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 [Flashback] Un entraînement félin... et humain.

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Shihôin Yoruichi
[Staff™] Shinigami exilé
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Shihôin Yoruichi


Féminin Nombre de messages : 1199
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Feuille de personnage
Nom du zanpakutô/Nature du pouvoir: Inconnu.
Niveau: Combattant Surpuissant / LVL 15 + 1 (Shunkô) (Lvl uped)
Reiatsu:
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MessageSujet: [Flashback] Un entraînement félin... et humain.   [Flashback] Un entraînement félin... et humain. EmptyVen 25 Fév - 17:35

[Flashback] Un entraînement félin... et humain. Karaku10

Toutes ces journées que Yoruichi passait dehors, lui donnait du temps. Le temps était un atout qu'il ne fallait pas négliger. Depuis des années, une centaine d'années à vrai dire, le Monde Réel accueillait la Déesse de l'éclair et les Vizards. Tout se passait terriblement bien. Atrocement bien, en fait. Ils étaient tous libre de mouvements. Tous libre de choisir. Tous libre d'oublier quelques temps les anciens évènements. Le temps provoque l'oublie pour certains. Pour d'autres, il ne fait qu'aggraver les choses. Amplifier les regrets, par exemple.

Avoir le temps, c'est pouvoir réfléchir, ressasser, décider, vivre. Avoir le temps, c'est être maître de sa vie. Être maître de ses choix. Planifier, devenir responsable. Le temps qui passe, c'est voir les choses dépérir. Voir le monde se dégrader, mourir, se décomposer. Et fur à mesure que le temps avance, le futur recule, le passé nous dépasse. Le temps agit sur notre mémoire, et nous demande de faire le tri dans nos pensées. Mais comment peut-on trier les souvenirs ? Comment peut-on juger de l'importance d'un souvenir ? Nous ne les choisissons pas, notre mémoire fait le travail elle-même, étant nous même incapable de jugement. Nous subissons le temps. Il nous est imposé. Dès lors, pourrait-on considérer que notre vie est dirigée par le temps, et non par nous-même ? Notre vie aurait donc t-elle une certaine destinée ?

La maîtrise de soi, et donc de sa vie, est donc l'acceptation de l'influence du temps sur notre esprit et nos décisions. Ainsi, nous nous considérons comme êtres supérieurs, capables d'exercer un rôle sur le temps, même abstrait. Se rendre compte de tout ça, c'est se rendre compte de son existence. Mais le sens de l'existence n'est pas le sujet ici... L'existence, se joue quotidiennement. Nos actions sont celles qui prédissent notre avenir, et construisent ce que nous sommes...

Revenons à Yoruichi, qui se rendait à la Soul Society, quand elle pouvait se le permettre. Les informations qu'elle récupérait à chaque fois pour l'homme au bob et pour elle-même était d'une importance capitale. Importantes, oui. Puisqu'elle concernait l'avenir de centaine de milliers d'âmes. Se tenir au courant des actions de la Soul Society était primordial. Les shinigamis ne se doutaient même pas que entre leur mur, se tenait un traître. Un traître qui avait modifié la vie de plusieurs personnes, et faillit les condamner. Qui les condamnera plus tard. Personne dans le groupe qui se trouvait dans le Monde Réel n'avait oublié la trahison du Vice-Capitaine de la 5ème Division. Personne n'avait oublié non plus qu'aujourd'hui, encore plus qu'hier, il était temps de se préparer.

En fait, les Vizards et Urahara Kisuke étaient déjà parés à une attaque prochaine. L'arrivée d'un Shinigami Remplaçant changeait le tout pour le tout. Shihouin Yoruichi commençait à trouver les évènements palpitants. Se dégourdir, ce serait idéal. Rester sous forme féline pourrait être ennuyeux, mais l'adaptation avait été longue. La maîtrise de sa métamorphose était parfaite, de sorte à ce qu'elle puisse utiliser un bon nombre de technique puissante comme le Shunpô. Ainsi, son camouflage était parfait, en plus de pouvoir se mouvoir librement. Son corps ne la gênait plus, en aucune façon. Il devenait même un atout. C'était un camouflage parfait. Un moyen de passer inaperçue. Un moyen de traverser des rues entières sans être dérangée.

