Une arrivée bousculée

Il n'y a pas à dire, Sayuri n'avait jamais eu à se plaindre sur l'eau. Sauf peut-être lorsqu'il pleuvait dans le Monde Réel. Seulement voilà, ici, ils sont sur une plage de sable fin paradisiaque, avec un Soleil plus que radieux, et un décor qui en aurait fait rêver plus d'un. Tout aurait été parfait s'ils étaient venus pour des vacances, et si Sayuri n'aurait pas été trempée toute habillée de la tête aux pieds. Mais l'idée de se désaper devant ces marins ou ces pirates ne l'enchantait guère. Autant que devant les autres vizards ils n'y avait pas de honte à avoir (puisqu'elle gardait toujours des vêtements, c'était comme un maillot de bain), mais là c'était différent. Dommage pour ces messieurs.

A voir le petit manège de va-et-vient entre la cabane et les navires, il devint évident que les pierres était le but de leur attaque. Et cela renseignait plus sur la nature de l'équipage, qui, même si les navires étaient majestueux et nombreux, devraient être ceux de pirates. Comment le savoir? Déjà, les marins n'avaient pas d'uniformes. Ensuite, ils pillaient sans état d'âme les cabanes et leur contenu. Peut-être n'étaient-ils pas si fréquentables que cela... Quand une voix avec une intonation étrangement gamine ordonna à l'homme qui leur faisait face de faire monter le groupe des vizards à bord des navires, bon, il ne semblait pas très content de l'ordre, et se disputa même un peu avec de loin. Sauf que le statut de chef de la gamine ne laissait aucun doute. C'était quoi ce monde encore?

Non mais franchement, vous trouvez ça normal que des pillards viennent poliment demander à des inconnus venus d'on-ne-sait où monter sur leur navires sans raison valable? Ça sentait le coup fourré. C'était trop gros, trop étrange. Seulement voilà, Sayuri ne voyait pas la raison de les faire monter sur le navire... Juste parce-qu'une gamine censée être la chef les aiment bien, les trouvaient amusants? Peut-être... Mais c'est à se demander ce que fait une gamine en tant que commandant d'une flotte. Bon, ils ne l'avaient pas encore vu, mais on pouvait deviner son apparence, un peu comme Hiyori, peut-être...

Sayuri s'approcha de Tagoraï pour lui demander ce qu'il comptait faire, mais Hachi l'avait devancé, et la réponse du chef des vizards les enjoignit de monter sur les navires, puisqu'ils n'avaient de toute façon plus le temps, et que les marins avaient déjà fait demi-tour. Tant pis. De toute façon, ils n'avaient pas l'air bien méchants. Et puis ils auraient peut-être quelques vivres à leur offrir. Oui, Sayuri avait faim, et aurait bien besoin d'un séchoir qui fasse moins souffrir que la chaleur de Tagoraï. Un truc gentil qui ne menace pas de vous brûler si on s'en approche trop près, en exagérant un peu. L'archère commençait à s'habituer au reiatsu monstrueux de Tagoraï.

Se laissant un peu aller, Sayuri s'avança vers la lumière et fut une des premières à atterrir sur le pont du bateau.Juste avant d'être téléportée, ce qui était entre parenthèses une expérience étrange qui faisait de petits guiliguilis, Sayuri scella à nouveau son zanpakuto et le rengaina. Elle se retrouva ensuite sur le pont ou des marins s'attelaient à différentes tâches. C'était un beau navire, bien fait, bien décoré, majestueux. Enfin tout ce qu'on veut, quoi. Au milieu des marins traînait une gamine à l'allure de peste, avec un bandeau de pirate sur un œil. Alors c'était elle, la chef?

* Hé, t'es sûre que c'est vraiment la chef, cette chieuse? Elle a l'air pire que toi dans ce domaine, un peu comme l'autre vizarde blonde de notre groupe...*
* Urusai...*

" - Bienvenue à bord ! J'suis la chef, ici ! J'mappelle Kochikochi Shiba ! Et nous, on est des pirates ! On est v'nu sur cette plage parce que y'a des pierres qui nous servent plutôt beaucoup dans pas mal de choses ! Bref, on s'en fout ! J'vous ai fais monter parce que vous avez l'air cool, hi hi ! Et puis vous vous ennuieriez avec des sauvages ! Remerciez-moi, non mais ! Bon, ben on est parti ! Levez l'ancre, bande de feignasses ! Qu'est ce que vous attendez ! Installez-vous, faîtes comme chez vous ! "

Elle parlait un peu trop vite. Encore une puce surexcitée. Et c'était ça, la chef de pirates? On aurait cru que ce n'était qu'un gros jeu et que c'était une gamine de riche capricieuse, à qui ses parents avait payé un gros jouet comme ce bateau et un équipage. Ça aurait pu être un jeu, si les boulets de canon des navires n'étaient pas si redoutables. Quels parents censés, même s'ils nagent dans l'argent, achèteraient un truc de ce genre à leur fille? Ou bien ce monde n'est vraiment pas normal.

En plus, elle disait qu'on avait l'air "cool". Tu parles. Un prétexte à la noix, ou bien c'était réellement cela. Une chef pirate qui laisse monter des inconnus sur son navires, cela étonnera toujours Sayuri. D'ailleurs, ces pierres précieuses... Apparemment elles sont très utiles. Même si on ne sait pas en quoi. Vu la gamine qui leur faisait face, savoir ce qu'on voulait savoir ne serait pas aussi difficile que prévu... A condition qu'on ne la fasse pas se renfermer comme une huitre. C'est vachement susceptible, ces bestioles là.

Ah, aussi, elle leur avait dit "Faites comme chez vous." Ou un truc du genre. Formule de politesse ou expression à prendre au pied de la lettre? Qui sait? Les vizards commençaient déjà à se disperser sur le navire. Soudain, le regard de Sayuri tomba sur un chat noir, qui était vraisemblablement avec les vizards. Un mignon petit chaton noir, qui alla voir Urahara, ronronnant et miaulant. La jeune vizard, sûrement mal informée, bondit sur le chat par surprise à une vitesse digne de celle d'un félin et criant un peu au passage.
"- Kyaaaaaaah!"
L'effet de surprise avait joué, et Sayuri rafla le minou dans ses bras pour lui faire un câlin. Bah quoi? Il était vraiment trop mignon! Bon, visiblement, le chat ne semblait pas très ravi de l'élan affectif de Sayuri. Rien ne forçait la vizard à le lâcher, même si elle serrait le chat peut-être un peu trop fort. De toute façon, un chat, ça ne parle pas... normalement.

Comment pouvait-elle savoir que c'était en fait Yoruichi?

Spoiler:

Cela faisait un moment que je n'avais pas parlé. Les évènements s'étaient succédés les un après les autres et je ne voulus pas m'exprimer sur ceci. Les indigènes avaient battu en retraite, et une jeune pirate qui semblait gouverné tout ceci nous avait invité à bord car d'après ces dires nous étions "cool", elle se nommait Kochikochi Shiba, je ne présageai rien de bon à ce sujet mais je ne voulais pas en faire part sur le coup. Nous apprîmes par cette dernière qu'elle était sur l'île à la recherche de pierreries qui leur sert à de multiples choses. Montés à bord, je me laissai quelques instants bercer par le doux remous des vagues incessantes tout en observant le chat noir perché sur l'épaule d'un jeune homme qui lui aussi s'était échappé de l'habitat. Ce chat me semblait ne pas l'être vraiment. Je ne saurais expliquer le pourquoi de cette raison. D'ailleurs,celui-ci descendit de l'épaule et se déplaça vers Kisuke Urahara mais le pauvre fut attrapé par une jeune femme qui se mit à la serrer contre elle. Je remarquai qu'elle exerçait une pression assez forte sur le pauvre félin. Je me rapprochai calmement de l'homme que le chat avait quitté et lui parla calmement :

"Enchanté, je me nomme Oni Thanatos. Je suis un vizard tout comme vous."

*Toujours aussi poli, tu ne sauras pas changer.
Eh bien non. Pourrais te taire maintenant ?*

Il se tut dans un rire assez mesquin ce qui m'étonna. Puis je posai mon regard sur le vizard que je venais d'aborder. Il avait des cheveux qualifiés dorés dont le centre était rouge. Une tenue étrange, pour ma part elle le semblait c'est pour cela que je ne m'y attardais pas. Son zanpakuto était porté sur le coté gauche une meilleure prise en main pour tout droitier en perspective. Enfin je m'égarai, je lui tendis lentement ma main et le fixa dans les yeux attendant une réponse.

Pour monter sur le navire, nous avions été happés par les faisceaux lumieux. L'espace d'un instant, nous avions eu l'impression d'avoir été dématérialisés. C'était une sensation étrange. Comment faisaient-ils cela ? C'est la question que posa Hiyori. Je regardai alors l'homme qui était venu nous parler, attendant qu'il réponde à la question de la Vizarde. Il regarda autour de lui, puis soupira.

" C'est un système de téléportation basé sur le déplacement des particules spirituelles d'un point A vers un point B. Il compresse les particules du corps et de l'esprit et les projette vers la destination. Ca paraît dangereux, mais tant qu'on propulse les gens à une vitesse supérieure au seuil minimum, tout va bien. En dessous de ce seuil, la compression pourrait détruire le corps... "

Voilà pour l'explication qu'il nous donna. La gamine qui semblait gérer ces bateaux s'avança vers nous et débita plusieurs phrases à la suite. Nous cernions rapidement le personnage. Ces pirates à la technologie bien avancée étaient entre les mains d'une enfant ? Cela semblait surprenant, et je n'étais sans doute pas le seul à trouver ça bizarre. Mais, mon attention se porta sur un autre détail : l'identité de cette fille. Shiba. Etait-elle de la même famille de Kukkaku Shiba et Kaien Shiba ?

" Shiba, tu dis ? Tu es de la même famille que Kukkaku et Kaien ? "

Demandais-je alors. Des chuchottements s'élevèrent dans les rangs des pirates. La petite fille sourit grandement, surprise, et répondit.

" Woah ! Comment tu sais ? T'es trop fort ! Ouais, on est de la même famille ! T'sais, c'est un peu compliqué l'histoire des Shiba, et j'la connais pas bien. Tout c'que j'sais, c'est que y'a une branche de la famille qui s'est barrée, c'est le cas de Kukkaku et Kaien, et du boulet là, Ganju ! Et puis l'autre branche elle est ici. Ce sont les Shiba qui contrôlent l'Océan des Bretteurs du Sud ! On est les pirates, hi hi ! "

L'avantage de parler avec une enfant, c'est qu'on peut obtenir des informations sans grand problème. Et elle ne semblait pas se préoccuper de notre nature ou de nos objectifs. Je la fixais.

" Pfiouuuu, il fait chaud d'un coup ! C'pas normal ça ! Hmm, quoi, pourquoi tu m'regardes comme ça ? Tu t'dis que j'suis naive parce que j'vous fais monter sans me méfier ? Bah, on est beaucoup plus nombreux que vous, là, puis en plus, si vous étiez méchants, vous nous auriez déjà tué, non ? "

Raisonnement simpliste, mais pas totalement dénué de sens. Je continuais sur ma lancée, désirant savoir où est-ce que nous allions. Je lui posai donc la question, et elle me répondit sans complexe, tandis que les hommes de l'équipage de ce bateau ne se préoccupaient déjà presque plus de nous.

" On vous amène au QG ! Vous aurez à manger, à boire, et vous pourrez peut-être trouver quelqu'un pour vous donner des infos sur ce que vous cherchez ! D'ailleurs, vous cherchez quoi en venant ici, si vous êtes d'un autre monde ? "

Tiens, la voilà qui posait enfin une question. Un enfant, c'est toujours curieux.

