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| [FB] Entretien avec Rangiku | |
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Akira Invité
| Sujet: [FB] Entretien avec Rangiku Lun 25 Juil - 20:33 | |
| Cinq jour s’était écoulés depuis qu’Akira avait fait la rencontre de la sublime Vice-Capitaine de la 10ème division : Rangiku Matsumoto. Et en vérité, ce n’était pas plus sa merveilleuse chevelure ou son appétissante poitrine qui lui restait en tête, que son combat d’entraînement qui avait failli tourner au vinaigre. Il savait désormais à quoi son comportement agressif, irréfléchi et dangereux était dut, et il doutait réellement que cela puisse constitué une excuse valable auquel cas prochain il ne pourrait pas éviter le pire. En vérité, plus les jours passaient, et plus sa toute relative fierté pour les quelques qualités qu’il fut à même de dévoilé aux yeux des autres se faisait tout bonnement détruire par la honte et la culpabilité de ne pas savoir maîtrisé son Zanpakutôh. A bien y réfléchir, il ne savait pas exactement comme une relation Shinigami-Zanpakutôh devait s’établir, si le Shinigami doit être capable (ou logiquement devrait l’être) de tenir en respect l’âme de son arme, ou si au contraire comme l’avait dit son propre sabre, ce serait le Zanpakutôh lui-même qui guiderai les faits et gestes de son porteur. En tout cas, il ne faisait nul doute qu’un Shinigami digne de ce nom était tout à fait capable de maîtriser son sabre, si ce n’est de au moins, savoir cohabiter et coopérer parfaitement avec lui. Et les exemples les plus éloquents ne manquant pas au Seireitei, Akira aurait put passer la journée à se citer quelques noms afin de s’effondrer toujours plus dans le déshonneur. Byakuya Kuchiki, le vieux Yamamoto Genryuusai, et même Rangiku elle-même. Ces derniers jours, Akira n’avait eu que très peu d’occasion de parler de quoi que ce soit d’important avec quiconque. Ne faisant que suivre les ordres généraux dispenser par le chef de garde de son service, afin qu’il distribue à son tour au plus jeunes et plus faibles que lui tout un tas de directives et de schémas de ronde, il n’avait rencontrer personne qui puisse l’aider. Il s’était retrouvé, une nuit au milieu de la semaine en train de faire une ronde prêts des murailles séparant l’enceinte du Seiretei et le 1er quartier du Rukongai, avec un Shinigami fraîchement sorti de l’Académie. Et Akira eut d’ailleurs toutes les peines du monde à comprendre comment un tel énergumène avait bien put faire son compte. Il savait pertinemment que la Soul Society avait besoin de recrue pour combler le départ massif (fait, ou à faire) des Capitaines à la Dimension Royale, mais de là à laisser sortir des bancs d’école un garnement, pas plus haut qu’un enfant de quatorze ans, et ne sachant même pas attaché correctement son Zanpakutôh à sa ceinture, il y avait un fossé déontologique qu’Imaizumi eut du mal à cerner. Tout cela pour dire que sa semaine fut particulièrement ennuyante et agaçante tant il pensait et repensait, retournait ses derniers souvenirs dans sa mémoire comme une bille enfermée dans un bocal sphérique et sans cesse en mouvement.
Pourtant, il sut très vite au cour de cette semaine ce qu’il devait faire, bien qu’il hésitait toujours. Il estimait que mis à part son petit frère Asuma, qui de toute façon n’était plus de ce monde, Rangiku était probablement la plus au fait de son « petit » problème de dédoublement de personnalité. Ce terme lui vint à l’esprit au cour d’un repas où on lui avait rapporté des rumeurs sur les doubles Zanpakutôh des Capitaines Ukitake et Kyôraku, pourtant il savait que ce n’était pas exactement ce dont il s’agissait. Il se sentait bien conscient, et arrivait (pour le moment ?) à garder la maîtrise de soi-même, mais en aucuns cas il était victime d’un dédoublement de personnalité. Cette conclusion lui fut permise lorsqu’il pensât sagement que tout cela n’arrivait que en présence de son Zanpakutôh entre ses mains. Auparavant, lors de sa longue vie d’errance dans le Rukongai, jamais il n’avait eu à faire à ce genre de problème. En tout cas, faute de pouvoir affronter l’obstacle efficacement, et jusqu’à temps qu’il comprenne la nature véritable et le souhait de son Zanpakutôh, Akira s’était résigné à se statuer comme quelqu’un souffrant d’un dédoublement de la personnalité. En fin de journée, il s’était rendu dans un lieu top secret pas si secret que cela, puisque visible de loin grâce à sa pancarte où il était inscrit en lettre d’or « QG du syndicat des hommes Shinigami » afin de discuter avec quelques collègues et demander conseil à propos de son projet. Il y croisât Hanataro Yamada qui avait pris comme prétexte qu’il avait besoin de l’autorisation du 3ème siège de sa division, Iemura Yasochika (qui lui est un habitué du syndicat) pour modifier le schéma de stockage des médicaments nouvellement acquis par son service. Yamada lui avait rappelé qu’il devait faire attention afin que sa blessure ne se rouvre pas, délicieux et douloureux souvenir de sa 1ere rencontre avec Matsumoto. Puis il avait fait la connaissance avec la personne qu’il était venu cherché en premier lieu ici, le Vice-Capitaine de la 7ème division, par ailleurs directeur du syndicat, Iba Tetsuzaemon. Particulièrement au courant d’un nombre incalculable de choses, ragots et petites histoires croustillantes sur n’importe qui au sein du Rukongai, Iba était l’homme idéal pour conseiller Akira sur son projet à venir. « Va chez Kukochi & co, dans le 1er quartier Sud, ce sont les meilleurs ! » avait-il dit à son cadet. Ce qu’Akira s’était résolu à faire après avoir été mis en garde contre leurs prix tout à fait surréalistes.