Aujourd'hui, la petite chatte noire avait un projet en tête. Celui de s'entraîner un minimum. Ça pourrait paraître complètement stupide de voir un chat sauter partout. Mais le travail était plutôt minutieux. En fait, s'habituer à la hauteur, ainsi qu'aux possibilités de ce corps était une capacité à développer. Pendant un temps, Yoruichi avait aidé les Vizards à s'habituer à la vie des humains. Une fois ceci réglé, Yoruichi avait passé des années dans le Monde Réel en compagnie de Urahara, à se cacher et à observer. Ils avaient suffisamment de moyens pour se tenir au courant de ce qui se passait dans les autres mondes. Ces cents années avaient permis à Shihouin Yoruichi de s'entraîner de nombreuses fois, mais pas sous forme humaine. Elle était restée cachée. Les Vizards, donc avaient mis du temps à s'habituer à la vie humaine, qui était complètement différente de celle des shinigamis. La mentalité n'était pas la même. Le concept d'évolution également. En fait, la mortalité et le besoin insoutenable d'avoir plus, était deux caractéristiques ancrés dans la nature humaine. C'était la nature que l'on appelait empirique.

S'habituer au Monde Réel était un réel défit. Comprendre le fonctionnement de ce monde était encore plus compliqué que de comprendre Byakuya. Ils avaient nommé un chef, nommé le Maire. Jolie nom, le Maire. Ce Maire, était donc le maître de tous les humains. Mais les humains, chacun de leur côté, travaillent pour un Patron. Mais le plus drôle, c'est qu'ils s'appellent des Employés. Les Employés sont les humains. En fait, leur hiérarchie n'était pas si différente de celle de la Soul Society... Juste des noms ridicules, différents.

Aussi, il avait fallu du temps à Urahara pour que les Gigaï soient parfait. Tout devait marcher à la perfection. Aucune anomalie, aucun mouvement bizarre qui pourrait perturber les habitants de Karakura. En fait, une humain qui marchait bizarrement était fou, ou dérangé. Un humain qui avait des difficultés à parler était un attardé. Un humain hyperactif devait être en mauvaise santé. Un humain qui ne fait pas comme tout le monde, est un humain qui a des problèmes. C'est pourquoi Shihouin Yoruichi continuait d'expliquer à Shinji et aux autres que les humains étaient des êtres curieux. Les plus petits d'entre eux, les enfants, au lieu d'apprendre l'art de la maîtrise du sabre, apprenaient de l'Histoire, et des Mathétiques. Un art qui ressemblait à la mise en place de tactique de combat, tout en utilisant les chiffres pour faire des calculs incompréhensibles. Yoruichi pensait que ce n'était pas la meilleure solution pour se défendre, mais c'était des manières pacifiques. La vie humaine était reposante. Le seul but d'un être humain était la recherche du plaisir. Chacune de leur action, indirectement, a pour visée l'accomplissement d'un désir, qui procurerait chez l'être humain une satisfaction. Cette recherche de l'ataraxie chez l'homme, était une caractéristique intéressante à observer. Mais d'autres manies humaines étaient curieuses : les collections, l'idolâtrie d'un être, la conception d'objets inutiles, n'étaient pas des actions indispensables. Le caractère inutile de ces choses, faisait que Yoruichi avait du mal à comprendre certains actions des êtres humains.

