Une étape à franchir - 1e partie

Dans son entrepôt et allongé le long de son banc incrusté dans le mur, l’exilé borgne naviguait à présent dans ses pensées.

L’entraînement de Mulan était terminé. Kazuo allait dorénavant enfin savoir ce que Yôganfuro lui réservait pour la suite des événements. Elle avait à maintes reprises sollicité son attention pour une raison qu’il n’allait pas tarder à connaître et, sachant qu’elle lui avait imposé d’attendre jusqu’à la fin de l’entraînement de la jeune blonde pour tout lui dire, il avait attendu patiemment que Mulan passe son épreuve – sans négligence, toutefois – pour retourner dans son entrepôt. Entretemps, une journée avait passé, à peu près.

Cependant, il n’avait pas tout de suite fait appel à la jeune femme aux cheveux couleur de neige pour savoir sa surprise… il avait plutôt préféré ressasser ce moment qui l’avait tant surpris et l’émotion qu’il avait ressenti lorsque Mulan l’avait pris dans ses bras. Il n’avait vraiment su comment y réagir et il ne savait encore pas exactement quoi en penser… Elle qui pourtant lui était apparue comme une jeune femme timide et relativement renfermée, il ne s’était pas pour le moins du monde attendu à ce qu’elle l’enlace ainsi. Enfin… ça ne l’avait pas vraiment dérangé, il avait d’ailleurs apprécié le geste, mais ça restait surprenant venant d’elle.

Surtout d’une Shinigami membre des treize armées de la cour à un exilé responsable de son exil… Kazuo n’était pas quelqu’un de très offensif, mais c’est vrai que ce geste était quelque peu sorti des normes… De toute façon, il se disait que ce n’était qu’un geste de gratitude qui lui était adressé parce qu’il l’avait accompagnée dans son obtention du Shikai… ni plus ni moins. Il ne serait pas renouvelé, songeait-t-il.

Il ferma ensuite les yeux et la voix de Yôganfuro finit par retentir d’elle-même dans son esprit :

-Bon… Kazuo. Tu es partant ?
-Oui, je me sens prêt… Mais peux-tu me dire maintenant ce que tu me prépares, s’il-te-plaît ?
-Je te demande de me rejoindre là où je suis, dans ce cas.
-… Tu as peur qu’on nous entende ? lui demanda-t-il en haussant légèrement un sourcil.
-Rien à voir, et tu es suffisamment expérimenté pour savoir que quand je te convoque, dans 90% des cas, la traduction c’est : Viens me voir en personne.
-Ce n’est pas ce que tu me disais lorsqu’on en était encore à mon acquisition du Shikai… répliqua-t-il sur un ton ironique.
-Sauf que là, tu n’étais pas capable de tenir une poignée d’envahisseurs en respect, donc j’étais dans le vrai. Mais trêve de palabres, viens ici tout de suite ou je te confisque tout ce que je t’ai donné depuis que tu as eu ton sabre !
-Ouh là, calmos, très chère, je plaisantais. J’arrive tout de suite.

Après ce petit dialogue relativement garni d’une légère pointe d’humour et d’ironie, Kazuo s’assit sur son appendice mural et délogea son sabre de sa ceinture pour le poser sur ses jambes et se glisser doucement dans son monde intérieur.

Ainsi, il ferma les yeux sur le décor de son entrepôt…

~~ * Monde Intérieur * ~~

… et les ouvrit sur celui de son monde intérieur, constitué de roc et de roches en fusion. Seulement ce décor. Il ne vit pas la belle jeune femme tout de suite… ou plutôt il ne la trouva pas directement.

-Yôganfuro ? l’appela-t-il. Tu es où ?

Il songea à se retourner, mais sentit le bout d’un objet pointu entrer en contact avec son dos, le faisant sursauter et faire un léger bond en avant ; il fit volte-face. Yôganfuro se tenait là, à au moins un petit mètre de lui, un tachi pointé dans sa direction.

Il arqua un sourcil.