Puis il s’était rendu au domicile de Rangiku, en début de soirée avec un paquet de papier cartonné ocre, maladroitement attaché par une ficelle de chanvre torsadée et avec une bouteille de saké sous le bras. Il faillit d’ailleurs faire tombé la flasque d’alcool de riz cristallin. C’était du Junmai-daiginjō-shu, le plus raffiné et aromatique des sakés que l’ont n’avait jamais fait fermenter au japon, reconnu depuis des siècles pour ses vertus stimulantes. En espérant que cela ne l’importune pas de le voir arrivé comme cela à l’improviste, le regard nerveux (comme à son habitude lorsqu’il se retrouver en sa présence, décidément), avec son armada de petites choses qui font plaisir (ou du moins qui ont cela pour objectif), Akira se dit que de toute façon, si ce n’était pas ce soir, ce serait un jour ou l’autre. Il se devait de l’informer de la suite des évènements et de s’excuser pour ce qui s’était passé l’autre fois qu’ils avaient croisés le fer. Il avait d’ailleurs remarqué qu’il ne lui avait même pas dévoilé son identité contrairement à elle qui l’avait fait somme toute de façon tout à fait amicale. Ceci étant, il doutait légèrement qu’une Vice-Capitaine ai eut quelque chose à faire de l’identité d’un Shinigami de rang. Mais le contexte avait très largement évolué depuis le début de leur rencontre jusqu’à la fin de leur combat d’entraînement, et Rangiku avait naturellement le droit de savoir le nom de celui qui avait failli la défigurer « sans faire attention » ! 4-6-16 Chidoribashi, District 10, Seireitei, 801 Ibanarō Chidoribashi, telle était l’adresse de la voluptueuse Vice-Capitaine de la 10ème division (HRP : les mecs, c’est pour vous ça, big up), et le syndicat des hommes Shinigami lui avait été d’une aide bien plus précieuse qu’il ne l’aurait crut de prime abord. Prenant une grande respiration et vérifiant une dernière fois qu’il n’avait rien de coller sur le nez (comme un grain de riz ou un bout de feuille d’algue par exemple), il tapotât doucement sur la porte du domicile de la Vice-Capitaine, puis il sourit de toutes ses dents.
On aurait dit un demeuré, mais qu’importe, il voulait faire bonne impression…
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| | | Ran Vice-Capitaine de la 10ème Division
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| Sujet: Re: [FB] Entretien avec Rangiku Jeu 28 Juil - 19:43 | |
| La porte coulissa sans un bruit, laissant entrer la vice-capitaine dans sa demeure. Un soupire de soulagement et de contentement fut poussé, tandis que Rangiku refermait derrière elle… Les cloisons étaient plutôt fines, mais pour la jeune femme, elles représentaient la barrière la séparant du travail, des mauvaises nouvelles et de toutes les responsabilités qui étaient dues à son rang. Il faisait bon de rentrer chez soi, et goûtant au plaisir de la solitude et du silence ambiant, Matsumoto se dirigea vers la petite table basse, possédant pour seule décoration un petit vase accueillant une rose rouge. Restant un instant debout à contempler les coussins faisant office de sièges, elle se ravisa pour finalement se diriger vers la salle d’eau jouxtant la pièce principale. Tout compte fait, un bain était peut-être la meilleure manière de se débarrasser du stress de la journée, et de tous les tracas qui avaient été au rendez-vous ces temps-ci. Déchaussant ses waraji, Rangiku accrocha son écharpe à un porte-manteau mural, seul habit qu’elle daigna suspendre, sa tenue de shinigami étant simplement jetée à même le sol, pour ensuite se glisser dans une baignoire contenant une eau chaude délicatement parfumée… Ce fut l’extase absolue ! A peine plongée dans le doux bain que la vice-capitaine sentit son corps se détendre, la légèreté provoquée par la faible pesanteur eut instantanément une répercussion positive sur le bien-être physique et mentale de la jeune-femme. Elle était à présent sereine, totalement en adéquation avec la tranquillité qui régnait dans la petite habitation. Enivrée par les arômes diffusés dans la pièce, Matsumoto ne résista pas le moins du monde lorsqu’elle sentit son esprit glisser dans un univers, pourtant inconnu… Mais aussi réconfortant que reposant.
Les secondes s’étirèrent en minutes… Avec infiniment de douceur, elle sombrait dans un sommeil profond, réparateur… Pour se réveiller en sursaut lorsque quelqu’un frappa inopinément à la porte. Le cœur battant à tout rompre, Rangiku se redressa brusquement, cherchant à savoir quel était l’élément perturbateur qui l’avait arraché à ses songes. Silence. Seul le clapotis de l’eau vint aux oreilles de la shinigami, laquelle se rendit compte dans un second temps qu’en se réveillant aussi brusquement, elle avait inondé la salle d’eau. *Bah, ça sèchera* se dit Matsumoto, qui se demanda si ce n’était pas son rêve la cause de son réveil. Mais de nouveau, une personne toqua à la porte, poussant la vice-capitaine à quitter son bain, assez désappointée de constater que même chez elle, on ne lui offrait pas une seconde de répit. De là où elle se trouvait, elle voyait déjà le topo : un shinigami (de sa division surement), qui avait un « petit problème » et qui croyait que la supérieure allait l’aider à une heure aussi tardive… Ben, non, y’en avait ras le bol ! Par une gentillesse incommensurable, Rangiku avait passé toute la journée à répondre avec une patience qu’elle ne se connaissait pas à des questions futiles posées par de nouvelles recrues, lui faisant perdre un temps précieux sur le planning établit. De surcroit, elle avait dû jouer un rôle qui ne lui plaisait pas vraiment : arbitre. Deux hommes, plutôt jeunes, avaient trouvé marrant de faire un combat dans les rues du Sereiteï… Bien sur, lorsqu’il s’agit de deux hauts-gradés se prêtant à ce petit jeu, personne n’hausse le ton, car après tout, la maitrise est telle qu’il n’y a pas grand lieu de s’inquiéter. Mais pour les novices, c’était très différent ! A jeter des sorts de Kidô à tout va, ils avaient réussi à détruire un mur et à amocher une femme passant par là. Bien sur, la vice-capitaine de la dixième division s’était sentie obligée d’intervenir… Bref la journée n’avait pas été glorieuse.
Se vêtant d’un simple peignoir blanc, Rangiku allait pour se changer quand elle pensa alors qu’il pouvait s’agir d’une toute autre personne qu’un shinigami de seconde zone... Hisagi Shûhei ! En y pensant, cela faisait plusieurs fois qu’ils essayaient de prévoir un apéritif un soir, sans pour autant trouver un créneau qui leur convienne. Oui, en y réfléchissant bien, ça ne pouvait être que lui. Du coup, sans passer par la case « habillez-vous correctement », la shinigami alla ouvrir dans cette tenue bien légère et terriblement… Provocante. Très court au niveau des jambes, le peignoir parvenait quand bien même à cacher le bas-ventre de la ravissante femme, et par la même occasion ses fesses, donnant alors un faux-semblant d’interdiction à rendre fou tout homme normalement constitué. A l’étage supérieur, c’était plus délicat. La robe de bain n’étant ceinturée que de façon négligée, les pans de celle-ci s’ouvraient sur la poitrine de la shinigami, offrant une vue d’exception aux chanceux passants par là. Et parce qu’elle se savait très attirante, Rangiku trouvait ça particulièrement amusant d’ouvrir à Shûheï « habillée » ainsi. Surement qu’il allait encore saigner du nez à n’en plus pouvoir, pour finir la soirée à la quatrième division avec une trentaine de perfuseurs aux bras. La blague était un peu vache, mais Matsumoto se promit que si effectivement, il frôlait le coma à cause de ses bêtises, elle lui tiendrait compagnie tout au long de la soirée (après s’être changée, bien entendu).
