Un Combat, La Vengeance D'un Ami Et Une Tentative De Manipulation [FB ft. Komaji]

"Mon nom ... Il causera ta perte un jour ... Ne l'oublie jamais ... Waru ... Tsuyosa."

Ce furent les derniers mots de cet Arrancar aux cheveux verts. Décidément, tant de haine, il n’avait rien d’amusant ! Et ennuyait notre sublime demoiselle à un point qu’il n’était plus possible de d écrire. Belle leva son Zanpakuto, et son regard d’émeraude vers le ciel, il n’était véritablement pas dans ses habitudes de tuer pour si peu. Mais le voir dans cet état, et il l’avait tellement cherché… L’exaspération avait pris le dessus sur la raison de notre belle Arrancar, qui dans un soupir rendit sa sentence. La pointe de rouge de son katana ouvrit la peau, puis pénétra la chaire, son regard était faible, il faisait plus que pitié. Mais alors que le corps du jeune homme se décomposait et disparaissait sous ses yeux, la tristesse gagnait notre chère demoiselle. Cette dernière s’assit a coté du cadavre en train de disparaitre sous la forme de magnifique particule d’énergie bleue, croisant les jambes, elle rengaina Lujuria après avoir nettoyé la lame avec l’intérieur de son manteau noir. Et assista au spectacle, elle laissa aller son dos en arrière, et posa ses bras derrière elle afin de ne pas tomber, sa tête elle aussi pencha en arrière, elle détendait enfin tous ses muscles après ce petit combat. Certes elle n’avait pas fait grand-chose, mais le combat n’avait pas été très amusant. Son regard suivait les particules qui s’évaporaient au clair de cette lune blanche du Hueco Mundo. Les yeux au ciel, l’Arrancar, seule, assise sur le sable avait besoin de calme, d’être un peu seule, elle faisait jouer ses petites mains dans le sable imbibé du sang de son adversaire qui tout à l’heure était en train de le déverser en masse. Ses mains, d’ailleurs, prenait alors cette teinte écarlate, si caractéristique du sang, elle les porta devant son visage, et tourna ses paumes vers le ciel, la lumière blafarde de cette dimension donnant au sang, un aspect plus sombre encore, ses magnifiques yeux verts voilés par la tristesse et les remords. Les dernières particules spirituelles disparaissaient au rythme des cris des Hollows alentours qui eux aussi devenait de plus en plus faibles, jusqu’à disparaître, l’affolement causé par le combat étant passé. Et tout avait disparu, comme si rien n’était arrivé, une existence annihilé, comme si elle n’avait jamais existé, c’était la dure loi du Hueco Mundo, tout était immuable, ce silence, ce désert, tout ici était symbole du néant, de l’inexistence, alors autant vous dire que l’anéantissement d’un Arrancar, ce n’était pas ce qui allait changer les choses malheureusement, personne ne pleurerait sa mort, peut être même que personne ne s’en rendra vraiment compte. Le néant, le Chaos, Les Ténèbres, ces trois choses définissaient tout simplement le monde des Hollow, les lymbes, ou chacun passait avant de rejoindre les enfers, et disparaître à jamais, comme ce Waru, son énergie spirituelle, dispersé par les vents, et disparue à jamais. La mort, c’est notre rendez vous à tous.

Belle se releva alors, ses cheveux dansant avec une petite bourrasque, les étincelles vertes qui parcouraient son corps encore quelques secondes auparavant disparurent, complètement. Alors que son reiatsu revenait à la normal, elle s’apprêta à la baisser pour ne pas se faire agresser par tous les Arrancars belliqueux qui passeraient dans le coin. Puis finalement, elle se releva, les 8 petites lames tombés dans le sol quelques minutes auparavant pendant le combat, se mirent en mouvement, eux, toujours animés de ces étincelles vertes, se mirent toutes alors à léviter avant de foncer droit sur la demoiselle qui se contenta de lever ses deux mains jusqu’à la hauteur de ses épaules en écartant les doigts, les lames vinrent se placer entre chaque doigts, avant qu’elle ne rebaisse ses bras, comme si de rien était, les lames quittèrent leur place une à une, glissant sur la peau blanche de notre sublime demoiselle, elles remontaient une à une jusqu’’à revenir à couvert sous le long manteau noir et blanc de Belle. Finalement, la demoiselle soupira, qu’allait elle faire maintenant ? Avec ce combat, elle avait appris que Lujuria était une gêne, et que tant qu’elle ne pourrait la contrôler, elle serait une menace à son existence et son intégrité. Elle attendrait chaque faille, et s’y glissera, cette hideuse créature qui vivait en son sein. Cette affreuse succube assoiffée de sang, pleine de haine et de violence… N’était-elle pas la simple incarnation de tout ce qu’il y avait de mauvais en Belle ? En tout cas, ce qui était certains, c’est que la Vasto Lorde avait peur, oui elle avait peur de disparaitre, sous tout ce flot de rage, absorbé par cette puissance, annihilé comme l’avait été le pauvre Waru… Mais elle ne pouvait pas se laisser faire ! Elle ne devait pas ! Elle avait toujours combattu le destin, elle avait traversé toute ses épreuves ! Elle n’allait pas se laisser abattre ! Pas maintenant, et surement pas par une simple chimère habitant son esprit. Le vent se levait sur le Hueco Mundo, surement une de ces tempêtes de sables si dérangeantes et violentes. Le sable d’une blancheur sans égale commençait sa danse folle dans les airs alors que Belle se mettait en route. Parfois, elle pouvait même apercevoir des flots de sables rouges se soulevant, là ou le sang de l’Arrancar aux cheveux rouges avait coulé. Une fois de plus, notre magnifique créature soupira avant de se remettre en route pour quitter cet endroit qui déclenchait en elle tant de tristesse. Mais ce qui l’ennuyait le plus, c’était ce sable et ce vent. Avant de se remettre vraiment en route, elle accrocha ses cheveux avec deux baguettes en un chignon d’un noir de geais sublime, puis mis une paire de lunette pour ne pas recevoir de sable dans les yeux, ca aurait été plus qu’ennuyant d’abîmer ses magnifiques grands yeux verts. Puis elle partit, laissant derrière elle tout, Waru n’existait plus, et maintenant, elle s’apprêtait à effacer définitivement son existence de son esprit.

Alors qu’elle marchait déjà depuis quelques minutes, la tempête s’accentua, l’obligeant à relever son col jusque son menton et refermer son manteau en entier, ses bras nus fouetté par la puissance du sable commençait à lui faire un peu mal, il fallait qu’elle trouve un abri, ou quelque chose du genre. Mais dans le Hueco Mundo, surtout lorsqu’on ne voit pas à 2 mètres devant soit, ce n’est vraiment pas évident, bien qu’elle savait se repérer plutôt bien, la tempête empêcher tout point de repère et la désorientait totalement, a cet instant précis, Belle était semblable à un oiseau tombé du nid, sans direction, errant à la recherche de son « nid », qui ici serait un abri provisoire, et puis, cette foutue impression d’être suivit depuis qu’elle s’était levé, s’était franchement, oppressant ! Ce genre de moment, ou elle était perdue, un peu plus faible qu’à l’habitude, elle s’attendait à une manifestation de Lujuria, et ca ne l’aurait surement pas étonnée, mais rien… Cette voix enivrante de tentatrice qu’était celle de l’antilope ne parvint pas à ses oreilles. Elle était seule, perdue et apeurée, comme une petite fille dans la nuit du Hueco Mundo, poursuivit par une chimère, peut être que ce poursuivant est imaginaire, un croquemitaine que Belle s’imaginait. Mais au lieu de céder à la panique qui l’envahissait, tous ces sentiments qui n’allaient pas à une demoiselle aussi parfaite, aussi sublime et aussi ambitieuse qu’elle, elle s’allongea. Au milieu de la tempête, fermant les yeux derrière ses lunettes teintées. Elle ferma les yeux, et alors, tout autour d’elle sembla disparaitre, le sable qui fouettait ses bras frêles, le hurlement de la tempête, cette impression d’être oppressé, elle se renferma sur elle-même, oubliant tout, son corps était là, soumis à la tempête, mais elle, n’y était pas. Elle serait plus forte que tout ce qui l’assaillait. Elle avait tué un homme qui ne l’avait pas mérité, et alors ? Pourquoi se sentait-elle si bouleversée ? Elle n’avait pas à l’être, vraiment pas ! Il l’avait cherché ! Et elle devrait si faire ! Si elle voulait le pouvoir, elle devait apprendre à tuer sans remord, éliminer la concurrence ! Alors qu’elle parvenait à se convaincre de tout cela, la tempête commença à se dissiper, petit à petit, les idées de la demoiselle revinrent claires et son but l’attendait à bras ouverts, intégrer l’Espada, coûte que coûte, et personne ne s’interposerait entre elle et son ascension vers le pouvoir ! Alors, la tempête disparu complétement, elle rouvrit les yeux, et doucement se releva, cependant, lorsqu’elle se retourna, une silhouette se tenait, un peu plus, loin, derrière ses lunettes, elle ne pouvait pas le décrire parfaitement, il était encore trop loin. Et s’il lui voulait du mal, le geste de retirer ses lunettes, pourrait être fatale à la demoiselle. Alors, elle se rapprocha de lui, ce sentiment n’était donc pas le fruit de son imagination, elle avait bien été suivit jusqu’ici. Ayant retrouvé toute son assurance, la demoiselle, prit sa plus belle voix et interpella alors l’inconnu :

