Imaizumi Akira Shinigami de la 6eme division
Nombre de messages : 42 Âge : 33 Date d'inscription : 21/08/2011 Fiche Technique : Ici
Feuille de personnage Nom du zanpakutô/Nature du pouvoir: Kagenui Niveau: Combattant Puissant / LVL 10 (LVl uped) Reiatsu: (4000/4000)
| Sujet: [Fan fiction]Bleach: The Akira's Story Sam 19 Nov - 20:19 | |
| Bonsoir à tous, voilà que j'ai la folie des grandeurs et qu'il me vient à l'idée de vous proposer un récit complet dans l'univers de Bleach, une fan fiction donc sur mon personnage fétiche (du moins sur ce forum) à savoir Akira Imaizumi, que je n'ai malheureusement pas put pousser à fond. Une façon pour moi certainement d'atténuer la frustration de la chose. Car au delà des supers combats, des Bankai cro' cool et autre que je voulais faire (le système d'expérience ayant littéralement démolie ma patience), c'est surtout une histoire que je voulais vous raconter. Et la voici. Ô mais ne vous en fait pas, le personnage en lui-même d'Akira sera probablement supprimé pour faire place à une nouvelle création (celle déjà présentée au administrateurs ou une autre plus classique, quoiqu'il arrive). Vous remarquerez certainement le rythme haché de ce premier chapitre, qui reprend presque intégralement les topics que j'ai déjà fait avec mon partenaire d'alors: Asuma. Mais certain passages ont été largement ré-écrits et à partir des chapitres prochains, le récit sera entièrement inédit et de mon cru, (ainsi le style d'écriture ne changera plus subitement, si ça vous dérange rassurez vous ). Ce récit reprend la mise en situation actuelle du forum, à savoir que Aizen à réussi à créer l'Ouken, que Karakura est en ruine, que les Espadas sont toujours en vie et que les Capitaines se prépare à débarquer à la Dimension Royale pour tenter de stopper le traitre qui a désormais en tête d'assassiner le Roi de la Soul Society. Cette histoire commence précisément 7 jours après la destruction de Karakura et la disparition d'Aizen dans la DR. Voilà voilà, j'espère que vous prendrais plaisir à suivre la vie de ce personnage (ah oui, sachez aussi que les premiers chapitres ont l'air nazes et ennuyeux, je ne peux que vous accorder cela, même moi ça ma emmerdé xD, mais les prochains vont être riches en belle bagarres et en scènes marquantes, garantis!) - Spoiler:
CHAPITRE I : Two Stars are born (co-écrit avec Asuma)
C’était une nuit paisible. Une nuit paisible comme Akira n’en avait plus vue depuis longtemps au sein du 72ème district du Rukongai. En réalité, est-il besoin de le préciser, cette notion de tranquillité au sein d’un quartier aussi élevé dans la hiérarchie de dangerosité parmi les taudis de la Soul Society, était toute relative. Chaque nuit calme s’accommoder tout de même de son lot de bruits étranges, de râles d’ivrognes en perdition dans les ruelles sombres et mal famées de la bourgade et de crissements sinistres de sabres au loin. Car les combats étaient monnaie courante la nuit, si ce n’était pas dans le 72ème district, c’était dans le quartier voisin. La paix n’était jamais véritable, le silence sans cesse déchiré par la moindre nuisance, la peur sévissant sans relâche.
La paix était une notion abstraite dans le Rukongai.
De cette vie, Akira ne voulait plus. Pas tant pour lui que pour son petit frère en réalité. Le regarde perdu dans l’immensité nocturne, Akira ne trouvait pas le sommeil. Une petite heure plus tôt, une masse noirâtre et implacable avait commencé à recouvrir les quartiers commerçants et artisans du 72ème district. Rampant le long des habitations, laissant disparaître sous son voile sombre les dernières lueurs de l’astre diurne. L’ombre conquérante ne fut bientôt plus déranger que par les quelques millions de minuscules points argentés brillants dans le ciel sans fin. Demain serait le grand jour. Peu de temps après la révolte armée opposant les partisans d’un criminel de bas étage ayant tenter de pénétrer illégalement au Seireitei, et s’étant fait éliminer par les tout-puissants Shinigami, et les simples badauds et honnêtes gens du Rukongai, il était clair pour Akira que son avenir ne se ferrait pas en ce lieux de danger et de deuil. Sa famille adoptive massacrée, son petit frère pour seul et unique compagnon à présent, et ne pouvant compter que sur la force de ses bras et la finesse de son intellect, il devait prendre une décision. Aussi n’avait-il pas hésiter à entrer en contact avec les Shinigami venus rétablir le calme dans le 72ème district après cette confrontation armée. Régulièrement, les Shinigami faisaient des rondes d’observations dans le Rukongai, des visites d’ordre purement sécuritaire, mais aussi des campagnes de repérage de nouveaux talents à exploiter. Rares sont ces campagnes à avoir eu l’effet escompté en réalité, ou plutôt, rares sont les désœuvrés des taudis à répondre clairement aux critères de sélection afin de pénétrer au Seireitei dans l’espoir d’accéder à l’académie militaire Shinigami. Les exemples les plus connus de tous sont bien évidemment Renji Abarai et Rukia Kuchiki (bien que son cas soit encore plus unique que l’est celui de n’importe qui), issus du 78ème district. Le jour où Akira avait pu prendre contact avec les éminences Shinigami, il avait eu l’honneur de rencontrer un court instant le 10ème siège de la 7ème division ainsi que trois des instructeurs de la fameuse académie militaire. Ce contingent de guerrier n’avait pas manqué de causer le trouble dans le 72ème district, mais c’était là certainement la seule chance des deux frères avant longtemps de se tirer de se coupe-gorge. Son « inscription » première, sous forme d’accord de principe verbal entre les deux parties avait été conclu, et un rendez-vous à l’aube fut fixé. Le 10ème siège de la 7ème division reviendrait en personne afin de permettre à Akira et son frère de pénétrer dans le Seireitei sans encombre, en franchisant la porte Sud, Shuwai gardée par Higonyûdo.
