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| Deuil. [PV: Mulan] | |
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Akira Invité
| Sujet: Deuil. [PV: Mulan] Sam 2 Juil - 15:50 | |
| Trois mois après sa première confrontation avec des Hollows, Akira gardait encore une vive douleur, non pas physique, mais morale. Trois mois qu’il recasait en boucle les quelques mêmes scènes de combat, les mêmes évènements et conjonctures liés aux plus infimes de ses actes, les choix qu’il aurait put, ou qu’il aurait dut faire afin d’obtenir une meilleur finalité à tout cela. Ce qui est fait, est fait comme on dit, et les Shinigami aussi puissant peuvent-ils être n’ont pas encore trouver le moyen de revenir dans le passé pour changer des évènements indésirables. Et ce qui avait de plus douloureux pour Akira, c’est que malgré le fait qu’il ai enfin réalisé son rêve de devenir Shinigami, il devait se résigner à en profiter seul et à se résoudre au fait que le statut de Shinigami peut parfois occasionner plus de tord que de bien. C’était leur rêve, leur volonté la plus chère pour se tirer de cette vie infâme, passée à voler et à batailler pour la moindre miette de respect dans les districts les plus dangereux du Rukongai. C’était leur rêve, et comble de l’ironie, seul Akira eut la chance de le réaliser, alors que c’est lui qui en avait le moins besoin. Il se rappelle, il y a trois mois, une fois revenu du monde des humains, un drame. Un drame comme très rarement la Soul Society en avait vécue, une succession d’évènements et d’incidents formant un agglomérat d’hasards et d’improbabilités fondamentalement meurtrières résultant à un massacre sans équivalent. L’instructeur, Narue Fuyuzora portée disparu, et lui. « Lui », pas Akira, mais l’autre. Akira refusait catégoriquement de se laisser aller à la faiblesse, de penser à son frère, proscrit dans une sorte de dénie maladif, essayant par tout les moyens de se persuader que tout cela n’était forcément qu’un mauvais rêve, du moins pendant autant de temps qu’il en serait capable avant d’apercevoir l’horrible et douloureuse vérité. Il se souvenait avec aigreur et amertume avoir passé le Senkaimon à la fin de la « mission » pour revenir au Seireitei, dans ce fameux petit jardin zen dans lequel il mangeait un fruit, assis en tailleur sur un gros rocher au bord de l’eau quelque temps auparavant. Asuma, adossé sereinement à un saule pleureur, les deux jeunes combattants si sur de leur capacité, le cœur empli de vigueur et de force. Il se souvenait l’assurance et la force qu’avait gagné son cher petit frère en si peu de temps, les progrès fulgurant qu’il avait accompli dans tout les domaines, théoriquement la courbe d’évolution du plus jeune des frères était nettement plus positive que celle du jeune homme aux cheveux d’argent. Pourtant, c’était lui qui était encore là, aujourd’hui. Il se demander si il y avait véritablement eu une quelconque chance de faire changer les choses là-bas, si il n’y avait jamais eu la moindre possibilité d’agir autrement. Il est toujours beaucoup plus simple de se dire « j’aurais dut faire cela » après coup, et c’est justement dans le cas précis ce qui est le plus douloureux à réaliser, le fait qu’il aurait été possible d’agir autrement pour éviter un tel désastre. Et ses pouvoirs latents, dont l’instructeur en chef aurait vanté les mérites, qu’en étaient-ils ? En tout cas, ils ne lui avaient été d’aucun secours visiblement lors de sa première mission. Autant, auparavant, Akira pouvait faire face aux nombreux mystères de son existence et de la manifestation peu orthodoxe de ces fabuleux pouvoirs grâce à sa relative patience, autant là, désirait-il plus que tout pouvoir être en mesure d’élucider quelques-uns de ces mystères. Comme le fait qu’il avait entendu à plusieurs reprise lors du combat une voix, ou plutôt un marmonnement sans queue ni tête parfaitement incompréhensible, comme des phrases dites dans une langue morte. Ou comme la fois où il s’était retrouvé dans ce lugubre corridor, sombre, au sol vaseux et aux murs entachés de crasse et de sang. Après beaucoup de réflexion, et sans dire mot à qui que ce soit, il en avait conclu que c’était l’influence de son Zanpakutôh, car jamais auparavant n’avait-il eu à faire à ce genre de phénomène. Et préférablement comme cela, si ce n’était pas dut à son Zanpakutôh mais bien à son esprit défaillant, cela aurait soulevé des questions autrement plus lourdes de conséquence pour le jeune Shinigami. L’aîné Imaizumi franchit un porche de bois mité, marquant la frontière entre un petit bosquet et l’entrée du village du 79 district du Rukongai Sud. L’air y était pesant, les nuages lourd aux couleurs du plomb et l’orage se préparant à éclater sur les taudis. L’ambiance n’y été guère propice à la bonne humeur, et l’amertume qu’apportait avec lui le Shinigami n’allé pas arranger les choses. Il était en route vers le 72ème district, son « coin à lui », ou du moins à eux. Nul n’aurait put expliquer son souhait de revenir dans ce coin maudit après être devenu Shinigami, pas même lui. Mais quelque chose le pousser à le faire, comme pour se souvenir, bien garder à l’esprit là d’où il venait, ou peut-être pour rendre un dernier hommage. Un acte qu’il n’arrivait pas à s’expliquer d’autant qu’il était persuader que tout cela ne pouvait qu’être une vaste mascarade. Peut-être pour embaumer son cœur si chagriné, avec de vieux souvenirs nettement plus heureux que les quelques uns qui lui vriller l’esprit et lui faisait gonfler les veines de ses tempes au point d’en avoir des migraines. Dans le district 79, il reconnut quelques visages, toujours plus meurtris et marqués par la famine, la pauvreté extrême et la tristesse d’une telle vie de dénuement et de manque. Cela aller faire dans quelques jours un an qu’il avait quitté le Rukongai, à destination de l’Académie Shinigami. Comme prévue, et selon les nouvelles directives de guerre énoncées par Yamamoto-Sama, le cycle de formation d’un Shinigami débutant avait été considérablement raccourci, pour passer de 6 ans à une moyenne d’un an et demi. Akira aurait put s’estimer heureux puisque même dans de telles conditions, il avait été, pour ne pas changer, plus rapide encore que tout les autres, mais il aurait infiniment préférer que cela se passe dans d’autres circonstances. La tenue de Shinigami nouvellement acquise par Akira se composer du kimono traditionnel noir d’un soldat de rang de division. Taillé sur mesure et porté comme un juste au corps par Akira, le col parfaitement droit et les encolures ne faisant pas un seul faux plis, l’uniforme en imposait rudement par rapport à ce que l’on pouvait voir au sein du Rukongai. Mais Akira avait tenu à y ajouter sa touche personnelle, ainsi, en lieu et place de la ceinture de soi blanche bouclée en épingle qui lui maintenait son kimono à la taille, il avait opté pour un long ruban de couleur rouge qu’il avait attaché en un simple nœud sur le côté, et dont les deux pans tombaient nonchalamment sur sa cuisse, à la manière d’un uniforme de moine bouddhiste de l’ancien temps. Marchant d’un pas leste, ses sandales de paille tressé aux pieds, Akira préféra passé dans la rue principale du district, paradoxalement la plus animée mais là aussi où il pourrait éviter le plus les ennuis. C’était bien connu, les malfaiteurs du Rukongai ne débordant pas de courage, ils préféraient attaquer dans les petites ruelles et coins sombres là où personne ne pourrait venir en aide à leur victime. Non pas qu’Akira craignait désormais pour sa vie face à ce genre de parasite, mais il n’était pas venu ici bas pour essayer de faire régner une quelconque forme de justice, mais pour se recueillir un temps. Il passa devant plusieurs modestes étals de marchandises, de poteries artisanales de piètre qualité, de bijoux et gri-gri de pacotille fait avec des matériaux de récupération, parfois quelques butins de menus larcins revendus à prix d’or, certain marchands commençaient déjà à remballer leur produits, craignant les sombres nuages qui s’amoncelaient rapidement au dessus de leur tête. Avant que le taudis ne soit complètement vidé de sa vie, Akira décidât d’acheter quelque chose à manger avant de se dépêcher de se rendre à sa destination. Il vit un achalandage de gâteau de riz, de petite taille mais à l’aspect tout à fait honorable bien que posé à même le bois d’une frêle tablette. Il s’avançât en mettant la main dans l’intérieur de son kimono afin d’en ressortir une bourse de cuir : -« Deux s’il vous plait.Le marchand, un homme d’un certain âge au visage blême s’empressa de préparer la commande du Shinigami avec le plus de soin possible, il enveloppa les deux gâteaux de riz dans un chiffon propre avant de les tendre à son client :- Combien vous dois-je ?Akira commençait déjà à trifouiller dans sa bourse en faisant cliqueter des espèces sonnantes et trébuchantes- Oh non messire Shinigami, c’est un plaisir, je vous en prie prenez dont, c’est tout ce que je peux vous offrir mais c’est de bon cœur !- Mais, j’ai de l’argent ! »Fit Akira interloquer. Le marchand secoua la petite boule de chiffon contenant les gâteaux de riz en signe d’insistance. Il ne semblait clairement pas décider à entendre raison, et Akira n’aurait pas put expliquer sur le coup un tel comportement. Le Shinigami prit timidement son dût et remercia le commerçant en accomplissant un petite révérence, puis s’éloignât. Quelques mètres plus loin, il dégustât un des gâteaux, et se dit aussitôt que le marchand avait eu définitivement tord, le parfum succulent de cette sucrerie était incroyable. Akira en aurait donné le triple de son prix initial si besoin était.