" Nos motivations sont diverses. Mais nous recherchons un homme qui a trahi et mis à sac l'endroit où nous vivons. Il s'est enfui ici, et il veut prendre le contrôle. On veut le trouver.
- Aaaah, ok ! Tu sais, il a intérêt à être balèze votre type, là ! L'Armée est forte, et les peuples d'ici se laisseront pas faire non plus ! Nous, on est peut-être contre l'Armée, mais on est bien obligé de reconnaître qu'elle est forte ! Bah voilà, raison de plus pour nous suivre, y'a des pirates qui connaissent le monde à force de voyager sur les mers, ils pourront peut-être vous aider ! "

Contre l'Armée ? Logique, pour des pirates, de se dresser contre le gouvernement. Mais pourquoi ? Cette gamine était jeune et avouait ne pas être au courant de toute la complexité de l'histoire de sa famille. Il allait falloir attendre de tomber sur quelqu'un de plus expérimenté, quelqu'un qui sait ce qu'il se passe et qui pourra nous guider. Nous avons donc fais le bon choix en suivant ces pirates. J'avais encore une question.

" Et ces pierres que vous volez, à quoi servent-elles réellement ?
- Ah, ça ! C'est un symbole de richesse, ceux qui en ont le plus sont les plus riches et sont respectés ! Mais c'est aussi du carburant !
- Du carburant ?
- Ouaip ! Chaque pierre à sa particularité, et possède son énergie propre. Avec ça, on peut faire avancer les bateaux, utiliser les téléporteurs, et plein d'autres choses encore ! On en a besoin, et pas seulement pour être riche. C'est notre énergie à nous, tu vois ! "

J'en savais assez pour l'instant. Je fis quelques pas pour m'éloigner, et l'endroit où se trouvaient mes pieds était noirci, brûlé. Les yeux de plusieurs personnes se portèrent là-dessus, écarquillés, surpris, se demandant comment c'était possible.

" Ce type... C'est lui qui a fait ça ?
- Merde, cette chaleur qui nous accable, tu crois que ça vient de ce mec ? "

Entendais-je. Ils n'avaient pas l'air de sentir le reiatsu tel quel. Je fus interpelé par un jeune garçon, un Vizard dont j'avais remarqué la présence, mais qui dans sa timidité, n'était pas venu se présenter à moi. Il le faisait maintenant.

" Je sais qui tu es. "

Dis-je, seulement. Il n'y avait pas de raison d'entrer dans un grand dialogue. Je me dirigeai sur un côté du bateau, sortis mes mains de mes poches, et croisai mes bras sur le rebord. J'observais la mer, sans dire un mot.

Invité

Je m’ennuyais vraiment sur ce navire. Pas de place pour s’entraîner, trop de bruits, trop de marins, trop de vent, trop de tangage… On ne sait pas où on va, pourquoi, quand est-ce qu’on y arrivera… Bref, rien ne pouvait captiver mes pensées, tandis que j’étais assis contre une palissade de bois. Les voix des marins m’agaçaient, et je soupirais à plusieurs reprises devant ces hommes inconnus. Le vent soufflait fort, car les embarcations allaient à très grande vitesse, propulsés par des trucs étranges… Je penchais la tête par-dessus la rambarde, et quelques gouttes d’eau salée m’éclaboussèrent tandis que la coque du bateau heurtait les vagues. Aucun oiseau dans le ciel, aucune terre à l’horizon… Que faire, que faire… Je ressentis alors la marque du réaitsu de Tagoraï, et me penchais en avant pour voir ce qu’il se passait à l’intérieur. L’air ambiant y semblait chaud, car je vis des ondulations dans l’air, comme pour les mirages… Puis, je remarquais les empruntes de pieds calcinées au sol, juste à côté de Tagoraï. La jeune fille, qui était apparemment la chef du navire, ainsi que d’autres mains semblaient stupéfaits devant ce « spectacle ». Je riais faiblement en m’appuyant contre la palissade. Les pauvres ignorants… Ils ne connaissent surement pas ce genre d’énergie… Je relâchais un tout petit peu de la mienne, plus fluide est fraîche que celle de notre chef, histoire de montrer à l’équipage et à cette gamine que Tagoraï n’était pas le seul dans ce genre là. J’arrêtais mon action cachée et inutile, pour me re-concentrer sur mes… sur mes rien. Je n’avais rien à faire. Rien, à part regarder à droite à gauche et rêvasser pendant qu’on s’activait autour de moi.

Je me levais lourdement, puis entrais dans la petite cabine en me courbant. Je contournais le petit groupe qui discutait en longeant les murs pour ne pas déranger, mais mon ventre imposant percuta un meuble, et je dus étendre mon bras pour attraper une lampe au vol. Je la reposais délicatement, et après un sourire gêné, continuais mon avancée dans les cabines. Ma grande taille me gênait atrocement, aussi je décidais d’avancer à quatre-pattes. Je n’avais pas peur de la honte, et c’était vraiment amusant. Je regardais si ma petite Kuna était dans le coin, elle aurait aimé jouer avec moi, mais non. En avançant comme un enfant, je débouchais sur une salle très intéressante, mais toute aussi minuscule que les autres : la cuisine. Il n’y avait personne, à part moi et des dizaines de plats variés disposés sur des tables. La salive me monta à la bouche, et je me faufilais par l’étroite porte afin d’accéder à mon futur repas.

« Je suis un invité, je suppose que je peux me servir non ? »

Je tandis le bras et attrapais une belle assiette avec du poulet rôti, garnit de pommes de terres sautées et de feuilles de salades bien vertes. Je m’emparais de couverts trop petits, et essayais vainement de découper la viande. Voyant que mes doigts étaient trop gros pour ces minuscules trucs en argent, je m’emparais d’un long couteau à viande et d’une fourchette grosse comme la main. Je commençais mon festin, et finis rapidement la première assiette. Après une gorgée d’eau fraîche, je me saisis du second plat à ma portée, et découvrit cette fois-ci une ratatouille digne d’un restaurant du monde réel. Je m’empiffrais, tout en m’essuyant la bouche avec la nappe d’une table voisine, les serviettes usuelles étant trop fines pour me nettoyer. La troisième assiette contenait une variété de petits plats japonais, telles que des bols de nouilles, des sushis, quelques nems et des beignets de crevettes. Après avoir engloutit les aliments, mon estomac me lança un appel d’alerte, me prévenant qu’il fallait passer au dessert. Je rampais, toujours à quatre-pattes, jusqu’à un buffet couvert de gâteaux, de fruits et de pâtisseries. J’attaquais la fin de mon repas en me servant une louche de jus de grenade dans un verre, puis m’emparais d’une grosse part de clafouti à l’abricot. Qu’est-ce que c’était bon ! J’enchaînais ensuite les cakes au chocolat, les tartes aux fruits, les pâtisseries, les glaces… Une fois ma faim assouvie, je plaçais la nappe ayant servi à m’essuyer la bouche dans un évier, puis ressortit de la cuisine, avec plus de difficultés cette fois-ci. Je restais coincé dans l’embouchure de la porte. Aïe. Forçant comme un dépravé, je finis par m’extirper de la cuisine et retournais jusqu’au pont, non sans autres collisions. Je m’assis de nouveau contre la palissade de bois, repu, et m’assoupis un instant, la main sur le ventre. Je sentais mon abdomen se soulever au fur et à mesure des mes respirations, et c’était une sensation fort agréable.

Après un temps de repos, une idée me vint en tête. Depuis ma Hollowification, aucun nouveau sort n’avait été créé. Pourquoi n’en inventerais-je pas un ? C’est vrai, mes compétences sont assez grandes pour me permettre d’établir un nouveau Kidô. J’ai tout de même été Vice-Capitaine de la division Nécromancienne ! Me relevant une nouvelle fois avec lourdeur, je marchais ensuite vers la poupe, ou la proue je ne sais pas, bref, vers l’avant du bateau, et fixais l’écume des vagues qui venaient s’éclater contre la pointe du navire. Je fermais les yeux, et me mit à réfléchir. Ma spécialité étant le Bakudô, je devrais me concentrer sur un sort de ce type. Immobilisation ou protection ? Ma spécialité est bien évidemment la protection, autant essayer de découvrir quelque chose de nouveau là-dessus. Je vérifiais qu'il n'y avait personne aux alentours, et me concentrais sur mon réaitsu. Je n'avais pas besoin d'activer mon masque, car ce n'était qu'un test, et la quantité de réaitsu que j'utiliserais sera bien trop faible pour nécessiter un bonus de puissance. Tout d'abord, je devais réfléchir à la fonction de ma barrière : Répulsion, immobilisation, ou simplement utilité pratique ? Certes, je n'allais pas inventer une technique qui sert d'ascenseur, je n'en vois pas l'utilité. Pourquoi pas une nouvelle barrière de défense ? Une nouvelle technique qui renverrait les attaques adverses, au lieu de simplement les bloquer... C'est pas bête du tout... Y a plus qu'à y mettre en pratique. Une idée me vint en tête. Aussitôt, j'effectuais des signes de mains compliqués, et m'arrêtais enfin, tous les doigts repliés sauf mes deux index, collés l'un à l'autre par le bout du doigt. Aussitôt, je matérialisais mon réaitsu orangé sous forme de deux chaînes, composées de maillons épais. J'en saisis les extrémités, et m'appliquais à les manipuler. Au bout des chaînes, il n'y avait rien à part le dernier maillon. Cependant, leurs mouvements étaient très fluides, et les manier était très aisé. Je sentais chaque maillon à travers la chaîne, et la technique que j'allais inventer se dévoila dans mon esprit. J'avais trouvé un moyen très efficace d'utiliser les chaînes. Plusieurs moyens en fait. Je décidais de les tester sur un vieux poteau de bois inutilisé qui était dressé sur une rambarde. J'envoyais l'une des chaînes en sa direction, et elle s'enroula autour du rondin, le serrant avec force. Puis, en bougeant mes doigts sur la seconde chaîne, les maillons de celle-ci se détachèrent un à un, et d'un mouvement de bras, ils allèrent tous se planter dans le rondin afin de l'immobiliser. Cette technique d'immobilisation était une nouvelle forme d'utilisation de ma barrière. Très utile. La forme des chaînes donnait étonnamment de possibilités. Etrange que je n'y ai pas songé avant... Modifier la forme de mon réaitsu... Une nouvelle idée me vint. Je ramenais les chaînes à moi, rassemblant les maillons, puis les tournais, jusqu'à ce que les deux chaînes forment une spirale compacte devant moi. Un vrai bouclier. Je ne pouvais pas en tester la solidité, mais je ne doutais pas de son efficacité. Fier de mes découvertes, je décidais de tester ma barrière fraîchement créée sur un personnage réel. Je ressentis un réaitsu familier, et sans chercher à l'assimiler à quelqu'un, enroulait une chaîne autour de la personne, et l'immobilisait en lui envoyant les maillons de la seconde. Après un tant de réaction, je réalisais que cible avait été... Tagoraï. Aïe. Comment se foutre dans les problèmes en 10 secondes même pas... Après avoir annulé ma barrière, je courus vers notre chef de groupe, l’air tout embarrassé :

« Je euh… Excuses moi, Tagoraï mais… Euh… Je…Je voulais tester un nouveau sort de Kidô que je viens d’inventer… Et… Enfin… Je voulais essayer contre un vrai quelqu’un… Mais je recommencerais plus… Promis… »