- Bonsoir~, fit-elle d’une voix suave tout en ouvrant la porte.
…
La seconde qui suivit aurait très bien pu se passer de commentaires tellement la gêne ressentit pouvait être perçue à des kilomètres à la ronde. Devant elle, nulle trace du vice-capitaine de la neuvième division… Devant elle, juste un shinigami dont le nom lui était inconnu. Le choc fut tel qu’elle ne se rendit même pas compte qu’elle l’avait déjà rencontré auparavant. Ne se départant pas de son calme, une fois que l’expression d’étonnement disparut de son visage, elle présenta un faciès amusé en voyant la tête ahuri de son interlocuteur.
- Toi, tu n’es pas Hisagi Shûhei… Bon ! Deux secondes !
Illico presto, elle referma la porte, laissant alors son visiteur à son sort, lequel passerait très certainement une excellente nuit. Les deux secondes s’écoulèrent, et ce fut une Matsumoto vêtue d’un shihakushô qui ouvrit la porte de façon tout à fait naturelle, comme si « rien ne s’était passé ». Elle n’avait cependant pas pris la peine de se chausser, l’insigne de son rang était absent de la tenue, tout comme l’écharpe rose qui était d’ordinaire posée sur ses épaules, et sa ceinture finissait par un nœud tout simple. Rangiku mode cool on.
Observant l’homme qui se tenait devant elle, Matsumoto se rappela très rapidement pourquoi le visage de celui-ci lui évoquait quelque chose. C’était la même personne qui, cinq jours auparavant, avait bien failli lui refaire le portrait façon Picasso. Mauvais souvenir qui avait don de mettre de mauvaise humeur… Heureusement que pour le shinigami, le regard de la ravissante blonde fut attiré par la bouteille de saké qu’il tenait sous le bras. Sans s’en rendre compte, elle eut une moue intéressée… Puis remontant ses yeux vers ceux du visiteur, elle l’interrogea du regard.
- En quoi puis-je t’aider ?
Si le ton n’était pas vraiment froid, il n’était pas non plus très chaleureux…
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| | | Akira Invité
| Sujet: Re: [FB] Entretien avec Rangiku Ven 29 Juil - 13:31 | |
| Une goutte de sueur perlât du front d’Akira, s’élançât sur sa tempe, coula sur sa joue puis chuta du bas de sa mâchoire pour venir s’écraser sur le sol de pierre bordant les allées menant au domicile de la Vice-Capitaine. Ses joues avaient pris un teint rose, bientôt il deviendrait aussi rouge qu’une pivoine si il continuait à penser à ce qu’il avait put apercevoir quelques secondes auparavant ! Pourtant, son sourire béat quittât bien vite son visage gêné. Akira se sentit comme un pestiféré abandonné, en train de grillé sur le coin d’une route de vacance, un temps de canicule. Il avait très vraisemblablement dérangé la jeune femme, ce qu’il aurait aimé éviter par-dessus tout à cet instant. Et manque de bol, c’est arrivé, se dit-il. Une fois encore, Rangiku l’avait pris pour un autre, quelqu'un d’autre qu’elle attendait si impatiemment semble-t-il qu’elle n’avait même pas pris la peine de s’habiller de façon plus décente. Mais qu’importe, le fait était que cela se confirmer, Akira n’était décidément pas dans les bonnes grâces de la Vice-Capitaine de la 10ème division.
**Au moins, j’ai été confondue avec Hisagi-san. Abarai-san, et maintenant lui, j’vais finir par croire que j’ai une gueule à devenir Vice-Capitaine !**
Plaisantât intérieurement Akira en attendant désespérément de voir la palissade coulissée à nouveau pour afficher le visage de Rangiku. Un amoncellement informe de question s’agglutinât dans la petite tête de l’aîné Imaizumi et la nervosité gagnât du terrain face à l’enthousiasme de s’entretenir à nouveau, de façon plus amicale avec une jeune femme si plantureuse que Matsumoto. Pourtant Akira ne se défila pas, deux minutes passèrent, semblable à deux longues heures puis la porte coulissât de nouveau. Rangiku avait l’air passablement agacée, pas forcément méchante et glaciale comme aurait put l’être son Capitaine : Hitsugaya Toshirô à sa place, mais tout de même. Akira sourit à nouveau, mais de façon beaucoup plus timide. Mais il savait que cela n’allait servir à rien, Rangiku n’étant clairement pas du genre à se laisser avoir par le jolie sourire du premier homme en manque de sensation venu, Shinigami ou pas.
**Hitsugaya-sama me verrait comme cela, il me tuerais sur place je crois…**
Akira reprit consistance et s’annonçât, un brin trop protocolaire, en accomplissant une petite révérence.
-« Je suis Akira Imaizumi, Shinigami de la 6ème division, nous nous sommes déjà rencontré il y a de cela 5 jours Matsumoto-san.
Il relevât le visage.
- Et je vous avais promis que l’on boirait un verre ensemble, donc me voilà… »
Au même moment, la bouteille de saké cristalline lui glissât de la main et faillit finir éclater par terre, son contenu parfumé et alcoolisé perdu à jamais. Au prix où ce malheureux flacon de verre lui avait coûté, cela aurait été un petit drame existentiel pour Akira qui s’échinât à s’écraser au sol la tête la première pour amortir la chute de la bouteille. De façon très maladroite il attrapa l’objet au vol et se redressât en gesticulant nerveusement. Décidément, il ne savait pas exactement pourquoi il devenait si agité et malhabile face à Rangiku, mais une chose est sur, c’est qu’avec son Zanpakutôh en main, il n’était jamais si gauche ! Était-ce dut à son rang de Vice-Capitaine, à cause duquel on lui devait un respect et une obéissance absolue ? Sans doute, mais était-ce aussi à cause de ses lèvres pulpeuses, ses pommettes doucement rosées, soutenant des yeux profonds comme des océans, encadrés par sa voluptueuse chevelure d’or ? Et cette poitrine si volumineuse, et pourtant tellement en accord avec les formes élancées et majestueuses de la jeune femme ? Probablement aussi. Mais tout cela était beaucoup trop simple au goût d’Akira. Était-il réellement condamné à perdre toute assurance en face d’un tel modèle de perfection ? Qu’en serait-il alors si un jour il devait faire face au plus effrayant des Hollow… Qu’importe.