Yoruichi, donc, (ne nous attardons pas sur les coutumes bizarroïdes des humains) souhaitait connaître les réelles capacités de son corps félin. Pendant de nombreux entraînements, elle avait pu en délimiter les failles. Les limites. Aujourd'hui, elle souhaitait mettre son corps au défit, à nouveau, avant de se rendre dans un coin tranquille pour approfondir l'entraînement. En plein centre ville, il était facile de trouver des endroits dans lesquels elle pouvait se tester. Elle se dirigeait donc vers les plus grand bâtiment de la ville, un sac en toile entre les dents. Ces bâtiments, hauts de plusieurs mètres, étaient habités par de nombreuses personnes (La comparaison idéale était celle des tiroirs à humain. Chaque étage renferme des humains, comme des tiroirs). Le grisâtre des murs était un peu déprimant, mais la Déesse de l'éclair tentait de ne pas y prêter attention. Ce monde, si vous ne regardiez que les couleurs, déprimait. La redondance du gris, sur les route, sur les murs, sur les objets, et presque dans le ciel, venait s'enfermer dans votre cœur empêchant le rouge, le bleu, le vert, d'illuminer votre sourire... Les bâtiments... Les buildings... Les grattes-ciels, comme des espoirs, tentant de toucher désespérément le ciel. Certains d'entre eux, étaient vides la nuit. Un gâchis.

Le plus dur, c'était de ne pas avoir d'aussi beaux terrains qu'à la Soul Society. Des étendues naturelles, laissant l'inspiration enivrer le corps et l'esprit. Mais bon, il fallait faire avec, et c'est pourquoi Yoruichi commença à sauter une multitude de fois. Tout d'abord, elle sauta sur un rebord qui marquait l'autour du bâtiment. Puis, elle sauta sur un premier balcon, lequel était décoré d'un pot de fleur, enchantant un peu l'endroit. Elle sauta alors ensuite sur le rebord en fer du balcon, pour s'agripper au deuxième. Ses griffes rétractiles se plantaient mal dans le béton, mais c'était toujours satisfaisant. Elles étaient sa seule source de défense, si elle avait été un mammifère comme un autre.

Fur à mesure, Shihouin Yoruichi montait. Posant ses pattes à droite, à gauche, en haut, Yoruichi arrivait à monter de plus en plus haut. Le but était de monter le plus haut possible. Ne pas tomber. Ne pas se blesser. Le corps félin est plein d'avantages, et c'était le moment de s'en servir. Les muscles à chaque saut se contractaient. Une petite poussée, et les pattes s'envolaient. Pendant quelques secondes, Yoruichi se retrouvait dans le vide, comme une pierre jeté d'en haut. Durant ce cours instant, on pouvait la considérer en lévitation, en l'air, suspendue, comme si le temps était arrêté. Son cœur de félin battait à tout rompre, un sentiment de supériorité l'envahissant. A chaque étage monté, c'était une pulsion de satisfaction de plus.
Le béton était dur, mais résistant, stable. Les petites pattes qui semblaient faibles, exerçaient des mouvements réguliers ; une poussée, un atterrissage. Le plus impressionnant dans tout ça, était le silence dans lequel la Déesse de l'éclair pratiquait ses mouvements. Rien n'était perceptible. Yoruichi gravissait les étages, observant à chaque fois les détails des terrasses lugubres. Elle gravissait les étages, comme le vent frôlerait les murs, comme les rayons du soleil parcourent la terre. La qualifier de rapide n'était pas suffisant. Son surnom était plus approprié. Puis, tout à coup, Yoruichi posa sa patte sur un sol plus large. Elle était enfin arrivée sur le toit, et pouvait maintenant admirer la grandeur de la ville de Karakura. Le monde était grand, et cette ville habitée par des millions de personne. Cette communauté était en danger, mais ça, personne ne le savait.