Je m’inclinais, totalement confus, puis détournais le regard du jeune Vizard. Je savais qu’au moindre faux pas, il pourrait m’écraser. Alors je ne disais plus rien, muet, immobile, en face de celui dont le réaitsu surpassait largement le mien. Attendant une quelconque réaction, je fermais les yeux et espérais ne pas être puni…

Spoiler:

Tout s'était passé très vite pour le groupe d'Aigawa, en effet la discussion entre marins et vizards avait été interrompu de fort belle manière par une voix agaçante et oppressante venu d'ailleurs. Cette voix jeune et féminine faisait un peu penser à Hiyori lorsqu'elle était dans ses pires jours, il n'est donc pas la peine de souligner que pour Love cela ne faisait remonter que de très mauvais souvenirs.Apparemment le capitaine du bateau,qui devait sûrement être cette personne qui avait littéralement éclater les tympans environnant en criant comme une écervelée,refusait de nous laisser partir de notre côté et désirait au contraire que nous montions sur son bateau. Love trouva cette envie assez bizarre car pour inviter un groupe d'inconnu dans son antre, il faut soit avoir le coeur sur la main, soit préparer quelque chose d'autre. L'ex capitaine ne donnant pas son avis attendait plutôt la réponse collective et surtout, la réponse de Tagoraï qui était la plus importante de toutes. Après quelques minutes d'hésitations et de commentaires de la part des autres membres du groupe, les vizards décidèrent d'accepter l'offre des matelots inconnus et entrèrent tous dans l'impressionnant navire qui leurs faisait face.
Arrivé sur le pont du bateau, Aigawa ne put s'empêcher de jeter ses yeux un peu partout où ils le pouvaient. C'était la première fois qu'il mettait ses pieds sur un engin de ce type et donc il était normal pour lui d'immortalisé ce moment en essayant de retenir le plus d'images possibles dans son esprit. Il était comme un enfant qui découvre un objet inconnu, se promenant sur quasiment tout le pont afin d'examiner la coque ainsi que toutes les composantes que cette partie du navire comportait. C'est à ce moment là que la mystérieuse voix qui commandait tout les hommes de ce navire fit à nouveau son apparition...

" Bienvenue à bord ! J'suis la chef, ici ! J'mappelle Kochikochi Shiba ! Et nous, on est des pirates ! On est v'nu sur cette plage parce que y'a des pierres qui nous servent plutôt beaucoup dans pas mal de choses ! Bref, on s'en fout ! J'vous ai fais monter parce que vous avez l'air cool, hi hi ! Et puis vous vous ennuieriez avec des sauvages ! Remerciez-moi, non mais ! Bon, ben on est parti ! Levez l'ancre, bande de feignasses ! Qu'est ce que vous attendez ! Installez-vous, faîtes comme chez vous ! "
Love se retourna et constata avec désespoir que c'était bien une gamine qui avait dit tout cela. C'était comme si Hiyori et elle étaient de lointaine cousines qui ne s'étaient jamais connu. Elle commença à engager une conversation avec Tagoraï ce qui était très normal de chef à chef tandis que les autres vaquaient à leurs petites occupations que Love trouvaient très ennuyantes les unes par rapport aux autres. Le temps passait et le vizard à la capillarité crânienne particulière était sur l'extrémité gauche du pont à regarder la mer d'une manière assez nostalgique et c'était seul dans son coin qu'il restait plongé dans ses pensées...

Après être descendu dans le curieux tunnel, nous étions remonté, alerté par la voix stridente d'Hiyori. Nous nous étions retrouvé entre deux groupes, l'un des indigènes, et les autres, des hommes tirant à partir de grand bateau. Dans un premier temps nous avons fait une sorte de "tennis", un sport pratiqué dans le monde réel, mais il était plus beau et plus artistique de dire que nous préservions la beauté de la plage, et les indigènes curieusement déguisé. La peinture sur leur visage exprimait une sorte de primitivisme, et si j'avais pu, j'aurais aimé découvrir leur manière de faire de musique.

Finalement, le combat fut vite terminé. Kinshara en avait marre de taper dans des boulets, préférant le combat plus subtil, lorsqu'elle pouvait utiliser son pouvoir si particulier. Des hommes s'étaient téléportés sur la plage, après que les indigènes eurent fui. Ils s'étaient approchés de nous, demandant quels étaient nos objectifs, et la raison de notre présence sur cette plage. Le temps de nous interroger, ils volaient impunément les biens d'autrui, s'introduisant dans les petites cases qui décoraient la petite plage. Après avoir volés les pierres scintillantes, il nous proposèrent sous les ordres d'une voix féminine de monter à bord.

La décision fut rapide, et nous suivîmes celui que nous avions désigné comme notre chef. Tagoraï marchait le premier. Lorsque nous fûmes sur le bateau, nous pûmes mettre un visage à la voix que nous avions entendu tout à l'heure. Une jeune fille, d'apparence enfantine, se présenta sous le nom de Kochikochi Shiba. Et en effet, elle faisait bien parti de la famille de celle que nous connaissions, Kuukaku, Ganju, et Kaien. Une parti de la famille était donc ici, et exerçait une puissance monstre sur cet éblouissant océan. Nous n'avions plus qu'à attendre d'atteindre leur base, et voir si, tout comme la construction de leur bateau, ils avaient goût pour les belles choses.

Invité

Tout n'avait été que chaos et évènements imprévisibles...Un tumulte incessant portant sur la décision à prendre, les ripostes contre les indigènes, puis les canons qui gagnaient en portée. Sans oublier le facteur lié à ceci, les bateaux qui approchaient du rivage!
Et quand tout semblait mener à la conclusion inéluctable qu'ils allaient être bel et bien pris en tenaille, Tagoraï s'adressa aux hommes quittant leurs navires, ce qui eu don de susciter de l'agacement chez certains membres du groupe, mais aussi de la curiosité chez d'autres. Pour Kisuke, son avis était mitigé. Après tout, si l'on avait possibilité de se faire un allié plutôt que se borner à considérer deux ennemis, c'était mieux! Surtout que la tentative de négociation avec les indigènes de Yoruichi n'avait pas été un franc succès...
Et étonnement un homme avec des vêtements plus voyants s'adressa à Tagoraï de manière amicale.
Urahara fut attaqué par encore bien des indigènes, ces derniers utilisaient des armes de plus en plus évoluées. Alors quand le Go Ban Tai Taisho vit ses compagnons courir au navire, il n'hésita pas un instant.
Une fois à bord, ils eurent le droit à un acceuil des plus étonnant. Tout d'abord on leur refusa de monter a bord. Puis une voix féminine, s'exprimant sur un ton proche de celui d'Hiyori, assez autoritaire (j'ai rien dis!), l'homme qui avait commandité le refus changea d'avis.

" Eh mec, on peut pas traîner ici plus longtemps, le chargement est terminé, on doit bouger. On en fait quoi, de ces types ?
- Hmmm... Bon, écoutez, qui que vous soyez, vous n'avez rien à faire ici, rentrez chez vous. "
" Comment ça, qu'ils rentrent chez eux ?! Et ta soeur, elle rentre pas chez elle ?! JE décide, ici ! Je t'ordonne de les faire monter à bord !
- Mais... Pourquoi ...?
- Bah ! J'en sais rien ! J'aime bien te donner des ordres ! Et puis ils ont l'air marrant !
- Ils ont l'air marrant... Aah... Cette gamine me g- !
- QUOI ?! Répète un peu ?! Tu veux que j'te laisse crever ici ?! Je peux te laisser en offrande aux sauvages, si t'es pas content !
- Euh...Je...Désolé...
- PUTAIN mais bougez-vous le *** de monter ! On a pas que ça à foutre, on doit se tirer et vite !
- Oui...D'accord... "
" Vous avez entendu... C'est elle la Chef, alors... Veuillez nous suivre, s'il vous plaît. De toute façon, nous n'irez nulle part en restant ici. Ca nous permettra de faire plus ample connaissance. Suivez-moi ! "

Malgré cette acceptation quelques peu douteuse, le groupe n'hésita pas et décida de partir avec ces pirates. Et leur intérêts était de récupérer des diamants et coquillages sur la plage, aussi ils ne voulaient pas avoir à dos les indigènes et nous même. Soudainement, des ps résonnèrent dans la cale, et une jeune fille apparut sur le pont. Elle sourit au groupe et s'écria avec enthousiasme:

" Bienvenue à bord ! J'suis la chef, ici ! J'mappelle Kochikochi Shiba ! Et nous, on est des pirates ! On est v'nu sur cette plage parce que y'a des pierres qui nous servent plutôt beaucoup dans pas mal de choses ! Bref, on s'en fout ! J'vous ai fais monter parce que vous avez l'air cool, hi hi ! Et puis vous vous ennuieriez avec des sauvages ! Remerciez-moi, non mais ! Bon, ben on est parti ! Levez l'ancre, bande de feignasses ! Qu'est ce que vous attendez ! Installez-vous, faîtes comme chez vous ! "

Un acceuil des plus généreux et attentifs. Mais pourquoi cela? Kisuke ne semblait pas partager l'avis optimiste de beaucoup dans le groupe. Il fallait rester sur ses gardes. La jeune fille aux cheveux noir qui était donc la capitaine de ce navire et la commandante de la flotte avait l'air fort sympathique certes, mais des plus imprévisibles. De plus, il apparaissait qu'elle portait le nom de Shiba, était-ce un hasard ? Kisuke l'espérait, car le contraire signifierait qu'un lourd mystère planait dans la Dimension Royale. Certes le mystère était monnaie courante ici, on en connaissait rien de ces lieux, mais celui ci ne faisait qu'accroitre l'épaisse brume sur ces lieux. Ces réflexions intérieurs avaient sur Kisuke l'effet d'une grande torpeur. Tout cela ne rassurait aucunement... Soudain, une chose noire agrippa son épaule ce qui provoqua chez lui un sursaut et une cri des plus affligeant...

"-Bouaaaaaaaaaah qu'est ce que bouahahahahah! Ah c'est toi Yoruichi-chan. Tu es consciente que si on me voit parler à un chat on va me croire dingue!"

Yoruichi lui chuchota alors quelques paroles dont le sens se rapprochait du fruit de ses réflexions. Elle lui murmura ceci en accentuant fortement des miaulements ou des ronronnements. *Quelle actrice...*pensa Kisuke.

"- Aies l'air de rien, je veux rester un chat inoffensif pour tout le monde. Maouuuuw ! Je sais pas trop ce qu'on peut faire ici, mais mieux vaut en savoir le plus possible. Ça t'intrigue pas, toi, une fille qui s'appelle Shiba ? Est ce que t'en saurais pas plus là dessus ? Maouw !... Rrrh... Rhhh"

"-Je suis tout à fait d'accord avec toi. Il va falloir surveiller nos arrières et nos avants. Cette histoire de Shiba m'intrigue aussi, après tout nous sommes dans une dimension parallèle donc tout semble mystérieux et peut arriver. Or il ne faut pas tirer de conclusions hâtives. Mais je t'avouerais franchement que je commencerais à m'inquiéter sérieusement si l'on rencontrait une Shinouin ou un Urahara..."

Hiyori Sarugaki

Je m'étais rendu discuter avec Urahara, pour tenter d'en savoir plus. Mais vraisemblablement, il n'en savait pas plus que moi. Et alors que je comptais la jouer discret, Tagoraï avait posé la question à la dite concerné directement, sans hésitation. Et, en effet, cette gamine faisait parti de la même famille que ceux qui se trouvaient à la Soul Society. Il avait également posé la question concernant les curieuses pierres. Et, comme je le pensais, elle n'avait pas une simple valeur d'argent. Elles servaient de carburant. Curieux.