-Euh… tu peux m’expliquer… ? Tu m’as demandé de venir te voir pour me faire cette blague… ?

La jeune femme aux cheveux blancs sourit.

-Allons, Kazuo, ne le prends pas mal. C’était juste un petit accueil pour changer de ceux auxquels tu as droit d’habitude.

-Je ne sais pas vraiment si je préfère les coutumiers ou bien ce petit nouveau… Si tu ne veux pas finir par me tuer par infarctus, je crois qu’il va falloir trouver encore une autre manière… Puis euh… pourquoi ce sabre ? Tu m’as fait tout un pataquès pour me dire qu’on va refaire une séance de perfectionnement à l’art du combat au sabre ?

-Ouh là, tu ne connais si mal que ça ? Non, je ne t’aurais pas autant enquiquiné si je comptais te faire suivre le même genre d’entraînement que je te fais suivre depuis quelques temps…

-Ok, donc c’est bien ce que je me disais… Alors, qu’elle idée t’a encore traversé l’esprit ?

Elle sourit derechef.

-Attaque-moi.

Kazuo resta immobile, le visage impassible, pendant un instant, puis finit par laisser son visage exprimer une certaine surprise en imitant la tête exacte d’un hibou.

-Comment ça, t’attaquer ? Tu as un coup de blues… ?

Elle secoua la tête de droite à gauche tout en conservant son joli sourire sur son joli visage et continua de le regarder fixement dans les yeux en attendant qu’il se rue sur elle.

-Bon…
-Et vas-y sérieusement, comme si j’étais un ennemi… Comme si je t’avais tué un proche.

Il haussa son deuxième sourcil, mais finit par dégainer son katana sans plus chercher à comprendre et l’empoigna à deux mains avant de s’élancer sur son adversaire féminin. Pointé vers le bas, il l’arma ensuite à l’oreille et, arrivé au niveau de son mentor spirituel, fendit l’air à pleine vitesse… la jeune femme para son coup avec sa propre arme aussi aisément que s’il venait de lui porter un coup amical et lui enfonça brutalement son genou dans l’abdomen.

Le jeune borgne laissa échapper un léger flot écarlate de sa bouche et fit un bond de trois mètres loin de Yôganfuro, au bout duquel il atterrit en faisant un tonneau avant de finir à plat ventre. Il toussa par deux fois avant de finalement se redresser et, portant sa main gauche à son ventre, porta un regard douloureux sur Yôganfuro.

-C’est quoi, le problème… ?! articula-t-il en tentant de reprendre sa respiration. J’ai fait quelque chose qui t’a déplu ? Je ne t’ai pas offert assez de Hollows, ces derniers jours ?

Elle lui servit à nouveau son fameux sourire dont elle avait le secret… celui qui cachait une menace face à laquelle il fallait se tenir à carreau.

-Hm, non… Si c’était ça, je t’aurais passé à tabac, mon beau.

Elle s’esclaffa ensuite en voyant Kazuo écarquiller les yeux en ouvrant légèrement la bouche.

-Je plaisante, voyons ! Non, c’est pour une raison bien plus importante que je t’ai convoqué avec tant d’urgence.
-Bon, alors balance-moi le tout, s’il-te-plaît ! maugréa l’exilé en se relevant. Me faire agresser ne me dérange pas tellement, mais je veux au moins en connaître la raison.
-Ben, c’est pas compliqué, je veux simplement t’apprendre quelque chose dont tu as – je l’espère – désormais le niveau.

Kazuo l’écouta attentivement sans rien dire de plus.

-Tous ces entraînements de Kidô, Kendô, Zanjutsu, Hakuda… tu es d’accord avec moi qu’ils avaient pour but de te forger avec plus de perfection, non ? (Kazuo hocha la tête) Ils avaient un autre but, tacite, celui-là. Je voulais tout simplement te donner les moyens de réussir l’entraînement auquel je vais te soumettre.
-Bon, et c’est quoi le but de cet entraînement ? Enfin le but tacite de tous ces exercices auxquels tu m’as initié depuis tout ce temps ?

