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 As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]

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Ima Soyokaze (inactif)
Shinigami
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Ima Soyokaze (inactif)


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Fiche Technique : Fiche Ima (V2)

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Nom du zanpakutô/Nature du pouvoir: Yami Ni Tori
Niveau: Combattant Puissant / LVL 5
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MessageSujet: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyMar 30 Mar - 17:22

« Dis Ryu, pourquoi ça fais si mal ? »

Ces mots furent prononcés dans un souffle, dans un sanglot. Leurs intonations étaient quasi-inexistantes, tremblantes et faibles.
C’était la voix d’une petite fille, celle d’une enfant qui interroge son père sur le monde qui l’entoure, sur cette multitude de sentiments qu’elle ne comprend pas...

« Ryu… »
Bien qu’elle souffrait le martyr, elle ne criait pas, quelque chose l’en empêchait. Cette chose emprisonnait ses sentiments en elle, telle une cage intouchable. Cette prison était certainement due à cet essoufflement. Oui, on l’étouffait, on l’a brulait ; c’était une pression sur son cœur, comme si on l’a marquait au fer rouge à la différence près qu’une fois marquée, le fer ne se retirait pas, il restait sur sa poitrine continuant de la détruire, doucement...

Cette petite voix venait en réalité d’une jeune femme du nom d’Ima Soyokaze. On ne pouvait plus la considérée comme une fillette et encore moins comme la fille de Ryu. Pourtant lorsqu’on ne se fiait qu’au son, on jurait que c’était une enfant qui parlait...

Elle ne savait pas ce qui lui arrivait. Elle ne comprenait pas pourquoi elle appelait Ryu à l’aide alors qu’elle se souvenait à peine de lui... Il était tellement plus naturel de faire appel à Yami No Tori. C’était incompréhensible. Un mystère de plus qu’elle ne parviendrait pas à résoudre. Cependant l’envie de découvrir la raison d’un tel acte s’était très rapidement envolée. C’était sa douleur qui avait stoppée ce goût pour l’inconnu. A présent, elle se fichait de savoir, elle voulait juste une chose, que cela cesse. Et si son inconscient avait choisit Ryu, elle lui faisait confiance. S’il était celui qui avait le pouvoir de changer la situation, c’est son nom qu’elle prononcerait...

« Aide-moi... »

Ce feu sur son cœur, était de plus en plus insoutenable. Sans compter qu’il était tout bonnement inutile, il l’a faisait souffrir et en plus il ne daignait même pas la réchauffer.
En effet, elle avait atrocement froid, ses lèvres étaient devenues bleues, ses mains viraient au blanc et ses jambes semblaient avoir perdues toute présence de sang. Ce n’était plus Ima mais un fantôme.
Ne croyez pas que ce terme est une exagération, certes Ima était toujours vivante mais son corps, lui, était mort. Aucun de ses muscles n’était contracté. Elle se laissait juste aller par le courant... Le courant ? Que faisait-elle dans l’eau ?

La jeune femme était devenue un corps livide qui se soumettait totalement à la gravité. Il chutait lentement au milieu d’un lac, d’une mer, d’un océan... Elle ne savait pas exactement où elle était mais ce dont elle était certaine c’est que ce lieu était immense et que l’eau la dévorait. Le visage rivé vers la surface, elle continua sa descente aux enfers... L’eau était sublime, un ton clair et transparent, une douce lumière qui l’illuminait et le néant pour ne pas briser sa beauté.
Ce spectacle ne pouvait être naturel. C’était trop beau, trop vide. Aucun poisson, aucune végétation, aucun grain de sable, rien. Oui, elle était seule. Ce vizard qu’elle ne cessait d’appeler à l’aide n’était pas là, elle s’adressait au vide, à elle-même.

« Je... Yami ?! »

Les yeux d’Ima s’étaient accrochés sur un détail, une lumière rouge qui était soudainement apparue. Face à elle, légèrement sur sa droite, un cube transparent était immobile. Des flammes l’anéantissaient et à l’intérieur de ce dernier des yeux hurlaient. Yami No Tori.
Toute logique avait disparue. La présence de Yami était plus qu’inattendue, qu’il soit une victime était d’autant plus étonnant. Et finalement, comment un feu pouvait-il exister au milieu de l’eau ?

Une coccinelle frôla la joue de la jeune femme. Ses points dorés se reflétèrent dans les iris d’Ima et sa couleur verte pomme l’a poussa à la suivre des yeux. Elle disparut alors dans un nuage de sable blanc.
Cet insecte l’avait en vérité forcé à regarder son torse.
Les prunelles de la victime découvrirent enfin le véritable visage de leur bourreau. Une lumière bleue qu’elle n’avait pas vue. Des courbures grises qui s’enflammaient. Un cadeau empoisonné. Un médaillon posé sur son cœur.
Voilà ce pourquoi elle voulait que Ryu l’aide...

« Ryu… Pourquoi ? »

Des écorces d’arbres s’enroulèrent autour de son corps paralysé. Leurs mouvements étaient lents. Ils ruisselaient tranquillement le long de ses membres à l’instar d’une dizaine de serpents. Ils rongeaient sa chaire, serrant au maximum sa peau jusqu’à l’étrangler complètement.
Serait-ce sa dernière mort ? Si froide, si brulante, si cruelle...

Yami No Tori avait déjà donné sa vie, le cube s’était rétrécis jusqu’à disparaître totalement. Il s’était alors transformé en une splendide fleur rosâtre de nénuphar. Cette dernière s’ouvrit et ses pétales s’agrandirent puis le rose se transforma en blanc puis gris ; elle fana et se décomposa en moins de deux secondes...

Une branche griffa sournoisement le menton d’Ima, rampant jusqu’à ses lèvres, elle écorcha sa bouche, contourna son nez et pointa un pique scintillant sur l’iris vulnérable.

Le dos d’Ima était jusqu’alors arrondit, ses jambes en avant et deux rideaux de cheveux encadraient son visage, l’empêchant de voir sur les côtés. Elle était légèrement recroquevillée sur elle-même, ses membres étaient emportés pas l’eau à l’instar d’un vent puissant qui aurait fait voler ses cheveux et emporté ses bras.
Au moment où la branche la transperça, son dos se creusa, ses jambes partirent vers l’arrière, ses cheveux retrouvèrent sa nuque et ses yeux sortirent de leur orifice.

Plus aucun son, plus aucune vie, l’eau se terni d’un nuage de sang. La coccinelle, Yami, le nénuphar et maintenant Ima. Cette eau semblait dissoudre tout ce qu’elle touchait.

Une forte lumière verdâtre naquit au milieu de l’océan telle un projecteur qui met en valeur la star, la victime, Ima. Le corps d’Ima fut alors aspiré par cette illumination, comme s’il était un aimant attiré par un autre. Elle quitta alors ce nuage de sang, se dirigeant vers la surface. Plus elle montait, plus ses blessures se soignaient. Les branches se rétractèrent, son œil retrouva sa capacité, ses lèvres se teintèrent de rose et elle pu bouger ses pieds. La lumière agissait sur elle comme un guérisseur qui lui redonne peu à peu la vie.
Elle n’était plus qu’à quelques mètres de l’air. Tout son corps avait retrouvé vie et sa combativité se réveilla. Son bras pointa le ciel, ses jambes partirent en arrière et elle nagea. Sa tête sortit de l’eau, ses yeux se tournèrent vers la lumière et un homme apparu à ses yeux...
Hisoka.



Ima ouvrit les yeux et se redressa brutalement, son cœur se mis à battre à la chamade en réalisant l’atrocité de ce qui venait de se passer. Par réflexe, Ima baissa la tête vers son ventre et chercha le médaillon. Rien n’avait changé, son cœur était toujours intact. Son cerveau mis deux bonnes secondes à remettre de l’ordre dans son esprit et à comprendre que tout ceci n’était qu’un rêve.
La jeune femme porta ses mains à sa tête, enfonçant ses doigts dans son épaisse chevelure et ferma les yeux. Elle se souvenait rarement de ses rêves, parfois il lui restait quelques bribes, quelques flashs mais elle ne s’en rappelait jamais aussi précisément. Peut être était-ce son inconscient qui voulait la prévenir d’un danger ou peut être était-ce juste un hasard... Elle ne savait pas mais elle avait le pressentiment qu’elle découvrait dans peu de temps la raison de ce rêve.

Ima se leva et ses yeux parcoururent le paysage. Elle était sur le toit d’un immeuble, lieu où elle s’était assoupie la veille. Elle tourna plusieurs fois sur elle-même. Etait-elle toujours endormie ?
C’était étrange, elle avait la sensation qu’Hisoka était toujours à ses côtés. Elle sentait sa présence mais ne le voyait pas.
Son esprit s’éclairci, ce n’était pas une impression, Hisoka était ici, pas juste là, à côté d’elle, mais dans cette ville, elle ne sentait pas sa présence mais son reiatsu.

Sans même réfléchir, Ima s’élança dans les airs et atterrit sur le sol abimé d’une ruelle. Elle se mit alors à courir en direction de ce reiatsu. Elle n’avait pas le droit de le laisser filer comme ça.
Usant à plusieurs reprises du shunpo, elle frôla plusieurs murs. Elle était totalement inconsciente mais elle aimait ça. Elle se sentait revivre.
Pourtant elle avait peur, affreusement peur que cette sensation ne soit qu’une illusion. Dites lui que son espoir était fondé. Racontez lui que ce reiatsu était bien celui d’Hisoka. Susurrez lui qu’il ne partirait pas...

Plus que quelques mètres, un virage et il serait devant lui. Son cerveau se réveilla et elle s’arrêta net. Elle reprit promptement son souffle et commença à marcher tranquillement. Elle avait une fierté ! Il ne devait pas savoir qu’elle l’avait recherché et attendu tout ce temps. Jamais il ne devait le découvrir, jamais.

Ima pris un virage à gauche et tomba sur une charmante place avec une fontaine terni à son centre. Ses iris cherchèrent une chevelure orangée. Ses lèvres s’agrandirent, les rayons du soleil touchèrent ses dents (= pub pour un dentifrice + 2 € ça vaut le coût !) et ses yeux brillèrent. Elle tenta tant bien que mal de cacher ses émotions et se rapprocha d’Hisoka.
Lorsqu’elle vit ses yeux un marteau s’abattit sur son cœur lui rappelant ce souvenir qui la hantait, ses yeux qui la tuaient, ses coups qui la détruisaient... Lui avait-il pardonné ?
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Hisoka (inactif)
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Hisoka (inactif)


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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptySam 3 Avr - 21:14

Revenues de leur entrainement à l’intérieur d’eux même, Hisoka et Shukichigai avaient tout deux repoussés les bornes de leur puissance. Leur force connaissait maintenant des frontières nouvelles après une longue lutte contre leur nature. Par leur seule volonté, ils avaient décapité ce que leur naissance avait imposé à leur être. Seulement, l’entrainement ne faisait pas tout et, trop excité à l’idée de tester cette nouvelle force, les deux compères étaient parti dans la ville la plus proche, là ou ils étaient sur de trouver une activité spirituelle et physique à leur mesure. Dans une ville, à quelques kilomètres de Karakura, au milieu d’une rue bondée, le Joker laissa éclater son réiatsu amenant au sol de nombreuses âmes humaines qui quittaient leur corps, tandis que les première vague de hollow déchirait le ciel bleu de leur portail sombre et qu’Hisoka laissait apparaitre la première forme de Shukichigai. Il se doutait parfaitement que tout ce remue ménage ne tarderait pas à attirer des shinigami de tous poils mais il ferait en sorte de vider cette ville de toutes ces menaces avant leurs venues.

Le regard assassin, les muscles tendus et le sourire impatient clairement affiché sur son visage annonçaient le début d’un véritable carnage. Laissant voir deux cartes dans chacune de ses mains, il s’appliqua à tout détruire sur son passage. Disparaissant au gré de shunpô plus splendide les uns que les autres, il pourfendait à tout va chaque créatures qui se présentaient à lui. Les termes de vitesse et de force étaient redéfinis à chacun des gestes du magicien. La danse des kidos coloraient le ciel de blanc et de jaune tandis que les cero de quelques Menos tentaient de rompre l’harmonie du tableau qu’Hisoka prenait soin de créer.
Il semblait volé dans le ciel. Dans ce massacre, le Joker n’avait pas une seule fois posée le pied au sol. Il employait le contre coup de ses sortilèges pour changer de posture dans les airs et visait une nouvelle créature qui s’évaporait bientôt en une fumée noire, contrastant avec le blanc des Byakurai qui les avaient fait naître. Le ballet aérien était prodigieux, mêlant la grâce angélique d’un combattant hors pair aux couleurs d’une magie démoniaque. Bientôt, Hisoka finit par poser le pied au sol, laissant ses cartes disparaitre à l’intérieur de ses manches en même temps que les derniers corps de hollow s’évaporaient dans le ciel.

Tout avait disparut. La centaine de hollow présent il y a quelque minutes venaient de s’évanouir alors même qu’aucun shinigami n’était apparut. Alors qu’il allait remettre son zanpakuto sous sa forme scellé, il entendit l’ombre d’un survivant filer au coin d’une ruelle, fuyant pour sa vie le test improvisé d’un homme qui avait peut-être dépassé ce statu depuis bien longtemps. Apparemment, il n’y avait pas que des hollows à être venues servir de victime au Joker, ou en tout cas, pas que de faible hollow. Un adjuchas avait prit par au massacre, et, sans doute plus intelligent que ses compères, avait compris que la fuite était sa seule issu. Courir comme un forcené dans les rues de la ville, il laissa à Hisoka le plaisir de jouer à son jeu favori… la chasse.

Celle-ci avait duré une bonne demi journée et le cache-cache débuté dans la matinée allait bientôt prendre fin, dans la ville de Karakura alors que le soleil avait déjà entamé sa chute. Usant des pouvoirs de Shukichigai, Hisoka s’était crée un clone de lui-même dans sa quête. Suivant la piste emprunte de la peur de mourir, le Joker n’eut aucun mal à trouver son trophée près d’une fontaine ternie au milieu des décombres d’une ville ravagée par la création de l’Ouken. Il était là, apeuré de la force que pouvait dégager celui qui le traquait depuis maintenant un bon bout de temps. Épuisé et ayant peut-être perdu tout espoir, il n’opposa aucune résistance au Joker qui l’abattis comme un vulgaire insecte. Il était déçu de ne pas avoir pu conclure par un duel, mais qu’importait. Après tout, elle arrivait.

Ima. Il la sentait, ici, dans cette ville et elle approchait… vite, très vite même, à tel point qu’Hisoka avait du mal à la localisé parfaitement dans l’espace. Reprenant le contrôle de lui-même, il se souvint de ce qui s’était passé la dernière fois qu’il l’avait vu. Il l’avait cogné à tel point qu’il avait faillit la tuer. Si elle y avait réchappé, il ne savait pas si elle lui avait pardonné son geste incontrôlé, né du souvenir d’un passé qu’il n’assumait pas à cette époque. Bizarrement, le Joker avait peur. Peur que la jeune femme ne le rejette, peur qu’elle ne soit venue que pour le tuer et prendre sa revanche car il le sentait, elle avait clairement progressée.

Profitant des quelques mètres qui les séparaient encore, Hisoka disparut d’un shunpô au sommet d’une moitié d’immeuble dont la partie supérieur s’étendait sous formes de gravas en contrebas. C’est ainsi qu’Ima apparut au coin de la rue se dirigeant à pas lent vers un clone en tout point identique à l’original tant dans son emprunte physique que spirituelle. Tournant les yeux vers la demoiselle, la copie fixa d’un œil tout à fait neutre la nouvelle venue ne sachant trop quoi dire. L’excitation avait fait place au doute. Lui qui depuis tant de temps souhaitait la voir n‘avait jamais réfléchit à ce qu‘il dirait ou ferait lorsque ce jour serait venu.
Fallait-il rire… ? S’excuser… ? S’en aller… ? Pleurer… ? La faire sourire… ? La frapper… ?
C’est donc dans une incertitude des plus totales qu’Hisoka opta pour l’originalité qui était la seule chose chez lui dont il n’arrivait pas à se débarrasser, et c’était peut-être tant mieux.

« J’espère que tu cours vite… »

Même s’il ne vit pas le visage d’Ima il attendait beaucoup de sa réaction. Du haut de son demi-immeuble, Hisoka fit disparaitre son clone qui tomba au sol sous la forme d’un jeu de carte et laissa couler de nouveau son réiatsu à travers son corps pour faire part de sa véritable position. L’attitude d’Ima serait déterminante. Si elle était venue ici, c’est qu’il avait une raison… le voir. Mais il lui manquait l’élément le plus important… le pourquoi ?

Une course à travers ce champ de ruine lui donnerait les informations désirées. Il était expert dans le domaine de la chasse et, savait parfaitement comment réagissait les gens dans la position dominante. C’était le seul moyen pour lui de savoir si elle était venue pour l’embrasser ou le tuer en évitant le discours embarrassant dans lequel il ne se sentait pas capable de se lancer. Et c’est d’un shunpô somptueux qu’Hisoka débuta leur petit jeu vers un lieu qu’il avait déjà décidé… leur dernier terrain d’affrontement, près de l’ancienne cabane abandonné, aujourd’hui détruite. C’est là bas qu’ils scelleraient leur rencontre dans les larmes des retrouvailles ou de la mort.

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Ima Soyokaze (inactif)
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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyLun 12 Avr - 16:19

Un rayon de soleil tentait de se frayer un chemin jusqu’à l’eau agitée de la fontaine. Il avait fait tout ce chemin, parcouru la galaxie, évité les météorites, traversé l’atmosphère, tout ceci pour atteindre la fraicheur de cette eau.
Il n’y parvînt pas.
Il était si facilement parable, tellement faible que quelques brins de cheveux suffisaient à le bloquer.
En effet, un rempart était né devant lui, des cheveux coiffés pour lui déplaire, pour se moquer de la gravité, pour humilier le monde…
La lumière brillait puissamment sur les cheveux roux de cet homme. Cela faisait ressortir ses mèches plus claires. Pourtant ce n’était pas le but de cet éclat, s’il ne cessait d’augmenter c’était parce que son courage n’avait pas disparu, il se battait pour repousser cet homme et ainsi atteindre le paradis aquatique.

Une chose extraordinaire se passa, un miracle de la nature, la lumière atteint la fontaine. Le Dieu du soleil n’existait certainement pas, pourtant l’homme avait bougé. Non. Il avait disparut…


Un gouffre profond et atrocement sombre naquit au même moment. Pour une fois, la victoire de la lumière n’avait pas entrainée la chute des ténèbres. C’était le contraire. Du moins, cela était vrai, des lors que nous nous reportions à la surface de la place. Autour de cette fontaine, ces deux opposés coexistaient pour créer une véritable harmonie.
Cela devenait faux lorsqu’on se restreignait au cœur de la jeune femme, quelques mètres plus loin. La lumière qui avait réchauffée son cœur venait d’être aspirée et détruite par un large fossé. C’était comme si, cet homme, l’ennemi de la lumière, avait éclairé cette femme.
Maintenant qu’il s’était transformé en un tas de cartes, le néant aspirait cette fille de l’intérieur.

Ses yeux s’étaient d’abord écarquillés, puis elle avait sentit une lourde douleur au niveau de sa gorge, sentit les larmes montées à ses yeux, son cœur saigner, son corps s’alourdir, ses jambes céder…
Et la lumière réapparut.
Magnifique.
Chaude.
Aimée.


Le reiatsu d’Hisoka venait d’exploser et le cœur d’Ima de battre. La jeune femme se retourna naturellement vers la source de ce pouvoir et vit la silhouette d’Hisoka s’en aller. La voix de ce dernier retentit alors dans l’esprit d’Ima, lui rappelant les paroles qui lui avaient dit plus tôt.

« J’espère que tu cours vite… »
Au moment même où il avait prononcé ces mots, Ima n’avait pas compris où il souhaitait en venir. Elle était encore sous le choc. En effet, elle avait d’avantage entendu son cœur battre, le flot de la fontaine plutôt que la voix basse du joker.
A présent, elle avait toujours du mal à cerner son but, mais elle avait comprit l’essentiel, il voulait jouer et les règles de ce jeu étaient simples. Elle devait le rattraper.
Ses talons tournèrent, la pointe de ses pieds raclèrent le goudron et…
... elle s’arrêta.

Sa stupide fierté venait de se réveiller. Il ne manquait plus que ça ! Qu’elle le suive, elle, Ima Soyokaze ! Il pouvait toujours rêver ! Elle était tout sauf son petit chien ! Qu’il aille au diable, elle n’était pas assez faible pour le suivre si facilement !

La jeune femme croisa alors les bras en signe de résignation. Elle resta plantée là, suivant du coin des yeux la fuite de joker.
Elle le vit partir au loin, toujours plus loin, accélérant la cadence… Quelques pas et il disparaîtrait. Quelques foulées et elle ne le verrait plus pour quelques secondes, quelques mois ou peut être années…

Quelque chose se brisa en elle ou du moins, quelque chose remonta à la surface. Sa fierté, son orgueil, toutes ces choses qui l’avaient bloquée venaient d’éclater en mille morceaux. Son envie vaincue sa raison, son cœur tua l’ennemi.
C’est donc dans un mouvement furtif qu’elle décolla de cette petite place, oubliant le sentiment amère qui lui brulait la gorge. Elle était bel et bien faible face à lui…

Lorsqu’elle posa le pied sur le toit poussiéreux de l’immeuble voisin, Hisoka s’était presque volatilisé. Sa silhouette s’était réduite à un simple point qui se fondait dans les nuages.
La jeune femme ne perdit plus une seconde, elle s’élança à sa poursuite, le rattrapant peu à peu. Ils arrivèrent bientôt dans un endroit isolé de la ville, un quartier plus calme où les maisons remplaçaient les immeubles grisonnants.
C’est à ce moment là qu’elle comprit où Hisoka souhaitait en venir, l’endroit où il arrêterait sa course. Encore une fois, elle ne comprenait pas pourquoi il avait choisit ce lieu. Etait-ce la tranquillité unique de ce coin qui l’incitait à y revenir ? Ou souhaitait-il juste se remémorer leur première bataille, le jour où il l’avait détruite pour ainsi recommencer ?
Peut importe. Elle ne se laisserait pas détruire.
Elle ne le laisserait pas prendre le dessus non plus. Et elle devait commencer à l’inférioriser dès à présent. Il n’allait pas l’attendre au point d’arriver. C’est elle qui poserait les pieds la première sur le terrain détruit. Elle qui arborerait le sourire victorieux.

Sa combativité venait de renaître ce qui, inévitablement, fit surgir une folie incontrôlable dans son cœur. Son cerveau n’était plus qu’un outil, ses pensées venaient d’être misent aux oubliettes. Sa logique disparaissait, son humanité s’envolait… il ne lui restait plus qu’un instinct pur et sauvage. C’était le moment propice pour atteindre sa proie.
Aller plus vite, le dépasser et l’arrêter. Après elle verrait si elle lui laisserait la vie ou non.
Pour le moment elle se concentrait sur une seule chose. Un objectif. Etre plus rapide que lui.

Ce n’était pas si simple, Hisoka avait prit pas mal d’avance. Si Ima avait eue encore toute sa tête, elle aurait commencée à regretter d’avoir été si fière tout à l’heure. Mais elle avait perdue cette conscience, la distance entre Hisoka et elle ne l’inquiétait même pas. Elle ne doutait pas de ses capacités, elle s’en sentait capable. De toute façon l’échec ne pouvait faire partie de son avenir… C’est ainsi qu’elle l’avait décidée !

Elle poussa alors sur ses pieds, allongea ses enjambées, usa de son reiatsu… Elle le sentait, le shunpo ne serait pas suffisant, elle devait trouver un moyen plus rapide, plus radical.
Elle imaginait déjà le sourire amusé du joker, ce petit creux au bord de ses lèvres…
Elle ne le laisserait pas faire.
Il était loin devant, il avait 90% de chances d’arriver avant elle, et encore elle était gentille avec elle-même, il ne lui restait plus que quelques pas…
Elle ne se laisserait pas faire.
Peut importe si elle avait du retard, qu’elle soit moins rapide que lui, qu’il ne lui reste moins d’une poignée de secondes, elle l’arrêterait.

Son cerveau eu enfin la possibilité de réfléchir, rien qu’une seconde. Le temps nécessaire pour qu’elle trouve une idée. Cette dernière traversa la jeune femme, comme une flèche perce un cœur.
Le zampakuto sombre sorti promptement de son fourreau. Sans ralentir, Ima prononça ces quelques mots, tout bas, pour qu’Hisoka ne les perçoivent pas :

« Envoles-toi Yami No Tori »

La lame se transforma et sa forme arrondie brilla au soleil. Une main délicate glissa le long de cette dernière et des gravures apparurent.

« Jukushi »

Des plumes d’un blanc plus pur que la neige elle-même s’échappèrent alors de leur prison de fer. Elles s’envolèrent vers leur cible, Hisoka. Cette attaque n’avait pas été lancée dans le but de le mettre à genoux, de lui faire perdre sa vue pendant un long moment, Ima n’y avait mis que très peu de reiatsu. Elle souhaitait juste le déstabiliser le temps d’une seconde. Ce n’était pas une attaque. C’était juste un obstacle pour le joker et un coup de pouce pour la shinigami.

Durant cette seconde, Ima se planta devant lui, attendant le moment propice où il ouvrirait ses yeux. Le regard d’un perdant.
Un sourire narquois ornait le visage de la jeune femme, à l’instar d’un prédateur qui tient au creux de ses mains son futur repas…


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Hisoka (inactif)
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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptySam 24 Avr - 17:37

Hisoka n’avait eut aucun doute quand au fait qu’Ima le suivrait. Elle ne se serait pas donné la peine de venir le rencontrer ici, près de cette fontaine, si elle ne souhaitait pas le voir. Ce qu’il lui manquait, c’était les intentions de la jeune femme, et elle-même n’avait pas l’air de bien savoir le pourquoi de son action. Ce qui l’avait trahi ? Le temps qu’elle avait prit pour enfin se décider à jouer le jeu du chat et de la souris. Ne croyant pas une seule seconde qu’elle ne le suivrait pas, Hisoka était réellement satisfait de voir qu’elle avait largement progressé depuis la dernière fois. Bien qu’il n’utilisait pas de tout son potentiel, Ima l’avait très vite rattrapé et ses intentions n’avaient apparemment rien de très hostile. Rassuré de voir qu’elle n’en voulait pas à sa vie mais qu’elle souhaitait simplement le revoir, il baissa progressivement sa garde, profitant de la course pour s’amuser. Il avait l’impression de voler, ses pieds prenaient appuie sur un sol invisible qu’il se créait lui-même pour aller un peu plus loin dans sa course.

Et puis, quelque chose changea son attitude du tout au tout. C’était trop tard. Il n’avait pas réagit à temps lorsque le réiatsu d’Ima s’était fait plus oppressant. Elle avait libéré son pouvoir. Elle voulait donc bien le tuer. Hisoka s’émerveillait tout juste du talent dont la jeune femme avait fait preuve pour le tromper sur ses intentions, qu’une pluie de plumes blanches balaya son champ de vision. Il les avait déjà vues. A peine eut-il le temps de se souvenir de leurs effets qu’un voile noir tomba sous ses yeux qu’il rouvrit sur le visage de la jeune femme. Le sourire qu’elle affichait fit tomber tous les doutes. Si la libération de son Shikai apparaissait comme une hostilité, son sourire la ramenait à l’état… d’amie. Ils étaient pareils. Elle et lui exprimaient leur satisfaction de la même manière, et ce sourire, c’était celui d’une victoire amicale. Une victoire à laquelle on prenait un plaisir pervers à humilier le perdant.

L’arrivé de leur parcours était proche mais, habité d’un ego surdimensionné, Hisoka ne pu se permettre de se laisser duper par cette jeune femme qui se moquait ouvertement de lui. Le temps semblait s’être arrêté. Les deux renégats de la Soul Society étaient comme suspendu dans le ciel, immobile, se fixant intensément l’un l’autre. L’atmosphère avait quelque chose de très particulier, quelque chose d’étonnamment lourds et en même temps de très léger. Une sorte d’amour et de haine confondue en un même point. C’est ainsi qu’il fonctionnait tous les deux dans leur relation. Tandis que les deux « amants » restaient suspendus dans les airs, Hisoka disparut comme par enchantement. Tout son corps semblait s’être fondu dans le décor, laissant Ima totalement seul au milieu du ciel. Le sourire narquois quelle avait affiché jusqu’alors se réduisait doucement à quelque chose de semblable à de la peur et de la tristesse.
Lorsqu’Hisoka était face à elle, elle ne le supportait pas, lorsqu’il disparaissait, elle le pleurait.

De son côté, Hisoka éprouvait les même sentiments mais son expérience le rendait plus à même de se maitriser. Réapparaissant dans le dos de la jeune femme encore déconfite, il posa sa main sur son épaule avant d’avancer ses lèvres souriantes vers l’oreille surprise d’Ima, susurrant des mots qu’elle fut seule à entendre. La voix grave d’Hisoka semblait avoir touché sa proie jusqu’au plus profond de son être, en tout cas, c’est-ce que semblait dire le visage de la jeune femme qui n’avait pas encore eut le temps de se remettre de la réapparition du Joker ; de passer de ce sentiment de peine de l’absence à l’indignation de la présence.

Profitant de sa position, Hisoka repéra une chose qu’il n’avait pas encore vue jusqu’alors. Une petite corde serrait le cou de la jeune femme. De mémoire, il ne se souvenait pas l’avoir vu. Intrigué, il esquissa un geste pour l’arracher avant de se raviser, ne faisant qu’effleurer le cou d’Ima du bout du doigt. S’écartant légèrement de sa proie, il la laissa un moment réfléchir à tout ce qui venait de s’enchainer avant de disparaitre, non plus d’un shunpô mais simplement par un appui sur l’air qui acceptait de soulever son corps, comme s’il faisait parti intégrante de ce monde léger et insaisissable. Propulsé en arrière, Hisoka ne mit pas longtemps à se retourner pour laisser Ima seule avec ses pensées et poser le pied sur la terre ferme, là ou s’était déroulé le dernier combat entre elle et lui, là ou il affichait maintenant le sourire victorieux d’une course remportée.

Profitant de la vue splendide sur la ville détruite de Karakura, Hisoka finit par lever les yeux vers la jeune exilé, toujours perdu dans le ciel et ses esprits. Tout s’était passé très vite. Entre le moment ou Hisoka avait été piégé par l’attaque surprise d’Ima et ou il avait mit pieds à terre, moins de dix secondes s’étaient écoulés. La jeune femme devait probablement se remettre de ses émotions qu’elle contenait difficilement. Les retrouvailles avaient été pour tous les deux quelque chose de particulier et même Hisoka, habituellement si sur de lui se senti obligé de s’éloigner de son fruit favori pour s’approcher un peu plus de la cabane, reconstruite depuis leur duel.

Qu’allait-il lui dire ? Qu’allait-il faire ? Il n’en avait aucune idée et le sentiment que l’improvisation ne marcherait pas le rendait toujours un peu plus nerveux malgré le masque de la dérision qu’il se plaisait tant à porter. S’allongeant sur l’herbe verte, il se mit à observer le ciel qui virait sur le brun du début de la nuit. Les nuages orange, que les derniers rayons du soleil se sentaient encore capable d’éclairer, n’allaient pas tarder à disparaitre au profit des étoiles. Le spectacle était magnifique et il aurait pu durer des heures si l’incertitude dans laquelle il était ne l’empêchait pas de profiter du spectacle comme il se devait.

Se redressant, il prit une position plus à l’aise, en s‘asseyant dans l‘herbe. Il fermait les yeux, gardant l’image du ciel pré-nocturne en tête, jusqu’à ce qu’il se décide à entamer la conversation avec une personne dont il ignorait la position.

« Si j’ai bonne mémoire, j’ai le droit à cinq questions depuis notre dernier affrontement… Si ça te dérange pas, je vais en utiliser quelques unes. J’aimerai savoir pourquoi tu es venue à moi à côté de la fontaine et surtout… je voudrai connaitre la signification de ce collier autour de ton cou ? »

Le ton du Joker avait été parfaitement posé mais suffisamment appuyer pour faire comprendre son désir d’avoir des réponses. D’autre questions se bousculaient en lui et sur lesquels il voulait faire la lumière mais à trop en savoir, il craignait de perdre la saveur du fruit qu’elle était. Il ne voulait pas briser le charme du mystère et en même temps le désir de savoir s’était révélé suffisamment puissant pour lui faire poser deux questions, capitale à ses yeux, et notamment la seconde pour laquelle il avait eut une sorte d’intuition venue de nulle part comme il le lui arrivait si souvent.