Alors que je comptais donner une réponse à Kisuke, suite à ses inquiétudes concernant une probable rencontre avec un Shihouin ou un Urahara. Je crois que ça ne m'étonnerait même plus, vu les étrangetés de ce monde. Bref, alors que je comptais donner une réponse, Sayuri Hana se jeta sur moi. Elle avait bondit sur moi, m'attrapa, et me serrant avec force. Un cris strident sorti de ses lèvres, comme pour exprimer sa joie. Si elle continuait à me serrer comme ça...

Spoiler:

- Mrrrraaaaaouuuuw... !!

Elle m'étranglait, pourquoi traitait-on les animaux comme ça ? A ce moment là, je compatissais pour tous mes camarades à quatre pattes, subissant l'étreinte mortelle de leur maître. Elle semblait toute heureuse, pendant que ses bras puissants m'étouffaient. Je grognais, prise de colère. Dans un effort plutôt suranimal, je regardais autour de moi, les hommes du bateau semblaient loin, je pouvais donc parler à Sayuri.

- Espèce d'idiote ! Lâche moi !

Surprise d'entendre un chat à la voix masculine, elle me lâcha. Je toussais, et fixais Sayuri. Quelle idiote ! Et Kisuke qui n'avait même pas bougé d'un poil ! (le cas de le dire). D'un côté, comment Sayuri pouvait-elle savoir qu'un chat noir pouvait être la déesse de l'éclair ? Cet incident m'avait empêcher de continuer à observer aux alentours, et de répondre à Kisuke. Je sautais sur l'épaule d'Hana, lui plantait mes griffes, et je sautais par la suite plus haut, pour atteindre l'un des mâts du bateau. J'étais là haut tranquille, et apte à surveiller tout ce qui se déroulait autour de moi. Mais surtout, loin des griffes de la jeune fille.

Tant pis, je discuterais avec Urahara plus tard. Nous aurions sûrement le temps d'en parler, et d'en savoir plus.

Le combat avait été rapide, puisque, finalement, des hommes s'étaient téléportés sur la plage. D'un curieuse façon d'ailleurs, qui intrigua Hiyori, mais aussi, je pense, le reste du groupe. Ils s'étaient approchés de nous, et nous avait posé des questions. J'avais quitté mon masque, ayant pour ordre passivité. J'écoutais d'un oreille attentive les directives que donnaient Tagoraï, ainsi que les décisions qu'ils prenaient pour nous. Ça me convenait. Nous n'aurions pas à nous frotter une bande d'indigène sauvage. Bref, je m'étais décidé finalement à monter sur le bateau.

L'ennui. C'est ce que je ressentais maintenant que j'étais monté sur le bateau. Je savais pas trop pourquoi on s'emmerder à monter dessus, d'ailleurs. Celle qui dirigeait ce rafiot était une sale gamine, et tout comme Hiyori, sa voix stridente m'horripilait. En parlant d'Hiyori, elle s'était approchée de moi, posant sa rage sur moi. Je suis soi-disant responsable de son ennuie. Là, c'est elle qui m'ennuyait. Elle m'avait donné son coup de savate habituel, qui eut la conséquence de m'énerver.

- Tu fais chier là !

Sur ces paroles très amicales, je lui mettais mon poing en plein centre de sa figure, pour lui faire comprendre que donner des coups de savates n'étaient pas très civilisé et ... sympathique ? de sa part. Elle me regarda, enragée, et j'eus droit à un discours d'une gamine ridiculisée.

- Temeeeeee... Tu vas me le payer !

Elle tenta à nouveau le kick dont elle était spécialiste, mais cette fois, j'attrapais sa jambe avant qu'elle ne m'atteigne.

Spoiler:

- Ça t'apprendra à me...

Elle me frappa violemment avec l'autre pied sur la figure. Dommage, je l'aurais pas esquivé deux fois.

- Tu me le paieras Hiyori....

- C'est c'qu'on verra ! Que de la gueule !

Elle s'éloigna, me laissant là, stupide, au milieu du pont. Cette gamine avait un tempérament de folie. Mais qu'elle ne croit pas s'en sortir comme ça, elle allait avoir en retour ce qu'elle venait de me faire subir, comme à chaque fois. Sale garce !

Nous naviguions sur l'Océan, autour de nous plusieurs bateaux, dont l'équipage pour une bonne partie ne faisait que fixer notre groupe. Sans doute se demandaient-ils qui nous étions, et ce que nous faisions à bord. L'eau était d'un bleu foncé magnifique, laissant imaginer la profondeur qu'il y avait, ainsi que le monde marin qui devait se trouver sous les coques. Comment souvent en mer, et c'était valable dans ce monde aussi, il y avait une légère brise, celle-là même qui venait caresser mon visage et faisait virevolter lentement mes cheveux dorés.

Moi, je me tenais bras croisés, les coudes posés sur le rebord gauche du bateau. J'observais la mer, les autres navires, je ne disais plus rien. La dualité bleu/blanc de l'océan et de l'écume contrastait grandement avec la dualité sans/or de mes yeux ou de ma tenue. L'eau et le feu. Le calme et la fulgurance. La comparaison pourrait être poussée plus loin. Mais ce n'était pas utile, et mon intérêt était ailleurs.

J'étais déjà venu dans ce monde. Lorsque j'avais retrouvé mon père. Cela faisait tellement longtemps que je ne l'avais plus vu. Je me souviens de lui, des moments passés, en sa compagnie... Je me souviens de mon enfance, j'étais vraiment jeune lorsque mon père, Ikari, perdit la vie dans un accident d'avion. En tout cas, c'est ce qu'il m'avait raconté. Mais maintenant, je sais que son corps n'était qu'un gigai, que ma famille vivait sur Terre avec un nom d'emprunt, Kameki, et que nous étions en réalité des membres du clan Yagoretsu.

Je ne sais pas pourquoi mon père m'a menti. Je ne sais pas non plus pourquoi nous vivions sur Terre. Ni encore pourquoi moi, je sui bel et bien vivant, dans un corps physique, quand je suis dans le Monde Réel. Je ne sais rien du clan Yagoretsu. Je ne sais rien de mes origines. Mon père pourrait m'expliquer... Mais qu'est-il devenu ? J'avais dû m'enfuir en le laissant seul, cette fois-là. Est-il toujours vivant ? Je dois partir à sa recherche. Je dois savoir.

Mon père est celui qui m'a appris à me battre, après la mort de la mère. Aujourd'hui, je sais qu'elle était malade par la faute de Gin Ichimaru... Ou en tout cas, c'est ce qu'il me disait, lors de notre combat. Impossible de savoir s'il disait la vérité, un homme tel que lui...ne peut être digne de confiance. C'était la première fois que je revoyais mon père depuis sa "mort". Il ne s'était plus montré, sans doute pour rester cohérent avec le mensonge orchestré par ma mère et lui.

Je découvrais mon Zanpakutô lors de mes entrainements avec lui. Il ignorait l'histoire de ce soir, après l'école, lorsque par un phénomène inexpliqué, je me retrouvais en train d'absorber un Hollow de la plus haute classe de Menos. Aujourd'hui encore j'ignore comment cela a été possible. J'ai toujours été insensible au feu, mais je n'ai jamais développé une quelconque faculté d'absorption. Alors comment ? Je dois découvrir la réponse à cette question.

Lors d'une séance d'entrainement, mon père fut enlevé par des Arrancars. Mais cette scène, était-elle organisée, elle aussi ? Ce sont des questions que j'aurai dû poser à mon père lorsque je le suivis ici, dans la Dimension Royale. Mais j'étais dans une période de fragilité, je me cherchais, mes responsabilités étaient difficiles à assumer, et je le retrouvais après des années à vivre seul. Je voulais simplement profiter de ce moment avec lui, comme avant.

Mais ce n'est pas trop tard, je dois le retrouver, et lui demander des réponses. Je dois connaître les origines de ma famille. Je suis prêt pour la guerre, je n'abandonnerai pas, tant que je n'aurai pas mes réponses. Lors que j'étais au Palais avec Ikari, je me sentais bien. Je pensais moins à la bataille qui s'annonçait sur Terre. Mais les choses finirent par se gâter, malheureusement, et je dûs m'enfuir...

Tout ceci me fait penser à ma mère. Elle périt dans l'incendie de notre maison, après une crise dûe à sa maladie. J'étais encore tout jeune, je n'ai pas pu la sauver, malgré mon intervention dans les flammes... J'ai des doutes sur la véracité du discours de Gin, lorsqu'il dit être l'auteur de ça. Mais ça se tient, et je n'ai pas d'autre version...

Et puis je pense à cet homme, sous les ordres d'Aizen. Celui qui vint me parler comme à un frère, lorsque j'affrontais Gin. Je ne sais pas qui il est, mais je me sens irrémédiablement attiré vers lui. S'il a réellement un lien avec moi, alors je dois en savoir plus. J'ai mes doutes sur le sujet, notamment sur mon combat contre Aizen, et les prélèvements qu'il a fait de moi...

En fait, les raisons pour lesquelles je suis ici sont nombreuses. Retrouver mon père, en apprendre plus sur ma famille, savoir qui je suis réellement, rencontrer cet Arrancar, remettre les Vizards sur le devant de la scène avec un siècle d'exil... Et Aizen, dans tout ça ? Honnêtement, je n'ai pas vraiment le temps d'y penser.

Il y avait un événement auquel je ne pense pas souvent. Pas en rapport avec mes parents. C'est elle... Célestia. Lors de mon séjour au Palais, je rencontrais celle qui m'avait été présentée par mon père comme la nièce du Roi. Etait-ce vrai ? Je ne le lui avais pas demandé. Mais elle m'avait avoué être très proche de la Cour, sans m'en dire davantage. Elle était venue me rendre visite un soir dans la chambre qui m'avait été prêtée. Elle n'avait pu rester. Mais le lendemain, après mon entraînement et avant que je me rende à l'invitation de mon père... Nous nous étions revus. Je n'avais jamais été aussi proche d'une fille. Ce qui devait arriver arriva, ce fut un très bon moment. Je ne l'ai plus revu depuis... Me reconnaîtrait-elle ? M'en voudrait-elle d'être parti ? Peut-être aurai-je l'opportunité de la revoir, un jour.

Je revins précipitamment à moi, dans le présent, sorti de force de mes pensées, par une sensation bizarre autour de moi. Lorsque je baissai mes yeux, je vis des chaînes de reiatsu orange m'entourer. Je remontai jusqu'à l'auteur de ceci, et je vis un Hacchi gêné, s'excusant de n'avoir trouvé personne d'autre que moi pour tester une nouvelle technique. Je le fixai, puis, d'un signe de tête, lui fis comprendre que ce n'était rien.

Je me redressai alors, puis me dirigeai vers Kisuke et Yoruichi. Ainsi que Shinji. Le rebord du bateau, là où je m'appuyais, avait brûlé. Je chuchotais à mes trois camarades.

" Je sais que ce n'est pas très divertissant comme activité, mais je pense qu'on doit les suivre, pour rencontrer quelqu'un qui connait ce monde et qui saura nous en apprendre plus. On a un désavantage en nous déplaçant en terrain inconnu. Prenons notre mal en patience. "

Dis-je, tandis que nous continuions à flotter sur l'Océan.

Plusieurs minutes étaient passées depuis que les inconnus étaient montés à bord du navire. Ils se détendaient, se mettaient à leur aise, et commencèrent à s'occuper. Certains discutaient, d'autres, comme cet homme aux cheveux d'or et à la tenue de velours, regardaient l'horizon, plongés dans leurs pensées. Pour la gamine, directrice des équipages présents sur la mer, il était craquant. Trop agé, hélas, mais incroyablement mignon. Elle le dévorait du regard, avant qu'une interférence vienne attiser sa curiosité.

