-être un après-midi comme les autres, lors d'une sortie entre amis, ou après une journée d'école, pour laquelle elle serait partie le matin, le sac à la main ? Manquait-elle à quelqu'un ? Quelqu'un pensait-il encore à elle ? Ou avait-elle été effacée des mémoires de ceux qu'elle avait fréquentés, voire aimés ? Avait-elle été peu à peu oubliée, ou subsistait-elle encore dans les pensées ? Ceux qui avaient autrefois composé sa vie étaient-ils morts, eux aussi, ou poursuivaient-ils une vie dont elle ne faisait plus partie ? Angoisse perpétuelle de sombrer dans l'oubli, pour elle qui avait perdu tout souvenir. Elle s'était lancée dans une quête de sa mémoire, mais ce qu'elle y trouverait, voulait-elle vraiment le savoir ? Ne valait-il pas mieux avoir tout oublié ? Après tout, quel meilleur moyen de tirer un trait sur le passé et de pendre un nouveau départ ? Mais cet inconnu la hantait, la tirait du sommeil, cauchemars vagues indissociables du vrai et du faux. Où était la vérité, le souvenir ? Où commençait l'imaginaire ? Interrogations qui la poursuivaient jour et nuit, sans qu'elle parvienne à y trouver de répondre. Doute. Confusion. Questionnement incessant tourbillonnant dans son esprit. Ne plus y penser, impossible. Il ne lui restait que ça : tenter de retrouver ces amitiés passées, se souvenir de ceux qu'elle avait aimés, elle qui n'avait même pas cherché à forger de nouveaux liens, dans ce qui était devenu sa vie. Mécanique quotidienne. Gestes effectués sans y penser. Pas vivre, survivre, sans y songer, sans le vouloir. Ainsi, elle n'avait pas eu peur de la mort, vivante ? Mais, avait-elle, comme aujourd'hui, eu peur de la vie ? La mort paraît moins effrayante quand on a tout perdu, et, qu'en plus, on ne sait même pas ce qu'on a perdu, en fait. Alors, peut-être n'avait-elle pas craint la mort, autrefois, parce qu'elle n'avait plus rien à perdre. Mais si, elle le savait désormais, elle avait encore tant à perdre. Son identité. Sa vie. Ses souvenirs. Qu'est-ce, perdre ceux qu'on aime, à côté de se perdre soi-même ? Ne plus même savoir qui on est... Qu'est-on, si on a oublié son nom ? Un être errant, perdu, qui ne sait plus rien de lui-même. Un fantôme d'espoir, le chagrin d'une vie évanouie. Jouir de la mort des autres, de leur souffrance, pour oublier sa propre douleur et l'effacement de sa propre vie. Quand on perd son nom, on n'est plus rien. Itami était réduite à l'ombre de ce qu'elle avait été, de ce qu'elle aurait pu être.
Alors qu'elle s'éloignait de l'endroit où elle avait livré ce court combat, elle pensait à ce qui l'avait le plus marqué au cours de ces moments surprenants. Cette phrase, qu'elle ne pensait pas avoir l'occasion d'entendre un jour. Et, même si c'était un hollow qui l'avait prononcée, elle avait sonné, et sonnait toujours, comme un réconfort à ses oreilles.
"Je me souviens de toi..."
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