-Hey !!! Que me voulez vous, pourquoi me suivez vous ainsi depuis tout à l’heure !

Lorsque mes petits yeux s'étaient ouverts, ce jour-là, j'avais remarqué quelque chose d'assez important : J'étais en vie ! Deux grandes personnes étaient à mon chevet, ils avaient des gueules étranges mais ce que je savais, c'est qu'ils étaient membre de la Fraccion de Szayel , j'avais entendu leurs prénoms lorsque ma conscience et mon inconscient n'avait fait qu'un , lorsque j'étais tombé à terre , lorsque j'avais perdu ce duel. Waru et moi avions tout donné pour nous surpasser, et je pouvais à présent remercier Szayel-Sama pour une chose. Il m'avait montré toute la puissance que cachait un Espada, et le pire voyez-vous, c'est qu'il n'avait même pas utilisé toutes ses capacités. Je sais à présent, je sais à quoi m'attendre lorsque j'irais leur tourner le dos et entreprendre un aller sans retour vers ma destinée, après tout, je sais très bien quel en était le prix. J’avais beau avoir fait mes adieux à Waru Tsuyosa, à vrai dire je lui devais toujours un petit remerciement pour le combat contre l’Espada dont il est Fraccion, car même si nous l’avons pas surpassé, même si nous avions perdu le combat, grâce à ses deux hommes je me sentais comme plus fort, je savais maintenant à quoi m’attendre lorsque je mettrais mon plan à exécution et il faut dire que j’avais un certain courage pour affronter ce qu’allait être ma destinée. Vouloir se battre pour sa liberté, ici cela signifiait plutôt : Tourner sa veste et se battre contre des Arrancars jusqu’à sa mort. Car à vrai dire, même si je me tourne contre eux, ce n’est pas les Shinigamis qui viendront m’aider et m’accueillir au sein de leurs groupes, et donc on peut dire par la suite que j’allais me battre contre les deux : Shinigamis et Arrancars. Ceci est une très grosse bêtise mais bon, ce n’est pas la mort qui me fait peur, et puis si je dois mourir au moins je l’aurais fait dans mes intérêts et non pas pour les idéaux d’une seule personne. J’avais encore en moi ce petit arrière goût, vous savez après vous être fait exterminé comme une pauvre merde, il y a toujours ce petit arrière goût dérangeant, celui d’avoir mordu la poussière et d’avoir vu votre propre sang couler. Ce combat aurait d’ailleurs pu m’être fatal…

Le pire dans tout ça, c’est de se faire battre par soi-même. J’avais tout de même réussi à encaisser le Gran Rey Cero de Szayel, du moins pas sans avoir libéré ma Resureccion pour pouvoir tout de même tenir debout, mais je l’avais encaissé quand même. Mais ce qui m’avait tué c’était bel et bien moi-même. Ses espèces de clones sorti d’une goutte aussi noire que de l’essence comprenait mon mode opératoire et Szayel les utilisaient pour m’attaquer de tout part. Je fus transpercé de partout avant de tomber à court de souffle. J’avais bien crû mourir ce jour-là, mais plus tard ses deux Fraccions : Lumina & Verona m’avaient soulevé et transporté jusqu’à m’introduire un produit dans le sang. Quelques temps après, j’étais debout et quasiment en pleine forme. Szayel m’avait fait renaître de mes cendres, tel un phœnix. Maintenant, il ne restait quasiment plus beaucoup de temps. Je comptais y aller, précisément dans « cet endroit » et me battre pour mes idéaux. C’est peut-être bête d’agir comme « eux » alors qu’ils sont ce que je méprise le plus au monde, mais je comptais bel et bien leur montrer que je ne suis pas comme les autres moutons de Hueco Mundo, à suivre le troupeau ainsi que le grand berger. J’étais plutôt la brebis égarée et ce rôle m’allait particulièrement bien. C’est pour ça que je comptais aller revoir Waru , même si je lui avais déjà fait mes adieux une fois et que nous nous sommes revus entre-temps , je voulais juste lui dire que ça y est , nous allons nous quitter et si jamais on se reverra par la suite ce sera certainement pour se battre l’un contre l’autre , ou peut-être éviter le combat.

Je cherchais mon ami, même si ce terme ne nous correspond pas réellement. Moi je le considère comme tel malgré que lui n’à point l’air de m’apprécier, mais d’un autre côté il ne me déteste pas non plus. J’avais beau le chercher rien n’y faisait. Peut-être que pour punition Szayel l’avait envoyé sur terre afin de collecter des informations sur les Shinigamis, comme l’avait fait Barragan Luisenbarne pour moi malgré qu’à présent notre collaboration soit bel et bien terminée. Mes pas s’enfonçaient dans le sable blanc, sable qui s’élevait et tombait de la même manière à chaque fois, allant jusqu’à souiller mes chaussures blanches, cette tenue d’ailleurs me donnait envie de vomir, une fois sur terre j’irais chercher un humain et le déposséder de ses vêtements !
Mais pour le moment, je n’en étais pas encore là. Il faudrait que j’aille dans ce lieu nommé la Dimension Royale, et une fois dans ce lieu j’allais me battre corps et âme pour mon destin. Qui sait si je pourrais vraiment pouvoir faire quelque chose là-bas. Si ça se trouve, j’allais crever comme une vulgaire merde après avoir à peine dégainé mon sabre. Enfin bon, pour le moment ce n’était pas vraiment important de se remémorer cette défaite cuisante mais tout autant instructive. Ce qui me fallait maintenant, c’est trouver Waru et lui annoncer la nouvelle : Mon départ se ferra aujourd’hui juste après son que j’aille à son encontre. Bien évidemment, Hueco Mundo était grand, mais je pouvais ressentir son Reiatsu , il était là quelque part alors que je n’arrivais pas à le voir. C’est alors que je ressenti quelque chose d’autre, on aurait du un mélange de Reiatsu, aucun doute, il se battait quelque part non-loin de ma position. C’est alors que je courrais le rejoindre, il était à quelques mètres de moi, je sentais sa trace. Mais sa trace s’affaiblissait petit-à-petit, et au loin je pouvais le voir au sol en train de se décomposer… Son Reiatsu faible voulait dire qu’une chose : Waru Tsuyosa, mon unique allié ici-même venait de mourir suite à un différent, une bagarre, un combat enfin quelque chose.