Il s'agissait une jeune fille, ayant une apparence d'une fille d'environ du même âge qu'elle. Une blonde. La pirate n'aimait pas les blondes. Un regard de chieuse. La gamine n'aimait pas les chieuses... Elle se leva de l'endroit où elle était assise, et s'approcha de la blondasse, un sourire malsain sur le visage.

" Eh, toi, la moche ! Tu veux pas servir de nourriture pour les poissons ? Hihihi ! "

Oups... Peut-être ne fallait-il pas provoquer une chieuse, même lorsque l'on est soi-même, une chieuse...

Citation :: Je me suis sentie bien discrète depuis le début de la bataille , je ne savais pas ce qu'il allait se passer , juste que mes amis et moi étions en danger de mort . Je faisais de mon mieux pour repousser les assauts répétés . Jusqu'à plusieurs cris retentissent , celui de Shihouin Yoruichi réclamant l'arrêt de la bataille comme preuve de notre non-culpabilité . Et les paroles de Yagoretsu Tagoraï , explicitant les raisons de nôtre arrivée ici . C'est après cette rapide conversation que les pirates , amarrés sur la côté , nous demandaient de monter à bord de leur navire , afin de faire plus ample connaissance . Il était peut être plus judicieux pour nous de les suivre , mais qui sait , je ne savais pas à ce moment là ce qu'il se produirait dans le futur . Suivre Hachi et Kensei était la seule raison qui me poussait à monter à bord de ce galion .

Nous étions maintenant à son bord , contemplant la mer , nous transportant vers de nouvelles directions , de nouvelles aventures . Mon sourire se réaffichait de nouveau et le temps de l'amusement était de retour . Je tapotais Kensei sur l'épaule , signal de ma prochaine bêtise et partait monter le mât du navire . De la haut , tous les autres semblaient si minuscules . Et de là – haut , l'horizon semblait atteindre des distances infinies . C'est d'un « Oh » prolongé que j'admirais l'éternel bleu azur de cet océan cristallin . Rien ne semblait perturber cette harmonie .

Le paysage admiré , je redescendait de mon point en hauteur en sautant jusque sur le pont . Je commençais à courir partout comme une enfant ahurie de tout ce qu'elle pouvait trouver . Comment se fait – il qu'un bateau avance comme ça ? Sans rameurs ? … C'était bizarre . Mais rigolo . Je tapotais dans la tête de Sayuri Hana & d'Inoue Orihime afin de les provoquer , afin qu'elles aussi participent à mon amusement .

Que la fête commence !

Shihouin Yoruichi

Je m'étais approchée de Shinji, qui était ma victime, comme d'habitude. Je l'avais emmerdé, je sais, avec mes histoires. J'en avais marre d'être sur ce bateau, et je n'avais qu'une envie : descendre de là. Shinji m'avait répondu assez sèchement, ce qui... bien évidemment, me déplaît très fortement...

*C'toi qui fait chier...*

Je m'étais approchée de lui, afin de lui donner un coup de savate dans sa tête d'ahuris. Une trace rouge fit son apparition sur sa joue, et c'était bien fait pour lui. Mais il riposta, et m'envoyant rapidement un coup de poing qui m'envoya plus loin.

- Temeeeeee... Tu vas me le payer !

J'étais enragée. Comme osait-il me frapper, moi... Les dents en avant, les sourcils froncés, j'exécutais à nouveau le secret de mes kicks. Et au moment de l'impact, ce ne fut pas la tête de Shinji qui fut touché, mais son bras. Il m'attrapa la jambe, me ridiculisant, sur une jambe. Il me tira la langue, ce qui avait pour habitude de m'énerver encore plus. Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, que mon autre pied vola sur sa figure. Bien fait. Il me menaça de représailles. Genre. Je le connaissais trop bien. Il réussissait jamais. Je sortais toujours vainqueurs de mes combats contre lui.

Je m'étais éloignée, soupirant. J'en avais vraiment marre. Hacchi semblait s'amuser avec ses boucliers, Yoruichi s'était transformé en chat et se frottait à Kisuke, Tagoraï cramait le sol... Bref, c'en était ennuyeux. J'avais pas envie de penser. J'avais pas envie de bouger. J'avais pas envie de parler. J'avais pas envie de m'entraîner (sur ce vieux rafiot, d'un côté, un peu dur).

- Hé Hiyori, fais gaffe, y'a la naine qui vient vers toi.

- Qu'est ce que tu racon....

Et, en effet, qu'en je me retournais, celle qui dirigeait ce bateau (si on pouvait appeler ça un bateau) était face à moi. Son sourire aux lèvres, elle m'adressa la parole.

- Eh, toi, la moche ! Tu veux pas servir de nourriture pour les poissons ? Hihihi !

- C'est qui que t'as appelé la moche, la moche ?

- Et c'est reparti...

C'était parti pour un bon moment de provocations...

Ce bateau, était en effet, un bateau impressionnant. Le mât était gigantesque. Le pont était large, et donnait vue sur l'infinité de la mer. La vue était magnifique. L'océan, le bruit doux des vagues claquant contre le bois... J'étais bien, finalement. La musique que jouait les voiles accompagnées des vaguelettes m'enchantait. Je me trouvais dans mon monde, celui de la virtuosité, des belles choses, des sons mélodieux. Je me faisais emporter dans cette douce mélopée. C'était merveilleux, de se trouver là, sur le rebord du bateau...

Mais cette chanson était interrompue à maintes reprises, par les voix stridentes de la jeune fille, et d'Hiyori. Je ne supportais entendre ces cris à mes oreilles, interrompant le cours monotone des choses et des sons. Mais je n'avais pas envie de bouger, respirant l'air marin. Que pouvait-il se trouver au fond de cette mer pourpre ? Que se cachait-il dans les profondeurs de la mer ? Et qu'allons-nous découvrir au bout de ce voyage aux milles sensations ? Que de questions pleines de mystères.

Pour ma part, je n'étais pas impatient d'arriver à bon port. Je me reposais, et la guerre imminente ne m'enchantait guère. Je n'avais jamais aimé le combat, mais si j'avais la possibilité de le jouer dans l'art des choses, j'étais d'accord. Mais une guerre contre Aizen Sôsuke n'était jamais propre. Comme une tâche sur un torchon. Comme une rose fanée au milieu de la vie. C'était triste... Mais nous n'avions pas le choix.

Le bateau avançait lentement, vers une destination inconnue...

* Itaaiiii.... *
* Idiote... *
Oui, bon, comment qu'elle pouvait savoir que le chat allait l'attaquer sauvagement? C'est que c'est vachement violent ces bêtes là, même si c'est trooop kawaii! Sauf que voilà, le plus gros problème c'était surtout que... c'était un chat qui parlait. Vous croyez vraiment que ça court les rues ce genre de trucs? En plus, si c'était un chat qui était sur le bateau, qu'est-ce-qu'il faisait à traîner comme ça au milieu d'eux? De l'espionnage? C'était une sorte de technique de transformation, faite pour avoir l'air inoffensif! Bien entendu, Sayuri l'avait remarqué depuis longtemps, ce n'était qu'une couverture qu'elle avait employée jusque là pour le mettre hors d'état de nuire!
* Essaye pas de me faire croire ça... *
* Akai, tais-toi et essaye d'avoir le mal de mer! *
* Plus facile à dire qu'à faire... *

Oui, c'était à tous les coups un espion infiltré parmi eux! Un homme en plus -qui ne l'aurait pas remarqué avec cette voix grave?-! Mais quelque chose tournait pas rond, certains avaient l'air de le connaître, ce matou. Et puis de toute façon, Sayuri n'avait aucune idée de qui ça pouvait être. Absolument aucune. Elle ne connaissait pas assez le groupe des vizards pour espérer le deviner avec des chances raisonnables de succès. Et puis si les autres n'avaient pas remarqués sa présence, c'est qu'ils étaient aveugles, ou insouciants. Ce n'est quand même pas un groupe d'aveugles et d'insouciants? Non? Ca peut être un moyen d'espionnage parfait! Plus des trucs sont mignons, moins on s'en méfie! Enfin du moins, c'est valable pour Sayuri. Elle se méfie rarement des trucs mignons, et c'est bien parce-que ce truc mignon l'a griffé juste avant qu'elle essaye de trouver un moyen de venir se venger. Affectueusement, bien entendu. Comme si elle allait blesser un chat comme ça. Même s'il l'avait traitée d'idiote. Et que son propre zanpakuto aussi. Sayuri? Idiote? Oui, faut croire...

Laissant le chat vagabonder tranquillement, elle soupira, et s'avança vers le bord du bateau afin de contempler les quelques vagues qui venaient se briser sur la coque en bois. Elle n'avait jamais imaginé arriver dans un endroit tel que celui ci dans la Dimension Royale. D'un côté, c'était pas plus mal. Ça faisait un peu vacances avec formule croisière... sur un bateau de pirate. Bon, croisière étrange, entre guillemets, et aussi pirates étranges, pour prendre des touristes sur leur navire en les laissant libres. Et oui, c'était bien des touristes, déjà que les vizards n'ont même pas de passeport, c'était en plus des immigrants illégaux. Enfin bon, c'était pas comparable...

Tout était plus ou moins calme, Sayuri fit un rapide tour de regard afin de voir les activités de chaque vizard. Ils étaient tous à droite à gauche, ne se méfiant pas vraiment, et ils avaient raison. Sayuri non plus ne se méfiait plus trop. Même si la situation était louche, elle n'aimait pas se focaliser sur ces détails qui ne signifient sans doute rien d'important. Des petits groupes de Vizards s'étaient formés. Il n'en restait que quelques uns qui étaient isolés à droite à gauche. Tagoraï, d'ailleurs, semblait rêveur, un peu plus que les autres. A quoi pouvait-il penser?

Le groupe dont elle faisait partie était totalement hétérogène, chacun était largement différent qu'un autre. C'était loin d'être une expédition militaire, disciplinée et obéissante. Bien au contraire. Mais le plus grand mystère de ce groupe, c'était sûrement Tagoraï. Lui, dont juste le reiatsu pouvait vous donner une horrible impression de se retrouver dans un four, tout en se sentant mal en même temps. Une sorte de nausée difficilement explicable. Son reiatsu était-il étrange à ce point? Quelle était sa véritable force? Y a t-il un moyen de la contrer sans même peut-être la connaître?

C'était possible. Ayant du temps à perdre, Sayuri décida de réfléchir sur comment, dans un premier temps, supprimer les effets très gênants de son reiatsu. Elle ne comptait pas sur l'habitude pour les faire se dissiper, il devait y avoir une autre méthode. Déjà, l'origine de cette chaleur et de ce malaise? Il devait sûrement s'agir du reiatsu. Sayuri avait entendu parler que certaines personnes avec trop de reiatsu n'avaient d'autre choix que d'en laisser s'échapper, afin de ne pas "surcharger" en énergie. C'était une idée comme une autre. Ensuite, comment pourrait-on ne pas être affecté par ces effets indésirables? Ou plus précisément, comment résister à un reiatsu. Pour contrer une pression spirituelle, il n'y a pas de secret. Mais pour contrer une nature de reiatsu, ce n'était pas la même chose. Pour une pression spirituelle, il fallait juste assez de reiatsu et une grande volonté pour ne pas s'effondrer. Ici, ce n'était pas la même solution.