Elle s’avança de quelques pas vers lui et pointa la lame de son sabre en direction de son visage, son sourire s’effaçant de moitié.

-Le but est de te permettre d’acquérir le dernier pouvoir que peut t’offrir le sabre qui t’a aidé à survivre au cours de tous les combats que tu as livré.
-Tu… tu veux dire…
-Le Bankai, oui.

Kazuo en eut le souffle coupé. Alors tandis qu’il n’avait songé que tout récemment à s’enquérir auprès d’elle de quand il pourrait enfin obtenir ce fameux Bankai, et ce principalement avant l’entraînement de Mulan, lorsqu’il avait réalisé que c’était la dernière chose qui lui manquait avant de pouvoir affronter Komamura, Yôganfuro, elle, avait déjà prévu de le lui donner depuis plus longtemps que lui !

-Ne me regarde pas comme ça, tu as encore du boulot, tu sais. Le Bankai ne s’acquiert pas aussi facilement que le Shikai, d’autant plus que la tête qu’a celui qui t’attend vaut bien les supplices que tu vas endurer pour l’avoir.

Le jeune homme aux cheveux bleus essuya le sang sur son menton avec sa manche et se redressa sans détacher son regard de son interlocutrice.

-Les supplices ? Que veux-tu dire ? Tu veux que je réussisse à te toucher ?
-Mieux.

Kazuo tendit le cou en faisant un léger rictus interrogatif avec sa bouche, arquant à nouveau un sourcil.

-Je veux que tu me battes.

Kazuo fit alors la même chose que tout à l’heure : il resta immobile et impassible pendant environ cinq secondes, puis finit par avoir une réaction… Il se raidit comme un poteau et tomba en arrière, sans fléchir, sans rien… raide. Il vit des étoiles danser devant ses yeux pendant un instant, puis finit par retrouver ses esprits dans un violent sursaut grâce auquel il se redresse encore une fois.

-Te battre ?! Mais t’es malade ?! J’arrive à peine à te toucher ! Non, même pas !
-Ah bah écoute, si tu n’en es pas capable, il faudra encore attendre quelques temps, mais c’est un cercle vicieux parce que je deviens forte avec toi… dit-elle en haussant les épaules. Et de toute façon, pour ta gouverne, il n’y a pas d’autre manière pour toi d’apprendre le Bankai. Donc soit tu en restes au Shikai, soit tu es un homme et tu donnes tout ce que tu as pour avoir quelque chose d’énorme en retour.

Kazuo ne répondit rien et se mit alors à réfléchir… Il ne disait pas non à l’idée de pouvoir un jour crier "BANKAI !" et la formule de libération qui allait avec, mais l’idée de devoir vaincre celle qui le tenait en respect depuis l’acquisition de son Shikai le bloquait un peu… Et puis bon… l’idée d’avoir le niveau d’un Capitaine sans avoir cet ultime pouvoir lui paraissait légèrement bizarre, anormal même… Il se surprit à se voir en pleine bataille contre un John Doe, entouré de Capitaine, tous en Shikai… et tout le monde sortait le Bankai sauf lui qui se contentait de son premier stade de puissance… Il finit par refouler cette pensée – qui en plus avec de très faible probabilités de basculer dans la réalité – et reporta son attention sur son entrevue avec son mentor.

-Bon… toute façon, je pense que je n’ai pas tellement le choix, hein…
-Hm, tu penses bien. observa-t-elle.

Kazuo la regarda, soupira, puis se jeta à nouveau sur elle, désormais fermement déterminé à la mettre au tapis afin d’obtenir ce cadeau qu’elle lui faisait.

Il se mit alors à l’assaillir de coups de sabres de toute la force de ses bras musclés par les combats et entraînement, mais la défense de son adversaire féminin ne faiblit pas une seconde… et renvoya même sa lame par deux fois d’une simple pression de la sienne. Il tenta même quelquefois des coups physique avec les pieds et – plus rarement – les mains, mais la jeune femme n’en perdit pas pour autant contenance : elle s’en servit même pour lui porter à chaque fois un coup mortel auxquels il n’avait survécu que grâce aux réflexes remarquables qu’il avait acquis durant sa longue carrière de Dieu de la Mort.