Profitant des dernière secondes que son esprit lui accordait pour garder l’image du ciel, il finit par rouvrir les yeux, cherchant sa propre étoile de laquelle il attendait le son de la voix (que c’est romantique…)

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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptySam 1 Mai - 21:38

Hisoka ouvrit enfin les yeux et ses prunelles violacées se plantèrent directement dans les iris amusées d’Ima. Le regard du joker passa alors d’une légère surprise à une folie pétillante avec une toute nouvelle joie perverse. Les yeux de la jeune femme prirent le même chemin, sauf qu’elle le parcourut dans le sens opposé.

Aussi léger qu’une plume.
Aussi imprévisible qu’un éclair.
Il disparut.
Rapidement, comme il savait si bien le faire. Elle n’avait pas pu anticipée parce que ça n’avait pas de sens, parce que c’était si incroyable que jamais elle n’aurait pu l’imaginer. Pourtant, il l’avait fait, comme à chaque fois. Il ne cessait de la surprendre, toujours plus vite, toujours aussi déconcertant… Et elle n’aimait toujours pas ce genre de surprises…

C’était sa façon de jouer, il lançait les règles, les appliquaient à la lettre puis dès que le jeu allait dans une autre direction, il changeait tout. Et il partait.
Et à chaque fois il l’a blessait, volontairement ou non, avec des coups, avec des paroles ou juste en partant.
Elle aurait du s’en douter, pourtant elle l’avait suivie parce que, à ses yeux, conduire quelqu’un à un lieu pour y disparaître ne servait à rien. Elle avait juste oubliée qu’Hisoka n’était pas quelqu’un de banal et qu’on ne pouvait pas s’attendre à des actions logiques. Alors, oui, elle avait été dupe !
Cependant, elle jura qu’elle lui ferait payer ce comportement, et cela amèrement, si bien que plus jamais il n’aurait envie de jouer avec son cœur. Jamais.


Cette nouvelle résolution fut suivit de la réapparition du magicien. Sa présence aussi douce qu’imposante dissipa l’envie d’une vengeance et même le souvenir de cette haine s’envola.
Le corps d’Hisoka se plaça entre Ima et le vent et la protégea de cette brise nocturne. A peine eut-elle le temps de se rendre pleinement compte de son existence que la main du Joker bougea. Une chaleur entoura son épaule, délicatement. C’était si rare qu’il la touche sans la frapper ou même, c’était si rare qu’on la touche sans la frapper. Tellement exceptionnel qu’elle avait oubliée que les mains n’étaient pas que des poings durs et froids.

Il ne s’arrêta pas là, submergeant Ima d’une multitude de sensations et de sentiments. Les cinq sens de la jeune femme semblaient avoir été décuplés pour se tourner vers Hisoka. Ses yeux manquaient de se fermer pour ressentir d’avantage chacun des mouvements du Joker.

Le souffle chaud de ce dernier caressa son cou et un frisson la parcourue. La voix base de l’homme vibra jusqu’à l’oreille attentive de la jeune femme et se propagea dans tout son être.
La main d’Hisoka quitta alors son épaule et un froid violent, brutal vînt la surprendre et la heurter. Les doigts fins de cette main effleurèrent la nuque d’Ima sans jamais la toucher. Ce fut si furtif qu’Ima crue rêver.
Et puis, le rêve s’envola, Hisoka s’écarta, s’éloigna, abandonnant une Ima toute perturbée.

Il avait réduit ses pensées à lui seul, lui avait fait perdre toute raison et l’avait fait entrée dans un paradis…furtif. Dix secondes c’était trop bref. Irrévocablement court, à un tel point qu’elle mit un moment avant de se rendre compte que c’était finit. Mais, déjà, le temps la rattrapait alors que son cœur réclamait d’avantage…
Pourquoi avait-il fait ça ?
Il l’entrainait dans un monde mystérieux et séduisant et lui montrait le chemin à suivre ; et, une fois qu’elle s’était totalement prêtée au jeu et qu’elle voulait lui voler son rôle, il faisait exploser cet univers. Sans aucune pitié.
Hisoka faisait toujours ça. Sans jamais nous préparer au choc. Il aimait choquer et perturber, c’est ça qui faisait sa particularité. Il ne cessait de nous étonner.
Aussi fou qu’insaisissable.
Elle le haïssait.


La voix d’Hisoka résonna une nouvelle fois, plus forte mais toujours aussi posée. Elle lui annonça qu’il était toujours là, à quelques pas d’elle. Ses intonations en dirent beaucoup sur ses pensées, on comprenait facilement qu’il avait besoin d’une réponse et qu’en même temps, il voulait qu’Ima détourne la vérité. Tout ceci, elle le perçut mais ne s’en rendit pas compte. L’information s’était perdue quelque part entre ses oreilles et son cerveau. C’est le battement sourd et profond de son cœur qui avait détruit tout ceci.
Ce qu’Hisoka venait de dire était une erreur.
Elle serra les poings.
Ces mots ne calmèrent pas sa haine, ils l’intensifièrent.


Elle ne lui avait jetée aucun regard, aveuglée par cette rage nouvelle. Elle ne voulait plus le voir. Ainsi, Ima n’avait pas remarquée qu’il avait gagné cette course. De toute façon, elle se fichait de cette bataille, elle l’avait déjà rangée dans un placard, classée comme « événement définitivement fini et sans importance ». Elle n’avait pas notée le vainqueur. Il n’y en avait pas. Il avait encore triché. Ce n’était pas un escroc comme ceux qui cache des cartes sous leur pied ou ceux qui vous vende un objet pour le prix d’un autre. Hisoka était le « Roi du jeu ». C’était lui qui annonçait le début d’un jeu et ses règles. Le problème, c’est qu’il se s’en lassait, alors, il commençait à mêler plusieurs jeux, rajoutant, supprimant ou modifiant les règles. Aujourd’hui, il avait encore fait ça.
Une course, une manipulation, un jeu de points finis depuis longtemps… Quel serait le prochain enchaînement ?!
Le néant. Il n’y aurait plus de jeu.

Hisoka avait toujours eut un terrain de jeu particulier qui se restreignait à lui, elle et leur folie. C’était un lieu distrayant et aimé pour les deux shinigamis, une sorte de jardin privé. Malheureusement il existait une loi inconsciente qui disait que ce jardin privé ne devait pas empiété sur le jardin secret des joueurs. Ima s’y était risquée la dernière fois, sans même en avoir conscience, lorsqu’elle avait gravé une plume de sang sur le bras d’Hisoka. La conséquence de cette violation avait été fatale. Il était fort possible qu’aujourd’hui, un tel désastre se reproduise.
Au crépuscule de cette nuit, Hisoka venait de toucher le point sensible qui lui était interdit. Cette dernière question avait blessée Ima au plus profond d’elle-même.

D’un geste presque inconscient, les prunelles de la jeune Soyokaze quittèrent le Joker. D’où il était, la seule chose qu’il aurait pu voir était le dos d’Ima. Elle ne lui offrait rien d’autre. Et il devait profiter de ce moment de calme car une tempête se réveillait bien plus vite qu’un silence. Une larme jaillie alors de l’orifice droit d’Ima. Une larme de haine et de tristesse. Mélange explosif et déchirant.


A peine Hisoka avait-il fermé les yeux, qu’Ima souhaita se jeter sur lui et le tuer. Rapidement. Sans jeu, sans folie, sans joie, sans rien. Juste un meurtre rapide et haineux avec une brutalité sans limite. Une mort pour lui montrer, à travers toute cette rage, qu’il était une ordure. Lui faire la même chose qu’il avait faite lors de leur « dernier affrontement ». Le détruire par un unique regard. Un regard à vous hanter toute votre mort. Puis le frapper durement et fortement. Placer un maximum de coups avant qu’il meurt pour qu’il voie à quel point ça faisait mal quand on vous humilie à ce point. Comme ça, au moment où il rendrait son dernier souffle, il saurait qui elle était. Ima Soyokaze, une shinigami exilée sans pitié. Sa dernière pensée serait alors une lamentation. Le regret d’avoir balancé au milieu d’un moment privilégié qu’un jour elle avait été une faible et stupide humaine.

Puis, une indifférence, une lassitude pénétra son esprit. Soudain, elle voulu n’avoir plus rien à faire avec cet homme, ne lui montrer aucun intérêt. Détruire tout ce qui faisait d’elle, l’Ima d’Hisoka.
Elle voulait juste partir. S’envoler et disparaître en un millième de seconde. Le son de ses ailes invisibles frappant le ciel ne serait alors perçut que par les anges. Elle s’en irait pour toujours, pariant avec le Diable même que ceci serait un adieu définitif. Elle ne prononcerait aucun mot, ne bougerait aucun doigt, sa tête ne laisserait aucun signe, son regard resterait plongé au cœur du ciel. Son seul message serait de laisser un certain as de cœur s’échapper de sa cage et voler jusqu'au sol. Ce serait un adieu parfait. Sans aucune larme, sans aucun regret, dans un total silence. Ni un « bonne nuit » magique, ni un « au revoir » malheureux, ni un « adieu » triste. Un simple « sayonara » irréprochable. Et comme preuve de cette beauté, de l’importance que cette relation avait eut et de cette fin délicate, le soleil mourrait en même temps qu’eux.
Une troisième option s’éclaira. Quelque chose qui révélait sa faiblesse la plus intime ainsi que sa volonté de fer. Rester. Ce simple mot, cette simple idée. Rester. Qui avait-il de si difficile en cela ? Rester, c’était une forme de paresse. C’est vrai, elle n’avait rien à faire, juste à attendre. Ça semblait être une issue aisée puisque ce n’était pas une issue. C’était juste une inactivité.
Mais en vérité, c’était la chose la plus difficile à réaliser. C’était une forme de courage et de force. Avoir le pouvoir de contrôler ses pulsions meurtrières. Avoir la force de surmonter son chagrin et de ne pas fuir.
A présent, ces trois possibilités s’offraient à elle et Ima les trouvait toute plus parfaite les unes que les autres. Son cerveau, devenu calme, lui offrit alors une phrase.
Tuer c’est regretter, partir c’est s’enfuir, rester c’est lutter.
Elle lutterait.

Pour suivre cette voie que son inconscient lui avait soufflé, ses yeux cherchèrent un apaisement dans l’unique sphère pâle qui ornait le ciel. Mais cette lumière agressa ses yeux, trop blanche, trop brillante. Elle voulu donc choisir une étoile, scintillante mais pas trop. Elle en trouva une parfaite qui transpirait la paix.
Elle fit le vide dans son esprit. Et, une fois, qu’elle se sentit prête, elle ferma les yeux. Ses poings se desserrèrent progressivement, ses muscles se décontractèrent et sa nuque perdue sa rigidité.
Au moment même où sa haine s’évanoui, l’étoile qui l’avait guérie parti dans une course brève et mourue dans un éclat de poussières, se fondant dans la profondeur de l’univers.


Le visage calme de la jeune femme se retourna enfin vers Hisoka.

« Ta mémoire est mauvaise Hisoka. Tu avais dis que les questions devraient être posées pendant le duel… Il n’y alors rien qui me force à te répondre, aucune de tes règles. C’est pour cela que je t’offrirais mes réponses… »

Si vous n’avez pas compris la logique de cette femme, relisez ces mots jusqu’au moment où votre esprit sera identique au sien. Alors, vous comprendrez que cette dernière phrase affirmait l’indépendance d’Ima. Elle n’était plus la marionnette d’Hisoka, elle choisissait.

« Tu m’as demandé pourquoi j’étais venue te voir… J’ai une meilleure question…Pourquoi ne serais-je pas venue ?
C’est justement ça Hisoka, rien n’a été assez puissant pour me retenir. »

Ima avait perdue cette habitude qu’elle avait lorsqu’elle était humaine. Avant, lorsqu’elle se confiait à quelqu’un ou juste lorsqu’elle parlait sérieusement, elle ne pouvait s’empêcher de fuir le regard de son interlocuteur. Aujourd’hui son regard fixait les yeux d’Hisoka.
Elle fit un pas en avant, descendant de son estrade invisible.

« Tu crois que ce collier doit avoir une signification ? Je ne pense pas que ce soit nécessaire. Ne peut-on pas juste porter un objet, pour le porter ?
Tu veux que je te dise Hisoka, il y a certainement quelque chose qui me pousse à le garder… Mais il y a une chose encore plus vraie, c’est que cet objet n’a plus aucune signification. »


Ces dernières paroles en disaient beaucoup et en même temps, tellement peu. Hisoka pouvait y comprendre ce qu’il voulait.
Cependant, il y avait une chose que le Joker ignorait. Ce n’était pas parce que la chaîne de ce médaillon était visible qu’il avait plus d’importance que l’as de cœur qu’Ima gardait soigneusement caché…


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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyJeu 13 Mai - 16:35

L’image du ciel brun s’éteignait doucement dans son esprit, obligeant Hisoka à ouvrir les yeux sur quelque chose de sans doute encore plus envoutant.

Ima était redescendu du ciel de ses pensées pour se mettre face à lui, le visage encore marqué par la colère des questions illégitimes qu’il venait de lui poser. Elle n’acceptait sans doute pas le désir qu’il avait de vouloir rester maitre d’une situation qu’il craignait de voir lui échapper. Pourtant, et c’était sans doute là le plus remarquable, elle s’était hissé au même plan que lui. Ses premières paroles avaient de quoi surprendre, mais lui, il les avait très bien comprises et il en admirait l’efficacité. Elle avait grandit. Elle n’était plus aussi manipulable que lors de leur première rencontre. Il s’en souvenait encore. Elle avait chassé un Vasto Lorde dans le ciel de Karakura et s’était jeté sur lui, le Joker, pleine d’ambition. Aller savoir pourquoi, elle avait arrêté son geste, fasciné par lui autant que lui par elle, mais, l’expérience qui les séparaient lui avait permis de la manipuler comme bon lui semblait. Il avait réussit à l’amener là ou il le voulait, de la façon dont il le voulait, jusqu’à leur combat ou il avait perdu le contrôle, jusqu’à aujourd’hui ou elle le prenait.

Abandonnant la position si confortable dans laquelle il était, il se leva, doucement, comme si il avait eut peur de faire fuir un animal sauvage caché dans les buissons tout proche. Il leva la tête vers le ciel, affichant un sourire serein vers le croissant de lune, le vent faisant frémir ses cheveux de sang et mit finalement ses yeux droit dans ceux d’Ima. Elle était resté figé là, attendant sans doute une réplique cinglante, la mise en place d’un nouveau jeu ou quoi que ce soit dans ce genre… mais rien. Dans une marche lente et détendu, il avançait vers la jeune femme. Ses mains étaient dans les poches, décontractées. Il avait brulé la distance qui les séparait, mètre après mètre, centimètre après centimètre jusqu’à finalement approché leur deux corps si près qu‘ils pouvaient en sentir leur chaleur respective. Plus grand, il baissa légèrement la tête vers Ima, un doux sourire au coin des lèvres, les yeux emprunt d’un mystère insondable. Leurs visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, jamais ils n’avaient été aussi proche physiquement, aussi longtemps. Leurs regards ne se quittaient pas, chacun essayant de décrypter l’autre… en vain.

Et puis, d’un geste des plus naturels, Hisoka passa sa main dans les cheveux de la jeune shinigami, les faisant passer derrière son oreille. Il avait à peine effleuré sa peau dans ce mouvement, et pourtant, il en avait senti toute la chaleur. Une chaleur radicalement différente de celle qu’il avait connu en échangeant des coups. Celui là avait quelque chose de particulier. Une sorte de frison l’avait parcouru du bout des doigts jusqu’à se répandre dans tout son corps, et, il ne savait pas pourquoi, il avait le sentiment que cette sensation était tout à fait partagé. La chair de poule apparaissait sur l’un et l’autre des deux corps, mais cela n’avait rien à voir avec le froid. D’ailleurs, le vent qui apportait cette fraicheur avait suspendu son voyage, comme pour contempler la fusion de deux êtres jusque là incapable de se parler autrement que par les poings et l’ironie. Maintenant, c’était le silence qui les unissait. Le silence qu’il ne leurs avait encore jamais été permis de connaitre. Même seul, ils étaient toujours hantés par le bruit de leur souvenir et le fracas de leur passé. Pour la première fois sans doute, ils connaissaient la paix… du moins pour un temps.

Sans prévenir, venu de nulle part et sans savoir pourquoi, elle l’avait poignardé dans ce silence si apaisant. Le coup le faisait saigner abondamment, il avait mal, très mal. Comment avait-elle pu faire ça… et à un tel moment ? Eloignant son corps de celui d’Ima, Hisoka était crispé sur son ventre, tordu sur le lieu de sa douleur. Le poignard s’était profondément enfoncé en lui et, ce qui aurait du être des larmes de douleurs prit peu à peu la forme d’un sourire diabolique. Des yeux injectés de sang, des gestes convulsifs, des ricanements incontrôlés. Cette attaque l’avait empoisonné…

Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi avait-elle encore fait ça ? Elle…
La folie…

Pourquoi maintenant, alors qu’il vivait ce pur moment de bonheur ? Pourquoi son corps n’acceptait t-il pas d’être simplement heureux ? Sa vie avait été un tel calvaire, un tel enfer de souffrance et de solitude que chaque parcelle de son être ne pouvait plus supporter la joie. Vivre heureux devenait une maladie à laquelle la folie servait d’anticorps. Le bonheur était sa pire maladie.

Recroquevillé sur lui-même, Hisoka se griffait les bras pour gardé le contrôle. Il luttait. La folie se rependait en lui comme un poison. Son cœur cognait contre sa poitrine comme pour sortir d’une cage trop étroite, ses yeux semblaient sortir de leurs orbites, des gestes saccadés manquaient à chaque instant de le faire tomber par terre. Son corps était un véritable champ de bataille entre la raison et la folie, entre le poison et la vie. Ses bras saignaient, ses lèvres aussi. Ses habits étaient trempés de sueur… et puis, tout cessa.
Il ne bougeait plus, figé et recroquevillé sur lui-même. Ima n’avait pas fait le moindre geste, le souvenir de la dernière crise encore en tête. Non ! La dernière crise n’était rien comparée à celle là. Jamais la folie ne lui avait fait cet effet, jamais elle n’avait frappé aussi violement. Le vent suspendait toujours sa course ne laissant entendre qu’une voix faible, une voix venue de loin…

« Sauves… ! »

Il n’avait pas eut le temps de terminer sa phrase. Les dernier mots raisonnés d’Hisoka, adressé à Ima n’avaient pas pu être exprimé entièrement, laissant à la jeune femme le devoir d’interprété ce qui aurait du suivre… Sauver qui ? Lui en l’arrêtant ; Elle en se sauvant ; Eux, les gens, qui risquaient de subir ce qui allait devenir un véritable démon. De toute façon, c’était trop tard. Le rire démentiel qui commençait à déchirer le silence suffisait à lui seul pour exprimer la gravité de la situation. Pire encore. Un mot. Un seul mot. Un mot qui pouvait sauver et tuer mais qui ce soir ne ferait qu’anéantir…

« BANKAI ! ! ! »

Il y eut une véritable déflagration. Le réiatsu d’Hisoka explosa comme une bombe dans cet endroit isolé de la ville. Les arbres furent soufflés, la cabane fut de nouveau démembrée et tout sombrait dans la folie autour de lui. Plus rien n’avait de sens. Si certain réiatsu était capable de brûler, de noyer ou d’électrifier l’atmosphère, celui d’Hisoka rendait fou. Les esprits étaient chamboulés, la raison faisait place aux pulsions les plus profonde et les plus secrètes de ceux, trop faible pour le supporter.

Entouré d’un halo de lumière sombre, tirant sur le violet, Hisoka ne fit même plus attention à Ima à côté de lui. Leur moment de bonheur était révolu pour laisser place à la plus totale indifférence. Il n’était plus que pulsion et désir immaitrisable. Et l’envie du moment, c’était la mort, celle des autres. Poussant un cri semblable à celui d’un démon enfermé depuis trop longtemps dans sa prison de chair, le Joker disparu en un dixième de seconde de cet endroit trop reposant pour qu’il puisse y rester. Sans que rien ne puisse l’en empêcher, il était déjà arrivé au centre ville, détruisant les ruines d’un lieu déjà anéanti.
Boule de pulsions, Hisoka n’était rien d’autre qu’un animal et en cela, ses sens de chasseur n’en étaient que plus développés. Si développé qu’il réussit à repérer des signes de vie non loin de lui. Shinigami en patrouille ? Humains réfugié ? Âmes en peine ? Hollows en chassent ? Il n’en savait rien mais en tout cas, il y avait des corps à détruire, à pulvériser et c’est tout ce qui lui importait maintenant. Même sur place il ne fit pas attention à ce qu’il tuait. Ses carreaux prenaient le sang des victimes, ses piques déchiraient la chair, ses trèfles balayaient les défenses et ses cœurs soufflaient les vies pendant que le sien consumait son âme.

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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyMar 25 Mai - 18:01

Une fine silhouette se dessinait droite et puissante devant la lune. Ce bel astre entourait tout le corps de cette inconnue comme pour l’emprisonner dans sa solitude. La lune était fatiguée d’être seule et cherchait à prendre cette femme dans ses filets mais elle semblait résister.
Jamais on n’avait vu un dos si droit, des jambes si tendues et une nuque si rigide. Une tenue sans faille qui protège du moindre coup comme un aigle perché sur sa roche qui attend le moment parfait pour tuer son gibier.
Pourtant, ce n’était pas une raideur amère, c’était la force d’une femme qui enfile un masque de marbre pour combattre sa peine.
Le vent lui soufflait fermement dans le dos, lui susurrant l’air plaintif d’un basson. L’air était doux et la brise tendre. C’était comme une caresse empoissonnée… Le doux goût de miel qui sort son dard. C’était la naissance d’une force envenimée, d’un moment sacré, d’une décision fatale.


De longues boucles souples et farouches s’étirèrent vers l’avant, comme la jambe d’une danseuse qui s’envole vers l’avant, tournoyant parfaitement en l’air. Cette chorégraphie cacha d’avantage le visage sombre de la scène, l’estrade splendide que les projecteurs souhaitaient cacher : le visage délicat d’Ima.


Une armée d’étoiles pointaient leur fusil scintillant vers la terre détruite. Leurs balles destructrices éclairaient ce ciel nocturne et annonçaient l’arrivée du deuil. Certaines d’entre elles pointèrent même leur arme en direction du fantôme immobile. Ce rang de tueurs dégageait une puissance étouffante mais leur ennemi ne bougea pas, comme si la simple présence de cette femme écrasait toute leur formation.

L’eau est le meilleur miroir naturel. Des prunelles sont le parfait miroir pour ce qu’elles observent. Alors, vous comprendrez que le mélange chaotique entre les larmes salées et les iris mouillés de ce spectre furent le parfait tableau de cette nuit de guerre. La beauté des lumières, la douceur du vent, l’assaut terrifiant, l’annonce d’une fin sanglante.


Face à cette femme, un animal sauvage libérait ses pulsions meurtrières sur la ville anéantie de Karakura. Bien que cette cité ait été détruite, cet homme trouvait toujours quelque chose à réduire en cendre, on pouvait toujours faire plus de mal. Toujours. Et c’est ce qu’il faisait pour se délivrer ou du moins, pour tenter d’y parvenir. Il ne le pouvait pas car il détruisait tout sur son passage… y compris lui-même. Son âme si aguichante et précieuse succombait peu à peu et mourrait dans cet océan de folie.

Il pouvait détruire tout ce qu’il souhaitait, jusqu’à la terre entière s’il le fallait, toute l’humanité, toutes ses créations, toute la nature, tout. Mais pas lui. Ho non, il ne devait pas détruire ce joyau précieux que la terre avait un jour créée.
Il ne pouvait pas le faire.
Il ne devait pas le faire.
Elle ne le laisserait pas faire.


Ima Soyokaze ou la tempête endormie ne quitta pas des yeux Hisoka. Elle avait pris sa décision. Ce masque de fer qu’elle avait enfilée pour contenir son âme, ses lèvres qu’elle avait fermées pour emprisonner son cœur, scellaient ce contrat ; la promesse cinglante de ne pas faiblir.
Ima et Hisoka étaient comme sur un échiquier géant. Hisoka était le roi fou qui souhaitait attaquer ses adversaires mais qui y perdait sa vie et Ima était sa reine sombre qui tentait de le protéger. Face à eux, une infinité de pions insignifiants ne tentaient pas de se défendre ou du moins ne pouvait pas. Bien que les pions noirs ne fussent que deux, leur puissance réduisait leur ennemi au néant. Mais la véritable bataille était entre Ima et Hisoka. Pour protéger le roi, il fallait le contrôler. Pour contrôler Hisoka, il fallait l’attaquer, au risque de le tuer. Et c’est ainsi que la reine de marbre brisa tout ses serments, tout ce pour quoi elle existait, pour attaquer ce fou.

La statue de pierre bougea d’un geste fluide et une main invisible saisit le manche ferme d’une lame.
Les deux mains de la jeune femme s’ouvrirent complètement, faces au ciel et la lame insaisissable tenu en équilibre au cœur de ses paumes. Enfin, l’arme sembla s’animer et vivre, elle disparut dans un nuage blanc, volant vers le ciel…


« Occulte la lumière du soleil, Shirokaraku »

La lune parut s’éteindre le temps d’une seconde et une pluie de plumes coula sur le sol endormi de Karakura.
Une nouvelle silhouette se dessina, toujours aussi fine et droite mais avec quelque chose d’animal en plus.
La lumière de la lune tenta alors de se frayer un chemin à travers les plumes épaisses du col et des cheveux d’Ima, en vain.

Alors que la bouche de la jeune femme s’ouvrit, le vent repris de plus belle, et les pieds nues de cette fille disparurent dans un souffle, perdus au milieu des ses milliards de plumes brunes…


« Bankai »

L’oiseau brumeux réapparu derrière elle et la lame scintillante se glissa au creux de sa main. L’arme avait toujours la même forme qu’avant mais quelque chose avait changé. La lame clair avait pris une teinte brune sombre, son manche, un blanc éclatant et une légère plume dorée entourait le manche de Yami No Tori.
Le corps de la jeune femme perdus alors de sa rigidité et se laissa aller dans une courbure animale. Son arme dans sa main gauche, lame visant la lune dans son dos, accentuait ce trait inquiétant de sa personnalité.
Cette silhouette insaisissable se jeta enfin dans le vide, prenant son envol… Ima n’appartenait plus à la Lune. Un oiseau trouve toujours le chemin le menant à la liberté, quelque soit sa cage. Elle avait trouvée sa route, sa destinée et maintenant elle n’était plus qu’un souffle, léger et furtif…




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Dernière édition par Ima Soyokaze le Sam 12 Juin - 17:05, édité 1 fois
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Ran
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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyVen 4 Juin - 16:32

Spoiler:

Une nouvelle fois, elle se retrouvait à Karakura, avec une mission bien précise. Retrouver un hollow capable de cacher sa pression spirituelle… Mais pourquoi ce genre de mission lui était confiée à elle ? Pourquoi ?! Etait-ce pour la punir d’avoir – sans le faire exprès – exploser un mur de sa division lors de l’entraînement de l’un de ses subordonnées (Ce qui voulait dire au passage qu’Itami n’avait pas fait le nécessaire pour les réparations… Celle-là, elle allait l’entendre !) ? Etait-ce parce qu’elle investissait trop d’argent dans l’alcool ? Soit dit en passant, Rangiku ne trouvait pas que dépenser un tiers du budget de sa division dans du saké pouvait être qualifié « d’extrémiste », ni même « d’irresponsable »… c’était simplement une nécessité !
Quoiqu’il en soit, Matsumoto se retrouvait là, plantée au milieu d’une ville dévastée à la recherche d’un hollow impossible à détecter. La belle affaire. Déambulant dans les rues, elle se tenait attentive à chaque vibration spirituelle… Mais sa concentration fut tout de suite ébranlée lorsque son regard se porta sur un bâtiment. Et pas n’importe lequel ! Un immeuble dont la moitié supérieure avait entièrement été détruite… Seul le panneau publicitaire à moitié carbonisé pendait lamentablement dans le vide, sur lequel il était possible de lire le nom d’une marque de vêtement. La shinigami soupira. Son lieu de culte avait été réduit à néant avant même qu’elle n’ait eu le temps de faire les soldes. La vie était vraiment trop injuste !

Elle s’approcha de la ruine… Les vitrines étaient explosées, certains mannequins avaient fondu et la marchandise était étalée par terre, recouverte de gravas et de poussière… Déchirés, carbonisés, les vêtements n’étaient plus du tout mettables. Pensive, Rangiku resta un moment à contempler les bouts de tissus jonchant le sol, se demandant si un jour, ils pourraient mettre un terme à la folie de l’ancien capitaine de la cinquième division. Puis, mettant fin à sa réflexion, elle tourna les talons et s’éloigna du magasin. L’heure n’était décidément pas à la méditation, un hollow devait être abattu et plus vite elle mettrait fin à son existence, plus vite elle pourrait retourner à la Soul Society boire un coup. D’ailleurs, elle avait dû refuser une invitation de Kira ! Elle ! Refuser un verre ! Décidément, le monde ne tournait pas rond.

C’est alors qu’une explosion de reiatsu fit trembler les murs du bâtiment, qui, décidément trop fragiles pour supporter une telle puissance, s’écroulèrent bruyamment, projetant par la même occasion un nuage de poussière. D’un bond, Rangiku traversa le rideau de fumée. A qui donc appartenait ce reiatsu ? Le regard de la vice-capitaine dévia vers l’endroit d’où émanait cette énergie spirituelle, bestial et violente. Un shinigami ? Qu’importe, au moment même où elle se posait des questions sans intérêts, l’homme venait de prendre la « vie » d’une âme en quête de paix. Horrifiée, Matsumoto ne mit pas longtemps à se rendre compte qu’il était plus que nécessaire d’arrêter au plus vite ce fou furieux. Car fou, il semblait bel et bien l’être. D’une violence hors du commun, il s’attaquait à quiconque se trouvait sur son chemin, considérant presque que chaque vie lui était due. Alors qu’elle allait s’élancer, une voix non loin retentit…


« Occulte la lumière du soleil, Shirokaraku… Bankaï »

L’apparence de la jeune fille était des plus étourdissantes. Vêtue d’une robe moulante assez sombre, l’étrangeté venait tout simplement du fait que de nombreuses plumes étaient visibles ça et là, à différents endroits du vêtement ainsi que dans ses cheveux. Stupéfaite un instant, Rangiku se dit que si son propre Bankaï consistait à se prémunir contre le froid en ayant des poils de chat qui lui poussent un peu partout, elle était mal barrée. Surtout que ça risquait de dévaloriser son sex-appeal… Ben si c’était comme ça, elle n’atteindrait jamais le bankaï !