Malgré la levée du vent, je pouvais voir une silhouette non-loin de lui. Mes yeux se posèrent sur cette fine silhouette, était-ce la personne qui avait tué mon ami ? Il y avait une chance de probabilité de quatre-vingt pour cent, les autre vingt pour cent était simplement le fait que cette personne qui devait certainement être un Arrancar l’avait trouvé ici, par terre, proche de la mort et l’avait fini. Dans tout les cas, je ne pouvais pas rester dans ma réelle nature. Ici , quand le vent se lève , le sable aussi et il crée un espèce de poussière opaque dans laquelle notre champ de vision est légèrement réduit , c’est plus compliqué de voir quelqu’un et même de le sentir. J’étais à genoux, devant ce qui était tantôt le corps de mon ami, et je me remémorais son nom, son visage que je gravais dans ma tête pour ne pas l’oublier. Waru Tsuyosa, l’homme avec qui nous avions combattu l’autre étrange femme, assez sadique par sa manière d’agir. On avait échangé pas mal de choses il fut un temps, mais aujourd’hui il n’était plus…

Une fois après avoir versé quelques larmes, je me suis dit qu’il valait mieux en avoir le cœur net. Si cette silhouette était bel et bien le meurtrier de Waru, alors je me devais de le venger. J’avançais derrière cette personne sans rien dire. Toutes mes pensées faisaient vaciller mon esprit , je savais pas trop où avoir la tête dans ce genre de moments, mais ce qui était sûr c’est qu’il ne fallait pas que la rage m’envahisse , c’est toujours via ses facteurs qu’elle se manifeste et ça me cause bien plus d’ennuis si je ne peut pas bénéficier de ma capacité analytique et que je deviens comme un type banal ici, un vulgaire guerrier haineux qui prêche sa puissance dans la colère.

Tout ça pour dire, que cette personne m’avait remarquée. Et au moment où j’entendis sa voix, j’eu comme un pincement au cœur.

-Hey !!! Que me voulez vous, pourquoi me suivez vous ainsi depuis tout à l’heure !

Je rêve ? C’était… Une fille ? Waru se serait fait battre par elle alors ? C’est … Ce n’est pas possible ! Pas venant de Waru, le connaissant, il n’aurait jamais agressée une fille ici, enfin je crois. Quelle est la raison pour laquelle il s’est battu contre elle, si bien sûr il s’est battu contre elle car comme je le pensais tantôt, il se peut très bien qu’elle soit arrivée après le combat pour voir comment il allait. Enfin, je ne sais pas, je me sentais comme bouleversé.

« Vous avez laissé un cadavre derrière vous, tout à l’heure. J’aimerais savoir si vous êtes la cause de la mort de mon ami. Le cas échéant , j'ai bien peur d'avoir des comptes à régler avec vous, Mademoiselle... »

Rien que penser que cette fille avait tuée mon ami me rendait malade. Ma main se positionna directement sur le manche de mon Zanpakutô malgré que je n’aie réellement pas envie de me battre contre elle pour une seule raison : Ce n’est pas dans mon style de me battre contre une fille. Non pas qu’elles ne sont pas assez forte pour mériter mon attention, je ne suis pas aussi machiste que ce crétin de Nnoitra. Juste que… Je trouve ça … Comment dire… Je suis trop gentlemen pour pouvoir agir ainsi, c’est contre ma nature voilà tout. Cela dit, Waru était mort et il y avait une chance que je me trouve face-à-face avec la personne concernée de sa mort. Que devrais-je faire ?...

Franchement… Vous le croyez vous ? Le Hueco Mundo était immense, peut être même infini. Dans ces contrées ou tout n’était que répétition, quelle est la probabilité de croiser un Arrancar, qui sont très peu nombreux, elle est infime n’est ce pas ? A moins d’être à la recherche de l’un d’entre eux. Alors que pensez-vous de la probabilité de rencontrer 2 Arrancars, dans la même journée, et surtout, l’un après l’autre. Elle tendrait vers zéro n’est ce pas. Aller, poussons le vice, à votre avis, la probabilité, de rencontrer un Arrancar dans le Hueco Mundo, de le tuer, et directement après de tomber sur un autre Arrancar, qui vous aperçu tuer le premier, et qui, en plus de ca, est l’ami du premier, en sachant que les Arrancar ne sont pas vraiment le genre de créature a créer des relations amicales, alors, de combien est elle cette probabilité ? C’est totalement impossible ! Ou bien il faut avoir une malchance du feu de dieu. Et bien JUSTEMENT. C’est exactement ce qui était arrivé ? Au risque de me répéter. Vous le croyez ?! C’était impossible, non totalement impossible, ca ne pouvait pas arriver, pas maintenant, enfin quoi, elle avait déjà assez de remord comme ca, pour qu’en plus, elle soit obligée de combattre son ami, ca n’avait pas de sens, elle n’avait pas voulu le tuer bordel ! Pourquoi ces Arrancars étaient ils aussi belligérant. Elle qui pensait que cette disparition serait totale, que personne ne se souviendrai de ce « Waru Tsuyosa », et bien elle avait tord. Et même bien tord. Mais comment pouvait-elle avoir autant le mauvais œil ? Qu’avait elle fait pour ca. Toute sa vie terrestre, et maintenant son après vie, avait toujours et toujours eu cette poisse, ce cancer, cette transformation en une créature hideuse, ses différentes rencontres… Pourquoi ? Là, si elle avait pu, notre demoiselle aurait pleuré. Pas de tristesse, mais d’une rage qui emplissait son cœur, pourquoi tout s’acharnait ainsi contre elle ? Elle n’avait jamais rien demandé, jamais fait de mal à personne. Là, la coupe était pleine, elle en avait marre, elle était a bout. Ce destin qui s’acharnait ainsi sur elle.. Elle voulait en finir ! Elle voulait disparaitre, enfin, laisser tout ca derrière elle, pendant un instant, elle n’en pouvait plus de se battre contre un destin si cruel. Et oui, sous ses airs de séductrice, Belle est une petite plante fragile. Lorsqu’elle était morte, elle était innocente, un cancer l’avait fauché, alors que tout lui souriait, qu’elle avait trouvé l’amour… Elle avait toujours été cette fleure innocente, et colorée, fraiche et illuminée. Lorsqu’elle était Menos, sa robe, était d’un blanc éclatant, elle n’avait jamais dévoré d’humain, et n’en avait tué qu’un, et encore, une raclure qui n’avait pas hésité à se servir de sa fiancé comme d’un simple bouclier pour sauver sa propre existence. Tous ces détails ne faisaient-ils pas d’elle quelqu’un de différent ? Plus fragile, plus innocente. Malgré les airs qu’elle se donne, comme quoi, il ne faut jamais se fier aux apparences.

Mais maintenant, l’heure n’était pas à la tristesse, ou au regret. Elle ne devait pas laisser tomber, pas encore. Cependant une question se posait. Elle venait de sortir d’un combat, certes peu éprouvant, mais elle avait gaspillé son reiatsu, et un autre combat, serait assez dangereux pour elle. Surtout que le potentiel adversaire qui se trouvait en face d’elle ne prenait surement pas la peine de cacher son reiatsu, et elle pouvait ainsi l’évaluer, de base, il avait une réserve plus grande que la sienne… Hmm, ce ne serait vraiment pas intelligent de vouloir se battre contre lui de front. Ce serrait même une très grosse erreur, autant se jeter dans les bras décharnées et glacial de la mort, le résultat serait le même. Une étreinte, puis le néant. Non ! Ce n’était vraiment pas la solution. Bien qu’au moment précis, la solution se faisait des plus alléchantes, un aller simple, sans retour, et tout ca, finit. Toutes ces réflexions sans fin pour contrecarrer la fatalité. Mais ce n’était pas son genre, elle mourrait, un jour, dans un dernier soupir, un dernier gémissement, un dernier baiser, une dernière étreinte, car le dernier amour, c’est la Mort. Cette option écarté, notre Arrancar devait se dépêcher à répondre, sinon ca paraitrait trop louche. La demoiselle baissa les yeux, face à l’homme, prenant un air de gamine attristée, faisant des ronds dans le sable avec son pied droit, comme si elle se sentait mal à l’aise de dire ceci. Son reiatsu camouflé, elle devait ressembler à une petite Arrancar, toute nouvelle et surtout, inoffensive. De cette tentative pour gagner du temps dans sa réflexion pour échapper au combat s’enchaîna une idée. Elle allait mentir, le manipuler. Et peut-être même réussir à se servir de lui, avant de s’en débarrasser… Quoi que, s’en débarrasser, non, ce serait trop extrême, elle avait déjà tué un Arrancar innocent aujourd’hui, elle ferait mieux de juste disparaître, après, ce qui restait à éclaircir le Pourquoi ? Et bien oui, pourquoi se servirait elle de lui ? A quoi pourrait-il bien lui servir ? Peu importait pour le moment, elle aurait le temps d’y réfléchir plus tard. Les yeux de la demoiselle au chignon leva ses yeux, ils étaient humides derrière ses lunettes teintées, puis des larmes se mirent à rouler le long de son visage, une, puis une seconde, finalement, elles vinrent s’éteindre sur le sable, avant de disparaitre elles aussi, comme tout le reste. Elle se servait du fait qu’elle était à fleur de peau pour pouvoir rendre ceci des plus naturelle, avant de se mettre à courir comme une petite enfin vers l’homme qui venait de l’interpeller. Il avait une main sur son Zan Pakuto, mais si il s’attaquait à une demoiselle en train de pleurer qui courrait vers lui, l’air si innocente, il ne serait rien d’autres qu’un monstre, elle continua alors sa course, tête baissé, comme une petite fille apeurée, secouant légèrement la tête de gauche à droite les larmes coulant le long de son magnifique visage de façon abondante.