Monter les bâtiments, c'était quelque chose de simple pour l'ancienne capitaine de la 2nd Division. C'était devenu quelque chose de banal. Son corps était souple, rapide, pratique. Les muscles du chat étaient faits pour grimper rapidement, sûrement. S'exerçait permettait de dépasser les limites habituelles du corps félins. Yoruichi n'était pas un chat comme un autre. Elle utilisa un Shunpô, satisfaite de sa grimpette, et arriva sur le toit d'en face. Elle parcourra ainsi la ville, jusqu'à arriver aux abords de la jolie ville. Ici, elle se savait tranquille. Elle souhaitait tenter d'utiliser des techniques vieilles comme le monde, comme celle de l'orbe spirituelle, la maîtrise du reiatsu, le Shunpô, et voir, peut-être, le Shunko. Mais la forme féline a certaines limites. C'est la raison pour laquelle la vitesse qu'elle pouvait atteindre était bien plus inférieure à celle sous forme humaine. S'entraîner, alors, devenait difficile. Yoruichi tenta de former une orbe spirituelle autour d'elle. Sans aucunes difficultés, le reiatsu prit forme d'une boule, qui l'entoura. Cette technique était à la base du contrôle du reiatsu. La maîtriser, signifiait être maître de son corps. Au bout de quelques minutes, la Déesse de l'éclair en eut assez. Cette forme n'était pas agréable, ni très pratique. Yoruichi avait repris forme humaine il y a peu, mais n'était pas très habituée. En fait, elle devait un peu se dégourdir.

D'un simple mouvement, son corps se transforma. Un nuage de poussière se souleva, et la femme au corps avantageux était enfin humaine. Elle passa une main dans ses cheveux, soupira, et enfila quelques vêtements, qui se trouvaient dans le petit sac qu'elle transportait depuis un moment déjà. Elle attacha ses longs cheveux, s'assit quelques secondes, afin de souffler un peu. Elle avait un peu mal aux jambes, et quelques parties de son corps la démangeait. Le passage de chat à humain n'était pas très agréable. Elle pencha la tête à droite, puis à gauche, afin d'étirer ses membres. Elle allongea ses jambes, se baissa, toucha ses pieds avec ses mains. Une fois cet exercice terminée, elle se releva. Elle était en plein milieu de la forêt, aux abords de la grande ville. Yoruichi sortit du sac une petite boîte rectangulaire, qu'elle plaça au sol. En l'ouvrant, une barrière jaunâtre s'éleva autour de la Déesse de l'éclair. Formant une sorte d'arène, Yoruichi était maintenant tranquille pour s'entraîner. Kisuke savait construire des objets qui fonctionnent, de temps en temps. Droite, les deux pieds sur le sol, elle ferma les yeux. Les rayons du soleil ne semblaient pas la perturber, elle était concentrée. Puis, tout à coup, elle disparu. Personne n'aurait pu voir le mouvement, et aurait pu croire qu'à l'instant, la belle jeune femme venait de se téléporter. Elle était haut perchée dans un arbre, accroupie. D'un nouveau mouvement, elle se retrouva à nouveau au centre du cube de camouflage.

Elle exécuta plusieurs mouvements ainsi à la suite, ne s'arrêtant à aucun moment. Elle était à la fois à droite, à gauche, en haut, en bas. Des clones étaient visibles maintenant, sa rapidité ayant dépassé les limites de la vue humaine. Un décor enivrant, arboré de dizaines de divines femmes. Ces images rémanentes n'étaient visibles que quelques secondes, disparaissant aussitôt pour en laisser une autre apparaître. Le spectacle valait le coup d'être vu. Le silence était de partie, s'éparpillant entre les arbres. Chaque pied que posait Yoruichi, ne faisait aucun bruit. Telle une féline, ses mouvements étaient invisibles. Mélanger rapidité et silence était une symbiose digne de l'ancienne général de la brigade Keigun.