Etait-elle avec lui ? Deux bankaï pour le prix d’un, ça faisait beaucoup, même pour une vice-capitaine aussi douée que Rangiku. Plus le temps de se poser des questions… L’arrivée de l’inconnue avait détourné pendant quelques secondes l’attention de Rangiku, qui s’en voulut immédiatement lorsque l’homme au sourire plus qu’effrayant terrassa une nouvelle victime. Il ne pouvait pas continuer comme ça… Il ne le fallait pas.
Dégainant avec souplesse son zanpakutô, Rangiku comprit immédiatement que sans shikai, il était inutile d’essayer de s’interposer…


« Unare Haineko. »

En un souffle, la lame du zanpakutô fut balayée, donnant naissance à un nuage opaque virevoltant au moindre désir de la shinigami. D’un shunpô, elle se plaça entre la violence incarnée et une énième victime, une âme de petite fille morte durant la destruction de Karakura. En un geste, elle plaça un écran de cendres entre elle et l’homme, décidément très puissant. Qui était-il ? Que voulait-il ? Etait-il seulement possible de lui parler ? Son attitude semblait sous-entendre que non… Tuer sans raison impliquait qu’une discussion était aussi futile que d’essayer de l’amadouer avec du saké. Pas le choix donc, il était plus que nécessaire de le maitriser avant qu’il y ait un mort de plus (et Rangiku ne tenait pas particulièrement à ce que ce soit elle…). Encore une fois, elle s’était embarquée dans un combat qui ne la concernait absolument pas et elle risquait d’y laisser, comme l’inconnue un peu plus loin, quelques plumes. Plaçant une main devant elle, elle concentra une partie de son énergie pour finalement formuler un sort de Kidô…


« Hadô n°32 : Oukasen ! »

Aussitôt, une vague d’énergie déchira le nuage de cendres pour se diriger avec une certaine célérité sur l’homme, toujours aussi agressif…
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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyDim 6 Juin - 22:02

***

Jamais il n’avait été dans un coin si reculé de son âme. Il était scellé au fin fond de son esprit et la folie gagnait toujours un peu plus de terrain sur sa conscience. Cette crise de démence était sans égale. Celles qui avaient précédées n’étaient rien comparées à ce qu’il endurait maintenant. Il était cloisonné tellement loin au fond de son cœur qu’il ne trouvait même plus d’issu à sa condition. Habituellement, il voyait encore ce qu’il se passait à l’extérieur, ou du moins, il le ressentait, et là, rien. Il était prisonnier dans une bulle blanche, seul vestige de sa capacité de raison, au milieu d’un océan de vide. Combien de temps s’était écoulé depuis cette scène devant Ima ? Combien de secondes, combien de minutes, combien d’heures… combien d’années allait-il devoir supporter ça ? Il luttait pourtant. De toutes ses forces, il luttait contre ce torrent de haine qui lui tombait dessus. Mais il avait beau cogner sa prison blanche pour en étendre les parois, rien y faisait. Sa vie prenait fin doucement dans ce monde du rien. Comment cela se passait-il à l’extérieur ? La force avec laquelle sa prion de survit se réduisait pouvait seulement lui indiqué l’état de démence dans lequel son corps était. S’il y avait du monde à côté, il espérait qu’ils soient suffisamment rapides pour fuir. Il savait l’étendu des dégâts qu’il pouvait faire dans ces moments et une seule chose l’inquiétait… Ima. Avait-elle entendu ses derniers mots ? Ceux qui lui demandaient de se sauver ? Après tout, à quoi cela aurait-il servit qu’elle l’entende ? Elle ne l’aurait pas écouté.

Alors c’était là que sa vie prenait fin. Sa folie allait finalement le manger pour de bon. Après presque un millénaire de combat, elle l’avait finalement emporté, cette entité, cette malédiction. Il se souvenait de la première fois qu’elle s’était déclenchée. Ce cachot. Ce foutu cachot de son enfance qui l’avait retenu prisonnier des années à côté de Macchi. Quelle ironie ? Il venait tout juste de faire son deuil de Suiteki et de son passé et, maintenant qu’il se croyait en condition de Vivre, cette ennemie de toujours décidait de mettre fin à son existence. Son passé défilait devant ses yeux. La mort venait doucement le chercher. Il ne lutterait même pas. Il ne lutterait plus. Il n’en avait plus la force, ni l’envie. Tuer Aizen ! Dans quelle merde il s’était lancé en promettant ça à Suiteki ? Retrouver l’âme de Macchi perdu quelque part entre les mondes ! Encore une ambition qu’il était incapable de réaliser. Et Ima. Qu’est-ce qu’il voulait d’elle déjà… Ima… Ima !

***

A l’extérieur, les choses se déroulaient tel qu’elle devait être. Hisoka n’était plus que folie et démence. Le petit camp de réfugiés, constitué de cinq ou six familles avec leurs enfants, se faisait massacré. Les hommes qui avaient essayé de s’interposer étaient balayés d’un revers de la main, sans qu’il ne meurt, ne pouvant que regarder, impuissant la mort de leur proche avant que le Joker ne les achève avec pour dernière image du monde le cadavre de leurs enfants et de leurs femmes. Rien ne l’arrêtait, rien ne l’empêchait de poursuivre son massacre, rien, pas même la voix lointaine qui prononçait ce « Bankai », pas même le nuage de cendre qui s’interposa entre lui et une femme qu‘il ne prit même pas la peine de regarder. A cet instant, elle n’était qu’un tas de chair habité d’une vie à supprimer pour satisfaire des pulsions animales. Au moment même ou son bras allait frapper, une vague d’énergie surgit de la main de la shinigami qui le percuta de plein fouet sur le flanc gauche. La blessure saignait, et pourtant, il n’avait pas bougé. Pas de larmes, pas de cri, juste l’odeur de chair brûlé et une atmosphère de plus en plus pesante.

Le Joker avait stoppé net tous ses mouvements et regardait celle qui avait eut l’audace et le talent de l’atteindre. Le fait qu’elle est put le blesser la rendait intéressante à ses yeux injectés de folie. Un sourire de démence, des petit sons aigue en signe de rire, une langue caressant les babines d’un animal en chasse n’annonçaient rien de bon pour cette femme qui, bien qu’elle est eut l’effet de surprise pour cette attaque n’allait surement pas sortir indemne des prochaines minutes. Balayant d’un revers de la main les cendres restantes, il attrapa la shinigami par la gorge, soulevant son corps à quelques centimètres au dessus du sol. Son regard était impitoyable et annonçait déjà ce qui allait se passer. De son contact avec la chair de la lieutenante, il pouvait sentir ce frisson qui la parcourait. Celui que l’on a juste avant la toute fin, celui qu’avaient ressenti tous ces cadavres jonchant le sol. Pointant un doigt entre les deux yeux de la jeune femme, on pouvait déjà apercevoir une perle argenté qui préparait le kido qui mettrait fin à une vie. Et puis, une ombre passa au dessus de leur ballet mortel. Levant instinctivement la tête vers la lune, il ne vit rien, rien d’autre qu’une plume brune tombant avec grâce à ses pieds…

***

Ima… Son image traversa son esprit. Alors qu’il attendait résigner une mort qui n’avait fait que le pourchasser depuis sa naissance, le visage de la jeune femme s’imposa à lui. Il aurait presque pu la toucher dans sa prison flottante. Elle le regardait avec ce sourire si particulier, si semblable au sien, qui l’aurait fait rire si la situation n’était pas aussi dure. S’il y avait bien quelque chose de pénible dans la mort, c‘était sans doute son attente. Il y a quelques heures, voir cette présence l’aurait remis sur pied, lui aurait fait exploser sa volonté de vivre avec une force incroyable ; mais là, il ne su faire que le sourire attristé de quelqu’un qui s’en va, sans avoir l’occasion de dire au revoir à qui il voulait. Peut-être dans une prochaine vie.

Apparemment, les évènements à l’extérieur avaient l’air agité. Le vide qui l’entourait agrandissait et réduisait sa prison comme un cœur qui bat. Il ne savait pas vraiment pourquoi mais il avait la conviction que cela marquait ses dernières secondes d’existence. Comme si ces allés et venus du vide préparait un dernier assaut sur la prison lumineuse du Joker. Il n’avait plus aucune volonté, plus rien qui l’attachait, ou du moins, rien d’assez fort pour le retenir. Il retrouverait Suiteki, peut-être Macchi et toutes les autres personnes qu’ils avaient tuées pour qu’il juge de son sort. Mais déjà, des fissures courait le long des parois de sa prison sphérique et, explosa finalement en des milliers de fragments, laissant le corps d’Hisoka flotter dans le vide de la folie qui l’emportait… pour toujours…

***

Un cri de démence. Non ! Pire que ça, quelque chose d’encore inconnu, qui n’avait ni nom ni description traversa les ruines de Karakura de part en part. Le silence de la nuit ne le rendit que plus effroyable. Ce cri, c’était celui d’un homme qui mourrait en restant damner à vivre. Hisoka n’était désormais plus qu’un tas de pulsions incontrôlables et contradictoires qui n’engendraient qu’une chose… la destruction. Celle des autres et la sienne. Ce n’était qu’une question de temps avant que son corps ne se consume. Son kido était maintenant pleinement chargé pour mettre à mort la lieutenante qu’il fixait toujours de son regard démentiel, mais il attendait. Habituellement, on aurait pu voir ça comme de la cruauté, faire attendre la mort à un individu qui sait qu’elle va arriver est sans doute la pire chose qui soi. Pourtant, dans cette attente, il n’y avait aucun plaisir pervers, il n’en était plus capable. Tout ce qu’il voulait, c’était tuer, le reste n’avait pas d’importance. Ce qui retenait son geste, c’était la sensation d’être épié. Véritable animal, ses sens étaient affutés à l’extrême, et là, quelque chose l’observait, pire… l’attaquait.

Sentant la course aérienne de son adversaire approché de lui, sans pouvoir la situer exactement à cause de la nuit, il abandonna son kido et décocha un décocha un coup de poing dans l’estomac de la lieutenante qui s’écrasa plusieurs mètres plus loin, entre un pilier de béton et le cadavre ensanglanté d’un chien qu’Hisoka n’avait pas épargné dans son massacre. Ayant juste le temps de ramener son bras à lui, il lança son pied au visage de l’oiseau qui venait tout juste d’arriver sur lui. Un bruit de tonnerre retenti lorsque les plumes légères entrainent en contact avec la masse de rocher. Poussant un nouveau cri innommable, Hisoka fit monter un peu plus la pression de son réiatsu réduisant à l’était de poussière tout ce qui se trouvait à proximité. Sa force mêlée à la folie avait un pouvoir destructeur absolument incroyable.

Marchant vers la femme-oiseau dont-il entendait encore le souffle, il n’affichait sur lui que le désir insatiable de la mort. Chacun de ses pas réussissaient à néant tout ce qui l’entourait. Rien ne survivait sur son passage, et bientôt, pas même lui n’échapperait à sa destruction.

***

« Hisoka… ! »
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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptySam 12 Juin - 17:04

Le corps d’une femme gisait sur le sol.
Détruit.
Celui d’un homme se tenait droit face au massacre.
Puissant.

Dans ce décor de destructions, ces deux personnages semblaient immobiles. Immobiles face à la mort.
Le temps s’était suspendu un instant dans l’esprit de cette femme. Mi-oiseau, mi-humaine, cette âme était tombée sur un bloc agressif. Elle ne savait pas ce que c’était mais ça lui rentrait dans le dos et brisait son corps en deux. Tête pendante vers le bas, elle fit rouler sa joue sur la pierre et regarda à sa droite. Ce regard sans vie lui permit de se repérer. Elle était sur les ruines d’une maisonnette, sur le reste d’un mur qui s’était écroulé. Un cadre brisé demeurait sur le sol, plongé dans une mare de sang…
Chez cet homme, le temps allait à toute allure. La vivacité et l’excitation allait de pair. Il avançait dans un nuage noir, marchant à un rythme saccadé. Le son de ses pas résonnait sur le sol. Ces vibrations s’échappaient dans l’atmosphère et ce vacarme explosa dans la tête de l’inconnue.

Moi, j’avançais doucement sur l’herbe grise, possédée par ce doux sentiment de joie. Mes lèvres fredonnaient un air sans nom, une mélodie sans vie.
Je marchais toujours vers ces deux inconnus pour une raison qui m’échappait… mais je continuais, quittant le sol pour flotter en l’air, tournoyant vers ces deux êtres que je jugeais parfaits. Mes jambes légères arrivèrent jusqu’à eux. Je m’interposais entre leur corps et je souris à cette femme.
La tension qui régnait explosa et mon corps s’évapora dans cette brume, trop faible pour résister…
Je n’existais plus.
Je n’avais jamais existée.
Je n’étais qu’une illusion.
Une douce illusion qui berçait l’esprit quasi-inconscient de cette femme…

Le coup d’Hisoka avait plongée Ima dans un état second.

~ Flash back ~

La lune laissa partir Ima. Cette dernier eut la sensation de s’envoler, de planer au milieu de ces ruines. C’était un sentiment merveilleux mais aujourd’hui, cette excitation était ternie par le goût amer de la douleur. Ainsi, cet envol extraordinaire n’était plus qu’un simple saut vers la mort. Une mort aveugle mais douloureuse.

Malgré la vitesse de sa chute, Ima repéra de longs cheveux blonds qui brillaient au milieu de la noirceur. L’ombre de cette femme se faufilait discrètement entre les ruines de Karakura. La blancheur de la lune trahissait son camouflage et son reiatsu ne pouvait être confondu avec celui d’un mortel.
Cette femme ne semblait pas vouloir se cacher. Elle ne semblait d’ailleurs pas maîtriser les événements. Elle ne s’attendait certainement pas à tomber sur un fou furieux qui détruisait toute vie. Pourtant il était là et elle n’avait pas l’intention de s’enfuir…
La jeune inconnue s’interposa entre Hisoka et sa prochaine victime. Chose qui amusa certainement le joker. Il avait toujours aimé les gens qui lui résistaient.
Mais si lui aimait ces moments, la shinigami risquait de les détester.
Elle avait certainement cru pouvoir arrêter Hisoka, ne serait-ce que le gêné le temps que d’autres viennent l’aider. Ou alors, elle était folle et pensait sérieusement le stopper. Soit elle était sage et voulait le raisonner, soit elle était folle, plus folle qu’Ima et Hisoka réunit, et croyait pouvoir le tuer avec son shikai.
Qui qu’elle soit, elle ne mettrait pas longtemps à regretter sa venue…
En effet, Hisoka ignora son arme et son shikai, et l’attaqua. Sa main de fer saisit le mince cou de la blonde, l’empêchant de respirer. Déjà le visage de cette femme virait au rouge. Elle allait mourir.

Ima n’avait même pas eut le temps de s’interroger sur cette femme. Pas une seule seconde elle ne l’avait inclus dans ses calculs. Sa mort arrivait trop vite.
Si elle avait vécût un peu plus longtemps, Ima aurait voulu savoir si elle était une ennemie ou une alliée. Chose inutile car elle aurait été les deux. Son alliée en lui prêtant sa force pour contrôler ce fou et son ennemi en blessant cet homme.
Mais ces questions n’avaient jamais existées car Ima voyait déjà cette femme comme un cadavre.
Alors que la vie de la shinigami s’envolait, Ima compris que sa mort serait sa chance. Une diversion parfaite…
A peine eut-elle pensée ce mot qu’Hisoka lui prouva le contraire.
Les deux femmes volèrent vers le sol salis. La première fut victime d’un coup dans l’abdomen et la seconde perdis le contrôle de sa vitesse à cause d’un pied de ciment.


A présent, l’issue de ce combat était certaine. Elles avaient beau respirer, cet homme allait les tuer, toutes les deux, sans aucune pitié. Sans faire de différence entre cette inconnue et la femme qu’il avait peut être un jour appréciée…


Avant d’accepter sa mort, Ima voulu échanger un dernier regard avec le joker. Sa tête se redressa lentement. Elle haleta lorsque son dos cria. Enfin, ses yeux cherchèrent Hisoka. Ils ne le trouvèrent pas. Elle avait beau fouiller dans les yeux de ce fou, elle ne retrouvait pas l’homme qu’elle avait connu. Elle découvrit la triste vérité qu’elle fuyait depuis le début.
Ce fou avait tué Hisoka.

Alors cette illusion pouvait bien chanter, cette douleur saigner, ça n’empêcherait pas Ima de se venger.


Une fois de plus, la lame d’Ima disparu dans un oiseau de brume.
La jeune femme se leva, le corps plié en deux. Un cercle invisible se forma autour d’elle, un vent venant de nulle part tourna autour de son corps. Son dos se redressa et sa tête suivit le geste. Le vent semblait crier, à l’instar d’un corbeau qui annonce le début d’une tempête…

« Arashi »

Le cercle disparu dans une rafale de vent. Le vent comme allié, la haine pour moteur, Ima s’élança sur Hisoka.
Arrivant devant lui, elle commença à l’assaillir de coups. Coups qui semblaient inutiles car il les évitait. Elle continua malgré tout.
Son corps se baissa promptement, son pied glissa sur le sol, son bras parti vers la gauche, visant le ventre de l’ennemi. Evidemment, Hisoka esquiva le coup, le problème c’est que ce bras n’était pas le véritable danger, ou du moins, il en cachait un autre. Un souffle puissant s’échappa de son avant bras et fouetta le corps d’Hisoka. Ainsi, Ima continua ce duel au corps à corps, ponctuant chacun de ses coups avec le vent. (Un peu comme le shunko de Yoruichi sauf que c’est du vent ^^)


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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyDim 13 Juin - 10:16

Rapide. Trop rapide. Trop près. Et elle n’avait pu rien faire.

Si le sort de Kidô avait bel et bien atteint son adversaire, il ne semblait pas s’en émouvoir outre mesure. Un rictus se dessina sur son visage. Ses yeux se posèrent sur la nouvelle arrivante… Et elle se surprit à trembler. Son regard… Ce regard… Puissant, implacable, reflet de la folie de l’homme, il était également une porte ouverte sur son âme. Pendant plusieurs secondes qui lui parurent une éternité, Rangiku ne put se soustraire à cette version personnifiée de la névrose. Figée, incapable du moindre mouvement, elle sortit de sa torpeur au moment même où l’individu dispersa les cendres dans un geste qui semblait totalement anodin… Elle voulut rappeler Haineko, tenter un sort de bakudô… Trop tard. Déjà, ses doigts se refermèrent sur son cou, maintenant une pression constante sur sa gorge pour finalement la soulever dans les airs. Machinalement, la vice-capitaine porta ses mains autour du poignet du dément, cherchant des appuis afin de se libérer de son emprise. Comment ? Comment pouvait-il être aussi puissant ? Elle n’avait pas eu le temps de pousser le moindre cri qu’il la tenait à bout de bras, à sa merci. Orientant un doigt entre les deux yeux de la shinigami, il fit apparaître une sphère lumineuse qui accumula une quantité effrayante d’énergie spirituelle. A la vue de ce spectacle, Rangiku frissonna malgré elle, sachant pertinemment qu’à cette distance, elle n’avait aucune chance de survivre. Survivre… La vice-capitaine comprit soudain. De chance de survie, elle n’en avait aucune. Pourtant ce mot résonnait en elle, comme si cette pensée, si fragile, pouvait avoir la moindre influence sur son destin.
Elle entendait le sang battre dans ses tempes. Son cœur s’affola. L’air commença à lui manquer. Ne parvenant plus à inspirer une quantité suffisamment importante d’oxygène pour faire fonctionner ses organes vitaux, sa vision se réduisit pour finalement se résumer en un flou continu d’images imprécises. Elle percevait cependant toujours cette lueur devant elle. Qu’attendait-il ? Qu’importe, la fin était inéluctable… Mourir d’une manière ou d’une autre, quelle importance. Soudain, un cri. Puissant, animal, il n’avait rien d’humain… Il avait été poussé par un être en proie à une agitation hors du commun. Avait-il toujours été ainsi ? Qui était-il ? L’esprit de la shinigami vacilla au moment même où l’éclat argenté du Kidô disparut de son champ de vision et quelques secondes plus tard, Rangiku se retrouva quelques mètres plus loin, allongée par terre, sonnée.

Les secondes passèrent. Son esprit était complètement embrouillé. Que c’était-il passé ? Elle n’avait même plus conscience des signaux de détresse que lui envoyait son propre corps afin de l’avertir des dommages qu’elle venait de subir. Elle se rappela. Il avait failli la tuer. Pourquoi n’était-elle donc pas morte ? C’est alors qu’elle eut une pensée. Respirer. Il lui fallait respirer. Inspirant à fond, elle ressentit aussitôt une vive douleur au niveau de la gorge… L’air la brulait. Prudemment, elle expira et retenta l’expérience avec cette fois-ci beaucoup plus de précaution. Petit à petit, elle retrouva un rythme qu’il était possible de qualifier de correct… Sa vue s’améliora, se fit plus précise et finalement, elle parvint à distinguer la cause de sa propre survie. Non loin, deux puissances se faisaient face, l’une frappant à tout va, l’autre esquivant avec facilité. Il était facile de comprendre que l’intervention de cette femme avait permis à Matsumoto d’échapper à une mort probable. Et il était désormais certain que le un contre un face à ce dangereux psychopathe n’apporterait qu’une chose : la défaite.

Elle voulut se lever, mais c’est à ce moment-là qu’elle se rendit compte qu’elle avait trop longtemps ignoré son corps. Et il lui rappela douloureusement que le coup qu’elle avait reçu lui avait très certainement brisé des côtes. Un filet de sang coulait le long de son visage, provenant d’une plaie ouverte au niveau de l’arcade. Allons, elle n’allait tout de même pas rester planter là… S’appuyant sur ses avant-bras, elle parvint à se redresser, et finalement se releva, le souffle court. La souffrance était toujours là, bien réelle. Fronçant les sourcils, la vice-capitaine fit cependant abstraction de ses blessures... Si l’expérience des combats lui avait appris une chose, c’était de ne pas abandonner quelle que soit la situation. Il était toujours possible de renverser le cours d’une bataille… Bon, pour le coup, Matsumoto ne voyait pas trop comme faire…

Une nouvelle fois, son attention se porta sur le ballet qu’offraient les deux personnes qui s’affrontaient. Le spectacle aurait été éblouissant si la situation avait été tout autre.
Il fallait agir. La vice-capitaine était cependant sûre d’une chose, c’était qu’elle n’avait pas intérêt à approcher l’homme qui avait bien failli la tuer. Garder ses distances. S’il parvenait à entrer dans son espace vital, alors elle était sure d’y laisser la vie. Cette pensée la fit frémir. Elle serra la garde de son zanpakutô, toujours dans sa main droite. Ne pas céder à la peur. Garder la maitrise des évènements. Plus facile à dire qu’à faire.
La femme-oiseau était toujours en prise avec son… non, leur adversaire. Distribuant à tout va ses attaques… Effrayante. Elle persistait encore et encore, cherchant la moindre faille, la moindre hésitation de la part de cet ennemi qui ne semblait pourtant pas décidé à commettre un faux pas.

C’était l’occasion.

Son « alliée » lui offrait une diversion.

Alliée ? Une maxime connue traversa l’esprit de Rangiku. « L’ennemi de mon ennemi est mon ami. » Ce n’était décidément pas plus compliqué que cela. Et pour l’instant, ça lui convenait tout à fait.

La stratégie était simple. Elle consistait en deux étapes : immobiliser le type et l’assener de coups jusqu’à ce que mort s’en suive… Allait-elle pour autant être efficace ? Le seul moyen de le savoir était d’essayer…
Pour stopper un adversaire, de nombreux sorts de Kidô étaient à la disposition de l’officier. Mais au vue de la proximité de la femme à l’allure si étrange, Matsumoto laissa tomber très vite l’idée d’utiliser de tels sortilèges. Hors de question de risquer de la happer en même temps, il fallait une technique permettant un contrôle absolu sur l’immobilisation. Et par chance, elle avait ça en réserve.


« Boko no rentai. »

Dans un tourbillon, la lame de son zanpakutô reprit sa place… Pourtant, une partie des cendres continuaient à virevolter dans les airs. D’un geste vif et précis, Rangiku pointa son sabre en direction de sa cible et dans un mouvement commun, chaque particule spirituelle fusa dans la direction indiquée. Une à une, les cendres se déposèrent sur le corps de l’homme, empêchant peu à peu celui-ci de se mouvoir correctement.
Il fallait être rapide à présent. Matsumoto se doutait bien que cette technique, efficace sur certains, ne le retiendrait que quelques instants.

Plaçant alors la main gauche devant elle, elle formula l’incantation d’un sort de Kidô.


« Ô vous Seigneur, Masque de Sang et de Chair, Toute Création, Battement d'Ailes. Ô vous qui portez le Nom d'Hommes, Enfer et Pandémonium, Barrière d'Eau Envahissante, Marchez vers le Sud! »


Une boule d’énergie spirituelle apparut alors au niveau de sa paume. Rouge éclatante, elle roulait sur elle-même, semblant attendre impatiemment le moment où elle serait lâchée sur son adversaire, prête à lui éclater la figure en explosant à son contact.


« Hadô n°31 : Shakka Hô !»

La technique de nécromancie fusa…

Reiatsu -> 3770 - 300 - 200 = 3270 (le spoil marche pas...)
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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyMar 15 Juin - 17:13

***

« Hisoka… ! »

Alors que le vide l’engloutissait, quelque chose avait percé le silence de sa mort. Une voix. La résonnance triste des mots d’une femme, ceux de Macchi. Il l’avait reconnu. Alors c’était ça la mort, entendre la voix de la seule personne pour qui il avait vécu tous ces siècles. Pourquoi n’avait-il pas cherché sa fin plus vite si elle le comblait du chant le plus merveilleux qui soit. Sa mort devenait un paradis. Tant pis pour le monde extérieur, tant pis pour Aizen, tant pis même pour Ima. Le vide se déchirait autour de lui pour laisser apparaitre une lumière dans laquelle il fut aspirer, sans rien pouvoir y faire. D’ailleurs, il ne se sentait pas capable de résister. La voix provenait de là, il en était sur. Aveugler, il ne compris que par ses autres sens qu’il avait atteint un monde matériel, loin de tout ce vide, loin de cet espace infini et oublié. Le paradis, il atteignait le monde céleste qui lui garantissait le bien être. En était-il seulement digne ?

Apparemment, non. Ses actions passées étaient trop honteuses pour lui faire atteindre ce monde merveilleux. Sa vie avait été une succession d’étape pour le mener en un seul lieu… l’enfer. C’était la seule description possible qu’il pouvait faire de ce lieu que ses yeux pouvaient maintenant voir. A dire vrai, il aurait préférer les refermer et oublier tout ça. Retourner dans se monde du rien pour échapper à cette espace abominable ou l’avait amené un ange. Elle l’avait trahi. Sa voix céleste l’avait porté dans le monde des ténèbres ou son âme paierait les crimes et les abominations qu’il avait commis. C’est ici que débutait sa torture. Ici. Dans son propre monde. Dans un monde en flamme ou tout était détruit dans le cri abominable des êtres qu’il avait tué et qui allaient hanter son repos éternel.

Son monde intérieur était ravagé par la destruction la plus totale. Le chapiteau coloré tombait sous le poids des flammes que la pluie de l’orage à l’extérieur ne parvenait pas à ralentir. Les rires des spectateurs s’étaient changés en cri d’effroi face à la mort. La terre était déchiré, les plantes avaient disparut. Seul Hisoka faisait figure de vie en enfer. Etre seul ici était sans doute pire que d’être seul dans ce monde du vide qu’il avait quitté. Là-bas, les notions de temps et d’espace n’existaient plus. Les questions de pourquoi ? Comment ? Ou ? Quand ? Qui ? N’avaient plus lieu d’être. Mais là, tout était différent. Pourquoi cet enfer ? Comment sa folie pouvait-elle prendre tant de place dans son âme ? Ou se trouvait son espoir de paix ? Quand le cauchemar allait-il prendre fin ? Qui devait-il invoquer pour se sauver ?

Tombant à genoux dans un monde qui n’exigeait que cela de lui, il vit depuis les flammes du chapiteau se profiler une ombre qui s’agitait. La distance l’empêchait dans discerner les traits, mais il se sentait comme attiré par elle. Sa curiosité prit tant de place que la douleur l’abandonna un temps pour lui réapprendre à marcher, à travers la mort, à travers les flammes de sa propre destruction. Une puissante énergie s’échappait de cette entité, une puissance sans nul autre pareil, une force qui annihilait tout espoir autour de lui. Cette entité, c’était Lui, le Joker, la folie d’Hisoka…

« Salut… patron ! »

***

Quelle proie amusante. Elle venait de recevoir le pied du Joker en plein visage et pourtant, elle tenait encore à la vie. Adossée difficilement sur le débris de mur sur lequel il l’avait envoyé, Hisoka, rongé par sa démence regardait ce petit animal blesser tenter de reprendre le contrôle de son corps. S’il l’avait cru un moment résigné à mourir, elle s’était vite reprise. Sans s’inquiété du silence puis du son produit par son réiatsu, Hisoka continuait d’avancer vers elle pour prendre ce dernier semblant de vie qui l’intéressait tant chez elle. Il voulait le lui prendre, comme ça, parce qu’il le désirait… encore. Tirer la vie des corps était sa seule préoccupation et à présent qu’il rencontrait une créature capable de résister, il avait une envie plus pressante et plus folle de tuer.

Apparemment, la folie existait chez ces deux individus. Lui avançant tête baissé vers un adversaire potentiellement dangereux et elle se jetant à corps perdu dans une bataille sans doute perdu d’avance. Une bataille ou le gouffre qui séparait les deux entités était sans doute trop large et trop profond pour ne laissez susciter quelque espoir de survit. Et pourtant, elle était là. Debout face à lui, le visage clairement déterminé. Une haine sans nom à son égard, une colère sans borne prête à anéantir cette homme, cette animal, ce démon. Lançant son frêle corps sur Hisoka elle frappait de ses poings avec toute la force dont elle était capable. Toutes ses attaques n’avaient qu’une seule ambition. Blesser, faire souffrir, tuer l’homme qui n’en était plus un.

Malheureusement, elle était lente, trop lente. C’était comme si tout ce passait au ralenti dans la tête d’Hisoka. Les gestes de la jeune femme, il les prévoyait avant même qu’ils n’aient fait la moitié de leur parcours et ses attaques mettaient tant de temps à l’atteindre. Lui, il se déplaçait comme il le voulait, tournait autour de sa proie, jouait avec elle comme un chat jouerait avec une souris qu’il n’est pas encore décidé à tuer. Le Joker la regardait se débattre, essayant de l’atteindre par tous les moyens, mais rien n’y faisait, elle était trop lente, trop peu expérimenté, trop faible, trop raisonnable devant la folie à l’état pure.

Pourtant, cette volonté l’intriguait. Il y avait comme une sorte de contemplation admirative de ce désir de combattre, de ne pas abandonner, de lutter en sachant les choses perdu d’avance. Et puis, lorsque ce petit jeu devint lassant, la mort devait l’arrêter, c’était la seule manière pour sa démence de mettre un terme à ce petit divertissement qu’il aurait oublié une fois le sang versé. Elle était à porté. Un seul geste suffisait pour tout terminer. Le moment était venu. L’heure de cette femme-oiseau avait sonné… pour de bon. Alors qu’il esquivait ce qui allait être la dernière attaque de la jeune femme, il sentit quelque chose se poser sur son ventre. D’abord aussi doux qu’une brise, la caresse se transforma en une tempête destructrice. Un vent violent s’était abattu entre le bras d’Ima et le corps d’Hisoka. Propulsé en arrière par la force de l’attaque, il avait réussit à se maintenir debout, une main posé sur le lieu de l’impact qui avait déchiré ses vêtements et agrandit la plaie du kido de la lieutenante. Cette fois, une vraie douleur se lisait sur son visage. Mélange de souffrance physique et d’humiliation, il conserva tout de même le sourire fou de celui que la mort n’effraye pas, peut-être même le sourire que la mort elle-même craignait d’aller chercher.

Cette fois, le petit jeu était terminé, Ima allait mourir. L’attaque qui la percuterait, elle ne la verrait sans doute pas arriver. Elle ne souffrirait pas, elle n’aurait pas le temps de pleurer. Disparaissant d‘un shunpô pour réapparaitre quasiment aussitôt devant la jeune femme, il frappa la gorge de la jeune femme, l‘as de pique près à offrir la plus parfaite des mort invisible et silencieuse.