Quelques minutes plus tard, il gravit un petit sentier terreux grimpant doucement en pente vers un arbre au sommet d’une colline. L’air relativement frais pris la place de l’air suffocant et les morceaux cotonneux noirs dans le ciel finirent de s’installer avant d’annoncer leur symphonie de goûte de pluie et de vent. L’arbre, probablement là depuis bien plus longtemps qu’Akira lui-même, était bâtit d’un seul et unique tronc extrêmement épais, donc la circonférence aurait était impossible à calculer à l’œil nue. Haut d’une trentaine de mètre au bas mot, ses branches les plus basses étaient semblables à de grosses poutres de fondation, le voile de feuillage très touffue procurait un abri de fortune aussi bien aux lueurs du soleil qu’à la pluie. Le bruissement insistant et doux de la verdure autour de l’arbre, en contact avec les brises de plus en plus fortes, emportait Akira dans ses pensées. Une volée de souvenir particulièrement vifs et virulents lui vinrent en tête, une fois qu’il eu finit de gravir la colline, Akira s’écroulât sur les genoux devant l’immense arbre. - Citation :
- Flashback :
Akira était plus jeune, une quinzaine d’année en apparence et son petit frère Asuma, si frêle mais si jovial aussi ne le quitté pas un seul instant. Touts d’eux avaient l’habitude de se retrouver, entre autres lieux dont eux seul avaient le secret, autour de cet immense arbre. Akira allait jusqu’au sommet de l’arbre, au risque de chuter et de se rompre le cou afin d’aller cueillir les quelques meilleurs fruits à sa cime. Les autres enfants du Rukongai, dépourvue des qualités physiques et de la témérité du jeune Imaizumi ne se contentaient que des fruits tombant sur le sol, pas réellement très murs, abîmés, parfois même rongés par les insectes. Seul les fruits du sommet étaient restés inviolés, baignant quasiment en permanence dans un soleil radieux et généreux, leur donnant un goût frais et sucré des plus agréable. Akira donnait tout ce qu’il pouvait à son petit frère Asuma, moitié moins grand que lui à l’époque et pourtant âgé de seulement trois ans de moins que lui. Timide, renfermé, fragile, sa petite tête au sommet duquel se batailler une chevelure noire ébouriffée était souvent le souffre douleur de tous ici bas. Akira serrait aussi fort qu’il pouvait son petit frère dans ses bras, cachés derrière le tronc d’arbre. C’était un soir froid et pluvieux, des hommes, des truands étaient à leur recherche une fois encore pour on ne sais qu’elle sordide raison. Asuma apeuré se blottissait contre son grand frère, le visage caché dans ses bras squelettiques, tandis qu’Akira d’un bras recouvrait le petit corps de son protégé et de sa main libre tenait fermement un fragile bâton de bois. Les truands les avaient trouvés, il fallait faire face, Asuma en sanglot, Akira fut levé par un des bandits par le col mais l’homme ne put esquiver le coup de front que le jeune garçon aux cheveux d’argent lui assena. La foudre frappa une première fois, et Akira brandit son petit bâton pour l’abattre sur le crâne d’un autre scélérat. La fureur gagnât le jeune Imaizumi, qui par la force du désespoir et la volonté de protéger coûte que coûte son petit frère, parvint à tenir tête à plusieurs autres salves d’attaques de la bande de bandits. Avant que l’inévitable survint. Plusieurs minutes plus tard, Akira demeurait étalé sur le sol boueux, Asuma entre ses bras, le visage ensanglanté et ses bras maigrelets pourvues de nombreuses meurtrissures. Les brigands avaient enfin quitté les lieux, et Asuma ne cessait de pleurer sur le corps de son grand frère. Akira souffrait, mais il se redressât, prenant tant bien que mal appuie sur ses membres meurtris, son visage blafard et ses yeux vidés de toute émotions, il contemplât Asuma longuement avant de se lever et de saisir son petit frère par la main. Puis ils disparurent dans la nuit noire, la pluie toujours battante, impitoyable et glaciale.
-« Nous deviendrons Shinigami, Asuma, il le faut. Je te jure de toujours être là pour te protéger, petit frère. » Lui avait-il dit.-« Pourquoi ne m’as-tu pas utilisé ?Aucune réponse, les larmes coulèrent sur le visage d’Akira, les mains fouillant la terre sèche devant l’arbre immense.- Je n’ai rien à voir avec toi, laisse moi.- Pourquoi ne m’as-tu pas utilisé ?- Silence !!! »La voix sombre se tut dans l’esprit du Shinigami. Il levât son visage éreinté par la souffrance, les sanglots ne cessant d’inonder ses joues creusées par la fatigue. Il vit sur le tronc d’arbre séculaire, à travers son épaisse écorce, des entailles. Il se souvint, c’était lui qui avait taillé ceci à cet endroit, le lendemain des évènements contés plus haut, et à l’aide d’un petit couteau volé à un marchand. Il y était encore écrit très clairement, malgré le temps « A & A, Shinigami ». Les deux A voulant probablement dire « Akira et Asuma ». Akira resta en silence devant cette inscription, ne se dérangeant même pas pour faire cesser ce flot de larme qui coulait sur ses pommettes. Le vent se levât, et la pluie, comme ce fameux jour ou il dut protéger une énième fois Asuma, n’aller pas tarder à transformer ce lieux en un semblant de champ de bataille boueux et invivable. |
| | | Mulan Kaosuhewa Shinigami de la 7eme division
Nombre de messages : 278 Âge : 24 Double compte : Rôjûrô Ôtoribashi, alias "Rose". Date d'inscription : 28/06/2011 Fiche Technique : Mulan Kaosuhewa, shinigami.
Feuille de personnage Nom du zanpakutô/Nature du pouvoir: Honoo Niveau: Siège 3 / LVL 10 (LVl uped) Reiatsu: (4700/4700)
| Sujet: Re: Deuil. [PV: Mulan] Sam 2 Juil - 17:33 | |
| Le district 79... Un bien triste district. Moins que le district 80, mais un bien triste district quand même. Dans une ruelle, une femme aux habits pauvres étaient assise et regardait un chaton à l'air aussi pauvre et décharné qu'elle faire quelques pas sur le sol. Cette femme était belle. Mais aucun sourire ne venait illuminer son visage harmonieux, aucune joie ni sérénité ne venait éclairer son regard ambre. Non. Elle avait des cernes sous ses yeux, le regard las et vidé. Elle semblait désespérée. Le chaton revint vers elle en miaula. Il avait faim. Un gargouillement sorti du ventre de la femme. Elle aussi souffrait de la faim. Mais ils n'avaient ni argent ni aucun moyen de se trouver de la nourriture. *Il me fait pitié… Désolé minou. Je t'ai emmené avec moi pour te sauver mais au final tu vas mourir de faim.*
Mulan ne bougea pas quand le chaton vint se frotter à elle pour réclamer sa nourriture. *Je me demande si tu es un mâle ou une femelle…* Voyant que sa nouvelle maîtresse n'avait aucune réaction, il miaula plus fort et grimpa sur l'espèce de mini pont rouge qui était à côté d'elle. Kaosuhewa ne bougeait toujours pas. Seuls ses yeux bougeaient. Elle vit le chaton monter sur ce qu'elle appelait sa malédiction. L'arme maudite. Avec son fourreau et sa garde rouges cette arme de mort donnait beaucoup de problème à la femme. *Le plus gros problème étant que je ne peux pas m'en débarrasser.* Lorsque le chaton tomba, emportant avec l'arme avec lui dans sa petite chute, Mulan poussa un soupir.
D'accord… T'as gagné.
La femme aux cheveux blonds se leva avec précaution. Elle était restée trop longtemps assise et avait maintenant des fourmis dans les jambes. Certaines de ces articulations craquèrent quand elle se leva puis s'étira. Le chaton restait sur place, tout tremblant à miauler comme un misérable malheureux. Mulan prit le chaton dans une main et sa malédiction dans l'autre. Elle leva la tête vers les cieux. *Si on trouve une âme généreuse avec ce temps, c'est soit qu'on est béni, soit qu'on a beaucoup de chance. Il va bientôt faire orage… On fera mieux de trouver un abri.* Mais la femme prit quand même la direction de la rue principale. Elle arriva au bout de sa ruelle. Elle regarda à droit puis à gauche. À droite, assez loin au bout de la rue, il y avait des marchands. A gauche, il y avait d'autres et d'autres ruelles. Kao se dirigea bien évidemment vers la rue principale. Au loin un coup de tonnerre retentit. *C'est vraiment déprimant ici. Vivement le Seireitei !* Elle marchait d'un bon pas malgré son apparente faiblesse. Oui, elle était affaiblie par la faim, le manque de sommeille et l'épuisement, mais son ventre la poussait à marcher plus vite. Et les miaulements du chaton aussi. Mulan parvint à la rue principale sans encombre. Les marchands étaient entrain de remballer leurs magasins. Elle se dirigea vers un étal qui vendait de la nourriture.