Finalement, elle fonça à lui, et une fois arrivée à son niveau se réfugia contre lui comme une petite fille qui aurait besoin d’un câlin pour se réconforter, elle se serrait vraiment fort contre le corps du jeune homme sa poitrine s’écrasant légèrement contre le torse de l’Arrancar masculin. En chouinant, et d’une voix saccadée, elle articula avec peine :

-Quand je suis arrivée… Il é … Il était là. Etendu, et… et la moit..tié de son corps avait été totalement arraché –ses pleurs redoublèrent d’ardeur- Sa respiration… elle était pesante, et il sou..il souffrait ! Il m’a demandé de… de l’achevé… Il m’a même menacé si je ne le faisais pas ! C’ét’…c’était affreux !

Belle, fière de sa prestation, se serra un peu plus contre l’homme, ses deux bras joint et relevé de façon à ce qu’ils soient justes entre sa poitrine et le torse de l’ami de Waru. Ses larmes maintenant, venait mouiller les vêtements de l’Arrancar, sous ce clair de lune, la scène avait tout d’une scène de drame auquel on pouvait s’attendre dans un film.Mais alors qu’elle pensait que ce plan allait se dérouler sans accro, il fallait forcément que cette… « chose », s’en mêle. Et bien sur, ca aurait étonné Belle, si Lujuria n’était pas venue ajouté son grain de sel la dedans…

*Belle, à quoi tu joues, tu aurais du me laisser m’en charger, on l’aurait anéantis, toutes les deux, sans qu’il ait le temps de faire quoi que ce soit !*

*N’y compte même pas !*

*Crois moi Belle, tues le dès que tu en auras l’occasion, séduit le, et tues le, si jamais il arrive, par je ne sais quel façon à découvrir que tu es responsable de la mort de l’autre abruti de tout à l’heure, tu es mal, on est mal.*

*Tu sais très bien que j’en ai rien à foutre de ton avis, alors retourne d’où tu viens, et LAISSE MOI TRANQUILLE !*

Franchement, elle pouvait éviter de se charger de tout, celle là ? Ca aurait été tout de même plus agréable comme cohabitation… Et puis « tuer » elle n’avait que ce mot à la bouche, cette créature ne pensait qu’à ca, tuer, détruire… Comment pouvait-elle être à l’abri avec un pouvoir aussi puissant, et si incontrôlé en elle. Finalement la demoiselle jugea bon, de réguler ses sanglots. Les longues plaintes qui accompagnaient les larmes se calmèrent, pour devenir un simple chouinement, accompagné de petit gloussements des plus touchants, comment ne pourrait il pas la croire ? Il aurait au moins le doute, c’était sur ! Si il avait un tant soit peu quelque chose dans la tête, pas comme son imbécile d’ami, il ne s’attaquerait pas à elle, du moins pas tout de suite, pas tant qu’un tel doute serait semé dans son esprit. La demoiselle venait de semé une petite graine dans l’esprit de son potentiel futur adversaire, et cette graine était destiné à grandir, et à être la porte de sortie de Belle, qui s’en sortirait avevc les honneurs, et en ayant évité, un second combat, une nouvelle boucherie. Des larmes, et peut être un nouveau mort… Tant qu’elle contrôlerait totalement son corps et que Lujuria ne décidait pas de venir fourrer son nez la dedans, elle devrait s’en sortir, et pouvoir revenir à son quotidient, avant qu’une occasion de rejoindre l’Espada, ou de s’en rapprocher se présente. Peut être irait elle flâner à Karakura après ca… C’était fort probable. Ca faisait si longtemps qu’elle n’avait plus vu le monde réel, sa lumière… Tous ces parfums, ces bruits. La bas, tout était si différent du Hueco Mundo, si beau, si parfumé. Un paradis, un havre de paix pour notre sublime Arrancar aux prunelles d’émeraudes. Rien que d’y penser, elle se sentait aller mieux. Oui, c’était ce dont elle avait besoin en ce moment, un voyage dans le monde réel, regarder les êtres humains, les observer dans leur train train, les envier. Profiter de toute ses choses qui avaient un jour été si cher à ses yeux, de son vivant… Toutes ces choses qui lui avaient été retiré… A jamais.

Etait-ce une chose logique ? Après tout d'un certain point de vue je dirais que oui. Nous sommes en temps de guerre , et même si les Shinigamis ne viennent pas ici pour le moment , il se trouve que les Arrancars se font la guéguèrre entre eux aussi. Un délire de pouvoir , cela dit Waru était mort et ce n'était point via la main d'un Shinigami. Quelqu'un ici , dans ce monde puant , avait levé sa lame et tué de sang-froid un homme qui n'était autre qu'un de mes seuls alliés ici , hormis bien entendu Barragan Luisenbarne à qui j'étais censé appartenir , cela dit , qu'il ne s'attende pas à ce que je lève le glaive en son nom , que ce soit lui ou Aizen , je ne me battrais jamais pour les idéaux de quelqu'un d'autre que moi-même.

Je ne pouvais pas vraiment comprendre ce qui m'arrivait , c'était trop rapide pour moi. D'abord il y avait la confrontation contre Szayel-Sama, moi contre lui et quatre de ses Fraccions. J'avais réussi à me défaire de ses Fraccions cela dit il lorsqu'il m'avait sorti cet arsenal , il avait très bien compris mon petit jeu. Il avait usé trois Fraccions mais pas n'importe lesquelles : La première était basée sur la force pure , la seconde sur la rapidité et l'agilité et la dernière était très résistante. Il avait donc compris mes points forts et faibles avant de se battre contre moi et encore une fois j'étais tombé dans un de ses panneaux. Malgré ça , j'avais l'impression d'avoir une bonne estime envers lui , enfin , qu'il ai une bonne estime de ma personne. Je trouvais ça bien car c'est une personne que j'appréciais pour ce qu'il était : Un Arrancar certes , mais ayant un talent analytique aussi développé que le mien.

Lors du second combat , j'avais Waru Tsuyosa à mes côtés pour se battre et on avait encore pu remarquer que Szayel-Sama savait parfaitement comment nous contrer , à vrai dire il m'avait mis à l'épreuve. Quant à Waru et bien c'était sa Fraccion même si cela n'enchantait pas le scientifique. Par contre cette fois-ci , j'avais remarqué que je me débrouillais mieux sans une aide, même si c'était Waru , on se battait chacun de notre côté. Pour ma part , je laissais Waru se battre tentant de regarder Szayel-Sama pour attendre le moment opportun où je pourrais frapper. Mais encore une fois , cet Espada se battait plutôt bien et me contrait efficacement , jusqu'au moment où il tira un Gran Rey Cero sur Waru et Moi-même. C'est alors que j'avais fait quelque chose qui - contre toute attente - allait faire basculer le sort du combat. Même si Waru ne me considérait pas comme un ami, je voulais l'aider et c'est pour cela qu'il reçu un coup de pied dans le derrière. Afin que je sois le seul à recevoir cette attaque dévastatrice....