Demain, ils quitteraient cet enfer. Demain, une nouvelle vie s'offriront à eux. Demain, ils rentreraient dans le célèbre Seireitei et entameraient une formation pour devenir des Shinigami. Bien qu'il était impossible pour Asuma de savoir avec certitude et précision ce qui l'attendait, une chose était néanmoins certaine : la nuit, lui et son frère dormiront enfin en paix, sans menace, et surtout sans bruit ; et le jour, le fait de croiser quelqu'un dans les ruelles constituant le Seireitei ne serait plus un signe de danger. Au diable la menace de racket, de vol, de joutes verbales ou physiques... C'était certain, dans une ville caserne comme l'était le Seireitei, tout cela n'existait pas. Toute cette misère qu'était le quotidien des deux frères serait enfin fini, balayée, remplacée par une chambre personnelle, une situation stable, des repas véritablement respectés... et.... enfin, son frère n'aurait plus à le protéger de tout et de n'importe quoi. Il pourrait enfin s'occuper de lui même et de son avenir sans se soucier en permanence d'Asuma. À cette pensée, le petit frère était heureux pour son aîné... Car il se considérait comme un poids pour lui. Mais tout n'était pas rose dans le cœur d'Asuma. Observant quelques instants son frère dans la pénombre de la petite habitation, il finit par se tourner de l'autre côté. Ce n'était pas la première fois qu'il bougeait durant la nuit. Tout comme Akira, il ne parvenait pas à dormir. Les deux frères partageaient à ce moment la même sensation : une certaine adrénaline. Chez certaines personnes, l'adrénaline joue un rôle d'excitation qui permet de foncer sans se poser de questions. Chez d'autres, il est une source d'angoisse intense et paralysante. La première catégorie apparaissait chez les personnes au caractère indépendant. Des personnes comme Akira. La deuxième correspondait au profil de ceux qui dépendent des autres. Des personnes comme Asuma.
Asuma avait peur. Certes, il quittait un enfer, mais demain, il rejoindrait une faction militaire. Akira aurait certainement le potentiel pour devenir un Shinigami émérite, mais était-ce le même discours pour Asuma ? Petit, frêle et chétif, Asuma avait peur de rester un sujet de risée de la part de ses futurs collègues Shinigami... il redoutait aussi que son frère doive encore le protéger, et que la situation s'en verrait inchangée. Il avait peur des autres, peur de sa faiblesse, et peur que cette dernière empêche Akira de s'épanouir. Il avait peur de tout et de rien à la fois. Le scénario devint catastrophique dans sa tête. Mais Asuma le réalisa, et se calma. Dans le noir, le dos tourné à son frère, dans sa petite couche de fortune sur le sol se mêlant à la poussière de la terre, Asuma fronça les sourcils. Il comprit que demain, la vie le mettait face à une épreuve qu'il devait surmonter... afin de grandir. Il devait apprendre à devenir indépendant, tout comme Akira. Il devait devenir adulte, et un Shinigami, tout comme Akira. Il devait sortir de l'ombre de son frère et prendre son envol afin que cela soit bénéfique aux deux. Le nid de protection de son frère était douillet mais ne le gardera pas éternellement, et il ne s'épanouirait jamais non plus s'il restait dans ce cocon. Asuma se fit une promesse, intérieurement, dans le silence potentiel du quartier 72 du Rukongai : demain, il suivrait son frère pour la dernière fois, puis, lorsqu'ils auront traversé la grande porte Sud et que leurs pieds frôleront d'un pas déterminé le sol du Seireitei pour la première fois, Asuma entamera sa quête de force, d'indépendance et de croissance, et fera tout pour rendre à son frère ce que ce dernier lui a donné. Un jour, Asuma sera capable de protéger son frère à son tour. Ce jour-là, la promesse d'Asuma sera tenue : Akira pourra voir clairement son avenir et profiter de la vie sans se soucier sans cesse de son petit frère, car ils pourront se protéger mutuellement. Dans les sombres méandres de l'angoisse nichées dans le cœur d'Asuma, il subsistait désormais une lumière : un espoir, un rêve. Ce petit éclat venait de naître en lui et le suivrait pour toujours, jusqu'à certainement devenir un soleil rayonnant. Ayant réussi à chasser son angoisse par la force de sa promesse, Asuma finit par s'endormir, respirant doucement.
Le sommeil finit par vaincre Akira qui s’assoupit aussi, la tendre bise venant s’apposer sur ses joues légèrement creusées par ces années de labeur dans le Rukongai. Il n’avait jamais aimé vivre ici plus que de raison. Certains sont attachés aux taudis par principe, car ils ont de la famille, des souvenirs particulièrement forts en ce lieux, tout cela n’est qu’émotion pure, déraison. Mais Akira n’avait pas la moindre excuse, bien au contraire, il devait quitter cet endroit. Inutile de se voiler la face, ces années de bonheur simple en compagnie de ses petits camarades d’infortune, à jouer avec un malheureux ballot de paille et des branches d’arbres était révolu. Aujourd’hui, la criminalité le guettait et il n’y avait qu’un pas pour franchir la frontière de l’illégalité. Akira ne voulait pas de cette vie. Mais d’ici demain matin, tout cela serait finit, c’est la dernière pensé qu’il eu avant de s’assoupir dans les bras de Morphée.