***

Ce type… non ! Ce monstre ! Ce monstre lui ressemblait tellement. Hisoka avait du mal à comprendre comment une telle entité avait pu vivre cachée là, au fond de lui, sans jamais se manifester physiquement. Il avait toujours vu sa folie comme un poison toxique, une vaste chose sans trait, sans couleur qui l’engloutissait pour le rendre incontrôlable… mais là, il y avait un corps. Des yeux exorbités et rouges, un sourire carnassier, une peau grise, des cheveux bleus nuit hérissés sur la tête et des habits noirs déchirés dans le dos par d’immenses ailes. C’était un démon, un véritable démon qui avait prit une partie de ses traits pour incarner sa part de folie. Pour la première fois depuis longtemps, Hisoka avait peur… peur d’un adversaire. Celui-là était sans doute le pire. C’était un ennemi qui avait toujours vécu avec lui, qui le comprenait parfaitement, qui connaissait toutes ses faiblesses mais que lui-même était incapable de cerner. Une sorte d’inconscience qui avait prit le temps d’analyser ce qui faisait barrage à son expression mais qui aujourd’hui envoyait un dernier assaut contre la raison qui n’avait jamais prit le temps d’étudier l’ennemi pour le combattre efficacement. Hisoka n’était pas près pour un tel combat, et pourtant…

« Tu m’as l’air tout perdu patron… un problème ? »

La voix de ce type était plaine de cynisme et de violence. Un son glacial sortait de sa bouche et n’avait rien à voir avec celle d’un humain. Il n’y avait rien chez lui qui semblait un tant soi peu l’éloigner de l’animal. Sauf que l’animal qu’il incarnait, c’était celui en haut de la chaine alimentaire. Aucune peur, aucun regret, aucune fierté, juste un ensemble de pulsions satisfaite dans la mort, le sang et la destruction. Qu’est-ce que ce monstre attendait de lui ? Pourquoi une manifestation physique aujourd’hui ? Les questions qui se bousculaient dans la tête du Joker après la passivité du vide furent tout de suite captées par le démon dont le sourire, souligné par un rouge à lèvre bleu, s’élargit un peu plus.

« Ton ignorance mérite la mort patron. Tu n’as plus ta place ici. Je reprends mes droits dans mon monde. Ton humanité n’était qu’un rêve trop long, il est tant que ta vrai nature face naitre la mort et la destruction. Tu es né pour ça, tu as vécu pour ça et tu mourras pour cette destiné. Seulement aujourd‘hui, tu n‘es plus capable de tant occuper et c‘est à moi que reviens la tache de réaliser ce travail… à moi. »

La force de ses mots était incroyable. Il combattait Hisoka avec une telle puissance que sa simple parole suffisait à le blesser et à l’affaiblir. Il n’avait rien à lui dire, rien à lui rétorqué. Il se savait vaincu depuis longtemps et tout cela ne venait que renforcer l’évidence même. Pourtant, sa mort ne semblait pas suffisante, l’humiliation et le renoncement à tout espoir lui était aussi imposé. Alors que le fou qui se tenait devant lui s’était dégagé des flammes, de nouvelles silhouettes apparurent les unes après les autres. Leurs auras étaient meurtrières, incroyablement sombre et violente…

« Vous… ! »

Shu, Kichi, Gai, Biscuit, Nétéro et Silva avançaient jusqu’à se mettre à hauteur du démon. Leur apparence étaient plus noir que d’accoutumé. Leur habit coloré s’était terni de la folie et leur visage pâle leur donnait une toute nouvelle envergure. Les six faces de son zanpakuto avaient elles aussi sombrer dans les enfers et soutenaient maintenant la destruction incarné. Les sept regards posés sur lui, les sourires moqueurs le laissant faible n’arrêtèrent que temporairement leur torture lorsque son double se mit à prendre la parole.

« C’est finit. Je vais reprendre la place qui est mienne sur ce monde. Tu ne peux plus lutter. C’est la fin. Tu n’es plus le maitre de ces lieux. Il ne te reste qu’une seule chose à faire. Me remettre ta vie en signe d’allégeance… Meurs ! »

Hisoka n’avait pas bougé. Il entendait le sifflement de la lame du « nouveau maitre » tomber sur lui. Il sentait les regards avides de sang de ses anciens partenaires. Il entendait le chant des enfers murmurer à ses oreilles… fin.

***

La carte qu’il tenait sous la gorge de la jeune femme, il n’avait pas réussit à l’enfoncer dans la chair. Son corps était figé, immobile devant une jeune femme qui venait tout juste de comprendre que son adversaire était apparu devant elle. Comment cela était-il possible ? Pourquoi son bras avait-il refusé d’avancé plus loin ? Les souvenirs qu’il avait d’Ima devaient être à présent dissous pour toujours, alors comment son corps pouvait-il encore refusé de lui obéir ? C’était impossible.

« Boko no rentai. »

Le visage qui avait prononcé ces quelques mots, il n’aurait jamais cru pouvoir lui associé une voix. Elle était douce et apaisante malgré la force qui avait été mise à l’intérieur pour figer le Joker. La chevelure blonde de la lieutenante était salit par la poussière et pourtant, elle gardait cette envergure incroyable, cette beauté extraordinaire qui aurait presque pu faire regretter au Joker de l’avoir frappé. Ses yeux avaient une expression similaire à celle d’Ima. Non. Il n’y avait pas de de comparaison possible dans leur manière de s’exprimer. Seul le message était identique. Toutes les deux n’avaient qu’une seule et même ambition. L’arrêter, le stopper et s’il le fallait, le tuer.

Abandonnant sa contemplation admirative de Matsumoto, Hisoka regarda son propre corps. Autour de lui, la cendre virevoltait, se déplaçait comme un petit nuage pour finalement se faufiler dans ses articulations et entraver tous ses gestes. Il sentait l’émanation spirituelle qui se dégageait de chacune de ces particules et il les localisait parfaitement sur son corps. Il ne lui restait qu’une seule chose à faire, s’en débarrasser. Alors que son corps tentait de reprendre ses droits, Hisoka, sans qu’il en soit conscient, admirait presque la combinaison que constituaient ces deux jeunes femmes. Tandis que l’une usait de ses incroyables capacités dans le domaine du corps à corps, la seconde entravait ses gestes à distance. Ce duo était parfait, comme si elles s’étaient déjà rencontrées pour établir une stratégie d’attaque en vu de capturer un animal échappé de son zoo. Malheureusement pour elle, le chasseur ici, c’était lui et ce n’était plus qu’une question de temps avant que son corps ne lui obéisse de nouveau.

« Hadô n°31 : Shakka Hô !»

Cette offensive par contre, il ne l’avait pas prévu. La lieutenante n’était plus seulement capable de l’entraver mais de le blesser, et gravement en vu de l’énergie que dégageait cette attaque. La formule complètement prononcé, l’attaque allait sans aucun doute se faire beaucoup plus violente que le précédent kido. En temps normal, Hisoka n’aurait fait qu’esquiver d’un shunpô pour réapparaitre dans le dos de l’adversaire et l’aurait assassiné purement et simplement mais là, même cette technique lui était impossible. Ses membres n’avaient pas encore repris la pleine possession de leur moyen et déjà, la sphère rouge fondait sur lui à une vitesse folle. Il n’y avait plus moyen d’esquiver. L’impact était inévitable. Dans une explosion d’une folle intensité, des murs miraculeusement tenue debout depuis la guerre de Karakura furent soufflé. Une poussière incroyable avait été soulevée lors de l’impact avec ce corps immobile. L’ombre qui se tenait au milieu de se panache sembla s’écrouler sur le sol, incapable de faire le moindre geste.

***

La fin. Pourquoi ne venait-elle jamais ? Pourquoi la mort jouait-elle avec lui ? Il s’était résigné. Il acceptait son sort. Il acceptait de devenir ce contre quoi il avait toujours lutté, et pourtant, il était toujours là, attendant l’échéance. Ce jeu pervers était effroyable et il en était le pion. La lame qui était censé mettre fin à sa vie s’était brusquement arrêtée dans un son aigu, comme si elle avait rencontré un obstacle autre que la chair du magicien. Un obstacle qui s’était posé comme rempart entre la volonté de tuer et la volonté de mourir. En levant la tête, Hisoka put mettre un nom sur cette barrière, un nom qu’il pensait ne plus jamais pouvoir prononcer. Il ne comprenait pas pourquoi. Lui ? Lui voulait le garder en vie ? Impossible.

« Shu… Shukichigai… !? »

S’il ne le voyait que de dos, il sentait l’énergie de son zanpakuto. Elle était apaisante et rassurante de son côté et meurtrière pour qui se tenait en face. Mettant toute sa force pour repousser le côté sombre du Joker, Shukichigai disparut dans un shunpô après avoir attrapé Hisoka et l’éloigna des sept autres hommes. Comment cela était-il possible ? Les six parties de son zanpakuto avaient rejoins sa folie et pourtant, l’entité qui les réunissait venait le soutenir dans une lutte à laquelle il avait renoncé. Avant même qu’Hisoka ne puisse ouvrir la bouche pour prononcer toute les questions qui le faisait souffrir, Shukichigai lui envoya son poing dans l’estomac ce qui le plia en deux avant de le faire s’effondrer sur le sol.

« Bordel de merde mais qu’est-ce que tu fous ? T’as pas bientôt finit de pleurer sur ton sort en attendant la mort ? Depuis quand t’es aussi faible ? Bouges-toi ! »

« Je ne veux plus me battre. J’en ai assez. C’est finit pour moi. Ce type à raison, je me suis trop longtemps… »

« J’ai dis bouge-toi ! »

« … »

« BOUGES ! »

Sans savoir trop pourquoi, l’autorité dont faisait preuve à ce moment Shukichigai l’avait soumis. Il s’était levé, oubliant la douleur du coup de poing, oubliant ce qu’impliquait un tel geste.

« Explique moi ce qui ce passe ici. Comment ça ce fait que tous les autres soient de son côté… et toi là ? »

« Depuis que tu es tombé dans ta phase de folie, ce type est apparut et à tout foutu à sang. Il agit en toi un peu comme un hollow chez les vizard. La puissance qu’il a acquit au court du temps l’a rendu capable de s’incarner et d’obtenir des pouvoirs similaire au tient, ce qui inclus dans le même temps la création d’un zanpakuto, comme moi, avec les mêmes capacités, la folie non contrôlé en plus. »

« Le super héro est arrivé. Mais c’est parfait, on va pouvoir jouer tous ensemble maintenant. Mais c’est perdu d’avance. Ce monde m’appartient déjà.
Hisoka ! Tu m’as crée, et comme tout enfant, je déclare mon indépendance définitive. »


« Ils arrivent. Je vais m’occuper de mon double. Occupes toi de l’autre parasite. »

Tandis que Shukichigai se divisait pour incarner les six entités qui le constituaient, dont chacune des parties se lançait à l’assaut de leurs clones d’ombre, Hisoka était resté planté là. L’âme de son zanpakuto lui avait donné la volonté de se lever mais pas de se battre, et ça, son adversaire l’avait parfaitement compris. L’attaque fut rapide et précise. Disparaissant dans un shunpô, son double était réapparut devant ses yeux, enfonçant son arme dans l’estomac du Joker, un sourire vainqueur sur le visage.

« Ce monde est à moi… créateur. Observe depuis mon règne depuis ta tombe… mon ère à commencer. Ma folie va détruire tout ce qui t’es cher. Je suis l’ange de ta destruction… Ryuk. »

La nuit tombait sur les yeux du Joker. Ses yeux se fermaient. La mort avait-elle finalement décidé de venir le chercher. Non. Elle se jouait encore de lui. Une voix dans sa tête lui indiquait qu’il était toujours en vie. Cette voix, c’était celle qui l’avait amené ici… Macchi.

« Hisoka ! »

***

Les deux jeunes femmes étaient victorieuses. Le corps d’Hisoka était étendu sur le sol, gravement blessé par le kido que venait de lui lancer la lieutenante. La combinaison avait été incroyable. Le rythme de leur attaque semblait avoir été calculé à la minute près, comme une stratégie militaire révisé et répété des centaines de fois avant d’être mise en application. La diversion d’Ima avait permis à Matsumoto de mettre en place son plan d’attaque. Une technique d’entrave suivit d’un kido renforcé par sa formule d’invocation. Tout était parfait dans ce combo de choc.

Parfait, c’est-ce qu’il aurait été si l’adversaire en question n’était pas Hisoka. Alors que la poussière continuait de se dégager, l’ombre présente à l’intérieur rendit des traits plus nets. Et plus le temps passait, et plus le regard de la lieutenante semblait se décomposer. Cette ombre n’avait rien à voir avec un homme d’un mètre quatre vingt, absolument rien. La silhouette était réduite à une taille bien moins haute, des cheveux longs, des habits carbonisé par l’attaque mais qui laissait entrevoir l’ancienne tenue d’une petite fille.

Hisoka jubilait en regardant Matsumoto. Sans s’en apercevoir, elle avait lancé son kido sur l’âme errante de la petite fille qu’elle avait sauvée quelques minutes plus tôt. Le frêle corps tomba raide mort sur le sol, ses yeux marquant l’incompréhension la plus totale. Elle qui était resté tétanisé devant la bataille des trois shinigami avait prit une place au première loge, mieux, elle était devenu actrice de ce spectacle morbide. Un personnage secondaire qui n’avait servit qu’à une chose dans la pièce, protéger le personnage principal, protéger le processus de destruction qui venait de s’engager.

Mais comment cela avait-il pu se produire ? Si Hisoka n’en donnerait sans doute pas les explications à ses prochaines victimes, celles-ci allaient rapidement prendre conscience des pouvoirs auxquels elles s’attaquaient, et le premier d’entre eux avait valut la mort d’une parfaite innocente : la permutation. Si il avait été incapable d’effectuer le moindre geste, lui faisant oublier tout espoir d’esquive par le shunpô, il était en mesure de changer sa place avec n’importe qu’elle objet ou personnalité à proximité de ses yeux. Si son regard s’était d’abord porté sur Ima, il avait rapidement oublié cette option pour lui choisir une victime plus simple à déplacer car incapable de maitriser son énergie spirituelle. Il n’y avait pas de marge d’erreur dans cette entreprise alors choisir cette petite fille était sans doute la meilleurs option, d’autant plus qu’il portait un coup violent à la lieutenante qu’il rendait responsable de la mort d‘une enfant.

La torture aurait pu s’arrêter là mais l’empressement du Joker le fit aller plus loin dans son massacre. Observant Matsumoto depuis la place qu’occupait autrefois la petite fille, il mit son bras en avant, un sourire victorieux sur le visage, les yeux dévorant ce spectacle morbide qui finirait dans le sang et les larmes.

« Hadô N°63 : Raikouhou ! »


Spoiler:
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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyLun 21 Juin - 17:54

Ses yeux… Depuis le début, c’étaient toujours ses iris violacées qui captivaient Ima, reflet de son âme mystérieuse. Ça avait ce doux goût sucrée qui fond sur votre langue, l’envie de reprendre encore un cran de chocolat. C’était exactement ça, une dépendance mais ici mortelle. A chaque fois qu’elle devait quitter son visage pour une offensive ou une esquive, elle s’empressait d’y retourner une fois son geste accompli.
Même si depuis quelques minutes, elle détestait son regard et cette folie qui l’animait, c’était plus fort qu’elle ! Une mauvaise habitude qu’elle avait pris ces derniers temps, sans même s’en rendre compte… Et maintenant, elle ne pouvait plus s’en passer.
Cette fois-ci, comme à son habitude, après son attaque victorieuse, elle releva vivement la tête en direction d’Hisoka. Et elle vit, au creux de ses prunelles, sa fin arriver. C’était la première fois qu’elle voyait une chose aussi surprenante, aussi déroutante. Dans les yeux d’Hisoka, le feu vibrait, manifeste de sa haine. Ima aussi était là, debout dans le miroir sombre de ses iris. Elle brulait au milieu de ce feu agressif…

Le Joker s’évapora.

Et réapparu à quelques centimètres d’elle sans même qu’elle ne s’en aperçoive. Elle avait été prise de court pas sa vitesse, incapable de suivre le mouvement prompt de son ennemi. Alors, elle ne vit pas cette triste réalité naître…
Triste parce que son destin était en jeu, ou plutôt, la fin de son destin…
A présent, dans un millième de se***de, l’as de pique trancherait la douce gorge d’Ima, rompant avec lui le fil de sa vie. Elle n’aurait alors plus que quelques se***des d’agonie et sa vie s’échapperait.
Alors, il n’y aurait plus d’Ima Soyokaze. Plus de vie, juste une poignée de souvenirs et un nom oublié…
Ce serait la fin de chacune de ses peines, chacune de ses joies et de tout ces liens que son cœur avait tissé, allant de la plus profonde haine au plus enfouit amour. Chaque part de son amnésie, chacun de ses souvenirs s’envoleraient vers le néant. Ses poings et leur rage, son visage et sa finesse, son sourire et sa folie, ses boucles et leur mystère, ses yeux et sa vie disparaîtraient… à jamais.
Oui, dans une millise***de, cet univers exploserait.
Alors, adieux Ima Soyokaze.


L’heure de sa fin sonna. Le gong retentit plusieurs fois et aucun bruit ne vibra. Une se***de passa et son cœur battit fermement. Oui, à cet instant, un miracle venait de se produire, allongeant la faible espérance de vie de cette âme. Il ne tenait plus qu’à elle de préserver son existence pour quelques se***des, heures, jours ou même années de plus. Et, pour cela, elle devait s’éloigner au plus vite de cette maudite carte. Elle fit alors un saut en arrière puis un deuxième et encore un troisième. Instinct de survie, voilà tout ce qui l’avait animée dans cette dernière minute.
Etant aussi éloignée d’Hisoka que de l’in***nue, Ima souhaita se poser un instant pour comprendre ce qui venait de lui arriver.
Son cœur, pas encore remis de cet affront, battait à toute allure dans ses veines, l’empêchant de penser calmement. Ses yeux cherchèrent un moment la clef du mystère qui brillait juste devant elle, d’un blond étincelant. Les miracles n’existaient pas, il n’y avait que quelques âmes qui intervenaient parfois pour bouleverser une vie.

Ima dévisagea cette femme, cherchant le mobile d’un tel acte et ***clue que, comme elle, cette shinigami avait profitée de cette ouverture. Néanmoins, même si le but n’était pas caritatif, elle lui avait sauvée la vie. Et pour cela, elle méritait ne serait-ce qu’un peu de re***n…
Cette traitresse venait d’attaquer Hisoka !!
Et pas juste une petite attaque que l’on peut éviter facilement ou dont on peut se sortir avec seulement une jambe en moins. Non, c’était le genre d’attaque que si vous n’arriviez pas à l’esquiver, vous mourriez parce qu’elle savait viser. Dans le cas présent, Hisoka ne pouvait justement pas bouger…

Des yeux effrayés se posèrent sur le nuage de poussières et de cendres. Ima fit un pas bancal vers lui et son corps se figea lorsqu’elle aperçue ce corps détruit.
Sa gorge serrée n’osa pas admettre le pire.
Ce n’était pas possible… Hisoka ne pouvait pas…
Son cœur reparti de plus belle, un froid dévorant gela tout son corps et elle se mit à trembler. Il y avait un vide énorme sous sa poitrine, comme si le sang ne cessait d’affluer mais au lieu de la réchauffer, il la dévorait. Sa vision se brouilla alors et elle ne fit qu’entrevoir ce sourire démoniaque à quelques mètres de là…
En effet, Hisoka ne pouvait pas mourir si facilement. Et si il avait eut le pouvoir d’échanger de place avec cette gamine, alors il aurait tout autant de facilité à se venger de ses deux ennemis. Il choisît enfin sa première victime…

Sa voix lança une attaque. La lumière de l’éclair réveilla le corps immobile d’Ima. Elle fit quelques enjambées rapides vers l’avant et s’arrêta de justesse à un mètre du kidô. Son corps se mis alors à tournoyer sur lui-même, aussi léger qu’une plume. Sa tête parti en arrière et ses bras suivirent le mouvement, comme si elle avait été possédée. Une rafale de vent s’échappa de sa danse macabre, coula sur son bras et explosa à sa main.
Cette action eut l’effet d’affaiblir le kidô du joker et de le dévier un tant soit peu pour laisser à cette shinigami l’espoir de survivre.
Pourquoi avait-elle fait ça ?
Elle ne faisait jamais ‘ça’…
Tiens, par exemple, c’était quand la dernière fois qu’elle avait aidée un(e) in***nu(e) ?
Longtemps. Trop longtemps. A un tel point qu’elle avait oubliée ce que c’était d’être « humain »…
Ah ! Elle détestait ça ! Aider les gens, quelle ***nerie !


Sachant qu’elle s’était offerte à toute forme d’attaques en venant si près d’Hisoka, Ima fit quelques pas rapides en arrière, son corps se fondît dans les airs.
La jeune femme ne pris alors pas le temps d’observer la situation. Elle se ***tenta de localiser le Joker. Elle n’avait pas le temps de vérifier si son alliée était toujours vivante ou non. Cette bataille, elle ne la gagnerait pas par la force mais par effets de surprises.
Ainsi, elle s’élança dans les airs, accordant tout de même une petite pensée à l’in***nue.
Si tu es vivante, enchaîne après mon attaque, il ne faut pas lui laisser le temps de respirer…

D’un shunpo, Ima disparue. Son corps se matérialisa derrière son ennemi et son bras fit un arc de cercle devant-elle, à peine visible de part sa vitesse. Une nouvelle fois, le vent naquit de son corps, s’évadant en direction d’Hisoka. Bornée et à l’aide du shunpo, Ima répéta son attaque quatre fois, de chaque côté d’Hisoka ; une à sa droite, une à sa gauche, une face à lui et finalement une dernière dans les airs, au dessus de son corps.
Son dernier acte fut alors un mouvement de protection. Action qu’elle fit à ***tre cœur car elle aimait se téléporter ainsi partout et piéger son adversaire. Malgré tout, elle devait rester lucide ! Alors elle s’échappa dans le vent, glissant sur le sol invisible. Maintenant, elle était loin de sa victime… Victime qui pourrait très bien devenir son bourreau…

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Ran
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Ran


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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyJeu 24 Juin - 15:22

Le combat était fini. Derrière le rideau de fumée provoqué par le sort de Kidô, une ombre se tenait immobile, comme figée par les évènements. Si puissant soit-il, l’homme avait finalement succombé aux attaques répétées lancées par les deux femmes. Rangiku se tenait debout, observant la scène. Nulle fierté dans son regard, simplement la satisfaction d’avoir accomplie son devoir et empêcher une tuerie d’aller plus loin. Son regret aura été de ne pas connaître plus les circonstances qui avaient poussé à un tel massacre. Qu’importe, cela n’avait plus d’importance désormais. Seules restaient les douloureuses blessures du combat, qui s’effaceraient avec le temps.
Lentement, le corps bascula vers l’avant, traversant peu à peu les poussières en suspension dans les airs. Suivant attentivement les mouvements de la silhouette, Matsumoto découvrit avec horreur ce qu’il en était réellement. Un corps frêle, ensanglanté, un visage d’enfant sali par les brûlures provoquées par l’attaque. La fillette jeta un regard plein d’incompréhension vers la vice-capitaine qui ne put faire le moindre geste. Déjà, l’âme était à terre, sans vie, sa consistance se dispersant dans les airs.

Un poids énorme vint alors alourdir le cœur de la vice-capitaine, qui ne pouvait se détourner de l’image de cette trop jeune victime disparaissant sans un bruit. Incompréhension, tristesse colère… Un flot de sentiments submergea Matsumoto, qui fixait désormais l’endroit où se tenait quelques instants auparavant le corps de la fillette. Elle sentait déjà la culpabilité la bouffer de l’intérieur, comme un parasite tuant peu à peu son hôte jusqu’à ce que plus rien ne subsiste. Les images de cette mort ô combien cruelle lui revinrent en mémoire, encore et encore, ne faisait que lui confirmer ce qu’elle mettait du temps à réaliser. Elle l’avait tué. Agrippant son zanpakutô à s’en faire saigner les mains, elle n’arrivait pas à croire que cela ne soit pas un mauvais rêve.
Ne pas chercher l’affrontement direct lui avait paru prudent, utiliser un sort de nécromancie lui avait paru tout à fait indiqué, la meilleure chose à faire face à un tel adversaire… A présent, elle ne voyait d’explication à son geste que peur et lâcheté. Le dégoût qu’elle ressentait en ce moment pour elle-même était de loin le pire sentiment qu’elle puisse avoir ressenti durant tant d’année d’existence.
Rangiku avait eu la volonté de prendre une vie, et malheureusement pour elle, elle en avait pris une…

Une voix retentit non loin. Tournant la tête, Rangiku posa des yeux brillants sur un Hisoka triomphant. La folie qui animée son regard brillait avec toujours plus d’intensité. La vice-capitaine ne fit aucun geste, bien que consciente qu’être touchée par une technique de cette puissance lui serait fatal. Qu’importe à présent l’issu du combat, elle était pleinement consciente qu’à l’instant même où le Shakka Hô avait supprimé la vie d’une innocente âme, elle avait perdu.
L’homme déclencha son attaque. Un éclair fusa en direction d’une Matsumoto résignée, attendant sa sentence.

L’attente… Si dans l’instant, l’action ne durait que quelques secondes, pour la shinigami, une éternité semblait s’écoulait. Elle pouvait sentir l’énergie libérée par le sort de Kidô venir lui léchait chaque parcelle de son corps, comme un macabre avertissement. Il approchait… Il gagnait du terrain… A chaque seconde, sa puissance augmentait. A chaque seconde, elle mourait un peu plus. Elle n’avait plus l’envie de se battre, elle ne le pouvait plus. La volonté de survivre avait été remplacé par le remord, ses forces avaient été annihilées par tout les sentiments négatifs qui pouvaient se déchainer en elle. Rangiku n’avait plus goût à rien. Vide de toutes peurs.
Son heure était arrivée.

Un oiseau vint.

Médusée, la shinigami n’eut que le temps de voir l’étrange femme faire un geste vers la technique de Hadô, que celle-ci la toucha au niveau de l’épaule. Propulsée en arrière, elle retomba lourdement sur le sol, choquée. A peine fit-elle un geste qu’une douleur lui déchira le bras gauche. Cette douleur… Comment pouvait-elle avoir mal ? Reprenant ses esprits, elle réalisa qu’elle était encore vivante, même en ayant prit le sort de plein fouet… De plein fouet ? Non, c’était inexact. Tenant toujours la garde son zanpakutô, elle s’accroupit avec difficulté, la respiration saccadée. Elle jeta un œil à son bras, la manche ayant été arrachée lors de l’attaque. Du sang s’écoulait d’une profonde blessure et il était à craindre que son avant-bras eut subit de grave dommage.
Non loin, la femme était toujours en prise avec le magicien… celui-qui, par un tour de force, parvenait à échanger sa place avec n’importe qui. Elle continuait à l’asséner de coups, alliant force, puissance et vitesse. Ainsi donc son intervention avait permis à Rangiku de survivre à une attaque qui aurait dû lui être fatal. Avait-elle le droit d’abandonner ce combat à présent. La vice-capitaine ne se posa même pas la question. La réponse était évidente.

Matsumoto envoya la cendre emplir l’espace autour des deux adversaires, attendant le moment propice qui ne tarda pas à venir. La femme disparut, laissant l’âme aux cartes, seule sur le champ de bataille, entourée par des milliers de particules en suspension. La pression augmenta en intensité tandis que l’air devenait… électrique. Les cendres formèrent un nuage beaucoup plus opaque… Presque étouffant. De son côté, Rangiku s’était une nouvelle fois relevée… Et regarda en direction de Hisoka, résolue, bien décidée à lui casser la gueule.


« Wani Arashi. »

Un grondement se fit entendre… Et finalement, les cendres éclatèrent, libérant le potentiel destructeur qu’elles renfermaient. L’espèce de psychopathe était désormais enfermé dans un nuage de cendres, et celles-ci se déchargèrent de l’énergie accumulée sous forme d’éclairs… C’est ainsi que toute la colère et la rage de la shinigami frappèrent avec force l’assassin…

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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyLun 5 Juil - 17:51


***

« Hisoka ! »

Pourquoi ne mourrait-il pas ? Qu’est-ce qui l’empêchait de quitter cet enfer que l’on appelait « vie » ? Il ne demandait qu’une chose… que tout s’arrête, qu’on l’oublie et qu’on le laisse en paix pour l’éternité. Mais apparemment, on lui refusait ce cadeau, on lui interdisait ce bonheur, on empêchait cette délivrance. La lame de ce fou l’avait percé de part en part, il avait mal, mais la douleur ne s’estompait pas, elle restait présente parce qu’il était encore en vie. Ce qui le maintenait dans ce monde fait de torture et de tristesse, c’était cette voix. Encore elle. Une voix qui l’avait toujours empêchée de mourir et qui aujourd’hui répétait son rôle malgré les désirs du Joker. Macchi l’appelait du plus profond de son être en même temps que Ryuk retirait la lame de son corps, un sourire largement affiché sur les lèvres. Il avait gagné. Il devenait le maitre de ce monde, il prenait le contrôle absolu de ce corps, il n’y avait plus qu’à attendre que la vie s’échappe du corps du Joker, ce qui semblait ne jamais arrivé, mais ça, son assassin ne semblait pas encore le comprendre, laissant Hisoka pour mort, allongé sur le sol, baignant dans son sang.

« Hisoka ! »

Elle continuait à l’appeler alors qu’il nageait dans cette marre rouge qui ne s’échappait pas assez vite pour le faire mourir. Elle persistait à le maintenir en vie… mais pourquoi ? Il ne savait pas d’où cette voix venait, et encore moins comment la rejoindre. Mais déjà, sa vue se brouillait, les bruits de pas de Ryuk s’éloignant de son « cadavre » étaient de moins en moins perceptible, l’odeur de cendre et de fumée de ce monde dévasté était moins forte et la sensation d’un sol irrégulier et brulant n’existait plus. Pourtant, cette apparente mort, lui, il savait que ce n’était qu’un leurre… encore une fois. Si tous ses sens ne percevaient plus ce que l’espace autour de lui, lui donnait à voir, il n’en était pas moins capable de sentir certaines choses. Dans le flou de ses yeux, une silhouette se dessinait progressivement, le bruit des pas s’estompait pour les cris d’une voix qui l’appelait, l’odeur de destruction se changeait pour créer un étrange mélange d’humidité et de parfum envoutant. Enfin, le sol de son monde intérieur devenait froid, dur et parfaitement régulier. Sans même que tout soit distinct, l’atmosphère qu’il y avait ici lui indiquait ou il était… il en était certain… l’enfer n’était pas finit et on décidait de le ramener ici… là… ou tout avait sans doute commencé.

« Hisoka ! »

***

Le Joker regardait son attaque fondre sur la lieutenante qui semblait résigné. Elle venait de tuer une innocente et, même si elle n’en était pas la vrai responsable, Hisoka savait très bien qu’elle genre de personne elle était et comment elle réagirait à une telle situation. La mort était devenue pour elle le seul moyen de se repentir de son crime. Là ou certain aurait agit en tuant le véritable responsable, là ou d’autre aurait sombré dans la folie, là ou d’autre encore aurait eut le vain espoir de sauver l’enfant d’une mort déjà acquise, elle, elle s’était abandonné au châtiment d’un juge cruel et responsable de sa situation. Le kido avait été à l’image du fou qui l’avait lancé. Puissant, rapide et sans doute aussi trop éparpillé. La pluie d’éclair qui avait suivit les gestes du Joker s’étendait sur différent point de l’espace, révélant un peu plus l’état mentale dans lequel était Hisoka. Pourtant, si toute l’attaque ne se dirigeait plus seulement vers Matsumoto, les éclairs qui la visait suffiraient amplement à la tuer.

L’ange de la mort qu’il était pour Rangiku fut pourtant contrarié dans ses projets par une autre entité céleste. Plus qu’un oiseau, elle était une divinité, une déesse du ciel capable de contrer sa fureur. S’il n’avait pas été dans un tel état de démence, ce qu’il aurait ressenti pour cette créature magique n’aurait pas été de la haine mais de l’admiration. En attendant, la lieutenante avait survécu à l’attaque. Si elle avait été blessée, elle avait pourtant acquis quelque chose… la volonté de se battre. Ima dans son sauvetage in extrémis avait non seulement sauver la vie d’une shinigami mais aussi contrarié la victoire absolu du Joker.

Mais le pire dans tout cela, c’était que l’orage qu’il avait provoqué allait changer de nature et de cible. Ne restant pas sur une simple parade, Ima s’était décidée à prendre des risques, à s’approcher de sa cible, quitte à y laisser la vie devant un fou en colère. L’enchainement d’attaque fut incroyablement réalisé. Son dos, ses flancs droit et gauche, son torse et enfin le sommet de son crane. Rien dans cette attaque n’avait été laissé au hasard, c’était du grand art… une offensive imparable d’autant plus puissante que la lieutenante l’enfermait au milieu d’un nuage qui ne tarderait pas à décharger toute sa puissance. Le vent et la foudre s’était ligué contre lui. Ces deux déesses, maitresse des tempêtes joignaient leur force contre l’enfer… en vain. Tout était déjà perdu pour elles.