Pourquoi me rappelais-je tout ceci ? Tout simplement parce que ce sont les seuls souvenirs que j'ai d'un ami , un ami qui est à présent rien d'autre qu'une pauvre petite particule de sable à Hueco Mundo. D'après ce que j'avais vu l'autre jour , lorsque je m'étais battu auprès du fleuve de Karakura et que j'avais eu cette vision , j'avais à l'époque où j'étais humain , des amis. Une fois que ma mort était arrivée , ces personnes se sentaient mal pour moi , cela dit , je n'avais pas encore connu ce sentiment. Cela dit , à présent je savais ce que c'était , et c'est peut-être pour ça que je me sentais tout ... Bizarre.

-Quand je suis arrivée… Il é … Il était là. Etendu, et… et la moit..tié de son corps avait été totalement arraché. Sa respiration… elle était pesante, et il sou..il souffrait ! Il m’a demandé de… de l’achevé… Il m’a même menacé si je ne le faisais pas ! C’ét’…c’était affreux !

Je sais pas pourquoi , mais je ne croyais que très peu à cette histoire , aussi émouvante soit-elle. Peut-être tout simplement parce que j'étais aveuglé par la haine , Ikari... Cette facette de ma personne était propice à ce genre de moments, j'avais envie d'exploser de rage et de colère , cela dit , je préféra rester neutre sans rien dire. Je baissa la tête vers cette petite Arrancar pendant que ses larmes venaient souiller ma veste , toute aussi sale d'ailleurs tout simplement parce que c'est celle qui fait de moi un être nommé Arrancar et que je déteste cette race et ce "gouvernement" plus que tout au monde.

Mon souffle se faisait de plus en plus .. oppressant , comme si les battements de ce qui fait fonctionner mon organisme tapait de plus en plus fort contre ma poitrine , assez pour me donner une sensation si étrange que ça devenait oppressant à supporter. Alors comme ça quelqu'un d'autre avait participé à ce combat , et cette fille venait tout simplement l'achever... C'est ... C'est étrange. Venant de Waru , ce n'est pas du tout son style. Waru se serait battu et se serait relevé pour ses idéaux , il se serait battu jusqu'à la mort , car il fallait savoir qu'il n'aurait pas hésité une seule seconde à me tuer si j'allais à l'encontre de ses plans. On peut donc dire que c'est un battant et ceci ne ressemble pas à Waru du tout... Mais le problème est que cette fille semblait beaucoup trop sincère... Ce pincement au coeur , il me faisait mal , assez pour que je repousse délicatement cette fille et pose genou à terre , quelque centimètres plus loin.

Pourquoi étais-je aussi chamboulé par la mort de Tsuyosa ? Ce pincement , était-il provoqué par la mort d'un proche ? Le fait que je sois encore une fois seul à me battre et n'ai pas d'amis ? Ou était-ce parce que cette fille venait de pleurer dans mes bras et me rendait mal à l'aise ? En y pensant , jamais une fille n'était venu s'accrocher à moi comme cela , c'était ... Une sensation nouvelle , cela dit , je ne sais pas quelle est la réelle raison de ce pincement au coeur et si jamais cette fille venait à m'attaquer en traître , alors ça voudra dire qu'une chose : C'est elle qui à tuée Waru. En fait, je ne sais pas pourquoi je suis aussi paranoïaque , c'est comme si j'avais deux moi dans ma tête. Moi , le vrai , "Koma" , le petit ange qui siège sur une épaule et pense que cette fille dit vrai. De l'autre il y a "Ikari" , mon prénom mais aussi une chose dont je ne suis pas fier , un côté colérique , le petit démon siégeant sur l'autre épaule qui me gueule dessus que je suis qu'un bon à rien facilement manipulable et que cette fille se paie entièrement ma gueule. Mais bon , je préférais faire confiance à moi-même , je préférais penser qu'elle dise vrai car si elle avait réellement tué Waru , je ne sais pas si je serais en mesure - mais surtout capable - de lever mon arme contre elle.

Il faut que je me reprenne... Et vite !

Les lames venaient mouiller l’habit de l’Arrancar qui s’imprégnait peu à peu de ces petites perles humides. Quand à lui ? Sa respiration se faisait des plus pesantes, et il semblait être dérangé par quelque chose, alors que son corps tremblait très légèrement, un simple frisson. Belle, dans son esprit, en jubilait, son charme faisait son effet, et son petit numéro de la petite Arrancar perdue et innocente marchait du tonnerre, au moins, il n’était pas aussi insensible que l’autre imbécile qu’elle avait tué, et que lui, considérait comme un ami. Peut être était il comme elle au fond, peut être qu’elle n’était pas vraiment seule dans ce monde, ou les sentiments étaient aussi inexistants, que le temps, la lumière. Si il considérait l’Arrancar aux cheveux verts comme un ami, peut être n’en était il pas de même pour l’autre, surtout avec son caractère égocentrique d’imbécile heureux et son air blasé, au dessus de tout, son orgueil mal placé. Plus elle repensait à ce combat, et plus elle commençait à se dire qu’il avait mérité sa mort, il l’avait cherché, jusqu’au dernier instant… Peut être qu’il était comme elle… Un peu plus humains, différents des créatures qui peuplent ce monde, différents par leur absence d’indifférence. Mais pourquoi commençait-elle à penser à de telle chose ? Belle se ressaisit, au fond, elle n’en savait rien, et toutes ses intuitions pouvaient très bien être fausses ! Mais… Elle avait peut être l’occasion de se faire un ami… De ne plus être seule. NON ! Elle ne devait pas y penser, pas même en rêve, elle avait tué son ami, et ne pourrait le manipuler indéfiniment, et ca finirait pas lui retomber dessus. Avec sa chance, ca ne tiendrais pas longtemps, et à peine commencerait elle à s’attacher à cet Arrancar, qu’il se retournerait contre elle, trahi et bafoué, prêt à la tuer, la rage et la soif de vengeance au ventre. Non, ce n’était définitivement pas possible, elle devait s’en tenir à son plan de départ, réussir à s’attirer sa confiance, et disparaitre à jamais de sa vue, disparaître comme Waru avait disparu, regagné le néant, l’infini du Hueco Mundo, et peut être prié, pour ne jamais plus le rencontrer. Une chose était à son avantage dans cette histoire, lorsqu’elle avait achevé Waru, ou du moins grièvement blessé, elle avait utilisé un très bref instant les pouvoirs de Lujuria, dont le reiatsu différait légèrement du sien, tout d’abord par sa puissance, mais aussi par la haine qu’il dégageait. Celui de Belle ? Et bien, son reiatsu, l’entourait, comme une aura, douce et chaude, débordante d’une chose que peu comprendrait chez les Hollow et les Arrancars : « La passion » Oui, tout l’énergie que dégageait Belle en elle-même, n’était autre que compassion et passion, même si on pouvait aussi ressentir la nostalgie et la mélancolie qui le constituait. Notre petite demoiselle si accrochée à son passé, ne pouvait arrêter d’y songer sans tristesse. Alors, avec deux reiatsu si différent, de l’ange au démon, de la mort à l’amour, comment pourrait il l’identifier clairement, toutes les chances étaient de son coté, il n’y avait aucun doute la dessus.

