Visite du petit nouveau

Cela faisait maintenant quelques heures que Suiteki était devenue un Arrancar. Il s’était réveillé devant quelques membres de ce que l’on appelait l’espada. Il avait d’ailleurs repéré une jolie blonde.

*Comment s’appelait-elle déjà ? Ah oui Hallibel. Miam.*

Enfilant la tenue apparemment obligatoire des arrancars, qui se révéla très inconfortable au goût de Suiteki, celui-ci prit finalement la direction de ses appartements. Ils étaient grands, immenses même, mais un petit détail chagrinait tout de même le nouveau venu.

‘‘Bordel, mais c’est vide, y a même pas de lit’’.

Vexer par cette vision, Suiteki décida d’aller visiter le reste de sa nouvelle maison.

‘‘Eh ba, faut aimer le blanc ici. Pff, y a même pas de comité d’accueil’’.

Portant délicatement ses mains autour de sa bouche, le «démon loup » lâcha un ‘‘EH HOOOOOOOOOO!!!’’ qui résonna jusque dans les pièces les plus reculées de Las Noches. Pourtant, aucune réponse ne se fit entendre et Suiteki décida de continué sa visite. Il passa devant ce qui semblait être la salle de réunion de l’espada. Considérant être chez lui, il décida d’entrer afin de voir à quoi ressemblait la salle qui décidait de l’avenir du Hueco Mundo. Tendant l’oreille afin de vérifier qu’il n’y avait personne, Suiteki entra à pas de loup dans la salle. Spacieuse, elle n’accueillait pourtant qu’une simple table et quelques chaises blanches (encore).

‘‘Au moins ici il y a des meubles.’’

Tout en continuant son observation, Suiteki crut entendre des bruits de pas se dirigeant dans sa direction et décida donc de rebrousser chemin. Il était le nouveau ici et ne désirait pas rentrer en conflit avec quelqu’un… pour le moment.
Suiteki décida finalement de retourner à ses appartements pour y piquer un somme… sur le sol.

" Tu aurais pu attendre qu'on te livre des meubles avant de dormir ici..."

Entend ces paroles, Suiteki ne fit qu’un bond pour se retrouver face à l’intrus. Les yeux encore un peu brouillé par le sommeil, il tenta de reconnaître cette personne à la carrure et au reiatsu si impressionnant.

‘‘Hola, t’es qui toi ? Qu’est ce que tu fous là ?’’.

Analysant rapidement, le nouvelle arrivant, Suiteki comprit qu’il n’avait pas de mauvaise intention envers lui et décida de reprendre la conversation.

‘‘Désolé j’aime pas trop me faire réveiller comme ça. Mais les meubles ça fait un baille que je les attends. J’ai même hésité à en piquer dans la salle d’à côté mais bon, je veux pas d’ennuis. Au fait, t’es qui au juste ?’’

Attendant la réponse du type à la boucle d’oreille, Suiteki finissait de s’extirper de son sommeil trop vite interrompu.

Suiteki était à présent bien réveillé. Celui qui prétendait être le Septa Espada s’assit en tailleur face à lui. Son regard calme et serein était en totale opposition avec son apparence physique, même si Suiteki ne s’arrêtait jamais sur ce genre de détail (cela lui avait valut trop d’ennuis par le passé).
Alors qu’il allait engager la conversation, le nouvel arrancar entendit des bruits de pas qui se dirigeaient dans sa direction et qui arrêtèrent leur course devant ses appartements. Suiteki ne pouvait pas voir le l’intrus qui était caché par un mur mais il l’entendit
ses paroles:

‘‘Somarie-san, je constate que tu t'es trouvé un nouveau compagnon, comment se passe ta visite Suiteki-san ?’’

N’appréciant pas la réflexion, Suiteki lâcha une remarque qu’il regretta amèrement en voyant le visage respectueux de Somarie face à cette voix sans nom.

‘‘Comment ça "compagnon", tu trouve que j’ai la tête du petit chien à son maîmaître ?’’

Effectuant quelques pas sur le côté afin de dévisagé le nouvel arrivant, Suiteki fut surpris de voir son "papa-créateur" et tenta de rattrapé la situation qui n’était pas à son avantage en lâchant une petite phrase qui avait pour but de détendre l’atmosphère. Les excuses auraient été plus simples mais ce n’était pas vraiment le fort de Suiteki.

‘‘Désolé Aizen-sama. Est-ce que… Est-ce que vous sauriez quand vont arriver mes meubles ?’’

La phrase resta en suspens et Suiteki attendait une remarque de l’un des deux hommes afin de comblé le blanc qui pesait lourd dans cette pièce.