■■■■■ À l’aube, l’agitation de l’extérieur tira Akira de son léger sommeil. L’alizé tiède si caractéristique de ce début de printemps enveloppé des doux embruns de cerisiers en fleurs pénétra ses poumons, englobât son être et lui donna vigueur. Ses joues creusées ne prirent pas du rosé pour autant, mais ses yeux d’un vert éclatants pétillaient d’impatience. Le Shinigami n’aller sans douter pas tarder à arrivé, un Shinigami, c’est ponctuel, peut-être même qu’il était déjà là, devant le semblant d’habitation de feu la famille adoptive d’Akira. Plus bicoque branlante formée de quatre planches de bois et d’une salle commune qu’autres choses, mais un lieu chargé d’histoire et de générosité, de chaleur humaine, si tant est que l’on puisse être humain lorsque l’on est qu’une âme errante dans le Rukongai. Question de perception des choses, sans doute. D’un rapide coup d’œil, Akira vit que son frère n’avait guère bouger depuis la veille, emmitouflé tant bien que mal dans une maigre couverture de fripes sales, leur deux baluchons, tristement vides de ce qu’ils avaient pu réunir comme effets personnels, contre le mur nord de la pièce. Il décida de laissé dormir Asuma encore un petit instant et bondit sur ses mollets, fougueux et jeune, frais comme le vent printanier emplissant l’air de cet agréable parfum de jasmin en pousse, Akira ouvrit la cloison coulissante de la maison et laissât le soleil pénétrer à l’intérieur. Le 72ème district, contrairement à ce que l’ont aurait pu penser pendant la nuit, était bel et bien débordant de vie. Tôt le matin déjà, la foule envahissait les ruelles, les marchands s’échinaient à bien présenter leurs achalandages, les artisans, forgerons, maçons, ébénistes et boulangers se mettaient au travail, et les enfants découvraient à nouveaux la joie d’une aurore ensoleillée. Les marchands étaient rois dans le Rukongai. Bien que souvent dépouillés par les enfants les plus désœuvrés, et victimes de chantages et de violences par les petits caïds qui arrivent à se mettre en tête de pouvoir devenir les grands patrons de la pègre des taudis, être marchand était une bonne situation dans les districts les plus pauvres. En effet, sans cesse la demande était présente. La population compte sur les marchands pour survivre autant que faire ce peu, c’est eux qui vendent, c’est eux qui se procure les éléments de base à la survie et au confort, quelle que soit la signification exacte du mot confort dans le Rukongai. Sans les marchands, les artisans ne proposeraient pas leurs créations, le peuple n’aurait véritablement aucune possession, et l’ensemble de la société s’articulant sur le commerce et l’interaction honnête et amicale entre les habitants des districts ne se ferait pas. Le semblant de société se verrait balayer par le crime, la loi de la peur et de l’indifférence régnerait, et la mort viendrait imperturbable.
Mais Akira n’avait pas l’étoffe d’un commerçant, pas plus qu’il n’avait envie de rester ici, à l’état de marchand ou pas. Non, dans quelques minutes il aller à nouveau rencontrer le Shinigami qui avait accepter de l’encadrer pour pénétrer le Seireitei. Plongé dans la contemplation de tortues situées dans une marre à quelques foulées du perron de l’habitation, un homme tout de noir vêtue, les cheveux d’ébène tombant légèrement sur sa nuque. À sa taille, une ceinture de cuir aux ronds d’acier servant à maintenir une boucle épaisse en forme de tête de mort enflammée, l’insigne reconnu du Gotei 13, l’assemblée des 13 divisions militaires de la société Shinigami. Propre sur soi, comparé aux mendiants qui l’entouraient, sentant le sel et ayant fort bonne mine, cet homme, aussi quelconque que soit son statut au sein de sa division aurait pu passer pour un saint ici bas. L’observant en détail et remuant ses méninges afin de trouver l’approche idéale, Akira s’avançât discrètement de l’homme. Mais celui-ci se redressât brusquement, Akira fut instantanément comme paralyser. Une légère crainte se mêlât à un malaise apparent, mais il ne savait pas véritablement à quoi cela était dut. Était-ce parce qu’il avait peur de mal faire devant le Shinigami ? Ou était-ce à cause de la pression spirituelle de ce qui demeurait pour le moment pour lui, un surhomme ? Cette fameuse pression spirituelle qui l’écrasait et qui le maintenait paralysé, raide comme un piquet devant son interlocuteur. Quelques secondes s’écoulèrent sans que le jeune homme ne puisse dire un mot, et le Shinigami engageât la conversation d’une voix calme et monotone.
Shinigami : -« N’y en avait-il pas deux ?
Akira reprit ses esprits.
Akira : - Si, bien sur, je vais réveiller mon frère ! Shinigami : - Dépêche toi. J’ai prévenu Higonyûdo de notre arrivé, et il n’est pas disposé à attendre. »
Akira s’enquit de la situation et se précipitât à l’intérieur de la bâtisse pour y réveiller Asuma.
Le jeune garçon était recroqueviller sous un fin linge de tissu sale et rêche, à peine plus couvrante que celle de son aînée, et cela constituait leur seule et unique couche, pour ainsi tout ce qu’ils avaient au monde mis à part la présence mutuelle de l’autre pour se soutenir. Les bruits de l'extérieur, Asuma en avait pris l'habitude et cela ne le gênait pas, mais la lumière de la fenêtre, ça, il n'avait jamais réussi à la dompter, et c'est ce qui le réveilla doucement, comme chaque matin depuis des lustres. Relevant péniblement le haut du corps et se frottant les yeux, Asuma retrouva peu à peu la vue et jeta un coup d'oeil aux alentours.