S'il vous plaît, vous n'avez pas un ou deux grains de riz pour moi et mon chat ?
Le vendeur la détailla de la tête aux pieds avec méfiance. Et ce qu'il vit c'est une femme certes fatiguée mais avec un regard à la fois profondément exaspéré et légèrement agacé.
J'espère que tu as de l'argent parce que c'est pas gratuit ici. Et on sait se défendre !
Le marchand porte la main à un couteau. *Autant ne pas insister je crois.* Mulan Kaosuhewa s'inclina légèrement puis s'éloigna. Elle fit toutes les boutiques qu'elle put mais tout ce qu'elle récolta ce fut une souris morte qu'un marchand avait tué à l'aide d'un balai. Aussi si le chat fut rassasié, ce ne fut pas son cas. *Je ne mangerais pas aujourd'hui non plus on dirait. Au moins le chat va se taire maintenant.* L'âme errante sortit de la rue principal pour se réfugier de nouveau dans les rues les plus sombres. La pluie n'allait pas tarder à tomber. Mais à peine rentrée dans la deuxième ruelle son "signal d'alarme" se mit tout de suite en marche. Un groupe de brutes mal remplumées se dirigeait vers elle. L'un d'entre eux, le chef sans doute, l'apostropha.
Dis donc minette, qu'est-ce que tu fais avec une si jolie arme en main ?
Le malfrat voulut sans doute rajouter quelque chose mais Kao ne resta pas pour entendre la suite, elle prit la poudre d'escampette avant. Elle se dirigea de façon aléatoire dans le district 79. Au bout d'un moment elle se retourna. *M**de ! Ils m'ont pris en chasse ! Mais pourquoi ils me poursuivent ?! Qu'ai-je donc fait cette fois ? J'ai marché sur un caillou sacré ?* Mulan accéléra sa course et finit, par pur hasard, par sortir des rues et ruelles. Le chaton miaulait à s'en briser la voix, n'appréciant visiblement pas d'être ballotté dans tous les sens comme ça. Mais elle n'avait vraiment pas le temps d'y prêter attention. Elle était, couvrait plutôt, maintenant sur un petit sentier terreux qui menait à un arbre. À côté de l'arbre il y avait un homme aux cheveux clairs et vêtu de façon bien plus riche que les autres habitants de ce district. La pluie commença à tomber. Mulan sortit du sentier pour éviter l'homme et l'arbre. *Je me suis bien faite avoir, ils ont réussi à m'amener à leur chef.* Malheureusement la femme finit par déraper sur l'herbe et la terre maintenant humides. Elle tomba. L'arme maudite et le chaton atterrirent un peu plus loin, visiblement sonné. Mulan se rendit vite compte qu'elle ne pouvait plus s'enfuir. Elle se roula en boule et attendit en tremblant les premiers coups. | |
| | | Akira Invité
| Sujet: Re: Deuil. [PV: Mulan] Dim 3 Juil - 13:19 | |
| Akira remarquât l’arrivé tonitruante de la jeune femme et de son chat, la pluie commençât sa sonate saccadé et le cliquetis des gouttes d’eau sur la terre le fit lever les yeux. Il aurait apprécier que personne ne le dérange pour quelque raison que ce soit, juste pendant un court instant de plus, afin de continuer à se remémorer quelques souvenirs de son frère, mais il en fut autrement. Mais Akira n’éprouvait rien de particulier, ni rancœur, ni colère, juste une légère pointe d’agacement et d’amertume lorsqu’il rentrât en contact abruptement avec la réalité. Après tout, il était dans le Rukongai, et tout le monde avait des ennuies ici, du plus malheureux des mendiants à la plus belle des jeunes femmes, en passant par les quelques centaines de criminels notoires qui peuplaient chaque district. Akira entendit des râles au loin, puis vit des silhouettes bourrues gravir tant bien que mal la pente boueuse menant vers l’arbre, et à la jeune femme prostrée. Non, eux, ils n’ont aucun ennuie, visiblement, au contraire, ils ont l’air vivant et bien heureux, par contre, elle…
Akira ne bougeât pas, il restât les genoux au sol à contempler fixement l’inscription sur l’arbre, essayant de ne pas prêter attention outre mesure à la scène qui aller se passer dans son dos. Il ferma les yeux. - Citation :
- Flashback :
-« Aide-là s’il te plais grand frère !
- Cela ne nous concerne pas, Asuma ! »
Plus loin dans le passé. Asuma avait une dizaine d’année, Akira treize, peut-être quatorze. Akira était adossé à un des murs porteurs de la petite maisonnette où ils avaient trouvés refuge à leur arriver au Rukongai, leur famille d’accueil ayant déjà été décimée depuis quelque temps. Asuma, essayant de se réchauffer dans une couverture mitée et abîmée, auprès de son grand frère, grelotté comme jamais. Le garçonnet à la chevelure ébouriffée suppliait Akira du regard, si jeune et déjà si valeureux, à la tempérance à toute épreuve et au courage supérieur à quiconque.
-« Tu disais, auparavant, qu’il faudrait nous serrez les coudes, aidez notre prochain, et que sans cela nous ne survivrions pas longtemps ici, désormais tu dis le contraire ?
- Asuma, il faudrait un jour que tu comprennes qu’ici, l’égoïsme est parfois meilleur pour nous que tout autre sentiment chevaleresque. Nous n’avons pas choisi cette vie, mais je fais tout pour que l’ont puisse s’en sortir. Il n’y a rien de bon à venir en aide à n’importe qui ici.
- Tu parles comme un négociant du 79ème district ! Comme si chacun de nos actes devraient avoir une valeur précise, comme si tout était calculé.
- C’est le cas, si nous agissons sans réfléchir, nous mourrons !
- Tu dis ça, mais nous nous en sommes toujours sorti. Rappelle toi lorsque tu t’es battu à l’auberge, nous n’avions pas d’argent, et pourtant tu as tout de même voulu t’insinuer dans la chambre du patron par effraction… C’était peut-être calculé, mais bien trop dangereux pour que ça en vaille la peine.
Silence.
- Tu disais que tu serais toujours là pour m’aider. Mais là, je te demande de l’aider elle, c’est comme si tu m’aidais moi, s’il te plais grand frère… »
La pluie recommençait à tambouriner sur le frêle plafond de bois de la petite battisse. Akira avait laissé sur les genoux de son petit frère sa couverture déchirée et fine comme une feuille de thé noir. « Où est-elle ? » lui avait-il simplement dit. Puis il quitta la vétuste demeure, vide, terriblement froide et invivable. Akira se dirigeât vers les bas-fonds les plus lugubres du district, le ciel noir et suintant d’une pluie glaciale picotant sa nuque et ses bras nus. Ses pieds pataugeant dans la boue fraîche, il ne voyait pas à plus de trois mètres, mais il avançait tout de même. Il pressa le pas une fois pénétrer dans une petite ruelle. Il connaissait ce chemin, il menait à la résidence d’un des chefs criminels du secteur, un homme gras et laid, d’un certain âge, violent, acerbe, humiliant quiconque ne lui conviendrait pas, trempant dans de multitudes de crimes et délits allant du vol et du racket à la prostitution. Si les informations qu’Asuma avait fourni à son grand frère étaient exactes, la fillette, d’approximativement le même âge qu’Asuma, devrait se trouver escorter dans une de ses ruelles par les hommes de mains du patron. Akira comptait bien les intercepter avant que la jeune fille n’entre dans le domaine du démon, où Dieu seul verrait ce qui lui arriverait. Akira élevât sa concentration à son paroxysme. Plus un bruit ne parvint à ses oreilles si ce n’est le clapotis constant de la pluie sur les pavés du sol. Puis il entraperçu une ombre au coin d’une ruelle. Un bruit, puis deux, et plusieurs, des bruit de pas, nombreux, quelques ricanements, un râlement venu d’on ne sait où. Puis Akira se plantât au beau milieu de la ruelle voisine, vif comme l’éclair. Les gardes s’arrêtèrent net, la fillette tombât face contre terre traînée par le brusque geste d’un de ses geôliers. Les hommes n’eurent pas le temps d’identifier Akira qu’il disparut dans la pénombre. L’un d’eux donnât l’ordre à deux de ses comparses de passer devant pour parer à toute éventualité. Mais ils ne revinrent jamais… Le petit groupe de bandits se remirent en route, mais un troisième en queue de file disparut à son tour, son cadavre allongé sur le chemin quelques mètres plus loin, les autres purent constater qu’il avait la nuque brisée. Le chef de la bande ordonnât de former un cercle autour de leur jeune prisonnière et d’avancer en ordre, tous d’un seul tenant. Mais un quatrième brigand ne put obéir, il avait une flèche plantée dans le crâne ! Akira avait certainement volé un arc à une de ses victimes, nul n’aurait sut le dire. Le cinquième homme finit par s’enfuir sous la pluie battante, le souffle cour et la peur au ventre, la frayeur de devoir affronté un fantôme qui avait déjà tués quatre des siens en quelques minutes, et dans un silence absolue. Le dernier homme avait lâché la chaîne qui maintenait en respect la fillette par la gorge. Le couteau tiré hors de son fourreau, il s’avançât tel un chasseur à travers les ruelles, ne pensant plus à sa détenue, mais à sa proie chimérique. Quelques mètres plus loin, un cordage tressé tombât du bastingage d’un balcon étroit et sombre. S’enroulant discrètement autour du cou de l’homme, il ne put que réagir trop tard lorsque le piège se referma sur lui, se débattant, le souffle court, le regard hagard et incrédule. Akira tiré de toutes ses forces, puis les os finirent par craquer sinistrement, l’homme tombât à plat, le cou brisé. Akira bondit de son perchoir, il était trempé jusqu’aux os, le regard éteint, les mains tremblotantes encore d’avoir accompli tant d’horreur. Ses magnifiques cheveux argentées lui tombant sans retenue sur les tempes et le front, il lançât un regard à la fillette cloîtrée entre deux tas d’ordures, la chaîne toujours au cou. Elle était sublime, Akira ne lui aurait donné pas plus de quatorze ans, blonde, cheveux longs mais tellement resplendissants malgré le temps. Mais effrayée, le jeune garçon lui tendit la main, qu’elle hésitât à prendre.