Avec le bruissement du paquet mal fagoté qu’il tenait sous l’autre bras, Akira finit par revenir dans la réalité et il se souvint qu’il n’était pas venu ici totalement pas hasard, pas complètement pour se perdre une fois encore dans le décolleté incroyable de son interlocutrice. La ceinture de soie blanche que contenait le paquet de papier cartonné était le plus cher modèle que l’ont pouvait trouver au Seireitei. « Tu verra, mis à part l’écharpe du Capitaine Byakuya, rien n’est aussi précieux que ce bout de tissu ! » lui avait dit le marchand de Kukochi & co. Cela lui avait coûté un mois de salaire complet, mais c’était pour la bonne cause, après tout, c’était lui-même qui avait déchiré la ceinture de Matsumoto-san ! « Voilà de quoi faire plaisir à une femme » avait lancé le commerçant, « J’espère bien ! » avait répliqué Imaizumi incrédule, encore une petite boule nouée dans la gorge de devoir vidé son porte monnaie aussi vite pour une chose qu’il jugeait si inutile pour un combattant du rang d’un Vice-Capitaine.
**Ça t’apprendra à vouloir sympathiser avec une femme beaucoup trop belle pour toi, imbécile !**
Il tendit le paquet de papier kraft à la jeune femme.
-« Je voulais aussi m’excuser pour l’autre jour, mon comportement était proprement inacceptable, et je me permet de vous offrir ceci en gage de ma sincérité. Je sais que Yamamoto-sama est très à cheval en ce qui concerne le soin que l’on procure à nos uniformes, c’est pour cela que j’ai demandé à mon supérieure direct d’envoyer un rapport précisant que je prenais l’entière responsabilité de ce qui c’est passé avec votre ceinture et votre insigne. »
A nouveau, Akira ne se rendit pas compte qu’il avait déblatéré son soliloque à la vitesse de l’éclair sans laisser une seule seconde à Rangiku pour répondre. Mais en voyant la réaction sur le visage de Rangiku qui n’avait pas évoluer d’un iota, il se dit que c’était d’hors et déjà foutu. Il laissât le paquet ainsi que la bouteille de saké dans les mains de la Vice-Capitaine et se détournât de l’entrée, déjà prêts à reprendre la route pour rentrer chez lui. Le vent montait. Mais Akira s’arrêta soudainement au milieu du chemin de dalle de pierre qui menait au domicile de Matsumoto. Ses cheveux argentés se balançant de droite à gauche et inversement au gré de la brise d’air frais de la nuit qui commençait à siffler entre les branches d’arbres et entre les tuiles des toitures alentours. Il n’espérait absolument pas que la jeune femme le rappelle au dernier moment pour passer un agréable moment à ses côtés chez elle, mais il tint à lui dire une dernière chose qu’il avait failli oublier d’évoquer.
-« Je me demande qu’elle sont les relations des Vice-Capitaines et des Capitaines avec leur Zanpakutôh, peut-être que je ne suis pas fait pour être Shinigami, après tout… » |
| | | Ran Vice-Capitaine de la 10ème Division
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| Sujet: Re: [FB] Entretien avec Rangiku Jeu 4 Aoû - 19:19 | |
| Akira Imaizumi. C’était donc son nom. D’où elle était, Rangiku le trouvait un peu niais, avec ce bête sourire qu’il présentait… Haussant un sourcil en guise réponse, Rangiku attendit la suite, qui ne tarda pas à venir, et à laquelle elle ne s’attendait pas vraiment. Boire un verre ! L’idée était bonne, quoique très surprenante venant de ce jeune shinigami. Il fallait dire que leur première rencontre n’avait pas été des plus décontracté, et Matsumoto était restée quelque peu irritée par le comportement impulsif et agressif d’Akira lors de l’entrainement, surtout qu’il s’était ensuite volatilisé sans plus d’explication, chose qui avait fortement déplu. Restant interdite face à cette proposition à laquelle elle ne s’était pas du tout attendue, la vice-capitaine continua de fixer son invité surprise d’un regard interrogateur… Fallait-il y voir une tentation de réconciliation ? Surement. Ce dont elle était sûre, c’était qu’il fallait une sacrée dose de courage pour oser frapper à sa porte et oser pareil invitation… Rangiku recevait beaucoup de courriers de la part de ses « fans » attitrés, où chacun prenait grand soin de décrire avec passion leurs sentiments à son égard, louant son intelligence, glorifiant sa beauté. Certaines fois, les plus téméraires osaient passer le cap pour écrire en post-scriptum « Epousez-moi ! »… Mais au final, aucun de ces prétendants n’avaient le courage d’aborder la belle blonde, ce qui ne déplaisait pas à Matsumoto, celle-ci préférant de loin éviter la lourde compagnie d’hommes intéressés seulement par son physique.
Akira semblait être le genre à passer le cap, aller droit au but… Comme en combat en somme. Aucun faux semblant, et une assurance à toute épreuve ! Enfin, presque. L’assurance aurait pu y être s’il n’avait pas été si maladroit en faisant tomber la bouteille… Heureusement, ses réflexes étaient bons (si on pouvait appeler un réflexe le fait de se jeter par terre), sinon, Rangiku lui en aurait voulu durant l’éternité ! Surtout que connaisseuse en la matière, un simple coup d’œil lui avait suffit pour reconnaître le design du flacon, annonciateur d’une excellente boisson. Le regardant se relever péniblement, la vice-capitaine esquissa un sourire, plutôt amusée de la situation. Décidément, il se mettait en quatre pour que les choses se passent « bien ». Imaizumi se releva, et comme si de rien n’était, lui tendit un petit paquet. Démontrant une passivité à toute épreuve, Rangiku démontra une formidable capacité à ne pas réagir à ce geste, chose qui n’était absolument pas dans son habitude. Mais à vrai dire, elle ne comprenait pas vraiment le pourquoi du comment ou le comment du pourquoi. Akira la prenait de vitesse en tout et pour tout, ne lui laissant même pas le temps de répondre ou de réagir de façon approprié.
Prenant le paquet de manière quasiment robotique, Matsumoto entendit à peine son interlocuteur déblatérer son monologue, son regard fixé sur le cadeau, son esprit complètement absorbé par ce qu’il pouvait contenir. Elle capta le mot « uniforme » et se rendant compte qu’elle ne l’écoutait absolument pas, reporta son attention sur Akira, qui l’informait qu’il prenait l’entière responsabilité quant à ce que ses habits avaient subis lors de leur dernier entrainement. Pour le coup, Rangiku ne comprit pas vraiment. Pourquoi se préoccuper de choses aussi futiles, les finances des divisions étaient là pour pallier à ce genre de chose ! (et aussi à acheter plein d’alcool…). D’ailleurs, elle en vint à penser qu’elle aurait surement besoin d’aller faire le plein dans les jours qui suivaient… Un peu dans les nuages et pas vraiment communicative, Matsumoto ne s’aperçut qu’assez tard qu’Akira était déjà sur le chemin du retour, visiblement penaud. Fichtre, flute, diantre ! Faire fuir le shinigami n’avait été vraiment son but, et à voir la gentillesse du garçon, Rangiku s’en serait voulu de ne pas partager un verre avec lui.