Asuma : - « A.... Akira ? »
Une petite voix s'extirpa de ses lèvres. Une voix de jeune homme encore endormi... mais aussi une voix de jeune homme faible. En effet, il n'avait que la peau sur les os, car la faim était le principal souci des deux frères depuis leurs débuts au Rukongai... depuis presque 200 ans. Se raclant la gorge, Asuma observait de nouveau l'intérieur de l'habitation. Non, son frère n'était visiblement pas là, et il venait juste d'ouvrir la fenêtre pour qu'Asuma se réveille avant de partir. Asuma connaissait bien son frère, mieux que quiconque. Et il savait ce que signifiait l'ouverture de la fenêtre sans qu'Akira ne lui ait demandé de se réveiller auparavant... C'est qu'il fallait se lever, sans traîner. Réalisant la situation, Asuma, pris d'une énergie dont on n'aurait soupçonné l'existence dans un corps si frêle, se leva d'un bond, prépara ses affaires, replaça quelque peu ses haillons sur son corps et se recoiffa ses cheveux en pagaille, avec pour seul outil sa main poussiéreuse, souhaitant faire la meilleure impression qui soit auprès des Shinigami.... Pour que son frère n'ait pas honte de le leur présenter. Alors qu'il replaçât son balluchon sur son épaule, il vit Akira se précipiter dans la battisse avant de le fixer quelques instants.
Asuma : - « C'est bon, Akira. Je suis prêt, on peut y aller. »
Lui fit-il avant de lui adresser un sourire fatigué. Les deux frères ne perdirent pas de temps et foncèrent au point de rendez-vous, non loin, ou les attendait le Shinigami. Déjà fatigué par une course pourtant si courte, Asuma repris son souffle avant de porter son regard sur le Shinigami. Ce n'était pas la première fois qu'il en croisait un. Mais il était toujours ébahi par leur prestance... et par cette sorte d'aura qui émanait d'eux, invisible mais si perceptible... Une aura effrayante et rassurante à la fois, faisant penser qu'un Shinigami pouvait vous protéger de n'importe qui... tout comme il pouvait vous ôter la vie d'un simple revers de main. Sa présence était clairement imposante, d'autant plus que la différence physique entre lui et Asuma sautait aux yeux. Le jeune garçon fut poussé d'un léger coup de coude de son frère, lui faisant deviner qu'il avait certainement oublié quelque chose. Le jeune homme retrouva ses esprits et s'inclina devant le Shinigami.
Asuma : - « Ah, euh, oui... Enchanté de vous rencontrer, Shinigami-sempai. » Shinigami : - « De même pour moi, jeune homme. »
Relevant alors la tête, Asuma observa le regard du Shinigami, tentant de distinguer sa première impression. Certes, ses salutations semblaient sincères. Mais il subsistait dans son regard comme une sorte de compassion lorsqu'il regardait le corps affamé d'Asuma... voir de pitié. Comme s'il se demandait, non pas par méchanceté mais par réalisme, si ce frêle jeune homme avait ses chances de devenir un Shinigami, puis il sembla chasser cette idée de son esprit, comme s'il venait de trouver un exemple de Shinigami qui avait bien réussi et qui avait pourtant commencé comme Asuma. L'âme chétive prit ce geste comme un bon signe.
Shinigami : - « Bien, ne perdons pas plus de temps. Il attend. »
Avant de partir, Asuma jeta un bref et dernier coup d'œil à leur petite habitation non loin, puis à son quartier. Bien que résolu à accomplir ce dont il s'était promis la veille, il eut un pincement au cœur. Souffrant de pauvreté et d'un luxe inexistant dans cette cabane, Asuma avait fini par s'y habituer, à s'y attacher. Même si c'était un abri incertain et peu sécurisé, il restait un endroit intime et convivial pour les deux frères. Asuma venait de photographier l'habitation et de laisser la photo dans son cœur pour l'éternité. Il se souviendra toujours de cet endroit pour y avoir passé deux longues vies humaines. Il n'oubliera jamais d'où il vient et se remémora cette petite habitation pour ne jamais manquer d'humilité, et aussi pour rester fier de son parcours sans pour autant prendre la grosse tête. En cour de route, Akira pensait. Il était pratiquement persuadé qu’Asuma éprouvait une certaine nostalgie, une légère crainte quant à l’idée de quitter ce « doux » foyer. Au moins, ils savaient pertinemment où ils en étaient dans cet enfer, tout en bas de l’échelle. Mais qu’en serait-il dans le Seireitei. Les gens devaient être tellement différent d’ici, et l’enseignement militaire qu’il allait suivre promettait d’être d’un éreintement et d’une dureté absolue. La crevasse de puissance et de capacité qui semblait séparée Akira et le 10ème siège Shinigami rencontré ce matin, le laissé complètement coi. Ses pensées perdues dans un vaste étalage de questionnement existentiel, il n’espérait qu’une chose, être capable de faire ce qui devra être fait. Le baluchon tintamarrent de babioles sur l’épaule, les deux frères suivirent finalement le Shinigami, les coups de 9 heures venait tout juste de sonner, la vie reprenait son cours dans le 72ème district, comme tout les jours, irrémédiablement depuis des milliers d’années. Il était temps de dire au revoir. Ou peut-être adieu. En réalité, Akira aurait préféré dire adieu, au moins serait-il sur de ne jamais revenir ici, de ne pas échouer.