Adieu mesdemoiselles…

***

Son corps ne lui faisait plus mal et pourtant, la souffrance était encore là. Une nouvelle forme de violence le blessait. Il était allongé sur les dalles froides d’un cachot humide et insalubre ou des rats venaient grignotés sa chair de prisonnier. Il était de retour. Sur sa longue vie, cette période n’était rien mais elle tenait sans doute pour lui la place la plus importante. Enchainé à un mur, couvert de mousse, par les poignets, il pouvait voir, entendre et sentir Macchi à ses côtés. Elle hurlait son nom comme pour le réveiller. Il entendait même ses larmes tomber sur le sol pour finalement se relever et s’adosser contre la paroi de sa cellule, surpris de voir son ventre totalement soigné. Reprenant doucement ses esprits il eut alors une étrange sensation. Il bougeait sans l’avoir voulu. Mettant cet évènement sur le compte d’un réveil difficile et de la surprise, il ne pu qu’accepter l’évidence lorsqu’il se mit à parler sans rien contrôler.

« Tu vas bien Macchi ? »

« Imbécile ! T’as vu ton état ? C’est plutôt à moi de te poser la question… ! J’ai cru qu’ils t’avaient tué ! »

Il parlait, il lui répondait et pourtant il ne le voulait pas, en tout cas, pas de cette manière. Qu’est-ce que c’était que ce nouveau délire ? Une nouvelle épreuve de son enfer ? Non, il y avait quelque chose dans cette scène qui lui disait quelque chose. Il avait déjà vécu ce scénario. Tout devenait clair. Il revivait un moment de sa vie comme un observateur passif qui regarde une scène avec les yeux du personnage principal. Mais pourquoi cet épisode là plutôt qu’un autre ? Pourquoi cette journée là et dans ce lieu ? La réflexion n’eut même pas besoin de se faire. La scène qui se jouait maintenant lui donnait la réponse à une question à peine posée.

« On dirait que te torturer ne suffit plus à te faire crier… On va employer une nouvelle méthode pour que moi et mes collègues puissions entendre le doux son de ta voix hurlant pour la vie… pour sa vie. »

***

Il avait vu le mouvement effectué par Ima. Il avait vu son shunpô atterrir dans son dos, seulement, il n’avait pas bougé, il n’en avait pas besoin, pas maintenant, pas tout de suite. Si sa folie prenait un contrôle total sur son corps ce n’était surement pas pour l’handicapé dans ses capacités. Sa puissance défiait tout ce qu’il avait été capable de réaliser à ce jour. La jeune femme avait disparut et donné son coup. Malheureusement pour elle, sa précipitation pour terminer ce merveilleux combos, pour enfin s’éloigné du fou qu’il était, l’avait rendu aveugle sur l’échec de son offensive. Sans effectuer le moindre geste, Hisoka avait ouvert une faille dans lequel le vent s’engouffra sans laisser aucune trace de son existence. Relâchant pas la suite ce vent sur l’attaque qui venait de sa droite, il répéta son geste une seconde fois. Faisant disparaitre l’attaque de la jeune femme, il la fit réapparaitre la seconde suivante sur l’attaque venant sur sa gauche. Quelle ironie. Ima s’épuisait à l’attaquer pour finalement se faire contrer par sa propre offensive.

Pourtant ces splendides techniques ne furent pas vaines. Une chose n’avait pas été prévu par le Joker… l’attaque aérienne. Alors qu’il était déjà concentré dans sa contre-attaque, il ne perçu que trop tard la présence d’Ima au dessus de lui. Levant la tête instinctivement, il eut la désagréable sensation d’un espace troublé. Le vent qui l’attaquait était tellement chargé qu’il était presque capable de le voir. Usant d’un réflexe in-extrémis, il ouvrit un début de faille pour contenir l’attaque mais l’ensemble ne pu être aspiré et une parti du vent d’abattît sur ses épaules, l’enfonçant de plusieurs centimètres dans le sol. Soulevant un impressionnant amas de poussière, personne ne pu voir le sang couler depuis une blessure relativement profonde et douloureuse mais de laquelle le Joker allait se servir pour nourrir la puissance de ses prochaines attaques. Son bras gauche devenait inutilisable mais la suite des évènements ne se souciait pas d’un si petit détail.

Et puis, alors que la poussière qui l’englobait n’avait pas encore terminé son ascension vers le ciel, la cendre du zanpakuto de Rangiku vint s’ajouter à ce ballet, apportant dans ce gris poussiéreux des notes noires, brisé par endroit par de petits éclairs bleus à mesure que chacune des particules tournoyait. Loin d’être inquiété par cet étonnant pouvoir, Hisoka relâcha le vent que lui avait fournit Ima pour briser net la course de la cendre, mettant du même coup fin à la formation des foudres de la lieutenante. Maintenant, les deux jeunes femmes pouvaient prendre conscience de l’écart de puissance qu’il y avait entre elles et lui, entre la raison et la folie, entre le ciel et l’enfer. Écartant les derniers débris qui l’entouraient par son simple réiatsu, Hisoka réapparu aux yeux de tous, dans la même position qu’avant la combinaison des deux jeunes femmes, impassible, quelques gouttes de sang perlant le long de ses épaules.

Adieu mesdemoiselles…

***

Le visage de l’homme était plein de promesse… plein de triste promesse. Regardant la scène passivement depuis son corps, Hisoka se souvenait parfaitement de cette époque. Les tortures qu’il avait subit ici dépassaient les limites de l’entendement. Ses tortionnaires ne lui avaient rien épargnés malgré ses quinze ans. Battu au point de le laisser quasiment pour mort, brulé en certain endroit de son corps jusqu’à ce que ses geôliers voient des larmes coulées le long de ses joues sous l’effet de la douleur, humilié au point de lui donner envie de se donner la mort ; on lui faisait voir tant d‘horreur. On les torturait sous ses yeux, on les tuait sous ses yeux, on les violait sous ses yeux, eux… les autres prisonniers. Pourtant, les hommes qui le mettaient à mal n’avaient rien à lui faire avoué, rien à lui faire payer… non. Il n’y avait qu’une seule motivation à tous ça. Satisfaire les plaisirs sadiques de quelques individus qui avaient trouvés dans des prisonniers innocents les sujets idéals à leur fantasme pervers. Toutes ses monstruosités, toute cette violence, toutes ses horreurs pour… ça ! Hisoka avait beau avoir accepté et assumer son dur passé, voir ses images le torturai toujours un peu plus… et cette journée là… c’était la pire de toute, la seule qu’il avait encore du mal à accepté comme un élément de son histoire, de sa mémoire.

Tout juste remis des précédentes tortures qui ne lui avaient fait lâcher aucun cri, aucune larme, trop fier pour offrir se cadeau à ce que l’on pouvait assimiler à de véritable monstre, il vit les gardes attraper Macchi par les épaules et la mettre à genoux devant lui. Lui et la jeune femme étaient face à face, chacun comprenant ce qui allait suivre. Cette fois, les larmes coulèrent le long des joues du magicien. L’idée même de ce qui allait suivre ne pu lui faire contenir sa peine. Devant la résistance dont il avait fait preuve aux différentes tortures, les gardes avaient décidé de s’attaquer à ce qu’il avait de plus précieux, avant même son corps, avant même sa vie : Macchi. Elle était tout pour lui dans ce monde. Par sa simple présence, elle lui donnait un intérêt à la vie, elle était une interlocutrice, une véritable amie dans un monde de haine et de solitude. Mettre à mort la jeune femme c’était le tuer en le laissant en vie.

« Alors dis-moi déchet… par quoi je commence ? Tiens… le fouet, c’est bien ça, tu ne trouves pas ? »

« NOOOOOOOON ! »

« AHHHHHHHHHHHHHHHHHHH ! »

Les cris de douleurs de la jeune femme faisaient vibrer les murs du cachot. Ils furent tellement puissants que toutes les cellules aux alentours se réveillèrent de leur torpeur pour regarder le triste spectacle du jour. Malgré l’individualisme qui pouvait régner entre les prisonniers, chacun ressentait la douleur de l’autre. Les enfants enfermés à côté retenaient difficilement leur larmes, la femme enceinte dans le cachot d’en face détournait les yeux devant son impuissance pour sauvé deux adolescent de l’enfer. Même le vieillard d’à côté, qui d’habitude ne disait mot, implorait la pitié des gardes pour la vie de Macchi, pour la vie d’une enfant qui allait bientôt mourir sous la torture. Mais dans ces coups de fouets, une seule personne était visé. C’était les sentiments d’Hisoka qui étaient violentés. Des yeux exorbités, noyés par les larmes et hurlant pour la vie de Macchi n’avait qu’un seul résultat : la multiplication des coups.

« Regardez les gars, ça faisait longtemps qu’on l’avait pas vu chialer comme ça. Ha ha ha ha. Espèce de fou. Comment peux-tu pleurer pour une morveuse pareille alors que tu résiste lorsqu’il s’agit de ton propre corps… ? »

« Arrêtez… arrêtez je vous en supplie… arrêtez ça… je ferais ce que vous voudrez mais je vous en supplie… arrêtez ça… ! »

Hisoka s’était allongé sur le sol pour supplier ces trois hommes qui le regardaient comme un vulgaire déchet. Malheureusement pour lui, ce genre d’attitude suffisait à motiver des coups toujours plus violents. Macchi avait le dos ensanglanté. Ses vêtements se déchiraient à mesure que la corde percutait sa peau. Mélange de larme et de sang, elle n’allait plus tarder à succomber sous la douleur. Voyant que le jeu allait bientôt prendre fin, les gardes décidèrent de passer à la vitesse supérieur sur l’échelle de la violence et asséné le coup final à deux enfants déjà détruit.

« Écoute déchet, je veux bien faire ce que tu demandes mais à une seule condition… une toute petite condition. On arrête la si… tu la tue ici et maintenant. »

Jetant un couteau au pied d’Hisoka, ils laissaient le jeune homme en proie à une incompréhension la plus totale, mêlé à la douleur que provoquait tout ce sang répandu et qu’il aurait espéré être le sien plutôt que celui de Macchi. Non, c’était impossible, il ne ferait pas ça, comment ces enfoirés pouvaient croire ne serait-ce qu’un seule seconde qu’il puisse faire ça. Voyant son hésitation à prendre l’arme, l’un des hommes donna un nouveau coup de fouet à la jeune femme provoquant un nouvel hurlement qui glaça le sang du magicien qui pendant une fraction de seconde vit dans se couteau à ses genoux la clé d’une véritable « vie » pour Macchi, même si elle devait se faire dans la mort, avant de se ressaisir et de noyer sa réflexion dans les larmes et la colère qui prenait maintenant de plus en plus de place dans son cœur.

« Tues moi… je t’en supplie Hisoka… achève moi… je n’en peu plus… »

Il ne répondait rien. Il savait qu’en la tuant il la sauverait mais comment pouvait-il faire ça ? Comment pouvait-il seulement imaginer ramasser ce couteau et le planter dans le corps déchiré de la jeune femme qui était face à elle ? C’était impossible. Il ne pouvait pas, il ne voulait pas. Il n’en aurait pas la force. Il était trop lâche, trop peureux pour réaliser ce geste, trop faible pour exaucer le dernier souhait de celle qui l’avait sauvé du néant. Quelle ironie. Elle qui lui avait redonné la vie quelques années plus tôt demandait une mort salutaire en retour.

Toujours aussi immobile, les tortionnaires firent sans doute le geste qui détermina la vie du Joker jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à ce combat. Déchirant les vêtements de Macchi, ils abandonnèrent leur fouet pour commettre l’acte le plus ignoble qu’Hisoka avait eut à voir. Ces hommes l’avaient déjà fait sous ses yeux avec des femmes enchainées à leur mur, même le vieil homme à côté avait subit ce genre de violence… mais là, le viol qui allait se commettre prenait une dimension plus abominable que d’accoutumé. Ils s’attaquaient à la seule personne qu’il aimait, à quelques centimètres devant lui, non pas pour leurs plaisir sexuel immédiat, mais simplement pour voir la douleur chez le Joker qui, face à la scène perdait tout usage de la raison. Il ne s’agissait plus pour lui de réfléchir à la meilleure option entre la libération par le meurtre ou la conservation de la vie malgré la souffrance. Les choses avaient prit une autre dimension. Il sombrait dans la folie, la colère et la haine pour l’humanité. Il avait trop longtemps vu ces horreurs commises par ses semblables, trop souvent souffert de leur perversité qu’aujourd’hui il était incapable de savoir si les hommes en face de lui étaient représentatifs de l’ensemble de la race humaine.

Empoignant le couteau à côté de lui, il stoppa net ses larmes et ses sanglots. Ses cris s’étaient éteints et on eut presque l’impression que le monde s’était arrêté, comme s’il avait toujours été le moteur de cet endroit et qu’en s’arrêtant, tout s’arrêtait. Pris de spasme, Hisoka semblait rire en se cognant la tête contre le sol et se mutilant le bout des doigts à force de gratter les dalles froides de sa cellule. Son changement radical de comportement amena à lui l’ensemble des regards. Les trois hommes avaient stoppés leur ignominie, les autres prisonniers levaient les yeux vers lui et Macchi oubliait un moment sa douleur pour regarder un homme qui n’était plus le Hisoka quelle connaissait. Quelqu’un d’autre avait prit sa place, quelqu‘un était né… Ryuk.

Ce qui avait suivit fut abominable. Prisonnier d’une folie incontrôlable il avait arraché à mains nues les chaines qui le liaient au mur et tua les trois gardes à une vitesse qui dépassait la conscience humaine. Malheureusement, prit dans son élan de démence, il faucha la vie de Macchi ainsi que celle de tous les prisonniers, quelque ai été son sexe, quelque ai été son âge. Il avait été impitoyable. Tout ceux qui avaient vécu dans le même enfer que lui pendant ces deux années avaient subit une colère infini et trop longtemps contenu, au nom de son amour pour Macchi. Lorsque la raison revint à l’assaut de la folie, il comprit l’étendu de son emportement. Revenant instinctivement auprès de la jeune femme aux cheveux bleus il la retrouva au bord de la mort.

« Merci… »

« Non, non, non ,non… Macchi je t’en supplie… revient… pardon…pardon… Macchi… Macchi… »

« Je… je resterai avec toi… c’est… c’est prom… »

Ce fut les derniers mots de la jeune femme avant que ses yeux ne se ferment définitivement. A cet instant, ce fut la révélation. Hisoka qui observait en tant que spectateur cette scène de son passé compris quelque chose qu’il n’avait pas su voir à l’époque. La tristesse et la culpabilité l’avait rendu aveugle et sourd sur les derniers mots de la jeune femme. A mesure qu’il commençait à comprendre la signification de ces derniers mots, les évènements inexpliqués qui s’étaient déroulés tout au long de sa vie trouvaient un sens. Tout devenait limpide, comme si la compréhension de cet évènement soulevait un voile qui l’avait handicapé et blessé toutes ces siècles… Macchi ne l’avait effectivement jamais quitté.

***

Le regard plein de haine pour ses deux femmes qui l’encerclaient, il faisait face à Rangiku qui n’avait sans doute pas encore tout compris à ce qui venait de se passer. Derrière lui, il sentait la présence d’Ima, suffisamment éloigné pour qu’elle puisse voir venir les attaques du Joker et assez proche pour espérer une offensive éclaire. Malheureusement pour elle, Hisoka ne comptait pas lui laisser une telle chance et la réplique allait être d’une violence inouï. A vrai dire, jamais il n’avait utilisé cette technique que ce soi en entrainement et encore moins dans un combat réel. Plus surprenant, il n’avait jamais pensé être capable d’une telle chose mais cette nuit était différente. Il n’était plus Hisoka. Ce n’était plus le fou joyeux et moqueur qui ne tuait pas sans un minimum de raison. Ce soir, Hisoka s’appelait Ryuk. Seul son apparence faisait illusion, mais ses yeux, son aura, ses gestes, rien n’étaient comparable à celui qu’il était habituellement.

Fermant les yeux pendant plusieurs seconde sans craindre une quelconque attaques d’une des deux femmes, il les rouvrit violement et une énorme onde d’énergie pur balaya les cieux et le sol sur un rayon de cinquante mètres. Ima et la lieutenante était à l’intérieur de ce dôme invisible à l’œil mais facilement perceptible par l’aura qu’il dégageait. Sa folie lui faisait employer une technique inconnu de tous et même de lui mais qu’il employait instinctivement avec une précision extraordinaire. A partir du moment où ses yeux s’étaient rouvert, il avait prit un contrôle absolu sur l’issu de ce combat. Il devenait maitre dans ce lieu ou lui seul serait en sécurité… L’arène du marionnettiste était installée.

Ses possibilités d’attaques étaient à présent seulement limitées par son imagination. Frapper, emprisonner, contrer… tout lui était possible et pourtant il avait fait un choix… ce choix. Une offensive originale et sans doute imprévisible et dont l’idée lui était pourtant venue presque naturellement. Déployant son chewing-gum sur l’énorme bloc de béton sous ses pieds afin de l’attacher au sol, il regarda un moment Rangiku avant de donner un violent coup de pieds dans le roc qu’il venait de lier au sol. La masse grise filait à une vitesse incroyable vers le visage de la lieutenante. Pris de plein fouet, le masse n’aurait eut aucun mal à la tuer sur le coup, mais dans ce geste, Hisoka y avait vu quelque chose de plus subtile malgré la démence qui l’habitait. Disparaissant d’un shunpô face à la jeune femme comme pour servir de rempart entre elle et sa propre attaque, il profita plutôt de la surprise provoqué par son geste pour frapper Rangiku au visage, attachant par la même occasion son chewing-gum sur sa joue avant de la ramener à lui comme un yoyo pour continuer son massacre. Pendant ce temps, le roc avait stoppé net son voyage, comme si le temps s’était arrêté, il était suspendu dans les airs malgré sa masse, à quelques centimètres du dos du Joker. Peu à peu, la l’énorme grava rebroussa chemin, de plus en plus rapidement, de plus en plus puissant. Le chewing-gum qu’Hisoka y avait attaché avant son offensive jouait son rôle à la perfection. Agissant comme un élastique collant, il ramena le roc vers Ima cumulant la puissance du coup de pied déjà violent du Joker à la force qui ramenait l’arme improvisé vers la deuxième victime qui n’avait surement pas prévu un tel acte.

Adieu mesdemoiselles…

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Ima Soyokaze (inactif)
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Ima Soyokaze (inactif)


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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyDim 18 Juil - 14:51

Spoiler:

Puissance. Folie. Imprévisibilité.

Lorsque ces trois pouvoirs s’allient au sein même d’un corps, le pire est à venir. La folie est le moteur d’une volonté effroyable. Ce goût pour le meurtre alimente la puissance et de nouveau la folie entraine son hôte dans les recoins de son cerveau abritant l’originalité. La folie est alors satisfaite par le jeu dans lequel s’entraine l’âme.
Ainsi, plus la folie est grande plus le pouvoir est élevé. La destruction du fou ne peut plus être arrêtée. C’est fatale la folie… Elle rendait Hisoka l’être le plus effrayant de tout l’univers.
Le mélange explosif de ces trois forces suffis à réveiller votre instinct pour fuir. Pourtant, Ima ne s’arrêtait pas, ses yeux restaient ouverts, son coeur déterminé…
La jeune femme n’avait jamais été déconcertée par la puissance de ses adversaires et pourtant elle en avait connu. La plupart était certes faibles mais elle ne s’était pas non plus enfuit devant les plus forts. Elle n’était pas parti de ses combats contre Hisoka et pourtant elle avait failli y laisser sa vie. C’était Ima, quelque soit la puissance de son adversaire, elle continuait à se battre, jusqu’à la mort s’il le fallait. Elle avait toujours mépriser les gens comme elle qui croyait en leur force et ainsi, elle avait la volonté de réduire leur croyance à zéro, en les anéantissant… C’était son brin de folie à elle, et comme toute folie, elle entrainait toujours plus près de la mort. Mais en tout cas, elle n’avait jamais peur de la puissance de son adversaire, ça ne suffisait pas à l’arrêter.
Elle avait toujours aimé la folie qu’Hisoka avait en lui car elle y retrouvait une part d’elle-même. Elle comprenait cette perte de soi-même, ce besoin de s’envoler loin de la raison et de laisser aller ses pulsions sadiques. Oui, elle avait apprécié trouver quelqu’un qui soit aussi fou qu’elle. C’est pour cela qu’elle n’avait jamais refuser un combat. Et même aujourd’hui, jour où la folie d’Hisoka n’avait plus aucune limite, elle souhaitait continuer la lutte. Ce n’était pas par amour de son côté fou mais par haine pour ce dernier. Il avait jadis alimenter son plaisir de combattre et aujourd’hui, il était le moteur de sa rage. La folie d’Hisoka était son plus grand allié et son pire ennemi puisqu’il l’avait toujours poussée à continuer le combat au-delà de ce qu’elle était capable. La dernière fois cette folie l’avait presque tuée… Qu’est-ce qui prouvait qu’aujourd’hui ça serait différent ?! Justement, rien, tout semblait prouver le contraire…
Mais elle continuait, imperturbable par sa force et sa folie.
La seule chose qui l’avait toujours fascinée et qui la dérangeait en ce moment c’était sa capacité à surprendre. Son originalité, c’était ça le réel problème d‘Ima. La folie et la force d’Hisoka en étaient aussi, je vous l’accorde, mais dans son esprit, seul les effets de surprises du Joker lui faisait entrevoir la mort. Jamais elle n’avait réussit à lire ses gestes, même dans les duels où Hisoka était lui-même. Il avait ce don extrême qu’elle n’arrivait pas à saisir. Chacune de ses offensives, de ses défenses et répliques n’étaient que pure improvisations de son esprit fou.
Après tout c’était logique, Hisoka se surprenait parfois à trouver des idées aussi bonnes, alors comment aurait-elle pu devancer le créateur lui-même ?
Pourtant, ça ne l’effrayait pas. Elle n’avait jamais eut le temps de comprendre, alors, comment pouvait-elle avoir peur ? Si on ne peut voir le danger, comment peut-on trembler ?!
Ca ne l’arrêtait pas non plus car, à chaque fois, elle était obliger d’attaquer pour survivre à son affront. Et, jamais, elle n’avait eut une seconde pour songer à fuir.
Elle ne se croyait pas plus forte qu’Hisoka, elle n’était pas sûre d’elle, elle avait juste perdue son instinct de survie.
Non, elle avait beau chercher, ses trois forces, mêmes alliées, n’avaient pas le pouvoir de tuer sa détermination. Ils avaient malgré tout, la force de mettre fin à sa vie…


Elle ne voyait rien venir. Les gestes d’Hisoka étaient, même pour lui, bien trop inhabituels et rapides. Ima avait à peine sentit l’onde du reiatsu d’Hisoka l’entourer, qu’elle vît le rocher voler vers l’inconnue. En encore moins de temps, le joker avait disparu et stopper le bloc. Et l’iris d’Ima ne vît qu’un instant la gomme rose balancer la blonde de haut en bas.
Les souvenirs de cette attaque plongèrent Ima dans un flot qui ralentissait ses réflexes et ses capacités d’analyse. Les gestes d’Hisoka devenaient encore plus incompréhensibles…
Tout allait trop vite.
Le corps de la shinigami, qui n’était plus qu’un vulgaire pantin, suivît le geste sournois de la main du fou…
Sa puissance était sans limite.

Le sourire victorieux du Joker brilla au milieu de la nuit, défiant la lune…
Hisoka s’était déjà perdu dans sa folie.
Le bloc parti à toute allure vers Ima.
Une fois de plus, il allait l’avoir par surprise.

La jeune femme ferma les yeux face à la mort. On aurait dit qu’elle venait de se résigner à mourir. Elle ne pouvait arrêter cette attaque ni même l’éviter. Le fou avait raison, c’était un adieu pour ces demoiselles…

Ima respira profondément pour faire le vide dans son esprit. Son reiatsu se concentra en un seul point tel une flamme qui brule seule au milieu du néant.
*Ne me dis pas que tu vas…*
Sa respiration était contrôlée par son cerveau. Elle devenait lente pour permettre à chacun de ses sens d’être à l’affût, comme le calme avant la tempête…
*Si tu échoues, tu n’auras plus la force de survivre !*
Ses muscles se braquèrent et ses yeux s’ouvrirent brutalement.
*Ima ! Tu cours à ta perte !!!*

Le corps de la jeune femme se volatilisa. Le roc ne toucha que le vide.
Ses organes s’étaient adaptés, son cœur et ses poumons fonctionnaient plus rapidement, bien trop rapidement pour un seul humain. Ne vous méprenez pas, Ima n’avait pas peur. L’adrénaline n’avait pas non plus accéléré son corps. La jeune femme venait juste de briser les limites qui séparait ses organes de ceux d’un oiseau…
« Tsuke »


L’oiseau s’élança à toute allure vers sa cible, Hisoka. Son pied gauche glissa sur le sol invisible, faisant tourner son corps. Ainsi, son pied droit s’écrasa en pleine figure du joker.
Sous le choc, il partît en arrière, entrainant avec lui le corps de l’inconnue.

La disparition du vent d’Ima lui avait rapporter son zampakuto. Le manche blanc de ce dernier était revenu se blottir au creux de sa paume. Elle pensa alors couper le lien rose qui unissait le joker à la shinigami. Un coup sec et puissant.
Elle ne fît qu’y penser. Elle ne pouvait prendre ce risque. Son corps se souvenait que trop bien de cette technique. Si elle ou son arme touchait cette texture, c’était sa fin. Et, elle ne pouvait plus se permettre de devenir le jouet d’Hisoka.

Le corps d’Ima suivît celui du joker, parallèle au sol, comme si elle volait.

Yami avait raison, elle courait à sa perte. Si elle n’arrivait pas à le vaincre lors de sa semi transformation, elle mourrait. C’était une technique surpuissante, mais elle était à double tranchant. Son corps ne pouvait aller si loin dans ses limites dans en payez les conséquences.
Pourtant, Yami n’avait pas bien nuancer sa phrase. Il se trompait, Ima ne courait pas à sa perte, au moment même où ce combat avait commencé, elle avait perdue. Quelque soit le gagnant, elle ou Hisoka, ça revenait au même. Soit elle perdait sa vie. Soit elle perdait sa vie à lui. Dans les deux cas, elle ne pourrait plus vivre normalement. Alors, autant tout donner dans ce dernier affrontement, vivre au maximum ce dernier échange !

Arrivée au dessus du corps d’Hisoka, Ima sauta sur lui, tête la première, pour lui lancer ainsi un dernier regard ampli d’animalité. Ses poings s’abattirent sur le ventre de l’adversaire, l’entrainant vers le béton.
La jeune femme fît un tour sur elle-même, un salto étrange pour récupérer son zampakuto qu’elle avait lâchée une seconde plus tôt. Puis, ses pieds prirent appuie sur le plafond d’air, l’emmenant à toute vitesse vers le sol qui attendait Hisoka. Ses deux mains serrèrent le manche de Yami No Tori dont la lame allait se planter droite dans le ventre d’Hisoka.

Sayonara…



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Ran
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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyDim 25 Juil - 19:47

Qu’avait-il fait ? Alors que Rangiku avait cru avoir une chance de lui porter certaines blessures avec sa dernière attaque, la cendre avait été balayée comme si de rien n’était. Une nouvelle fois, cela ne montrait qu’une seule et unique chose : ce n’était vraiment pas son jour… Comment aurait-elle pu prévoir une telle situation ? Absolument d’aucune manière. Effarée, elle regarda son Shikaï se disperser dans le vent. Son regard se reporta cependant très vite sur l’homme qui faisait face… Du sang s’écoulait de son épaule, tachetant le sol du sombre liquide poisseux. Au moins, l’attaque de cette étrange femme l’avait touché… D’ailleurs, la blessure infligée aurait dû handicaper Hisoka dans ses gestes, pourtant, rien ne transparaissait. Il se tenait droit, sans exhiber une once d’insatisfaction, sans exprimer la moindre souffrance. A croire qu’il était déconnecté de son propre corps… Il n’était plus qu’une machine, faite pour tuer, arracher des vies, prendre des âmes (Terminator, The Return). Avait-il toujours été ainsi ?

Il ferma alors les yeux… Surement en vu d’une prochaine attaque. Cette fois-ci, pas question de le laisser faire. Il ne fallait pas le laisser répliquer… Il ne fallait plus. Mourir pour mourir, autant tenter le tout pour le tout. Murmurant le sort de bakudô permettant de camoufler son énergie spirituelle, Rangiku s’élança d’un shunpô. Sa vitesse était amoindrie par les nombreuses blessures qui lui meurtrissaient le corps, la distance qu’elle parvint à parcourir en un seul pas ne correspondait qu’à une fraction de ce qu’elle pouvait franchir en temps normal, mais en dissimulant ainsi son reiatsu, elle avait une chance de surprendre son adversaire… En dissimulant son reiatsu, elle voulait s’approcher assez près pour lui transpercer le cœur… S’il avait les yeux fermés, il ne pouvait maintenant plus que se fiait à sa perception des énergies… Cela paraissait si simple dans cette optique… Mais encore une fois, les attentes, les espoirs que plaçait Rangiku dans chaque attaque furent balayés en une seconde. Le monstre avide de meurtres et de cadavres venait de mettre en place sa macabre mise en scène. Alors que la vice-capitaine s’était élancée, elle fut stoppée net par une puissante rafale d’énergie, qui emplit l’air ambiant, emprisonnant alors quiconque se trouvait à proximité dans une demi-sphère.

L’ambiance qui régnait dans ce cocon était pesante, malsaine… Matsumoto pouvait sentir sans difficulté ce changement. Il en résultait un sentiment de peur… Une inquiétude incontrôlable, qui ne faisait qu’amplifier à chaque seconde passée dans l’arène du Marionnettiste. Tout n’était plus qu’incertitude dans ce monde si familier et pourtant si différent… Rien n’avait changé. Mais à présent, un dôme invisible se dressait au-dessus d’elle et cela n’augurait certainement rien de bon.

L’homme usa alors d’une étrange technique… Il venait de déposer une matière collante au sol, arrimant solidement ainsi le bloc de béton à cette curieuse « chose ». Fronçant les sourcils, Rangiku ne comprit pas exactement le sens de ce geste… Enfin, elle le comprit… mais trop tard. Avec une force peu commune, Hisoka arracha le bloc en donnant un puissant coup dedans, l’envoyant par la même occasion sur la gradée du Goteï 13. Surprise mais réactive, elle s’apprêta à s’élancer à l’aide d’une nouveau shunpô afin de sortir de la trajectoire du bloc qui n’allait pas tarder à lui fracasser le crâne… Elle n’eut cependant pas le temps de cliquer des paupières que son bourreau se tenait déjà face à elle, alors que sa propre attaque se dirigeait vers lui à grande vitesse.
Sur, il était fou…
Elle leva les yeux vers le visage du Démon… Et sitôt son regard posé sur les traits faciaux de l’homme, elle reçut un puissant coup au niveau de la pommette. L’os résista à ce premier impact… Seule une plaie s’était ouverte à l’endroit où le coup avait été porté, d’où un filet de sang commença à s’écouler. Dans ces moments-là, le seul réflexe qu’il était possible d’avoir, c'était de fermer les yeux. Cachant, dissimulant ainsi toutes souffrances, cherchant par la même occasion à échapper à son tortionnaire. Ce qui était stupide cependant, c’est de les rouvrir quelques secondes plus tard, comme pour « voir » si le tortionnaire en question était parti… Ne s'intéressant par la même occasion plus du tout à sa victime.
Ce fut ce que fit Rangiku, à genoux. Elle vit du coin de l’œil le Démon. Il était toujours là… Il n’avait pas fini… Qu’était devenu le bloc de pierre qu’il avait lancé quelques secondes plus tôt ? A vrai dire, la vice-capitaine n’en avait aucune idée. Elle-même n’arrivait pas à comprendre la situation dans laquelle elle était. La manœuvre de son adversaire pour la lier à lui faisait d’elle un véritable punching-ball. A peine avait-elle encaissé le premier coup de poing qu’un second s’abattit sur elle. Puis un troisième… Un craquement sinistre indiqua que ses os se fracassaient sous les impacts incessants. Elle n’arrivait même pas à s’écrouler à terre, l’homme la ramenait à chaque fois vers lui… C’est alors qu’elle fut entrainée dans les airs. Vers où ? Par quoi ? Comment ? Toutes ces questions, elle n’eut le temps de se les poser. Elle quitta le sol pour atterrir avec fracas plus loin, alors que Hisoka venait de subir les foudres d’un Oiseau pas comme les autres.