- Les relations entre un shinigami et un zanpakutô sont toujours différentes… Mais dans tous les cas, elles ne sont jamais simples, dit simplement la vice-capitaine, comme pour entamer la discussion avec le shinigami de la sixième division.
Puis… Elle disparut. Comme ça, subitement ! Sans prévenir. Quand elle réapparut, ce fut un peu plus loin dans le jardin qui bordait l’habitation, deux verres à la main et fit un petit signe à Akira pour qu’il la rejoigne.
- Ah ! Ca serait dommage de s’enfermer alors qu’il fait si bon !
Invitant son futur compagnon de beuverie à s’asseoir dans la pelouse, Rangiku fit de même, et sans plus tarder, servit deux verres de saké, dont l’un fut aussitôt présenter à Imaizumi. La première chose à faire ensuite ? Trinquer bien sur, et plutôt deux fois qu’une ! Sitôt fait, la jeune femme porta le contenant à sa bouche pour goûter le délicieux breuvage. La première gorgée était vraiment le moment qu’elle préférait… Cette chaleur provoquait par l’alcool, qu’elle pouvait sentir investir chaque parcelle de son corps. C’était une sensation unique ! Et le goût était… Indescriptible. Sans aucun doute, c’était l’un des meilleurs sakés qu’elle ait pu boire jusqu’à présent. Comblée par cette première gorgée, la belle blonde ne tarda pas à en faire suivre une deuxième, comme pour conserver cette chaleur interne qui lui plaisait tant. Soupirant d’aise, Matsumoto se rappela ne pas avoir ouvert son présent, chose plutôt irrespectueuse vis-à-vis de celui qui l’avait offert. Palliant à ce fait, Rangiku déchira le paquet pour en sortir… Une ceinture. Et experte en vêtement en tout genre, Rangiku sentit au premier contact que le tissu, loin d’être bon marché, était au contraire l’un des plus raffinés qu’il puisse exister. Visiblement ravie et émerveillée par le long tissu blanc, Matsumoto n’en demeurait pas moins stupéfaite qu’une personne qu’elle ne connaissait pas puisse lui faire un présent d’une telle valeur. Touchée par le geste, elle ne trouva rien d’autre à faire que de présenter son plus beau sourire et de sincères remerciements.
- Hé bien ! Si je m’étais attendue à ça ! Vraiment… Merci ! Il ne me reste plus qu’à te resservir en gage de remerciements cette excellente boisson, qui compte désormais parmi mes favorites… Bien que ce saké vienne également de ton fait…
Chose qui ne semblait pas convenir à la demoiselle. Fronçant les sourcils, elle prononça un rapide « je reviens ». Deux secondes plus tard, elle était revenue, une bouteille à la main.
- Je ne peux décemment pas déguster ton saké sans en retour t’en faire connaître un !
Ayant spécialement pioché dans sa réserve personnelle, Rangiku avait sortit en cette soirée peu commune Le saké auquel elle vouait un véritable culte. Servant à nouveau un verre à Akira, la vice-capitaine trinqua à nouveau avec lui à cette soirée qui commençait bien.
- Au fait, il ne fallait pas t’en faire pour l’uniforme… Je dois t’avouer que ce n’est pas le premier qui est abimé et ça ne sera pas le dernier, dit-elle avec un sourire. Oh bien sur, j’ai bien essayé de convaincre le capitaine Hitsugaya de me laisser la gestion d’une partie des finances de la dixième division, mais étrangement, il préfère encore s’en occuper.
Le ton était détendu, relativement sûr, ce qui laissait planer le doute quant à savoir si Matsumoto était en train de plaisanter… ou pas. Pendant quelques secondes le silence s’installa, les deux connaissances savourant paisiblement l’instant présent et les deux bouteilles de saké. [/i]
- Dis-moi… Pourquoi penser faire un mauvais shinigami ?
Dernière édition par Rangiku Matsumoto le Dim 14 Aoû - 7:47, édité 1 fois | |
| | | Akira Invité
| Sujet: Re: [FB] Entretien avec Rangiku Ven 5 Aoû - 14:43 | |
| Le vent montant, avait presque aussitôt cessé de souffler lorsque Rangiku avait élevée la voix pour répondre au Shinigami qui se trouvait à quelques pas d’elle. Akira avait la confirmation que ce n’était pas simple pour tout le monde, au moins ne devrait-il pas avoir honte de la personnalité particulièrement torve et menaçante de son Zanpakutôh. Mais cela n’arrangeait que très substantiellement les choses. A vrai dire, il aurait préféré que Rangiku lui donne quelques astuces pour maîtriser son arme, la dresser. Mais au fond de lui, il savait que c’était purement impossible. Les Zanpakutôh était l’extension de l’âme du Shinigami, unique. Un Zanpakutôh, un Shinigami, c’était une loi universelle connu des Shinigami depuis des millénaires. Le contrat spirituel immuable qui liait les deux êtres ne pouvait être compris par un autre Shinigami, bien que dans leur fondement, chacun de ces « contrats » étaient identiques. Akira entreprit de s’éloigner un peu plus pour retourner chez lui lorsque la Vice-Capitaine l’interpellât. Il tournât le visage pour la voir à l’entrée du petit jardin de son domicile, en train de le convier pour qu’il vienne jusqu’à elle. Finalement, ce qu’Akira espérait au fond de son être sans pour autant y croire ne serait-ce qu’une seconde était en train de se réaliser. Il ne savait pas en quelle proportion sa chance devenait à cet instant incroyable d’être invité à réellement boire un verre et discuter avec la Vice-Capitaine de la 10ème division, et il se demandait tout en sachant plus ou moins la réponse, si d’autres avant lui avait accompli cet exploit. Un exploit fait d’énormément de chance, de malice et de culot ! Aussi sympathique et avenante que pouvait être la magnifique Rangiku, Akira n’avait jamais eu vent d’une soirée entre elle et un simple Shinigami, elle préférait naturellement se mêler aux gens de son niveau hiérarchique, comme Kira Izuru ou Renji Abarai. C’était parfaitement compréhensible, après tout, le Gotei 13 était une méritocratie et les hauts gradés avaient entièrement le droit de n’accorder que peu d’importance aux êtres les plus bas de l’échelle, ils avaient souffert et était très méritant d’être arrivés là où ils en étaient aujourd’hui. C’était dans l’ordre des choses, et peu de Shinigami haut gradés était plus conciliant sur ce point, comme Ukitake Joshirô ou Kyoraku Shunsui. Quelques secondes après cette réflexion, Akira se retrouvait assis dans l’herbe coupée à ras du jardin de Matsumoto pour porter un petit verre de saké à ses lèvres. L’alcool cristallin parcourut délicatement sa gorge et il fut surpris de ne pas ressentir une certaine brûlure du gosier en l’ingérant. L’effet procuré était assez sensationnel, la douceur et le parfum du liquide l’enivrant très rapidement, comme un doux songe qui lui envahissait l’esprit et bordant ses membres de nuage cotonneux et confortables. Il se rappelait des beuveries auxquelles il avait participé au Rukongai, avec ses quelques amis du moment. Plus intéressés par les petits services que pouvait leur rendre le jeune garçon, ici ou là, Akira s’était bien vite rendu compte que ce n’était pas de véritable amis, mais qu’importe, il avait besoin de compagnie parfois et au final, les badauds du Rukongai savaient très bien s’entraider une fois ou deux. Jusqu’à temps que votre voisin vous plante une dague dans le dos pour une misérable bouchée de pain. Aussi se rappelait-il des ignobles breuvages tord boyaux qu’il ingurgité par pintes entières. De peu ragoûtants liquides à la texture huileuse, à la couleur ambrée, caramélisée voir parfois marron, à haute teneur en alcool ultra concentré mais en aucun cas disposant d’un bon goût ou d’un parfum quelconque. Ce genre de mixture à s’en arracher la gorge était plutôt destinée aux mendiants et cas désespérer des taudis afin de leur faire oublier toute souffrance et tout soucis. Faire oublier toute souffrance en leur apposant par-dessus leur propre problème une autre douleur liée aux ravages que faisait ce genre de boisson peu recommandable.