-Hmmm, ce n’est pas encore tout à fait ça, jeune homme… lui fit remarquer la jeune femme.
-Oui bah j’essaie ! répliqua le Shinigami exilé.
-Mets-y un peu plus de cœur !
-Facile à dire, mais joue un peu le jeu, alors !
-Mais c’est exactement ce que je fais, mon grand ! Ce ne serait pas drôle, sinon !
-C’est à se demander si tu veux vraiment me donner ce Bankai… !
-Je tiens surtout à te le donner en me disant que tu le mérites, alors cesse de palabrer et reviens m’attaquer, gros feignant !

Kazuo serra les dents et poussa un féroce grognement avant de revenir à la charge. Le combat qui s’ensuivit aurait alors été digne d’un duel entre deux manieurs de sabres laser et ils changèrent même d’endroit au bout d’un moment.

Du plateau de roche en fusion sillonné de rivières de lave, ils passèrent à une grotte après avoir explosé la paroi extérieure d’une des montagnes qui servaient de paysage d’arrière-plan au monde intérieur de Kazuo. Comment ? À cause du simple fait de s’être trouvés projetés en plein dessus au beau milieu du combat acharné.

Ils recommencèrent alors leur lutte au sabre après avoir recouvré leurs esprits et s’être remis sur pieds, et ce pendant un bon moment avant que Kazuo n’eût l’idée qui marqua une pause dans le combat : il tendit ses mains devant le visage de son adversaire, l’une sous l’autre et collant ses poignets l’un contre l’autre – tout en tenant entre ses doigts le tsuka de son sabre – puis hurla :

-Hadô #73 : Soren Sôkatsui !

Yôganfuro perdit alors son sourire pour exprimer l’une de ses plus rares expressions faciales de surprise et de crainte depuis qu’il la connaissait pendant qu’elle chercha à se protéger le visage avec ses bras alors que le sort partait. Elle ne fut pas assez rapide et, même si le sort frappa ses mains jusqu’au début de ses avant-bras, son visage fut également touché, ce qui la projeta à environ quatre mètres de Kazuo qui saisit cette occasion pour fondre sur elle, son sabre prêt à fait jaillir le sang.

Il fendit l’air… un geyser de lave jaillit de nulle part à travers la fumée qui avait enveloppé son interlocutrice à cause du Hadô et fut assez puissant pour repousser son sabre, déstabilisant Kazuo qui ne put ainsi éviter le tachi qui lui fonça droit dessus.

Il pénétra sa chair jusqu’à la garde, ressortant dans son dos dans l’élan. Le blessé, les yeux blancs, et le visage figé dans une expression de douleur intense, bascula en arrière en laissant échapper une gerbe de sang. Puis, la lame ressortant de son dos déviant sa chute, il finit par atterrir sur le côté avec lourdeur et laissa échapper son propre sabre de sa main. Il porta les mains à son ventre dont le sang avait imprégné sa chemise et, tandis que d’une main il appuyait dessus tant la douleur était forte, il porta l’autre au tsuka du tachi et tenta de la retirer. Seulement, sa main moite glissait et chaque millimètre retiré était pour lui une torture insoutenable.

Finalement, Yôganfuro qui, entretemps, s’est relevée pour s’approcher de lui, lui apporta son aide en le retirant d’un seul coup sec, lui arrachant un râle de douleur. Crachant encore un peu de sang, il se releva péniblement sans enlever ses bras de son ventre et lui jeta un regard assassin.

-Rien que ça suffit à te mettre à terre… soupira-t-elle. Tu comprends pourquoi je tiens à te donner le Bankai mais aussi à ce que tu en sois digne ?
-Ça fait longtemps que je ne me suis pas pris un tel coup !
-Évidemment… je ne me suis pas montrée assez sévère lors de tes entraînements…

Elle poussa un soupir en baissant la tête et fermant les yeux… une occasion que Kazuo mit à profit pour se jeter sur elle. Littéralement. Il lui arracha son sabre des doigts et la coinça à terre, la regardant dans les yeux avec un sourire menaçant et triomphant, le tranchant de la lame du tachi sur le cou de son adversaire.