Personne ne pouvait se vanter de rivaliser avec la Déesse de l'éclair. Ou le faire était d'une prétention sans limites. Les entraînements que s'était obligée Yoruichi à faire avaient été d'une intensité violente. En tant que descendante de la famille Shihouin, elle avait dû apprendre à reste humble et droite, mais aussi à savoir se défendre. Le combat au corps à corps étant une passion pour elle, les entraînements n'avaient pas été une plaie. Et aujourd'hui encore, se mouvoir faisait un bien fou à la Déesse de l'éclair. Depuis un long moment, elle n'avait pu s'entraîner en toute tranquillité. Se cacher avait été la priorité. Mais maintenant que ce certain Kurosaki Ichigo était arrivé, une certaine liberté s'était instauré à nouveau. Une liberté supérieure, qui faisait que Yoruichi se retrouvait au milieu de ce cube d'énergie jaunâtre.

D'une vivacité extrême, elle se déplaça à nouveau au centre. Elle avait délimité la zone depuis un bon moment déjà. Compté les arbres, savait où se trouvaient chacun des animaux. Ses yeux étaient fermés, elle visualisait la scène dans son esprit. Derrière... Un petit nid d'oiseau, abritant deux bébés, et un œuf qui n'avait pas éclos. A quelques mètres d'ici, un écureuil entrain de grignoter une amande. Encore plus loin, des fourmis construisant leur trou, une abeille butinant une fleur, un moustique se plantant dans la tempe d'un chevreuil, le cri d'un oiseau, le déploiement d'ailes d'un autre, le frottement des ailes sur l'oxygène...Petit bruit humainement imperceptible. Le monde qui l'entourait n'avait plus de secret. Chaque recoins de cette zone était connu, surveillé en permanence. Elle se retourna brusquement, ses deux grands yeux tournés vers le ciel. Elle se baissa, laissant son corps se courber, attrapa une lame d'une de ses guêtres, et la lança. Le fer au contact du bois fit un bruit étrange. Au bout de la lame se trouvait une plume, venant d'un volatile. D'un Shunpô, elle alla ailleurs, et lança à nouveau une petite lame. Elle planta ainsi une feuille, une pétale de fleur, un gland... D'un mouvement rapide, la Déesse de l'éclair était déjà ailleurs. Elle s'était à nouveau placée au centre, fouillant dans son sac. Elle fit la mou et prononça quelques paroles dans sa barbe...


- Il a encore oublié... Deux j'en avais dis deux, ou trois... Quel abruti...

Elle tira du sac (qui semblait avoir un fond sans limites) une poupée gonflable, et un petit tube à bonbons. Elle déposa la poupée prêt d'elle, et se concentra sur l'autre objet. Elle appuya sur le bouton une première fois, mais il ne se passa rien. La jolie jeune femme appuya une deuxième fois, rien du tout. Perdant patience, elle éclata la petite boîte sur le sol, répandant ainsi une multitude de petites pastilles blanches. Elle fourra le tout dans le sac, en récupéra une seule, et la plaça dans la bouche de la poupée. La Déesse de l'éclair patienta quelques secondes, et releva la poupée. Voyant qu'elle ne réagissait pas, elle donna un grand coup de pied verticale dans l'estomac en plastique de la chose. Un couinement indigne se fit entendre, pendant que Yoruichi trouvait cette poupée de plus en plus ridicule. Soudainement, la poupée ouvrit les yeux et se mouva d'une manière curieuse. Le corps de cette chose, si répugnante... Une poupée de combat, la blague !

- C'est pas trop tôt, plasticas ! Bouge toi un peu, j'ai une raclée à te mettre ! Je vais te réduire en un vulgaire canard en plastique, qui aura pour seule utilité de couiner !