-« Merci, grand frère » Il se souvenait parfaitement de la joie qu’avaient animé les yeux et le corps entier de son petit frère lorsqu’Akira avait sut ramener en lieux sur la fillette. De sa voix gorgée d’émotion et de gratitude, et du visage si triste et si apeuré de la jeune fille.
Akira rouvrit les yeux, quelque chose venait de lui tomber dessus… Un fruit ? Non, un caillou ! En effet, les brigands derrière lui avaient bel et bien retrouver la jeune fille, mais l’avaient lui aussi remarquer. Ou du moins avaient remarquer en particulier son kimono de Shinigami, d’une certaine valeur marchande dans les taudis du Rukongai. La pluie ne cessait toujours pas de battre, et trois malfrats encerclaient désormais leur proie au sol, le dernier se dressait au sommet de la colline tout proche du Shinigami. - « Regardez ça les gars, c’est comme qui dirait un témoin, vous croyez pas ?- Attends, je crois que c’est un Shinigami, regarde ses vêtement !Fit un second.- Baah, t’es con ! Ici les faux Shinigami c’est monnaie courante, les gens croient que si ils portent un kimono qui ressemble à peut prés à celui d’un Shinigami, on les laisseras tranquille. Mais c’est bien connu, aucun Shinigami ne viens dans les pires districts du Rukongai, cette espèce de bâtard joue la comédie pour nous impressionner !- Tu devrais quand même faire attention, embarquons cette traînée et ne restons pas ici une seconde de plus !- Tu ne vois pas, regarde sa gueule, il se pisse dessus, hey ! Le Shinigami, tu ne dis rien, hein !!? »Le brigand, un homme acariâtre et d’assez petite taille, par rapport à son tour de taille plus qu’imposant, pachydermique, entreprit de poser sa main sale sur l’épaule d’Akira. Ce fut sa dernière décision censée. Akira saisit le poignet du malheureux à la vitesse de l’éclair pour lui briser l’épaule sans aucune concession, un cri de douleur s’élevât. L’homme fut projeté avec force sur l’immense tronc d’arbre du sommet de la colline, tandis qu’un second s’approchait déjà du jeune Shinigami. Il n’eut besoin que d’un pas en arrière pour esquiver l’estoc d’un couteau à lame crénelée, le mufle fut envoyé au sol par un vigoureux coup de pied circulaire au visage. Le troisième brandit une chaîne au bout duquel trônait une boule d’acier, virevoltant dans les airs comme une toupie meurtrière, la chaîne s’abattit sur le Shinigami. Akira esquiva, puis saisi la chaîne, l’enroulant autour de son avant-bras pour garantir une prise absolue sur l’arme de son adversaire, et bondit comme un fauve, effectuant un saut périlleux au dessus de la tête du brigand qui ne savait déjà plus comment s’en sortir. Se réceptionnant en bas de la pente, Akira tira d’un coup sec et violent sur la chaîne afin de faire lourdement chuter son opposant, dévalant la pente fangeuse et s’écrasant sur le sol comme une pierre. Akira levât les yeux et constatât la triste vérité, le quatrième et dernier malfrat avait, malgré tous les efforts du Shinigami, eut le temps de brandir une sorte de grosse machette pour tenir en respect la jeune fille.-« N’approche pas Shinigami, ou tu aura sa mort sur la conscience !- 1ere technique d’immobilisation, Sai ! »Akira joint l’index et le majeur de sa main droite avant de la lever à hauteur d’yeux vers sa cible. Aussitôt, l’homme fut obligé par on ne sait qu’elle force mystérieuse à lâcher son arme, ses bras se croisèrent brusquement dans son dos sans qu’il ne puisse réagir. Il tombât en arrière, hurlant de désespoir et se tortillant dans la boue pour essayer de briser les liens magiques qui l’entravait ; peine perdue, seule des individus avec une force spirituelle élevée en serait capable. Reprenant son calme peu à peu, Akira remis son col droit, autant qu’il en fut capable sous ce déluge de pluie en tout cas. Le bas de son kimono souillé par le limon, ses cheveux, comme autrefois collés sur son front et dégoulinant d’eau glaciale. Il s’avançât vers la jeune fille ayant assisté à la scène, puis aperçut, lorsqu’il fut à quelques pas d’elle, avec stupéfaction, son arme. Un sabre, d’apparence magnifique, au fourreau d’un rouge écarlate sublime et au pommeau tressé de soie grenat. **Un Zanpakutôh ? Non, impossible, seul les Shinigami en ont un. Et ce n’est visiblement pas une Shinigami, sinon elle se serait défendue…**Akira tendit une main amicale à la jeune fille.-« Viens avec moi, tu sera en sécurité. » |
| | | Mulan Kaosuhewa Shinigami de la 7eme division
Nombre de messages : 278 Âge : 24 Double compte : Rôjûrô Ôtoribashi, alias "Rose". Date d'inscription : 28/06/2011 Fiche Technique : Mulan Kaosuhewa, shinigami.
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| Sujet: Re: Deuil. [PV: Mulan] Sam 30 Juil - 13:27 | |
| La femme entendit que ça se massait autour d'elle, mais certains semblaient occupés ailleurs.
Regardez ça les gars, c'est comme qui dirait un témoin, vous croyez pas ?
Attend, je crois que c'est un shinigami, regarde ses vêtements !
L'âme errante jeta un coup d'œil sous son coude plein de boue pour "espionner" la scène avec intérêt. L'homme, qu'elle supposait avoir les cheveux d'un blond blanc, avait en réalité les cheveux argentés. *Ah ? Bon. Ça doit être un petit vieux alors.* La femme entendit un drôle de bruit, un son qu'elle ne s'attendait pas à entendre en pareil situation. Mais bon, elle n'avait quand même pas manger depuis hier. Ou avant-hier, elle ne savait plus. Et oui : son ventre gargouillait !
*Grrouk grrroouuk !*
Les gargouillements, pourtant fort, passèrent inaperçu. Et son rougissement aussi, vu qu'elle avait les bras sur la tête.
Baah, t’es con ! Ici les faux shinigamis c’est monnaie courante, les gens croient que si ils portent un kimono qui ressemble à peut prés à celui d’un shinigami, on les laisseras tranquille. Mais c’est bien connu, aucun shinigami ne viens dans les pires districts du Rukongai, cette espèce de bâtard joue la comédie pour nous impressionner !
*Il a sans doute raison, dommage.* Mulan était quand même un peu déçu. Ça l'aurait arrangée de rencontrer un shinigami, un vrai.
Tu devrais quand même faire attention, embarquons cette traînée et ne restons pas ici une seconde de plus !
Son rythme cardiaque s'accéléra et Mulan jeta un bref coup d'œil à sa malédiction, l'arme rouge sanguine.
Tu ne vois pas, regarde sa gueule, il se pisse dessus, hey ! Le shinigami, tu ne dis rien, hein !!?
La femme regarda avec affolement autour d'elle. Il fallait absolument qu'elle s'éclipse d'ici, discrètement ou non du moment qu'elle parvenait à leur échapper. Il y eut un cri et la blonde se retourna vers le faux shinigami. Elle vit l'homme, qui n'était pas si vieux que ça, esquiver de justesse (de son point de vu, hein) tandis que l'autre gisait au pied de l'arbre. Un seul coup de pied suffit à envoyer le deuxième brigand à terre. *Il n'est peut-être pas shinigami mais il sait se battre toujours !* La blonde voulut se lever pour aller chercher le chaton (plutôt important) et aussi son arme dans la foulée (mais si elle ne pouvait pas elle l'abandonnerait).