Le ciel comportait quelques cumulus qui semblaient nager en lui comme l'écume nage sur les courants marins, au gré d'un vent qui se voulait agréable et qui emportait quelques feuilles des arbres aux alentours. Un vent nouveau, un vent d'espoir accompagnait les deux frères sur le chemin du Seireitei. La grande porte apparut enfin à l'horizon, et son gardien également. Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent à son pied... Et au pied de la grande muraille séparant le Seireitei du Rukongai. Blanchies par la lumière éclatante du soleil dont les rayons n'étaient guère perturbés par le peu de nuages qui subsistaient dans le ciel en ce jour, la muraille s'imposait, massive, aux yeux d'Akira et d'Asuma, comprenant qu'ils allaient véritablement traverser la porte vers un tout nouveau monde rien qu'en perdant leurs regards sur la fondation. Arrivé devant Higonyûdo, le Gardien immense de la porte Sud, Akira se sentit comme écrasé au sol. Non pas par la taille véritablement colossale du gardien, mais surtout par sa prestance, sa présence parfaitement palpable, sa pression spirituelle semblant être celle d’une montagne face à celle d’une feuille d’arbre… Pourtant, cette pression spirituelle n’avait en rien trait à l’agressivité, ou à la force brute. Une maîtrise parfaite et totale de l’émanation de puissance de la part du gardien, garantissait à ses côtés en réalité, une profonde sérénité, un sentiment de sécurité salvateur et unique. Le Shinigami se présenta avant de montrer du doigt les deux protagonistes du jour. Souriant, le garde, aussi massif et imposant que la muraille elle-même, ouvrit la porte de bas en haut. Accompagnés du Shinigami, ils pénétrèrent dans l'enceinte du Seireitei en passant entre les jambes du garde. Ce dernier prit le temps d'observer les deux " prises du jour ", et fixa un instant le jeune Asuma avant de s'exclamer de sa voix tonnante :
Higonyûdo : - « Ha ! Visiblement, voilà qu'un nouveau petit Hitsugaya Toshirô fait ses premiers pas dans le Seireitei ! Cela me rappelle de vieux souvenirs. »
Le Shinigami souri à la remarque du garde. Surpris par la voix forte du garde, Asuma se retourna vivement avant d'écouter la remarque. Il ne souriait pas, lui. Au contraire, il fronçait les sourcils. Réflexe d'habitant du quartier 72 du Rukongai, sans doute, que de se mettre sur la défensive. Ignorant qui était cet Hitsugaya Toshirô, Asuma se demandait si c'était un compliment ou un reproche : parlait-il d'un jeune Shinigami qui avait fait ses preuves, ou d'un maigrelet qui était reparti la queue entre les jambes à cause d'une trop grande faiblesse ? Akira semblait se demander la même chose, et était prêt à remettre le garde en place verbalement pour défendre son petit frère. Mais le Shinigami les interrompit.
Shinigami : - « Détends-toi. C'est un compliment que ce garde vient de t'adresser, mon garçon. Lorsqu'il est arrivé ici, accompagnée d'Hinamori Momo, Hitsugaya avait fait la même impression que toi : il était encore plus petit, et on se demandait s'il allait s'en sortir. Aujourd'hui, c'est un capitaine de division, le plus haut grade que vous ne pourriez jamais espérer obtenir au sein d'une division. Tout ça pour te dire qu'il ne faut jamais abandonner, petit. Si nous te laissons entrer ici, ce n'est pas pour rien. Accrochez-vous tous les deux, car même à votre gabarit, on a du potentiel. A partir de maintenant, redoublez d'efforts et vous serez reconnus. »
Akira posa machinalement la main sur l’épaule de son frère afin de lui rappeler qu’il était là, lui aussi, et qu’il n’avait pas à avoir peur du géant, ni de quoi que ce soit d’autre. Mais en réalité, c’était probablement plus pour se rassurer lui-même, pour se convaincre qu’ils étaient encore et toujours ensemble dans les mêmes problèmes. Asuma écarquillait les yeux. Cet encouragement de la part du Shinigami et du garde gonflait son cœur d'espoir. Encore une fois Akira allait le défendre, mais un Shinigami l'avait fait à sa place, et bientôt, Asuma trouvera la force en lui pour être reconnu, de telle sorte qu'Akira n'ait plus jamais à le défendre. Au nom de la liberté de son frère, Asuma était heureux d'entendre que même un petit gabarit comme lui pouvait atteindre des sommets dans la hiérarchie Shinigami, même si ce n'était en aucun cas ce qu'il souhaitait. Souriant à Akira, Asuma finit par suivre de nouveau le Shinigami en compagnie de son frère. Ils observaient alors les alentours, découvrant enfin ce qu'était le Seireitei. Un labyrinthe de murs blancs surmontés de tuiles bleues, une architecture japonaise ancestrale. Au loin, à l'horizon, se dessinait le quartier général, plus massif et imposant encore que les murailles séparant le Seireitei du Rukongai. Asuma s'émerveillait d'une telle vision, impressionné. Alors que des étoiles luisaient dans les yeux des deux frères, le Shinigami finit par les conduire à leur destination finale, du moins pour le moment : l'Académie Shinigami...
■■■■■ Le Seireitei était gigantesque. Dans l’immensité qu’était la Soul Society, le Seireitei était un monde dans le monde.
Au loin se dressait le Senzaikyu, couramment appelé « Temple des Regrets », énorme tour d’ivoire surplombant les quartiers nobles et le reste des bâtiments diverses sous la juridiction des 13 divisions de l’armée Shinigami. Bien connue pour ses fenêtres exclusivement tournées vers le mont du Sokyoku afin de permettre au prisonnier de penser à sa situation et se repentir de ses actes avant d’affronter la mort. A plusieurs kilomètres de là, Akira entre aperçu ce gigantesque Zanpakutôh, dressé fièrement sur son échafaud dans l’attente d’un condamné à exécuté. La légende voulait que le Sokyoku ait la puissance d’un million de Zanpakutôh ordinaires, de quoi éradiquer jusqu’à la moindre parcelle d’énergie spirituelle les Dieux eux-mêmes. Tout paraissait si soudainement démesuré aux yeux d’Akira, grandiloquent, féerique, tellement différent de la réalité très terre-à-terre du Rukongai. Akira ne connaissait rien de ce nouveau monde, tout restait à apprendre. L’organisation, le nom des bâtiments, le rôle des divisions, les rituels, la justice Shinigami, et leurs pouvoirs, leurs fabuleux sabres, leurs magies…
Shinigami : - « A l’Académie, vous aller apprendre le combat, le Zanjutsu, le Bakudô et le Hadô, le Hohô pour augmenter votre agilité, et le Hakuda si vous décidez d’entrée dans les forces spéciales. Ne pensez pas à l’échec, ne doutez pas de vous-même, n’essayez pas d’apprendre plus vite que vous ne le pouvez réellement. L’Académie est une institution millénaire, les Shinigami sont de remarquables professeurs, et si en vous sommeil une once de potentiel, soyez sur que vous réussirez. Ne vous attardez pas sur ces mots, ces notions abstraites, sur le comment, le pourquoi, le savoir, la théorie, tout cela viendra bien plus naturellement que vous le croyez.
