Des éclairs rouges et bleus sous le dôme [Pv. Grimmjow]

Je sortis, non sans soulagement, de mes quartiers après y avoir passé quelques bonnes heures. Je n'avais pas vraiment eu le choix : après tout ce temps perdu dans le désert du Hueco Mundo, un certain temps de sommeil et d'alimentation s'étaient révélés nécessaires. Et effectivement, je me sentais mieux : reposée, quoiqu'un peu vaseuse. Mais ce qui m'énervait, c'était de devoir, maintenant, rester dans l'enceinte de Las Noches.
Avec tout le temps que je passais en dehors de la forteresse Arrancar, je n'étais plus loin d'être considérée comme une déserteuse – et ça, ça allait se retourner contre moi. Parmi mes... Disons, « collègues », j'avais une réputation d'Arrancar discrète, à défaut de "pas de réputation du tout". Et pour cause : la compagnie des autres Hollows ne me plaisait que lors d'un combat, et il fallait avouer que le courant passait bien plus facilement lorsque mon vis-à-vis était plus faible que moi – mais des créatures comme ça, à Las Noches, on n'en trouvait pas facilement. Tous étaient des êtres sanguinaires et belliqueux, ou presque, pourtant un moustique comme moi ne pouvait pas agir comme il lui plaisait : en effet, si je m'amusais sur tous les plus faibles que moi, là aussi, j'allais m'attirer le mauvais oeil des plus puissants. J'aimais bien me battre, mais me faire tuer n'était pas en tête de ma liste de priorités.
Rapidement dégoûtée par les quatre murs qui m'entouraient comme les barreaux d'une cage, j'empruntai le couloir qui menait à la sortie, sous le ciel artificiel, bleu et ensoleillé. Je n'affectionnais pas vraiment ce dôme : la nuit noire était plus à mon goût.
En quelques bonds, je parcourus quelques mètres pour m'éloigner de la porte que je venais de franchir. L'endroit était désert – du moins, c'était l'information que mes Pesquisas transmettaient à mon cerveau. Et rapidement, la lassitude m'emplit : il n'y avait rien à faire, ici.
Je m'assis, en tailleurs, au milieu des hautes colonnes rouges. En méditation ? Pas à ce point... J'essayais juste de canaliser cette irritation qui tendait mes muscles, accentuée par l'absence d'ennemi sur lequel me défouler.
J'eus un grognement, et m'adossai à la colonne qui s'élevait dans mon dos. Néanmoins, je ne pus supporter de regarder le ciel bien longtemps : un instant plus tard, j'avais planté mon poing dans le plâtre rouge : des fissures y zigzaguèrent avec quelques nuages de poussière, jusqu'à ce que tout un pan de l'édifice s'écroule derrière moi. Nouveau grognement de ma part, et je me levai, bien décidée à trouver une occupation.

Allongé sur le sol froid de la Division Royale Grimmjow commençait petit à petit à retrouver ces esprits. Il venait d'être terrassé et ces membres en plus de la douleur insoutenable qu'ils lui procuraient refusaient de bouger. Il ne pouvait que difficilement levé la tête. Il réussit à se glisser loin des combats qui faisaient encore rage. L'espada se redressa et s'adossa contre un mur en ruine portant les traces des terribles combats qui venaient d'avoir lieu. Grimmjow ferma les yeux presque inconsciemment. Il laissa aller son esprit là où bon lui semblait. Son esprit traversa le temps et l'espace et son souvenir redevint presque réel.

Le sexta espada se réveilla se jour là dans son luxueux quartier de Las Noches. Il se rendit à une de ces innombrables réunions d'espadas auxquelles sa présence était requise par Aizen. Encore une fois ce rassemblement d’espada fut futile. L'ancien capitaine de l'armée de la cour parla pendant de nombreuses minutes de ses plans, de sa transformation et du Hogyoku. Ces histoires n'intéressaient pas Grimmjow, il ne portait que très peu d'importance à ce petit objet crée par Urahara. Pour lui le Hogyoku n'avait été intéressant qu'à l'instant où il lui avait donné ce pouvoir presque sans limite qui lui permettait aujourd'hui de faire parti des espadas. Quand Aizen eut enfin fini de débiter ses paroles inutiles, le sexta espada décida de se rendre de nouveau dans ces quartiers pour y trouver un peu de tranquillité. Là encore les attentes de Grimmjow ne furent pas satisfaites. En effet les fraccions du sexta espadas étaient tous réunis là assis autour d'une petite table ronde. L'espada leur jeta un regard désintéressé et s'assis à la table en espérant finir rapidement ce nouveau rassemblement. Il écouta les paroles de ces arrancars sans y porter une grande importance. Les fraccions de Grimmjow étaient venus le trouver pour lui parler d'une nouvelle attaque du monde réel. Les fraccions de Grimmjow avaient planifiés une attaque dans le monde réel afin de dévorer une grande quantité d'âmes humaines afin de gagner un grand pouvoir. Le sexta espada attendit que chacune des ses fraccions aient fini de parler avant de calmer leurs ardeurs. Il leur expliqua avec dédain que cette attaque ne se révélerai pas efficace car l'âme des humains ne sont pas un moyen assez rapide et efficace pour gagner du pouvoir. Avant toutes protestations Grimmjow ajouta que s'ils voulaient acquérir plus de pouvoir c'est dans le Hueco Mundo qu'ils devaient le faire, la chasse entre arrancars n'avait pas été stoppé par l'arrivée d'Aizen. Après les paroles du sexta espadas les fraccions se regardèrent et dans l'hésitation ils lancèrent une nouvelle idée. Ils demandèrent à Grimmjow d'aller demander de l'aide à Aizen pour que ses fraccions acquièrent un plus grand pouvoir et qu'ils puissent entrer dans les espadas. Le sexta espada se leva doucement de sa chaise, regarda chacun des numéros qui se trouvaient autour de la table. Il lâcha quelques mots tels des murmures.

"Vous vous considérés comme égaux à moi.."

Soudain d'un coup d'avant bras dévastateur il brisa la table en deux. Les fraccions ne mirent pas longtemps avant de déguerpir de la pièce. La rupture était désormais officielle. Grimmjow n'avait que faire de ces êtres qu'il considérait comme inférieur, ils pouvaient bien crever dans un coin perdu du Hueco Mundo ou sous l'épée d'un shinigami dans le monde réel, il n'y accordait plus aucune importance. Le sexta espada décida de sortir de ces quartiers pour se détendre. La main gauche encore fumante il marchait doucement en direction de la sortie de Las Noches. Soudain il vit une arrancar taper violemment dans un pilier et faire s'écrouler tout un pan de mur. Il sourit et se dirigea doucement vers cette arrancar. Une fois devant elle il fixa les ruines qu'elle venait de faire s'écrouler.

"Et bien beau travail, j'en connais un qui serait contrarié si tu continuais à détruire son beau palais."

Grimmjow observa l'arrancar, elle semblait ne pas porter d'importance aux paroles de l'espada, cette attitude le fit sourire et décida de piquer son attention.

"Que dirais tu de tourner ta colère vers quelque chose de plus... mobile et résistant ?"

A la suite de ces mots le sexta espada tapota doucement le fourreau dans lequel était rangé son sabre. Il attendait désormais de voir comment l'arrancar allait réagir.

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