Après avoir un peu réfléchi, et n'avoir rien trouvé de concluant, le proverbe comme quoi il fallait combattre le mal par le mal arriva dans l'esprit de Sayuri. Non, elle ne voulait pas avoir un reiatsu comme celui de Tagoraï, déjà elle n'y arriverait pas, et ensuite ça n'avait pas l'air agréable de dégager autant de pouvoir. Non, la solution était qu'il fallait stopper les effets du reiatsu de Tagoraï par du reiatsu. Bien évidemment pas trop non plus, sinon la fatigue allait frapper. Sayuri savait qu'organiser les particules de cette dimension pour les utiliser ne protégeait pas de la chaleur que dégageait le chef vizard. Il fallait donc songer à une autre technique, une autre organisation de particules. Simplement, peut-être avec un bouclier d'énergie spirituelle invisible, qui ne servirait qu'à repousser certains effets mineurs, comme celui du reiatsu de Tagoraï.

Il fallait essayer, et peut-être se rapprocher, car elle était assez loin du chef des vizards. En tout cas pour le moment elle ne sentait rien du tout, comme si tout était enfin normal, sans chaleur excessive. C'était vraiment mieux. Et pratique de ne plus devoir s'éloigner à 2 kilomètres pour avoir de l'air frais. Restait à savoir si son astuce tiendrait le coup à côté du chef vizard, car la densité de son reitasu n'était pas la même à 20 mètres qu'à 2 mètres de lui.

Donc, phase 1 de l'expérience! On s'approche stratégiquement. Et puis si ça marche bien, ce serait pratique d'aller lui demander si il savait qui était ce fichu chat qui avait griffé Sayuri avant, et pourquoi il porte des vêtements bizarres, même si ça se fait pas de demander ça. Tant pis.

* T'as pas oubliée la blouse blanche par hasard? *
* Et tu te crois malin? *
* Peut-être, tu connais beaucoup de scientifiques qui ne mettent pas de blouse blanche pour leurs expériences? *
* Plus que tu crois! *
* Faudra que tu me les présentent alors. *
* Rêve. *

C'était vraiment une plaie ce zanpakuto... Sayuri ne supportait d'ailleurs pas le fait qu'il puisse avoir accès à la majorité de ses pensées. Il faudrait qu'elle songe à trouver un moyen de garder un espace ou elle pourrait penser librement sans se faire blâmer par son zanpakuto. Mais chaque chose en son temps! D'abord, l'expérience!!

Il suffisait juste de se rapprocher en maintenant l'afflux de reiatsu constant avec de garder une coque protectrice autour de soi. Mais pendant ce temps les choses bougeaient un peu. La prétendue capitaine du bateau s'était approché du groupe constitué principalement des anciens vizards capitaines et lieutenants, afin de provoquer Hiyori. Enfin du moins à ce que Sayuri avait entendu. Ça allait mal tourner, c'était obligé. Il y a toujours de grandes frictions entre deux caractères trop entiers. Ça risquait de chauffer drôlement plus que le reiatsu de Tagoraï. A coup sûr, ça allait encore mal finir. Mais pour le moment, Sayuri n'avait pas à intervenir de toute façon.

Sayuri, qui avait juste l'air de marcher tranquillement, sentit soudain un tapotement sur sa tête. Elle se retourna, eut juste le temps de voir Mashiro partir à toute allure faire de même à Inoue. Comme si elle allait s'en tirer comme ça!! Sayuri, profitant de son affinité pour la vitesse, s'élança rapidement vers Mashiro avant qu'elle ne soit vraiment préparée à une attaque directe. Passant rapidement, Sayuri lui toucha le haut de la tête à son tour avant de disparaître en shunpo.

* Je vois ça, vachement sérieuse comme expérience... *

Sayuri ne songea même pas à répondre. Ici, le vent soufflait encore plus fort. Au-dessus des voiles, Au-dessus de l'océan, Liberté. Un simple sentiment de liberté comme Sayuri les adoraient. Perchée sur le gigantesque mât, elle avait presque l'impression de voler. Elle a toujours adorée les endroits en hauteur de toute façon. Là, il y avait du bleu à perte de vue. La flotte de navire ne couvrait pratiquement aucune partie de la vaste étendue bleue qui les entouraient. La plage n'était déjà plus visible. Ils devaient être en haute-mer, et la vitesse élevée du bateau faisait légèrement tanguer le mât.

La jeune vizard baissa les yeux. Ils étaient tous si petits en bas que c'était plutôt rigolo. D'ailleurs, Tagoraï était allé parler à Urahara. C'était difficile de repérer les personnes qu'elle n'avait pas vraiment mémorisée. Et elle avait la flemme de chercher le chat qui l'avait griffé avant. Elle aurait pu le trouver, mais n'avait pas envie de se casser les yeux pour rien. D'ailleurs, Mashiro était totalement invisible! Cette constation la frappa au moment ou la vizard aux cheveux verts apparaissait derrière elle. D'un réflexe, Sayuri se baissa pour éviter la petite tape de Mashiro, et elle se laissa tomber en avant vers le pont. La vizard se remit à peu près droite, avant d'effectuer une technique "de base" qu'elle pouvait maintenant appliquer à cette dimension également. A l'aide des particules spirituelles, elle freina sa chute. Elle arriva tout de même à bonne vitesse sur le pont du navire. D'un mouvement souple comparable à celui d'un félin, elle se rattrapa sur ses jambes.

N'attendant même pas, elle commença à courir avec Mashiro aux trousses, alors qu'Inoue était sûrement un peu dépassée par la vitesse légèrement excessive des deux vizard. Elle slalomait littéralement entre les personnes présentes sur le pont, comme une folle. Elle essayait de distancer Mashiro, sans vraiment y arriver, même si Sayuri n'était pas à fond, et sûrement Mashiro non plus. Il fallait rester prudent avec tous ces gens sur le pont. Un accident était vite arrivé, mais elle s'amusait bien. Ça faisait très longtemps qu'elle ne s'était d'ailleurs, pas autant amusée...

En s'amusant de la sorte, il était presque évident que Sayuri se trouvait loin de tous les soucis que pouvait apporter cette Dimension, pour le moment. Elle en avait presque oubliée où elle se trouvait en ce moment précis.

* Mais quel manque de sérieux... désespérant. *
* Je fais ce que je veux! Baka! *

Le voyage continuait sur les différents navires qui constituaient la flotte de pirates. Le gallion de la chef, une gamine aux apparences angéliques mais au caractère bien trempé, avait accueilli un groupe de personnes aux pouvoirs spéciaux. Après plusieurs minutes, ceux-ci se mirent à l'aise et s'adonnaient à diverses activités.

Certaines profitèrent de ce temps libre pour effectuer des exercices physiques et magiques assez surprenants. Certains savaient même voler, ce qui ne manquait pas d'étonner les équipages des différents bateaux. Les inconnus avaient emmené avec eux un chat noir très joli, un animal dont certains membres du groupe s'occupaient avec grande affection.

Et puis, il y avait cette petite blonde, là. Cette mocheté que la chef s'était amusé à taquiner. Deux chieuses se faisaient face, et lorsque l'invitée osa reprocher à la gamine sa laideur, les choses prirent un nouveau tournant.

" Quoi ?! Tu oses me traiter de moche ? Tu t'es regardée ? Espèce de garce ! "

Et c'était parti pour un combat de gamine... Elles se roulaient sur le pont du bateau, se tirant les cheveux, lâchant des cris stridents, sous le regard blasé de l'équipage du bateau, quelque peu immobile. Et sur les autres gallions, on commence à s'interroger. Il faut dire qu'elles crient fort ! Qui, va se transformer en babysitter pour calmer ces deux gros bébés ?

Peu bavard depuis la montée sur le bateau, Kensei se trouvait blasé face à la puérilité des actions des deux gamines. Après un long soupir de désespoir, l'ancien Capitaine de la 9ème Division, qui avait eu sous ses ordres - ou du moins c'est ce qu'il croyait jusqu'à ce fameux soir - Kaname Tosen, s'approcha du "combat" entre les deux chieuses, saisit Hiyori par l'arrière du col, et la souleva d'un bras.

La blonde gesticula comme le ferait un poisson tout juste sorti de l'eau, braillant comme elle le faisait tout le temps. Mais Kensei n'en avait que faire. Il ne voulait pas se mettre des gens à dos dès lors que cela était possible. Le Vizard savait que le groupe ne connaissait pas la région, même si Tagoraï s'était déjà rendu dans ce monde. De ce fait, il fallait tirer avantage de toute chose possible, à commencer par les habitants de la dimension, même si ceux-ci sont des pirates.

" Idiote ! Cesse de faire l'enfant ! On n'a pas l'avantage ici, ne nous met pas ces gens à dos ! "

Dit-il d'un ton ferme, presque militaire, comme il avait l'habitude de le faire, à chaque fois qu'il parlait. Il lâcha Hiyori comme un vulgaire sac de riz, dans un coin, et croisa les bras, son regard dur, surplombé par des sourcils froncés, sur l'horizon.

Hiyori Sarugaki

Sayuri Hana m'avait enfin lâché, mais ne semblait pas avoir compris qui se cachait sous l'apparence d'un chat inoffensif. D'un côté, les nouveaux vizards n'étaient pas au courant. Seuls ceux avec qui j'avais passé des années le savaient, c'est à dire, Hachi, Shinji, Love, Rose, Kensei, Kuna, Lisa, et Hiyori. Ainsi que Urahara, l'ami que j'avais suivi dans le Monde Réel, et Tagoraï, à qui j'avais appris de nombreuses techniques, comme l'Utsusemi... Je pensais, assise sur une planche, au bords de l'eau. Mes griffes étaient bien planté dans le bois, de sorte que je ne puisse pas tomber. Mes souvenirs me submergeaient...

Citation :: Flash Back

Je m'étais rendu à Karakura, avec pour but de m'entraîner avec Tagoraï. Voilà quelques minutes que nous menions un combat, que j'avais considéré comme l'introduction de l'entraînement. J'avais proposé à Tagoraï de lui apprendre une technique utile, que seule moi et Byakuya maîtrisais à l'époque. L'utsusemi, une technique de déplacement rapide que j'avais moi-même inventée. En quelques secondes, je maîtrisais les distances, en les parcourant en quelques secondes. Dans le passé, j'avais pu jouer de nombreux tours à Byakuya, en l'utilisant maintes fois lors de nos affrontements.

J'avais décidé de l'apprendre à Yagoretsu Tagoraï, étant, comme l'avait été Ichigo, un humain exceptionnel. Ses capacités à s'améliorer étaient impressionnantes. Il apprenait très vite. En peu de temps, il était devenu aussi fort que moi.

- Qu'en dis-tu, Tagoraï ? Je peux t'apprendre l'Utsusemi, si tu t'en sens capable.

Fin du flash back

Et sa réponse, bien évidemment avait été positive... Je lui avais appris, ce qui n'était pas dans mes habitudes, et aujourd'hui, il maîtrisait cette technique aussi bien que moi. C'était un garçon brillant. Je sortais de ma rêverie, et observais les alentours... Mais à nouveau, je pensais à d'autres choses. La dernière fois que je m'étais retrouvée sous cette forme, c'était lors de la rencontre avec Inoue... Je ne prenais pas souvent ma forme féline...

Citation :: Flash Back

Il y a quelques jours je venais de quitter la Soul Society, et m'étais rendu dans le monde réel. J'avais besoin de réfléchir, de m'entraîner. Je comptais demander l'aide de Kisuke Urahara.
Alors que je me promenais sous ma forme de chat, je croisais Inoue Orihime, que j'avais entraîné il y a bien longtemps. Elle avait l'air de bien se porter, bien que soucieuse... je la suivais alors, un entraînement avec elle ? Pourquoi pas. Cette idée m'avait traversé l'esprit comme une évidence.