Sur ces paroles, Yoruichi enchaîna l'être inhumain au corps à corps. Des dizaines de coups de poings fusaient sur le corps malléable de la chose. La déesse laissa s'échapper un léger cri de rage, déterminée à éclater le truc. Elle poussait la poupée en plastique, par la vitesse et la force de ses coups. Si elle ne se défendait pas dans les secondes qui suivaient, elle finirait par éclater comme un vulgaire ballon de fête surprise. La belle femme enchaînait coups sur coups, ne laissant aucune trêve à son adversaire qui n'avait pas décoché un seul mot. Yoruichi stoppa quelques secondes le combat, regardant d'un air interrogatif le Mod Soul. C'est ce moment que choisi celui-ci pour frapper enfin. Il balança son pied en direction de la poitrine de la jeune femme. Mais avant de parvenir à sa cible, la Déesse de l'éclair n'eut qu'à attraper la jambe. Elle la broya, et balança la chose contre un arbre. Un couinement se fit à nouveau entendre, irritant Yoruichi. Elle se mit dos à son adversaire, et commença à aller plus loin, comme si son jouet ne l'intéressait plus. La poupée gonflable qui ne ressemblait pas vraiment à une poupée gonflable mais plus un gigai doté d'un sourire niais, s'approcha avec rapidité de la Déesse de l'éclair. Nommons la "Plasticas". Plasticas, donc, s'approcha dangereusement de l'ex capitaine de la seconde Division, tranchant celle-ci d'un majestueux coup de sabre. Le sang commença à couler de la plaie, procurant un sentiment de supériorité chez Plasticas.

- Muahahahahahahahahah ! Je l'ai battu ! La Déesse de l'éclair, je l'ai battu ! Tuée comme une vulgaire âme dénuée de tout pouvoir ! Je l'ai bat....

- Tu parles de qui, morceau de caoutchouc ?

Derrière la poupée de plastique, se tenait Shihouin Yoruichi et une intégrité physique complète. Quand à celle qui se trouvait précédemment face à Plasticas, elle disparu pour laisser place à un petit morceau de papier, préalablement découpée, sur lequel il était amoureusement écrit : "Je t'ai eu". Shihouin Yoruichi esquissa un sourire, et se balança d'un Shunpô au dessus de son adversaire. Elle tomba avec violence sur lui, enfonça sa tête au niveau de son nombril. Puis, elle l'attrapa au cou, le regarda d'un air mesquin, serra ses doigts. Une fois le pantin étouffé, elle lâcha prise et exécuta un saut arrière aisé. Elle se retourna sur elle-même, et retomba sur ses pieds. La belle jeune femme pouvait admirer son œuvre : la poupée de plastique était repliée sur elle même, une main portée au cou, le dos courbé. Laisser une ouverture était d'une grande erreur... Laisser cette ouverture signifiait la fin du combat ridiculement court. Elle se jeta sur son adversaire, et d'un coup de pied dans l'estomac l'envoya voler à plusieurs mètres, avant de s'écraser avec violence contre la barrière délimitant le terrain. Un nuage de poussière s'éleva sur le trajet de la poupée. Le spectacle devenait lugubre. Des arbres étaient tombés sur le chemin, des cailloux avaient volé. La poupée avait probablement explosée avec la force de frappe de la Déesse de l'éclair.

De quelques mouvements rapides, Yoruichi s'était rendue aux abords du cube. Elle trouva à terre, poussiéreuse et dans un très mauvais état, le reste de la poupée gonflable. Elle avait explosée lors du contact avec la barrière, et la vitesse avec laquelle elle avait été projetée. Battre l'ex capitaine de la seconde Division... Une grosse blague à elle toute seule. La jeune femme s'agenouilla, et ramassa la petite bille qui avait roulé sur le côté. Quelle faiblesse... Shihouin Yoruichi ramassa également le morceau de plastique, et se dirigea vers son sac, qui se trouvait toujours au centre du cube. Une fois arrivée, elle se baissa et déposa les restes du combattant dans son sac. Pendant les quelques heures qui suivirent, elle s'ennuya profondément à exécuter quelques mouvements, afin de se dérouiller. La poupée n'avait pas été fameuse, et Yoruichi était un peu déçue. Elle avait pensé que ce Mod Soul serait plus puissant, et aurait au moins été capable de la toucher une fois. Mais non... Malheureusement non.