Mais là, rien de comparable, l’aspect éclatant du breuvage aromatisé exaltait chaque sens en bouche, provoquait une douce euphorie et avivait quelques agréables souvenirs, attisait les enzymes du plaisir et détendait le corps et l’esprit. Bref, un véritable petit miracle en bouteille, au point même qu’Akira se demandait si ce genre d’alcool qui lui avait coûté la peau des fesses n’était pas gorgé d’énergie magique bienfaitrice. Et le saké qu’avait apporté Rangiku de sa propre réserve était tout aussi bon ! Plus rudement parfumé, légèrement plus lourd et plus rugueux en bouche, mais en réalité tout aussi doux que le précédent une fois pleinement savouré. Plus sucré aussi et à la couleur doucement ambrée, Akira n’était pas réellement un expert en alcool, et surtout pas en alcool qui lui coûterait trois fois son salaire mensuel, mais il était plutôt fin cuisinier (ce que la plupart des gens ne savait pas) et il savait remarqué et dégusté les bonnes choses. Akira avait souvent croisé des Shinigami, de sa division ou d’ailleurs qui se plaignaient de devoir se nourrir au minimum une fois par jour, ce qui pour un Shinigami était assez étrange il faut l’avouer. Même des personnes fantastiques comme le Capitaine Byakuya ou Rangiku devait manger régulièrement, bien qu’étant capable de faire imploser des montagnes à l’aide de leur Zanpakutôh. Tandis que les désœuvrés du Rukongai ne ressentaient que rarement la faim, la soif, la fatigue ou ne se rendaient que peu compte du temps qui passe, signe de leur faible pression spirituelle. Pour bon nombre, c’était un problème. Mais pour Imaizumi, c’était un cadeau du ciel, une grande chance qui lui permettait de se dire que finalement même en tant qu’âme de la Soul Society, il était quelque part, encore un peu vivant.
Puis s’engageât une conversation bien plus détendue et amicale que les précédentes. Akira espérait que ce ne soit pas tant les effets extasiant de l’alcool que son attitude avenante qui avait ouvert cette discussion, mais il s’en ravit. Le jeune homme aux cheveux d’argent remarquait de plus en plus des sourires poindre sur le sublime visage de la Vice-Capitaine, et n’hésitait pas à lui rendre la pareille. En réalité, il ne s’en rendait même pas compte. Au fond de lui, Akira savait qu’il n’avait jamais eu la chance de côtoyer quelqu'un très longtemps de façon courtoise. Entre les criminels notoires du Rukongai, son petit frère pour qui il vouait un amour fraternel somme toute tout à fait naturel, et les très nombreux inconnus auxquels il n’avait nullement l’intention de se frotter, ses relations avait rudement changées depuis qu’il avait franchi la porte de l’Académie Shinigami. De tout temps Akira était resté un garçon solide, ne laissant que peu voir ses émotions, et assez peu loquace voir parfois même, froid et antipathique. Mais, et bien qu’Akira ne le sache probablement pas lui-même, il suffisait tout simplement d’être gentil avec lui, et il le serait tout autant envers les autres. C’était une des lois fondamentales des relations humaines, mais à ce stade, c’était plutôt de l’instinct animal. Quand un chien trouve un autre chien gentil, ils s’acoquinent très facilement entre eux. Sans chercher à comprendre, au final, Akira était un peu comme cela aussi, il n’était pas d’une nature méchante du tout. Akira et Rangiku s’échangèrent quelques anecdotes sur leur uniformes, leurs tâches quotidiennes à leurs divisions respectives, leurs entraînements et sur d’autre sujet divers tel l’alcool ou les jours de paye.
Le silence vint, la nuit s’était bel et bien installée, laissant choir doucement son voile nocturne sur tout le Seireitei. Les milliers de points argentés haut dans le ciel s’occupant de parsemés cette chape d’obscurité, Akira se rendit compte que cela faisait longtemps qu’il n’avait pas pris le temps d’observer de la sorte la nuit. Pas depuis son 1er jour à l’Académie, sur cette bute du Rukongai où avec son petit frère, il avait rencontré la Vice-Capitaine de la 2nde division : Inugami Yinoa. Le léger bruissement de la bise entre les branchages des arbres à proximité, la fraîcheur allant et s’accroissant doucement de minute en minute, cette puissante effluve de printemps que libérait l’herbe et les buissons fruitiers, et tout le reste, y compris la voluptueuse Rangiku qui offrait à Akira une vision particulièrement agréable de son corps légèrement vêtu ; Tout cela faisait de cette soirée une très bonne soirée jusqu’à temps que la Vice-Capitaine, de par sa question, fasse se souvenir soudainement à Imaizumi pourquoi il était là en réalité.