Quelques secondes de répit se profilèrent. Au sol, Rangiku concentra son énergie, malgré la fatigue, malgré la douleur… Elle lâcha quelques paroles qui, elle l’espérait, serait son salut.

« Hadô n°63 : Raikôhô »

Tout tenter pour cesser d’être le pantin d’un Fou, c’était ce que Matsumoto voulait… Elle avait employé pour cela les moyens nécessaires, dut-elle en souffrir. Plaçant une main juste devant la matière collante sans pour autant la toucher, elle déploya l’énergie suffisante pour faire apparaître un éclair qui toucha le chewing-gum de plein fouet…

A peine libérée et à seulement quelques mètres de Hisoka, Rangiku leva la tête. Cette femme avec qui elle s’était alliée lors du combat s’apprêtait à transpercer cet homme plus dangereux à chaque instant qu’il lui était permis de vivre…


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Hisoka (inactif)
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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyLun 16 Aoû - 16:45

Le jeu auquel il prenait par en frappant Rangiku allait bientôt prendre fin. Elle allait mourir, battue à mort par les poings d’un monstre qui avait abandonné son âme à ce démon que l’on nomme folie. Ce démon était sans doute le pire de tous. Un démon qui vous emmène vers la mort par les chemins les plus déjanté et souvent les plus violent. Si l’Espada d’Aizen tirait ses pouvoirs des différentes facettes de la mort, il était étonnant de voir que la folie n’avait donné à Szayel-Aporro Grantz que le chiffre 8. La folie de l’arrancar n’avait sans doute rien à voir avec celle qui habitait le Joker. Pour le magicien, cette démence était une ivresse, amenant la destruction de son monde, entrainant le désespoir de ses victimes, créant le vide autour de lui, amenant au sacrifice du porteur de la folie qui meurt dans une rage qui le laisse seul. Ivresse, destruction, désespoir, vide, sacrifice, rage et solitude. Sept aspects de la morts si fièrement porté par les plus puissant Espada et qui pourtant tiennent tous dans un même corps, un corps soumis à la torture que l’on appel vie.

Mais il n’était plus la seule victime de ce cauchemar. Il sentait entre ses doigts les craquements que produisaient chaque rencontre entre ses poings et le visage de la lieutenante. Il sentait le liquide rouge perler sur ses mains sales, il percevait la respiration de la jeune femme à chaque impact. Il la voyait mourir comme le plus insignifiant des insectes, comme la plus ridicule des créatures. Chaque fois elle revenait vers lui, chaque fois il la repoussait. Ce jeu d’attraction et de répulsion ne se terminait plus, il n’y avait plus d’échappatoire, pour elle, comme pour lui. Rangiku ne pouvait se séparer de la gum, lui ne pouvait se libérer de la folie. Tout deux étaient prisonniers, tout deux vivaient l’enfer d’une mort en approche. Et tout cessa. Quelqu’un avait mit fin au cauchemar. Un élément externe à la relation qui unissait la lieutenante à Hisoka… un ange venu du ciel pour libérer une femme de la torture et un homme perdu dans les limbes de la folie.

Un craquement violent. Le bruit d’un os qui se casse, celui d’un visage, celui d’un nez, celui du Joker. Ima avait changé de forme et son attaque avait percuté Hisoka sans prévenir. Elle avait dépassé les limites que la nature lui avait données. Elle avait changée. Volant à quelques centimètres au dessus du sol, le magicien sentait l’ombre d’une mort prochaine planer au dessus de lui, Ima le suivait de près, très près, trop près. Une nouvelle attaque l’enfonça profondément dans le sol goudronné de la ville en ruine. Sonné, il vit sa fin dans la forme qui lui plongeait dessus, le sabre près à le fixer au sol pour l’éternité.

***

Il comprenait tout à présent, elle était restée là, en lui. Elle avait répondu à sa dernière volonté sans qu’il s’en soit rendu compte. Tous ses voyages, toutes ses recherches réduites à rien. Tant d’année de travail pour se rendre compte que ce qu’il cherchait l’accompagnait dans sa quête. Le pouvoir de Macchi, c’était ça. Humaine, elle avait cette capacité et elle avait dépassé la mort par cet intermédiaire : le transfert de l’âme. Hisoka se souvenait de ses longues journées, enfermées dans le cachot, à s’entrainer ensemble dans la maitrise de leur pouvoir respectif. Lui avec son chewing-gum et elle avec sa projection spirituelle. Il l’avait vu transmettre son être dans un simple rat et se balader à l’intérieur de leur prison avant de réintégrer son corps d’origine. Ils avaient énormément développés leur pouvoir à cette époque. Pendant un moment, ils avaient rêvés de la voir transférer son âme dans celle d’un gardien pour sortir de cette prison mais son pouvoir avait des limites. Elle ne pouvait l’employer que contre des esprits qu’elle pouvait soumettre dans un combat. Elle entrait dans le corps de quelqu’un, combattait l’âme qui y logeait dans un combat singulier et prenait sa place.

Et le jour où tout avait basculé, Macchi avait su pénétrer l’esprit d’Hisoka et s’y attacher pour toujours. Elle y habitait, elle avait une forme à l’intérieur de lui, aussi réel que Shukichigai ou que Ryuk. La seul chose qu’il n’arrivait pas à comprendre, s’était pourquoi elle ne s’était jamais manifesté, ou du moins jamais autrement que l’or de ses crises de démences. Mais alors qu’il se posait la question, le paysage du cachot disparut, en même temps que le corps mort de la jeune femme pour laisser la place au sol poussiéreux et ensanglanté de son monde intérieur en feu, là ou Ryuk prenait le pouvoir.

***

Ima tombait sur lui à une vitesse incroyable mais il se savait capable d’esquiver. La puissance qui les séparait était beaucoup trop grande pour qu’elle laisse espérer à la jeune femme la moindre lueur d’espoir. Pourtant, cette bougie au milieu des ténèbres trouva une brèche pour éclairer de toute sa force le vain rêve pour le transformer en réalité. Quelque chose au plus profond du Joker avait été bousculé, un millième de seconde, c’est tout. Cette poussière de temps avait suffit à créer l’ouverture, et maintenant, un trou béant ouvrait son abdomen. Le zanpakuto de la déesse du ciel l’avait perforé de par en par. Il entendit même le cliquetis de la lame frappant le béton qui lui servait de lit mortuaire. Il regardait Ima droit dans les yeux. Elle était à bout, incapable de réalisé quoi que ce soi d’autre. Elle avait tout mis dans cette attaque. De l’autre côté, il sentait la lieutenante briser le lien mortel qui les avaient liés ensemble. Tout était finit. Il était abandonné par Rankigu et par Ima. Elles le laissaient seul dans la mort, seul avec sa folie… seul avec Ryuk…

***

La blessure à l’estomac venait de se fermer pour le laisser en vie dans un monde à feu et à sang ou chacun combattait sa part d’ombre. Toutes les personnalités de son zanpakuto étaient mises à mal. Tout comme lui, elles avaient été vaincues. Gai n’avait plus la force de combattre et son visage malin laissait place à la résignation. Kichi n’avait plus cette fierté dans le regard. Shu avait perdu sa grandeur. Biscuit et Nétéro gisaient presque mort sur le sol et même Silva, réputé pour être le plus solide, n’arrivait plus à tenir debout.

Hisoka s’en voulait. Tout ça, c’était de sa faute. Il les avait abandonnées. Il avait fuit le combat en se laissant mourir plutôt que de les aider et les sauver. Mais tout ça, s’était finit. Parce qu’il avait retrouvé Macchi et parce qu’il avait répondu à la question qui le gênait tant. Il savait pourquoi elle avait pu pénétrer son esprit et pourquoi elle n’avait jamais pu se manifester sinon que lors de sa proche mort. Mieux que ça, il avait trouvé un moyen de la libérer, et pour ça, il devait le tuer, ce démon qui le hantait. Ce démon nommé Ryuk, ce démon qui avait servit de réceptacle à Macchi.

***

La vie s’échappait du corps du Joker aussi vite que son sang. Encore quelque minutes, et la mort serait enfin venu le chercher. Trente secondes, dix secondes, cinq, quatre, trois, deux, un… fin…

Les yeux d’Hisoka s’étaient fermés dans un dernier soupir. Un soupir des plus simples, comme celui de n’importe quel mortel. Incroyablement puissant en vie, il était égal à tous les autres dans la mort. Une mort qu’il avait sans doute mérité depuis bien longtemps maintenant. Et puis, ses yeux se rouvrir sans que personne n’y comprennent quoi que ce soi. Il reprenait vie. Le sang qui s’était écoulé de sa plaie retrouvait sa place dans son corps. La peau translucide qu’il avait pu affiché quelque seconde avant la mort reprenait quelques couleurs. La lame fichée dans son estomac s’échappait en même temps que la blessure disparaissait. Ima reprenait son vol au dessus de lui. De son côté, Rangiku avait réintégré en elle le kido qui l’avait libéré de ses chaines pour retourné dans sa prison de gum. Hisoka lui décolla du sol et le survola de quelques centimètres en allant, pieds en avant, vers le lieu qu’il avait quitté quelques instants plus tôt pour finalement se retrouver debout, face à la lieutenante qu’il cognait comme un punching-ball. Son nez repris une forme correct et le pied d’Ima retourna se posé, en même temps qu’elle, à plusieurs mètres du Joker.

Le temps avait reculé, comme s’il avait refusé les évènements qui s’étaient produit. Hisoka réécrivait l’histoire. Il avait changé le court du temps pour revenir au moment ou tout avait basculé, au moment ou la déesse du ciel avait décidé d’abattre son courroux sur l’enfer qu’il était.

***

Il s’était trompé. Lorsque Macchi avait projeté son esprit, ce n’était pas en lui qu’elle l’avait fait, mais en ce démon qui l’avait tué. C’était pour ça qu’elle ne se manifestait que lorsque Ryuk prenait le dessus sur lui. En libérant toute la folie dont il était capable, il laissait une porte ouverte à la seule lumière capable de le réveiller. Il était comme une boite de Pandore. Même en libérant sa colère, on pouvait toujours y trouver l’espoir enfermer, cet espoir appelé Macchi. Et aujourd’hui, pour pouvoir libérer cette lumière, il devait maitriser les ténèbres qui en éteignaient les lueurs, ténèbres qui venaient de comprendre qu’elle n’avait pas tué le VRAI maitre de ses lieux.

« Alors tu n’es toujours pas crevé ? »

Tandis qu’Hisoka se relevait pour cet ultime combat, Ryuk avait reprit la parole, accordant à son créateur un dernier moment de répits avant une mort définitive.

« On dirait que tu as rencontré cette petite peste de Macchi. Si tu savais ce qu’elle peut être chiante. Elle préférait ne pas te voir en sachant que si ça arrivait je serais libéré. Tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureux maintenant. Quand je me serais débarrassé de toi, elle n’aura plus de raison d’être et je serais complètement libre. Je vais vous crever tous les deux. »

Fondant sur Hisoka d’un nouveau shunpô, Ryuk fut surpris en découvrant à son arrivé que son bras avait été stoppé par le Joker. Leur regard se pénétrait avec une intensité jamais égalé. A deux centimètres l’un de l’autre ils pouvaient se comprendre sans rien dire. Comprendre leur volonté. Comprendre leur désir de rester le maitre de ce corps, le maitre du destin d’un homme et de deux jeunes femmes qui, à l’extérieur subissait les effets d’un combat qui se promettait titanesque.

***

Devenu maitre du temps, Hisoka avait maintenant les connaissances nécessaire pour changer l’histoire. Ima avait repris son vol, sans aucun souvenir de ce passé disparut. Son pied vola en direction du Joker mais, cette fois-ci, l’attaque percuta la main libre du Joker. L’offensive venait d’être stoppée net. La puissance du coup se manifesta par le vent que produisit l’impact. Les gravas étaient balayés, les corps mutilés étaient soufflés par cette attaque manquée et maintenant, l’Histoire allait pouvoir prendre une autre direction, une voie que le Joker avait décidé comme bonne.

Lançant à une vitesse incroyable la femme oiseau sur le sol, il entendit ses os se briser au contact du goudron. Du sang fut évacuer de sa bouche, elle n’était plus qu’à quelque pas de la mort. Alors qu’il laissa là Ima, il envoya un énième coup à la lieutenante qui s’écrasa avec une violence inouïe contre la carcasse d’une voiture. Détachant le chewing-gum qui les avait longtemps reliés, il concentra alors son attention sur Ima, faible, incapable de se défendre seul, pas plus dangereuse qu’un oisillon tombé du nid. Matérialisant Shukichigai sous sa forme scellée, il s’approcha de la jeune femme, l’observant une dernière fois avant de ficher son sabre dans la gorge d’une créature céleste qui n’avait pas su stopper l’un des nombreux démons de l’enfer.

***

Le moment de vérité était arrivé. Repoussant Ryuk à plusieurs mètres de lui, Hisoka reprenait confiance. Il avait la volonté de se battre, et cette volonté le rendait d’autant plus fort qu’il ne se battait pas uniquement pour lui. Si le monde ne dépendait pas de sa victoire, de nombreuses vies y étaient attachés. Shukichigai, Macchi, Ima, Rangiku. Toutes ses personnes avaient à voir avec sa vie et il se devait de les protéger en soumettant celui qui comptait tout réduire à néant. Il devait le combattre, le tuer et le soumettre. Dégainant lui aussi Shukichigai il plongea sur son double, entamant un duel au sabre d’une incroyable intensité. Les étincelles volaient en même temps que leur corps. Chacun se battait avec une volonté inébranlable. Il y avait dans chacun de leurs coups, dans chacune de leurs esquives ce désir incessant de réaliser un rêve qui ne passait que par la mort de l’un ou de l’autre. Alors que la lutte au corps n’apportait rien, Hisoka continua son duel avec le kido. Jamais il n’avait mis autant de puissance dans un Byakurai ou dans un Shakka Hô. A chaque fois que ces attaques explosaient elles soulevaient avec elles un tas de débris et de poussières incroyables. Le paysage dévasté de son monde intérieur tombait de plus en plus en ruine. C’était une guerre. Une guerre entre deux idéaux, entre deux volontés. Ryuk cherchant à vivre libre, Hisoka voulant offrir à ses proches autres choses qu’un démon. On ne pouvait rien reprocher à ces rêves. Qui aurait pu condamner l’un ou l’autre. Personne. Seulement, ces deux volontés se croisaient sans se rejoindre. C’était l’une ou l’autre mais pas les deux. Hisoka qui avait l’habitude de toujours trouver une troisième voie aux dilemmes qu’on lui posait, ne pouvait plus rien esquiver et d’ailleurs, il ne le voulait pas. Son objectif était clair. Anéantir le rêve d’un autre pour réaliser le sien.

Et puis, au paroxysme de ce combat pour les rêves, Hisoka et Ryuk furent séparés d’une dizaine de mètres, près à se charger dans une ultime et dernière attaque. Le champ de bataille était littéralement dévasté. Ici, rien à part eux ne vivait. Tout était silencieux et mort. Même leur respiration avaient peine à se faire entendre, jusqu’au moment ou chacun lança son attaque pour mettre un point final à un combat vieux de plusieurs siècles.

***

La lame s’était enfoncé de deux millimètres dans la gorge d’Ima avant qu’Hisoka ne stop net son geste. Il était revenu à lui, ou du moins, une certaine partie de lui avait prit le contrôle de son corps. Il avait chassé la folie de son corps pour un certain temps. Il ne l’avait pas tué et encore moins vaincu mais dans leurs dernière offensive il avait senti Ryuk faiblir. Apparemment, Macchi était intervenu. Elle avait affaiblie la folie incarnée pour soutenir l’attaque d’Hisoka. Pourtant, cela n’avait pas marché. Ryuk avait préféré la lâcheté à la soumission. Il s’était enfui jusqu’à une prochaine fois.

En attendant, Hisoka restait figé au dessus de la femme oiseau. Elle avait été à quelques secondes de la mort. Il était coupable de tout ça. Il ne maitrisait pas encore son propre corps mais aujourd’hui, il savait. Il savait comment se maitrisé, comment devenir plus fort. Rangeant sa lame par un petit tour de passe-passe, il fit descendre le niveau de son reiatsu et put contempler tous les dégâts qu’il avait provoqué. A plusieurs mètres de là, il put voir une shinigami, encastré dans une voiture, s’approchant d’elle à pas lent, il put voir l’insigne de lieutenante sur son bras ainsi que de nombreuses blessures dont il reconnaissait la marque. Ima n’avait pas combattu seul. Elle avait été soutenue par une entité extérieure et pourtant, toutes deux n’avaient que difficilement résisté.

Restant un moment là sans rien faire, réfléchissant à l’attitude à adopté il décida de ne pas fuir. Il avait trop longtemps esquivé les dégâts que provoquait ses moments de folie. Aujourd’hui, il allait les assumer pleinement, en commençant par soigner les blessures des deux jeunes femmes. La plupart d’entre elles étaient le résultat de la fatigue mais certaine en revanche marquait plus profondément leur corps. La lieutenante avait le visage caché par les bleues tandis qu’Ima semblait avoir plusieurs os brisés. Donnant les premiers soins à chacune d’elles il resta là à attendre leur réveil sans trop savoir encore ce qu’il allait leur dire.

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Ima Soyokaze (inactif)
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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyMar 17 Aoû - 21:29

Spoiler:

Ima chutait dans les airs, droite comme un piquet. Son corps était recroquevillé vers l’avant, ses bras fléchis vers leur prise. Ses cheveux volant violemment dans l’air et son regard concentré lui donnaient un aspect dotant plus animal. On le voyait clairement dans ses gestes et ses yeux, cette technique avait éloignée Ima de son aspect pour la rapprocher de ce qu’elle était vraiment, un animal enfermé. Sa lame d’un brun foncé glissa facilement dans le corps du Joker, à peine un craquement se fît entendre. Puis, la pointe tranchante attaqua le béton, laissant derrière elle quelques fissures. Le sol gagna alors et stoppa la force de l’attaque. Le corps d’Ima toucha le sol. Elle était comme accroupie, son dos courbé comme un félin. Elle n’était pas calme, triste, ni même heureuse. Elle ne pensait tout simplement pas avoir gagné…
Etrangement, son corps agité n’était pas tourné vers le corps immobilisé. Sa tête se tourna vers le ciel, ses yeux cherchant une présence. Hisoka avait le don de surprendre, la force pour récupérer la victoire, la tactique pour tourner la situation en son avantage. Mais, cette fois-ci, elle avait deviné son coup et c’est sur ce dernier affront qu’elle l’aurait. Oui, elle était persuadée que le corps qu’elle venait de transpercer était celui d’un clone et que le véritable Hisoka allait apparaître dans son dos pour l’achever.
L’attaque ne vînt pas. Il n’y avait que ce ciel atrocement vide, que cette lune parfaitement ronde. Rien ne sortait de ce néant.
Alors, elle tourna la tête à droite, puis à gauche. Elle ne vît que le corps inerte de la shinigami. Trop occupée par Hisoka, elle délaissa cette information. Elle ne devrait pourtant pas laisser de côté des informations comme celle là parce qu’en faisant le vide, elle oubliant l’indication la plus importante, le corps à côté d’elle n’avait pas disparu…
Son pied bougea d’un millimètre et toucha le corps encore chaud d’Hisoka. Et là, elle comprit.
Hisoka n’avait pas déjoué son attaque…

Haine. Détermination. Adrénaline.
C’est des sentiments qu’on met du temps à avoir mais une fois qu’on les a acquît on ne veut plus s’en défaire. Ils nous donnent une force qui nous rassure. Ils nous semblent protecteurs de tout mal, si puissants dans leur enfer. Pourtant et c’est là tout leur pouvoir, ils peuvent disparaître si rapidement qu’à peine un oiseau n’a le temps de s’envoler. Et à ce moment là, rien n’est plus effrayant que la lumière…

Amour. Doute. Peur.
On peut dire ce qu’on veut. Les romans et les films peuvent en parler pendant des heures s’ils le veulent, ça ne change rien ! Il n’y a rien de rassurants là dedans, croyez moi, rien qui ne puisse nous protéger. Ses sentiments ne sont rien d’autre qu’une porte. Une porte grande ouverte à la souffrance. Le cœur, heureux, ne se méfie plus alors il ne prend aucun bouclier face aux attaques et devînt faible…Trop faible.

Et aujourd’hui, n’était vraiment pas le moment pour être faible parce que ce qu’elle venait de faire l’exposait aux plus lourdes peines… Elle l’avait fait, elle avait tué Hisoka.


Le visage métamorphosé par la peine, Ima se pencha vers le corps inerte du Joker. Son cerveau avait compris mais son cœur ne voulu pas l’admettre. Et oui, face à la plus grande désolation il y a encore l’espoir, mais, malheureusement pour Ima, il est plus destructeur que la folie.
Son cœur encore nostalgique de ces sentiments si dures ne pouvaient se résoudre à devenir si tendre. Un tel changement n’était pas possible ! Une telle sentence ne devait pas exister ! C’était clair : Hisoka ne pouvait pas mourir !!
Il y avait un moyen, avec lui, il y avait toujours un moyen, toujours ! Il allait afficher ce sourire sournois et montrer la beauté de son plan ! Mais oui ! Tout ceci n’était qu’un jeu, qu’une horrible mis en scène pour la piéger !

Une seconde passa, une deuxième la suivît et lorsque la troisième arriva, l’espoir s’envola.

Alors, sur cette terre détruite, il ne semblait rester plus que des ruines…
Pourtant, ses doigts tremblants s’agrippèrent aux ailes de l’espoir, incapables d’être seuls face aux ténèbres.

*Yami…
_Tu rigoles ?!
_Yami !
_Non, non et non ! Tu ne peux pas Ima !
_Pourquoi ?! Cette technique peut me guérir moi, pourquoi pas lui ?!
_Justement elle ne s’applique qu’à toi !
_Je m’en fiche, même si ça me détruis, ramène le à la vie !
_Tu n’en as plus la force Ima ! Regardes toi ! Tu as encore à peine assez de reiatsu pour tenir debout !*

En effet, elle était dans un sale état. Son corps avait des marques sanglantes et il tremblait sous la charge de l’émotion et des effets secondaires. Tous ses muscles tremblaient sous son poids. Mais son cerveau en ébullition la maintenait éveillée.
Elle n’était pas encore résignée ! Yami No Tori n’était qu’un faible ! Il ne connaissait pas sa vraie force à elle ! Et même s’il ne souhaitait pas l’aider, elle le sauverait, toute seule, sans l’aide de personne !

Une lumière aveuglante apparue sur sa droite. Les éclairs brillèrent sur la gomme indestructible, annonce de la sentence. S’il y avait eue encore une seule chance qu’Hisoka survive à ses blessures, il n’y en avait plus aucune. Son corps allait partir en fumer comme celui de cette shinigami et… d’Ima.
Son corps meurtri saisît ses dernières forces et ses mains s’agrippèrent au manche blanc de Yami No Tori. Elle se redressa alors pour tirer l’arme en arrière. C’est triste à dire mais le béton était plus fort qu’elle. Vous vous rendez compte ?! Vaincue par le sol…

Les éclairs se rapprochèrent d’avantage, le dernier grain du sablier allait tomber.
Pas encore !

Ima se jeta en avant et ses mains s’acharnèrent sur la gomme. Elle tira de toutes ses forces mais ne réussis qu’à étirer d’avantage le fil. Finalement, elle sentît le kido atteindre ses doigts. Au départ c’était comme une décharge électrique puis, cela s’apparentait à un feu brulant, mais un feu rigide. Ses mains, il n’en restait déjà plus rien, et maintenant c’était au tour de ses bras.
Dans un dernier mouvement, elle posa ses yeux sur Hisoka.
Peut être que cette rue sera renommée, la Place De La Victoire Consumée, qui sait ?

Les paupières lourdes d’Hisoka tombèrent, fermant à jamais la vie du Joker. Adieux mystère infini…

Finalement, dans la vie, il n’existe aucun gagnants, il n’y a que des perdants parce qu’un jour, toute âme perd le pouvoir de gagner…


Vous pensez que si Chronos existait et qu’il regardait le combat acharné de ces trois âmes, il remontrait le temps pour se divertir, pour faire durer le spectacle plus longtemps ? A quoi bon si il savait déjà comment les pions allaient jouer ?
Vous pensez que si la dague du temps existait, le prince de Perse l’utiliserait pour donner à ces trois fous l’occasion de respirer quelques minutes de plus ? Seul le sadisme pourrait donner l’envie à un homme de revoir ses gens bruler.
Alors quoi ? Ils étaient dans un énorme jeu de La Bonne Paye et l’un deux venait de tomber sur la case « Reculez tous d’un case » ?!
Qui était donc le grand maître du temps qui venait de changer la vie de ces trois shinigamis ?

Vous le savez vous puisque vous êtes des spectateurs immobiles ! Pourquoi vous ne me répondez pas ?! Dites-le puisque vous le savez ! Avouez qu’Hisoka avait le pouvoir d’un dieu, qu’on lui avait donné la fameuse dague du temps et qu’il savait jouer avec elle ! Criez-le à ces deux femmes pour qu’elles puissent savoir qu’il avait triché, qu’il avait gagné ! Oui, dites le, vous, puisque c’est la seule chose que vous pouvez faire !
Alors ?
Ha oui, c’est vrai, même ça, vous ne pouvez le faire…


Alors je vais vous le dire moi.
Hisoka était juste le plus fort. Il avait ce pouvoir que tant d’hommes avaient convoité mais qu’aucun n’avait eut. La possibilité de changer le cours du temps. Il pouvait, rien qu’en y songeant, sauver une vie, que dis-je, sauver sa vie, tuer les regrets et même revivre un moment inouï.
Comme vous le savez déjà, « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ».
Alors, était-ce une bénédiction ou une malédiction ?
Instinctivement, dans l’envie de réparer ses erreurs, on penche vers la bénédiction. Pourtant, derrière le luxe il y a une triste réalité…
Il serait le seul à se souvenir de ces moments là, supprimant ces faits de la mémoire des victimes. Elles, elles n’auraient que leur défaite à supporter. Lui, il devrait garder pour lui sa défaite, sa tricherie et sa fausse victoire…
A chaque fois qu’il utilisait cette technique, il se souvenait de choses qui n’avaient au final pas existé. Comment ne pas devenir fou quand vous êtes le seul à connaître la réalité ? Comment oublié ces gestes, ces paroles, ces regards ? Oui, comment oublier le regard de la mort ?
Le joker n’était qu’un shinigami qui avait un jour obtenu le pouvoir d’un dieu, mais comme il n’avait pas atteint la terre céleste, il devenait victime de sa propre faculté. Il pouvait bien rire au nez du plus grand bourreau de la terre, le temps, il n’en restait pas moins martyr de sa mémoire.
Mais il savait, il saurait toujours plus que ses adversaires. Il saurait des choses que ces deux femmes ignoraient d’elle-même. Et elles, incapables, elle seraient condamnées à retourner là où elles étaient déjà passées. Condamnées à oublier leur vécût et leur gestes. Condamnées à voir leur effet de surprise réduit à néant. Condamnée à n’être plus qu’un livre ouvert pour ce fou…

Les victimes n’avaient donc pas le droit de choisir ?! Et si elles ne voulaient pas renaître pour mourir ?...


L’oiseau s’élança à toute allure vers sa cible, Hisoka. Son pied gauche glissa sur le sol invisible, faisant tourner son corps. Ainsi, son pied droit…
…s’arrêta face à la dure main du Joker.
Comment ?
Elle acceptait qu’il la surprenne. Elle voulait bien admettre qu’il était plus fort qu’elle. Et s’il le fallait elle voulait bien dire qu’il était plus rapide qu’elle.
Mais il n’avait pas des yeux derrière la tête quand même ?! Il était médium ou quoi ?!
Elle était donc destinée à échouer face à lui, c’est ça ?!

Une nouvelle fois, le corps d’Ima chuta vers le sol. Cette fois-ci, ce n’était pas sa force à elle qui l’avait propulsé mais celle d’Hisoka. Dans cette nouvelle réalité elle n’attaquait pas le joker, c’était l’inverse. Et dans cet horrible présent, elle n’avait aucun moyen d’atterrir sur ce sol, elle ne pouvait que s’y « aplatir ».
Hisoka avait beau avoir retourné le sablier ça n’en changeait pas la triste réalité : le béton était plus fort qu’Ima Soyokaze.

Plusieurs craquements résonnèrent dans le corps d’Ima. Sa tête devenue atrocement lourde tourna sur le côté et du sang gicla de sa bouche. Ses yeux luttant pour rester ouvert contemplèrent la chute de son alliée et la victoire de Ryuk. Elle sentait son corps devenir lourd, elle sentait la douleur l’envahir, le feu bruler en elle et elle voyait ses forces s’échapper, ses membres s’engourdir.
Ses iris fatiguées de vivre ne purent suivre la vitesse du Joker, pourtant ils notèrent sa présence à quelques centimètres d’elle. Mais c’est surtout son touché qui l’averti de sa présence lorsqu’elle sentît une nouvelle douleur meurtrir sa gorge.
Elle avait perdue.
Et maintenant, elle perdait conscience avant de savoir si Hisoka avait achevé son attaque ou pas. Peut être qu’elle était morte cette fois-ci, pour de bon. Elle ne savait pas, c’était bizarre, ça ne ressemblait pas à une fin…
C’est alors que sa tête, au bord de la mort, se mît à rêver.

Du noir le plus profond naquît une faible lumière, à peine visible, juste présente pour qu’Ima voit ce qui l’entourait, c'est-à-dire rien. Elle était comme dans une immense pièce vide et noire. Elle ne sentait aucun vent qu’il soit naturel ou artificiel. Elle n’entendait aucun son à part un bruit répétitif qu’elle connaissait. Elle n’arrivait pas à savoir ce que c’était, ce n’était pas une mélodie mais ça avait un rythme, oui, c’était comme des vagues qui ne cessent de mourir sur la plage. Ses pieds sentirent le froid les atteindre. Ses yeux comprirent alors qu’elle avait vu juste, de l’eau arrivait vers elle. Juste une fine couche recouvrait le sol et des ondes entouraient les pieds d’Ima comme pour marquer sa triste présence.
L’eau continua d’arriver, doucement mais sans s’arrêter. Bientôt, les chevilles d’Ima disparurent dans l’eau sombre. Et puis se fût le tout de ses mollets nus. Elle ne voyait pas grand-chose ici, pourtant, elle venait de se rendre compte d’une chose, elle était nue.
L’eau attînt ses genoux.
Elle avait froid alors elle replia ses bras autour de son torse, comme pour se réchauffer elle-même. Mais, rien à faire, elle était frigorifiée et ses mains gelées ne pouvaient rien y changer.
Ses cuisses y passèrent aussi.

Elle était seule face à la mort. Elle venait doucement la prendre, sous la forme de quelque chose qui aurait pu paraître inoffensif, l’eau. Elle donnait même l’impression de lui donner la possibilité de fuir tellement elle mettait du temps à arriver. Ce n’était qu’un leur, Ima ne pouvait s’échapper. Elle était clouée au sol, prisonnière de ce flot.
Très vite une petite vague toucha son nombril. Faible marque qui rappelait qu’un jour elle avait été un fœtus et qu’elle avait aimée ce chaud liquide protecteur… Alors c’était ça ! On naissait dans l’eau et y mourrait ?