Si tu bouges encore un muscle je fais exploser ta jolie petite tête.
*Ah.* Mulan s'immobilisa, totalement convaincu, et jeta un coup d'œil au chaton. Il n'avait pas bougé depuis sa chute. Était-il mort ? Sans option de fuite, Kao regarda le vrai ou faux shinigami en priant très fort pour qu'il batte les brigands et, surtout, qu'il n'ait pas d'intention mauvaise. Elle était semi allongée dans la boue, les bras tendu pour la redresser et les mains s'enfonçant dans l'herbe et la terre plein d'eau. La pluie dégoulinait sur ses blonds cheveux et sur son beau visage. On aurait pu croire qu'elle pleurait. Quelques rides d'inquiétude sincère plissaient son front, ses yeux étaient agrandis, ce qui lui donnait un air plus jeune et innocent, et ses sourcils ne pouvaient s'empêcher de faire une courbe inquiète.
L'homme aux cheveux d'argent esquiva une chaîne et l'attrapa, l'enroulant autour de son avant-bras, et sauta en tournant sur lui-même comme s'il faisait une roulade sur un courant d'air. Kao trouva ça très "shinigami" mais elle restait sceptique sur son authenticité. Donc ce "shinigami" atterrit au bas de la pente, tira sur la chaîne pour faire tomber le malfrat, qui s'écrasa comme une grosse pierre, et il… leva la tête vers elle et son… son… bourreau ? détenteur ? Bref ! Mulan regarda le type qui la menaçait. *Il va pas faire long feu.* Mais elle non plus.
N’approche pas Shinigami, ou tu auras sa mort sur la conscience !
Première technique d'immobilisation, Sai !
Hein ? Le gars à côté d'elle dut se demander la même chose, et elle fut très surprise lorsque le gars qui la menaçait se mit les bras dans le dos d'un geste presque anormal. Son arme tomba lourdement dans la boue, mais pas aussi lourdement que son possesseur qui se débattait et hurlait… de désespoir sans doute. Mulan ne comprenait rien à ce qui se passait et ses yeux étaient grands ouverts. Ça s'était passé si vite ! Ça avait parut si simple à cet homme. Aussi quand il lui proposa de le suivre, elle fut quand même méfiante. Un "grouk grouk" sonore répondit à l'invitation du jeune shinigami. L'âme errante rougit et détourna la tête. Son regard tomba sur le chaton. Elle le vit respirer. Ouf ! Il était en vie ! Mais pourquoi ça la soulageait ? S'il était mort ça lui aurait fait un truc de moins à penser dans ce monde de misère.
Ignorant la main tendue, Kaosuhewa marcha à quatre pattes vers le petit animal et le prit de façon maternelle dans ses bras. Ce n'était pas voulu, mais bon. Elle cala le petit corps dans son coude puis tenta de le protéger de la pluie avec son arme à garde rouge sang. Mais la couleur rouge ne se voyait plus trop avec toute cette boue. La femme se leva et se tourna vers le soit disant shinigami. Elle gardait les yeux baissés, d'abord sur ses pieds puis sur la main tendue.
Vous m'avez sauvé, et je vous en suis très reconnaissante… Mulan se racla la gorge. Sous l'effet de la timidité sa voix ne portait pas loin. Elle essaya de parler un peu plus fort. Je suppose que j'ai une dette envers vous à maintenant, mais…
Ses joues rosirent mais sa voix s'affirma. Son regard devint déterminé et résolu et elle sembla prendre assez confiance en elle pour se redresser et plonger son regard ambre dans celui, vert, de l'homme. L'expression de son visage avait radicalement changé : elle avait maintenant les sourcils froncés et son regard était presque acéré. Cette expression lui redonnait l'âge physique qu'elle avait habituellement, celui d'une personne ayant entre vingt-cinq et trente ans (soit entre cinq cents et huit cents ans pour les âmes nées à la Soul Society ou morte jeune). Elle promettait d'être imposante si elle gagnait suffisamment de confiance en elle. Son effet "je suis déterminée et résolue" était cassé par une touche de rose sur ses joues, trahissant sa timidité.
Si vous êtes un vrai shinigami, j'aimerais que vous m'indiquiez comment rejoindre l'école des shinigamis.
Mulan soutint le regard vert une ou deux secondes avant de baisser à nouveau les yeux, les joues d'un rose foncé. | |
| | | Akira Invité
| Sujet: Re: Deuil. [PV: Mulan] Sam 30 Juil - 20:50 | |
| - Citation :
- Flashback :
Asuma pleurait toutes les larmes de son corps, les genoux repliés et les pieds sous les fesses, tenant de façon tremblotante la douce main de la jeune fille. Douce mais horriblement froide, luttant contre les larmes qui lui noyait la vue. La jeune fille était couchée sur la maigre paillasse que lui avait confectionné l’aîné des Imaizumi, son corps fragile et rigide comme du bois recouvert d’un simple linge tacheté ça et là, le peu de bien matériel que possédaient les deux frères. Sa chevelure d’un blond toujours si éclatant semblait comme perde de sa magnificence de minute en minute, comme si l’entité magique qui paraissait habitée la si sublime jeune fille l’avait quittée soudainement, emportant avec elle l’étincelle de vie qui la maintenait en ce monde. Seules ses petite lèvres nécrosées, autrefois roses et si douces, ternissaient son visage au teint de porcelaine, divin jusqu’à dans la mort. Asuma n’en pouvait plus de pleurer, l’estomac révulsé de chagrin, sanglotant sans gêne devant l’unique spectateur désolé qu’était son grand frère. Se faire à l’idée qu’il ne reverrait jamais plus les topazes tenant place d’yeux de la jeune fille fut un choc presque insurmontable pour le cadet Imaizumi.
La jeune fille, dont ni Asuma ni Akira ne purent apprendre le prénom, prétendant qu’elle ne le savait pas elle-même, était malade. Très malade. Une maladie tout à fait inconnue aux maigres connaissances en matière de médecine d’Akira, mais suffisamment pour clouer un enfant au lit pendant de longue semaines d’atroces souffrances. Douleurs musculaires inhumaines, migraines insoutenables, maux de ventre en série puis tétanies douloureuses des membres, jusqu’à la nécrose de certaine partie du corps comme les lèvres ou le bout des doigts. Rien ne lui avait été épargné. Akira regardait sangloter en silence son petit frère, désespérer et impuissant, ne sachant décidemment plus quoi faire pour le faire cesser de fondre en larme. Jamais il n’arriverait à gommer ce pénible moment de sa mémoire, jamais il ne pourrait le rendre heureux comme si la jeune fille était encore de son monde, quoiqu’il fasse. La vie s’acharnait sur leur déjà triste sort.
Akira serrait les poings. Même à l’état d’âme, il était bien peu de chose au Rukongai. Au sens propre comme au sens figuré. Akira avait, en dernier recours, et un petit peu par chance aussi, quémander l’aide d’un Shinigami passant par là. En vérité toute une bande de fiers Shinigami, semblant être en charge d’une mission d’ordre divine tant leur allure et leur comportement faisaient penser à de véritables anges. Des anges pourtant parfaitement sourds et désintéressés du malheur et de la pauvreté qui régnaient autour d’eux. Akira était venus à leur rencontre un très bref instant afin de leur demander s’ils auraient la bienveillance absolue de soigner la jeune fille, connaissant leur moult pouvoirs magiques, il ne faisait aucun doute pour le jeune garçon que cela soit possible en un rien de temps pour un être si surnaturel qu’un Shinigami. Or, il avait été dédaigneusement repoussé par des soldats Shinigami accompagnant ce qui semblait être des représentants d’une famille noble.
**Alors, même chez les Shinigami, il y a des pauvres et des riches**
Avait pensé Akira. Il se souvenait parfaitement pourquoi autant de Shinigami nobles avaient décidés ce jour ci de s’aventurer si loin dans les quartiers mal famés du Rukongai. Le vieillard au regard attentif, et le jeune homme à la chevelure d’ébène et à la coiffe d’acier, et leur escorte étaient venus chercher une fille.
Les rumeurs courantes disaient qu’il s’agissait d’une adoption, une adoption pour le moins mystérieuse car parfaitement auréolée d’hasard, comme si une riche famille de Shinigami avait décidée sur un coup de tête de recueillir une pauvre hère du Rukongai histoire de faire bonne impression. Akira n’aimait pas cette façon qu’avaient les Shinigami de se croire capable et autorisé à influencer la vie de millions d’âmes sur leur simples caprices et volontés.
**Ils adoptent une sale gamine, mais ils ne lèveraient pas un doigts pour en soigner une autre…**
Depuis ce jour, Akira n’avait plus que moyennement confiance envers les Shinigami. Akira eut à nouveau des réminiscences de son passé. Il se souvint de la mort de la jeune fille qu’il avait secourut des mains des criminels du Rukongai, de cette délégation de Shinigami nobles recueillant cette fille, et qui n’avait même pas daigné lui accorder la plus infime importance qui soit, ne serait-ce qu’un instant. Le regard enjôleur, la profonde couleur d’ambre des yeux de la jeune femme rappelât à Akira celui de l’amie d’Asuma qui s’était déjà plongé dans le sien des années auparavant. Il eu un frisson, saisissant doucement la main de son interlocutrice en comprenant qu’il avait déjà vécu scène semblable. Akira la levât de force, mais sans geste brusque, en prenant garde à maintenir l’équilibre précaire de la jeune femme dans cet amoncellement glissant de boue.