Est-ce que tu m’entends mon garçon, ou es-tu en train de t’attarder sur ces Shinigami d’infanterie ? »
La dernière phrase prononcée par le 10ème siège extirpa violemment Akira de ses profondes pensées. En effet, son regarde s’était perdu au passage dans ceux des deux Shinigami de 1ere classe qui passait dans la même coursive qu’eux. Il avait entendu tout ce que le 10ème siège avait à dire, sans réellement écouter. Il n’était pas sur d’avoir exactement retenu l’avalanche de terme et de discipline évoquée par leur tuteur, mais une chose était certaine désormais, il était plus que passionné et impatient de débuter sa formation. Le petit groupe mené par le Shinigami arrivât enfin à destiner après avoir arpenté ce qui semblait être de prime abord un véritable labyrinthe pour Akira et Asuma. Ceci étant, les labyrinthe, ça les connaissait quelque peu, le district 72 n’étant pas réputé pour la clarté absolue de sa carte. Devant eux se dressait un porche immense de marbre d’ivoire, veiné de noir et s’élevant dix mètres au dessus de leur tête. Plus loin derrière, un bâtiment encore plus monumental, la partie centrale dotée de 3 étages surplombés d’un toit à pignon couvert de tuile d’or ; et sur chacun de ses flancs, deux galeries rejoignant un bâtiment annexe à sa droite, et un autre à sa gauche, moins haut, mais tout aussi surmonté de ces milliers de tuileries d’or étincelantes. L’architecture impressionnante de la structure éblouissait en comparaison aux cabanons branlants du Rukongai. La cour dans laquelle avait pénétré Akira et son frère était une vaste agora serti de plaque de pierre blanches et brunes à certain endroit, des chemins bien établis de stèles de couleur foncées menaient à diverses entrées du bâtiment, certain le contournant pour menés les visiteurs aux jardins derrière l’immense établissement. L’esplanade était parcouru par des dizaine de Shinigami, vieux, jeunes, pressé ou détendu, certain avait des ouvrage sous le bras, d’autre un Zanpakutôh en bois dans la main, d’autres même se baladait avec des carton remplit de matériel de guerre, certainement en provenance des Bureau Technique de la 12ème division.
Shinigami : - « Tu n’es pas très attentif, ou alors l’es-tu peut-être trop, jeune homme. »
La voix du Shinigami tira encore une fois Akira de ses rêverie, il ne dit mot et se contenta de hocher la tête face aux regards un brin accusateur de son tuteur. Celui-ci s’empressa néanmoins d’esquisser un sourire.
Shinigami : - « Je comprends ce que tu ressens. Mais si je dois te donner un seul conseil aujourd’hui, c’est de ne pas te laisser dépasser. Des choses merveilleuses, tu va en côtoyer, sois-en sur. J’ai été jeune moi aussi, et lorsque j’ai aperçu pour la première fois cet endroit, j’étais tout comme toi, stupéfait. Mais il est temps de vous accrocher, désormais, vous allez devenir Shinigami. »
Les Shinigami de la 7ème division, dirigée par l’impressionnant Komamura Sajin étaient réputés pour être diplomates et pédagogues, particulièrement contradictoire lorsque l’ont croisé les près de trois mètres de bestialité et de puissance que constituait leur Capitaine. Akira s’apprêtait à répondre quand le Shinigami leva la main pour lui faire signe de se taire. À l’entrée du bâtiment principal, il y avait un homme en haut des marches massives menant à une arcade circulaire traversant de part en part la cour et reliant les trois bâtiment, soutenu par près de 400 pilier de bois de cyprès aussi solide que de la roche. Cet homme, les bras croisés dans le dos, vêtu d’un kimono noir parfaitement sur mesure, au col couvrant précisément sa gorge et aux encolures ne faisant pas un faux pli, le Zanpakutôh traditionnellement accroché à une ceinture de tissu verte bien en évidence, visiblement, les attendait. Sa voix portât jusqu’en bas des marches tandis que le Shinigami et les deux frères commençait tout juste à les gravir.
Instructeur :-« Vous êtes en retard, Okimika. Okimika : - Veuillez m’excusez Inagaki-senpai, mais il y avait un élevage de tortue dans le 72eme district, vous n’imaginez pas à quel point ces animaux sont fascinants, ceux-là était à taches noires sur leurs carapaces, je suppose qu’elles venaient de… Inagaki : - Il suffit Okimika, les tortues ne m’intéressent pas.
Le Shinigami tuteur se tut, redevint sérieux et se tournât vers les deux frères.
Okimika : - Voici les deux âmes errantes dont je vous ai parlé. Inagaki : - Comment ont-elles dit qu’elles se prénommaient, déjà ? Okimika : - Elles ne l’ont pas dit, Inagaki-senpai !