A peine une seconde suffi pour que la mort n’engloutisse sa poitrine. Son corps avait à présent totalement disparu et même si elle ne pouvait le voir, elle pouvait deviner le bleu qui le recouvrait, marque du froid.
C’était au tour de sa bouche, lèvres qui avaient données tant de sourires, langue qui avait délivrée tant de messages. Toutes les odeurs qu’elle avait pu apprécier et tout les aliments qu’elle avait pu déguster s’enfuir avec son nez. Elle ne suffoquait pas, ça faisait déjà plusieurs minutes qu’elle ne respirait plus.
Elle ferma les yeux, refusant que l’eau ne touche ses prunelles. Et le flot les pris aussi, emportant avec elles toutes les couleurs du monde. Dans le même coup, le liquide attrapa ses oreilles, la privant ainsi d’un milliards de mélodies et de toutes les voix qu’elle avait pu entendre.
Ne restait alors plus que le sommet de son crâne et toute sa chevelure, tout son corps aurait disparu, triste offrande à la mort…

L’eau se réchauffa.
Peu à peu, les doigts engourdis d’Ima reprirent une couleur naturelle. De plus en plus rapidement l’eau redescendît, lui rendant chacun de ses sens, chacun de ses membres.
La chaleur l’envahi mais ne la brula pas.
Sa main se porta devant son visage et elle scruta chaque parcelle de cette main pour comprendre ce qu’il se passait.
Pendant ces longues secondes d’incompréhension, l’eau avait eue le temps de s’enfuir et à présent seules ses deux chevilles pataugeaient dans le courant.
Au moment où son orteil sentît l’eau disparaître, Ima respira.


Ses paupières s’ouvrir doucement. Une sphère jaunâtre brula ses pupilles et elle due fermer un instant ses yeux pour mieux les ouvrir. Elle s’habitua peu à peu à cette lumière et pu admirer le ciel bleu. Elle se souvenait pourtant s’être combattue en pleine nuit…
Un mal de crâne la saisît, l’empêchant de se poser d’avantage de questions.
Mais peu à peu elle reprît connaissance de ce qu’il s’était produit. Elle réapprit à son cœur comment battre, à ses poumons comment respirer normalement. Oui, son bankai s’était refermé et Ima avait perdue avec lui sa qualité d’oiseau sauvage.
Elle voulu se redresser mais face à la résistance que son corps lui offrît, elle préféra attendre encore un peu.
En tournant la tête elle vît Hisoka, assit non loin de là avec un regard qu’elle ne lui connaissait pas.
Elle ramena alors ses yeux au bleu du ciel et, sans bouger, elle sourît.

« Je crois que finalement, même avec un as de cœur, je peux pas faire une Quinte Flush Royale… »


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Ran
Vice-Capitaine de la 10ème Division
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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyVen 20 Aoû - 18:38

La fin.
Chacun l’appréhende à sa façon, et d’une manière ou d’une autre, la seule chose qui est recherchée en cet instant est un peu de réconfort, que ce soit parmi les personnes présentes, parmi les souvenirs heureux qui hantent l’existence, ou dans les actes commis, jugés bienfaisant.
Mais alors que la lame de Ima transperçait de part en part le corps de l’homme qui avait piétiné tant de vie, l’accompagnant même au sol comme pour sceller jusque dans la pierre la mort du tueur, Rangiku se demanda si un être comme lui pouvait avoir une pensée heureuse. Savait-il ce qu’était qu’aimer ? L’avait-il su un jour ? Dans ses yeux, tout au long du combat, elle n’avait lu que déséquilibre, folie meurtrière, recherche du sang et de la peur sans qu’une once de compassion ou de regret ne viennent se mêler à tout ces sentiments obscurs.
La mort étreignait à présent ce singulier personnage… Un dernier voyage… Une dernière danse comme on dit, et un dernier soupir. La vie l’avait quitté, et si la vice-capitaine était à présent soulagée, elle ressentait également de la pitié pour cette âme qui, elle, n’en avait eue aucune.

Les secondes passèrent. Silencieuses. Rangiku, trop faible pour pouvoir se lever, parvint cependant à s’arcbouter sur ses bras et posa son regard sur cette femme si étrange, dont la tristesse emplissait désormais l’atmosphère. Sans la connaître, elle se sentait peinée pour elle… Nul doute qu’une histoire commune l’avait unie avec Hisoka. Tuer la personne aimée, c’était un acte cruel, autant pour le condamné que pour le bourreau, et s’y résigner était en soit une chose affreuse, car elle demandait au cœur d’accepter la sentence.

Tout n’était qu’injustice…

La vie.

La mort.

Tout n’était que fatalité…

Sauf pour un.

Qui était-il, pour déjouer de cette manière l’un des fondements de notre existence ? Pourquoi donc refuser ainsi cette mortalité dans laquelle chacun doit un jour tomber ? Quel était donc ce pouvoir, qui ne devrait être réservé qu’aux Dieux ?
Vaillamment, Ima et Rangiku avaient écrit l’histoire, et bien que ce fût épuisant, elles étaient parvenues à mettre un point final au chapitre. Mais voilà, la page venait d’être arrachée, brouillée et finalement brûlée d’un feu si ardent qu’il consuma chaque mot, chaque lettre qu’elles avaient mis du temps à calligraphier…
Une page blanche. La partie reprenait.

La voilà à nouveau aux mains du dément, comme si rien ne c’était passé. Elle souffrait. Être battue à mort, ce n’était pas vraiment l’image que s’était faite Rangiku de sa propre fin. Chaque coup emmenait un peu plus loin son esprit dans les Limbes, lui faisant par la même occasion cracher le sang qui lui imprégnait la bouche… Goût immonde de la défaite. Hisoka ne semblait pas vouloir s’arrêter tant qu’il resterait une partie de son visage sans contusion ou plaie.
Du coin de l’œil, Matsumoto aperçut une forme s’abattre sur l’homme. Un dernier espoir… Qui s’envola bien vite, au moment où l’attaque d’Ima fut stoppée net. Les deux femmes étaient conscientes que leur adversaire n’était capable d’aucune indulgence. Elles étaient finies. L’oiseau s’écrasa au sol, et Rangiku reçut un coup si puissant qu’il l’envoya valdinguer sur une voiture, laquelle se plia sous l’impact. Elle tomba à plat ventre sur le bitume.
Un trou noir l’emporta… Et elle sombra dans l’inconscience.


¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤

C’était plutôt calme finalement. Plus d’agitation, plus de douleur, plus de sang… Elle pouvait enfin se reposer. Découvrant un espace inconnu appartenant à son inconscient, Rangiku jeta un rapide coup d’œil. Un cabanon en bois, dont le plancher grinça sous ses pas. Les murs n’étaient vraiment pas épais… Et décidément, c’était plutôt pauvre en décoration, seule des nattes de lit étaient posées à même le sol. Pas vraiment luxueux… Et difficilement habitable. Si ça ne tenait qu’à elle, elle détruirait cet endroit invivable. Mais elle ne le pouvait pas… Pourquoi ? C’était son inconscient à elle, elle pouvait se permettre tout ce qu’elle voulait. Pourquoi ne pouvait-elle détruire ce lieu qui ne méritait en rien que des personnes y vivent ?


- Allons, tu n’as pas pu oublier ?!

Cette voix.
Elle se retourna.


- Gin…

Ces cheveux argent, ce sourire figé sur son visage, et ces yeux mi-clos, cachés derrière des cheveux en bataille… Oui, c’était lui, revenu d’entre les morts. Non, ce n’était pas ça… Il était… un souvenir.


-Ca faisait longtemps, hein, Rangiku ?

Pourquoi était-il ici ? Il n’était pas chez lui, ce n’était pas… Mais si ! Elle se souvint. Ce cabanon… C’était l’endroit où ils avaient vécu. Effectivement, elle se rappelait à présent qu’elle avait passé des années sur ces matelas dont l’épaisseur laissait à désirer. Mais qu’importe le confort puisqu’elle était avec la seule personne qui comptait le plus dans sa vie. Gin. Nom étrange pour un garçon étrange. Mais de cette étrangeté était née une amitié hors norme.

- Tu as dû prendre un sacré coup sur la tête pour ne pas te rappeler cet endroit.

La lieutenant dévisagea le capitaine qui se tenait face à elle. Un simplement hochement de tête vers Gin, comme pour confirmer ses dires… Elle avait pris un coup… Ou des coups. Elle ne savait plus vraiment en fait, et ce n’était pas important.

- Dis-moi… Tu n’es pas censé être… mort ? Est-ce que je le suis moi aussi ?


Le sourire de Gin s’accentua, et finalement, il passa machinalement une main derrière la tête.

- Hé bien, hé bien, quel pessimisme !! Tu vois bien que je ne suis pas mort, puisque je suis là.

Rangiku haussa des épaules. Mouai, un peu nulle l’explication… Finalement, elle se dirigea vers le canapé. Canapé ? Quel canapé ? Il n’y en avait pas dans la cabane. Il n’y avait rien dans la cabane !! Ah mais, l’endroit a changé ! Une nouvelle fois, Rangiku découvrit les lieux. Elle était dans le bureau de la 10ème division. Cette fois-ci, elle reconnut tout de suite le bureau, la table basse et l’étagère dans laquelle elle avait l’habitude de cacher une bouteille de saké. Puis, tout se chamboula à nouveau. A présent ils étaient dehors, en pleine nuit, juste devant la porte de sa chambre. Agacée par ce changement de décor, elle toisa d’un regard réprobateur l’homme qui se tenait à ses côtés.


- C’est toi qui fais ça ?


Ichimaru lui certifia que non. De toute façon, il ne pouvait pas faire grand-chose ici, c’était elle qui commandait. Pourtant, Matsumoto ne voyait pas en quoi elle pouvait avoir une quelconque emprise sur les choses...
Le temps passa.
A force de discussion, la belle blonde se rendit compte d’une chose. Qu’importe le lieu, qu’importe la cause, qu’importe la façon. Ils étaient ensemble. Enfin. Alors seulement elle s’autorisa un peu de repos, et partit s’allonger sur son lit.


- Pfff… Ca va durer ?

- Ca dépend de toi. Si tu te rétablies vite ou non. En fait, tu pourrais rester ici éternellement.


Elle sourit. Bah, pourquoi pas. C’était agréable d’être dans ces lieux familiers, qui procuraient un sentiment de réconfort, d’apaisement, lui procurant par la même occasion la protection dont elle avait besoin.
Soudain il disparut. Il n’était pas parti… Il avait simplement… Disparu. Elle se redressa, affolée, cherchant du regard ce soutien spirituel. Il n’avait pas le droit de la laisser ! Elle ne voulait plus être seule.


- Gin ?

- Tu as eu peur hein !

Elle se retourna et découvrit son ami, étendu sur le lit, souriant.
Rassurée, elle lui rendit son sourire, se rapprocha de lui …

SBAM

- Pourquoi tu me frappes ?!

- Idiot ! C’était super débile comme blague !

Il s'excusa en long et en large, en répétant tout de même qu'elle s'était fait la blague toute seule puisqu'il n'était qu'une projection des souvenirs qu'elle avait de lui. Finalement, elle prit place à ses côtés, et allongée sur le matelas, se mit à fixer le plafond, qui n’était autre qu’une voute céleste, où des milliers d’étoiles éclairaient de leurs faibles lueurs l’appartement de la vice-capitaine. Ils restèrent ainsi, profitant du silence et de la présence de l’autre. Rangiku en vint même à soupirer d’aise, ce qui poussa Gin à s’appuyer sur son bras droit, pour se positionner juste au dessus d’elle, curieux de savoir ce qui pouvait la mettre de si bonne humeur alors qu'elle se retrouvait coincée dans cette partie de son âme. Passablement gênée, Rangiku affirma qu'il n'y avait rien de spécial... Pourtant, ce n'était pas vraiment ce que son cœur et son corps ressentaient. Elle était troublée par sa présence... Il avait toujours eu cet effet sur elle, et même après des années passées ensemble, elle ne pouvait s'empêcher de frisonner. Mais elle aimait plus que tout être en sa compagnie. Oui, avec lui à ses côtés, elle se sentait bien. Il la regarda, ses yeux bleus se perdant dans le regard de celle qu’il avait autrefois sauvé. La jeune femme sentit les battements de son cœur s’affoler. Sa respiration se fit plus profonde. Lentement, il approchait ses lèvres. Si près… Si près… Elle sentait son souffle caresser son visage. Une chaleur apaisante l’inonda alors qu’il…

Un grondement.


- Dommage… J’aurais voulu passer plus de temps avec toi.

- Quoi ? Attend, c’est quoi ça ?

Le plancher commença à se fissurer, les murs se fracassèrent, pour finalement tomber dans un gouffre abyssal. Même les étoiles tombèrent dans le néant, passant à grande vitesse devant les deux occupants, projetant des gerbes d'étincelles. Magnifique feu d'artifice. Tout se cassait la figure sans qu'elle n'y puisse rien...
Le lit sur lequel ils étaient couchés se déchira en deux… D’une côté, elle… De l’autre, lui.


- Non ! Mon lit !

- Tu as de drôle de préoccupation…

Pas faux.

- Tu sais c’est qu’il se passe ?

- Tu te réveilles.

Mince. Déjà. Qui était le *** qui la sortait de ce pseudo-coma ?!

- Et si j’ai pas envie ?

- On dirait que tu n’as pas vraiment le choix…

Elle réfléchit, comme pour trouver une solution à un problème qui n’existait pas tandis que son univers continuait à se disloquer dans les ténèbres. Des flashs. Elle commençait déjà à entrevoir la réalité. Mais c’était nul là-bas ! Il n’y avait rien ! Juste de la douleur, de la souffrance ! C’était vachement mieux ici !

- Je reviendrais ? Cria-t-elle alors que les moitiés de lit s’éloignaient de plus en plus.

Un haussement d’épaule de la part de Gin.

- Qui sait.


¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤

La première chose qu'elle sentit fut l'odeur du bitume chaud, qui lui emplit les narines, fouettant par la même occasion ses fonctions cérébrales, lui faisant ainsi reprendre conscience un peu plus rapidement. Rangiku était vivante. Elle ouvrit les yeux, essayant de distinguer ce qui l’entourait… Peine perdue, c’était le flou total. Elle s'appuya sur un coude, tentant de se relever. Attitude franchement débile, parce qu’avec le mal de tête qu’elle se trainait et les douleurs par-ci par-là, elle fut contrainte très rapidement de se rallonger, son organisme refusant obstinément de faire le moindre effort. Elle parvint cependant à se mettre sur dos, position un peu plus confortable. Qui l’avait sauvé? Comment ? L’autre était mort ? Trop de question pour peu de stabilité psychologique… Ça lui donnait encore plus mal à la tête. Finalement, le mieux était d’attendre que les images se fassent moins floues. Ce qui arriva, bien sur, petit à petit. Enfin, bien que sa vision fût encore un peu brouillée, elle découvrit qui était la personne éloignant la mort des deux femmes à chaque seconde passée.
Effroi.
Lui.
Le tourmenteur faisait maintenant figure de sauveur. Pour un œil extérieur, ça pouvait être amusant, voir ironique. Il les soignait ? Que cherchait-il à la fin ?
La première pensée qu’elle eut fut de lancer un sort de bakudô dans sa face afin de l’immobiliser. Mais elle n’était pas capable de se lever… Alors utiliser une technique de Kidô… Elle regarda son zanpakutô. Il avait repris sa forme scellé, signe que de toute façon, elle n’était plus en état pour combattre. Combattre... Qui? Elle se rendit compte que l'attitude d'Hisoka n'était en rien logique. Les mettre à mort pour les soigner? Ca n'avait véritablement aucun sens... Mais la vice-capitaine avait vu pas mal de choses aller à l'encontre du bon-sens... En cet instant, elle se sentait un peu bloquée, prisonnière d'un flot d'incertitudes, les informations essentielles pour comprendre la situation ne lui étant pas encore parvenues (à savoir que le Joker avait retrouvé un semblant d'équilibre mental).

Au fur et à mesure que les secondes passaient, la vice-capitaine sentait la douleur s’atténuer. Cette situation était réellement des plus étranges. Depuis son réveil, Matsumoto s’était attendue à ce que le Joker revienne la frapper… Mais non… Elle récupérait de ses blessures. Enfin elle put se redresser et parvint à s'asseoir, adosser contre la voiture sur laquelle elle s'était fracassée quelques minutes plus tôt, pour découvrir un homme qu’elle n’avait finalement jamais combattu. Son attitude, l’expression de son visage… Rien en lui n’indiquait qu’il avait pu devenir un jour un être machiavélique, un tueur. La cruauté qu'elle avait pu lui dans ses yeux s'étaient envolés. Le monstre qu'elle avait combattu ne semblait plus faire parti de ce monde. Les paroles de la femme-oiseau, qui, elle aussi avait survécu, vinrent confirmer ce que la shinigami pensait déjà. Qu’importe ce qu’il s’était passé… C’était fini. Malgré tout, Rangiku se rappela la cruauté du combat, qui avait coûté la vie à une petite fille. Là, c’était de sa faute… Elle aurait dû faire attention…Elle fixa intensément cet homme qui avait failli la tuer.


- Je suis Rangiku Matsumoto, vice-capitaine de la 10ème division.

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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyDim 22 Aoû - 15:47

Rien n’avait dérangé cette fin de nuit. Après un combat des plus violents, Hisoka avait attendu que ses deux victimes devenues ses protégés se rétablissent des blessures qu’ils avaient lui-même provoqués. Il n’avait exécuté que les premiers soins. D’une part parce qu’il les savait assez forte pour se remettre seule du reste de leur corps meurtris et d’autre part parce qu’il était incapable d’appliquer des secours extrêmement poussé. De toute façon, à cet instant, il avait d’autres choses en têtes. Restant assit dos à elles, il pensait à tout ce qui venait de ce passer. Il avait beaucoup apprit de cette nuit, malgré les blessures, malgré les dommages sans doute irréparable qu’il avait provoqué. Tant de chose s’était déroulé en si peu de temps : son hésitation à devenir un vizard, ses retrouvailles avec Ima, sa folie destructrice, Ryuk, le bonheur amère d’avoir retrouvé Macchi dans son monde intérieur. Tant de choses qu’il allait devoir assimiler, accepter et employer pour continuer à avancer. Après tout, il venait de réaliser en une nuit le rêve de presque un millénaire. Un millénaire passé à errer entre les mondes, seuls, avec pour seul compagnie l’espoir qu’un jour, il réussirait. Aujourd’hui, alors que cette chimère prenait vie, il ne savait plus comment réagir. Si il savait ou trouver Macchi il ne l’avait pas encore libéré et puis, que devenait sa raison d’existé ? Il n’avait vécu que pour ces retrouvailles et maintenant qu’elle n’était qu’à quelques victoires contre Ryuk, il prenait conscience du vide que cela laissait. Il lui restait un rêve à accomplir, celui de Suiteki, celui de détruire Aize et son armée, mais là encore, c’était le rêve d’un autre. Ou était le sien ? Son objectif à lui, rien qu’à lui, il venait de le réalisé dans sa quasi intégralité. Il aurait du se sentir heureux et débordant de joie et pourtant, ce n’était que la nostalgie qui l’envahissait. La nostalgie d’une quête impossible à laquelle l’auteur semblait vouloir mettre un point final.

Alors qu’il se perdait dans ce flot de pensée, Ima bougea dans son pseudo sommeil, comme pour se mettre plus à l’aise sur un sol qui ne pouvait pas lui offrir un tel confort. Ima. Était-ce elle sa nouvelle raison de vivre ? Depuis le tout premier jour de leur rencontre, il avait su qu’ils étaient liés par un lien puissant et impalpable. Il y avait en elle ce petit quelque chose que les autres n’avaient pas et maintenant qu’il cherchait un nouveau sens à sa vie, elle restait sans doute sa seule attache au monde des vivants. Tournant la tête pour la regarder encore un peu, il décida finalement de se lever et de marcher, comme ça, parce qu’il n’avait rien d’autre à faire et sans doute aussi parce que avancer sans but allait être l’essentiel du reste de sa vie. Croisant ici et là les dégâts qu’il avait provoqué, il ne s’attendrit même pas sur le corps calciné de la jeune fille. Elle n’avait aucun intérêt pour lui. Il n’avait donc pas tant changé que cela. La mort des inconnus le laissait complètement indifférent. Ni peine, ni joie, juste la même sensation que de voir les immeubles effondrés à côté de lui. Un monstre ? Pas selon lui. S’il était aussi horrible que certain aurait aimé le décrire, il n’aurait jamais prit tant de soin à rétablir Ima et cette shinigami qu’il ne connaissait que par les poings de Ryuk, il n’aurait jamais passé autant de temps à rechercher Macchi, il n’aurait jamais été envahit par le regret. Non. Il n’avait rien d’un monstre. Il n’avait finalement pour seul défaut que son envie de survivre. Il devait vivre par tout les moyens pour réaliser ses objectifs, mais aujourd’hui… à quoi était-il réduit, ce rêve ?

Continuant de parcourir les routes détruites de Karakura, il planait dans ses pensés, cherchant sans relâche ce qu’il devait faire, ce qu’il voulait faire. Mais à mesure que ses réflexions avançaient, il avait l’impression que la lumière qui devait redonner un sens à son existence s’échappait, jusqu’à disparaitre. Lorsqu’elle fut totalement éteinte, Hisoka s’arrêta. Il ne savait pas combien de temps il avait marché mais à présent, il était sortie de la ville. Il était remonté sur la colline qui surplombait Karakura, là ou il avait tant de fois discuté avec Ima. Les premiers rayons de soleil avaient percés les ténèbres de la nuit sans pour autant éclairer l’esprit du Joker, assit sur une herbe qui se chargeait de l’humidité de la rosé du matin. Quelle heure pouvait-il bien être maintenant ? Cinq heures, six heures ? Qu’importait. Sans doute pour être rassuré, il décida de se plonger dans le monde intérieur qu’il avait quitté. Arrivé sur place, il put voir avec plus de détails les dégâts qu’avait provoqués Ryuk dans son monde. L’incendie qui avait prit dans le chapiteau était éteint mais montrait à présent tous ses ravages La quasi intégralité de la toile jaune et rouge était partie en fumée, laissant à nue la structure en bois, noircit et calciné par les flammes de la démence. Entrant à l’intérieur de l’édifice en ruine, il vit assit au centre de l’arène Shukichigai, lui aussi, contemplant les dégâts qu’avait pu provoquer la folie.

« Il est puissant… sans doute encore trop pour nous. Si Macchi n’était pas intervenu, je crois que l’on serait déjà mort maintenant. On a eut beaucoup de chance cette fois-ci… mais qu’est-ce qui va se passer la prochaine fois que tu perdras le contrôle ? Dis-moi Hisoka, qu’est-ce que tu compte faire pour empêcher la destruction de notre monde ? »

Shukichigai avait parlé sans se retourner, tenant entre les mains une affiche partiellement brûlé de ce qui était autrefois une invitation pour entrer dans le monde merveilleux du cirque. L’ambiance ici n’avait plus rien à voir avec ce qu’elle aurait dut-être. Le public avait déserté les gradins, les acteurs avaient fuit la scène, et le maitre de ce monde n’avait plus qu’à contempler la faillite de son entreprise du jeu et du divertissement.

« Je maitriserais Ryuk… C’est la seule chose qu’il me reste à faire… et ensuite… »

« De quoi tu parles ? ‘‘Et ensuite ?’’ Ryuk est toujours là. Avoir retrouvé Macchi ne veut pas dire que tout est gagné. Si tu ne maitrise pas Ryuk, elle restera prisonnière de ta folie. Tu parles comme si tout était joué mais c’est loin d’être le cas. Si ce type à les même pouvoirs que toi, il a une chose que toi tu n’as pas… l’envie »

« Mais je veux réussir... qu'est ce que tu racontes ? »

« C’est faux ! Regarde ton visage ! Tu n’as rien d’un homme près à tout pour accomplir son objectif. Tu sais quel est ton problème ? Tu as peur de réussir. Si tu gagne contre Ryuk, tu auras finit. Tout finit. Macchi sera libre et toi aussi. C’est ça que tu crains. Sous tes airs d’homme libre et indépendant, tu crains justement de l’être totalement. Retrouvé Macchi était une promesse faite à toi-même il y a des années. Ca a été ta prison pendant tous ces siècles et si tu gagnes contre Ryuk, ta cage volera en éclat et tu seras alors complètement indépendant. C’est de ça dont tu as peur. Tu as peur d’être pleinement libre… »

Une vérité douloureuse qu’Hisoka avait devant lui mais qu’il refusait d’accepter. Toute cette marche jusqu’ici n’avait été que réflexion pour se trouver une nouvelle prison, une nouvelle cage qui lui donnerait une véritable existence. Sans ces barreaux il était lâché dans le vide, lâché dans un monde de pure liberté et c’était ça qu’il craignait. Malheureusement, le savoir n’arrangeait rien. Il n’était pas près pour la liberté la plus totale. Il voulait quelque chose pour diriger sa vie, une chose qui le fasse avancer, une chose qui le forcerait à se lever le matin, qui le forcerait à avancer. Sans ce rêve qui lui faisait défaut, il n’aurait pas la volonté pour vaincre Ryuk, pas la volonté de libérer Macchi. Réussir signifiait se perdre. Il devait trouver une nouvelle épreuve pour remplacer la première. Sans ça il ne réussirait jamais à libérer celle qu’il aimait. Le cercle était infernal. Il n’avait pas d’autre voie que la recherche d’un rêve pour surpasser le premier. Si exaucer le souhait de Suiteki fait sur son lit de mort pouvait constituer une ligne de conduite à sa future vie, elle n’avait rien de personnel. Ce n’était pas un rêve, juste une promesse.

« Alors trouve-moi une prison… »

« Comme si c’était à moi de le faire… crétin ! »

Quittant le monde de son zanpakuto, Hisoka revint à lui, au milieu de l’herbe. Le soleil avait quitté sa timidité des premières heures pour se révéler un peu plus à chaque instant. Il ne dégageait que la moitié supérieure de son corps, laissant autour de lui des teintes de rose et d’orange dans le ciel d’une ville sombre. Un contraste aussi triste que magnifique. Restant un peu assit à contempler le spectacle, Hisoka restait plongé dans ses réflexion, dans sa recherche. Mais comment pouvait-il trouver quelque chose à faire de sa vie… comme ça… juste en y pensant ? Peut-on seulement construire un rêve ? Ne doit-il justement pas être l’œuvre d’un sentiment profond et incontrôlable qui ne demande l’aide de la pensé que pour l’orienté et la canalisé ? Ces questions allaient sans doute devoir rester sans réponse pendant encore un moment.

Se levant au moment ou le soleil sortit de sa pudeur, Hisoka retourna voir Ima et la shinigami qui l’avait accompagné en enfer. Le chemin du retour fut semblable au premier.
Questions
Réflexion
Sans réponse
Questions


Elles n’avaient toujours pas bougés depuis qu’il était parti. Elles restaient là, inconscientes. Malgré leur état, il sentait au plus profond de lui-même, qu’elles aussi s’étaient perdu dans les recoins de leur pensé, de leur inconscient. Elles vivaient elles aussi une vie à l’intérieur de leur corps. Elles avaient leurs inquiétudes, leurs rêves, leurs objectifs. Il avait envie de les leur voler. De les prendre, de la garder, et de les réaliser comme s’ils avaient été les siens. Voler les rêves des autres ? Sans doute le pouvoir le plus terrifiant de tous. Que pouvait-il y avoir de pire que de perdre ses rêves ? Une chose sans doute : les réaliser.

Lui ne voulait pas. Il ne voulait pas mettre un terme à son rêve de sauver Macchi. Il ne voulait pas vivre sans rêve. Il ne voulait pas mourir. Mourir ? Il n’en avait jamais prit conscience mais la mort lui faisait peur. Même le plus fort des hommes, le plus puissant des Dieu la craint. La créature la plus dangereuse craint toujours d’être renversé par plus puissant, la bête la plus folle ne veut pas disparaitre parce que cela mettrait fin à ses démences et ses fantasmes. Mourir c’était mettre un point à la vie avec la crainte qu’aucune majuscule ne suive. Disparaitre, purement et simplement.
Homme on craint la mort pour finalement devenir une âme, âme on craint une nouvelle mort, parce que l’on ne sait pas si une troisième chance nous sera accordée. Perdre ses rêves, c’était être mis au devant de cette peur.

Le rêve nous occupe pendant que le temps passe. Une sorte de piège tendu par la mort pour nous attraper plus facilement et nous laisser dans le regret de na pas avoir réussit à réaliser ce pourquoi l‘on a vécu mais si l’on y parvient, on regrette d’avoir donné vie à notre rêve parce que l’on nous met au devant de la dure réalité qu’est la fin.

Les réflexions du Joker avaient beau être sombres, il ne pouvait s’empêcher de garder son sourire aux lèvres, ses yeux pétillant de vie et de ruse. Pour le moment il était vivant et son rêve n’était pas encore atteint. Il avait un sursit. Un léger sursit. Un temps qui correspondait à sa prochaine crise de démence. Lorsque ce moment viendrait, il se devrait d’être près. Prêt à se confronter aux rêves de Ryuk et l’arme qu’il emploierait était déjà trouver : trouver un rêve qui succèderait celui qui était lié à Macchi. Son nouveau rêve était trouvé : « trouver un rêve » avec l’espérance que cela soit possible. Mais n’est-ce pas le propre du rêve que d’espérer que celui-ci soit réalisable ?


Hisoka avait sa réponse. Il combattrait Ryuk avec pour objectif d’avoir quelque chose à faire de sa vie une fois qu’il aurait libéré Macchi. Il n’aurait plus à devoir faire face à l’évidence de la mort. Il se perdrait volontairement dans les illusions d’un rêve, il lui suffisait juste d‘y croire. Croire en la possibilité d‘un tel objectif. Croire en sa réalisation en espérant intérieurement ne jamais réussir. Cette découverte était comme une renaissance. Était-ce un hasard si à ce moment le soleil avait quasiment atteint son zénith ? Soigné de ses propre peines, Hisoka put se concentrer un peu plus sur les dégâts physiques des deux jeunes femmes. Elles étaient pratiquement rétablit et d’ici quelque temps, les seuls traces de ce combat serait les douleurs de la défaite sur leur égo. La journée continuait d’avancer et leur réveillent n’allait plus tarder. Profitant sans doute de ses dernières heures de solitude, Hisoka trouva de quoi manger et boire pour elles comme pour lui. Revenu sur place, il commença l’un de ses célèbres château de cartes pour briser l’ennuie. Il était toujours dos à elles, comme pour ignorer leur sommeil. Il ne voulait pas voir les dégâts - causés par ses poing ni l’état de faiblesse de ces femmes - seulement leur visages éveillés et vivants.

Lorsqu’il entendit la première sortir de son monde de songe, il se retourna, gardant sa position assise, observant droit dans les yeux… Ima. Malgré son état, elle restait toujours aussi magnifique. Une beauté emprunte d’un mystère insondable. Apparemment, elle lui pardonnait sa démence, comme si elle y était habituée. Elle semblait comprendre ce qui lui était arrivé. Elle n’avait pas posé de question. Elle ne demandait pas ce qu’il s’était passé, ni pourquoi, ni comment. Juste quelques mots qui indiquaient qu’elle comprenait ou qu’elle ne voulait pas comprendre. Une sorte de mystère qu’elle savait devoir rester secret.

« Je crois que finalement, même avec un as de cœur, je peux pas faire une Quinte Flush Royale… »

Elle n’avait rien perdu d’elle-même. Malgré les coups, malgré les blessures, elle restait fidèle à ce qu’elle était. Son humour surpassait sa souffrance. C’était l’une des choses qu’il appréciait chez elle, en plus du reste. Ses yeux fixaient maintenant le ciel bleu. Il ne devait plus être loin de trois heures de l’après-midi et le soleil restait toujours aussi brillant malgré sa chute. Alors qu’Hisoka s’apprêtait à lui répondre, la lieutenante ouvrit les yeux, partagés entre surprise, soulagement et méfiance. Il y avait de quoi être décontenancé par ce qui venait de se passer. Elle venait de combattre un véritable démon et se trouvait à présent soigné par lui. Un même corps pour deux hommes. Oui, elle avait de quoi être partagé entre ces sentiments. C’était sans doute pour ça qu’elle s’était simplement présenté. Que pouvait-elle dire d’autre à ce moment ? « Merci » ? « Enfoiré » ? Rien de tout cela. Une identité. C’est tout ce qu’elle avait été capable de donner à cet instant.

« Je suis Rangiku Matsumoto, vice-capitaine de la 10ème division. »

Hisoka la regarda un moment avant de lui répondre. Il la jaugeait du regard. Derrière les blessures qui cachaient une partie de son visage, il y avait une femme qui lui avait tenu tête, une femme suffisamment courageuse pour contenir sa folie, une femme suffisamment forte pour ne pas mourir. Elle méritait qu’on s’intéresse à elle. Laissant son regard passé sur l’une et l’autre des jeunes femmes comme pour chercher qui méritait l’honneur d’une réponse, il décida finalement de se lever pour récupérer ce qu’il avait rapporté de sa dernière promenade.