-Le mentor qui relâche sa vigilance, ce n’est pas non plus terrible… ! Héhé !

Yôganfuro le regarda avec un air blasé et l’exilé sentit un coup diffuser une décharge électrique en lui qui lui infligea une douleur intense, foudroyante…

-Tu… oses… encore… me faire… ça… articula-t-il, le souffle coupé.
-Ben, je suis une fille, lui répliqua-t-elle innocemment en retrouvant son sourire habituel.

Elle le repoussa ensuite, le faisant retomber à côté d’elle. Kazuo se laissa retomber et ne se releva pas… en tout cas pas tout de suite.

-Toujours vigilance 100%. Tu ne pourras jamais me défaire sinon.
-C’est… pas zuste… maugréa-t-il en se relevant durement.
-Oh, déjà remis ?
-Pourquoi ? Tu pensais que j’allais abandonner comme ça ?

Elle haussa les épaules et, d’un Shunpô, il alla récupérer son sabre. Cela fait, il se retourna vers elle et se remit en garde, continuant de reprendre son souffle. Elle lui sourit. Un sourire de satisfaction et de fierté.

-J’aime cet état d’esprit !

Elle lui fondit dessus et l’assaillit sans la moindre once de pitié, ce qui l’amena à déployer tout son talent et toutes ses forces pour se défendre… mais sa blessure au ventre et la douleur suscitée par le coup de genou l’avaient affaibli et il ne mit pas longtemps à céder, ce qui lui valut une estafilade en diagonale en travers du tronc.

Le sang jaillissant comme une fontaine écarlate, il retomba en arrière, le visage figé dans une expression mitigée entre la douleur et l’incompréhension. Tombant lourdement sur le sol, il n’entendit qu’à peine les dernières paroles de son mentor :

-Tu es de taille à me faire connaître la défaite. Tu en as le niveau… Mais tu as juste fait une erreur qui ne t’a pas permis de me donner le moindre mal aujourd’hui. Je te demande simplement d’y réfléchir. Ciao, hasta la vista, jovensuelo.

Kazuo ferma alors doucement les yeux, commençant à voir des étoiles danser autour de lui, puis ses paupières se joignirent doucement.

~~ * Monde réel * ~~

Il sentit alors qu’il venait de changer de position et rouvrit les yeux. Il se retrouvait maintenant dans son entrepôt, assis en tailleur sur son appendice mural, son sabre en travers de ses jambes. Il serra les dents, la douleur toujours présente aux deux endroits différents de son corps, puis il s’allongea sur le dos, tentant d’oublier tout ça, et posa son sabre sur lui, l’emprisonnant de ses bras.

Il se mit à réfléchir aux paroles de Yôganfuro et rechercha dans ses souvenirs l’erreur qu’il avait faite et dont il l’avait entendue parler à travers les bribes qu’il avait pu entendre dans sa douleur…

Pourtant, il n’avait pas fait d’erreur… enfin du moins il ne s’en souvenait pas vraiment… il s’était bien défendu, avait bien attaqué… sa seule erreur avait été de ne pas protéger son point sensible… mais est-ce que c’était réellement ça qui lui avait posé des difficultés à lui donner du fil à retordre ?

Il se repassa tout le combat à maintes et maintes reprises, durant plusieurs heures qui lui semblèrent être des minutes… cherchant de fond en comble ce défaut qui l’avait fait échouer pour cette première fois… Puis la solution explosa dans sa tête, lui faisant rouvrir subitement l’œil et entrouvrir légèrement la bouche comme s’il prononçait un "a" muet.

Alors c’était ça… ou du moins il le pensait… ce ne pouvait pas être autre chose…

-Et merde… râla-t-il finalement.