Cependant, la suite ne laissait plus aucune place au doute, alors qu’il s’effondrait, un genou à terre, Belle pouvait maintenant apprécier ses traits, toujours les yeux embués de larmes, elle jeta un regard surpris à l’Arrancar à terre, surpris et légèrement coupable, comme si elle se sentait responsable du fait qu’il pose genoux à terre. Mais alors qu’elle continuait son rôle, elle essaya de s’imprégner le visage de l’homme en tête, peut être cela lui servirait il un jour, sait on jamais. Pour ce qui était de la forme de son visage, il était assez ovale, et assez mignon, il fallait le dire, avec ses grands yeux aux prunelles d’améthyste qui se mariaient parfaitement à sa chevelure mi-longue, il n’y avait pas à dire, il était plutôt beau garçon, et cela lui faciliterait les choses, si jamais elle avait besoin de l’aguicher, ou quelque chose de ce genre. Effectivement, il est toujours plus plaisant de séduire un homme à son gout que si ce n’est pas le cas. Pour ce qui était de son expression du moment, il plissait légèrement les traits de son joli visage, comme si quelque chose n’allait pas, comme si il souffrait. La douleur, peut-être était ce du à la mort de Waru, mais elle trouvait ca tout de même excessif, il y avait surement autre chose avec ca, mais quoi, là était la véritable question… Belle se creusait la tête, toujours les yeux humides, quelques larmes coulant le long de ses joues alors qu’elle reniflait, simulant la fin d’un petit moment de blues passager, et un retour à ses esprits, à la conscience qu’en face d’elle se trouvait un homme. Elle eut un petit moment de recul, et baissa les yeux, honteuse, pour continuer dans son petit jeu d’actrice, elle s’y sentait à l’aise, même si , la douleur que ressentait l’Arrancar à la chevelure violette, la mettait de plus en plus mal à l’aise, et la faisait douter légèrement de si ce qu’elle faisait était le bon choix… N’avait il pas assez souffert comme ca ? Et maintenant, elle se jouait de lui… Était-elle vraiment aussi cruelle ? Avait-elle perdu ce petit bout d’humanité auquel elle s’accrochait ? Tout était de la faute de Lujuria… Ces idées perverses qui traversaient son esprit, cette méchanceté, ces doutes et ces peurs. Belle hésita quelques instants encore, qu’allait elle faire, tout arrêter et avouer ? Quitte à devoir se battre contre l’homme qui était en face d’elle ? Lui dire toute la vérité ? Qu’elle n’avait jamais voulu le tuer, qu’elle y avait été forcée ? Ou bien allait elle se jouer de lui encore. Son manteau d’Arrancar dépourvue de manche, elle essuya ses petits yeux verts avec ses bras nus, afin d’y voir plus clair, notamment pour pouvoir mieux interpréter les expressions de l’homme qui avait un genou à terre. Pour l’instant, elle avait pris sa décision.

Cette douleur qui semblait transcender son adversaire… Elle semblait si grande, si oppressante. Tenait-il autant à l’ami qu’il avait perdu ? Peu importait de toute façon, ce que Belle en retenait vraiment, c’est qu’à ce moment précis, il se trouvait dans un état de faiblesse psychologique et moral, et qu’il ne lui suffirait pas de grand-chose, pour le faire craquer complètement, il suffisait de profiter de cet instant, ou il devait être moins sur ses gardes, cette petite faille, qu’il venait de créer, et avait montrer ouvertement, peut être serait-ce la plus grosse erreur qu’il ait fait, ou peut être fut-ce la plus grosse erreur de Belle que de vouloir tirer profit de cet instant, ou un homme avait besoin de réconfort… Elle se dégoutait déjà , rien que l’idée lui traversant l’esprit, elle s’en voulait. Pourquoi avait-elle tant de conscience encore. Elle voulait devenir plus puissante ! Toutes ces choses ne seraient qu’une gêne pour elle ! Mais… si seulement… Elle s’en voudrait, toujours. C’était évident, mais il était trop tard pour faire marche arrière, les portes s’étaient refermer derrière elle lorsqu’elle avait rencontré cette homme, elle n’avait plus le choix. Elle n’avait jamais eus le choix. Se battre… ou mourir. « Se battre » au sens large, se battre contre la vie, contre tout ce qui est contre elle, et ceci inclut aussi la manipulation, l’élimination, ou tout simplement se faire des amis, de façon stratégique pour ensuite en user comme de simples pions. Ce n’était pas elle… Mais le destin ne lui avait pas laissé le choix après tout. Et maintenant, c’était trop tard. Intérieurement, cette magnifique demoiselle aux prunelles d’émeraudes aurait voulu soupirer, mais elle ne pouvait pas, pas maintenant, pas devant la personne agenouillé devant lui, elle perdrait toute crédibilité. Mais maintenant, elle allait agir, et se servir de la position de l’homme. La bouche légèrement de coté comme pour montrer sa gêne, elle s’accroupit pour être à la hauteur de l’homme. Puis finalement le saisit dans ses bras, elle prit une voix plus assurée que tout à l’heure, plus douce et rassurante, elle plaça un de ses bras de façon à pouvoir caresser les cheveux de l’Arrancar à tête et amena son crâne droit au niveau de sa poitrine, puis le serra un peu plus fort, dans une posture à la fois maternelle et sensuelle, contrastant totalement avec le petit air de petite fille qu’elle avait tout à l’heure, singeant une reprise de confiance en soit:

- Excusez-moi… Je n’aurai pas du, me mettre dans cet état. Surtout devant vous, il était votre ami, ce n’est pas correct, si quelqu’un aurait du verser des larmes, c’était bien vous. Je comprends ce que vous devez ressentir, ca doit être vraiment dur.

Elle garda cette position au clair de lune. Elle ferma les yeux, appréciant tout de même le contact physique et la tendresse qui se dégageait du moment. Combien de temps cela durerait-il ? Qu’est ce qu’elle pouvait en savoir ? Une poignée de seconde, ou bien plusieurs minutes, dans un silence oppressant, le silence du Hueco Mundo.

(Hrp : Un poil plus court que d'hab)

Alors c’était ça la sensation que les personnes avaient lorsqu’une personne proche quitta ce monde pour un autre ? Cette sensation semblable à un Gran Rey Cero de part la douleur qu’elle provoquait et à savoir que j’en ai déjà reçu un de la part de Szayel donc je peux affirmer savoir quel peut être l’étendu des dégâts causé par cette technique à la fois puissante et dévastatrice. Tout ça pour dire que je ne comptais pas non plus rester ici agenouillé devant cette si charmante demoiselle. C’était pas très gentleman de montrer ce genre de choses, ce ne l’était pas non plus de l’avoir suivi main sur la poignée de son épée prêt à la brandir pour lui trancher la tête en traître. Enfin, tout ça pour dire que cela ne me ressemblait pas du tout, je comptais me lever et y aller, la laisser en paix et aller réfléchir à quelque chose dans mon coin, peut-être aller me réfugier à Karakura pour déverser quelques larmes pour un homme que je considérais comme ami. Je sais à présent pourquoi il était si froid et distant, certainement qu’il n’avait pas envie de s’attacher à quelqu’un par peur de le perdre et peut-être même avait-il déjà vécu ce genre d’expérience. Je n’avais pas envie d’être comme lui, froid et distant envers les gens, j’aimais bien ma personnalité légèrement basé sur la solitude – phénomène que je déteste autant que les Arrancars – mais peu importe. Aujourd’hui il fallait que je reprenne des forces pour les combats à suivre, notamment le plan que je concoctais depuis un moment, il ne fallait absolument pas que je baisse les bras comme je suis en train de le faire.

C’est alors qu’au moment où j’avais projet de me lever pour partir, je sentis quelque chose m’agripper. Cette belle demoiselle s’était mise à mon niveau pour me prendre dans ses bras. Je peut affirmer n’être pas très jeune, ayant déjà une centaine d’année d’errance ici même, mais je peut très bien affirmer aussi que c’est la toute première fois qu’une fille agis de la sorte avec moi et c’était plutôt inquiétant mais avant tout inattendu. En fait, je rougissais de plus en plus, surtout lorsqu’elle passait ses doigts dans ma crinière et me collait contre… contre son buste. Ce n’était pas vraiment que je n’aimais pas ça mais c’était assez nouveau pour moi. Je préférais ne rien dire et rester un peu comme ça, du moins pas longtemps puisque je projetais de partir. Bref, j’aime pas profiter comme ça , j’y vais.

"…Bon et bien… Heureux d’avoir fait connaissance avec vous mademoiselle. Sur ce, j’ai des choses à faire. A jamais."

Tête baissé, je me décollai de cette étreinte pour marcher en solitaire. Les larmes étaient bloqués dans mes yeux, j’ouvert un gargenta prêt à me jeter dedans pour aller sur terre. Soit elle venait me dire une dernière chose, soit alors je serais en paix avec moi-même prêt à errer sur terre avant de passer à l’acte. Il fallait que je me prépare au combat, que je me prépare à faire ce que j'avais expliqué à Szayel. J'avais des informations sur les Espada, du moins deux d'entre eux. Grimmjow ainsi que "mon roi" Barragan Luisenbarne, à savoir que ses informations seront très utiles par la suite. J'espère aussi pouvoir affronter mon roi afin de lui montrer que je ne suis pas le crétin misérable qu'il pense que je suis. Suis Barragan et tu deviendra fort , sinon fuis. En gros c'était ça pour lui , mais j'étais devenu fort sans lui alors qu'il ne s'attende pas à un remerciement de sa part. Et au pire , ses chiens viendrons se battre contre moi , ses chiens comme Ggio Vega ou même le grand masqué au cheveux blonds , Findor Carias. Ces types-là étaient des proies pour moi , des proies que je me devais d'éliminer avant qu'ils ne m'éliminent.