Je l'attendis, le temps qu'elle se rende compte de ma présence à sa fenêtre. Elle me laissa rentrer, donc, m'ayant reconnu à première vue. Je pénétrais dans sa cuisine, alors qu'elle me tendit un bol de lait. Jamais dans une situation normale j'aurai bu dans un bol tendu par Inoue Orihime, et j'aurai dû m'écouter. Il devait y avoir plus de sucre que de lait là dedans !
J'arrêtais alors de boire, la regardais, et lui expliquais ce que j'avais à lui dire.

Fin du Flash Back

Je revenais à moi. Je m'ennuyais, à vrai dire. J'avais beau écouter les conversations, je n'apprenais rien de très intéressant... L'agitation continuait à battre de son comble, pendant que nous voguions sur les flots. Il faisait beau, toujours beau. Chaque vague provoquait une légère impression de malaise, et de déséquilibre. J'avais un peu le mal de mer. A vrai dire, être un chat au milieu de l'océan ne m'arrangeait guère. Peut être que pour le reste des Vizards toute cette aventure avait un côté reposant, mais nous n'avions pas le temps...

Je sautais, d'endroits à endroits, et ramassait caresses et câlins. J'étais une sorte de soulagement pour l'équipage de ce bateau. Et, heureusement, personne n'avait demandé ce que je faisais là. J'étais une sorte de petite attraction... Et, à nouveau, on m'appelait.

- Hé, il est mignon le chat... Minou minou minou... Viens par là... !

Hors de question que je réponde à des demandes pareilles. Je partais, dégoutant ainsi les marins. J'étais un chat capricieux, peut être, mais je tenais à ma pelure parfaite.

Le temps se faisait long maintenant... Nous n'avions plus qu'à attendre, se remémorer des souvenirs, ou s'imaginer, voguant ailleurs, sur les flots, sans combat contre Aizen en tête... Où était-il ? Quelle était la taille de cette Dimension ? Nous ne savions pas grands choses. Et plus le temps avançait, plus Aizen avançait, lui aussi. Et depuis le temps qu'il se trouvait dans la Dimension Royale, il devait bien avoir trouvé l'endroit où se cache le Roi, pour le tuer...

Les Vizards, autour de nous, s'amusaient... Kuna, avait, comme à son habitude, lancé un jeu. Elle venait tout juste de taquiner Sayuri et Inoue, celles avec qui elle s'amusait le plus. C'était vraiment ennuyeux. Vraiment ennuyeux...

Invité

Qu’est-ce qu’on s’ennuie sur ce bateau…

Après mon petit entraînement, durant lequel j’avais involontairement attaqué Tagoraï, je m’étais installé confortablement sur une chaise en bois, mais l’inconfort me gagna au vu de la petite taille de la chaise. Je restais donc debout, à regarder la mer ou les marins qui s’activaient. Rien de bien intéressant ne se passait, et l’ennui se lisait dans les yeux de la majorité d’entre nous. Bien sur, certains trouvèrent le moyen de passer le temps. Hiyori se trouva une rivale, et toutes deux commencèrent à se crêper le chignon. Sinon, ma petite Kuna alla titiller Sayuri et Orihime, afin de les embarquer dans un jeu farfelu. A force de rester debout, je commençais à avoir mal au pied, et décidais de marcher un peu. Je fis alors le tour du pont, et croisais de temps en temps Yoruichi sous sa forme de chat qui se faisait poursuivre par les marins. Elle aussi semblait s’ennuyer, et je décidais donc d’aller vers elle afin de passer le temps en sa compagnie. Mais avant, mon estomac cria famine (de nouveau, il faut croire que le bateau ça creuse), et je repris la route de la cuisine. Une fois à l’intérieur, je pris trois ou quatre assiettes diverses pour moi, et emportais par la même occasion un plat de saumon fumé pour mon amie féline. De retour sur le pont j’avançais prudemment vers la chatte noire et m’asseyais à ses côtés, le plus doucement possible. Posant mes plats au sol, je lui demandais d’une voix calme :

« Tu as faim ? Je t’ai apporté ça au cas-où… »

Je plaçais l’assiette de saumon devant elle et l’invitais à manger. J’entamais moi-même mon repas, en silence, tout en jetant des coups d’œil à Yoruichi. Une fois terminé, je poussai un soupir d’ennui et écartais les assiettes vides d’un geste de la main. Je regardais alors le ciel quelques instants, observant les nuages qui flottaient au-dessus de nous. Je tournais la tête vers Yoruichi et commençais la discussion :

« On s’ennuie vraiment hein… Vivement que quelque chose se passe, sinon nous serons réduits à l‘état de légumes avant la fin du voyage… »

Je regardais ma vieille amie en attendant sa réponse, tandis que l’océan s’étalait sur la coque du bateau en un bruit de fond régulier et soporifique…

Spoiler:

EDIT by Tago : Un Hachi qui demande de l'action, lui qui est censé ne pas aimer le combat ? Tu devrais t'immerger un peu plus dans le perso, et éviter de faire transparaitre tes sentiments personnels dans tes RPs. Je suis pas sûr d tout qu'Hachi trouverait une croisière pacifique en mer d'un ennui mortel. Et tes plaintes ne me feront pas accélérer. Si tu crois qu'on traverse une mer en trois post, tu te trompes. Autre chose, il est bien impoli, ton Hachi, pour aller se servir de la nourriture sans demander la permission. D'autant plus que tu n'es pas censé savoir ce qu'il y a comme nourriture. Fais attention, à l'avenir. Si tu te plantes quand "y'a rien à faire", j'ai peur pour quand y'aura "de l'action ! De l'action ! De l'action".

Hiyori Sarugaki

L'ennuie me gagnait, et je m'étais laissée envahir par mes souvenirs. Nous étions toujours sur ce bateau, las d'attendre. Le seul évènement qui pouvait nous divertir était la querelle entre Hiyori et la chef de ce bateau, cette gamine qui ressemblait tant à la petite Vizarde. Shinji était plus loin, lui aussi s'ennuyait. Rose observait le grand océan, s'adonnant à cette vue merveilleuse... Kensei observait aussi l'eau bleue, n'étant pas d'humeur à s'amuser avec Kuna. Tout le monde adoptait la même attitude. Mais, pour une fois, le groupe était à peu près calme.

Hacchi, au loin, entrait à nouveau dans le bateau. J'étais impressionnée, vu sa taille, qu'il puisse y pénétrer. Pour ma part, je pouvais me faufiler de partout, mais lui... Nous avions le grand homme, et la petite bête. Lorsque je le vis revenir, il se dirigeais vers moi, des assiettes pleins les mains. Il s'approcha de moi, et tenta de s'asseoir avec douceur. Je sursautais légèrement quand il toucha le sol. Il me tendit une assiette avec du saumon. Et oui, en effet, manger est une bonne idée. Un bon poisson, je ne dirais pas non. Mais je n'étais as très sûre quand à la race de ce poisson... Était-ce vraiment un saumon ? Y aurait-il les mêmes animaux que dans le monde réel ?... Je levais ma tête vers celle de Hacchi, et lui adressait la parole, d'une voix masculine.

- Merci beaucoup. Mais tu es sur que c'est du saumon ? Je pense pas que les animaux de la dimensions royales soient les mêmes que ceux du monde réel... Mais soit.

Je m'approchais du plat doucement, suspicieusement. La même couleur que le saumon. La même texture que le saumon. La même apparence en soit. Mais une odeur légèrement différente. Mon odorat était plus développé sous ma forme féline qu'humaine, je savais faire la différence. Mais qu'importe. Hacchi me regardait maintenant manger, content que le plat qu'il m'avait apporté me plaise. Une fois le plat terminé, et lui mangeant les nombreux plats qu'il avait apporté, il me parla, tout en dégustant.

- C'est vrai qu'on s'ennuie... Mais cet ennuie sera le seul que nous aurons dans notre voyage, j'imagine... Ce qui me fascine, c'est la taille de cet océan... Ce qui m'inquiète, c'est que, oui, la gamine nous a accepté sur le bateau, mais qui nous dit que, une fois arrivé chez eux, on ne soit pas tué ? Avec Tagoraï, certes, ça ira. Mais nous ne savons rien de la puissance de ces gens. Rien de ce qui nous attend là-bas...

Après ces quelques paroles brèves, je m'allongeais sur le sol, fermait un peu les yeux. J'écoutais Hacchi, maintenant, me donner son avis sur la chose...

Invité

Yoruichi semblait plutôt suspicieuse quant à l’idée de manger ce qu’elle doutait être du saumon, mais son appétit de chat prit le dessus et elle finit par manger son assiette. Une fois son petit repas terminé, elle m’expliqua sa vision des choses sur l’ennui qui frappait notre groupe. Elle craignait que les pirates nous ayant « accueillis » ne nous trahissent une fois arrivés à destination. Il est vrai qu’après la dispute entre Hiyori et la fille Shiba allait peut-être envenimer notre situation. En tout cas, Yoruichi avait raison sur un point : avec Tagoraï, on ne risquait pas d’avoir de gros ennuis, exceptés si nous devons faire face à une puissance plus phénoménale encore. Cette inquiétude, cette sensation d’inconnu, d’inattendu, je la ressentais moi aussi. Je fronçais les sourcils et réfléchis quelques instants avant de répondre à Yoruichi. Mon enthousiasme précédent laissa place à de la prudence et du recul. Moi qui avais, pendant un moment, désiré que les choses bougent, je souhaitais désormais en savoir un peu plus avant de continuer notre périple. En effet, l’ennui et l’inactivité des Vizards prenait tout son sens : on n’osait pas trop intervenir, de peur d’avoir à subir quelque problème. Regardant la déesse de l’éclair, allongée sur les lattes de bois, je lui adressais mes réflexions :

« Il est vrai que je n’avais pas vu la chose sous cette angle, et je te remercie de m’avoir éclairé à ce sujet. D’ailleurs, je pense que nous devrions calmer Kuna et Hiyori avant qu’elles ne provoquent l’un des membres de l’équipage… »

Je cherchais Kuna des yeux et la trouvait en train de s’agiter autour de Sayuri et d’Orihime. Quant à Hiyori, elle se chamaillait toujours avec la chef du navire. Les autres membres de notre expédition étaient néanmoins plutôt calmes, profitant du paysage pacifique et de l’ambiance relaxante. Tout compte fait, c’était assez paisible de rester assis à rien faire, se laisser bercer par le lent tangage était tout à fait relaxant. Je fermais un instant les yeux pour profiter de cette atmosphère détendue. Le bruit de l’océan se faisait de plus en plus fort à mes oreilles, ma concentration étant accrue par mon silence. Et le calme apparent à bord du navire était bien plus sympathique que l’activité habituelle des Vizards. Regardant de nouveau le petit chat noir, je dis d’un ton calme :

« Dis-moi, Yoruichi, comment penses-tu que tout cela va finir ? Je veux dire… Cette guerre contre Aizen, ce voyage… N’as-tu pas envie de savoir si notre quête sera vaine ? »

La regardant un instant, je pesais mes mots et me rendis compte de la gravité de ma phrase. En effet, la réponse de mon amie risquait d’être bien personnelle, mais son avis m’importait beaucoup et je souhaitais avidement le connaître. Mais mes pensées furent bientôt rejointes par d’autres, plus sombres, et mon imagination partit dans de lointaines contrées, dans lesquels nous irions peut-être… Je me demandais sur quoi et sur qui nous allions tomber, repensant aux indigènes rencontrés sur la plage, à ces pirates mystérieux… Je me jurais à moi-même d’aller questionner l’homme qui nous avait accueillit sur la plage, lui demander des informations sur le lieu de notre destination… Ainsi, je pourrais peut-être glaner quelques informations capitales pour notre voyage.