Elle se mit donc en route pour rentrer, lentement. Le Soleil se couchait, et laissait sur son chemin une lueur rougeâtre. La petite chatte ferma les yeux, songeant à tout le monde qui se trouvait au magasin depuis un certain temps. Rentrer lui faisait du bien. Se dire que cette soirée serait calme aussi. Parce que, malheureusement, toutes les soirées ne seraient plus calmes, désormais. La bataille arriverait plus vite que ce que l'on croit. Les attaques se multiplieraient, Yoruichi aurait probablement un rôle à jouer... C'était bien plus facile lorsqu'elle était à la Soul Society, qu'elle traînait dans sa Division, laissant les tâches à ses membres... Elle aimait beaucoup à cette époque laisser les tâches ingrates à ceux qui étaient sous ses ordres. La fainéantise était un défaut qu'elle n'avait pas vraiment corrigé. Mais elle savait qu'à certains moments, il était nécessaire de la dominer. Tout comme aujourd'hui, où elle avait pris la décision de s'entraîner un peu, bien que ce fut un léger échec... Si Urahara l'avait écouté, et lui avait placé ce qu'il faut dans le sac, l'entraînement aurait pu durer bien plus longtemps. Et ça aurait été bien plus intéressant. Urahara prendrait une sacrée raclée à son retour...

La déesse de l'éclair marchait toujours, en direction du magasin. Il était tard, mais la jeune femme n'était pas pour le moins du monde fatiguée. En fait, elle désirait retrouver une motricité normale, après avoir passé tant d'années sous forme féline. Et puis... Elle se devait de garder une forme optimale. Elle devait être prête pour la bataille finale, prête lorsque tous les évènements qu'ils avaient prévus allaient arriver. Mais elle voulait prendre un peu de bon temps également... C'est la raison pour laquelle elle ne rentrait pas à l'aide de Shunpô, ou en marchant plus rapidement. Une fois arrivée, elle pu apercevoir Miryoku et sa sœur, Jihi. Ils étaient encore dehors, à cette heure tardive... Ces deux enfants étaient doués, tout comme Ururu et Jinta. Mais ils avaient devant eux un avenir à construire. Et ils seraient puissants. Urahara les avait adopté tout petits, et au fur à mesure, ils gagnaient en puissance. Ils avaient tous les deux une personnalité bien défini. Jihi était une sœur protectrice, Miryoku un jeune garçon plein de vie. Ils animaient le magasin depuis qu'ils étaient arrivés, et la boutique à Urahara s'était presque transformée en une garderie. Shihouin Yoruichi entra dans l'innocent magasin de bonbons, et aperçu Urahara. Elle s'approcha de lui, alors qu'il commençait à lui dire quelques mots...


- Yoruichi-san ! Ton entraînement a donné ses fruits ? La poupée n'était pas trop agressive pour toi?

[Flashback] Un entraînement félin... et humain. Pour_r10

- Tu devrais te taire à propos de ta poupée..

Yoruichi s'était approchée de Urahara, l'air menaçant. Elle sortit de son sac le reste de la poupée, et le balança sous le nez de Kisuke.

- Demande à Miryoku et Jihi de descendre. On va s'entraîner.

Sur ces paroles, elle se dirigea vers le petit escalier qui descendait dans la salle d'entraînement. Ou plutôt, l'étendue gigantesque qui servait de salle d'entraînement. Yoruichi Shihouin avait deux trois trucs à apprendre à ces deux jeunes enfants. Par la même occasion, ils seraient bien plus fort et bien plus puissant que la vulgaire poupée de plastique, qui n'avait duré que quelques secondes... Il était temps de s'entraîner sérieusement. Elle avait suffisamment traîné pour la journée. Tout d'abord en baladant dans le centre ville, puis en montant les étages d'un gratte-ciel, et enfin un petit entraînement de routine. Ces mouvements lui avaient permis de se dégourdir seulement, et sa motivation était à son maximum. La déesse de l'éclair n'avait qu'une envie à cette instant : les combattre, et voir de quoi ils sont capables. Un nouvel entraînement en perspective.
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