Étant à présent face à Aizen, Suiteki se sentait faible, mais cela n’était rien face au regard que lui portait son créateur. Il était calme, et son sourire ne présageait rien de bon. Le nouvelle arrancar connaissait bien cette attitude, il avait la même lorsque qu’il s’apprêta à achever un ennemis mais à peine eut t’il le temps d’analyser totalement le comportement d’Aizen, celui-ci était déjà à ses côtés. Tournant le regard vers son maître, Suiteki vit des traces de sang sur le Zanpakutos de l’ancien capitaine de la 5ème division et à peine eut-il le temps de porter sa main à son ventre, celui-ci venait de se déchirer. La souffrance était aiguë mais le "démon loup" se refusait à montrer sa douleur et attendit que Aizen parte, toujours avec se sourire malveillant que le blesser n’appréciait pas. Une fois parties, Suiteki posa genoux au sol et tenta d’arrêter l’hémorragie qui commençait à être importante. Somarie était toujours impassible et Suiteki aurait eut honte à lui demander de l’aide. De toute manière le regard de l’espada lui fit prendre conscience que dans tous les cas celui-ci ne l’aiderait en aucun cas.
Suiteki se leva en rassemblant les quelques forces qui lui restait pour se dirigé vers ce qui lui avait semblé être l’infirmerie de Las Noches lors de sa petite visite. Avant de partir, les mains toujours plaquées sur son ventre débordant de sang, Suiteki se retourna sans que personne ne puisse savoir s’il regardait l’espada toujours assit ou la pièce, et lâcha d‘un ton désinvolte qui du surprendre le Septa Espada:

‘‘N’empêche, il a toujours pas répondu à ma question.’’

S’éloignant à pas lent, Suiteki jurait en son fort intérieur. Il avait eut tort de ne pas présenté ses excuses. Les blessures n’était rien mais ce manque de politesse risquait de voir les portes qui le mèneraient au rang d’Espada se refermer. Affaiblit, Suiteki devait prendre appuis sur le mur à côté de lui pour ne pas tomber. Après plusieurs mètres de marche douloureuse, il arrivait enfin à cette infirmerie. Il en ouvrit la porte mais ne trouva personne à l’intérieur. A bout de force, il décida de se posé dans le lit le plus proche et d’y attendre patiemment la visite d’une jolie petite arrancars pour le soigner.
Ne supportant plus la douleurs qui lui barrait tout le ventre, Suiteki tomba dans un demi-sommeil ou tout son passé ressurgissait. Sa vie d’humain qui se terminait par la trahison de ses propres parents, sa vie de shinigami qui prit fin après la tromperie de celui qu’il considérait comme un ami, son échec dans l‘entraînement pour devenir un vizard. Soudain Suiteki toujours plongé dans un demi-sommeil venait de réaliser quelque chose.

*En y repensant, je n’est pas été un hollow normal. Alors que les autres se transformaient à cause des shinigamis qui ne venait pas, de leur attachement à la terre, ou encore à cause de la colère qui les habitait, moi…moi j’ai encore une part d’humanité en moi. Oui, je suis devenue le roi du monde intérieur, mais ma part de shinigami n’a jamais réellement disparut… Suis-je le seul dans cette situation ? Ou alors…*

Continuant de rêvasser, Suiteki finit par s’endormir et fut plongé dans un rêve étrange ou voyait une sorte de clone dans des habits de shinigami qui lui disait:

‘‘Eh bien, on dirait que j’ai une chance de reprendre le pouvoir dans ce monde. Que dirais-tu si on inversait les rôles ?’’

Se réveillant en sursaut devant cette vision, Suiteki constatait que ses blessures s’était complètement refermé mais la pièce était toujours aussi vide que lorsqu’il était arrivé.

''Comment ai-je put guérir de ses blessures ? Non, quelqu’un à dut me soigner pendant mon sommeil. D’ailleurs depuis combien de temps suis-je ici ?''

Se levant doucement pour ne pas rouvrir les blessures tout juste refermées, Suiteki retournait à ses appartements que Somarie avait déjà quitté. Pourtant, quelque chose avait changé ici. Certes il n’y avait toujours pas de meubles et une tache de sang sec était resté collé sur le sol, mais Suiteki sentait que quelque chose avait changé. Il n’arrivait pas à définir quoi, mais il le sentait.
Triste de ne pas savoir ce que c’était, Suiteki décida de partir vers le désert blanc qui lui était familier. Sans se retourné, il marcha tranquillement vers ce qui avait été sa maison par le passé.