Regardant de nouveau Yoruichi, j’attendis sa réponse d’un air pensif…

Spoiler:

Hiyori Sarugaki

Une discussion était entamée avec Hacchi, et j'étais contente qu'il soit venu me voir. C'était l'occasion que nous partagions chacun notre point de vue, et puis, c'était l'une des premières conversations que je menais depuis que j'étais arrivée à la Dimension Royale. Les évènements s'étaient enchainés à grande vitesse, sans que je prenne le temps de respirer. Ces cases... ces indigènes... ces pierres précieuses... et puis maintenant, ce grand bateau, peuplé de pirates. Cet immense océan nous réservait bien des surprises. En fait, toute cette Dimension nous réservait des surprises. Déjà, rencontrer des pirates n'était pas commun... Dans le monde réel, ils n'existaient même plus... C'était comme découvrir une civilisation arriérée, doté d'attributs spirituels. C'était fascinant, et effrayant à la fois, mais tellement nouveau pour moi et les autres.

J'avais beau avoir mené une vie à faire des recherches, à en savoir toujours plus, dirigeant les espions à l'époque où j'étais la Soul Society, je ne savais pas grand chose de la Dimension Royale. C'était les informations les mieux gardées de la Soul Society. Ce monde était protégé de l'extérieur. Mais l'était-il de l'intérieur ? En fait, la seule chose que je connaissais de la Dimension Royale avant de m'y rendre, c'était qu'elle était habitée de son Roi, qui dirigeait le monde spirituel. Mais comment pouvait-il le faire, sans jamais s'y rendre ?... Tout ça signifiait bien que la Dimension Royale était bien un monde à part...

Aujourd'hui, je voyais en la Dimension Royale un monde immense. Et non plus le seul palais du Roi, entouré de son armée... C'était tout autre chose. Un monde inconnu. Des endroits par milliers à découvrir. Des milliers d'endroits dans lesquels Aizen Sôsuke, le traitre, pouvait se cacher.

- T'inquiète pas pour Kuna et Hiyori... Lorsqu'elles seront fatiguées, elles se calmeront... Mais il faut avouer qu'Hiyori et que l'autre me cassent les oreilles.. J'ai l'ouïe hyper sensible, c'est pas agréable du tout. Regarde, y'a Kensei qui arrive...

Je regardais dans leur direction, désespérée. Hiyori criait à tout va, tout comme Kochikochi. Deux gamines au caractère bien trempé lâchées sur un bateau... Ça donnait un mauvais mélange. Mais quelques minutes plus tard, je pu voir, heureusement, arriver Shinji, pour calmer le jeu entre les deux filles. Kensei se joint à lui, pour ensuite se diriger vers Kuna. Hiyori se calma, et je pu à nouveau entendre le doux bruits des vagues clapotant sur les planches du bateau. C'est ce moment que choisi Hacchi pour continuer sa discussion. Et, à vrai, dire, la question qu'il me posait n'était pas dénué de sens. C'était la question que chacun d'entre nous se posait, dans son inconscient. La question qui restait suspendu, la question à laquelle personne ne pouvait répondre. La seule chose que nous pouvions répondre, était les espérances que nous avions... Seulement les espérances.

- Si il était possible de dire que nous allons battre Aizen, je le ferai. Mais personne, ici, n'est en mesure de répondre à ta question. Cette quête ne sera pas vaine, je ne pense pas... Je ne dis pas que nous allons accomplir notre but premier, celui de tuer Aizen, mais je pense que chacun d'entre nous, ici, trouvera une satisfaction. Ce monde va nous apporter quelque chose à chacun. C'est une expérience unique...

Je laissais mes derniers mots en suspens, comme pour laisser imaginer à Hacchi les évènements que nous allions vivre. Tout ce que nous allons voir. Toutes les choses que nous ne connaissions pas. Tous ces gens que nous allions rencontrer à l'avenir... Ce voyage était décidément enrichissant....

Shihouin Yoruichi

Je m'étais placée face à la gamine, la provoquant à son tour, puisque, elle était entré dans un jeu qui n'allait pas me plaire si elle continuait. Le combat des deux gamines était lancé. Et je n'étais pas prête de lâcher le morceau. Cet espèce de face de poulpe, qu'elle n'espère pas m'avoir ! Après que je lui ai répondu sèchement, des quelques mots, elle s'énerva. Ses sourcils se froncèrent, comme pour exprimer sa rage. Je savais pas si je pouvais provoquer la commandante de ce bateau, mais il était hors de question que je me laisse faire...

- Quoi ?! Tu oses me traiter de moche ? Tu t'es regardée ? Espèce de garce !

Après ces quelques paroles très profondes, elle se jeta sur moi, enragée. Commençait à présent une guerre. Je lui tirais les cheveux, pendant qu'elle m'arrachait le col de ma veste. Je ne lâchais pas prise, pour attraper de l'autre main son épaule, et la lancer à terre. Elle tomba au sol, tout en continuant à me tenir, ce qui eut pour conséquence de nous faire rouler toutes les deux. Nous étions maintenant sur le pont, décoiffée, roulant de droite à gauche, à qui arrivera à faire mal à l'autre. Je criais, grognait de rage. Une fille aussi petite qu'elle n'avait pas d'ordre à me donner ! Qui qu'elle soit, fille de Roi, fille de rameur, je m'en contrefichais ! Mais le combat fut interrompu par Shinji et Kensei. Je l'avais pas vu arrivé, mais il était là. Il m'attrapa par le col, pendant que Shinji attrapait l'autre gamine, plus délicatement.

- Mais qu'est ce que tu fou Kensei ?!!

Je gigotais dans tous les sens, comme pour lui faire comprendre que je n'étais pas pour le moins du monde d'accord avec ce qu'ils venaient de faire. Mais la phrase qu'il prononça après m'obligea à me calmer.

- Idiote ! Cesse de faire l'enfant ! On n'a pas l'avantage ici, ne nous met pas ces gens à dos !

Il me lâcha comme un vulgaire sac à patate. J'eus légèrement mal en tombant, mais je compris ce qu'il avait voulu me dire. Shinji posa la jeune fille toujours délicatement, s'excusant pour moi. Qu'elle crève pour que je m'excuse, moi. Ce que Shinji comprit rapidement. Il me prit par l'épaule et m'emmena plus loin, avec Hacchi et Yoruichi, qui étaient entrain de discuter. Je m'asseyais, et les écoutais. Il était temps que je me calme. Le bateau voguait toujours vers une destination inconnue... et je ne savais pas ce qu'y allait nous attendre là-bas.. Peut être que Kirio serait là-bas ?... Mon visage reflétait une certaine nostalgie, comme si, tout à coup, je venais de penser à quelque chose qui m'aurait rendu triste. Kirio Hikifune... Elle était la seule raison pour laquelle je n'avais plus envie de sourire. Où était-elle ? Était-elle toujours vivante ? Était-elle vraiment allé à la Dimension Royale ?....

La jeune femme observait, ne savant pas où se plaçait. Elle était seulement là, à penser, accoudée au rebord du bateau. Peut-être pensait-elle à son passé ? Peut-être pensait-elle à Ichigo, qui se trouvait quelque part dans cette Dimension... Son visage reflétait une certaine tristesse, comme triste de ne pouvoir rien faire. Comme si elle ne pouvait pas aider les autres. Mais non, elle était devenu forte, et elle réussirait à être utile.

Elle se retourna, contente de ce calme occasionnel. Elle était sûre que ça ne durerait pas... et... en effet, il ne dura pas. Hiyori se chamailla avec la fille qui s'était présentée comme la commandante de ce bateau, et Kuna souhaitait s'amuser. Tant que les marins ne disent rien...

Inoue avait un peu faim, mais elle était trop timide pour aller demander à manger. Mais lorsqu'elle vit Hacchi sortir du bâtiment avec des plats entiers, elle n'hésita pas. Elle aimait bien Hacchi. C'était lui qui l'avait aidé plusieurs fois, comme lorsqu'il avait soigné Tsubaki... Elle s'approcha, et se rendit compte que Yoruichi était là, elle aussi, cachée par l'imposante carrure du grand homme. Toute hésitante, et osa quand même parler à Hacchi, un sourire aux lèvres.

- Hacchi... Est ce que je peux manger un peu, s'il te plaît ?

Elle plaça une main derrière sa tête, comme pour exprimer son gène. Hacchi accepta avec plaisir, et Inoue se joint au petit groupe, composé de Yoruichi, Hiyori, et Hacchi, discutant de choses sérieuses...

Love fonça vers Oni Thanatos qui attendait sûrement le dernier moment pour esquiver ou pour contre-attaquer. L’expérimenté vizard se rapprochait de plus en plus de sa cible, et plus la résistance se réduisait plus la vitesse des pas augmentait. Il était clair que Love passait à la vitesse supérieur, mais pourquoi aussi tôt dans le combat ? Pourquoi voulait-il en finir aussi vite avec Oni Thanatos ? Cela n’était pas dans son habitude d’écourter un combat de la sorte mais c’est ce qu’il s’apprêtait à faire, il était donc évident que le jeunot aux cheveux longs ne pourrait pas échapper à la prochaine attaque. D’ailleurs ce fut le cas, Aigawa arriva si vite sur lui qu’il ne bougea presque pas d’un cil, Love lui avait laisser juste le temps de regarder sa course furtive et sans discontinuité. L’ex capitaine de la septième division leva ensuite son sabre et ensuite l’abattit de manière si rapide que le mouvement fut invisible pour les non initiés à une telle vitesse. Jusque là tout allait bien puisque le vizard aux lunettes de soleil allait vaincre son ennemi en le désarçonnant en utilisant sa force et sa rapidité et le duel prendrait ainsi fin mais tout ne se passa pas exactement comme cela. Le sabre ayant fini sa course quelques petites secondes passèrent quand soudain une entaille se dessinant en diagonale fit son apparition sur la poitrine d’Oni et du sang jailli puissamment de cette profonde blessure. Oni le visage couvert de son propre fluide sanguin, tomba lourdement sur ses genoux, sa tête balançant légèrement vers le haut regardant le ciel quasi-inconsciemment et ce fut les yeux écarquillés et ne comprenant absolument rien qu’il tomba face contre terre commençant à nager dans son sang qui commençait à se répandre petit à petit sur le pont principale du bateau. Pourquoi Love avait il blesser de cette manière l’un de ses confrères ? Un pirate ne pouvant s’empêcher de la ramener s’approcha du vizard qui venait de commettre un acte assez horrible. Le pirate arriva dans le dos de Love et posa sa main sur son épaule. A peine eut il fait ce geste qu’en un clin d’œil sa main se détacha de son bras et tomba sur le sol, le sang la aussi jailli sur le sol et le pauvre matelot se tordit de douleur se tenant son avant-bras privé de sa main à genoux sur le sol et les larmes au yeux. Love en se retournant lui avait trancher la main d’un coup sec qui avait justement pour but d’amputer la personne qui avait eut l’imprudence de s’approcher de lui et de le toucher.
D’ailleurs le vizard affichait une drôle d’expression sur son visage, c’était comme si la haine s’était emparé de lui et qu’il décidait de découper tout ce qui bougeait. Ses muscles semblaient crispés, la position dans laquelle il se tenait était elle aussi étrange, il avait le dos recourbé un peu comme les bossus. Son si beau sourire faisait place à un rictus s’approchant d’un sourire semblable au pire psychopathes ayant existé. Pourquoi un tel comportement ? Aigawa Love était à présent un traite qui laissait entrevoir sa vrai personnalité. La réponse à ses actes se trouvait au plus profond de lui-même…

» rencontre bousculée( Pv: Natsume *O*)
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