-« C’était mon intention depuis le départ, mais ne crois pas que j’ai décidé de t’aider par hasard. Seki. »
En prononçant le tout dernier mot de sa phrase, Akira passât doucement la main au dessus de la chevelure de la demoiselle, et instantanément, une fine pellicule d’énergie spirituelle rouge se créât, tel un dôme au dessus du duo de personnage. Comme une barrière, un parapluie de fortune face à cette averse qui ne cessait de transformer les quartiers du Rukongai en un champ de vase impraticable. Akira n’avait pas eu besoin ni de citer la formule, ni même de préciser le numéro et le type du sort employé pour pouvoir générer le Seki, ce qui démontrait clairement ses progrès fait dans ce domaine depuis quelque temps.
Puis le Shinigami entraînât sa nouvelle jeune protégée à travers l’avenue principale du quartier. Traversant pendant de longues minutes des rues désertes, franchissant des porches de bois mités et vermoulus indiquant l’entrée dans un nouveau arrondissement, allant toujours plus du plus dangereux au plus sur, le duo finit par stopper leur marche au 45ème district. La pluie s’était relativement calmer et Akira priât la jeune fille dont il ne connaissait toujours pas l’identité d’entrer dans une large bâtisse, basse de plafond mais aux tasseaux de bois épais comme des troncs de chênes soutenant une charpente massive et de bonne facture. La bâtisse avait l’air grande de l’extérieur, mais accueillait en son sain un étroit restaurant assez peu pourvu en lumière en ce sombre temps d’averse. A l’autre bout de la pièce, au-delà des quelques tables et chaises de bois aménagées ça et là, scrutant les nouveaux arrivants un homme dont la carrure aurait put faire pâlir d’embarras le Capitaine Kenpachi lui-même ! Si seulement faire pâlir d’avantage le teint fantomatique du dit Capitaine aurait été possible. Dans l’ombre, l’homme d’un certain âge s’ébranlât et attendit qu’Akira et la jeune femme s’installe à une petite table rectangulaire pour venir à leur rencontre. L’homme était immense, beaucoup trop pour pouvoir vivre convenablement dans cet endroit même, haut de plus de deux mètres, avec un torse épais et des épaules très larges, mais aussi avec un ventre bedonnant d’une extrême corpulence, son crâne chauve et son faciès marqué par la solitude et un certain sentiment de malveillance n’avait rien de rassurant. Sa voix caverneuse résonnât, on aurait dit que l’homme avait avalé un kilo de gravier et que quelques grains de sable lui étaient restés bloqués dans la gorge.
-« Qu’est-ce qui te ferais plaisir Akira ?
La voix de l’homme si monstrueux d’apparence se fit étonnamment serviable et avenante.
- Salut Megushi. Apporte nous un bol de ta meilleure soupe avec une miche de pain frais s’il te plais. Ah, et une coupelle de lait pour la bête aussi… »
Megushi s’éloignât doucement d’un pas lourd, ne traduisant pas forcément d’un laissé aller quelconque, vu que lorsque l’on dépassait la barre des deux cents kilos de chair, on ne pouvait pas réellement faire autrement. Akira adressât un regard entendu à la jeune femme restée silencieuse, tandis que Megushi revenait déjà avec la commande, il déposât aussi délicatement qu’il le put le bol de soupe devant Mulan puis la coupelle de lait et la boule de pain au centre de la petite table branlante. S’apprêtant à laisser seul les deux jeunes gens, l’immense Megushi fut attrapé par son avant bras nu. Akira jetât un œil soucieux, tour à tour au petit chat que gardait précieusement Mulan, puis à son vieil ami.
-« Vois pour ce chat Megushi, il est faible et a besoin de soin. Mon Kidô est mou du g’noux en ce moment…
Megushi acquiesçât silencieusement avant de fixer la petite créature qui se lovait tendrement dans le bras de Mulan. Le géant déplaçât son énorme main jusqu'à touché l’animal de son index, qu’on aurait crut, face à celui de Mulan, aussi épais qu’une corde d’arrimage pour galion espagnol ! Une très faible lueur de couleur dorée survint mais cessât très vite d’émettre, Megushi soupirât.
- Il vivra, si il mange convenablement. Une heure, peut-être deux, je ne peux pas plus, je suis désolé Akira.
La voix de l’homme se faisait toujours autant gentille malgré sa carrure effrayante.
- Emmène-le chez les Shinigami, ils le soigneront bien mieux que moi. »
Finit par conclure Megushi en s’éloignant vers l’arrière-boutique. Akira hochât la tête et concentra toute son attention vers sa nouvelle rencontre. Il croisât les mains, les coudes appuyés sur la frêle table de bois, plongeant à son tour son regard vert et perçant dans celui ambre et chaleureux de son interlocutrice. Sa voix se fit un brin monocorde et très légèrement froide.
-« Tu n’es probablement pas sans savoir que tu es différente des autres.
Silence. Akira ne laissât pas une seconde de répit de plus à Mulan et enchaînât jusqu’au fond de sa pensée.
- Je ne t’ai pas secouru par hasard. Les cris de ton estomac affamé ne trompe pas. Si tu ressens la faim, la soif, si tu ressens les choses, si tu te rend compte du temps qui passe et si tu est capable de sentir le parfum des fleurs ou l’odeur du sang, c’est que tu as une pression spirituelle supérieure à la moyenne que détienne les gens de ce malheureux monde. Pression spirituelle enfouie en toi, encore latente certes, mais qui n’attend qu’un signe pour jaillir hors de ton corps.
Aira mis ses mains à plats et rapprochât légèrement son visage de celui de la jeune femme.
- Et quelque chose me dit que tu as déjà fait jaillir cette énergie de ton corps, la preuve en est que tu possèdes cette arme. Sache que ce n’est pas une arme ordinaire, seul les Shinigami en ont une similaire, n’essaye pas de nier, l’énergie spirituelle qu’elle dégage ne saurait me tromper. »
Imaizumi s’éloignât, se tût et décidât d’attendre ce que la jeune femme avait à lui répondre pour se justifier de tout cela. De toute façons, et quoiqu’elle se décide à répliquer, Akira était bien déterminé à la menée jusqu’à l’Académie Shinigami, comme l’était son vœux d’ailleurs. Là, ce serait les instructeurs et les autorités compétentes qui décideraient de son sort, mais rares son les badauds du Rukongai arrivés au Seireitei avec leur Zanpakutôh déjà en main, remis en liberté comme si ce n’était que de vulgaires âmes errantes.
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| | | Mulan Kaosuhewa Shinigami de la 7eme division
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| Sujet: Re: Deuil. [PV: Mulan] Sam 30 Juil - 23:06 | |
| Mulan fut levée de force, mais avec douceur, par la poigne ferme du shinigami. D'ailleurs cette poigne la surprit. Mais pourquoi était-elle étonnée ? C'est un shinigami après tout, non ? L'homme aux cheveux d'argents lui apprit qu'il ne l'avait pas sauvé par hasard. *Ah bon, parce qu'il avait un quelconque à me sauver ? Peut-être qu'il essaie de faire croire qu'il m'a sauvée pour.. Pour je ne sais quelle raison, alors que c'était un acte totalement désintéressé ? C'est un peu étrange une personne qui tente de se faire passer pour un salop, les shinigamis ont d'étranges coutumes…* Du coup les paroles de l'homme furent accueillie par un regard soupçonneux. Par contre le parapluie magique fut accueilli par de grands yeux étonnés.
Comment…? souffla-t-elle.
Le shinigami ne lui répondit pas. Faut dire aussi qu'elle avait parlé tellement bas qu'il n'avait sans doute rien entendu, surtout avec le bruit de la pluie, du vent et du ventre. Oui, le ventre de Mulan ! Qui n'arrêtait pas de "grougrouker" dans tous les sens. À croire qu'il essayait de communiquer. Mais la blonde avait autre chose à faire attention : à son chemin et à son chaton ! L'homme, qui s'était aussi peu présenté qu'elle, filait à travers les districts, la faisant passer les districts les uns après les autres en un temps record : moins d'une heure ! À elle toute seule il aurait fallu plusieurs jours pour y parvenir, vu qu'il fallait qu'elle se faufile à travers les bandes et tout. Mais celles-ci restèrent sages, sans doute impressionnées par la personne qui l'accompagnait. Kao, bien qu'elle ait un peu de mal à tenir le rythme, était très contente : à cette vitesse ils seraient sans doute arrivés dans le lendemain ou la journée d'après. Génial ! Elle deviendrait une shinigami plus vite. Malgré ses efforts pour paraître impassible, la femme ne pouvait empêcher le coin d'une lèvre se retrousser en un sourire discret. Et ses joues rosirent de gêne.