L’étreinte dura, immobile, l’homme dans les bras de la jeune femme commençait à rougir, le rendant encore plus mignon qu’il ne l’était déjà. Et cette moue triste avait un quelque chose d’affreusement séduisant. En quoi, Belle trouvait elle séduisant un homme triste ? Elle n’en avait aucune idée, et n’avait pas envie de se demande pourquoi, il en était ainsi, et rien de plus, la nature n’avait pas besoin d’être comprise. Et ce qui rendait chaque instant magique, c’était ces réactions innées, non réfléchies, et totalement incontrôlable, tout aussi surprenante pour la personne agissant que pour ceux qui l’entourent. Mais n’est-ce pas là ce qui rend appréciable chaque moment ? Une main tendue vers une personne en détresse, sans raison, Un baiser volé en combat… Toute ces petites choses qui venaient pimenter votre vie, la rendre un plus incompréhensible, imprévisible. Ce genre de chose qui pouvait faire monter votre adrénaline en flèche, votre poitrine se soulevant plus rapidement, impossible de rester en place, prêt à tout et n’importe quoi, votre sang, qui bout à vos tempes, qui vous rend un peu plus ivre de l’instant présent, vivre à toute vitesse. C’était aussi ca l’imprévu, avancer, et ne jamais s’arrêter, ne jamais être rattraper, car se retrouver dépasser par les événements, c’était signer sa propre fin. Belle soupira quelques instant en serrant l’homme aux cheveux violets un peu plus contre sa poitrine. Comment pouvait-elle lui faire cela, il avait l’air si triste. Belle se mordilla la lèvre alors que le doute l’envahissait à nouveau. Mais elle refoula une seconde fois ce sentiment, préférant penser à totalement autre chose, repartant dans ses divagations, et profitant de l’étreinte qui avait lieu, après tout, ce n’était pas souvent, que l’on pouvait profiter d’un contact corporel dans le Hueco Mundo, et encore moins aussi long que celui-ci. Enfin, pour être plus exact, des contacts corporels en dehors d’un combat, cela n’existait pas au Hueco Mundo. Tout comme les sentiments, le vide dans la poitrine de chaque créature peuplant ce monde semblait le rappeler. Oui ceci semblait rappeler qu’eux même, étaient une partie de ce néant infini et chaotique qu’était le monde que l’on trouve de l’autre coté d’un Garganta. Derrière elle, par-dessus l’épaule de l’Arrancar qu’elle tenait fermement dans ses bras, Belle admira l’immensité de ce désert blanc, ou tout n’était que répétition. Elle avait beau rouler des yeux, que ce soit à droite ou à gauche, le décor semblait si semblable, mais lorsqu’on est destiné à y errer pour l’éternité, chaque détail prend son importance et alors que tout semblait être identique, Belle reconnaissait pourtant chaque endroit, et aurait très bien pu se repérer, que ce soit pour aller à Las Noches, à son rocher, à l’endroit ou était mort Waru, ou encore à la plus proche des failles qui menait à la forêts des Menos. D’ailleurs, l’une d’entre elle ne devait pas être bien loin, car notre magnifique petite brune pouvaient entendre leur longues et affreuses complaintes montant des entrailles de la terre pour rejoindre l’éther ténébreux du Hueco Mundo.

Mais alors que Belle commençait à apprécier de plus en plus cette étreinte, peut être même à s’attacher à cet Arrancar dont elle avait tué surement le seul ami, le condamnant par la même occasion à la solitude éternelle. Au fond, elle se sentait mal, elle se sentait si triste d’avoir commis cet acte, de causer tant de peine à ce pauvre homme. Il fallait qu’elle le réconforte, pour ne plus se sentir ainsi, elle devait le rendre heureux, et pour ca, elle avait sa petite idée. Si il était aussi humain qu’il en avait l’air, c’était obligé. Mais pour son plus grand malheur, elle n’eut pas le temps de mettre son plan à exécution. Car l’arrancar aux prunelles améthyste mit fin à l’étreinte. Il se releva et se défit des bras de la petite arrancar, comme ailleurs, absorbé par autre chose, les yeux emplit de larmes qui ne coulaient pas, et qui peut être ne couleraient jamais. Silencieusement, froidement, il tourna les talons pour ouvrir un garganta, il l’avait quitté dans une dernière phrase emplit de tristesse, et peut être autre chose, un étrange sentiment que Belle n’arrivait pas à déceler, que ressentait il… En tout cas, il était dans un si mauvais état, ce pauvre petit Arrancar, alors qu’il marchait lentement pour pénétrer le Garganta… Tant de peine. Cela déchirait le cœur de notre sublime créature. Qu’allait-elle faire. Elle avait déjà refoulé deux fois cette culpabilité qui la rongeait, et avait réussis à faire en sorte de ne rien lui révéler sur le fait qu’elle était l’assassin de Waru, mais cette fois ci, il lui déchirait tellement le cœur, qu’elle ne pouvait plus le garder pour elle, il devait être mis au courant ! C’était le minimum de ce qu’elle lui devait. Elle avait tué son ami, et il devait le savoir, même si cela engendrerait peut être une bataille. Elle avait réussis à récupérer un peu de son combat précédent, même si ce n’était pas totalement, et certains de ses objets étaient encore animé, alors bon, elle aurait peut être une chance de lui faire entendre raison sans le blesser, et sans que cette bataille n’aille trop loin. Mais alors qu’elle s’apprêtait à le faire, comme un nœud lui noua la gorge, aucun son n’en sorti, elle aurait voulu lui crier que c’était elle, mais rien n’y faisait, c’est alors que cette voix… Cette affreuse voix, si sublime, mais aussi, si apeurant, siffla à ses oreilles comme sifflerait un serpent. Lujuria, la tentation en personne, lui parlait :

« Tu ne vas pas le faire tout de même, tu ne vas pas ruiner tous tes efforts, alors qu’il est à ta portée, alors que tu pourrais le tuer , avant même qu’il se s’en rend compte, un simple jet de couteau Belle, et tu l’élimine, tu l’efface à tout jamais, tout comme l’autre abruti, que nous avons détruit grâce à notre Cero, n’as-tu rien ressentit à ce moment ? La satisfaction du combat gagné, de voir ton adversaire se rouler à terre dans la souffrance, expirant ses dernières forces, combattant contre la mort, avant que tu ne l’achèves. »

« Non… Arrêtes, ARRETES ! »

« Non Belle, tu es faible, minable, tu ne vaux même pas un dixième de ce que je suis, tu ne comprends pas, plus tu t’entête à vouloir ressembler à ces pitoyables humains, et plus je suis puissante, plus tu deviens faible, et plus tu t’effaces devant moi, tu n’as plus la volonté nécessaire Belle, et tu vas disparaitre dans le néant, pour qu’il ne reste plus que moi. »

-NONNNN, STOOOP ! LUJURIA !

Cette dernière phrase, elle l’avait crié en retombant à genoux dans une gerbe de sable, alors que son reiatsu devenait de moins en moins stable, mais aussi se plus en plus menaçant. Se tenant la tête à deux mains, maintenant elle se cognait la tête contre le sol, commençant à créer un petit cratère par la même occasion, après tout, elle avait brisé son masque de la même manière, il paraissait logique que sa tête soit aussi dure. Autour d’elle des nuages de sables se mettaient à virevolter en tous sens, porté par le reiatsu de Belle. Qui finalement se releva, son reiatsu semblait un peu plus stable, mais aussi beaucoup plus puissant. Ses yeux avaient changé de couleur, pour prendre la même que celle de l’homme qui avait tourné les talons. Elle avait enfin, exactement le même reiatsu que lorsqu’elle avait tué Waru. Cette puissance si incontrôlable. Belle, sous le contrôle de Lujuria releva la tête, une expression malsaine habitant son visage, un sourire, laissant découvrir ses dents blanches et ses canines pointues. Et alors elle s’adressa à l’homme qui était face au Garganta, de cette voix hypnotisante et séduisante, si propre à l’antilope qu’était Lujuria :

-Et bien mon chou, tu veux savoir ? Et bien oui, c’est moi qui l’ai tué, comme la merde qu’il était, je l’est tout simplement exécuté, et anihilé. Mais toi, tu m’intéresses, tu es plutôt pas mal dans ton genre, si tu comprends de quoi je parle.