Il fixa un instant la Vice-Capitaine, loin de lui désormais l’idée de contempler avec attention sa poitrine ou toute autre chose si triviale. Le sérieux avait regagné son visage qui commençait à se refermer sur un sentiment de tristesse et de contrariété. Il baissât la tête, ses deux poings serrés contre ses genoux. Il ne savait que répondre avec exactitude pour expliquer son problème, et d’ailleurs il avait désormais peu envie d’en parler. Le retour à la réalité avait été assez brusque, mais il se dit que sans doute cela était la meilleure des choses à faire, Rangiku n’y était pour rien.-« Vous savez, j’ai étudié énormément de Zanpakutôh à l’Académie, y compris le votre Matsumoto-san. Je sais tout ce qui a à savoir sur la théorie, le fonctionnement et les relations entre le Shinigami et le Zanpakutôh. Évidemment, je ne doute pas que mes cours se sont basés sur les meilleurs exemples de manieur de Zanpakutôh que peuvent comprendre le Seireitei, tout n’est pas si rose je le conçois. Il levât les yeux vers son interlocutrice. Puis levât sa main droite sur son torse :- J’ai honte, Matsumoto-san… Je sens que quelque chose m’habite. Quelque chose de différent. Je ne sais pas si c’est un Zanpakutôh, mais je ne ressens rien de plus que du dégoût et de la colère. Il laissât planer un silence, comme si il cherchait désespérément quoi dire de très précis pour que Rangiku comprenne parfaitement. Son regard chagriné se plongeant dans celui de la Vice-Capitaine.- Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que l’âme qui sommeille en moi, n’est pas « mon » Zanpakutôh… »Akira aurait voulut lui dire clairement qu’il avait peur de ne pas savoir maîtriser son Zanpakutôh, de ne jamais obtenir un Shikai ou un autre pouvoir que celui qu’il détenait jusqu’à présent. Il aurait voulut lui confier sa peur profonde d’être un jour consumer par cette colère et ce dégoût de lui-même qu’il ressentait jour après jour, en se rendant compte toujours un peu plus de l’ignominie qui sommeillait en lui. Il était profondément persuadé que l’être qui veillait sur son âme n’était pas bon. Mais en même temps, quel en aurait été l’intérêt ? Akira savait pertinemment que Rangiku, aussi sage et puissante soit-elle, n‘aurait put l’aider à contrôler son Zanpakutôh. Tout au plus aurait-elle put l’écouter patiemment. Et puis la fierté, déjà pas mal ébranlée du jeune homme repris le dessus, qu’importe se dit-il, de toute façon, j’en ai déjà trop dit… |
| | | Ran Vice-Capitaine de la 10ème Division
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| Sujet: Re: [FB] Entretien avec Rangiku Lun 15 Aoû - 9:43 | |
| A peine eut-elle croisé le regard d’Akira que Rangiku regretta sa question. Le sujet lancé semblait grandement affecter le shinigami, lequel se renferma assez rapidement, arborant alors une mine sombre et triste. Ne souhaitant pas dégrader un peu plus l’humeur de son invité, la vice-capitaine préféra rester silencieuse, attendant une réaction de la part d’Imaizumi. Qu’il lui fasse part de ses préoccupations ou qu’il décide tout simplement de ne pas mettre ce genre de discussion sur le tapis, c’était son choix, et ce qui était sûr, c’était que Matsumoto n’était pas vraiment le genre de personne à en vouloir à quiconque si la personne ne souhaitait pas faire étalage de ses états d’esprits. Elle-même était devenue experte en esquive de sujets dérangeants ou la touchant d’un peu trop près. Au final, le jeune homme se révéla être plutôt bavard, commençant les explications de son mal-être par une chose qu’il avait déjà dites, l’étude des zanpakutô. Et une chose plutôt flatteuse vint aux oreilles de Matsumoto : le fait qu’il puisse la considérer comme l’une des meilleures manieuses du Sereiteï. Ohlala, il avait une haute opinion d’elle pour affirmer ça… La vice-capitaine ne s’était jamais posée la question et n’avait jamais tenu aucune classification et au final, maintenant qu’il en parlait, elle trouvait qu’il exagérait un peu. Se retenant de faire un commentaire, elle resta silencieuse. Akira leva la tête, comme pour affronter un sentiment qui jusque-là l’empêchait de regardait droit dans les yeux la shinigami à qui il se confiait.
La honte. Le dégoût. La colère. Difficile d’avouer ce genre d’état d’âme. Surprise qu’un tel vocabulaire soit employé, Matsumoto ne comprenait pas vraiment comment un shinigami tel qu’Imaizumi puisse se qualifier ainsi… Il était audacieux, assez sûr de lui en combat… Et plutôt de bonne compagnie. Certes, il y avait eu un petit incident concernant l’entrainement des jours précédents, mais qu’à cela ne tienne, ce genre d’épisode arrivait à pas mal de shinigami. Il ajouta par la suite avoir le sentiment que l’être se cachant au plus profond de lui n’était pas son zanpakutô… Rangiku fut ennuyée. Sa position ne lui permettait pas vraiment d’avoir une réponse claire sur ce problème, et tout au plus, elle pouvait lui suggérer d’aller trouver le capitaine de la douzième division pour que celui-ci puisse trouver une explication… Les secondes passèrent, sans que la vice-capitaine ne décroche un seul mot. A défaut de pouvoir lui apporter une réponse, elle avait la possibilité de lui apporter un peu de soutien… Pourtant, le silence ne fut pas rompu, pas un mot ne fut prononcé, Rangiku se contentant de s’allonger dans l’herbe, les yeux rivés sur un ciel étoilé.- Tu devrais faire pareil. Les moments de détente sont trop rares pour s’offrir le luxe de louper un tel spectacle… Tu sais, je ne pense pas être la personne idéale pour parler de ce genre de problème… Je n’ai pas vraiment de solution à t’apporter. Peut-être que le capitaine Kurotsuchi serait d’une plus grande aide…Un silence s’installa… Non pas que Rangiku ait fini de parler, mais gênée par une saleté de bestiole qui lui tournait autour, elle mit bien une trentaine de seconde à se débarrasser de l’inopportun éphémère.- Tss machins volants à la c… S’il y a bien des êtres qui ne devraient pas avoir le droit d’aller à la Soul Society, c’est bien ce genre d’insectes ! Un soupire… Puis elle revint au sujet d’origine, sachant que jusqu’alors, les paroles énoncées n’avaient pas beaucoup aidé Akira.- La relation entre un shinigami et un zanpakutô est tout aussi particulière qu’elle est changeante. Si tu veux tout savoir, Haineko n’est pas vraiment enclin à me faciliter la tâche quand il s’agit de s’entraîner ou simplement discuter. Tes interrogations concernant ta moitié sont… légitimes, surtout si ce que tu ressens n’est rien de plus qu’un sentiment négatif. Viendra le moment où tu devras te confronter à toi-même, comme tout shinigami… Et à ce moment-là tu auras le choix.Avoir le choix. C’était une chose qu’elle aurait aimé avoir, elle. A cet instant bien sur, elle ne pensait plus au zanpakutô, mais bel et bien au moment où Gin avait fait sa révérence pour se tourner du côté d’Aizen, mettant ainsi un gouffre entre elle et lui. Soupirante, elle se remémora la dernière fois qu’elle l’avait vu et à tout les sentiments qui lui avaient traversé le cœur. Tristesse, désillusion, trahison… Si seulement Ichimaru lui avait parlé de ses intentions, elle aurait peut-être pu l’en dissuader. Non, à défaut de quiconque, elle n’avait pas eu d’autre choix que de regarder son ami d’enfance partir pour un monde de ténèbres.