Finalement Mulan et son sauveur s'arrêtèrent au district 45. Bien, ils avaient traversé trente-quatre districts ! Plus de la moitié. Aucun doute qu'ils seraient arrivés au Seireitei le jour suivant. Il l'invita à entrer dans une bâtisse qui avait l'air plutôt spacieuse. Une auberge sans nul doute. Mais l'intérieur était beaucoup plus étroit que Mulan s'y attendait ! Elle tenta de cacher son arme dans son dos, gardant le chaton dans coude. D'ailleurs elle vérifia qu'il n'était pas sur le point de tomber, au cas où. Mais non, il semblait même bien dormir. La luminosité était assez basse mais la femme ne loupa pas le tas de graisse géant qui se tenait dans la pièce et qui surveillait le duo d'œil… qui parut méchant à la blonde. Impressionnée par ce qui ressemblait fort au maître des lieux, elle ne remarqua pas le vieil homme. L'homme à la chevelure d'argent et son invité s'installèrent à une table rectangulaire ça faisait longtemps que Mulan n'était pas entrée dans une auberge, ça lui faisait tout bizarre.
Le géant s'approcha de leur table et parla d'une grosse voix caverneuse et profonde. Kao fut surprise par la serviabilité du géant. Le shinigami commanda de la soupe et un bol de lait. Automatiquement Kao se dit que le bol de soupe serait pour son sauveur. Comme elle gardait les yeux soigneusement baissés, par timidité, elle ne vit pas le regard entendu que l'homme tentait d'avoir avec elle. Du coup elle fut surprise (encore !) de voir que la soupe était pour elle. Le géant tas de graisse à grosse voix s'appelait Megushi. Moui, ce nom lui allait plutôt bien. Mais Kao s'attendait à un nom plus inquiétant, comme… rien ne lui venait à l'esprit, mais elle s'attendait à plus effrayant. Un truc qui aurait sonné démoniaque. Le shinigami demanda à Megushi de soigner son chaton. *Hein ? C'est un shinigami ce gars ? Mais que fait-il ici alors ?* Le géant approcha un bras énorme du chaton qui dormait au creux de son coude. Mulan se crut frêle comme une brindille, ce qui était peut-être la réalité d'ailleurs. Une faible lueur doré apparut un court instant. Megushi soupira et dit qu'il ne pouvait rien faire, que le chaton vivrait une heure ou deux et qu'il fallait l'emmener voir les shinigamis. Kao en fut très attristée et se sentit coupable. C'était sûrement de sa faute. Elle posa le chaton sur la table, trempa son petit doigt dans le lait et fit "téter" la petite boule de poil. Il était si jeune, et déjà destiné à mourir. La voix de son interlocuteur se fit soudainement froide, surprenant la femme.
Tu n’es probablement pas sans savoir que tu es différente des autres.
*Hein ? Mais qu'est-ce qu'il raconte ?* Elle fronça les sourcils et rougit, mais il ne lui laissa pas le temps de réfléchir.
Je ne t’ai pas secouru par hasard. Les cris de ton estomac affamé ne trompe pas. Si tu ressens la faim, la soif, si tu ressens les choses, si tu te rend compte du temps qui passe et si tu est capable de sentir le parfum des fleurs ou l’odeur du sang, c’est que tu as une pression spirituelle supérieure à la moyenne que détienne les gens de ce malheureux monde. Pression spirituelle enfouie en toi, encore latente certes, mais qui n’attend qu’un signe pour jaillir hors de ton corps. Mulan eut un mouvement de recul lorsque l'homme se rapprocha de son visage. Et quelque chose me dit que tu as déjà fait jaillir cette énergie de ton corps, la preuve en est que tu possèdes cette arme. Sache que ce n’est pas une arme ordinaire, seul les Shinigami en ont une similaire, n’essaye pas de nier, l’énergie spirituelle qu’elle dégage ne saurait me tromper.
Mulan Kaosuhewa resta bouche bée, les yeux agrandis et… Totalement muette. Il fau dire que les paroles se bousculer dans son esprit et elle ne savait trop que dire. D'abord elle fronça les sourcils et parut comme vexée. La femme sembla s'apprêter à se fâcher puis elle baissa le regard, son regard devint légèrement apeuré. Elle ouvrit la bouche en secouant la tête, puis sembla sidérer et jeta un regard plein d'espoir à Akira. Les trois réactions qui lui étaient successivement venues à l'esprit c'était d'abord "Hein ?! Quoi ?! N'importe quoi !" puis "Mais alors ça veut dire quoi, que je suis une sorte de monstre ?" et enfin "Mais, si j'ai un zanpakutô, ça veut dire que je suis déjà une shinigami ? Pas besoin d'aller à l'école alors !" Mais aucun son ne sortit de sa bouche. L'âme errante regarda son arme, sa malédiction comme elle l'appelait. Alors c'était un zanpakutô ? Mais… c'était quoi exactement un zanpakutô ?
Euh… Vous êtes sûr ? Je n'ai pourtant rien fait jaillir du tout… Et c'est une bonne ou une mauvaise chose ? Ça voudrait dire quoi ? Que je suis une shinigami ? Pourtant je ne fais pas de magie. Je ne vois pas le rapport entre les zanpakutôs, les shinigamis et moi… C'est comme les masques des hollows et les hollows ?
L'ignorance transpirait par tous les pores de ses questions. Visiblement la femme ne connaissait absolument rien aux shinigamis. En même temps, comment aurait-elle pu en apprendre sur eux ? Elle attendit ses réponses, milles autres questions sur le bord des lèvres. Mulan semblait vouloir regarder Akira droit dans les yeux sans oser. Parfois son regard ambre se posait sur son zanpakutô et une lueur étrange les éclairait alors. | |
| | | Akira Invité
| Sujet: Re: Deuil. [PV: Mulan] Lun 1 Aoû - 15:19 | |
| **Comment peut-elle être au courant pour les Hollow, en a-t-elle déjà vu un ?**
Pensât instantanément Akira, sans pour autant creuser plus en profondeur la question. En vérité, cela n’était pas bien grave, la jeune femme se révélait déjà assez étonnante comme cela, que le fait qu’elle ai eu connaissance de l’existence des Hollow soit le moindre des soucis d’Akira. Le Shinigami s’appuya le plus confortablement qu’il put sur cette précaire chaise de bois, au dossier rigide et rongé par le temps. Des souvenirs continuaient à affluer dans son esprit à la recherche d’une pensée simple et unique à laquelle se rattacher pour éviter de sombrer dans cette abondance d’idées et de mémoires. C’était étonnant de voir à quel point Mulan pouvait ressembler à la jeune fille qu’Akira avait rencontrée dans le passé. Pour ainsi dire la même voix timide, parfois inaudible même, son comportement et sa façon d’être, ses yeux si profonds qu’on aurait put s’y perdre.
-« Tu apprendra énormément de chose une fois à l’Académie, car si il y a bien une chose dont tu peu être sur, c’est que tu n’es pas encore une Shinigami, loin de là.
Le visage plein d’espoir de la jeune femme lui fit adopter une autre attitude :
- Oh mais ne t’en fais pas, ça été dur pour moi aussi, je ne suis pas devenu ce que je suis par hasard. La plupart du temps est extrait un Zanpakutôh lorsque celui-ci estime qu’il n’est plus en sécurité dans l’âme de son hôte, lorsque celui-ci pense qu’il serait plus utile à l’extérieur, ou quand celui-ci pense que l’hôte est finalement devenu digne de lui. A l’Académie, on force le Zanpakutôh à s’extraire quand bien même il estimerait que ce n’est pas le moment. Si tu es arrivé à extraire ton Zanpakutôh seul, cela peut venir d’une somme inimaginable de raisons, et seul ton Zanpakutôh lui-même pourra t’apporter la réponse.
Akira fit un signe de la main à Megushi, au loin, pour qu’il apporte un second bol de soupe chaude.
- En tout cas, si tu as survécu à l’extraction naturelle d’un Zanpakutôh sans l’aide d’aucun Shinigami, c’est que tu as une pression spirituelle bien plus élevée que la moyenne.
Il fit une pause puis reprit.
- Je suppose que tu ne comprends pas grand-chose à ce que je raconte, pour le moment. Sache que chacun des êtres vivants comme morts, tout les habitants du Rukongai et d’ailleurs dispose de ce qu’on appelle une source de Reiatsu à l’intérieure d’eux-mêmes. Ce Reiatsu, qui est l’essence même de notre existence varie en fonction des émotions, de la nature et de la volonté de l’être. Chacun de ceux qui on un Reiatsu plus élevé que la norme, est susceptible d’avoir en soi comme… un « invité ».
Akira fit la moue, il ne put trouver terme plus approprié.
- Cet « invité » a une âme lui aussi, les Shinigami les appellent les Zanpakutôh qui veux dire « trancheur d’âme » car ces âmes prennent la forme d’un katana. Pourquoi un katana et pas une fleur ou un bijoux par exemple, je n’en sais strictement rien, je ne suis pas Dieu ! Toujours est-il que l’institution millénaire des Shinigami s’est construite autour des quelques êtres supérieurs capables d’extraire cette double âme de la leur. Ce n’est pas pour autant que tu appartiens au Shinigami, d’autres individus utilisent des Zanpakutôh pour un tas d’autres raisons.