La petite langue rosée de la demoiselle passa sur sa lèvre supérieure, alors qu’elle prenait une pose des plus suggestives. Pendant ce temps, Belle quand à elle était perdu dans les méandres de son esprit. Cette vaste prairie aux herbes hautes et à l’Ether si lointain. Mais il manquait quelque chose qui était là lors de sa dernière visite. La magnifique et gigantesque antilope qui gambadait parmis les herbes. Que faisait-il là ? Pourquoi avait elel été envoyé droit dans les confins de son esprit. Elle fit quelque pas pour essayer de comprendre. Quand tout à coup, ce monde sembla se mettre en mouvement de lui-même. Les herbes semblaient être de plus en plus petites, le ciel, de plus en plus sombre. Tout semblait disparaitre petit à petit, jusqu’à ce qu’il ne reste que les ténèbres. Le noir totale qui emplissait la poitrine de Belle, ce vide si cruel. Puis elle avait une sensation d’oppression, comme si quelqu’un s’asseyait sur sa poitrine, sa respiration se faisait de plus en plus difficile alors qu’elle avait l’impression d’être retenue dans une petite cage de ténèbre, si minuscule qu’elle était obligé de replié ses jambes contre sa poitrine. Qu’est ce qu’il se passait à la fin ? Pourquoi n’avait elle plus aucun contrôle, pourquoi avait elle perdue la face, et Lujuria, qui maintenant agissait à sa place, ce n’était pas possible. Non, elle devait réagir, elle n’allait pas se laisser faire, pas par cette immondices, ce n’était pas cette « chose » qui allait la vaincre, pas maintenant. Elle essaya de se calmer, toujours prisonnière des ténèbres, elle ferma les yeux, et bien que rien ne semblait changer, sa respiration devint plus fluide. Puis elle se redressa, petit à petit, elle écarta les bras, leva la tête vers les cieux, et plus rien ne semblait l’entravée. Et Alors, ce fut au tour du feu qui brulait dans son cœur de prendre place. Cette rage, qu’elle retournait contre Lujuria, cette créature de malheur qui habitait son cœur. Elle pensait vraiment la relayé dans son subconscient aussi facilement. Mais pour qui se prenait-elle ? Sans elle, elle n’existerait pas, elle ne serait pas là. Cette… chose, si elle existait, c’était uniquement parce que Belle n’avait jamais abandonné, pas à un seul moment, et ce n’était donc pas maintenant qu’elle allait le faire, et surement pas par une créature dont elle était la créatrice. Finalement, elle laissa toute cette rage, cette puissance qui était en tout son corps, un cri de rage perça son esprit pour retentir aux oreilles de Lujuria, qui au contrôle de son corps, s’amusait avec la peine de l’Arrancar en face d’elle :

-Et bien, qu’est ce qu’il y a ? Tu ne dis rien ? Serais tu le même genre de merde que ton petit Waru ? Après tout, qui se ressemble s’assemble, dommage, moi qui pensait que j’allais pouvoir prendre du bon temps.

« TOI, ESPECE DE SALOPE HIDEUSE, MEGERE AFFREUSE, REND MOI MON CORPS, TU M’ENTENDS ? ICI C’EST MOI QUI COMMANDE, TOI, TU N’ES RIEN, RIEN D’AUTRES QUE LA PLUS IMMONDE DES CHOSES QUE J’AI AU FOND DE MOI ! ALORS MAINTENANT, RETOURNES DE LA OU TU VIENS »

Toute cette rage, secoua le corps d’un spasme, alors que Lujuria essayais de combattre la fureur de Belle, les mains apposées sur ses tempes, elle ne pu rien faire, dans une onde de choc, le reiatsu instable de l’antilope disparue, pour que Belle reprenne les commandes, son reiatsu, emplit d’amour et de compassion. Le sourire narquois de la créature se changea en une expression de dégout et de honte, le visage baissé, elle posa une main sur son Zan Pakuto :

-Désolée… Je suppose, que l’affrontement sera inévitable… ?

Au même moment des étincelles se mirent à courir sur la lame, pour danser sur tout son corps, ses yeux redevinrent de leurs couleurs vertes habituelle. Qu’allait il bien se passer par la suite ?

Cette fille n'était pas nette. J'avais délibérément écarté la seule supposition que je pensais juste en plus, je voulais me faire croire qu'elle n'était pas coupable malgré que tout les torts s'accumulaient contre elle. Et pour finir elle venait de m'avouer sur un ton sec qu'elle avait pris un malin plaisir à tuer mon seul compagnon d'armes ici. Même si lui-même voulait ma peau pour m'en prendre à cet organisme qui suis ce que dicte Aizen, le shinigami. Je ne fonctionne pas dans ce mode là , ni dans ce monde là. Mais ça, une seule personne à compris, et cette personne je comptais lui venir en aide. Non pas que je me battrais en son nom, mais si ça peut l'aider alors je le ferais. J'irais me battre et mourir s'il le faut. Mais au moins, je me serais battu dans mes propre convictions , je me serai battu contre mon peuple, contre ceux qui devaient être de ma famille, les autres Arrancars. J'avais comme un trou noir à présent. Je ressentais plus rien , j'avais un déchirement au coeur. J'avais plus envie de parler à cette fille. En quelques sortes elle me proposait un combat. Du moins, elle savait qu'on risquait de se battre. Allons nous nous battre en la mémoire de Waru ? Voudrait-il que je tue son meurtrier ? Je ne sais pas. Je ne pense pas. De plus c'est pas dans mon style de me battre contre une fille , j'ai quand même un peu d'honneur de ce côté là. Protéger les femmes et les enfants, protéger les faibles des forts , quel qu'en soit le prix. C'était un peu ma manière de fonctionner et tant pis si ça n'existait pas ici dans ce monde dominé par les ego sur-dimensionnés. Enfin , ceci n'explique en rien mon état mental d'aujourd'hui. J'avais perdu un proche et pas n'importe lequel...

"Bien sûr que si. Le combat est évitable. Tu saura que je ne suis pas comme vous, autres Arrancars. J'ai des principes, comme ne pas me battre contre une fille. Certains le voient comme débile , moi je trouve ça gentleman. C'est ma façon de te dire qu'il n'y aura pas de combat mademoiselle. Je te dis à jamais, nous nous reverrons plus puisque j'ai à faire. Bonne vie."

Froidement, je mis un pied dans le Gargenta afin de déboucher sur Karakura avant d'incliner ma tête en arrière et accompagné de mon regard triste et sans émotions je lui dis une dernière chose.

"Komaji. Komaji Ikari , ex-fraccion de Barragan Luisenbarne. Tu entendra certainement mon nom lorsqu'on me coupera la tête."

Puis mon corps entier entra dans cette dimension qui m'envoya directement sur Karakura. A présent , il me restait une dernière chose à faire. Une seule et unique chose. J'avais des papiers sur moi , des papiers qui devaient être transmis à quelqu'un de très important, peu importe son nom , seul son grade et son statut social importait. Cette personne justement allait pouvoir m'aider après ma mort. Es-ce une connerie d'agir ainsi ? Certainement. Mais bon , même si je meurt aujourd'hui, si cette personne trouve les papiers alors elle comprendra. Elle comprendra mon geste et je ne serai pas mort en vain. Sinon , il se peut aussi très bien que j'esquive le combat si je tombe sur quelqu'un de pas débile au point de se battre contre un homme uniquement parce qu'il n'est pas de la même race que lui. C'est une guerre raciste en fait. Les Shinigamis tuent les Arrancars parce qu'ils ne sont pas comme eux, les Arrancars font pareil accompagné d'un délire de pouvoir. Moi, je me bat pour être libre et ne plus appartenir a ce clan d'Arrancars. Quant à cette fille mystérieuse, et bien je ne pense pas qu'on se reverra de sitôt...

» Des retrouvailles mouvementées. [Ft. Komaji in Flashback]
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