« Tenez… Mangez toutes les deux. On verra plus tard pour le poker et les présentations. »

Offrant avec un certain détachement les deux bouteilles d’eaux et les barres chocolatés qu’il avait trouvé dans les rayonnages d’un magasin détruits il les laissa se débrouiller seule pour manger malgré leurs blessures. S’il avait prit soin d’elles lorsqu’elles étaient évanouit, il ne fallait pas qu’elles comptent sur lui pour être aussi protecteur lorsqu’elles étaient éveillés. D’une part parce qu’elles seraient capable de se débrouiller seul et d’autre part parce qu’il ne voulait pas qu’elles le voient comme un gentil petit garçon plein de remord pour les coups qu’elles avaient reçut… elles n’avaient qu’à pas être aussi faible après tout.

« N‘empêche, heureusement qu‘il n’y avait aucun fou dans les parages pendant que vous dormiez… »
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Ima Soyokaze (inactif)
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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyJeu 26 Aoû - 13:29

Spoiler:

Ce jour là, il n’y avait aucun mouton dans le ciel. Ces formes arrondies que les enfants dessinent avec tant d’enthousiasme n’étaient plus que de pâles souvenirs…
Aucun coton épais. Les nuages grisonnants avaient perdus leur chair et maintenant seule leur âme blanche et fine fondait dans le toit du monde.
L’esprit d’Ima s’envolait vers lui aussi léger qu’un ballon gonflé à l’hélium. Elle s’abandonnait à des visions illusoires sans que la cordelette de l’enfant ne puisse la retenir. Cette fine couche blanche qui séparait la terre et le ciel perdît alors toute logique. Des personnages et des objets venus d’ailleurs se dessinaient sur l’ardoise blanche comme pour nous narrer une histoire inconnue.
Les nuages devenaient rivière ; la rivière mourrait dans un feu brulant, et le feu disparaissait dans le vent…
Cycle infini.

Deux nuages apparurent alors dans le champ de vision de la jeune femme. Ils se ressemblaient étonnement et semblaient parallèles ; comme si un miroir était placé sous un autre nuage et qu’il le reflétait à la perfection. Quelques vapeurs échappées les liaient à l’instar de fragiles colonnes.

Et l’esprit fatigué d’Ima rêvait. Son imagination envahissait le ciel brumeux. Des formes floues naissaient des structures droites et solides. C’est ainsi que ces deux nuages, pourtant banals, devinrent un manège.
Peu à peu, les nuages se fondirent dans un moule rond. Un cheval ailé entra dans la cage suivît de près par une voiture sans roue et un hélicoptère sans vitre.

La faim qui dévorait l’estomac d’Ima alimenta ses hallucinations, ajoutant quelques détails croustillants au spectacle.
Un pompon incroyablement doux s’attacha au toit fragile, un camion suspendu par des câbles pendait tel un corps inerte et, un clown s’appuya sur l’un des piliers blanc.

Les yeux d’Ima avaient perdus tous leurs réflexes. Cela faisait déjà un long moment que ses paupières ne s’étaient pas refermées, brouillant ainsi la vision de la jeune femme. Mais le rêve continuait, il n’avait pas besoin d’iris performants, il lui fallait juste un cerveau usé pour vivre.
Le manège se mît à clignoter, les hélices à tourner, le clown à sourire, le bus à voler…

Et puis, il y avait cette présence enivrante, prenante, qui colora ce triste blanc, Hisoka.
Le pompon gigotant devînt jaune, le bus vira au vert, le toit du manège mélangea toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et un nez rouge se posa sur le nez de l’humain.
Il ne manquait alors que cette mélodie répétitive et les enfants énergiques…

« Je suis Rangiku Matsumoto, vice capitaine de la 10ème division. »

Le pompon se décrocha du toit et défonça le cheval puis le sol. La voiture rentra dans un des piliers et le toit tout entier s’effondra. Le clown sembla y perdre un bras.
Un courant d’air venait d’emporter son monde imaginaire…

Rien qu’avec quelques mots, Matsumoto avait ramené Ima à la triste réalité. En tournant la tête, elle ne pu s’empêcher de cligner les yeux et de retrouver ainsi toutes ses capacités oculaires.

Ses prunelles brillantes se posèrent sur la shinigami et, pour la première fois, l’observèrent avec attention.
Elle passa outre les multiples blessures de Rangiku pour y retrouver l’harmonie de sa peau. Ses cheveux emmêlés et salis gardaient une certaine élégance lorsqu’ils tombaient ainsi sur ses épaules. Un collier long se perdait dans ses formes généreuses.
Le détail qui retînt le plus son attention fut sa figure. Son visage fin marquait une pointe de tristesse et ses yeux saphir cherchaient la réalité au milieu de ce chaos. C’était comme si elle cherchait à repartir à zéro pour être certaine de comprendre chacune des étapes.
Ima ne savait pas vraiment ce que Rangiku attendait et elle avait le pressentiment que l’intéressée elle-même ne savait ce qu’elle voulait. Elle se jetait dans la gueule du loup en attente de quelque chose de concret.
Le problème avec Hisoka et Ima c’étaient qu’ils restaient toujours flous dans leurs propos. Ils aimaient faire un détour au milieu d’un monde d’humour pour ne pas dire les choses franchement.
Alors, la seule chose que Matsumoto obtînt fut un sursit. Ima, bien trop occupée à sortir de ses délires ne l’aida pas à éclaircir le mystère.
Une chose fît pourtant réagir la femme oiseau. La nourriture. Elle se redressa promptement pour s’en emparer. De multiples douleurs la parcoururent mais l’appât était plus fort que ses maux.

Ima était bien décidée à remplir le trou laissé par son reiatsu. Mais l’effort d’Hisoka ne suffit pas à la rassasier. Alors, faute de mieux, elle se laissa retomber sur le sol. Peu à peu sa chevelure épousa le béton et ses boucles serpentèrent entre les débris. Le dos de son crâne toucha quelque chose de douloureux alors elle porta une main derrière sa tête en guise d’oreiller.
Son visage reprît enfin cet air serein.

« N’empêche, heureusement qu’il n’y avait aucun fou dans les parages pendant que vous dormiez… »

La voix d’Hisoka réveilla son visage et Ima leva un sourcil. Son sourire s’élargi avant de disparaître dans une fausse déception.

« Heureusement ?! Malheureusement oui ! Un fou ça remplis plus l’estomac que des barres en chocolat ! »

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Ran
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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyJeu 26 Aoû - 17:10

Nombreux étaient les shinigamis ayant des principes, ou des habitudes lors des combats. Combien de fois Rangiku avait entendu Ikkaku débiter sa règle comme quoi se présenter lors d’affrontement était essentiel chez un combattant ? Elle ne considérait absolument pas les choses ainsi… En fait, elle s’en foutait royalement. Pourquoi donner un nom à une personne qui ne le retiendra que quelques secondes ? Enfin bref, tout ça pour dire que ce n’était pas primordial. Du moins, pas lors d’un combat. Mais s’il s’avérait que celui-ci n’ait plus lieu d’être, alors se présenter était la moindre des choses. Aussi, donner son identité avait paru naturel à la vice-capitaine. D’ailleurs, c’était plutôt sympa quand on y pense. C’était elle qui se faisait taper dessus alors qu’elle n’avait rien demandé, et c’étaitt elle qui se présentait en premier. Par politesse, les deux zigotos auraient dû faire la même chose, parce qu’en plus, quand une personne se présente, elle s’attend à ce que ses interlocuteurs fassent de même. Et ben que dalle ! Elle pouvait se brosser, la Matsu, pour obtenir des paroles cohérentes de la part de ces hurluberlus qui semblaient vouloir faire comme si rien ne s’était passé.

Tout ce que l’homme trouva à dire, c’était « Tenez… Mangez toutes les deux » et « on verra plus tard pour les présentations ».


Han ! Impardonnable ! On ne faisait pas attendre une femme quand celle-ci s’était présentée ! Et puis quoi, il croyait qu’ils allaient sceller la fin du combat en mangeant le chocolat de la paix ? D’ailleurs elle n’avait même pas faim !!



Gros mensonge, elle avait la dalle en fait. La dépense de reiatsu avait creusé l’appétit de Rangiku, qui prit la barre énergétique sans pour autant remercier le type (fallait pas pousser hein). Qu’importe qu’il ne donne pas son nom maintenant… elle le lui ferait cracher tôt ou tard. Dégustant un met qu’elle n’avait jusqu’alors pas eu l’occasion de goûter, elle resta silencieuse… Pour finalement succomber au délice de la barre chocolatée.


« Oh ! C’est bon ! » Fit-elle, un peu surprise par la consistance de l’aliment.

« N‘empêche, heureusement qu‘il n’y avait aucun fou dans les parages pendant que vous dormiez… »


« Heureusement ?! Malheureusement oui ! Un fou ça remplis plus l’estomac que des barres en chocolat ! »


Cette fois… C’en était assez.
Mais heu ! Elle s’était présentée !! Youhou !! Elle n’était pas transparente hein !! Pourtant, ils continuaient à faire comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes.
Hello~o. L’autre est devenu un dangereux psychopathe et a essayé de nous buter ! Et tout ce que la femme-oiseau avait en tête, c’était bouffer un type qui avait un décalage psychologique avec le reste de l’humanité à la place de ce délicieux chocolat.
Serrant sa barre chocolatée dans la main jusqu’à broyer les petits morceaux de chocolats (quand on les mangeait, ils fondaient sous la langue), Rangiku ne put tenir plus longtemps et jeta d’un geste vif le reste de l’aliment sur Hisoka… Mais en fait, elle se rata honteusement car l’emballage à moitié enlevé eut un effet d’opposition avec le vent, ce qui ralentit la vitesse du projectile, et celui-ci s’écrasa lamentablement à deux mètres de la shinigami qui fit mine de faire comme si elle s’en fichait.


*M-merde, même pas capable de lancer un truc à la co*…*

« Tu… Tu te fous de moi ! C’est quoi cet humour à deux balles ? Je me suis présentée et tout ce que tu trouves à dire c’est « tiens, du chocolat ». »S’emporta-t-elle, en essayant d’imiter Hisoka au passage.

C’est alors qu’elle se rendit compte de l’erreur monumentale qu’elle venait de faire. Elle avait jeté sa barre de céréales chocolatée !! F-Flute !! Tout ça, c’était leurs fautes ! Elle ne savait même pas pourquoi elle restait avec eux d’ailleurs. Et ben puisque c’était comme ça, elle partait ! Mais se lever fut une assez mauvaise idée et elle eut d’un coup mille étoiles devant les yeux (ah, c’est donc pour ça qu’elle restait encore…). S’appuyant sur la voiture cabossée, elle reprit ses esprits, lentement mais surement.


*Tsss quelle idiote… N’importe quoi moi…*

Reprenant un pseudo-calme après s’être pseudo-énervée (le pseudo-énervement, elle le pratiquait souvent avec Yumichika… Et il fallait le dire, c’était assez relaxant au final), elle regarda les individus, immobile non loin d’elle. Étrange comme l'envie vous prend de vouloir connaître certaines choses alors que vous savez pertinemment que ça vous est refusé. Pour le coup, le fait de taire leurs noms suffit à attiser la curiosité de Matsumoto. Elle pensa un instant leurs demander qui ils pouvaient être mais se ravisa… C’était inutile. Ces deux personnes ne semblaient pas décidées à lâcher si facilement des informations sur elles-mêmes... Tant pis, c'était leurs choix. Rangiku dévisagea la femme restée par terre... A défaut d'avoir un nom, elle aurait au moins un visage.


« J’ai eu ma dose d’aliéné pour la journée. » Répondit-elle comme pour clore un super long débat, finalisant sa phrase par un petit soupir.
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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptyLun 30 Aoû - 18:43

Il aurait du s’en douter. Offrir du chocolat n’allait pas rattraper sa crise de démence. Si Ima ne lui avait rien reproché, Rangiku quand à elle semblait bien moins encline à pardonner ou à faire confiance. Elle s’était présentée. Elle avait offert son identité à deux parfaits inconnus. La chose qui la suivait depuis sa naissance, elle le donnait comme ça, comme pour engager une conversation qui devait se faire autrement que par les pieds et les poings. Mieux, elle avait donné sa fonction : vice-capitaine. Il ne savait pas trop si c’était le désir irrésistible de parler sans savoir quoi dire ou de la pure stupidité qui l’avait poussé à donner toutes ces informations mais toujours est-il que l’absence de réponse ne lui plaisait pas du tout. Tentant de se mettre debout tant bien que mal, elle réussit à regarder Hisoka droit dans les yeux, sans à avoir à lever la tête pour mieux contempler un homme qui ne disait rien, ni par les mots, ni par l’expression de son visage.

« J’ai eu ma dose d’aliéné pour la journée. »

La conclusion de son discours ne fut pas des plus original mais Hisoka l’appréciait. La façon dont elle l’avait dit lui détacha un sourire qui devait faire bouillir la lieutenante toujours un peu plus. Tournant son regard vers Ima comme pour lui dire qu’apparemment elle-aussi était une aliéné, il reporta finalement ses yeux sur la shinigami sans doute un peu décontenancé par le silence qu’elle venait d’installer; silence que le Joker fit durer un peu plus longtemps, comme pour mieux faire entendre sa voix lorsqu’il prendrait la parole.

« Tu ne devrais pas t’agiter comme ça Rangiku sinon la surprise que j’ai mis dans le chocolat va agir plus rapidement que prévu. »

L‘expression sur le visage de Matsumoto était splendide. « La surprise ». Il y a avait de quoi se perdre entre la peur et la curiosité, la haine envers lui et la colère envers soi-même. Elle lui avait fait confiance. Assez pour donner son nom, assez pour offrir son identité, trop pour avoir accepté ce chocolat. Si la méthode employée était lâche, elle fit beaucoup rire Hisoka qui regarda Ima avec le plus beau sourire dont-il était capable. Un sourire qui pouvait dire tout et n’importe quoi. Un sourire indéchiffrable, même pour l’exilée qui commençait à comprendre certaine de ses facettes, même pour moi qui écrit cette histoire. Redonnant toute son attention à Matsumoto, Hisoka se mit à rire aux éclats comme après une bonne farce dont il s’apprêtait à révéler tous les ressorts.

« Tu ne devrais pas t’exciter comme ça, je n’ai jamais dit que je ne me présenterai pas… »

Hisoka s’amusait beaucoup. Rangiku devait être complètement perdu avec ce qu’elle entendait. Si la surprise de ce chocolat n‘était toujours pas révélé, il l’avait bel et bien empoisonné de ses mots, de ses gestes, de son attitude, un poison qui se répand dans tout le corps sans que l’on ne puisse rien faire, qui attaque le cerveau pour ensuite mieux paralyser tous les membres, tous les sens et rendre le cœur plus sensible à toutes les émotions que provoqueraient cette drogue que l’on nomme… la curiosité insatisfaite.

« Je suis Hisoka, ex Joker de la Soul Society et voici ma disciple, Ima Soyokaze, assez empoté si tu veux mon avis, et accessoirement une jeune femme amoureuse de moi. »

Maintenant que les présentations à demi-vrai était faite, Hisoka n’avait plus grand-chose à faire ici. Il avait établit un plan. Un plan qui allait lui permettre de vaincre Ryuk d’ici peu de temps mais pour ça, il devait partir. La seul chose qui l’avait retenu, c’était l’état de ces deux jeunes femmes, mais à présent qu’il les savait bien vivante, il n’avait plus rien à faire là. Dégainant son zanpakuto du néant, il fit semblant de vouloir attaquer la lieutenante pour finalement ouvrir un portail, une faille vers la terre qui avait fait naitre le plus puissant des Joker : la Soul Society. Restant un moment là à contempler sa création, il se ravisa et marcha lentement en direction d’Ima et se pencha vers son corps allongé. Ses cheveux, malgré leur état, gardaient une odeur enivrante, ses yeux le perçaient en profondeur. Elle était splendide. Ses lèvres couvertes de sang et de chocolat avait quelque chose d’attirant, suffisamment attractif pour lui donner envie de les embrasser avant de lui dire au revoir…

« Je reprend ça… à plus ma p’tit Ima »

Le rêve venait de se briser. L’émotion que dégageait la scène venait de s’effondrer comme un château de cartes balayé par une tempête faite du vent de la déception. Tout de qui avait mené Hisoka sur le corps endolori de la jeune femme, c’était sa carte. Son as de cœur. Il venait de le récupérer pendant que la jeune femme restait concentrée sur son visage, incapable de réagir.

« Bien. Je reviens. Je vous conseil de ne pas bouger. Il ne faudrait pas que le poison vous tue tout de suite. Je vais avoir besoin de vous à mon retour. »

Disparaissant à travers la lumière du portail, Hisoka laissait les deux jeunes femmes là, dans l’incompréhension de son geste. Il ne les avait pas laissées parlé, il ne les avait pas laissé poser une seul question pour comprendre. Rien. Il s’était envolé, jusqu’à un retour qu’il promettait sans plus de précision.


*Quatre heures plus tard*


Un nouveau portail venait de s’ouvrir la ou il s’était fermé quelques heures plus tôt. L’ouverture des portes dégagèrent une lumière incroyablement puissante, ne laissant voir qu’une ombre approximative au milieu de ce champ de clarté. Une ombre qui prenait peu à peu les formes d’un humain, mais pas de celui que l’on aurait voulu. Un vieil homme, chauve et de toute petite taille, arborant la tenue officielle des shinigami, finit par se dégager nettement du portail qui s’effaçait derrière lui. Le regard malin et sournois qu’il porta au deux jeune femmes encore présente sur le sol détruit de Karakura ne présageait rien de bon pour elles.

« On dirait que ce jeune homme avait raison. Vous êtes toutes les deux très charmantes. Je suis heureux qu’il m’ait chargé de panser le reste de vos blessures. »

Perversité. Tout dans ce personnage rabougri laissait voir son obsession des jeunes et jolie jeune femme. Mieux encore, il allait pouvoir les toucher et tout ça pour leur bien. Hisoka s’était bien amusé à choisir ce membre de la quatrième division à son arrivé à la Soul Society. En voyant cette homme, il savait que Ima et Matsumoto l’aurait détesté mais imaginer leur regard devant ce vieillard l’avait trop fait rire pour s’empêcher de l’engager.

« Bien, avant toute chose mesdemoiselles, Hisoka m’a chargé de vous remettre ceci avant de commencer mes soins experts »

Donnant à chacune d’elles un petit paquet, le vieillard débuta ses soins, mêlé à son plaisir personnel, pour le bien des deux jeunes femmes, plongées dans le déballage de leur « cadeau » .


Pour Matsumoto

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Pour Ima

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Spoiler:
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MessageSujet: Re: As de coeur [Pv Hisoka & Matsu]   As de coeur [Pv Hisoka & Matsu] EmptySam 11 Sep - 20:24

« Je crois que finalement, même avec un as de cœur, je peux pas faire une Quinte Flush Royale… »

Cette phrase, ces mots n’étaient pas seulement une succession d’intonations et de sonorités. Il y avait bien plus dans ce message. Et ces mots portaient une signification bien plus importante qu’on aurait pu l’imaginer.
Ima avait souhaité délivrer une part d’elle-même et ces mots avaient été la seule réponse qu’elle avait pu fournir, les seuls qui avaient bien voulus sortir de sa bouche. Ils apparaissaient comme une phrase floue, avec un intérêt plus que limité. Pourtant, la situation, sa voix et l’expression de son visage prouvaient qu’il y avait ici bien plus qu’une pauvre vanne mal placée. C’était une marque au fer rouge ; trois caractères écrits en majuscules et en gras en bas d’une page blanche. FIN

Une fin ne nous libère pas de l’histoire, elle nous y transporte d’avantage. C’est au moment où les pages se remplissent de remerciements qu’on saisît tout la subtilité de l’œuvre. La fin du mystère nous apparaît comme quelque chose de précieux qui mérite une place à part entière en nous. Ne serait-ce que pour quelque seconde, il n’existe plus que cette vérité saisissante…

Voilà ce qu’Ima avait écrit, la phrase finale d’un épais roman. La suite logique était, que son histoire et ses mots perdurèrent dans l’esprit de ses interlocuteurs jusqu’à s’atténuer puis, peut être, disparaître.
Alors, s’ils avaient tous suivît, ils comprendraient ce que ces points de suspensions signifiaient. La vie et le pardon.
La vie car elle avait parlé et non pas avec une quinte de toux ou des cris. Elle avait dit ses mots avec la plus profonde sérénité et calme. Et le pardon car cette phrase, détachée de l’importance du moment, de la lourdeur des circonstances, prouvaient qu’elle souhaitait s’échapper du chaos.
Oui, à travers cette phrase elle avait clairement dit qu’elle était en vie et que dans cette vie elle avait compris qu’Hisoka était redevenu lui-même.
En faite, ce « FIN » épais et seul était une porte ; une gigantesque porte ouverte à un nouveau roman. Elle voulait démarrer une nouvelle journée, jour où elle avait décidée de passer outre ce mauvais rêve. Un matin où elle s’était convaincu de ne pas haïr l’homme qui l’avait agressé dans son cauchemar…

Pourtant, il y avait une chose qui lui échappait, quelque chose qu’elle ne comprenait pas. Derrière ce « FIN », cette page à moitié blanche, des caractères continuaient de défiler. Le roman continuait malgré elle.
Actrice de ce roman ou pas, elle subissait et n’avait strictement aucun pouvoir, pas même celui de mettre fin à ce cauchemar…


*****Elle avait beau avoir aimé et haït, être morte et avoir tuée, elle tombait toujours dans le même piège. La confiance.
Cette chose merveilleuse qui brille devant nos yeux, dont l’éclat nous fascine et la lumière nous éblouît. Il arrive juste un moment où l’on cesse de se méfier de la lumière et décide de s’abandonner à elle. On croit avoir compris son fonctionnement, comment elle brille, pourquoi elle rayonne et comment elle peut nous éclairer.
En faite cela commence avec un abus de confiance en soi-même. La personne croit connaître quelqu’un, juste assez pour savoir si elle est digne ou non de son amitié. Et à force de temps, elle pense que plus rien ne peut lui échapper et que cet autre ne peut que lui fournir ce qu’il attend. Un lien sincère. Ainsi, elle se sent en sécurité, à l’abri de tout mal car quoi qu’il arrive elle sait que ce quelqu’un sera là.
Le problème avec les lumières c’est qu’à tout moment elles peuvent s’éteindre. Et alors, à ce moment là, comment peut-on s’échapper du filet ? Y a-t-il seulement un moyen d’avoir envie ? Juste une envie qui poussera la victime à se lever le lendemain matin.
Cette envie là, partira-t-elle pour toujours ?
Ne surtout, surtout pas la laisser s’en aller !

Son instinct venait de lui souffler ce conseil, ce besoin de survie, d’oxygène qui lui criait de ne pas couler. Se battre une dernière fois pour pouvoir se lever et marcher.
Il lui fallait absolument quelque chose à quoi s’accrocher avant que le sol ne s’effondre. Quelqu’un, quelque chose, un but, un sentiment… Qu’importe ! Juste un d’entre eux suffiraient, même minime !

Ainsi, face au gouffre, les yeux écarquillés devant le froid de la peine, Ima choisît la solution la plus aguichante. La haine.

Hisoka j’ai compris que te haïr était la seule façon de survivre.




*****
La shinigami, cette dénommée Rangiku Matsumoto avait finalement montré son vrai visage. Hisoka et Ima avaient pu observer son comportement dans des cas extrêmes, la volonté et le courage qui l’a poussait à survivre. Ils savaient déjà qu’elle était capable de se relever et de tenir debout.
Ils avaient aussi appris à travers sa présentation, son respect et son besoin d’explications. Peut être même l’éveil d’une certaine curiosité.
Et maintenant elle leur criait qu’il lui fallait de l’attention.

Ima avait vu dans cette rébellion un besoin de réponse. Quelque part elle sentait que Matsumoto ne voulait pas forcément des réponses précises mais elle voulait des réponses !
C’était tout à fait compréhensible. Il fallait qu’à un moment ou un autre, elle libère sa rage. Tout prétexte serait bon.

Si elle avait encore eut la force de les envoyer valser au loin, c’est certain qu’elle l’aurait fait. Vous voulez, du genre à saisir le col de son adversaire, de lui faire perdre pied et de le regarder avec un regard de tueur.
Pourtant, et malheureusement pour elle, sa faiblesse temporaire l’obligea à se ranger à moins de violence. Sa voix monta certes en décibel mais son corps ne suivît pas l’élan.
Néanmoins, sa manifestation fonctionna puisqu’elle fît réagir les deux shinigamis. Ima sortît ainsi de sa pseudo léthargie, illusion, folie, état de légume avancé… appelez ça comme vous voulez !
Stoppé dans son élan de repos et de calme, Ima souleva, une fois de plus, sa tête du sol. Elle du tirer son crâne en arrière pour la voir complètement.
Ses yeux presque éteints se posèrent sur la blonde, ronds comme des ballons. La vivacité de Matsumoto l’avait surprise. Alors, tout naturellement, elle cherchait l’origine du raffut qui l’avait extrait de son monde doré. Sa mine blasée chercha à comprendre l’étrangeté de ce moment.
Et, lorsqu’elle comprît, lorsqu’elle entendit les derniers mots de la blonde, vît son soupir, elle ne pu s’empêcher d’échapper un rire.
Cela énerverait certainement Rangiku mais elle n’avait pu retenir ce rire. En faite, elle ne voulait pas. Ca faisait du bien de rire…

Malheureusement pour elle, cette libération fut de courte durée.

« Tu ne devrais pas t’agiter comme ça Rangiku sinon la surprise que j’ai mis dans le chocolat va agir plus rapidement que prévu. »

Elle le sentait encore ce doux goût sucré de chocolat sur sa langue. Elle savourait encore cette douce saveur. Et, elle n’aurait eut aucun problème si ses oreilles n’avaient pas perçus le véritable poison : les mots d’Hisoka.
Sa phrase à elle seule était un venin. Dans ces chocolats, la seule chose qui aurait pu être nocif c’était la matière grasse mais, comme il avait lancé cette menace, le corps réagissait comme si un vrai poison existait.
A peine avait-elle saisît le sous entendu d’Hisoka que sa respiration se coupa, comme si stopper l’air pouvait arrêter la nourriture de descendre.
Elle sentît sa gorge la bruler et entendît son ventre gargouiller. Toutes ses douleurs s’accentuèrent comme si on rouvrait une nouvelle fois les blessures. Et son cerveau, déjà empoisonné, imagina le trajet d’un liquide violet se propageant dans toutes ses veines.

Sa tête et ses yeux remplis de haine s’étaient tournés vers Hisoka. Comment osait-il ? Il avait détruis son corps de l’extérieur et il voulait déjà le pourrir de l’intérieur !?
Y avait-il seulement un moment où elle pouvait agir sans se méfier de lui, juste un moment où elle pouvait vivre librement ?!
Elle ne voulait que cela, échapper à sa maudite influence, ne serait-ce que sur un millième de son corps !

Elle ne savait vraiment pas ce qui la retenait de se lever et de lui arracher la tête !
Et, je dois vous le dire, ce n’était certainement pas ce qui allait suivre…


Il fallait l’avouer, à ce moment là, ce rire, son rire, elle le détestait.
Il était trop fort et toutes ces vibrations venaient agresser ses oreilles à peine remises. Et par la même occasion il bafouait son égaux, et ouvertement en plus ! Il avait beau jouer avec Matsumoto, elle sentait que ce serait bientôt son tour ; d’ailleurs elle aussi avait mangé ce chocolat et rien ne lui prouvait qu’Hisoka l’épargnerait elle et pas Matsumoto.
Elle eut le pressentiment que ce n’était pas le moment de faire la maligne, ni même de soutenir le sadisme d’Hisoka.
D’ailleurs, elle ne mit pas longtemps à découvrir qu’elle avait fait le bon choix.

« Je suis Hisoka, ex Joker de la Soul Society et voici ma disciple, Ima Soyokaze, assez empoté si tu veux mon avis, et accessoirement une jeune femme amoureuse de moi. »

Du sang monta à ses joues, rougissant la surface doré de sa peau. Détrompez vous, ce n’était pas ce fameux rose gêné, c’était un rouge de rage. Le buste d’Ima se redressa d’un coup, raide face au monstre.
Elle répéta ces mots à l’intérieur d’elle-même pour être certaine d’avoir bien compris. Sa disciple empoté et amoureuse !
Et il croyait qu’il allait s’en sortir comme ça ?!
Certainement que oui.

Il sortît son zampakuto.
Sa gorge la brula d’avantage, comme si elle se serrait au maximum et que l’air ne pouvait rafraîchir le feu qui y brulait. Elle regarda cet homme, sa seule attache et son bourreau, s’approcher d’elle. Elle ne remarqua même pas le Dangai, trop concentré sur lui et sur sa lame scintillante. Elle le vît dans toute sa magnificence et dans toute son horreur réduire l’infime espace qui les séparait. Elle chercha son avenir dans ses pupilles mais ne pu décrypter cette lueur. Alors, face à l’incertitude, sa main tâta le sol pour y trouver une pierre coupante. Sa paume glissa sur les débris et son corps parti en arrière. A nouveau, elle était là, inoffensive, allongée sur ce sol détruit.
Il se pencha vers elle.
Et une fois de plus elle retînt son souffle, incapable de réagir.

« Je reprend ça… à plus ma p’tit Ima »

Et si elle disait non ? Et si elle avait choppé sa main avant qu’il n’atteigne son but, est-ce qu’il serait resté ?
Qui sait ? De toute façon elle ne l’avait pas fait…
Elle avait subitement contracté ses muscles pour lever son bras droit. Elle voulait saisir son cou, son tee-shirt ou elle ne savait quoi d’autre qui était rattaché à lui. Mais, lui, il s’était déjà relever pour partir.
Sa main gauche, plate sur le sol força pour redresser son corps mais, avant qu’elle n’ait pu se relever, il avait franchît le portail.

Il l’avait fait.
Il l’avait séduit, battue, guérie, battue à nouveau, guérie encore, empoisonnée et humiliée.
Il lui avait fait un cadeau et puis l’avait volé.
Il était apparu un jour et avait disparu, puis il était revenu et, à nouveau il partait… Il s’enfuyait avec la promesse de revenir un jour.
Mais, une chose est sûre, ce jour là, Ima ne courait plus vers son feu…
Il avait pris un ciseau pour couper le lien qui les unissait. C’est tout ce qu’elle retenu…

~ ¤ ~

Un portail s’ouvrît.
Le regard qui accueilli l’invité était froid, non, glacé. Toute la haine qu’avaient accumulée Matsumoto et Ima contre Hisoka c’était lui qui allait la recevoir.
Ce vieil homme avait tout ce qu’il y avait de répugnant dans ce monde. Au delà de la vieillesse, il avait ce regard vicieux qui donnait aux observées un soudain désir de meurtre.

« Bien, avant toute chose mesdemoiselles, Hisoka m’a chargé de vous remettre ceci avant de commencer mes soins experts »


L’homme à la main ridé lui tendît un paquet, Ima baissa un regard hautain vers le petit cube puis le releva vers le vieillard. Le message était clair, elle ne voulait pas de lui, ni de son cadeau.
Loin d’être alors déconcerté par sa haine, voire plutôt amusé, il déposa le paquet à côté d’elle. Il s’empressa alors de poser ses mains sur son corps pour, officiellement, la soigner.

Alors qu’elle avait l’envoyez balader, une étincelle s’alluma dans les yeux d’Ima.

Elle avait un plan.
Elle sourit alors au vieillard avec cet air qui lui ferait croire qu’elle appréciait sa présence. Puis, elle tourna légèrement sur le côté pour atteindre le paquet d’Hisoka. Elle déchira rapidement l’emballage et sortît le cadeau avec un amusement malsain. Elle balança le papier sans même lire le message d’Hisoka et fît sauter les boucles d’oreilles dans sa main.
Le sourire toujours plus grand, elle les mît une à une à ses oreilles, savourant son triomphe virtuel…




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