Akira pensât qu’il en avait assez dit. Il avait assez tenté d’expliquer le gros des choses à sa nouvelle connaissance, et craignant de devoir s’appliquer à discourir sur des sujets autrement plus complexe, il rejeta son attention sur la petite boule de poil allongée sur la table.
- Des professeurs t’en apprendront bien plus sur tout ça, et surtout te l’expliqueront mieux que moi ! Maintenant nous devrions nous remettre en chemin, ton chat attend. »
Akira se levât d’un bond avant de tenir une discutions à voix basse avec le géant Megushi, qui devait mesurer au bas mot 50 centimètres de plus que le Shinigami. Le colosse fit un signe de la tête comme si il avait accepté une énième requête de l’homme aux cheveux d’argent, ce dernier se dirigeant à nouveau vers Mulan en lui tendant la main.
-« Tu constatera aussi à l’avenir, que les apparences sont souvent trompeuses. Les pouvoirs des Shinigami sont divers et variés, et ils n’utilisent pas que leur sabre pour se battre. Je ne peux pas trop t’en dire, mais sache que Megushi n’est peut-être pas l’exemple typique de ce qu’est un Shinigami à tes yeux, mais il est plein de surprises. »
Akira entraînât Mulan à travers la petite pièce étroite encombrée de chaise et de tablettes instables pour passer une petite porte de bois de chêne extrêmement épaisse, pourvu d’un énorme anneau de bronze en son centre. Ils pénétrèrent dans une pièce particulièrement petite, Megushi y prenait facilement la moitié de la place, la salle mansardée tenait certainement lieux de réserve ou de salle de stockage pour denrée périssable. Le géant levât de dessus des caisses de bois un voile poussiéreux de couleur grise et un sceau sur le mur de brique salie par le temps parvint aux yeux du duo de personnage. Akira prit doucement la main de Mulan afin de la poser sur le sceau qui commençait à luire d’une lumière mauve et gorgée de Reiatsu. Il lui adressât un regard agréable afin qu’elle ne s’inquiète pas, puis fit de même avec sa main.
-« C’est un sort interdit, Megushi, tu es sur que ça ira ?
- Ça fait plus de 200 ans que les Shinigami tentent de m’attraper, je peux te garantir qu’ils n’y arriveront pas aujourd’hui encore. Attention… Kûkanten’i. »
Au moment où l’énorme Megushi avait récité le nom du sort qu’il voulait employer, le sceau émanât une puissante lumière mauve et une ébullition de Reiatsu particulièrement intense et aveuglante. La petite pièce fut envahie de lumière et la pression spirituelle ambiante grimpa dans les sommets en un rien de temps. Elle revint à la normale d’ailleurs aussi vite, mais Akira et Mulan avait disparut. Mugeshi se tapotât les mains, recouvrit le sceau de son linge crasseux et poussiéreux et verrouilla la lourde porte au décoration de bronze afin de revenir dans la pièce principale comme si de rien n’était.
Quelques secondes plus tard, Akira soutenant toujours Mulan se retrouver les pieds dans une herbe fraîche. Le parfum délicat des peupliers en fleur des alentours lui fit définitivement oublié les ruelles boueuses et tristement inondés d’eau de pluie des districts du Rukongai. Le soleil recommençait à poindre le bout de son museau tandis qu’on entendait ici et là du bruit, de l’activité, des voix et des cris. Akira fit quelques pas sur le côté pour contourner les buissons dans lesquels ils avaient tout deux atterri pour constater qu’ils étaient bien arrivé à destination. En face d’eux se dressait l’agora principale de l’Académie Shinigami, comme à son habitude à cette heure de la journée bondée de personnages en tout genre. Et sur sa gauche, était planté fièrement, comme un immense colosse, un monument inestimable, la fameuse Académie semblable à une pagode gigantesque au toit côtoyant les nuages.
Il sourit à Mulan :
-« Bienvenue à l’Académie. » - Spoiler:
Sorry de ce post minable =/.
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| | | Mulan Kaosuhewa Shinigami de la 7eme division
Nombre de messages : 278 Âge : 24 Double compte : Rôjûrô Ôtoribashi, alias "Rose". Date d'inscription : 28/06/2011 Fiche Technique : Mulan Kaosuhewa, shinigami.
Feuille de personnage Nom du zanpakutô/Nature du pouvoir: Honoo Niveau: Siège 3 / LVL 10 (LVl uped) Reiatsu: (4700/4700)
| Sujet: Re: Deuil. [PV: Mulan] Ven 12 Aoû - 17:36 | |
| Alors que le jeune shinigami recommencer à parler, Mulan se rendit compte qu'elle avait toujours faim et que sa soupe refroidissait. Aussi elle prit le bol dans ses mains et but ainsi comme si c'était une sorte de verre. Bien qu'elle ne le regardait pas, elle l'écoutait avec une grande attention. Donc, son zanpakutô était sorti tout seul et il aurait pu être un bijou. Kao avait compris la phrase de travers… effectivement, c'était compliqué pour sa pauvre tête. *Ça m'aurait arrangé que ce soit plutôt une fleur ou un bijoux…* L'âme errante n'était pas certaine non plus d'avoir compris ce concept d'invité. Jamais sa mal… son zanpakutô ne lui avait parlait ou lui avait montré qu'il avait une âme. Quoi, que… Ça s'était passé bien un siècle ou deux, voir plus, au paravent. Ça ne l'avait pas spécialement marqué mais, alors que son heure semblait avoir sonné, elle s'était soudainement retrouvée armée. Elle avait tué, sans y prendre goût, l'un de ses tortionnaires et c'était enfuit, l'arme en main, sans chercher à comprendre sa bonne fortune. La nuit d'après Kao avait fait un étrange rêve bizarrement réelle où elle se trouvait dans une forêt tropicale. Il faisait chaud, c'était lumineux, et un incendie en forme d'oiseau s'approchait d'elle sans qu'elle puisse bouger. Ce rêve, Mulan l'avait fait à chaque fois qu'elle avait abandonnée l'arme.
Des professeurs t’en apprendront bien plus sur tout ça, et surtout te l’expliqueront mieux que moi ! Maintenant nous devrions nous remettre en chemin, ton chat attend.
L'âme errante revint à la réalité et hocha la tête. Mulan essuya ses lèvres avec ce qui lui servait de manche. Elle avait toujours beaucoup de questions mais ce shinigami peinait à répondre. Il avait raison, les professeurs lui expliqueraient mieux. Le shinigami (qui ne lui avait toujours pas donné son nom *Mais bon, moi non plus…*) se leva d'un coup pour parler à la montagne de graisse dont elle avait déjà oublié le nom. La blonde se désintéressa d'eux et prit son chaton de sur la table pour le coincer bien confortablement dans le creux de son coude. Elle prit de l'autre main sa malédic… son zanpakutô et se leva elle aussi.
Tu constateras aussi à l’avenir, que les apparences sont souvent trompeuses. Les pouvoirs des Shinigami sont divers et variés, et ils n’utilisent pas que leur sabre pour se battre. Je ne peux pas trop t’en dire, mais sache que Megushi n’est peut-être pas l’exemple typique de ce qu’est un Shinigami à tes yeux, mais il est plein de surprises.
Mulan tourna la tête vers le géant avec un regard surpris. *Ce truc, un shinigami ?!* Donc, les deux shinigamis l'entraînèrent à l'arrière du bâtiment jusqu'à une petite salle bien encombré. L'âme errante se demanda comment ils arrivaient à tenir tous les trois dans cette pièce minuscule. Les deux shinigamis échangèrent des paroles. Ils parlaient d'un sort interdit. Ah ? Mais avant qu'elle puisse en interroger un des deux hommes, elle fut aveuglée par une vive lumière et se sentit comme écrasée. Le shinigami la soutenait et heureusement sinon la femme serait tombée.
Qu'est-ce qui c'est passé ?
Bienvenue à l’Académie.
Mulan resta bouche bée. Alors c'était ça la fameuse académie des shinigamis ? Dire que sa mère était morte en essayant d'y aller. Elle se sentait toute petite et très intimidée. C'est avec une crainte mal cachée que l'âme errante regarda la foule. Ils étaient tous bien habillés par rapport à elle. Kao s'avança d'un pas puis se tourna vers l'homme. Ses joues rosirent et elle s'inclina légèrement.
Merci pour ce que vous avez fait pour moi, je vous en suis très reconnaissante. Je ne sais comment payer la dette que j'ai envers vous… Elle se redressa. Maintenant je vais essayer de me débrouiller seule, merci.
L'âme errante partit d'un pas hésitant vers le bâtiment, se retournant une dernière fois pour adresser un dernier regard reconnaissant à son sauveur. *C'est ici que ma nouvelle vie commence. Espérons qu'elle sera mieux que la précédente.* Prenant son courage à deux mains la femme entra dans l'académie, son chaton au creux de son coude droite et son zanpakutô dans la main gauche. | |
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