Okimika se rendit compte de son erreur lorsqu’il fut foudroyé du regard par l’instructeur Shinigami. Il fit la moue et laissât Akira prendre la parole. Il s’inclinât profondément et dit :
Akira : - Mon nom est Akira Imaizumi, et voici mon petit frère Asuma, nous venons ici vous demander de nous enseigner la Voie du Shinigami, Inagaki-senpai, très honoré de faire votre connaissance ! Inagaki : - En voilà de l’ardeur à la parole mon garçon, mais tu apprendras bien vite qu’ici, être un bon orateur ne garanti en aucun cas la réussite. C’est une académie militaire, pas une école de diplomatie. »
Ces quelques mots ébranlèrent le quelque peu de confiance qu’Akira avait réussi à accumuler depuis qu’il avait quitter le Rukongai. Inagaki avait l’art et la manière de dire clairement les choses avec volontairement le moins de tact possible, mais d’une façon des plus autoritaire. Pourtant, contrairement aux rencontres faites précédemment, la pression spirituelle de son interlocuteur ne fut pas plus présente qu’à l’accoutumer, peut-être commençait-il à s’y habituer. Après tout, il était désormais au plein cœur d’un monde débordant d’âme hyper puissante. Une goûte d’eau dans l’océan. Un troisième Shinigami fit alors son apparition aux côtés d’Inagaki. Murmurant à l’oreille de l’instructeur quelques mots et lui remettant deux petits parchemins que le maître déroulât délicatement, il s’en allât en silence. Inagaki contemplât de façon sceptique les deux rouleaux de parchemin, jeta un rapide coup d’œil aux frères patientant comme des chiens à qui l’ont donnerait leur pitance quotidienne, et replia les rouleaux de parchemins avant de les ranger dans le versant intérieur de son kimono. Sans sourire, ni même sans évoquer aucune autre émotion que ce soit, de façon la plus monotone qui soit possible à une âme de faire, l’instructeur invitât alors les jeunes frères à le suivre et congédia Okimika. Dans les coursives vastement éclairées du bâtiment principal, Inagaki s’adressait aux deux futurs étudiants Shinigami.
Inagaki : - « Tout d’abord, vous allez vous occupez de vous purifiez, vous puez l’âne mort à des mètres ! Deux kimonos d’étudiants vous seront livrés dans vos quartiers, ensuite, vous rejoindrez la salle d’études 12 avec les premier cycle pour un cour d’histoire de la Soul Society. Vos emplois du temps exacts vous seront remis dans la soirée par l’intendant du quartier ou vous logerez. »
■■■■■ Sans mot dire depuis leur arrivée dans le Seireitei, Asuma se contentait de mémoriser les conseils. Ne pas se laisser dépasser par les évènements et par ce nouveau monde. Compris. Même si cela s'avérait assez difficile pour le moment. Mais pas question de se laisser emporter face à la première difficulté croisée. Asuma observait et semblait scruter l’instructeur de bas en haut avant de s'attarder sur son Zanpakutôh, puis sur celui du Shinigami qui les avait emmené jusqu'ici. Une bribe de souvenir lui revint : celui du moment ou un Shinigami les avait sauvé d'un Hollow avant de les emmener au Rukongai à l'aide d'un rituel spécial. Très lointain souvenir, certes, mais la mémoire d'Asuma tilta sur le détail de l'arme des Shinigami. Il comprit que cette arme était aussi fantastique que leurs porteurs eux-mêmes. C'était peut-être même la source de leurs pouvoirs. L'espace d'un instant, Asuma fut impressionné et ne s'arrêtait plus de fixer les Zanpakutôh des deux Shinigami présents, tour à tour. Mais la voix autoritaire de l'instructeur le ramena à la réalité. Même lorsqu'il s'agissait d'une conversation entre supérieurs, Asuma tendait l'oreille. Qui sait, peut-être y aurait-il également des choses à apprendre. Et justement, il y en avait. Principalement : L'instructeur se révéla être particulièrement dur, aussi bien avec le Shinigami qu'auprès des élèves. Apparemment, les instructeurs n'étaient pas à prendre à la légère, sous peine de rentrer directement d'où l'on venait, accompagné d'une solide correction. C'était compréhensible, après tout, car ce devait être une nécessité que d'apprendre le respect aux élèves dès le départ, car ce devait être une notion qui les accompagnerait durant toute leur carrière de Shinigami. Quoi de plus normal dans ce qui semblait être une puissante faction armée que d'exiger des troupes un respect et une obéissance totale auprès des supérieurs.
Quand bien même, Asuma fut également choqué de cette sourde et froide réponse adressée à Akira par l'instructeur. Il avait réussi à prendre quelque peu confiance, comme son frère, mais cette confiance fut rapidement balayée par l'instructeur comme on détruirait un château de cartes d'un simple souffle. Asuma comprit que la voie pour devenir Shinigami, et même pour le rester, était fastidieuse, car leurs supérieurs ne leur feraient aucun cadeau. Finalement, le Seireitei avait quelques points communs avec la dureté du Rukongai. Asuma fronçait les sourcils, n'aimant pas la façon dont l'instructeur s'était adressé à son frère, mais sa calma rapidement. Il le savait, il devait apprendre à supporter les remarques et accepter les ordres s'il voulait progresser. Car après tout, l'instructeur avait raison, et il était sans doute sage d'écouter des conseils, aussi durs soient-ils. Asuma se contenta de hocher la tête en réponse à l’ordre d’Inagaki, préférant rester discret. Encore une fois, les nerfs des deux anciens habitants du quartier 72 du Rukongai étaient mis à l'épreuve : Inagaki ne se dérangea pas de leur dire qu'ils empestaient. Asuma aurait voulu se justifier en redonnant son origine, mais il savait très bien que cela n'aurait rien donné d'autre qu'une réprimande. Il ne fallait pas rentrer dans leur jeu, rester neutre et obéissant. Chose qu'Asuma savait parfaitement faire puisqu'il le faisait déjà avec son frère, même si ce dernier était beaucoup moins direct et méchant dans ses propos. Et puis, de toute façon, Inagaki savait sûrement qu'ils venaient du Rukongai. Il n'y avait donc rien à ajouter. En revanche, le reste du discours intéressa d'avantage le jeune élève, dont les yeux s'illuminaient. Un kimono d'étudiant... un quartier personnel... des cours et un emploi du temps... En résumé, des possessions, un logement et une vie basée sur un emploi du temps... une vie "normale". Une vie qu'ils n'auraient eue au Rukongai. Malgré les difficultés et l'angoisse, le bonheur était à portée de vue. Il n'y avait plus qu’à l'approcher pour le saisir. Asuma ne put s'empêcher d'adresser un large sourire à son frère, car il commençait à être heureux de ce qu'il leur arrivait. Un sourire qui se voulait aussi encourageant pour les deux, en vérité, car l'ombre pesante de la difficulté planait au dessus de leurs têtes. Inagaki leur fit un rapide tour des lieux, les invitant à assimiler le plan du bâtiment le plus vite possible, puis il finit par les laisser sur le pas de leurs quartiers personnels avant de s'éloigner, l'air toujours aussi neutre. Asuma attendit qu'il se soit suffisamment éloigné pour laisser éclater sa joie en un rire presque enfantin, tendant sa main à Akira pour qu'il puisse taper dedans.