Faire un choix, c’était s’accorder une chance de faire en sorte que les évènements se déroulent tels qu’on pouvait les souhaiter. Matsumoto trouvait important le fait de faire prendre conscience à Akira qu’il aurait sans doute la capacité de choisir sa voie, et de se battre pour faire respecter sa volonté. Se relevant un peu, la vice-capitaine se servit du saké, et un *** sec plus tard, elle se recoucha, les effets de l’alcool commençant à la faire se sentir délicieusement… bien.- Spoiler:
Bon bah c'est court et pas super, désolée : /
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| | | Imaizumi Akira Shinigami de la 6eme division
Nombre de messages : 42 Âge : 33 Date d'inscription : 21/08/2011 Fiche Technique : Ici
Feuille de personnage Nom du zanpakutô/Nature du pouvoir: Kagenui Niveau: Combattant Puissant / LVL 10 (LVl uped) Reiatsu: (4000/4000)
| Sujet: Re: [FB] Entretien avec Rangiku Mar 23 Aoû - 23:39 | |
| **Haineko n’est peut-être pas docile, mais lui, au moins, ne vous à probablement jamais menacé de mort…**Pensât Akira, visiblement devenu profondément amère quant à sa situation actuelle et son manque de réponse claire et précise. Il s’allongeât, la tête dans l’herbe courtement taillée du petit jardin du domicile de Rangiku, et contemplât la merveilleuse étendue d’obscurité piqueté de millier de pointes argentées. Le Capitaine Kurotsuchi ? Le scientifique fou de la 12ème division. Akira ne l’aimait pas. Il avait déjà eu l’occasion de prendre connaissance de son existence dans quelques cours de l’Académie, et des rumeurs persistantes comme quoi il accomplirait des expériences salaces et peu ragoûtante sur l’être artificiel qu’il décrit comme étant sa fille, avait clairement couper toute envie de contact à Akira. « Si c’est pour qu’il m’enfonce une sonde je ne sais où pour vérifier si je suis bien un humain ou un singe, c’est pas la peine ! » pensât Imaizumi avec frisson. Akira ne réagit pas lorsqu’il vit virevolter la main de la Vice-Capitaine dans les airs, avec pour mission de chasser quelques insectes nuisibles sortis à la fraîcheur de la nuit. Il levât la main à son tour pour venir frôler du bout des doigts un insecte, de forme longiligne, aux ailes battantes à tout va et émettant une douceâtre lumière dorée, une libellule du Seireitei, gorgé du Reiatsu ambiant. La toute petite créature éphémère tournoyât d’abord autour du poignet du Shinigami, puis vint se poser dans sa paume, une des ailes étant abîmée. **Quelle fragilité…**Pensât Akira sans cacher la surprise qui envahit son visage. Avoir le choix. Toute sa vie, Akira et Asuma n’avait guère eut le choix. Avant, il était persuadé qu’être Shinigami lui donnerait la possibilité de faire des choix. De devenir fort, utile à quelque chose, et de survivre. Mais à cet instant, dans sa misère quotidienne du Rukongai, il ne se doutait pas le moins du monde que les choix auxquels il serait confronté seraient compliqués et retors. Avoir le choix, c’est quelque chose de bien, en soi. Mais les choix offerts par la situation ne sont pas toujours tous bons à prendre. Il y en a de meilleurs que d’autre, parfois c’est clair comme de l’eau de source, parfois on n’en sait trop rien et on doit choisir ses actions à l’aveuglette, mais parfois, on n’y peut rien, chaque choix proposés par le destin et mauvais et funestes. Il ne tient qu’à chacun de choisir le meilleurs choix d’entre tous. Akira commençait à comprendre ce que voulait dire « avoir le choix ». Le problème du choix, c’est aussi que parfois, on ne désire pas en faire, pour diverses raisons. Peur du changement, peur de l’inconnue, ou parce que le résultat des choix que l’ont s’apprête à faire en nous convienne pas. Mais sans choix, il n’y a pas d’évolution, pas de pouvoir, pas d’existence. Il fallait faire des choix pour exister, pour s’imposer, pour dire « Hey, je suis là moi aussi ! », ça aussi, Akira commençait à le comprendre. Et chaque officier et puissants combattants du Seireitei devait l’avoir compris eux aussi.
Akira, le regard bercé par les innombrables piqûres d’argent sur la masse céleste et obscure de la nuit, ne vit que du coin de l’œil la Vice-Capitaine reprendre une gorgée de saké et se recoucher dans l’herbe. La nuit était désormais bien avancée, et dés demain, le travail quotidien allait reprendre autant pour l’un que pour l’autre. Akira avait plus ou moins reçue ses réponses, quand bien même il savait exactement quel genre de réponse il désirait, et il pensât que c’était l’heure de prendre congé. L’esprit toujours bouillonnant de questions, il entreprit de se redresser, sentant ses genoux trembloter tout à coup, l’équilibre légèrement précaire. Le saké avait eu des effets fabuleux sur son sentiment de mal-être permanent, faisant de cette nuit un doux songe saupoudré d’une délectable vision qu’était le corps de Matsumoto, presque à nu. -« Merci de votre patience, Matsumoto-san, je méditerais sur ce que vous m’avez confier. Je vous souhaite une agréable fin de nuit. »Il saluât sa supérieur hiérarchique d’une profonde révérence et s’éclipsât en silence. Il regagnât rapidement ses appartements, le reste de la nuit serait court et sans doute agitée, malgré les effets euphorisant de l’alcool.
Le lendemain, très tôt, aux toutes premières lueurs de l’astre diurne, Rangiku pourrait trouver sur le pas de sa porte un panier d’osier finement torsadé rempli de fleur de camélia fraîchement cueilli du matin, avec sur un petit bout de parchemin ses quelques mots : « Avec les amitiés et les respects de la 6ème division ». Probablement une dernière petite attention de la part du jeune homme aux cheveux d’argent, qui sait ? | |
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