Asuma : - « Regarde ça, Akira, c'est génial ! Un logement rien qu'a nous ! Je n'aurais jamais cru obtenir cela un jour. Notre nouvelle vie commence ! Akira : - J’prends le lit du haut ! Asuma : T’es plus vieux que moi, donc c’est à moi d’avoir el lit du haut ! s’exclama Asuma avec amusement Akira : On fera comme d’habitude ? Asuma : Pierre papier ciseau ! Un éclatant sourire illumina le faciès enjoué du jeune garçon.
Un bonheur simple pour un étudiant normal qui ne manquait déjà de rien, un bonheur immense dans le cœur du jeune homme qui avait passé 200 ans dans une situation de pauvreté. Il s'empressa d'entrer dans le quartier réservé aux deux frères et de découvrir le kimono lui étant destiné. Nouveau sursaut de joie. Puis son lit, puis le coin pour se laver, et enfin une petite salle avec une table au milieu. Le tout n'était pas bien grand, mais pour Asuma, c'était le grand luxe. S'apercevant que son frère prenait son temps pour découvrir les lieux, Asuma s'empressa de se dévêtir avant de lui lancer :
Asuma : - « Premier arrivé, premier servi ! »
Une quinzaine de minutes plus tard, les deux jeunes hommes virent que sur chaque lit était posé le kimono d'élève Shinigami. Celui d'Asuma se trouvait sur le lit du bas. Le jeune homme le tenait par le col et l'admirait, le dévorant des yeux. Ne pouvant résister bien longtemps, il se pressa de l'enfiler. Mystère de la magie Shinigami ou simple hasard, le kimono lui allait parfaitement. S'observant quelques instants, un sourire béant aux lèvres, Asuma reprit ses esprits, difficilement d'ailleurs, et plia les haillons qui lui faisaient autrefois office de vêtement, refusant de les jeter pour autant. Il les gardait en souvenir, les glissant sous son lit. Enfin, il se secoua la tête pour replacer ses cheveux, beaucoup plus propres et bien moins ébouriffés qu'avant, dévoilant même une belle chevelure, et attendit que son frère soit également prêt à partir pour le cours d'histoire. Asuma, lui, était désormais aussi propre qu'il ne l'a jamais été, méconnaissable dans ce kimono, et heureux, se sentant prêt à affronter n'importe quelle épreuve, même si la faim le tiraillant à certains moments le faisait revenir à la réalité. Mais peu importe ce qu'il allait affronter dans les prochains mois, voir les prochaines années, peu importe la faim ou la fatigue, et peu importe ses peurs : Asuma était sur son petit nuage, attendant patiemment son grand frère pour qu'ils rejoignent le premier cours de sa vie. Il était aussi excité qu'un enfant allant à l'école pour la première fois. Après quelques minutes, Akira sortit à son tour de sa douche et se changea, enfilant à son tour son kimono.
Asuma : - « Cela te va comme un gant, Akira. J'ose à peine imaginer ce que donnera la tenue de Shinigami sur toi. Lui fit-il avant de lui adresser un sourire amusé. Akira : Ta vu ça p’tit frère, bien sapé hein ?! »
Ils finirent pas sortir de leur quartier et se diriger vers la salle de cours d'histoire, marchant lentement, s'habituant à leur nouvelle tenue. Ce qui permit à Asuma de réfléchir quelque peu. Il finit par s'adresser à nouveau à son frère, alors qu'ils rejoignaient le rang des élèves qui attendaient que les portes de la salle s'ouvrent :
Asuma : - « Tu sais, Akira... Maintenant que l'on est ici, je ne veux plus être un poids pour toi. C'est pour cela que je voudrais... que tu ne me protèges pas à sens unique. J'aimerais que l'on se protège mutuellement, tu comprends ? C'est pour cela que je vais tout faire pour devenir fort, afin de pouvoir te protéger. Bientôt, ce corps ne sera plus aussi mince, mon esprit ne sera plus aussi fatigué... je vais prendre des forces pour devenir un Shinigami comme tous les autres. Ce jour-là, je pourrais te défendre contre n'importe qui. »
N'osant plus regarder son frère dans les yeux, par gêne, Asuma n'attendait même pas de réponse. Il souhaitait juste que son frère sache qu'il était motivé et qu'il avait de bonnes raisons de l'être. Il voulait qu'il s'aperçoive que son petit frère ne serait plus un poids pour lui, et qu'il était suffisamment motivé pour qu'Akira ne s'inquiète pas trop pour lui. Akira lui, ne répondit pas, se contentant de plonger son regard incisif dans celui de son frère. Ils entrèrent dans le rang. Les portes s'ouvrèrent, laissant les élèves entrer dans la salle de cours...
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